Targatt - La cité profaneConnexion

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Histoire de la cité

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Kubilay Bones

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Kubilay Bones
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Ven 11 Juin - 0:08
Age du personnage : 25
Race : Humaine
Pouvoirs : Mana/Causalité/Pacifisme
Puissance moyenne : 165



LES ORIGINES DU ROYAUME DE TARGATT



Les dates exactes de fondation de la cité de Targatt et plus tard du royaume éponyme ne sont pas connues. La fondation de cet ensemble politique complexe et unique dans l'Ouest du Monde Connu relève même de la légende tant aujourd'hui les connaissances concernant les quatre fondateurs sont limitées.

Il ne reste donc que la légende et celle-ci, racontée dans la Saga de Godrik Kurillson, un érudit nain des Montagnes Noires, décrit la fondation et les premiers siècles d'existence de Targatt comme suit :

« Quand les grands vers tombèrent du ciel après avoir défait les armées corrompues des Anges, des Démons et des Diables, la méchanceté, la cruauté et la violence des Hommes de l'Ouest et de l'Est déferla sur l'Ouest du Monde connu. Des hauteurs de leurs bastions de Negranor et de Negrasur, les Nains virent Ereb, autrefois silencieuse et enchaînée par l'aura de terreur de Barod le Noir, sombrer dans les flammes de la guerre. Les Hésandrins montèrent leurs destriers et marchèrent vers le Rheinen. Les Slaves enfourchèrent leurs montures et brandirent leurs arcs vers l'Alganar. Les Latins fortifièrent avec les Epiréens leurs montagnes. Quant aux Norz et aux Germains -anciens et fidèles serviteurs des grands dragons- leurs tambours et leurs cornes retentirent en même temps que la foudre et le feu de leurs mages de guerre s’abattaient sur tous les peuples voulant les réduire au silence pour les millénaires de domination des grands dragons.

Les mages, puissants utilisateurs des énergies blanche, noire et neutre, devinrent des armes de choix pour les peuples qui servirent autrefois les grands vers. Mais ils devinrent des ennemis de premier ordre pour les autres. Les mages était la source des maladies, des sécheresses, des assassinats, des défaites, de tous les maux des royaumes en guerre contre les Germaniques, les Epiréen et les Norz. Alors pour réduire au silence cette menace, pour ne plus voir les terres souillées par ceux qu'ils considéraient comme l'instrument de domination d'une race de géant morts ou endormis, le Roi d'Hésandre se livra à la pire des tortures sur d'autres Hommes. De la violence et de la cruauté de leurs tortionnaires naquirent des assassins terribles et aussi silencieux que l'ombre, aussi invisible que le vent, aussi mortel que la mort elle-même. Les mages de batailles des Ducs de Caves et des Chevaliers de Croyance furent les premiers à succomber aux lames de cette mort à l'image des Hommes. Mais ces assassins furent maudits par leurs victimes et par la mort elle-même. Cette malédiction donna alors naissance à la race des Yamilos, vivant que lorsqu'ils donnent la mort.

Assoiffés de sang, les Yamilos partirent en chasse de tout ceux qui avaient le malheur d’être appelé mage et ces derniers finissaient toujours morts. Après que les Yamilos soient devenus incontrôlables, la population des royaumes de l'ouest et de l'est finit par se joindre à la traque des mages restants. Des grands archimages jusqu'aux simples guérisseurs, tous ceux pratiquant les arcanes étaient l’objet d’une chasse aux monstres. Fuir vers les terres de Germanika, de Latinéa et d'Epiréa fut le premier réflexe des mages. Mais même là, la vie de ceux bénit par la grâce de la Création devaient se plier à de nombreuses lois limitant leurs pouvoirs et leur liberté.

Ce terrible spectacle du massacre de tout une partie du peuple des Hommes suscita la tristesse chez les Elfes de la Vallée Perdue d'Helmancourt. Eux qui avaient trouvé refuge en ces terres malgré la réticence des Nains des Montagnes Noires et qui avait connu les douleurs de l'exil et des traques, ne pouvaient rester silencieux et inactifs. Depuis l'antique forêt de Kelsha où ils reconstruisaient une partie de leur civilisation, les Elfes Sylvains, les Elvarions et les Haut-Elfes firent procession derrières leurs souverains, Lhugiâr, fille de  jusqu'à une petite ferme plantée prêt du fleuve Helmancourt où quatre grands mages avaient établis leur orphelinat. Sélionn, Méridius, Talmar et XXX étaient le nom de ces quatre Grand Archimages qui avaient abandonné le monde avant qu'il ne sombre dans les flammes de la guerre. Ils n'y retournaient que pour en extraire les malheureuses âmes ayant perdu leurs parents et disposant d'un pouvoir trop vaste et trop dangereux pour les autres et eux-mêmes. Les sentinelles des Haut-Elfes, les Elfes Sylvains, racontèrent alors aux mages le grand danger qui pesait sur les mages de l'Ouest du Monde Connu. Elles racontèrent les charniers, les batailles, les mises à mort et les battues. A chacune de ces histoires, les Elfes versèrent une larme, en mémoire de leurs pères, mères, frères, sœurs, fils et filles qui connurent pareil sort sous le règne de Barod le Noir et de ses enfants. Ils en versèrent aussi une autre en hommage à ces âmes retournées trop tôt à la Création.

Les quatre grand archimages ne purent qu'être d'accord avec les Elfes et ils ne pouvaient plus se contenter de limiter leur œuvre aux simples enfants les plus talentueux, mais aussi les plus dangereux. Tous les mages devaient pouvoir vivre libre, sans le risque de perdre leur tête ou sans avoir à payer plus d'impôt du fait de leurs pouvoirs. Mais pour que cette liberté puisse être acquise par les mages, ils leurs fallaient un lieu où ils pourraient tout reconstruire. La Vallée Perdue d'Helmancourt était toute désignée. Elle était suffisamment vaste et fertile pour permettre à une civilisation des mages venant des quatre coins de l'Ouest du Monde Connu d'y bâtirent un nouveau lieu de vie guidé par la magie, l'entente et le vivre ensemble.

Cependant, les Elfes et les quatre grand archimages savaient qu'ils ne devaient leur présence dans cette bonne vallée qu'à la tolérance des Nains des Montagnes Noires. Eux qui avaient bâtis sous les griffes de Mala Auris elle-même un royaume aussi glorieux et riche que le fut Domujuthna, avaient toléré les grands archimages, leurs orphelins et les elfes car ils avaient pris en peine les premiers et avait accepté les derniers uniquement en l'échange de garanties qui réguleront jusqu'à la Chute de la Création leurs relations. Demander aux Nains de permettre à tous les mages d'un continent de trouver en la Vallée perdue d'Helmancourt un havre de paix serait ardu. Mais la survie des mages en cette partie de la Terre en dépendait. Les Elfes et les quatre grands archimages mages demandèrent donc une audience auprès du roi de Négranor et de Négrasur, le roi Gyor “le Solidaire”.

Egoïste, imbu de leur personne et farouchement opposé à l'idée de s'impliquer dans les affaires des Hommes, le roi Gyor refusa de recontrer les quatre grands archimages et la délégation des Elfes. Toutefois, après que des marchands nains lui ait raconté l'horreur des pogroms envers les mages, le roi des nains sous les Montagnes Noires accepta de rencontrer les grands archimages et la délégation des Elfes. Il leur offrit à manger et écouta, du haut de son trône à la tête duquel se trouvait le coeur des Montagnes Noires, les longues plaidoiries de ceux qui avaient demandé à avoir son oreille. Le roi Gyor fut touché par les demandes des mages et des elfes et se rappela que son peuple fut lui aussi chassé de sa demeure et forcé de fuire sur les routes les persécutions. Alors le roi Gyor brandi son marteau de guerre et forgea sept anneaux scellant une alliance temporaire entre les quatre mages, les deux elvarions dirigeant les Elfes et Gyor lui-même.

Commença alors un vaste plan établi entre les Elfes, les Nains et les quatre grands archimages. Ces derniers, grâce à leurs pouvoirs, parvenaient à localiser là où les mages persécutés se trouvaient et créaient des portails reliant ces différents lieux avec les différents bastions des nains au pied des Montagnes Noires. Les Elfes, eux, empruntèrent les passages des Nains pour rejoindre les leurs restés dans les forêts de l'Ouest du Monde Connu et avec eux, rassemblèrent tous les mages persécutés qu'ils purent avant de les convoyer vers la Principauté de Lobming et Négranor elle-même ou un col à l'ouest des Montagnes Noires. Les Nains, eux, s'assurèrent d'offrir aux mages un passage au dessus et en dessous des montagnes. Mais leur plus grande contribution fut de tailler le col de l'ouest avec tant d'ardeur et de précision que le col devint une passe empruntable par tout temps et à toutes les période de l'année.

Cet effort ne passa pas inaperçu et un jour, alors qu'après de longues semaines de marche les Elfes et un long convois de mages émergeaient de la Forêt de Trotten et étaient en vu de la passe, une petite armée d'Hésandre les prit en embuscade. Commandé par XXX, un des deux seigneurs Elvarions qui portait l'anneau d'alliance, les Elfes combattirent avec leur discipline et ferveur, cherchant à tout prix, parfois avec celui de leur propre vie, à protéger les mages. Mais leur nombre ne pouvait compenser celui de leurs ennemis et les Yamilos parmi ces derniers réduisaient d'heure en heure le nombre de mages ayant encore assez de force pour lutter au côté des Elfes. Le cor de XXX sonna à plusieurs reprise pour appeler les renforts des nains tout proche. Mais il leur fallait du temps pour arriver il ce n'était qu'au couché du soleil, alors que les rangs des elfes étaient aussi fins d'un fils, que les phallanges naines se présentèrent face aux troupes d'Hésandre, les réduisant au silence ou les forçant à fuir. le roi Gyor apporta avec son armée la victoire en ce jour. Mais cette victoire emporta la vie de XXX qui livra ses derniers mots au roi des Nains des Montagnes Noires.

Le sacrifice des Elfes et des Nains permirent aux mages de franchir la passe nommée dès lors Passe des Rois. Ils furent accueillis par les quatre archimages à s'installer autours de l'orphelinat, comme les autres mages secourus avant eux. Ainsi, un petit village vit le jour et les années passant, Targatt prit forme. En son cœur se trouvait l'orphelinat qui devint une école, puis un collège de magie et enfin, une académie. La maison des quatre archimages devint le centre du pouvoir de ce village, passant d'une modeste cabane à une longèrent puis un palais de bois avant de devenir le Palais d'Opale reconnu à travers le monde.

Mais les archimages n'étant pas éternels, ils firent forger dans un feu terrible et empruntant à la puissance de la Grande Energie, l'énergie de la Création elle-même, un artefact qui  mit en place la monarchie de Targatt, le Trône. Ils lui confièrent d'immense pouvoirs avant de disparaître et laisser le fruit de leur labeur, la cité de Targatt, vivre par elle-même. »  



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L'AVENEMENT ET LA CHUTE DE LA REGENCE



Si la date à laquelle les évènements de la Saga de Godrik Kurillson sont difficiles à dater car il existe peu d'archives dans le royaume d'Hésandre parlant de la bataille de la Passe des Rois, il est toutefois possible de retracer la progression de Targatt au sein de la Vallée d'Helmancourt grâce aux archives de la cité magique, protégés dans la grande bibliothèque de son académie. La première mention de Targatt en tant que cité dirigée par un monarque se trouve dans une lettre envoyée par le roi de Targatt de l'an 865, Ferdinand le Prince Haesley, un mage de feu dont la famille faisait partie de celles escortées par XXX lors de la bataille de la Passe des Rois.

A cette époque, Targatt était un village en expansion rapide et les Nains, qui craignaient que la nouvelle activité dans la Vallée d'Helmancourt attire les orcs qui vivent au dessus des Montagnes Noires, avaient enserré le village entre trois rangées de muraille en pierre noire et épaisse d'une bonne dizaine de mètre chacune. Une disproportion bien typique des nains. Mais elle permit à la cité de se développer sans prendre en compte ses murailles et les habitations, les commerces et les vastes demeures finirent par remplir l'intégralité de ce vaste territoire protégé par les soins des Nains.

Ceux-ci, toutefois, comme les Elfes, finirent par s'inquiéter des évènements qui se produisaient à Targatt. Malgré les avertissements répétés des seigneurs Nains et Elfes, les mages de l'Académie de Targatt versèrent de plus en plus dans la démesure et la recherche de pouvoir. La puissance était leur objectif et ils avaient perdu de vu l'objectif premier des quatre grand archimages de contrôler la magie et s'en servir pour le bonheur de tous. Le résultat de cette perte de vision fut l'ouverture, en plein coeur de l'Académie, d'un portail menant tout droit aux différents paliers des Enfers. Les créatures de ces lieux infernaux se déversèrent au sein des rues de la cité mage et il fallut tous les efforts des Mages non-corrompus, des Elfes menés par YYY et des nains du roi Mengrim pour renvoyer dans leurs plans les créatures maudites.

Targatt retrouva la raison et les Elfes acceptèrent de coopérer de nouveau avec les Mages. Mais les Nains, las des excès des Mages, finirent par se désolidariser et une nuit, sous les ordres du roi Thorbjorn III, à la veille du XIème siècle,  les flammes éternelles marquant l'entrée de la citée naine de Negrasur furent éteinte et l'emplacement de la porte perdue dans la façade de pierre des Montagnes Noires.

La perte de cette amitié avec les Nains marqua profondément la vie de Targatt. Car ils étaient aussi bien des amis qu'une source inestimable de matériaux précieux et nécessaires pour le développement de la magie et de la cité. Ainsi la cité due bâtir de rien des mines, des camps de bucheron et tout ce qui était nécessaire pour assurer son expansion. En même temps, conscient que le pouvoir du Trône ne pouvait être simplement confier à un monarque tout puissant et non encadré, les grands de la cité formèrent le Haut-Conseil, une institution devant fournir conseil au détenteur du pouvoir du Trône et permettant de réguler l'absolutisme inerrante au pouvoir de l'artefact.

Le Haut-Conseil inclut jusqu'à sa disparition en 1395 les familles :


  • Leckard - connue pour avoir un ancêtre démonique et étant de grands pratiquant de la magie noire, la recherche constante de puissance de cette famille a souvent plongé la cité au bord de la ruine. Mais leurs détermination et leur soif de changement est certainement ce qui a permis à la cité d'éviter de sombrer dans l'immobilisme et l'inaction.

  • De Rayem - connue pour leur lien angélique et leur maîtrise de l'Ordre des Paladins de Targatt, la famille De Rayem a grandement contribuer au développement de l'Ordre des Paladins et des Protecteurs. Toutefois, ils ont rapidement été écarté de la Garde Royale car cela leur aurait donné une position d'importance rompant le statu quo entre les grandes familles.

  • Bones -connue pour leur guilde marchande et leurs liens encore actifs avec les républiques marchandes de Latinéa, la famille Bones est la plus riche de la cité. Ils disposent, encore aujourd'hui, d'une main mise ou d'une oreille sous presque toutes les guildes de la cité. Pas une seule pièce d'or ne passe d'une bourse à une autre sans qu'ils ne le sachent.

  • Xelcius - connue pour être les vauriens de la pire espèce et certainement la famille la moins loyale de toute. Toutefois, il s'agit de la famille la plus au courant de tout ce qui se produit dans les quartiers sombres et lugubres de Targatt. De surcroît, tout le Marché Noir passe entre leurs main, faisant d'eux les plus à même d'anticiper les complots et les machinations.

  • Haesley - connue pour leur apparente faiblesse, il s'agit d'une famille d'aristocrate, de politiciens, de notables et de membre de l'administration. Ils possède leurs entrées dans toutes les strates de la société de Targatt. Mais ils savent de faire oublier, apparaissant faible face aux autres familles ce qui leur permet de tirer les ficelles de la cité dans l'ombre, notamment depuis des canaux moins évident, comme l'administration, la justice et la loi.

  • Tula'ri - connue pour son sens de la justice et de l'ordre, faisant passer le Bien commun avant tout, la famille Tula'ri est bien moins politisée que celle des De Rayem. Si elle fournit de nombreux Protecteur comme cette dernière, elle sert bien plus dans d'autres domaines proches des habitants de la cité et dans la vie quotidienne de ceux-ci.

  • D'Espine - connue pour former les meilleurs guérisseurs grâce à leurs pouvoirs de lignée, et à créer les meilleurs poisons la famille D'Espine passent pour être d'une beauté sans pareille et ceux qui ont permis pendant des siècles à éviter à Targatt de subir les épidémies catasrtophiques.


Le Clan Helmael, des vampires, et le Clan Vinrod, des loup-garous, furent longtemps exclus du Haut-Conseil, les différentes familles préférant garder la main sur les lois régissant ces prédateurs. Néanmoins, les choses changèrent en 1292 quand le roi de Targatt, Barnabas l'Aveugle mourut dans d'étranges circonstances. Le surnom du roi n'était pas que dû à la cécité qui l'accabla sur la fin de sa vie. Elle venait aussi du fait qu'il refusait de voir l'état dans lequel était la cité de Targatt. Opposé à toute réforme et proche de son or, le roi désigné par le Trône ne vit pas que le nombre des Protecteurs diminua grandement sous son règne, que la criminalité augmenta dans les faubourgs de la cité, que les activités illégales se multipliaient et que l'entente qui dominait au sein du Haut-Conseil s'était mue en une véritable lutte ouverte de pouvoir entre toutes les grandes familles. Targatt avait depuis longtemps perdu l'aura de son âge d'or et se morfondait sur son glorieux passé. L'Académie, plus indépendante que jamais, trônait au milieu d'une cité où un mal était à l'oeuvre.

C'est de cette situation terrible qu'une jeune femme de l'Ordre des Paladins hérita en étant désignée Reine de Targatt par le Trône. Son nom était Astoria Lane, une femme forte, mais pleine de doutes. Ceux-là même qui la jetèrent dans les bras de la mort. Car dès qu'elle obtint les pouvoirs du Trône, elle ne s'en sentit pas légitime et se plaça comme simple régente du royaume le temps qu'un meilleur candidat qu'elle ne présente. Malheureusement, ce candidat ne se présentera jamais et tout ce qui entourait la jeune régente fit en sorte que ce soit le cas.

Dirigeant sans avoir conscience des complots qui se mettaient en œuvre contre elle, la Régente Astoria décida de s'attaquer au mal qui rongeait la cité. Un mal qui emportait de nombreuses vies aussi bien dans les quartiers pauvres du cercles que dans le riche quartier de Vodrel. Un mal qui prit la vie d'un lycan d'une manière ignoble, semant le trouble dans les relations déjà glaciales entre les Helmael et les Vinrod. Les recherches du capitaine du Protectorat, le demi-diable Alrost, et du capitaine de la Garde Royale, Wilhelmine Von Schlacht, révélèrent que le mal était directement lié aux démons. Toutefois, les choses s'enchaînèrent bien trop vite pour que l'objectif des démons ne soit connu. Car la participation de Drake Leckard, doyen et chef de la famille éponyme, à l'expansion de ce mal fut soupçonnée et la Régente Astoria Lane, pensant entraver les plans du patriarche et de ses apparents alliés démons, demanda à ce que le mage noir soit arrêté. Cette décision enclencha alors une succession d'évènements qui changèrent Targatt à jamais.

Car depuis les profondeurs des cachots du Protectorat, Drake Leckard prépara son évasion. Celle-ci intervint quand son petit fils, Cain Leckard, possédé par une âme infernale, força les portes et les grilles du protectorat pour extraire de sa captivité le patriarche Leckard. Cette intervention féroce d'un individu possédé par un démon ne se fit pas sans réaction et le demi-diable Alrost, commandant du Protectorat, ainsi que l'elfe sylvain Cernunos s'allièrent pour tenter de contrer les fuyards. La férocité des combats entre les quatres combattant fut telle que la prison du protectorat fut presque entièrement rasée, laissant tout le loisir à Drake Leckard et son petit-fils possédé, sévèrement amoché dans la lutte, de fuire et s'avanouir dans la nuit.  

Le lendemain, Wilhelmine parvint à retrouver la trace du patriarche et de son petit fils possédé et parvint à les suivre plusieurs heures jusqu’à leur destination : les ruines de Kelsha. Là, alors que Drake Leckard pratiquait un rituel visant à ramener les âmes antiques pour en absorber la puissance, Wilhelmine Schlacht fut découverte et une confrontation s’amorça. Sans l’intervention d’Alrost, la capitaine de la Garde Royale n’aurait certainement survécu. Mais si en apparence elle et lui était parvenu à interrompre le rituel, la jeune femme cacha bien que le démon avait posé dans son cou la marque de sa corruption.

Cette rencontre ne fut que le prélude de qui intervint quelques jours plus tard, par une nuit fatidique au cours de l’été 1295 où le Targatt d’antan, lui qui connu de glorieuses années de prospérité et d’entente entre mages et non-humains, lui qui connu une ascension glorieuse et une décadence lente et périlleuse, périt au son des pas de Drake Leckard venu devant le Palais d’Opale réclamer par la force le Trône.

Aucun des marqueurs traditionnels d’une confrontation était en la faveur de l’archimage. Il était dans une atroce infériorité numérique, très exactement un contre 400, tous les protecteurs étaient à ses trousses, il ne disposait pas de l’appui de son petit fils Cain Leckard sous possession démoniaque. En face de lui, se trouvait la Régente Astoria, déterminée à faire barrage à ses prétentions et elle avait le soutient de ses fidèles et des trois cent cinquante hommes et femmes de la Garde Royale commandée par le Capitaine Wilhelmine Schlacht. Le combat s’amorça presqu’immédiatement entre la capitaine de la Garde et l’archimage, par un échange de civilité qui couta plusieurs hommes à l’officier et marqua profondément la chaire du vieux mage non sans qu’il laisse un souvenir sanguin à Wilhelmine Schlacht. Cette confrontation d’ouverture, courte, mais intense, avait donné l’impression à la Régente que l’archimage noir restait tout de même approchable et surtout, qu’il n’était pas invincible. Avec tout le support de la Garde Royale, composée de mages d’élites, Astoria espérait vraiment pouvoir vaincre son ennemi.

Cependant, il en allait autrement pour le commandant Wilhelmine Schlacht. Celle-ci, préparée à l’éventualité d’un coup d’état comme celui qu’ils étaient en train de vivre, avait déjà mis en œuvre un plan d’évacuation de tous les organes du pouvoir en dehors de la cité. Ainsi, alors que la Régente espérait disposer de toutes les forces de la Garde Royale, elle n’avait à sa disposition que la Garde Prétorienne, soit seulement une cinquantaine de garde. Le reste était afféré à évacuer les archives les plus précieuses de Targatt, les coffres de la monarchie -au prix d’un silence infligé manu militari à l’argentier et à allumer dans les caves du Palais d’Opale des dizaines de kilos de poudre inflammable. La garde montée elle s’assurait d’avoir un chemin libre pour quitter sans encombre la cité.

Quand l’évacuation fut jugée terminée, sur ordre unilatéral du Capitaine de la Garde Royale, la Régente Astoria Lane fut exfiltrée, arrachée à son combat devenu défavorable contre Drake Leckard, par sa propre garde. Celle-ci l’escorta de force jusqu’à l’extérieur du Palais d’Opale et dans une nuit pluvieuse, mais privée de Lune, le convoi de la Garde Royale quitta Targatt abandonnée à Drake Leckard. Ce n’est qu’une fois au camp établi par les premiers éléments évacués par la Garde Royale qu’Astoria Lane, pourtant Régente de Targatt, se rendit compte du peu de pouvoir dont elle disposait sur ce qui devait être sa Garde Royale. Celle-ci, en réalité, était devenue plus loyale à sa commandante Wilhelmine Schlacht qu’à la Régente elle-même. La stupeur de cette constatation fut d’autant plus grande qu’un soupçon envers l’amant de la Régente, le demi-diable Alrost, germa en la souveraine forcée à l’exile. Car le demi-diable, absent au moment du coup d’état, avait été mis au courant de l’Opération Sichern, un nom rappelant les origines de la capitaine de la Garde Royale. Toutefois, cette dernière n’avait jamais fait mention de la raison pouvant conduire à la mise en œuvre de ce plan, ni d’une date de mise en œuvre et avait encore moins laissé le temps au demi-diable d’en parler, même dans un cadre intime, à la Régente.

Ainsi, la stupeur de la Régente se transforma en défiance face à ce qui apparaissait comme une trahison de la part de son deuxième officier le plus proche. Un instant, la Régente crut, quand elle le découvrit, que la corruption démoniaque qui se répandait lentement dans le corps de Wilhelmine Schlacht était la cause de toute cette folie. Cependant, quand une fois purifiée du mal que le démon possédant Cain lui avait transmis, la capitaine de la Garde refusa d’abandonner son rang au sein de la Garde Royale et alla jusqu’à demander l’abdication de la Régente, l’ambition dévorante de celle qui était encore appelée à monter les échelons apparue au grand jour. Pour la Régente et Alrost, il était clair que la Capitaine de la Garde s’était mêlée au jeu politique et avait cherché à tirer avantage de l’attaque de Drake Leckard sur le Palais d’Opale et le Trône.
Astoria Lane et Alrost imaginèrent initialement récupérer par la force la Garde Royale et tout ce qu’elle était parvenue à évacuer. Cependant, ils n’avaient aucun allié au sein du camp dans lequel ils étaient et malgré une courte tentative de négociation, les relations furent brisées. La résistance contre la tyrannie de Drake Leckard ne serait pas unie. Comme prévu.




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LA GUERRE CIVILE



Drake Leckard savait son règne assuré par le Trône. Le vieil archimage était bien au courant de pouvoir de cet artefact ancien et puissant et savait deux choses. D’abord, que si le souverain régnant abandonnait le Trône à un assaillant, ledit souverain serait désavoué par le Trône lui-même. Ainsi, Astoria Lane, par l’action de sa Capitaine de la Garde, avait perdu tous les bénéfices des pouvoirs du Trône, la rendant presque inoffensive pour l’archimage. Ensuite, malgré la procédure longue et complexe de désignation d’un nouveau souverain, Drake Leckard savait qu’il existait une finesse directement liée à l’abandon du Trône par le souverain régnant. Si le Trône empêchait que cet abandon ne se fasse au profit d’une puissance étrangère, il n’empêchait pas qu’il se fasse au profit d’une puissance indigène, ce que le puissant mage noir était. Ainsi, quand Drake Leckard s’assit pour la première fois sur le Trône, non sans quelques doutes quant à l’exactitude de ses analyses, le Trône l’accepta et lui offrit tous les pouvoirs qu’il avait autrefois offert à Astoria Lane et à tous les souverains de Targatt avant elle.

Drake Leckard était donc officiellement souverain de Targatt et il entendait bien commencer une nouvelle ère avec son règne. Un règne absolutiste, un règne de terreur, un règne où son sang règnerait pour encore mille an sur ce qui devait être la plus grande et la plus puissante nation de l’Ouest du Monde Connu.

Tel le tyran qu’il était déjà à l’Académie, il imposa ses décisions à la cité. Il rétablit l’esclavage au sein de la cité, il supprima le Haut-Conseil, il nomma aux postes clefs de son administration des personnes aussi qualifiées que proches de lui, notamment, Edouard de Nogaret, un membre d’une branche mineure de la famille Leckard qui s’empara de la justice à Targatt. Elle, comme tout le reste, fut reforgée au marteau pilon pour coller aux idées et aux prétentions hégémoniques du nouveau tyran. Ce dernier était toutefois conscient que sa position reposait sur quatre piliers dont trois étaient manifestement instables.

Le premier était la loyauté des autres grandes familles de Targatt. S’il disposait désormais d’un pouvoir certain sur la cité et de relations particulièrement cordiales avec certaines de ces grandes familles, notamment les Xelcius et les Bones, le nouveau souverain savait bien avant de s’assoir sur le Trône que certaines familles lui seraient ouvertement hostiles. La première de toute était évidemment celle des De Rayem et leurs paladins. Le patriarche des Leckard trouva une solution rapide et lui assurant une neutralité d’un des clans de prédateurs de la cité : les Helmaels. En échange d’une partie de chasse dans la demeure des De Rayem, Drake les voulait tous morts ! Eux et leurs Paladins ! Les Helmaels, pour des raisons qui restent encore inconnues, sauf aux morts et aux vampires eux-mêmes, acceptèrent et semèrent la mort dans la demeure de la famille lumineuse poussant à la fuite puis à la dissimulation les deux héritiers de la famille, Marinn et Alleynn ?.  Ainsi, au lendemain de la prise du Palais d’Opale, sauvé in extremis des flammes, ce n’était pas l’eau de la pluie qui innondait les parquets de la demeure de De Rayem, mais bien leur sang, leurs viscères et leur dignité. La famille rivale des Leckard brisées, anéantie en apparence, aucune trace des héritiers De Rayem n’ayant été trouvée, aucune autre famille n’envisagea de se soulever contre le nouveau souverain de crainte de subir l’annihilation.  

Le second pilier qui vacillait encore était celui qui vacillait déjà sous le règne d’Astoria Lane, sous celui de Barnabas l’Aveugle avant elle : le risque de révolte populaire constante dans le Cercle. Les Démons étaient parvenus sous le règne de Barnabas l’Aveugle à corrompre les dirigeant des cités marchandes libres d’Arakis et Melghir depuis lesquels Targatt importait énormément de nourritures et de biens. Or, les Démons cherchant à s’introduire à Targatt, les recherches d’Alrost et Wilhelmine Schlacht l’ayant démontré, ils ont évidemment influencé leurs pantins pour qu’ils interdisent de vendre quoi que ce soit à ces marchands se rendant vers les Montagnes Noires et par extension Targatt. Depuis des années donc, la cité-mage vivait une véritable disette. La Vallée d’Helmancourt, bien que grande et fertile, ne suffisait pas à nourrir toute la population du royaume et de la cité, et particulièrement la population pauvre du Cercle. La trahison de Drake Leckard à l’égard des Démons, jouant avec les mêmes mensonges et intentions que ceux-ci contre eux-mêmes, n’arrangea en rien la disette subie par Targatt. À tout moment donc, le Cercle pouvait se révolter et Drake Leckard ne pouvait raisonnablement pas, même si cela le démangeait, embraser la horde de manant qui chercherait à l’arracher à son palais et son Trône.

Le souverain décida alors de lier son règne à celui d’une nouvelle foi venue de l’Empire Maggyar d’Occident, l’Ethérisme. Un culte païen en lutte contre l’Hayili et qui vénère la personne d’Ether, un dieu unique. Bénéficiant d’importants soutient matériel et financier en provenance de l’Empire Maggyar d’Occident et de l’Eglise d’Ether elle-même, son apôtre à Targatt, Zahel Habsbourg, décida de prendre sous son aile le Cercle et en échange de la vénération d’Ether, offrait le pain, l’eau et parfois même le logis. Drake Leckard n’alla pas jusqu’à se lier à Ether. Il tenait bien trop à sa liberté. Il ne faisait d’ailleurs pas totalement confiance à cette Zahel dont les intentions restaient d’ailleurs assez floues. Cherchait-elle simplement à implanter sa religion et laisser le court de choses l’autoriser à avoir davantage de fidèles ? Ou allait-elle prendre plus de mesures pour tenter de rallier le plus de fidèles possibles ?

Le dernier pilier instable du règne de Drake Leckard était son pouvoir militaire. En prenant le pouvoir, Drake s’était annihilé le soutient de toutes les forces militaires valides de Targatt. Les protecteurs les plus fidèles à la Régente et à leur ancien capitaine, Alrost, soit une bonne partie du corps du Protectorat, avaient fuit Targatt pour la Forêt de Kelsha où la souveraine déposée montait sa résistance. La Garde Royale, quant à elle, avait été de facto supprimée, corps et biens, avec la défection de Wilhelmine Schlacht. Celle-ci était parvenue à se faire entendre de nombreux notables peu enclins à soutenir l’immobilisme apparent de la Régente déposée et ils avaient formé la « République de Targatt ». La Garde Royale s’était donc imposée, comme une évidence, comme force armée de cette République et constituait un noyau dur de personnels compétents déjà l’œuvre pour mettre sur pied une véritable armée. D’autant que cette République disposait des réserves d’or de Targatt, évacué lors du coup d’état, forçant Drake Leckard à user de la fortune de sa famille pour assurer le fonctionnement de la cité jusqu’au prélèvement des premiers impôts.

Le nouveau souverain décida donc, pour assurer la sécurité de son règne, de lui aussi formée une armée. Mais au lieu de se fonder sur la loyauté exacerbée qui était demandé dans l’armée de la République, il préféra utiliser une méthode bien plus ancienne et bien plus efficace : une discipline de fer et un recrutement assez large. La quantité avant la qualité. La discipline des troupes se chargerait de les maintenir sur le front. Une nécessité car il ne fallut pas plus d’une semaine après le coup d’état pour que la « République » s’approprie les deux tiers sud de la vallée. Cette manœuvre priva Targatt des ressources agricoles et minières de la Vallée d’Helmancourt. Et tandis que les réfugiés qui s’accumulaient à Fort République, un petit fortin au sud de la vallée devenu le centre politique de cette « République de Targatt », pouvaient manger à leur faim tous les jours et même faire des réserves, la disette prenait de plus en plus des allures de famine dans le Cercle.

La création de l’armée drakiste de Targatt, en plus du renforcement des Protecteurs, n’arrangeait en rien la situation en matière de consommation de nourriture. Mais elle permit au moins de démontrer au peuple la force du nouveau roi de Targatt tout en lui assurant une force capable d’écraser tout soulèvement populaire.

Ce dernier était d’autant plus prévenu qu’à la reconstitution d’un Protectorat plus ou moins à la botte de Drake Leckard et de son serviteurs corrompu Corvus Dowrnclaw, furent ajoutée des golems vigies, chargées d’arpentées les rues et les souterrains en permanence en quête d’informations ou de comportement suspects.

Toutefois, ceux-ci se déroulaient entre des murs bien sourds, là où les prières à Ether se mêlaient à de longues discussions intentionnées. Ou, à l’extérieur de la cité, là où Drake n’avait pas d’emprise, soit le territoire contrôlé par la « République » ou dans la forêt de Kelsha défendue par les Elvarions et les Elfes Sylvains de Laicanan et où s’étaient réfugiés Astoria, Alrost et leurs fidèles. Drake Leckard, par sa prise de pouvoir, avait ouvert une ère de chaos pour Targatt, une ère où les complots les plus audacieux les uns que les autres se multipliaient. Où chacun tentait de monter en échelon et d’autres subissait le contre coup de leur hubris, comme Cernunnos Obeiros, ancien directeur de la maison Méridius et désormais mort, à jamais changé un arbre blanc au centre de la salle du Trône pour ne pas avoir été jugé digne de s’y assoir par le Trône lui-même.

Les mois passèrent ainsi. L’hiver vint et le printemps sonna. Pendant tout ce temps, la guerre s’enlisa et les affrontements révélèrent que le nombre des troupes de l’armée drakiste parvenait à contenir la qualité de celles de l’armée de la République. Cette situation jouait à la défaveur de Drake qui pouvait constater depuis le Palais d’Opale les effets de ce qui devait être appeler une famine. Il constatait aussi l’importance de l’influence d’Ether et de son messager en Targatt, Zahel. Celle-ci, via des prêches précis et simples et une propagande rôdée, comme le souverain noir pouvait s’attendre d’une ressortissante de l’Empire Maggyar d’Occident, était parvenue à accroître dangereusement le nombre des fidèles à l’Ether. Même si ceux-ci étaient davantage attiré par le pain que les Etheristes et leurs hommes en armes offraient, ces faibles seraient bien plus enclins à obéir à la main qui les nourrit plutôt qu’à la main qui les terrifie. Cette réalité apparue pour la première fois quand, dans une tentative de briser le blocus lié à la guerre d’attrition dans laquelle Wilhelmine Schlacht s’était lancée à l’égard de Targatt, quitte à recevoir le sobriquet surprenant dans une cité mage de « Sorcière d’Helmancourt », Zahel parvint à rassembler une troupe importante de malheureux qui se portèrent jusqu’à la ligne de front en bon ordre, en obéissant aux hommes d’arme de l’Eglise Ethériste. Le massacre ne fut cette fois évité que de peu par l’intervention de Corvus Dowrnclaw, le professionnalisme des troupes républicaines, selon certains dire des enfants et profonde marque dans l’honneur de Wilhelmine Schlacht dont la survie du visage suite à un sort quasi-divin de Zahel n’a tenu qu’aux pouvoirs de régénération de la première.

Cette marque de puissance de l’Eglise Ethériste marquait la limite du plan initial de Drake et après discussion avec ses co-conspirateurs, eux qui lui permirent de saisir le Trône, le souverain noir décida d’accepter la demande en duel d’Astoria Lane. Drake Leckard, comme Astoria Lane, avaient leurs plans pour ce duel qui était tout autant une nécessité pour légitimer une bonne foi pour toute le règne d’un des deux duellistes qu’une façade. Car tandis que les co-conspirateurs de Drake Leckard mettaient en œuvre les moyens de frapper la résistance en son cœur et l’annihiler alors que sa principale figure serait occupée dans l’arène de Targatt, la résistance d’Astoria Lane et d’Alrost était parvenue à trouver un point d’entente avec la République et surtout Wilhelmine Schlacht. Cette dernière accepta donc que ses subordonnés commandent une bataille décisive dans la vallée d’Helmancourt visant la défaite de l’armée drakiste tandis que l’ancienne Capitaine de la Garde Royale irait personnellement porter assistance à Astoria Lane si le duel venait à mal tourner. Alrost, lui, irait directement au Palais d’Opale pour empêcher une action du pouvoir drakiste et surtout, empêcher Drake d’utiliser le Trône grâce à un cercle d’anti-magie puissant et alimenter par les soins de l’Armée de la République.

A l’été 1296, lorsque le duel entre Astoria Lane et Drake Leckard eut enfin lieu, l’immobilisme qui avait finis par gangréner la cité vola en éclat. Tous étaient suspendu à l’issu du duel avec que les plans des deux protagonistes étaient à l’œuvre. Alrost, d’anciens protecteurs fidèles, Wilhelmine et ses soldats les plus fidèles étaient entrés dans les souterrains pour rejoindre leur cible. Dans la Vallée d’Helmancourt, de vastes mouvement de troupes allaient conduire à un entrechoquement violent entre deux armées de mages de bataille, en coulisse, tous ceux qui le pouvaient activaient leurs ficèles, à l’exception de l’Eglise de l’Ether qui se sentait bien indifférente, du moins en apparence, face à ces manières des hommes de l’ouest.

Puis vint le coup d’éclat, l’inconcevable, l’impensable. Dans un coup d’épée glorieux et net, Astoria Lane, la Régente déchue et paladine avant tout, parvint à défaire Drake Leckard, archimage en combat singulier. C’était impensable. Impossible même pour les spectateurs qui ne savaient que faire entre célébrer la victoire d’Astoria ou rester silencieux de crainte que les protecteurs, présent en surnombre dans l’arène, ne les exécute sur place. Dans la Vallée d’Helmancourt, les manœuvres des officiers de Wilhelmine étaient parvenues à placer les troupes de la République dans une position optimale. Mieux encore, les éclaireurs affirmaient que l’armée drakiste, en ordre de marche, n’avait pas remarqué leur présence. La victoire était donc assurée ! Mais pour qui ? Car lorsque l’ordre de charger fut donner aux forces de la République, l’ordre qui devait prendre par surprise l’ennemi et le vaincre, le corps de Drake Leckard reprit vie. Non pas par quelques tours de magie d’un nécromancien, mais grâce à la puissance de Drake Leckard lui-même et se sa sagesse de mettre en œuvre un sort de résurrection à rebours sur lui, le ramenant parmi les vivants comme s’il n’était jamais mort et avec encore toute une réserve de magie alors qu’Astoria Lane était en difficulté. Les pas lourds de l’armure de la paladine se firent entendre avant qu’elle ne soit fauchée, elle, la résistance, par un sort de corrosion, comme toute la résistance, à quelques kilomètres, se faisait faucher par les flèches, les sorts et les carreaux d’arbalète de l’armée drakiste qui était en parfait ordre de bataille juste en face d’eux. Et quand les soldats qui vivaient ce terrible spectacle se retournèrent pour voir si leurs compagnons étaient avec eux, même dans la mort, quand Astoria Lane mit un genou à terre et vit du coin de l’œil Wilhelmine Schlacht s’approcher d’elle en courant pour l’aider comme elle avait accepté de le faire, la Régente, comme ces quelques soldats républicains qui croyaient en la réalité de l’idéal qu’ils défendaient, ne s’attendaient pas à ce que la mort vienne de là où ils pensaient être le mieux protégés : dans leur dos.

En cet été 1296, non seulement Astoria Lane fut vaincue, tuée par Wilhelmine Schlacht d’une lame plantée dans toute la longueur de son torse, mais aussi tous les éléments qui étaient jugés les moins fidèles à Wilhelmine Schlacht au sein de l’armée de la République. Cette dernière, quant à elle, vit son hémicycle se teindre de rouge. Quant à Alrost et sa tentative de vaincre Drake, le souverain noir parvint à retourner la balance et à soumettre le demi-diable à sa volonté, faisant de lui un fidèle pantin. Ainsi, en une seule journée, toute la résistance à Drake Leckard fut balayée et tous les masques tombèrent. Notamment celui de Wilhelmine Schlacht, artisane de l’exil forcé d’Astoria et qui, par la fausse guerre civile qu’elle avait mis en œuvre dans la Vallée d’Helmancourt, était en réalité parvenue à doter Targatt d’une puissance armée de mage de bataille, l’armée Républicaine et l’armée Drakiste fusionnant instantanément sous les ordres de la nouvelle maréchale à la suite du massacre de tous les opposants aux régimes de Drake dans la Vallée d’Helmancourt.

La guerre civile était maintenant terminée et Drake Leckard pouvait sereinement, sachant toute opposition réelle annihiler et toutes les réformes nécessaires au fonctionnement de son royaume passées grâce à l’état de guerre, être couronné roi de Targatt. L’ère du chaos devait maintenant prendre fin et devait s’ouvrir une ère de tyrannie nécessaire pour la survie de nouvelle monarchie targattienne.




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Kubilay Bones

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L’ASCENSION ET LA CHUTE DU TYRAN



La mort officielle d’Astoria Lane sonnait définitivement le glas pour toute forme de résistance cohérente et tournée vers un seul et même objectif : le maintient de la liberté et de toutes les bonnes institutions de la cité. Cette mort s’accompagnait évidemment de choses plus pragmatiques : toutes les élites politiques et administratives hostiles à Drake Leckard avaient été assassinées à Fort République, rebaptisé égocentriquement Fort Schlacht par la désormais Maréchal de la Grande Armée de Targatt et anoblie vicomtesse par Wilhelmine Von Schlacht. L’opposition martiale aussi avait été purgée. Les protecteurs avaient été reformés avec soin par Corvus Dornclaw, entièrement soumis au souverain noir. La nouvelle gaarde royale était elle aussi constituée d’éléments fidèles à Drake Leckard tout en étant commandée par Alrost, inféodé mentalement au nouveau roi de Targatt. Enfin, Drake Leckard pouvait s’appuyer sur une véritable armée de mage de bataille dont les officiers avaient été formés à la façon des mages de bataille de Germanika et le tout commandé par Wilhelmine Von Schlacht. A la différence de ses deux autres officiers, la maréchale et vicomtesse n’était en rien inféodé à Drake Leckard et pour se dernier, sa loyauté restait douteuse, lui imposant de mettre en place des gardes fous à l’insu de la jeune femme. Des précautions bien inutiles car elle était bien la seule, avec Edouard de Nogaret, à suivre Drake Leckard plus par conviction que par pur opportunisme ou crainte.

Cette stabilité politique gagnée par une manœuvre de haut vol, combiné à la fin de la guerre et à la réception des fruits d’une année entière de réformes agricoles dans la Vallée d’Helmancourt permis à Targatt d’en finir avec la famine. Les céréales des greniers de la fausse république permettant de de nouveau permettre une baisse des prix des denrées et enfin enrailler l’influence de l’Eglise d’Ether, nouvel obstacle à l’omnipotence de Drake Leckard. Un nouvel ennemi qu’il fallait à tout prix stopper. Mais certainement pas par la force, car cela pourrait provoquer un soulèvement populaire. Non, il fallait être plus insidieux. Car en plus du fait que Targatt avait besoin de ses pauvres, comme n’importe quelle grande cité, pour travailler dans les ateliers, dans les mines et la terre, une menace de plus vint de porter aux frontières de la cité mage et la vallée sur laquelle elle règne.

Une menace aussi immense qu’ancienne. La source d’un feu empruntant à la Création elle-même. La dernière de son temps encore en vie et libre : le grand dragon Mala Auris. Alors que tous la pensaient morte, le dragon cardinal surgit dans le ciel des Monts d’Epire et retourna là où elle avait, pendant la Deuxième Ère, établis son nid, un pic brisé et creux dans les Montagnes Noires. Un pic visible depuis le sommet de la tour du Palais d’Opale et de la tour de l’Académie. Un pic noir annonciateur de malheur si le dragon venait à être courroucé.

Cette nouvelle n’allait donc pas arranger les projets du souverain, qui constatait judicieusement l’isolement de Targatt face à la multitude des menaces. Depuis sa fondation en tant que cité, Targatt avait cherché à maintenir son aura de secret afin de ne pas attirer l’attention des non-mages et des Yamilos. Les Nains, avant qu’ils ne cessent tout contact avec la cité, avait participé à cet isolement en gardant férocement la Passe des Rois à l’ouest. Au sud, la Trouée de Melghir qui suit le fleuve Helmancourt était le seul point de passage et les pistes étaient soumises à des illusions puissantes décourageant les non-mages et maintenant les ennuis loin de la vallée d’Helmancourt et de Targatt elle-même. Cette situation protégeait Targatt de ses détracteurs historiques. Mais elle la rendait vulnérable face aux menaces démoniaques et draconniques. Ainsi Drake Leckard décida de briser l’isolement de Targatt et rendre public, pour toutes les cours de l’Ouest du Monde Connu, l’existence de Targatt. La légende devint donc réalité et amena son lot de questions chez les non-mages, de réprobations de la part d’Everheim, la cité-mage du Norzland, de XXX, la cité-mage de Garrar, et de YYY, la cité-mage de la Mer d’Azur. Mais cette ouverture au monde permit surtout à Drake Leckard, par le biais de son neveu Brann Leckard en ambassade à la cour du royaume d’Albion, de trouver en celui-ci un allié.

Le royaume insulaire, connu pour des mythiques monteurs de dragons et sa culture druidique, accepta de s’allier à Targatt et demanda à ce que le traité ne soit signé qu’après le mariage de la princesse Yseult au prince Cain, ramené dans l’enceinte du Palais d’Opale et désigné comme héritié de Drake pour le Trône de Targatt. Cette affaire permettait ainsi au souverain noir d’ancrer fermement Targatt dans la géopolitique de l’Ouest du Monde Connu tout en s’assurant l’intervention d’une force « amie » en cas de conflit.

Ce dernier devenait d’ailleurs de plus en plus imminent. Car de l’autre côté des Montagnes Noires, dans les villes corrompues d’Arakis et de Melghir, les démons et leurs sbires étaient à l’œuvre. Ils bâtissaient leurs armées, corrompaient davantage et se renforcé de semaines en semaines. Toutefois, il n’y avait aucun mouvement de troupes. L’ennemi devait donc frapper autre part. Cet autre part fut révélé à Drake Leckard quand un seigneur nain des Montagnes Noires vint en ambassade à Targatt pour demander à ce que celle-ci les aides à lutter contre la corruption attaquant les racines des montagnes et noircissant de plus en plus la Cœur des Montagnes Noires. Le souverain de Targatt accepta d’aider les Nains à aller voler le Cœur des Monts Fluviaux à Mala Auris elle-même. Pour Drake Leckard, il s’agissait, en dépit de l’énervement causé au dragon primordial, de forger une alliance nouvelle avec les voisins Nains de Targatt. Une petite équipe fut formée avec à sa tête le seigneur nain venu en ambassade et après avoir combattu Mala Auris, qui ne fut qu’égratignée, la petite communauté pu ramener aux Nains le Cœur des Monts Fluviaux. Ainsi, la corruption qui menaçait les racines des Montagnes Noires fut annihilée et les démons devaient bien se résoudre à combattre la cité physiquement.

Cette bataille n’était cependant pas la prochaine de Drake Leckard et de l’ordre nouveau qu’il cherchait à établir. Car il se trouvait de plus en plus dans une impasse face à l’Eglise d’Ether, son apôtre Zahel et toute la foule de fidèles qui les suivait. La première solution fut d’ouvrir les portes de Targatt à une foi rivale de celle de l’Ethérisme, l’hayilisme itsumien, une hérésie hayiliste développée au sein de l’Empire d’Itsumia, de l’autre côté du détroit du Drophnor, et source de nombreux conflits par procuration entre les Empires Maggyars et l’Empire d’Itsumia. Ainsi, un moine, Adhil, et des chasseurs de démons rejoignirent Targatt et l’opposition entre les deux cultes fut immédiate. Cependant, elle affaiblissait davantage l’Hayili et par la même, le regard des dieux sur cette partie de la Terre. Drake Leckard se garda bien de se lier aux deux nouveaux cultes de Targatt et ne lia son règne à aucun d’eux non plus. Il préférait animer les flammes de la discorde pour mieux les voir s’entretuer. Or, le culte itsumien était bien moins implanté et bien moins véhément que celui d’Ether, conduisant à une abstractisation du premier et un renforcement du second. L’Ether en Targatt était devenu une machine très puissante et presqu’inarrétable. La purger devenait nécessaire et la soif de sang et de souffrance de Drake Leckard envers ce culte finit par le pousser à l’irréparable aussi bien pour lui, pour son règne, que pour Targatt toute entière.

En 1297, alors que les tensions sociales au sein de la cité sont à leur plus fort, l’apôtre Zahel, accompagnée par un jeune demi-ange nommé Yearius -qui parvint à ramener d’entre les morts assez longtemps pour qu’elle ranime la flamme de la résistance Astoria Lane-, appela à ce que le peuple marche avec elle vers le Palais d’Opale dans le but de déposer leurs doléances au roi ! Celui-ci, conscient du danger, mit sur le pied de guerre le Protectorat et Sa Garde Royale. Il alla même à demander, in extremis l’aide de la Grande Armée qui dépêcha ses deux régiments de Voltigeur, des archers à cheval, aux portes de la cité. Ce n’est qu’une fois assuré qu’en cas de débordement ses fidèles pourraient le contenir et annihiler une bonne foi pour toute la vermine étheriste que Drake Leckard se présenta au-devant de la foule des fidèles menée en bergère par Zahel et en « patou » le jeune Yearius. L’échange entre le souverain et ceux qui se voulaient les sauveteurs du peuple fut glorieux. Aussi glorieux que le feu que Drake Leckard, las de toutes ces circonvolutions, abattis sur la foule de civils. Prise à partie et écartée de Yearius, Zahel manqua de peu de mourir des mains du moine itsumien Adhil tandis que Yearius lui-même se retrouva en difficulté face aux protecteurs qui donnaient la charge à la foule désarmée. Elle chercha d’ailleurs à s’enfuir par toutes les rues possibles, à fuir le feu et les lames. Mais c’était sans compter sur les Voltigeurs qui vinrent prendre à revers la foule, l’enfermant dans une nasse de laquelle elle ne put sortir que morte. Le massacre fut total et plus de mille âmes furent arrachées à la vie, pour les plus chanceux d’une flèche de Voltigeur dans la tête ou d’un coup de lame des Protecteurs. Pour les plus miséreux, lentement et douloureusement en étant écrasé par la foule en panique, asphyxiée par les fumées des flammes ou brulé vifs par celles-ci. Naturellement pour Drake Leckard, la purge devait se poursuivre au reste de la cité et tous les fidèles au culte furent traqué et exécuté sans relâche pendant toute cette funeste journée. La Grande Armée, Wilhelmine Von Schlacht cherchant à faussement préserver l’image de son commandement, ne participa pas à cette partie de la purge et retourna au Fort Schlacht. Une décision qui fut, peut-être, fatale pour Drake Leckard. Car la mort qu’il fit s’abattre sur des innocents ne fut pas sans effets sur ceux dont il dominait l’esprit. Si Corvus Dornclaw devint encore avide de sang et de violence, Alrost, lui, parvint sous l’effet de ses sentiments à se libérer de l’emprise du souverain noir et à le confronté en un duel de titan dans l’enceinte du Palais d’Opale. Cette lutte de Drake Leckard pour la survie de sa personne et de son règne attira d’autres personnes. Mais aucun allié du souverain qui finit par tomber sans vie sous les coups et la magie d’Alrost, Adhil, XXX.

La tyrannie de Drake Leckard s’effondrait dans les flammes ravageant le Cercle et une nouvelle ère s’ouvrait alors qu’il devenait nécessaire pour le Trône de trouver un nouveau successeur. Une ère qui ne pourrait passer outre les changements drastiques apporté par Drake Leckard à la vie de Targatt et au fonctionnement du Trône lui-même. Une ère qui devrait, plus que jamais, s’attendre à devoir combattre l’armée des démons.




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LES GUERRES SUCCESSORALE ET DEMONIAQUE



La mort de Drake Leckard ne fut pas applaudie ou célébrée. Certes un tyran était mort. Mais là plus que jamais, les risques d’une véritable guerre civile apparaissaient. Le Protectorat et la Garde Royale étaient de facto dissouts. La Grande Armée était toujours sous le commandement de Wilhelmine Von Schlacht qui était, avec l’administration d’Edouard de Nogaret, les deux corps encore cohérents et disciplinés du royaume de Targatt. Dès lors, ils pouvaient à tout moment saisir le pouvoir sans qu’il n’existe d’opposition suffisamment puissante pour s’opposer à eux, notamment parce que Alrost, lui qui avait terrassé Drake Leckard, s’était volatilisé. Le peuple n’était plus une variable dans l’équation de la lutte du pouvoir. Zahel s’était volatilisée en même temps qu’Alrost, Yearius était sans aucun soutient et il n’existait plus aucun civil ayant assez de courage pour soutenir les siens, la peur d’un nouveau massacre les habitant sans cesse. Les Grandes Familles turbulentes avaient été réduites au silence, comme c’était le cas pour les De Rayem, ou décapitée, comme c’était le cas des Xelcius. Les autres, elles, lorgnaient sur le Trône dans l’ombre, attendant le bon moment pour saisir leur chance et s’imposer dans le vide de pouvoir que la mort de Drake Leckard avait imposé à la cité.

Tandis que toutes les forces secondaires de la lutte de pouvoir retenaient leur souffle dans l’attente de la première action des puissances dominantes, l’Armée et l’Administration, elles furent prises de court : au lieu de chercher à s’accaparer à leur profit le pouvoir, Edouard de Nogaret et Wilhelmine Von Schlacht s’entretinrent longuement pour définir les contours de ce qui devenait leur non-intervention. Le premier allait mettre en œuvre la traditionnelle cérémonie du Trône pour désigner un nouveau souverain. La seconde, elle, s’assurait le soutient de l’administration en cas d’atteinte à sa position de maréchale de la Grande Armée et en plus de ça, le droit d’annexer pour elle-même la cité d’Arakis quand la guerre avec les démons serait effectivement commencée. Les termes d’un accord qui furent presqu’entièrement respectés. Car s’il ne faut pas douter de la loyauté de Wilhelmine Von Schlacht, il faut toujours craindre son ambition démesurée.

Ainsi, la Grande Armée resta dans la Vallée d’Helmancourt, continuant à se préparer pour franchir la Passe des Rois et attaquer la cité d’Arakis puis, en passant par la Trouée de Melghir, la cité éponyme. L’administration de Targatt, elle, mit le plus rapidement possible tout ce qui était en ses moyens pour organiser la cérémonie. Les quatre grands archimages avait fait celle-ci de sorte à ce que toutes les strates de la cité puissent avoir une chance, égale, d’être désigné par le Trône. Mais cette cérémonie présentait l’inconvénient d’être longue à organiser et surtout, n’assurait pas à Targatt un souverain totalement de qualité, même si le Trône choisissait très souvent correctement.

Les invitations à la présentation d’un candidat furent transmises. Les candidats se présentaient au nom de chaque grande famille, de la bourgeoisie, du peuple et de l’Académie, se présentèrent à Edouard de Nogaret qui, dans un procédé des plus opaques, s’assura de faire parvenir jusqu’à la salle du Trône les personnes les plus aptes et adaptées. Ainsi, le jeune De Rayem décida de se présenter au nom de la famille De Rayem, Yearius Clippeum au nom du peuple, XXX, etc….

Mais aucun d’entre-eux, eux pourtant si soigneusement choisit et si méritant, ne fut choisit par le Trône. Trop jeune, trop peu impliqué, trop biaisé, trop dangereux. Toutes ces critiques et plus encore les avait tous disqualifiés aux yeux du Trône. Une époque d’interrègne supplémentaire semblait donc nécessaire alors que l’automne 1297 commençait. Toutefois, parmi les spectateurs une voix s’éleva. Une Elvarion nommée Luthièn Nyylthtaria, professeur de magie spirituelle à l’Académie, parla longuement et avec clarté et force. Une force telle qu’elle parvint à lui attirer les faveurs du Trône. Ainsi, sans qu’elle n’ait passé aucune des étapes, cette Luthièn se voyait offerte les pouvoirs du Trône et le droit de régner sur Targatt toute entière. Et l’Elvarion accepta humblement cette lourde tâche qui était désormais la sienne. La tâche terrible de régner sur une cité meurtrie par un récent massacre de sa population, blessé dans son unité par plus d’un an de tyrannie et désormais, aux portes d’une guerre ouverte avec les Démons.

Ceux-ci finirent d’ailleurs par se mettre en mouvement, les rangs de leurs armées grossirent soudainement et plusieurs de leurs agents parvinrent à infiltrer la cité-mage, préparant le terrain pour la bataille à venir.

Cette bataille, Targatt la préparait aussi et pour la gagner, la Reine avait besoin de tous les combattants possibles et de s’assurer de la loyauté, au moins le temps de la guerre, de toutes les parties prenantes à la lutte de pouvoir ayant déchiré la cité jusqu’à sa désignation en tant que Reine. Ainsi, elle s’assura le soutient de l’or des Bones en nommant le patriarche de la famille Grand-Argentier, ne poursuivit aucun Leckard pour leur implication dans la tyrannie de leur ancien Patriarche et permis au Asariah de prendre la tête du Protectorat. Elle désigna Edouard de Nogaret chancelier de son gouvernement et accepta, avec le plus grand des contre-cœurs, de remettre à après la guerre toutes forme d’accusation à l’encontre de Wilhelmine von Schlacht. La Grande Armée était la seule vraie force militaire de Targatt capable de mener une bataille à l’encontre des troupes démoniaques et sa fidélité était depuis très longtemps acquise à Wilhelmine Von Schlacht et non Targatt. La maréchale fut donc maintenue dans ses fonctions et son titre ce qui ne manqua pas d’ulcérer la jeune Yearius Clippeum et son tout renaissant Ordre des Paladins.

Le Chancelier et la Reine cherchèrent ensemble a établir un plan de défense de la cité tandis que la capitaine Asariah recrutait péniblement des hommes et des femmes pour reformer le Protectorat, une chose ardue en plus de la difficulté de former une troupe de deux cent hommes pour une attaque qui pouvait intervenir à n’importe quel moment. La Reine Luthièn forma elle la Nouvelle Garde Royale avec comme base ses connaissances elfiques de longue date. Mais là encore, Targatt manquait cruellement de troupes entraînées et d’officiers compétents ce dont disposait plus que de nécessaire la Grande Armée. Dès lors, une rencontre entre la Reine et la Maréchale s’imposa, aussi bien pour rechercher une coordination qu’une assistance. Mais Wilhelmine Von Schlacht, malgré l’urgence de la situation, maintenait ses positions et aucune troupe ne fut dépêchée au sein de Targatt. Aucune partie des plans de bataille de la Grande Armée ne fut révélée à la Reine et cette dernière ne put quitter Fort Schlacht qu’avec la maigre satisfaction de recevoir quelques officiers pour encadrer la Garde Royale et servit de lien avec la Grande Armée.

Une situation qui plaçait la cité dans une position difficile et périlleuse. Encore plus que les Démons n’avaient pas seulement l’intention de frapper via la Vallée d’Helmancourt. Non. Car après avoir kidnapper le jeune Ayo et extrait de lui pouvoir de distorsion temporelle, les Démons avaient la ferme intention de frapper dans la Vallée et dans la cité, en même temps. C’est donc ainsi qu’au milieu de l’automne 1297, les armées démoniaques d’Arakis et de Melghir firent leur jonction à quelques kilomètres au sud de Targatt, non loin du lac, pour faire face à la Grande Armée en ordre de bataille. Tandis que les premières flèches orcs, gobelines et mages fendaient l’air, d’autres démons et leurs sbires firent irruption dans Targatt. Ainsi, la Grande Armée ne pourrait venir au secours de la cité et inversement.

Dans les rues de la cité, dans l’Académie et dans les sous-sols, l’attaque fut fulgurante. Les démons et leurs esclaves fendant les rangs de protecteurs, des citoyens ayant accepté de prendre les armes et des élèves assez fous pour tenter de défendre avec leurs professeurs leur académie. Mais les rangs tenaient bon. Du moins, jusqu’à ce qu’un démon ne parviennent à s’incruster dans les communications télépathiques à l’origine de cette défense héroïque et ne lance une attaque spirituelle fatale, brisant alors la défense coordonnée et ramenant peu à peu les combats en direction du Palais d’Opale. Dans la Vallée d’Helmancourt, les choses étaient en apparence meilleures. Après plusieurs échanges de flèches, les démons, impatients, se lancèrent dans une charge frontale avec leurs chiens des enfers, leurs civils corrompus et leurs cavaliers wargs qui se jetèrent en réalité dans un champ de mine magique, pulvérisant une bonne partie de cette armée tordue et oscillant entre la corruption et la non-vie. Cette manœuvre couta cher aux démons qui, vexé, décidèrent d’abattre l’enfer du Terre et invoquèrent des météores entiers au-dessus du champ de bataille, ne laissant aucune chance à la Grande Armée qui fut réduite à néant en quelques minutes.

L’information arriva au Fort Schlacht qui arriva ensuite au Palais d’Opale par l’intermédiaire de Constantza Von Schlacht, la nièce la maréchale qui fut l’une des officiers de liaison envoyée par la germanique, manifestement morte dans la déflagration des météores. Malgré cela, la résistance continua dans la cité, malgré la certitude qu’il ne faudrait que quelques heures avant que ce qui restait de l’armée démoniaque ne soit aux murs de la cité. La Reine Luthièn défendit avec férocité et acharnement le Trône et son Palais. Elle usait de toutes les forces disponibles et de tous les moyens que le chancelier avait mis à sa disposition pour écraser l’ennemi. Ce qu’elle parvenait à faire car l’ennemi, sans pour autant reculer, était de moins en moins nombreux et les démons infiltrés tombaient un à un. Cela n’enlevait pas le problème de l’armée démoniaque contre laquelle Luthièn, malgré toutes son expérience et la puissance du Trône, ne pouvait se battre avec ce qui restait de force en Targatt. Toutefois, alors que l’armée des démons était au pied des remparts, quelque chose derrière elle se dissipa, une image apparaissant dans l’esprit, la cavalerie de la Grande Armée surgit de rien suivit de l’infanterie triomphalement menée dans cette charge par Wilhelmine Von Schalcht et son second Leroy. Pris par surprise par une armée qu’il pensait avoir annihilé et écrasé contre les remparts, l’armée démoniaque fut écrasée sous les assauts de la Grande Armée et ses commandants démons tués. La tête du plus important d’entre eux ayant été amené au Palais d’Opale en preuve de destruction de l’host démoniaque. Dans la cité, cette destruction de l’armée démoniaque provoqua la fuite de ce qui restait des démons encore en vie et ils quittèrent la cité aussi rapidement qu’ils y étaient arrivés.

Ainsi, Targatt vainc en cette journée d’automne. Elle écrasa son ennemi et quelques jours plus tard, Arakis et Melghir furent libérer sur joug des Démons par la Grande Armée. Cependant, cette victoire, décisive, coûta de nombreuses vies à la cité. Malheureusement, la réussite du plan de Wilhelmine Von Schlacht, la désorganisation des forces de Targatt et le défaut de coordination permirent aux démons de causé de nombreux dégâts et de tuer de très nombreux civils dans tous les quartiers de la ville. Tout particulièrement le Cercle, déjà meurtrit par le massacre des Ethéristes. Il était donc nécessaire de reconstruire désormais sous la houlette d’une Reine juste et auréolée de gloire, tout comme la plupart des participants à cette défense héroïque du Royaume de Targatt. Malheureusement, certains, comme la capitaine Asariah, ne vécurent pas assez longtemps pour profiter de l’honneur lié à cette victoire tandis que d’autre, mu par l’ambition, s’accaparèrent plus qu’Arakis. Ainsi, alors que la lutte de pouvoir au sein de Targatt avait réduit drastiquement en intensité, d’abord en raison de l’attaque des Démons puis grâce aux efforts et aux manœuvres politiques de la Reine Luthièn et du Chancelier de Nogaret, c’était une rivalité entre vassal et seigneur lige qui s’imposait. Une rivalité entre la Reine Luthièn et l’autoproclamée Vice-Reine d’Arakis et Melghir Wihelmine Von Schlacht.







RECONSTRUIRE SUR LES RUINES DE LA GUERRE



La paix est enfin revenue à Targatt !

La fin de la guerre avec les démons, les manœuvres politiques et les décisions réfléchies de la Reine Luthièn ont permis à la cité et son domaine d’enfin retrouver une stabilité bien méritée après quatre longues années de difficulté.

Bien qu’ayant été annexée par la Vice-Royauté, Arakis et Melghir sont désormais des territoires vassaux de Targatt et la Vice-Reine Wilhelmine s’est longuement entretenue avec la Reine Luthièn pour définir les termes du contrat de vasselage auquel la Germanique se soumettait volontairement. Ainsi, si la Vice-Royauté conservait le bénéfice de la Grande Armée, elle devait assurer la défense extérieure de Targatt et tous les travaux de fortification nécessaire à cet effet. Quant à la défense de la Vallée d’Helmancourt, une petite garnison occupant le Fort Helmancourt, ancienne Fort Schlacht, serait maintenue. De surcroît, la Vice-Royauté verserait un tribut à Targatt et assurerait la protection du commerce de celle-ci. Ces termes, préciser dans un contrat bien plus long et bien plus complexe, permettent dès à présent à Targatt de renflouer ses caisses et de bénéficier de l’attractivité commerciale de Melghir par laquelle arrive de nombreuses denrées depuis si longtemps absentes des étales de marchés targattiens. Arakis, elle, en cité marchande agricole, permet à Targatt de ne plus souffrir de la disette et de connaître même l’abondance. Cependant, la Reine Luthièn sait que cette situation ne peut qu’être temporaire car maintenant, Targatt est extrêmement dépendante de son nouveau vassal. Dès lors, la Reine a commencé à changer les choses.

Ainsi, si la création d’une armée sur un modèle plus ou moins proche de celui de la Grande Armée n’est pas une priorité, la Reine a permis la recréation d’un Ordre des Paladins puissant et travaille a regarnir les rangs des Protecteurs.

Sur le plan politique, la création d’un Sénat a permis de pallier aux craintes d’un nouvel absolutisme proche de la façon de régner de Drake Leckard et, surtout, à enfin fait en sorte de porter la lutte de pouvoir hors des rues et dans un hémicycle très sérieusement protégé -un politique tué en plein débat n’est pas la meilleure façon d’éviter un scandale-.

Quant à l’Académie, la vie à repris son cours assez difficilement depuis l'assassinat du nouveau directeur de l'Académie Marinn De Rayem, remplaçé par la suite par Kubilay Bones.

Enfin, alors que les choses se sont enfin stabilisées, chacun pense à sa propre position et ses propres objectifs. Ainsi, Cain Leckard, peu avare en recherche de problèmes surtout après son implication dans la prise de pouvoir de son grand père et son ancien titre de prince -dont le mariage avec la princesse Yseult n’eut jamais lieu en raison de la chute de Drake Leckard, rendant caduque le traité d’alliance avec Albion-, s’est réfugié dans l’exil pour échapper au courroux royal. D’autres se préparent pour des quêtes périlleuses à la recherche d’artefacts anciens ou de puissance supplémentaire pour enfin pouvoir obtenir vengeance. Tandis que les derniers, avide du pouvoir, tenter de reveiller les vestiges des religions brisées par le tyran.


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