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[Epreuve de succession de l'Aronade] Kubilay Bones

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Dim 24 Jan - 16:53


Épreuves de succession de l'Aronade


L'Aronade était un dispositif complexe magique qui recélait les pouvoirs de l'académie et permettait à la personne à sa tête de disposer de pouvoirs supplémentaires tant qu'il était dans l'école. Si cela incluait l'accès aux détails des dossiers de l'ensemble des personnels et des élèves, ça incluait également un accès aux trois demi-plans de stockages et à la modulation de l'ensemble de la structure de manière générale. Au-delà de cela, il s'agissait d'avoir en fin de compte un pouvoir quasi divin sur l'académie et ses occupants par différents moyens.

Privée prématurément de son directeur, l'Aronade s'était spontanément activée. Tel un cœur magique pulsant dans toute l'académie, elle attendait de pouvoir juger les éventuels candidats au poste afin de choisir celui ou celle qui serait la ou le plus à même de garantir la poursuite des objectifs principaux, et historiques, de l'académie. Le cœur du dispositif était situé dans l'ancien bureau qu'occupait Marinn De Rayem que l'Aronade tenait verrouillée.

La première épreuve des prétendants était encore de se voir autoriser l'accès à la pièce restée en l'état dans lequel Marinn l'avait laissée la dernière fois qu'il l'avait quitté. Ainsi, un gardien et deux élèves s'étaient vus refuser l'accès.

La porte s'ouvrit pour laisser passer Dame Kubilay Bones. Dès qu'elle se fut refermer sur elle, la magie de l'Aronade envahit totalement l'esprit de la prétendante. Si pour un observateur extérieur la femme paraissait seulement demeurer debout, immobile, les yeux dans le vague, il en était tout autrement pour la candidate qui se croyait avoir été téléportée dans son bureau de directrice de l'académie.

Trois poches dimensionnelles avaient pris forme devant elle, paraissant trancher l'espace. Chacun des demi-plan laissa apparaitre au-dessus de sa faille, sous la forme d'un parchemin pour deux d'entre eux, et d'un grimoire épais pour le dernier, une liste précise de ce que ces espaces de stockages comprenaient et des personnes de l'académie qui y avaient accès.

Le premier comprenait tout le matériel nécessaire aux enseignements, aux entrainements et à assurer le bon déroulement de la vie dans les locaux de l'académie de manière générale. On y trouvait du mobilier, des assiettes, des chandeliers, des lits, des couvertures, des bougies, et un tas ahurissant de composants divers. Tout les membres du personnel avaient accès à ce demi-plan.

Le second, au grimoire le plus épais, comprenait tous les objets confisqués aux élèves ces cent dernières années semblait-il. Si tous les membres du personnel pouvaient envoyer dans cet espace tout ce qu'ils confisquaient, en revanche, seuls les directeurs de maisons avaient la possibilité de retirer un objet. L'objet était alors rayé de la liste et le nom de la personne qui avait enlevé l'objet était apposé.

Enfin, le dernier plan était celui qui n'était accessible que par le ou la directrice. Il contenait le dossier détaillé de chaque élève. Les dossiers des étudiants comprenaient toutes leurs données personnelles : espèce, âge, pouvoirs personnels, degré de maitrise, cours suivis, évaluations, punitions éventuelles et incidents notés, blessures ou trouble du comportement constatés, noms des tuteurs légaux à contacter etc.
Si les professeurs, gardiens et directeurs de maison pouvaient ajouter des éléments aux dossiers des élèves - géré automatiquement par l'Aronade par le biais d'un formule simple-, les gardiens et professeurs n'avaient pas pour autant accès à cet espace et n'avaient aucun moyen de consulter le dossier d'un élève. La seule exception venaient des directeurs de maison qui, de cet espace, n'avaient accès qu'aux dossiers des élèves de leurs maisons respectives puisqu'ils étaient censés faire un suivi individualisé de chacun d’entre eux.

Cependant, seule la directrice avait accès au meilleur de cette section : les artéfacts et objets dangereux ou de puissance qui étaient tombés, d'une manière ou d'une autre entre leurs mains. La plupart des objets de ce demi-plan étaient d'ailleurs entourés d'un bouclier qui neutralisaient ou amoindrissait considérablement leur magie ou activité en tout genre.

Parmi les objets les plus notables, on y trouvait la coupe d'Elwing, le bâton d'Eressia, l'épée de Valencisse, l'orbe "Myriad" ou encore la pierre d'âme du fils de Bélial.

Nombre d'entre eux avaient été oubliés et recélaient des magies ancestrales, des créations originales ou des pouvoirs aussi phénoménaux qu'effrayants.

Quelques minutes plus tard, Néro, l'aide documentaliste personnelle de la directrice entra dans le bureau après s'être annoncée. L'elfe aux cheveux noirs adressa un sourire à la directrice et déposa devant elle plusieurs liasses de documents à vérifier puis à signer. La plupart avaient une portée magique automatique, tel que le règlement intérieur applicable aux élèves ou la détermination de la liste des enseignements prodigués.

L'elfe lui tendit le premier document relatif aux enseignements prodigués par l'académie.

"En tant que nouvelle directrice, vous devez actualiser la liste des enseignements. Garde-t-on les mêmes domaines ? Devrait-on en supprimer ? Ou peut-être ajouter des spécialités ? conserve-t-on aussi la classe d'arme pour les futurs protecteurs et gardes royaux ? Il faut également que vous nommiez les professeurs pour chacune des matières. Vous êtes libres de renouveler les professeurs qui officiaient précédemment, ou de nommer d'autres personnes à la place. Par ailleurs, un candidat au poste de professeur de magie blanche attend devant votre bureau que vous le receviez. Je souhaitais d'abord régler ces points avec vous avant de le faire entrer."

Dès que la directrice aurait fait les ajustements qu'elle souhaitait, et qu'elle aurait apposé sa signature sur les documents, les professeurs éventuellement démis de leurs fonctions seraient destitués de leurs fonction dès la fin du cours qu'ils avaient entamé. Ils auraient ensuite la journée pour libérer les lieux. La documentaliste laissa quelques minutes à l'humaine que l'Aronade avait choisi pour déterminer de ces orientations essentielles et signer les pièces en conséquence.

Une fois que ce serait fait, c'est l'actualisation du règlement intérieur qui lui serait présenté. Le document était toutefois étrange, flottant à quelques millimètres de la table, il comprenait toutes les mentions du règlement actuellement en vigueur pour les élèves sur 4 pages de parchemin. Kubilay était libre d'en modifier le contenu comme bon lui semblait. Dès que sa signature serait apposée, les gardiens, les professeurs et l'ensemble du personnel comme des élèves en recevraient une copie qui serait en vigueur dans l'heure qui suivrait cette diffusion.

Une fois ces formalités effectuées, Néro reprit les documents et fit entrer un homme d'un âge mur. Propre sur lui, il avait un port noble et sur de lui et se présentait pour le poste de magie blanche. Son aura ne semblait pas des plus immaculée, bien qu'elle soit tout de même clairement positive. Il ne prit même pas la peine de se fendre dans un salut courtois, se contentant de la dévisager froidement de son regard bleu acier. Bien malgré lui, un rictus réprobateur durcit ses traits.

Il se présenta lui, ses états de service et ses compétences. Il bénéficiait d'expériences plutôt impressionnantes et pouvait se targuer d'avoir sillonner le monde. Par ailleurs, sa renommée le précédait. Ce mage de haut rang était connu des plus hauts cercles. Un noble qui avait su briller autrement que par ses titres. Il reprit la parole.

"Je vous remercie de me recevoir bien que je juge regrettable de ne pas l'avoir été par un de mes pairs."

Le ton était aussi tranchant que sa personnalité semblait abrupte, sèche et froide.


Spoiler :

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Kubilay Bones

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Kubilay Bones
Kubilay Bones
Directrice Adjointe - Professeur de Contrôle - Consort du Patriarche Bones - Mage 2e ordre
Lun 25 Jan - 22:20
Age du personnage : 25
Race : Humaine
Pouvoirs : Mana/Causalité/Pacifisme
Puissance moyenne : 165


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Les choses allaient vite pour la jeune femme, devant la porte du bureau du professeur, elle ne pouvait s’empêcher de sourire légèrement. Elle avait prévu initialement de rester tranquillement au protectorat et dans la haute société afin de voir de manière posée l’évolution de cette société et du monde, mais les circonstances faisaient qu’elle était là de nouveau à devoir prendre du service au nom de la lumière. Après tout Marinn était mort, paix à son homme, et quand bien même il faisait partie de ceux que Kubilay considérait comme mou et laxiste, cela n’en restait pas moins dommageable. Surtout qu’elle connaissait aussi sa sœur jumelle… qui avait elle-même disparu.

Décidemment les lumineux avaient quelques soucis en ce moment. Outre les morts et les disparitions, ils craignaient désormais de perdre l’académie au profit d’un Leckard, une personne impliqué de proche ou de loin dans les génocides passés. La jeune femme était resté assez vague sur le sujet, elle commençait à assimiler la chose en bonne Maggyar et à bien rebondir, ce que tous ne pouvaient pas faire.

Enfin, pour faire obstacle à la possible intronisation d’un danger public sur l’académie, la reine et de facto Selion, avait proposé Kubilay en tant que candidat à la succession de Marinn. Toutefois le fait que cela soit une affaire imprévue de la concernée, ne voulait pas dire qu’elle n’avait aucune idée. Zahel avait toujours des idées, c’était une idéologue avant tout, et son projet éducatif avait convaincu les lumineux de la soutenir à cette position.

Le jour J, elle vint donc de manière très ponctuelle se présenter, la porte s’ouvrant devant elle, elle entra donc avec un regard assez concentré qui regardait de droite à gauche en signe d’information. Mais la magie fut insidieuse et envahit directement son esprit, la rendant de nouveau pleinement voyante, dans un monde qui était de toute évidence purement factice. Elle regarda pendant un instant ses mains, sous le coup d’une légère surprise en les distinguant de manière matérielle. Ce n’était pas tant le fait de retrouver la vie qui la surprenait mais plutôt la facilité avec laquelle l’artéfact avait passé l’intégralité de ses défenses mentales. C’était une mage spirituelle, elle n’avait aucunement l’habitude de tout cela. Passé les constatations de la puissance spirituelle de l’artéfact, dont elle pouvait imaginer quelque peu la puissance, son regard se redressa, sur ce qui semblait être le bureau du directeur. Elle marcha alors dans sa direction, passant sa main sur le bois, avant de s’asseoir confortablement sur le fauteuil situé en face.

Il y avait devant elle, trois poches dimensionnelles qui contenaient un certain nombre de chose. Sur son bureau à coté de cela, il existait deux parchemins et un grimoire, qu’elle commença à lire. Son regard se posant sur le premier, elle vit rapidement que c’était surtout une liste d’objet pratique, elle passa donc rapidement dessus afin de voir s’il existait quelque chose qui sortait du lot sans trop réagir. Ses yeux tombèrent alors sur le deuxième parchemin, il s’agissait là des objets confisqués depuis tout ce temps. Un petit sourire se dessina alors sur ses lèvres devant la taille colossale du grimoire. Décidemment, il y avait de sacrés joueurs ici, elle se demandait toutefois pourquoi les objets n’avaient pas été rendus aux élèves au plus tard lors de leur sortie de l’académie. Il faut dire que la plupart de ses objets n’étaient pas des armes de destructions. Son regard tomba alors sur le 3e groupe, en réaction de quoi elle plissa le regard. Des dossiers d’élèves, il y avait énormément d’information sur eux. Enfin, ce n’était pas l’heure de jugé les élèves, donc elle ne comptait pas se pencher sur cela tout de suite, elle était plus intéressée par la section qui contenait tout les objets dangereux. Sans doute par une petite naïveté, elle ne pensait pas que l’académie puisse disposer de ce genre de chose, et en l’apprenant, la jeune femme eu un léger sentiment de désapprobation. D’un coté, elle trouvait que c’était assez triste de savoir que ce genre d’objet se perdait, alors que certain en aurait eu terriblement besoin ne serait ce que pour repousser les démons. Mais de l’autre, elle comprenait la difficulté de la direction à faire sortir des objets qui pouvaient avoir des conséquences néfastes en fonction de la personne.

Sa considération de ce stock d’objet sensible était assez contrastée, entre volonté à la manière des anciens directeurs de ne pas révéler son existence pour ne pas attirer les appétits sur l’académie, mais de l’autre, l’intérêt qu’il pouvait y avoir à la recherche dessus pour les érudits. Ce n’est pas tout les jours que l’on pouvait étudier des formes de magie aussi puissante que rare. Après quelques secondes de réflexion, elle considérait que le meilleur équilibre serait de permettre l’étude à une fraction d’érudit tenu au secret.

L’idée de les utiliser pour elle-même ne l’avait même pas effleuré. Ce n’est pas qu’elle n’était pas ambitieuse, mais disons que par principe, ca lui semblait moche, sauf pour potentiellement sauver les meubles de l’institution ou du pays dans une situation critique. A coté de cela, il y avait également sa logique de produit Etheriste, quand bien même, elle deviendrait directrice, ses objets ne seraient aucunement sa propriété, mais ceux de l’institution qu’elle sert. De ce fait, les récupérer pour soi même serait considéré à ses yeux comme un vol, chose inqualifiable. Et pour couronner le tout, le Maggyar n’aimait pas utiliser des objets magiques quasiment aussi puissant que lui. Question d’honneur et d’égo, on n’apprenait rien en se dopant.

Quelques minutes plus tard, ce qui était sa secrétaire entra, la regardant doucement ses yeux dorées, la directrice lui souria d’une manière assez gentille et sympathique tout en la saluant. L’elfe disposa alors devant elle, une pile de document que Kubilay passait du regard rapidement, alors que la secrétaire lui parlait.

"En tant que nouvelle directrice, vous devez actualiser la liste des enseignements. Garde-t-on les mêmes domaines ? Devrait-on en supprimer ? Ou peut-être ajouter des spécialités ? conserve-t-on aussi la classe d'arme pour les futurs protecteurs et gardes royaux ? Il faut également que vous nommiez les professeurs pour chacune des matières. Vous êtes libres de renouveler les professeurs qui officiaient précédemment, ou de nommer d'autres personnes à la place. Par ailleurs, un candidat au poste de professeur de magie blanche attend devant votre bureau que vous le receviez. Je souhaitais d'abord régler ces points avec vous avant de le faire entrer."

Kubilay sembla réfléchir quelques secondes, avant de lui répondre.

Je ne compte pas toucher à la liste des enseignements en lui-même. Les matières des écoles de magie, couplé à la classe d’étude des pouvoirs spécifique de chaque individu ainsi que la classe de combat me semble un bon équilibre.

Elle n’avait pas vraiment grand-chose à redire. Et en ce qui concernait la classe de combat personnellement, elle soutenait l’initiative de la couronne et de la vice royauté, quand bien même elle exécrait la Vice Reine. Elle savait faire la part des choses dans ses actions pour ne pas faire n’importe quoi pour des questions d’affects et de sentiment.

En revanche, c’est plus l’organisation de tout cela que je souhaite changer. Le système pédagogique actuellement me semble dans une impasse. Il est beaucoup trop généraliste et focalisé sur le fait de créer des combattants, or les métiers militaires, ça ne doit concerner tout au plus que maximum 10% des étudiants dans les meilleures années.

Son regard tomba sur les documents.

Notre politique pédagogique n’est pas en phase avec les besoins réels des élèves qui plus que d’apprendre la magie pour bêtement savoir faire de la magie, ont besoin d’avoir une magie adapté à leur aspiration. Nous devons enseigner que la magie n’est pas qu’une force de destruction et de combat, mais peut être aussi utile à la société.

Je vais donc en effet, faire quelques réformes structurelles, vous pouvez noter.

Premièrement les Maisons. Je vais supprimer leur modèle de la sélection sur la nature de l’individu.

Aux yeux de Kubilay le fait de diviser les élèves sur le positivité/négativité, n’était qu’une des causes qui expliquait à l’âge adulte le fossé entre les positifs et les négatifs. Dès le berceau on les séparait et on laisser faire le conflit Selion contre Talmar. Comment diable voulait on que la jeunesse soit saine avec ça ? Concentrer les négatifs entre eux ne faisait que créer des gens encore plus négatif, pareil pour les positifs. Bref de son point de vue l’organisation actuellement des maisons étaient catastrophiques sur le plan éducatif comme social.

Je remplace la sélection sur la nature magique par  la vocation de l’élève.

Seront Talmar, ceux qui ont pour objectif les carrières combattantes. Que ce soit les protecteurs, les gardes, les assassins ou encore les mercenaires.

Seront Méridius, ceux qui ont pour objectif l’érudition et la recherche. La différence étant que là, où le Talmar apprend la magie purement pour se battre, le Méridius cherche lui à comprendre les arcanes.

Un exemple pratique serait sur la magie élémentaire du feu. Le Talmar apprends à utiliser ses flammes dans l‘objectif pur du combat, attaquer, défendre, etc. Le Meridius essaye lui de comprendre l’essence même des arcanes du feu, ses combinaisons avec les magies tiers, ses propriétés etc. Le Talmar sera donc surement plus fort en termes de puissance combative d’un érudit du même niveau. Mais ce dernier serait bien plus au fait des propriétés de sa magie et des différentes possibilités propres aux intellectuels.

L’apprentissage du Méridius ne se cantonnerait pas un bête liste de sort offensif et défensif d’une magie définie.

Seront Selion, ceux qui désire entrer dans l’artisanat magique.

Cela pouvait concerner un certain nombre de personne. Les plus logiques étaient les façonneurs et les enchanteurs des différentes écoles, mais ce n’était pas tout. On regroupait là, ceux qui avait besoin d’avoir une utilisation professionnel de leurs affinités magiques. Je vais devenir forgeron, je dispose de la Magie X et la Magie Y, que dois je apprendre pour que cela me serve dans la vie et dans mon métier ? Il s’agit là, d’accompagner l’élève magiquement dans une vocation professionnelle qui était autre que combattante ou dans la recherche. Des gens trop souvent abandonné, qui se retrouvait à savoir lancé des tornades de feu qui ne leurs serviraient à rien durant les 60 années suivantes.

Etant donné qu’il faut un peu de temps en matière d’orientation, l’intégration de maisons se fera à partir de la 2e sphère. En ce qui concerne la 3e et la 4e, elles habiteront ensemble dans une aile aménagée afin de favoriser la cohésion des nouveaux venus plutôt que la division. Elles seront sous la responsabilité du responsable des surveillants, qui de fait obtiendra des prérogatives équivalentes à celle des directeurs de maison pour ce qui les concernera.

Je vais aussi revoir les procédures d’admission et de contrôle.

Elle pointa les dispositions actuelles qui étaient à ses yeux bordéliques et soumis à l’humeur de l’examinateur. Elle repensait encore à Chad et Cirth sur ce plan là. A coté de cela, à 14 ans, le niveau magique ne devait pas être un critère d’entrée.

Ce sera désormais un examen anonyme tout les 6 mois, du niveau d’un enfant de 14 ans, pour savoir si ce denier à déjà les bases intellectuels pour intégrer une formation d’élite. Ce ne sera pas vraiment très difficile, mais il faut mettre une barrière précise pour faciliter aux externes la compréhension de comment on accède à l’académie et ne pas non plus être une porte ouverte pour tout et n’importe quoi.

L’admission sera gratuite pour les élèves défavorisés. De préférence, je préférais qu’ils payent les frais plus tard sur plusieurs années quand ces derniers auront réussit leurs parcours grâce à l’académie.

L’examen avait pour but de mettre une petite sélectivité, elle ne serait pas impitoyable, la réussite serait sans doute de l’ordre de 90% mais cela avait le mérite de mettre les élèves dans le bain, de leur donner l’impression qu’ils avaient réussit quelque chose, ce qui les motiveraient davantage. A coté de cela, elle pourrait aussi éliminer les cas sociaux qui ne faisait rien d’autre que de gêner les autres ou ceux qui souhaitaient apprendre. Il avait également une autre d’utilité, d’une part institutionnaliser les procédures, qui étaient très anarchiques, mais surtout, sa forme anonyme empêchait les examinateurs de faire de l’affect. A ses yeux, le cas de la sélection de Cirth avait bien souligné les failles de l’Académie, où les élèves étaient soumis au bon vouloir de leur examinateur en fonction de ses émotions ou d’un passif. Ce qui lui paraissait parfaitement indigne d’une institution aussi prestigieuse. De même, cela avait pour but de renforcer la méritocratie en faisant en sorte que les candidats ne soient pas aidés par leurs relations ou leur rang. Fidèle à sa culture de l’est, qui avait une certaine réticence à accorder des inégalités sur le sang, elle voulait en sorte que l’académie soit équitable. Que dans la sélection, les enfants du cercle ne soient pas défavorisés vis-à-vis de ceux des grandes familles. Ce qui était le cas actuellement. Cela par contre, excluait de facto les directeurs de maison de cette charge, qui serait sous supervision du directeur, mais dans les faits même pas jugé par celui-ci mais par une procédure sur laquelle, il n’a de pouvoir que dans l’organisation.

En ce qui concerne les examens des sphères, ils seront adaptés à la maison et sous la responsabilité des directeurs.

Un Méridius ou un Selion ne subiraient pas une épreuve de combat par exemple.  

Mais je tiens à ce que le passage du diplôme soit une épreuve de coopération.

Elle gardait toujours en tête son objectif de désamorcer les clivages pour les enfants, l’un des pans de ce qu’elle voulait enseigner c’était justement que la coopération était essentielle, même pour ceux qui désiraient être de puissants mages. L’autre pan c’est qu’elle voulait démilitariser la magie, parce qu’à ses yeux, cette perception était responsable de bien des malheurs à Targatt, en plus de l’inutilité éducative de l’académie pour 90% de ses élèves.

Après cela, la jeune femme marqua une légère pause avant de reprendre.

En ce qui concerne les professeurs, je veux déjà voir les actuels un par un. Afin de discuter avec eux, de ce que je voudrais faire en matière de réforme des maisons, car cela peut augmenter leur charge de travail.

En matière de direction, Kubilay n’était pas totalement une absolutiste, elle considérait la commentaire de ses subordonnées, comme du temps de l’Ether, mais à la fin, après écoute de tout les points de vue, elle seule prendrait la décision finale. Elle savait dans tout les cas, qu’il y aurait sans doute quelques réticences de certains professeurs qui avaient toujours fonctionné dans le modèle généraliste focalisé sur le combat comme métier d’avenir. Ainsi, elle prendra le temps de débattre avec eux pour les convaincre pleinement du bien fondé de ce changement si cela était nécessaire. La hiérarchie n’en serait que plus respecté, si ses parts comprenaient la réforme engagée.

Fort de cela, elle ne ferait pas de coup dans le dos à un professeur en le virant sans prévenir, c’était parfaitement dégueulasse à ses yeux. Si un devait partir ce serait suite à la discussion, où ce dernier démissionnerait de lui-même par incompatibilité de point de vue. Même si personnellement, elle ne voyait pas qui diable pourrait faire ça. Elle ne connaissait même pas les concernés et n’allaient pas leur marcher dessus en 5 minutes. Il y avait bien toutefois le cas Chad, où elle mentirait en disant qu’elle n’avait pas une certaine envie de le virer tout de suite, car elle considérait qu’il s’agissait d’une sacrée enflure depuis déjà des années. Mais comme avec la sorcière, il fallait faire la part des choses à parler avec lui avant tout. Dissocier les affects des devoirs professionnels. Même si professionnellement parlant, elle avait un doute sur le fait que ce n’était pas un prof dangereux, enfin, elle regarderait les enregistrements de ses cours et verrait avec lui avant toute chose.

Elle regarda alors le nouveau règlement que lui proposait l’elfe, prenant alors soin de le modifier une dernière fois pour signifier le retour de l’uniforme. Question de mettre au même niveau les riches et les pauvres sur les lieux d’études, mais aussi de donner une identité à l’institution. Etre dans un uniforme rends les gens plus motivés en général, couplé avec le concours cela est parfait.

Après cela, l’elfe laissa entrer un noble, qui visiblement souhaitait devenir professeur de magie blanche. De ce qu’elle pouvait sentir, bien qu’il fût blanc, il n’était pas non plus une personne sainte, mais elle n’allait rien dire dessus à cause de son propre cas. La magie positive se perdait assez facilement chez les personnes déterminées pour qu’on ne commence pas à les juger pour ce simple fait.

Toutefois le reste de son comportement était lui bien plus contestable. Aucune salutation, un rictus, il avait bien de nombreuse compétence en la matière à coté mais bon.

A peine ce dernier entra, qu’il ne prit même pas la peine la saluer. Kubilay siffla une fois avant de lui dire de s’arrêter net dans sa course.  

Revenez en étant poli, on commence par un bonjour, et avec de la volonté.

Elle ne le laisserait avancer que si ce dernier la saluait, et de la bonne manière. Pas celle d’un boudeur. S’il bronchait trop, elle lui dirait poliment de partir. Kubilay exigeaient que tous use de politesse. Que ce soit les élèves, les profs, les membres de personnels ou même elle. Il y avait dans limite à respecter. On disait bonjour, merci et derien.

Cela avait le mérite d’instaurer d’entrée un rapport hiérarchique en tuant dans l’œuf les incartades. Il y avait des conditions claires, aux yeux de la jeune femme parfaitement acceptable, car base du savoir vivre. S’il voulait devenir professeur, il devait savoir que si la jeune femme pouvait être sympathique et respectueuse, elle n’était pas son amie. De même si ce dernier ne connaissait pas les bases en termes de manière, elle se demandait s’il serait être bon dans une classe.

Dans tout les cas aucune incartade ne serait tolérée, elle le rappellerait à l’ordre à chaque fois. A partir de maintenant, elle le parvenait qu’à la troisième sommation c’était malheureusement un non pour lui.

Il présenta donc ses compétences qui étaient assez multiples, son parcours étaient intéressant. Au moins sur le plan de la magie et de la puissance, il remplissait de loin les qualifications. Mais il lui manquait des informations cruciales selon elle, est ce qu’il était bon pédagogue. Il y avait bien ses manières quelques peu déplaisants, et qu’il devrait corriger s’il veut le poste, mais il arrivait de temps à autre que les gens orgueilleux puissent être bon.

"Je vous remercie de me recevoir bien que je juge regrettable de ne pas l'avoir été par un de mes pairs."

Kubilay releva le regard de son papier.

C’était une attaque presque personnelle là. Il défiait totalement son autorité. Enfin, il y avait là ce qu’elle cherchait, son orgueil de noble.

Je vous serais gré de ne pas commenter votre situation messire. Le poste que vous désirez que je vous donne ne vous ai aucunement acquis du fait de vos compétences. Votre parcours est impressionnant, mais à mes yeux, la mentalité prime sur la puissance en elle-même. Après tout, un bon mage ne fait pas forcément un bon professeur Et je suis désolé de vous le dire, mais vous ne me semblez pas doté d’une personnalité adapté à l’enseignement.

Les discriminations sur le plan social, couplé au manque de savoir vivre sont contraires aux valeurs de cette académie. De ce fait, donner moi une raison de vous donner ce poste ?

C’était typique de Kubilay, à partir du moment où elle devenait cadre, une remise en cause de ma hiérarchie sous ses yeux étaient éliminatoires, du fait que l’individu causerait plus de problème au groupe entier qu’autre chose. Une personne de ce type ne respecterait pas la direction, encore moins ses collègues, et pire pourrait impacter l’éducation des élèves roturiers vis-à-vis des nobles.

Cette question n’en était pas vraiment une, elle se doutait de la réaction de ce type d’orgueilleux et c’était une manière pour elle de le faire partir sans hausser le ton ou user de formule impérative. Après il pourrait hypothétiquement se plier en deux pour se confondre en excuse, mais cela ne changerait probablement pas sa décision, elle n’a aucunement confiance en ce genre de personnalité. Et il faudrait de sa part une preuve de motivation et un changement de cap pour qu'elle le juge apte.

Certes, il était puissant, mais Kubilay même du temps de l’Ether préférait s’entourer de gens peut être plus faible, mais bien plus volontaire et déterminée. D’une part pour assurer l’ambiance du groupe en rejetant les personnalités toxiques, mais aussi parce que les gens plus motivés étaient plus efficace que les boulets talentueux. D'autant plus que comme elle le disait, un prof devait avant d'être puissant, être pédagogue. Couplé au fait qu'il était très probable que ce genre d'individu n'aime pas rogner sa nature.

Après tout diriger un groupe, ce n’était pas juste être au dessus d’individualités puissantes. C’était gérer avant tout cela avec une vision collective à travers le relationnel. C’est sur cette même pensée qu’elle pourrait virer Chad si celui-ci se conduisait comme un boulet.


© TakeItEzy & Ellumya
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Mer 3 Fév - 19:27


Épreuves de succession de l'Aronade


L’aide documentaliste fit apparaître une feuille de parchemin et une plume qui se mit à noter toute seule les instructions de la nouvelle directrice. Pas de changement dans les domaines étudiés, y compris en ce qui ne concernait pas la magie comme c’était le cas avec la classe militaire. Un choix discutable sans doute. Tout dépendait du point de vue de la personne qui jugerait de cela. Certains auraient pu s’étonner que le pouvoir, qu’il s’agisse du pouvoir militaire ou protectoral, ou même royal, s’immiscent au point d’ouvrir une classe spécialement conçue pour leur recrutement. Il s’agissait d’une école après tout, pas d’une caserne.

Évidemment, on pourrait toujours prétendre que le sort de l’académie dépendrait de la défense de la cité. Leurs deux destins étant liés, il n’était pas totalement illogique d’implanter une telle classe dans le seul véritable lieu de connaissance et de culture. Malgré tout, les fondateurs de l’académie avait fait en sorte qu’elle puisse être, de tout temps, autosuffisante. Mais sans doute avaient-ils sous-estimer l’importance que l’académie aurait pris au fils des âges. A moins qu’ils n’aient tout simplement pas pris en compte l’aspect éminemment politique d’une telle institution au sein de la cité qui, à leur époque, n’était guère plus qu’un village perdu entre deux montagnes.

Dans tous les cas, l’elfe aux cheveux d’ébène se contenta-t-elle de noter les décisions de la directrice. Un brin d’étonnement illumina toutefois son regard tendit que Dame Bones énonçait les réformes du système éducatif qu’elle souhaitait mettre à l’œuvre. Trop de combattants, pas suffisamment de citoyens. L’elfe était partagée sur le sujet, de la même manière que l’avaient été les fondateurs à l’époque. Fallait-il axer la magie sur les sorts d’attaques et de défenses ? Le contexte de l’époque avait fait pencher la balance vers les arts guerriers pour la simple raison qu’il était absolument indispensable alors de permettre aux jeunes gens de se défendre contre les rabatteurs de mages, tout comme les quelques mages qui n’hésitaient pas à tourner leurs pouvoirs contre leurs propres frères. Mais le but était également de permettre à tout un chacun d’être capable de conserver leur pleine et entière liberté. C’était également pour ces mêmes raisons que l’académie avait toujours rejeté jusqu’à maintenant les personnes « trop politisées » qui s’étaient présentées à elle, soit en leur refusant tout simplement le bénéfice de l’Aronade, soit en faisant en sorte que la personne « la plus qualifiée » aient des pouvoirs restreints le temps de passer le flambeau à un candidat valable.

On aurait pu croire qu’avec la croissance et l’épanouissement de la cité, le vecteur guerrier se serait amoindri de lui-même. Toutefois, l’histoire de la cité, et de par ce fait, de l’académie, demeurait régulièrement tâchée de sang de par les nombreux conflits qui continuaient à submerger la région toute entière. Aussi, bien qu’il soit évident que tous les êtres ne souhaitaient pas tourner leurs pas vers les arts guerriers, les en écarter totalement revenait à leur refuser le droit de se défendre par eux-mêmes, les rendant, de fait, dépendants des « plus forts », mis au service des différentes institutions mises en place.

La plume de Néro poursuivait ses annotations.

Toutefois, l’elfe se permit de prendre la parole, une question lui brûlant les lèvres. Aussi, respectueusement, elle prit la parole.

« Veuillez pardonner ma question. Elle sera sans doute des plus naïves, mais afin de pouvoir initier les modifications souhaitées, j’aimerais être certaine de bien comprendre. »

Elle marqua un court silence le temps pour elle de trouver la meilleure manière de formuler son interrogation.

« Compte tenu des évènements récents, je suppose que tous les élèves recevront dans le socle commun, des bases en matière de défense ? »

Elle marqua une courte pause pour laisser à la jeune femme le loisir de répondre. Les réformes qu’elle souhaitait mener avaient leur sens mais laissaient des questions sous-jacentes sans réponses parmi lesquelles…

« Considérez-vous qu’un guerrier aura une plus mauvaise connaissance de ses propres pouvoirs que les érudits que vous entendez former ? Cela pourrait passer pour une vision des plus réductrices auprès des élèves comme de leurs tuteurs… De ne voir les guerriers-mages que comme des bêtes incapables d’appréhender la pureté et la finesse de la magie à l’œuvre ou, pour reprendre vos propres mots, de laisser croire que seuls les Méridius seraient à même de « comprendre les arcanes », de facto, contrairement aux futures maisons. »

Néro s’exprimait sans aucune animosité et sans une once de « jugement ». Elle se contentait en fait de soulever les questions qu’elle estimait « logiques » et auxquelles elle s’attendait à devoir répondre quand certains parents pourraient venir se plaindre, comme c’était déjà souvent le cas pour des changements bien moins importants. Toujours pour aller dans le sens de la directrice, l’elfe aux cheveux sombres reprit d’un air pensif.

« Votre vision des choses pourrait-elle considérer que cette « classe », davantage portée vers l’érudition, ne soit accessible qu’après l’examen habituel de fin d’études « classique » de sorte à qu’il s’agisse d’une section de recherche et d’approfondissement pour les étudiants qui passionneraient pour le domaine de la magie en tant que tel ? »

L’assistante de la directrice acquiesça lorsque la question de l’examen d’entrée fut abordée, de même que la gratuité des frais de scolarité pour les plus démunis. L’idée de Dame Bones était de récupérer son investissement par la suite, une fois que l’étudiant se mettrait à travailler si elle avait bien suivi. Ca paraissait plutôt juste comme procédé. A un détail près.

« Nous avons eu un décrochage scolaire de l’ordre de 12 % l’année dernière. Sont pris en compte les étudiants qui ont quitté l’académie avant de passer leurs examens de fin d’année. Les deux années précédentes, ce taux était de l’ordre de 8,3 % et de 7,1 %. La tendance est donc à une nette augmentation des élèves qui stoppent leurs études en cours de route. Concernant le taux de cette année, 80 % des concernés sont des élèves en fin d’études. Plus spécifiquement, déjà inscrits sur les listes d’aptitudes. Et il est aussi à noter que le décrochage scolaire concerne principalement les élèves issus des milieux les plus pauvres qui sont les premiers à décrocher, suivi de près par les élèves réputés en « difficultés ». Sont compris dans ce critère les problèmes de comportement, les inadaptations sociales, les problèmes de compréhension et les problèmes intra-familiaux, notamment financiers. »

Elle marqua une courte pause, ses yeux gris s’étant posé de nouveau sur la directrice.

« Avec l’ajout de quelques closes, ce sera tout à fait réalisable. »

Il était important que tous les élèves soient logés à la même enseigne et donc, malheureusement, que tous aient à payer ou rembourser leurs frais de scolarité tôt ou tard. Il était inopportun de rendre l’académie gratuite, bien que l’éducation devrait sans dote être un droit pour tous sans distinction d’aucune sorte.

Aussi, bien qu’il soit impossible d’en arriver là pour l’instant, au moins pouvait-on sans doute aplanir les angles et faire en sorte de rendre les conditions d’accès un peu plus justes. Drake Leckard avait tenté de faire payer les frais de scolarité selon les revenus des parents, prélevant un pourcentage fixe quelle que soit la situation de ces derniers. Ainsi, peu importe la fortune des familles, toutes avaient à s’amputer du même pourcentage. Cette motion avait cependant rapidement été annulée par Marinn de Rayem.

La plume continuait de noter tout ce qui se disait, soulignant parfois quelques éléments jugés essentiels par cette dernière. Les examens ne firent pas exceptions et c’est le mot « coopération » qui finit souligné.

Concernant les professeurs, Néro hocha la tête. Elle enverrait donc des convocations à chacun de sorte à répartir sur une semaine les entretiens avec chacun d’entre eux.

Enfin, elle fit entrer un homme qui se portait candidat pour le poste de professeur de magie blanche. Son comportement n’était guère sympathique et même plutôt condescendant. Il finit tout de même par daigner accorder à la directrice de dignes salutations avant de s’asseoir et d’exposer quelles étaient ses compétences.

Finalement, il la remercia, à sa manière, de l’avoir reçu ce qui piqua au vif Dame Bones, à en juger par sa réaction du moins. Toutefois, sa tirade n’eut pour effet que de placer un sourire sur les lèvres du mage dont les yeux brillaient d’une véhémence à peine voilée. Son sourire s’agrandit tendit qu’il reprenait la parole du même ton condescendant sur lequel il avait pu se présenter.

« L’académie est le joyau de notre cité et la seule véritable institution digne de ce nom. Aussi est-il nécessaire de la préserver du progressisme parasitique que vous semblez prôner. Je n’ai pas pour habitude de sauvegarder les égos mal fagotés de qui que ce soit, vous y compris. Du haut de votre vingtaine vous pensez sans doute révolutionner ce petit monde et le faire vôtre. Il est évident, au vu du départ de nombreux professeurs comme de la baisse générale de niveau, que l’académie manque de rigueur et de discipline. Une chose que les protecteurs ne connaissent pas plus que les élèves. »

L’homme était resté d’un calme olympien malgré le vocabulaire et le ton acerbe. Il croisa les mains devant lui tendit que son attitude hautaine défiait l’aveugle.

« Vous me donnerez ce poste car je suis la solution à vos problèmes. Vous ne pourrez pas attendre de moi une quelconque déférence à votre égard, mais les élèves apprendront. Ils apprendront bien et seront tous tirés vers le haut. Il va de soi que les plus défavorisés auront plus de mal. C’est inhérent à leur statut. Il faudra évidemment qu’ils déploient davantage d’efforts que nous autres, nobles, pour parvenir à un résultat satisfaisant. Mais ceux qui y parviendront seront ainsi doués d’une volonté sans failles et auront acquis la certitude de sincèrement valoir quelque chose. Une certitude que tout le monde recherche, mais que peu trouvent à raison. »

Le ton ne souffrait d’aucune hésitation. L’homme savait ce qu’il voulait et où il allait. Il avait également un point de vue tranché sur nombre de sujets, sans aucun doute. Et il était évident qu’il ne serait pas le professeur doux et mielleux que tous attendaient chez un mage blanc. Pour autant, demander de la concentration, de la rigueur et de véritables efforts aux étudiants, n’était-ce pas là ce que l’on attendait d’un professeur compétent ? Il se moquait de ne pas être apprécié, ni par la direction, ni par les autres professeurs, et encore moins par les élèves. Il était là pour les éduquer et leur inculquer toutes les connaissances nécessaires à leur vie d’adulte.

Spoiler :

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Kubilay Bones

Feuille de personnage
Puissance Personnelle Brute (potentiel):
[Epreuve de succession de l'Aronade] Kubilay Bones 48fs172/500[Epreuve de succession de l'Aronade] Kubilay Bones Empty_bar_bleue  (172/500)
Type d'énergie canalisée: Positive profane
Kubilay Bones
Kubilay Bones
Directrice Adjointe - Professeur de Contrôle - Consort du Patriarche Bones - Mage 2e ordre
Jeu 4 Fév - 12:02
Age du personnage : 25
Race : Humaine
Pouvoirs : Mana/Causalité/Pacifisme
Puissance moyenne : 165


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Feat. personne
Kubilay, autrefois Zahel avait toujours été un personnage au tempérament un peu particulier. Fidèle à la perception du monde Maggyar et à l’éducation qui en découlait, menant à ordre et rigueur, elle était adepte de la dépersonnalisation dans sa fonction. En effet, elle était capable de changer radicalement de perception du monde et de valeur à défendre en fonction de l’institution a laquelle elle appartenait ou encore la position qu’elle occupait. Afin d’entrer en adéquation avec les intérêts qu’elle devait défendre. Ainsi, il n’était pas étonnant de la voir changer de position en fonction du camp dans le lequel elle était. De même, elle n’était donc que peu influence sur le plan personnel par son petit passif avec le protectorat ou encore par un lien avec la reine. Quand elle préparait son rôle de directrice, elle savait très bien ce qu’elle faisait, chaque point était minutieusement pensée, en fonction non pas de son passé lumineux, auquel cas, elle aurait sans doute châtié les ténébreux, mais bien de ce qu’elle estimait être les intérêts qu’elle devait défendre en tant que directrice.

Et cela concernait évidemment l’existence de la classe des élèves officiers dont les esprits incompétents et étriqués ne comprendraient pas l’utilité… non pas pour le pouvoir politique mais pour l’académie en elle-même. Il n’y avait là, contrairement à ce que les petits gens pensaient, aucune volonté de soumettre l’académie à Targatt d’une quelconque manière, et en cela, il semblait qu’au final, c’était Kubilay qui semblait avoir le mieux cerner les intentions véritables de Marinn.

Premièrement comme l’ancien directeur le désirait, la classe d’élève officier n’était pas une classe dirigé et contrôle par l’état. Il s’agissait d’une classe pleinement contrôlé par la direction de l’académie en autonomie totale, qui était libre d’accepter ou de refuser quiconque voulait y entrer ou y enseigner. La couronne comme la vice royauté n’avait aucun droit dessus. Il était alors assez amusant que certain pense qu’il s’agissait d’une immiscions d’agent externe.

L’Académie donc ne perdait aucun pouvoir, d’une classe comme une autre littéralement, mais de plus gagnait en faveur de ses élèves de nouvelle porte, celle des Offices militaires. Cela serait mentir que dire qu’aucun élève ne souhaitait s’engager dans les armées, quand bien même cela était minoritaire, les corps armés restaient le corps qui devait embaucher entre 5 et 10% des élèves, de ce fait, il était le premier employeur post académie. Le fait de créer une classe militaire (que l’Académie aurait très bien pu créer d’elle-même sans que cela soit étonnant) répondait donc avant tout à un besoin social de formation en la matière plus poussé que la simple étude par l’expérience qui était commune des armées non formés. Comme c’était le cas avant l’existence de cette dernière.

Car si l’on voulait pleinement comparer l’impact de l’existence de la classe militaire, il était comme tel.

L’Académie ne perd aucun pouvoir de fait. Aucune institution extérieure n’a le pouvoir de nommer les enseignants ou encore de choisir les élèves. Cela est entièrement à la discrétion de la direction qui peut toutefois choisir des protecteurs ou des gardes royaux dans le cadre de ses entrainements, dans la logique de la professionalisation de la magie que Kubilay souhaitait mettre en place.

De l’autre, l’Académie ouvrait de nouvelles portes pour ses élèves, renforçait sa position de neutralité dans les intrigues entre la couronne et la vice royauté, et permettait entre autre de rehausser le niveau d’étude des protections, des gardes royaux et de la grande armée, ce qui était la but même de l’éducation.

Certains répondraient alors que l’académie n’est pas une école de soldat, Kubilay leur répondrait que la base d’une académie, c’est de donner suite aux aspirations de ses élèves. On n’allait pas dans une classe d’officier pour devenir fleuriste mais bien parce que depuis le départ, on avait l’intention de devenir soldat. D’autant plus que cela permettrait aux curieux de tester la réalité de la fonction avant quelques désillusions suite à l’embauche.

Le fait de parler d’assujettissement aux jeux politiques étaient donc preuve d’une non compréhension du sujet et nul doute que si c’était bien le cas, Marinn ne l’aurait absolument pas accepté. Mais cela, l’aronade devait le savoir.

Au-delà de ces points, Kubilay voyait l’existence que la classe des officiers comme un partenariat entre l’Académie et des Officines privés dans le but de favoriser l’insertion des élèves dans la vie active suite à leurs études. Elle n’aurait ainsi aucun problème dans cette même logique à étendre cette logique de partenariat à d’autres institutions, qu’elles soient publiques ou privées, tel l’Administration, les Guildes Commerciales ou encore les corporations de métiers, qui étaient les principales voies professionnelles qualifiées avec les affaires militaires et l’érudition. La neutralité politique n’était pas l’ isolationnisme. Au contraire, c’est le croire qui réduisait la nécessité des académies figés dans le temps passé et qui refusait de voir le monde autour d’elle évoluer. Et les partenariats avec les gens sur le terrain était un moyen des plus efficaces pour faire éclater la bulle illusoire dans laquelle certain se trouvait afin de reprendre contact avec la réalité.

Concernant la magie et le fait de la civiliser, il était vrai que certain tournait également le problème à l’envers. Il était vrai que tourner l’académie vers les arts guerriers avaient été une nécessité dans les premiers siècles afin de stabiliser le pays naissant, mais pour le reste, il était bien malhonnête que de dire que le fait d’abandonner le trait militaire stipulait la fin de la liberté pour les individus ou encore que le vecteur militaire était une chose naturelle qui ne devait jamais être contesté.

Certains diraient que le fait de ne pas se focaliser vers l’autodéfense était signe de la fin de la liberté par l’asservissement des masses aux profits des forts. Cela ferait sourire Kubilay. Parce que ce n’est pas déjà le cas ? Dans ce cas qu’était ce monde ? Les forts, les archimages, les grands mages écrasaient déjà ce monde sans que personne n’ai besoin de les aider. Si la hiérarchie de la puissance n’était pas réelle, si la liberté existait bien. Dans ce cas, qu’était Drake ? Qu’était Wilhelmine ? Qu’était le trône ? Le Palais ? Le protectorat ? Contrairement à ce que disait certain, c’était bien le fait d’avoir construit une hiérarchie sur la force qui avait enchainé ce monde. Ceux qui parlaient de liberté dans la puissance était la plupart du temps des démagogues, ou alors des autres d’en haut qui ne comprenait pas la vie de ceux d’en bas. Bien souvent des grands mages, des races puissantes de naissance tel les anges et les démons ou encore archimages. Il était bien amusant de les voir parler de liberté. Mais de quelle liberté parlait il si ce n’était la leur d’écraser ceux qui sont plus faible qu’eux ?

L’objectif de la pacification magique n’était donc pas un asservissement des masses, mais elle tenait en deux points principaux.

Le premier était de briser la hiérarchie de la puissance, qui était aux yeux de Kubilay une sous version du règne animal où le plus fort magiquement écrasait le faible. A cette dernière était substituée une hiérarchie intellectuelle ou là, l’humain pourrait être pleinement libre. Naturellement, cela ne voulait pas dire que les gens ne sauraient plus se battre, mais la finalité de cette hiérarchie ne seraient pus de créer des colosses écrasant les autres et les enchainant à leurs volontés comme c’était le cas, mais une société ou tous indépendamment de leur puissance brute pourrait s’exprimer.

Qui serait donc le plus libre, entre une société ou le fort règne, et une société où chacun à sa place sans avoir besoin d’être écrasé par un archimage.

Il était amusant de parler de liberté, quand la puissance du mage était un critère supérieur à sa compétence réelle dans un métier. Y a-t-il pire discrimination (et injuste qui plus est), que celle qui est déterminé de naissance par la structure de ton âme ?

Aussi compétent que l’es, tu ne seras rien ici, si tu n’es au minimum mage de 3e ordre, drôle de perception de la liberté. Mais on pouvait imaginer que cela était dû au fait que dans toutes ses élites qui se partageaient le pouvoir, Kubilay était la seule qui était venu du bas, vivant de le cercle, auprès des petits, elle ne pouvait que trop comprendre les rires de dépit quand on venait parler de liberté dans la société actuelle parce qu’on apprenait aux gens à se battre.

Certains rajouteraient également que de toute manière la guerre était naturelle. C’est le fait que cette cité soit toujours dans le sang qui avait conduit à cela. Et bien Kubilay répondait un nom formel. Tout cela était justement la conséquence de ce système éducatif. A quel moment pouvait on penser que prôner comme modèle social le mage militariste individualiste pouvait être sain socialement parlant à terme ? C’était évident que ce genre d’éducation provoqueraient des bains de sang perpétuel et que si rien n’était fait, il ne faudrait pas 20 ans pour que cela recommence.

Créer une société saine et pacifié, ça commence toujours pour l’école. Après les fatalistes pourraient dire que c’est trop tard, que rien ne peut être fait. Ils sont à toute époque les déchets de l’histoire vis-à-vis de ceux qui ont essayé.

Mais bon, le plus drôle en réalité, c’est que ce vecteur guerrier n’existait pas. Il n’y avait tout au plus que 10% des élèves qui deviendrait des guerriers à qui leurs études serviraient. Le reste devrait juste tout réapprendre de 0 à l’age adulte. Mais bon, au nom de la guerre, on discrimine et dévalorise 90% des étudiants, cela doit être normal.

C’est sur ses réflexions que Kubilay terminait de donner ses indications à sa secrétaire. Cette dernière semblait d’ailleurs suite à quelques étonnements, lui poser quelques questions.

« Veuillez pardonner ma question. Elle sera sans doute des plus naïves, mais afin de pouvoir initier les modifications souhaitées, j’aimerais être certaine de bien comprendre. »

Le regard de Kubilay se tourna vers elle, en souriant légèrement.

Allez y mademoiselle.

« Compte tenu des évènements récents, je suppose que tous les élèves recevront dans le socle commun, des bases en matière de défense ? »

Effectivement, c’est bien le cas. Même si je vous rassure, toutes les classes recevront également des cours en la matière bien que c’est la proportion de ses derniers qui devra varier. La plupart des mages seront se défendre, mais ce seront surtout les perspectives d’utilisation de leur magie avancée qui vont varier.

« Considérez-vous qu’un guerrier aura une plus mauvaise connaissance de ses propres pouvoirs que les érudits que vous entendez former ? Cela pourrait passer pour une vision des plus réductrices auprès des élèves comme de leurs tuteurs… De ne voir les guerriers-mages que comme des bêtes incapables d’appréhender la pureté et la finesse de la magie à l’œuvre ou, pour reprendre vos propres mots, de laisser croire que seuls les Méridius seraient à même de « comprendre les arcanes », de facto, contrairement aux futures maisons. »

Aucunement.
C’est là où une erreur de perception est commise.

Premièrement, il ne s’agit pas là d’une séparation des enseignements, rien ne change sur ce point, les 3 Maisons étudient toujours ensemble. C’est principalement le système de socialisation entre élève qui change. Je veux faire disparaitre la sélection sur la nature magique au profit de celle des aspirations des étudiants pour leurs futurs. En tant que lumineux, qui a vécu dans un univers quasiment strictement lumineux, je peux dire à quel point l’entrisme magique est dangereux. Le fait de séparer les positifs de négatifs est une erreur sur le plan social dangereuse pour la tranquillité de l’académie ou tout simplement de la cité, où aux clivages de a jeunesse se rajoute la puissance individuelle des intéressés.

Il est beaucoup plus sain de favoriser la diversité des natures autours des mêmes projets pour la sanité mentale des étudiants.

Il y a toutefois, et là vous avez raison, une différence sur la nature des examens. Mais elle ne tient pas d’une différence d’intelligence ou d’apprentissage magique.
A vrai dire, à un niveau débutant, il n’y aurait que peu de différence de fond entre les 3 maisons, même pour les 1e sphère. Tous seront en mesure de se battre ou de se défendre avec les sorts à leur disposition. C’est pour cette raison que je ne sépare que les examens, et non les cours de ces maisons. Ce ne sont que des enfants, les véritables nuances se font à partir de l’age adulte.

Mais vous savez… Au-delà d’apprendre le même socle de sort. Le but d’une école n’est pas de créer des perroquets. Qui se disent, ah, je suis dans situation X, je dois activer mon bouclier Saint. C’est de faire en sorte que les gens pensent leur magie. Le fait de savoir penser sa magie, est plus important que le fait de l’apprendre. Et c’est ce qui différencie les mages médiocres et des bons mages.

Je divise le fait de penser sa magie en trois groupes. Le fait de la penser militairement, arcaniquement ou encore manière productiviste. Le fait de penser totalement sa magie relève presque de l’impossible pour ce qui n’est pas archimage, de ce fait il est important de la diviser en fonction des utilités.

Mais cela n’inclut pas une hiérarchie loin de là. Le fait de penser sa magie de manière militaire ne fait pas de vous un être stupide, bien au contraire. Comme le fait de penser sa magie sur le plan des arcanes ne fait pas de vous le plus intelligent.

Plus que d’intelligence, il s’agit là d’une perception de l’art magique. Et il n’y a pas de perception meilleure qu’une autre. Il s’agit simplement de maximiser l’utilité d’un sort en fonction de la personne. Car il y a une différence de fond entre penser l’invocation de manière militaire, arcanique ou productiviste. Dans les trois cas, je sais me défendre, je comprends ma magie, je comprends les arcanes. Mais je les perçois et les pensent différemment.

Si je pose aux trois classes une question globale, sur par exemple, la sort de régénération, les trois pourront me disserter dessus de manière différente, mais tout aussi intéressante.

« Votre vision des choses pourrait-elle considérer que cette « classe », davantage portée vers l’érudition, ne soit accessible qu’après l’examen habituel de fin d’études « classique » de sorte à qu’il s’agisse d’une section de recherche et d’approfondissement pour les étudiants qui passionneraient pour le domaine de la magie en tant que tel ? »

Et bien malheureusement non et j’allais justement y venir.

La classe d’érudition à pour principal objectif de créer une perception arcanique, comme toutes les autres classes dans leur domaine. Mais il s’agit principalement d’un socle qui servira à ce que l’étudiant apprend de manière autonome à l’age adulte de manière efficace et réfléchit à se développer magiquement pour être autre chose qu’un perroquet.

La section de recherche est différente. Quand bien même, elle sera composée d’une majorité de Meridius, elle est ouverte aux autres maisons. Car cela favorisera le pluralisme des perceptions dans la recherche. Qui de mieux qu’un chercheur de Talmar pour penser le combat ?

« Nous avons eu un décrochage scolaire de l’ordre de 12 % l’année dernière. Sont pris en compte les étudiants qui ont quitté l’académie avant de passer leurs examens de fin d’année. Les deux années précédentes, ce taux était de l’ordre de 8,3 % et de 7,1 %. La tendance est donc à une nette augmentation des élèves qui stoppent leurs études en cours de route. Concernant le taux de cette année, 80 % des concernés sont des élèves en fin d’études. Plus spécifiquement, déjà inscrits sur les listes d’aptitudes. Et il est aussi à noter que le décrochage scolaire concerne principalement les élèves issus des milieux les plus pauvres qui sont les premiers à décrocher, suivi de près par les élèves réputés en « difficultés ». Sont compris dans ce critère les problèmes de comportement, les inadaptations sociales, les problèmes de compréhension et les problèmes intra-familiaux, notamment financiers. »
« Avec l’ajout de quelques closes, ce sera tout à fait réalisable. »


12% ???


Bordel qu’est ce que c’était que cette merde. Quel école digne de ce nom avait un décrochage de 12% ?

Enfin, ça ne m’étonne pas tellement…

Il faut dire que ça justifiait plutôt ses positions sur le fait que que la politique éducative de l’académie s’essoufflait et n’était pas en phase avec le temps. En plus conormément à ce qu’elle avait dit, puisque l’académie ne préparait objectivement qu’à fait l’armée, il était presque logique que le diplôme de manière civile, ne soit considéré par grand monde. Que ce soit les protecteurs, la justice ou les artisans, tous n’en avait pas grand-chose à foutre parce que justement, il ne servait aujourd’hui à rien dans une cité qui aspirait à être civil et ne justifiait rien non plus. Le forgeron se fichait que tu sois capable de lancer une tornade si tu voulais être son apprentis.

Il y avait bien là à ses yeux un travail de réhabilitation sociale à faire, du prestige de l’académie en plein déclin que tous feignait de ne pas voir.

Bien, je vous remercie de soulever ce problème qui en démontre un autre. Je pense qu’il est du devoir de l’académie de soutenir ses étudiants. Ne serait que dans son intérêt financier pour les plus cynique d’entre nous. Il faudra élaborer une politique sociale vis-à-vis des élèves en difficultés ou potentiellement en difficulté. Il va falloir ouvrir une cellule d’accompagnement pour les élèves en difficulté après chaque section d’examen. Elle sera sous la tutelle de la direction et donc transversale aux maisons. Je tiens toutefois à ce que les directeurs et les professeurs prennent en compte la fragilité de certains élèves et essaye de bonne foi de les relever. Car, il serait bien malhonnête de nous décrire comme école de prestige si nous ne nous occupions que des élèves parfait en délaissant ceux qui ont le plus besoin de nous.

Là c’était bien le tempérament de lumineux qui transparaissait. C’était typiquement ce qu’elle avait mit en place du temps de l’Ether, et qui avait eu son succès car jadis la jeunesse Etheriste était moins sujet au décrochage et à la délinquance du fait qu’il y avait vraiment du gens qui les considéraient et les aidaient. Elle-même qui venait du bas savait pertinemment que la chute venait quand tu étais seul et que personne ne tendait la main vers toi.

Par la suite, après quelques ajustements, ce fut au tour de ce candidat récalcitrant d’entrer sur scène afin de passer un recrutement qui s’avérait plus difficile que prévu. Ce dernier agissant à aux antipodes de tout ce que souhaitait la jeune femme, et s’amusait d’un sourire volontairement blessant lors de ses réponses, avant d’entrer lui-même dans un petit réquisitoire.

« L’académie est le joyau de notre cité et la seule véritable institution digne de ce nom. Aussi est-il nécessaire de la préserver du progressisme parasitique que vous semblez prôner. Je n’ai pas pour habitude de sauvegarder les égos mal fagotés de qui que ce soit, vous y compris. Du haut de votre vingtaine vous pensez sans doute révolutionner ce petit monde et le faire vôtre. Il est évident, au vu du départ de nombreux professeurs comme de la baisse générale de niveau, que l’académie manque de rigueur et de discipline. Une chose que les protecteurs ne connaissent pas plus que les élèves. »

« Vous me donnerez ce poste car je suis la solution à vos problèmes. Vous ne pourrez pas attendre de moi une quelconque déférence à votre égard, mais les élèves apprendront. Ils apprendront bien et seront tous tirés vers le haut. Il va de soi que les plus défavorisés auront plus de mal. C’est inhérent à leur statut. Il faudra évidemment qu’ils déploient davantage d’efforts que nous autres, nobles, pour parvenir à un résultat satisfaisant. Mais ceux qui y parviendront seront ainsi doués d’une volonté sans failles et auront acquis la certitude de sincèrement valoir quelque chose. Une certitude que tout le monde recherche, mais que peu trouvent à raison. »


Décidemment ce type avait tout pour l’horripiler. Bien que comme à son habitude, jusqu’à un certain point, la jeune femme affichait un visage de marbre, duquel ne sortait aucune véritable émotion autre que de l’attention pour son interlocuteur, elle était outré profondément de ce qu’il disait. Entre les attaques ad hominem sur son prétendu progressisme, et son gout pour l’anarchie, chose qui l’insupportait au plus haut point. Bien que sa vision de l’ordre avait cessé d’être totalitaire avec la fin de l’Ether. Il y avait dans le fond et la forme de sa réponse, tout ce que la Maggyar ne voulait pas voir sous sa direction.

Après tout la perception Maggyar du monde n’était pas individualiste, une doctrine très moderne qui n’était d’ailleurs que peu courante sur ce continent au profit des clans et des familles, nobles comme roturières. De ce fait le collectivisme impliqué que chacune des personnes devait agir en symbiose avec la collectivité. De ce fait l’individu individualiste égoïste avec tout les talents du monde ne serait jamais le bienvenu dans ce système du fait qu’il le parasiterait en empêcherait son bon fonctionnement dans la globalité. Certes, en tant qu’individu moderne il serait sans doute une des personnes les plus compétentes bien que cela restait à douter, mais avec une analyse collective propre aux sociétés médiévales, il serait un poids.

Sans compter sa profonde hypocrisie.

Il parlait d’égo ?

Qu’est ce qu’il était en train de faire ?

Il parlait d’ordre et de discipline ?

Qu’est ce qu’il était en train de faire ?

Le plus amusant dans cette affaire était que le noble ressemblait beaucoup à la directrice. Un caractère froid et dur. Un attrait pour la pique, une nature exigeant et rationnel peu sujet aux emprises des émotions. Un rejet du progressisme, du laxisme et de l’anarchie. En vérité, en vérité la jeune femme n’avait rien à redire sur ces plans. Elle pensait quasiment comme lui. Sans compter qu’elle reconnaissait sa compétence. Mais le litige se faisait sur deux points qui dépassaient tout les autres. Le respect de la hiérarchie et de l’ordre global ainsi que le respect de la méritocratie.

Elle se décida donc à lui répondre après un léger soupire de dépit tout en ignorant les attaques personnels de ce dernier. N’ayant pas envie d’entrer dans l’éristique et des attaques ad hominem qui nuisait aux discussions et qu’elle l‘utilisait que lorsqu’elle n’avait aucune envie de débattre. Mais pour le coup quand bien même elle était opposé aux formes de cet individu, son cas l’intéressait un petit peu comme à chaque fois qu’une personne commençait à parler de ses centres d’intérêts.

S’adossant à son fauteuil, elle prit une légère respiration.

Je ne vous contredirais pas sur le point de l’état de cette académie. Le rétablissement de l’ordre et de la rigueur quelque peu mis à l’épreuve suite à divers événements fait partie de mes priorités de la direction. Pour ne pas dire qu’il s’agit l’un des axes principaux. Et je ne conteste pas votre potentielle efficacité à être un bon professeur pour les élèves de magie blanche. Si tant est que je veux déjà voir votre pédagogie avant de juger si vous êtes en plus d’être un bon mage, un bon professeur.

Mais avant même que cela soit possible, et cela aurait été immédiatement possible si vous n’aviez pas ce comportement. Il est temps de rétablir un point particulier que vous ne semblez pas avoir compris.

Vous avez soulignez le manque d’ordre et je compte le rétablir. Mais intelligent comme vous êtes, vous devez savoir que la stabilisation d’institution, de société ou encore d’Empire, cela vient toujours par le haut et non pas le bas.

Son regard s’affinait en direction du noble.

Je n’ai pas l’intention de diriger un ensemble de puissance individualité indépendante les unes des autres et virevoltant aléatoirement selon leurs envies. Car c’est cela le chaos dont vous parler. En lieu et place de cela, je dirige une équipe pédagogique, et j’insiste sur le terme équipe. Et une équipe n’est pas un ensemble d’individualité.

Pour être honnête, je suis d’accord avec vous sur la plupart des points. Excepté sur celui de la collectivité et de la méritocratie. Mais je préfère prendre une personne qui n’est pas d’accord avec moi, mais qui est membre de cette équipe plutôt qu’une personne avec qui j’ai de la proximité d’idée, mais qui irait contre le projet.

Ainsi sachez que ce n’est pas quelques pressions, qui me ferait détruire le projet globale.

Donc je vous donne cette question, qui sera peut être la dernière de cette entrevu, et à qui je ne veux qu’une réponse d’un mot, oui ou non.

Soit vous acceptez d’être part d’un projet institutionnel. Soit vous ne l’acceptez pas et dans ce cas tout se termine ici.

Alors, voulez vous êtes part du projet de rétablissement de cette grande institution ?

Il n’y avait pas plus de chose à dire dans cette discussion sans tourner en rond. Au final, Kubilay se fichait quelque peu de ses idées en matière d’éducation ne triant que les psychopathes du tas, par son étude la pédagogie des autres. Tout se tenait en un point, intégrer la hiérarchie et le projet académique globale ou non. Que ce soit pour lui ou les anciens professeurs, il n’y avait aucun intérêt de garder un professeur, même compétent, qui tirait dans les pattes de la politique globale en permanence. Ce n’est pas comme ça qu’on construisait quelque chose de performant, et c’est justement ce que la reine apprenait bon gré mal gré en ce moment.



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Sam 20 Fév - 18:16


Épreuves de succession de l'Aronade


Le regard de Néro ne quittait pas la directrice, intellectualisant chacun de ses propos tendis que la plume continuait à annoter les notes déjà prises pour les compléter à la lumière des réponses données aux questions qu'elle avait posé.

Finalement, c'est son interrogation relative à la place des guerriers dans l'établissement qui se posa et qui réclama le plus long développement. Il faut dire que Kubilay allait en parti à contre courant de ce qui se faisait jusqu'alors. Et si nombreux des changements souhaités semblaient servir une vision d'ensemble réaliste et perspicace à de nombreux égards, quelques nuances entraient cependant en contradiction avec les valeurs incrémentées dans l'Aronade par ces créateurs.

Malgré cela, l'aide documentaliste hocha la tête, le regard brillant de malice. La directrice avait revu le système des maisons pour en faire davantage des sections aux spécialités différentes que des sections où la répartition se basait sur la nature des élèves. Dans le schéma qu'elle présentait, ce n'était pas dénué de bon sens. Cependant, elle admettait elle-même que les véritables spécialités se feraient à l'âge adulte. Ainsi, cela remettait en cause une partie de la nouvelle organisation qui ne semblait plus aussi pertinente.

Si ce n'était que le nombre d'heures dans tel ou tel domaine ou activité qui variait d'une section à une autre et que les spécialités et réels développements magiques se faisant en fin de compte, à la sortie de l'académie, ne serait-il pas plus pertinent soit de supprimer totalement le système de maisons, et, éventuellement, de répartir les élèves par niveau tout simplement. Les élèves avaient de toute façon, une certaine liberté pour déterminer le parcours qu'ils allaient suivre. Ils avaient un nombre d'heure de cours obligatoires mais aucun domaine n'était obligatoire de sorte que, finalement, les sections perdaient en fait leur pertinence si le but était, comme elle le prétendait, de supprimer les clivages. Car en supprimant ceux sur la nature des élèves, ne venait-elle d'en créer de nouveau basé sur l’appréhension de ses sections par les autres ? Au final, l'erreur que Néro avait commise en pensait que les "guerriers-mages" seraient vus comme des bêtes stupides dénuées de connaissances réelles était déjà une vision assez commune des mages qui portaient sur eux des armes que certains considéraient comme trop imposantes, trop à la mode de ce qui se faisait chez certains peuples de "non mages" sans doute. De la même manière, les guerriers-mages avaient, de tout temps, la fâcheuse tendance à méconsidérer les "rats de bibliothèque".
Evidemment, on pourrait également prétendre, pour réfuter Néro, que toute distinction faite dans un sens ou dans un autre créerait des clivages.

"Historiquement, les Talmar, Méridius et Sélionn pouvaient accueillir indistinctement dans chacune des trois maisons des manipulateurs d'énergie positive, négative comme neutre. La seule distinction venait en fait d'où se situait leur intérêt en terme de visée à moyen ou long terme. Ainsi, ce que vous appelez aujourd'hui des "lumineux" étaient en assez grand nombre à Talmar. Ils partageaient avec les autres élèves de leur maison un attrait pour le développement de leur puissance personnelle avant tout. Aucun ne le faisait pour les mêmes raisons que son camarade. Mais les réunir et les forcer à cohabiter ensemble a permis de mettre tous ces élèves en concurrence les uns avec les autres de sorte à ce que, dans la grande majorité des cas, ils se tirent tous vers le haut. C'était les élèves qui évoluaient le plus vite. Mais également ceux qui avaient le plus d'accidents je vous l'accorde."

Néro sourit de bon cœur en se remémorant certains défis vraiment étranges qu'ils s'étaient parfois lancés entre eux. Elle reprit avec douceur.

"A Sélionn en revanche, on s'intéressait aux techniques en étant viscéralement tourné vers les autres. Je me rappelle d'un élève qui avait ainsi développé des magies et potions tout à fait inédites basées sur le poison là où d'autres avaient incroyablement développé leurs connaissances et savoirs-faire dans des boucliers aux effets des plus particuliers. Malgré des différences flagrantes dans l'intention sous-jacente au fait d'être "tourné vers les autres", le respect était de mise dans la manière dont chacun appréhendait les choses. Enfin, les élèves qui étaient envoyés à Méridius étaient sans nul doute les plus tournés vers eux-mêmes. Leurs efforts, quels qu'ils soient, n'avaient pour autre but que de se développer eux-mêmes et pour eux-mêmes. Que ce soit au travers du développement de leur facultés d'analyse, leur expertise dans un domaine spécifique ou qu'il s'agisse de gagner fortement en puissance, le gain, quel qu'il soit, était le but en soi, contrairement aux Talmar pour lesquels la montée en puissance servait un but plus lointain ou plus profond. Foncièrement individualistes, les élèves affectés dans cette avaient la garantie de pouvoir s'épanouir dans le calme et la paix dont ils avaient besoin."

Elle marqua une courte pause en songeant qu'au fils des ans, les maisons avaient été partiellement dénaturées et, rejoignant là l'analyse de la directrice, l'aide-documentaliste songeait qu'il était dommage que ça ait atteint aussi le reste de la population et générer des clivages plus importants encore qu'à l'époque. Toutefois, ce n'était guère étonnant. En un sens, les créateurs de l'académie semblaient avoir sous-estimé la longévité et l'importance de leur académie. Peut-être qu'une évolution de l'Aronade finirait par être une nécessité. Quoi qu'il en soit, Néro reprit, sa plume s'interrompant.

"Contrairement à l'époque actuelle, l'académie organisait régulièrement des tournois internes dans différents domaines : création, connaissances, combat dans lesquels les défis étaient nombreux. C'est au cours de ceux-ci, ou durant les cours qui étaient également en commun, que l'influence des maisons étaient lissées de sorte que les clivages étaient mineurs puisque les temps passés passés par les élèves dans leurs maisons respectives était moins élevé qu'à l'heure actuelle où, sans compter les heures de sommeil, il atteint environs 7h, contre 3h à l'époque."

Pour elle, remettre aussi les choses dans le contexte pouvait permettre à Kubilay aussi de consolider sa pensée ou de la revoir selon l'analyse ou les déductions qu'elle ferait de ses propos qui, de prime abord, pouvaient paraitre comme hors de propos.

Finalement la conversation se poursuivit jusqu'aux chiffres du décrochage scolaire actuel. Bien que les chiffres soient considérés "alarmant" car effectivement, moins "bons" que ces dix dernières années, Néro ne put s'empêcher de laisser échapper un sourire amusé.

"Il y a 500 ans, le taux de décrochage était de 63%. Je suppose que l'importance de l'éducation a fait son chemin dans les esprits."

Le meilleur taux d'assiduité avait été remporté 17 ans plus tôt, avec seulement 3% de décrochage mais c'était ça coïncidait aussi avec le plus grand nombre d'arrivées suite à un exode massif des royaumes voisins qui avaient fortement durci leur politique d'annihilation des mages dans leurs contrées. Aussi, les chiffres restaient à prendre avec des pincettes. Comme d'habitude.

Tendis que la directrice énonçait l'ouverture d'une classe d'accompagnement pour les élèves en difficulté, la plume s'était remise à écrire frénétiquement, la documentaliste se contentant d'écouter d'une oreille attentive et de commencer à prévoir les dépenses que tous ces changements allaient réclamer.

"Il y a également un dernier souci. D'après le système décrit, selon le nombre d'étudiants que nous devrons financer, sans parler des équipements, magiques ou non, du salaire de l'ensemble du personnel, notamment avec le réajustement à la hausse pour certains d'entre eux qui verront leurs mission largement s'alourdir, et de la charge d'entretien... Nous pourrions très vite être déficitaires. Nous pourrions faire quelques économies en achetant des produits moins onéreux pour les repas et en réduisant éventuellement le personnel. Ou en rendant l'accès de la bibliothèque de l'académie payant pour les non élèves. Étant donné qu'elle bénéficie de son propre accès extérieur, il serait aisé de la sécuriser. Nous avons d'ailleurs reçu une demande d'accès émanant d'un prêtre du temple hayiliste. Souhaitez-vous lui autoriser l'accès ?"

Par la suite, l'entretien s'était poursuivi avec l'homme qui avait exposé sa manière d'appréhender l'enseignement. L'homme laissa la jeunette parler bien qu'à chaque phrase il se mette à se tendre davantage, marquant sa désapprobation sur la plupart des propos. Ce n'était pourtant pas tant le fond du sujet qui l'agaçait que la manière dont cette toute jeune fille qui n'avait rien accompli se permettait de lui parler sous prétexte qu'elle avait miraculeusement écopé de la direction de l'académie. Lorsqu'elle lui posa l'ultimatum si l'on pouvait dire, il se contenta d'arquer les sourcils d'un air de défi.

"J'accepte."

Conclut-il simplement. On pouvait toutefois douter de la sincérité de son engagement. Tout comme le fait que l'irrespect dont il faisait preuve envers la direction puisse devenir un réel problème si ce n'était pas déjà le cas.

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Kubilay Bones

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Il était vrai qu’à première vue et sur le plan magique, le fait de vouloir changer un système qui au final n’avait pas tant d’impact que cela sur l’enseignement magique autrement que sur les examens pouvait paraitre contradictoire. En effet, et Kubilay le concédait, il était trop tôt pour parler de spécialisation qui n’apparaissaient à ses yeux que lors du passage au 3e ou 2e ordre si tant est que cet conception de la magie existait d’une manière ou d’une autre. Le premier objectif plus que magique était bien plus social. Casser l’entrisme magique des positifs et négatifs. Favoriser l’intégration non pas sur l’intégration magique pour sur les valeurs réelles d’une âme. Ne pas subir son alignement mais plutôt s’en servir pour pouvoir exercer dans ce que l’on croit. C’est dans cet optique que Kubilay n’était pas opposé à la coopération avec des organismes extérieurs tels que les corps militaires, les guildes et peut être d’autres institutions auxquels elles n’auraient pensé en premier lieu.

Il serait mentir que de dire que Kubilay n’avait pas pensé à tout simplement supprimer les maisons. Et elle concédait à Néro la plupart de ses arguments en la matière sans pour autant être d’accord avec elle sur la déduction finale, les maisons ne servent à rien. Il est vrai que sur le plan magique, c’était le cas, mais aucunement sur le plan social. La socialisation des Talmar, n’était pas celle des Selion qui n’était pas celle des Méridius. C’est pourquoi dans l’esprit de la Khazar, le clivage plus que magique dans l’académie et dans le royaume était social. Et c’est parce qu’elle partageait cette perception des choses qu’elle n’était pas fataliste en adoptant le point de vue de certains mages qui disaient que quoi que l’on fasse, ténébreux et lumineux se combattront toujours comme les jouets d’un monde qui les dépasse.

Ainsi supprimer les maisons aurait été une solution, viable à ses yeux, mais elle dirait aller plus loin. C’est-à-dire leur montrer les joies de la coexistence dans le but de suivre des intérêts commun. Plutôt que de supprimer toute sociabilisation sélective, Kubilay avait prit parti non pas pour la supprimer, mais en proposer une alternative de même nature. Après tout sur le plan des valeurs, elle n’était déjà pas totalement favorable à avoir une simple masse informe d’élève hétéroclite dans un unique groupe. Ca faisait trop usine pour user d’un terme anachronique à son gout. Son rêve secret était sans doute de voir si de manière autonome des élèves de même objectifs pourraient tenter de manière autonome des projets. Mais cela restait quelque chose quel taisait afin de voir si cela pouvait être fait de manière naturelle.

"Historiquement, les Talmar, Méridius et Sélionn pouvaient accueillir indistinctement dans chacune des trois maisons des manipulateurs d'énergie positive, négative comme neutre. La seule distinction venait en fait d'où se situait leur intérêt en terme de visée à moyen ou long terme. Ainsi, ce que vous appelez aujourd'hui des "lumineux" étaient en assez grand nombre à Talmar. Ils partageaient avec les autres élèves de leur maison un attrait pour le développement de leur puissance personnelle avant tout. Aucun ne le faisait pour les mêmes raisons que son camarade. Mais les réunir et les forcer à cohabiter ensemble a permis de mettre tous ces élèves en concurrence les uns avec les autres de sorte à ce que, dans la grande majorité des cas, ils se tirent tous vers le haut. C'était les élèves qui évoluaient le plus vite. Mais également ceux qui avaient le plus d'accidents je vous l'accorde."

"A Sélionn en revanche, on s'intéressait aux techniques en étant viscéralement tourné vers les autres. Je me rappelle d'un élève qui avait ainsi développé des magies et potions tout à fait inédites basées sur le poison là où d'autres avaient incroyablement développé leurs connaissances et savoirs-faire dans des boucliers aux effets des plus particuliers. Malgré des différences flagrantes dans l'intention sous-jacente au fait d'être "tourné vers les autres", le respect était de mise dans la manière dont chacun appréhendait les choses. Enfin, les élèves qui étaient envoyés à Méridius étaient sans nul doute les plus tournés vers eux-mêmes. Leurs efforts, quels qu'ils soient, n'avaient pour autre but que de se développer eux-mêmes et pour eux-mêmes. Que ce soit au travers du développement de leur facultés d'analyse, leur expertise dans un domaine spécifique ou qu'il s'agisse de gagner fortement en puissance, le gain, quel qu'il soit, était le but en soi, contrairement aux Talmar pour lesquels la montée en puissance servait un but plus lointain ou plus profond. Foncièrement individualistes, les élèves affectés dans cette avaient la garantie de pouvoir s'épanouir dans le calme et la paix dont ils avaient besoin."


Kubilay écouta silencieusement la secrétaire, gardant elle aussi un silence à la fin de ses propos. Il était vrai qu’à l’origine, un certain nombre de lumineux devait avoir fait partie des Talmar. Elle-même aurait sans doute été malgré son alignement une Talmar. Et en tant que Maggyar, elle ne voyait que peu d’inconvénient au principe de concurrence pour se pousser à l’avant. Après tout c’était à la base même de sa culture que les principes de darwinisme social ou de sélection naturelle. Malgrè tout là où cette perception était positive pour les Maggyars, elle semblait être devenu négative pour les Targattiens, et c’était sans doute cette différence qui c’était créé qui avait conduit la seconde à avoir les problèmes qu’elle avait connu.

"Contrairement à l'époque actuelle, l'académie organisait régulièrement des tournois internes dans différents domaines : création, connaissances, combat dans lesquels les défis étaient nombreux. C'est au cours de ceux-ci, ou durant les cours qui étaient également en commun, que l'influence des maisons étaient lissées de sorte que les clivages étaient mineurs puisque les temps passés passés par les élèves dans leurs maisons respectives était moins élevé qu'à l'heure actuelle où, sans compter les heures de sommeil, il atteint environs 7h, contre 3h à l'époque."

Oui, je crois comprendre. Je ne sais pas d’où viennent les fondateurs de cette académie mais plus je vous entends parler, plus j’ai l’impression que la culture Targattienne de l’époque, ne ressemble en rien à celle d’aujourd’hui. Rien que le principe de la concurrence saine.

Elle marqua alors un temps de réflexion.

Je vous rejoins sur le fait qu’il est dommageable que l’organisation ancestrale eu été à ce point altérer. Pour dire vrai, je viens d’une contrée qui a une manière de pensée assez similaire. A partir de là, je peux dire que la concurrence est saine… si on l’accepte. Quand on comprend la nécessité d’avoir des adversaires et des obstacles, ce qui ne semble plus le cas aujourd’hui, probablement à cause de la paix.

C’était d’ailleurs paradoxalement la période d’instabilité du royaume qui avait finit par calmer pour un temps le clivage vis-à-vis des démons. Quand lumineux comme négatif on reprit conscience avec une réalité sans doute semblable à ce que les fondateurs de Targatt avaient vécu. Pour ensuite replonger dans les mêmes travers que jadis. Les zones de guerre étaient donc plus apte à comprendre la pensée des fondateurs, en un sens c’était logique mais Kubilay ne l’avait pas perçu immédiatement.

La non acceptation de la concurrence a du terminé par gagner les hautes sphères de l’académie et de facto les critères de sélection implicite des maisons ont du changé. Ainsi si j’aurais pu être Talmar dans le Targatt originel, je pourrais parier que je serais à cette époque une Selion de par ma simple aura. Un peu comme nombre des cadres paladins, qui ne sont pas les personnes le plus adeptes du contentement.

C’était peut être une pique, mais Kubilay même en tant que lumineuse n’avait jamais été convaincu par le fait que les paladins étaient vertueux avant d’être des hommes. A ses yeux, il s’agissait de la vocation classique des lumineux ambitieux.

Par la suite, la conversation déclina sur le décrochage.

"Il y a 500 ans, le taux de décrochage était de 63%. Je suppose que l'importance de l'éducation a fait son chemin dans les esprits."

Evidemment.

Kubilay ne prenait pas en compte les chiffres qui dataient de plusieurs siècles dans ses analyses. Quand elle le faisait c’est qu’elle avait pleinement l’intention de manipuler quelqu’un car les chiffres étaient souvent incomparables. Le niveau d’éducation moyen devait être terriblement plus bas à l’époque et les gens devaient aussi travailler plus tôt tout en étant moins qualifié. La niveau magique devaient également être quelque peu plus faible à l’époque par rapport à aujourd’hui où la plupart des gens descendent de lignée magique alors qu’à l’époque, les fuyards des terres d’Hésandre devaient être majoritaire. Il y avait également eu le temps de la création d’une véritable culture magique.

"Il y a également un dernier souci. D'après le système décrit, selon le nombre d'étudiants que nous devrons financer, sans parler des équipements, magiques ou non, du salaire de l'ensemble du personnel, notamment avec le réajustement à la hausse pour certains d'entre eux qui verront leurs mission largement s'alourdir, et de la charge d'entretien... Nous pourrions très vite être déficitaires. Nous pourrions faire quelques économies en achetant des produits moins onéreux pour les repas et en réduisant éventuellement le personnel. Ou en rendant l'accès de la bibliothèque de l'académie payant pour les non élèves. Étant donné qu'elle bénéficie de son propre accès extérieur, il serait aisé de la sécuriser. Nous avons d'ailleurs reçu une demande d'accès émanant d'un prêtre du temple hayiliste. Souhaitez-vous lui autoriser l'accès ?"

Venait le volet financier. On tombait là dans les limites de ce qu’une école privé pouvait faire. A vrai dire, la jeune femme n’était pas véritablement adepte des politiques d’austérité et de réduction des cas par la diminution de la qualité. C’était malgré tout une situation qui devait être réglé et elle avait quelques idées pour cela.

Je me refuse à diminuer le personnel ou diminuer le niveau de vie au sein de l’académie pour cela. Je pense que le mien serait de profiter des aides extérieures. Le paiement pour l’accès à l’a bibliothèque est ainsi d’une certaine nécessité. Après tout, nous ne sommes pas aujourd’hui une part du service public et il est à mes yeux, normal que les personnes usant de nos services payent pour que nous puisons entretenir ce qu’ils utilisent.

Je pense également demander un rendez vous au trône dans le cadre de subvention. Après tout, l’académie à une utilité centrale pour le pays tout entier. Et je doute qu’elle soit opposé au fait d’aider financièrement au développement des futurs pontes de la cité dans les meilleurs conditions qui soient.

Naturellement, il faudra faire attention à ne pas se faire manger, mais je m’occuperais personnellement du fait ce que cela n’arrive pas.

Il ne fallait pas que l’académie devienne dépendante de subvention. De ce fait, elle n’augmenterait pas les dépenses pour les indexer aux potentielles mannes de revenu du trône, cela servirait principalement à la trésorerie afin de calmer des ponctuels dépassements. Il y a également des méthodes de subvention qu’elle n’accepterait pas, tel que l’usage des bourses étatiques qui rendraient les élèves directement redevable à la couronne.

Enfin, on arriva à la discussion animé entre le candidat et la jeune femme. Cette dernière comme à son habitude se montrait assez intransigeante vis-à-vis de la contestation de la hiérarchie. Bien que toutefois, elle gardait une approche qui elle aussi était caractéristique chez elle, assez explicative de ses décisions sans toutefois que ce soit des justifications car elle ne lui devait rien. Finalement, malgré visiblement sa consternation et sa colère qui pouvait se lire sur son visage, il finit par se coucher, le principe de d’autorité était rétablit. C’était malheureux mais ce genre de personne ne fonctionnait qu’à partir des ultimatums.

"J'accepte."

Bien.

Kubilay souriait sans faire attention aux expressions de son interlocuteur. Elle se leva donc, invitant le candidat à le suivre. Puisqu’il s’était assujettis à l’autorité, elle lui donnerait une chance. Malgré que si ce dernier même après son acceptation recommence, il serait instantanément viré.

Durant le trajet dans les couloirs, Kubilay de nouveau sérieuse tourna quelque peu son regard vers lui.

Naturellement, le respect des fondamentaux hiérarchiques de cette académie a vocation à être permanente, et nul ici, même après avoir été accepté nul ne peut se prévaloir d’une quelconque protection contre ce principe.

C’était un léger rappel, au cas où ce dernier avait pour objectif de ne céder que pour cet entretien avant de refaire des siennes à la seconde d’après. Auquel cas, il serait sans doute le professeur qui aura enseigné le moins longtemps dans l’histoire de l’académie.

Finalement, elle ouvrit une porte, menant à une salle de classe où se trouvait 5 élèves, assez dissipé donc le clown en chef, habillé en pierrot et qui se trouvait être une petite fille de la famille Xelcius.

Faites leur un cours de magie blanche et si ce dernier est jugé viable, vous serez accepté en tant que professeur de magie blanche.

Elle l’invita donc à entrer dans la salle de cours mais de son coté, elle n’y entra pas. Elle regardait depuis l’extérieur avec l’aronade, prête à intervenir toutefois si les choses dégénéraient. Il s’agissait d’une classe qui était volontairement dissipé, rien qu’avec les personnalités qui la composaient et parce que la directrice avait dit qu’ils ne seraient pas puni jusqu’à un certain point. Ainsi, elle voulait voir comment ce candidat se comportait lorsqu’il était mit en difficulté avec une classe qui n’était pas simple. Il était facile de se dire bon prof lorsque l’on ne côtoyait que de bons et studieux élèves. Et c’est dans ce genre de situation qu’on voyait vraiment ce qu’il en était.



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Sam 6 Mar - 20:54


Épreuves de succession de l'Aronade


La scène se mit à devenir comme floue pour finir par disparaitre totalement. Kubilay sembla être transportée dans une autre salle. De forme circulaire, elle paraissait être au centre d'une sphère, en lévitation. La salle ne laissait transparaitre aucun son extérieur ni aucune magie comme si elle était elle-même hors du temps et de l'espace -d'une certaine manière-.

L’atmosphère qui planait était apaisante bien qu'elle ne soit nullement entachée d'une quelconque énergie positive ou négative. L'équilibre était parfait et à tous les plans. La salle permettait aux personnes qui y étaient transportées d'être plongées dans une ambiance facilitant l'équilibre magique comme mental.

Néro apparut à son tour dans la sphère et adressa un sourire malicieux à la jeune femme.

"Nous vous remercions d'avoir eu à cœur de représenter l'établissement et par vos nombreuses propositions et arguments, de nous permettre d'évoluer en cohérence avec l'ère à laquelle vous êtes. La précédente passation de pouvoir ne s'étant pas fait en activant l'Aronade, nous n'avions pas pu effectuer la synchronisation souhaitée."

Aux côtés de l'elfe aux cheveux sombres, deux autres silhouettes prirent corps dans l'espace. Deux humanoïdes. Le premier aux yeux d'un bleu si éclatant qu'il éclipsait le reste de sa personne malgré une plastique pour ainsi dire "parfaite". L'autre homme avait un air plus austère mais étrangement doux malgré cela. Ses traits tirés trahissaient les années déjà vécues. Tous trois avaient leurs regards fixés sur la candidate.

"Avant que vous ayez connaissance de notre jugement, nous consentons à répondre à une question, si toutefois la réponse peut vous être communiquer."

Néro invita d'un geste de la main leur invitée à parler si elle le souhaitait avant qu'elle ne soit renvoyée dans le monde réel avec le résultat de sa prestation.

Évidemment, ils se gardaient le droit de ne pas répondre si ils jugeaient la question trop dangereuse. Cependant, c'était une manière pour eux de remercier comme ils se devaient les candidats qui prenaient à cœur l'avenir de leur création. Et puisque la connaissance était la chose la plus précieuse à leurs yeux, le fait qu'ils acceptent d'en partager une partie avec elle prouvait leur sincérité à son égard.

Si elle n'avait pas de question, la salle disparaitrait et elle rouvrirait les yeux en reprenant pieds dans la réalité. Kubilay était debout dans le bureau du directeur, la main posée sur le dossier du fauteuil que ce dernier était censé occuper.

Dans l'esprit de la jeune femme, le résultat de l'épreuve était clair, comme tout ce qu'elle avait vécu pendant celle-ci.

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Dim 7 Mar - 5:46
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Alors que la jeune femme était toujours emprise dans l’illusion, soudain son monde devint flou. Alors qu’elle observait le si pitoyable candidat de part son mépris et son arrogance, elle posa alors ses doigts de sa main droite sur son front, avant que sa paume ne cache son œil gauche jusqu’à la joue. Curieusement d’un seul coup, elle ne sentait plus si bien, et rapidement, elle se trouva dans un monde étrange mais apaisant. C’était assez curieux de ressentir ce genre d’environnement, c’était bien la première fois pour elle. Finalement d’un seul coup, ce fut sans doute comme la révélation, comme si elle sortait d’un rêve, de cette illusion qui lui avait fait croire à un destin qui ne s’était jamais produit. C’était assez impressionnant. Elle savait qu’il existait des puissances colossales dans ce monde, mais jamais, une personne n’avait réussit à pénétrer aussi facilement dans son esprit, à travers toutes ses barrières mentales sans même qu’elle ne le remarque. A moins que justement, l’emprise avait été supérieure à son temps de réaction. C’était un mystère, ainsi, en tant que mage spirituelle c’était quelque chose d’assez honteux quand bien même l’aronade était d’un autre niveau.

Mais le Maggyar était le Maggyar, et un individu comme Kubilay n’avalerait même pas d’être traité de la sorte par un Dieu.

Ainsi, alors que tout ce monde était apaisant, l’esprit de la Maggyar n’était pas totalement apaisé et elle ne fut sortit de ses ruminations que par Néo.

"Nous vous remercions d'avoir eu à cœur de représenter l'établissement et par vos nombreuses propositions et arguments, de nous permettre d'évoluer en cohérence avec l'ère à laquelle vous êtes. La précédente passation de pouvoir ne s'étant pas fait en activant l'Aronade, nous n'avions pas pu effectuer la synchronisation souhaitée."

Que…

Bon, elle n’avait pas besoin de réfléchir 5 secondes pour comprendre la nature de cette personne. Elle se contenta donc de regarder la personne sans dire un autre mot, qui alors ne signalait que surprise devant cette situation imprévue. Sans doute jamais même devant le dragon, elle ne s’était sentit aussi impuissante, et c’était quelque chose d’assez difficile pour les individus de son tempérament d’être baladé de droite à gauche comme ceci.

Son regard doré passa donc silencieusement sur Néo, mais aussi sur les deux silhouettes à coté d’elle. 3 personnes, ce n’était pas une coïncidence, il devait s’agir des trois fondateurs ou du moins de leur reproduction dans leur système qu’ils avaient créé. Vu qu’elle s’était renseignée un peu sur le sujet, il était assez probable que cette Néo soit celle qu’on dénomme Selion, la personne parfaite Talmar et le dernier Meridius.

"Avant que vous ayez connaissance de notre jugement, nous consentons à répondre à une question, si toutefois la réponse peut vous être communiquer."

Mmm…

Une question gratuite, enfin… il y avait une multitude de questions possibles, autant en terme de magie et de puissance. Mais fidèle à elle-même, Kubilay n’était pas une personne intéressée par ses futilités et encore moins une personne qui demanderait de l’aide pour ses problèmes magiques comme ça. On grandit en faisant face soi même à ses obstacles, recevoir de l’aide d’archimage pour des choses non débutantes ne l’enchantait guère. Finalement, elle se décida plutôt que d’acquérir quelque chose d’assouvir sa curiosité.

Les fondateurs de cette académie et de cette aronade, existent-ils toujours où ont-ils été emporté par les flots impétueux de la réincarnation ?

Pour ainsi dire, c’était donc demander si les archimages concernés dans cette aventure était en vie. Ou tout du moins une manière détourné de le demander. Car dans le monde de la magie, cela ne la surprendrait même pas qu’il puisse y avoir d’autre état que la vie et la mort. Sa seule certitude était donc en la matière que la réincarnation était la fin d’une existence pour que du même noyau en naisse une nouvelle. D’ici là si ces derniers ne s’étaient pas réincarnés, cela voulait tout dire à ses yeux.

Finalement, après ça, elle ouvrit de nouveau les yeux, dans cette salle prenant la pleine mesure de son nouveau rôle.



© TakeItEzy & Ellumya
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Feuille de personnage
Puissance Personnelle Brute (potentiel):
[Epreuve de succession de l'Aronade] Kubilay Bones 48fs500/500[Epreuve de succession de l'Aronade] Kubilay Bones Empty_bar_bleue  (500/500)
Type d'énergie canalisée: Toutes confondues (divines et/ou profanes)
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Personnages non joueurs récurrents
Dim 7 Mar - 10:45


Épreuves de succession de l'Aronade


Néro n'avait pas laissé énormément de temps à Kubilay pour évaluer l'endroit où elle était, préférant entrer directement dans le vif du sujet et clore une des tâches pour laquelle l'Aronade avait été conçu, à savoir, aider à trouver la meilleure option pour la longévité de l'académie. Or, il semblait bien qu'il y avait différentes mesures possibles donnant l'opportunité de le garantir au vu des évaluations des différents candidats.

Alors que le regard doré de le jeune femme évaluait les rémanences des personnes présentes en tentant de deviner leurs maisons d'appartenance, le regard bleu éclatant la dévisagea plus intensément. La lueur malicieuse présente dans le regard de Néro se mua en un amusement mal dissimulé. Elle proposa finalement à Kubilay de poser une seule et unique question, tout en se réservant le droit de ne pas y répondre, selon les conséquences des éventuelles révélations.

Cependant, le trio ne réagit tout d'abord pas lorsque l'interrogation leur fut adressée. Finalement, c'est l'humain renfrogné qui prit la parole.

"Une réincarnation aurait été préférable à ma destruction. Mais mon héritage survit, c'est tout ce qui importe." déclara simplement l'image sans s’appesantir sur outre mesure sur son sort. Il poursuivit sur le même ton quelque peu détaché et froid.

D'un geste de la main il désigna l'elfe aux cheveux d'ébène à ses côtés puis l'être parfait.

"Les existences d'Athelleen et de Piötr demeurent, en un sens."

L'Aronade, ou plutôt les trois rémanences liées à l'artéfact adressèrent un signe de tête respectueux -et probablement aussi d'encouragement- à Kubilay qui fut renvoyer dans la réalité avec le souvenir de tout ce qui s'était produit durant l'épreuve, y compris la réponse à sa question et le rôle que l'Aronade lui avait déterminé.
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