Recueillement [PV]

GRands préparatifs

Cela faisait à peine une semaine que son frère était mort et depuis elle n'était plus que l'ombre d'elle-même. Elle avait l'impression d'avoir perdu une part d'elle-même au point que même la prochaine venue au monde de ses enfants lui paraissait dérisoire, insipide voire même totalement dénuée de sens. Sans qu'elle en soit au point de songer à mettre un terme à ses jours ou à ceux de ses enfants, elle n'avait en tout cas aucune envie de s'occuper de quoi ou de qui que ce soit et l'animosité qu'il y avait toujours eu entre Yearius et Marinn n'aidait pas le premier à faire preuve d'autant d'empathie qu'elle aurait pu le souhaiter. Évidemment, il était présent, la soutenait, l'aimait... Mais depuis la disparition de son frère, ça lui semblait insuffisant.

Par ailleurs, elle avait remarqué qu'une autre femme tournait autour de son mari et elle s'était prise à douter de la loyauté de ce dernier envers elle alors même qu'elle portait ses enfants. Dans un accès de colère et de douleur, elle s'était prise à vouloir leur disparition à tous et surtout à Harmony. Que cette immondice ait survécu alors que son frère n'était plus était un véritable outrage. Quelle valeur avait-elle pour oser continuer à vivre alors que son frère avait été fauché si jeune ?! C'était à n'y rien comprendre.

Alleyne se fustigeait de sa faiblesse. Elle aurait du écarter Harmony coute que coute. Il avait toujours paru évident que ça finirait mal. Pour autant, elle n'avait pas imaginé que ça puisse finir aussi mal. La future mère s'en voulait affreusement de n'avoir pas su prendre des mesures plus drastiques quand cela s'imposait. Elle avait préféré prendre des distances avec Marinn qu'aller contre sa volonté et maintenant sa faiblesse l'avait tué.

Ne se sentant plus à l'aise chez elle, elle avait profité que Yearius soit de service pour sortir de la cité et se rendre au cimetière. Une de ses proches amie l'accompagnait, l'aidant parfois à marcher. Après tout, la naissance ne tarderait plus et l'accouchement pouvait bien arriver n'importe quand et elle était en fin de compte la seule personne à être parvenue à lui apporter un semblant de paix. Momentané certes... Mais elle était prise dans un flot incessants de remords, de colère, de désespoir si forts qu'Alleyne était bien incapable d'y voir clair en quoi que ce soit.

Est-ce qu'on la punissait de ses actes impurs ? Est-ce que l'amour qu'ils se portaient avec Marinn était si incompréhensible que cela, même pour les dieux ? Sans doute, sinon pourquoi le rappeler... Que devait-elle faire maintenant ? Elle avait tout perdu. A ses yeux Yearius lui préfèrerait forcément une autre. Après tout, elle avait toujours eut l'impression de ne pas le mériter... Et jusqu'à présent, son frère et son mari avaient été ses ancres. Ce n'était plus le cas et elle perdait totalement pieds.

Elle avait perdu en une semaine tous ses repères, et c'est naturellement vers son amie qu'Alleyne s'était tournée pour épancher ses craintes, faire part de son ressentiment et du sentiment d'injustice dont elle n'arrivait plus à se départir.
La jeune femme ne parvenait pas à faire son deuil... Si bien que seule la Foi semblait pouvoir l'aider à traverser cette épreuve.

Alleyne devait se focaliser sur la vie qu'elle portait en elle, presque divine. Pourtant ça lui semblait une tâche incommensurable... Impossible.

Debout dans le caveau familial où reposait tant des siens, des larmes silencieuses roulaient le long de ses joues sans discontinuer. Elle tremblotait de froid bien que la température soit des plus douces tant son affliction et sa souffrance étaient profondes. Incapable de mettre un frein à sa tristesse, elle restait là, incapable de faire le moindre geste, sa main posée avec douceur sur les traits de son frère taillés dans la roche.

Entrée en matière

Temporalité : Mariage + 1 semaine

Alleyne… Sans doute, une simple jeune, qui humaine tout à fait normal, jusqu’à aujourd’hui, s’était retrouvé dans toute sorte de situation, de plus en plus désastreuse et tragique pour elle. Le massacre de sa famille, les abus des vampires, la perte de son frère… et maintenant la suspicion envers celui qu’elle aimait. Tragique, fort tragique. La pauvre devait en pleurer. Perdre tant de proche, et avoir une vie si tragique, quand on désirait simplement… un petit amour interdit…

Et visiblement, son calvaire n’allait pas s’arrêter là. Car elle détenait dans son ventre…  des choses qui avaient une certaine valeur. En effet, des extraplannaires, voilà de quoi éveiller les appétits de beaucoup de monde sur ce continent, des cités magiques, à ceux qui vivaient terré chez les non mages. C’est ainsi que petit à petit le plan de réputation des enfants et de la mère vit le jour, avant de trouver un formidable coup d’accélération suite à la mort inopiné du frère et ancien directeur de l’Académie.

Il s’avérait qu’Alleyne ne faisait pas toujours les bons choix en matière de fréquentation, et était dans son malheur tombé dans les griffes d’une amie qui avait son propre agenda caché. La réconfortant.. mais pas trop, pour qu’elle ne sorte pas de son état de tristesse actuelle. Avant un jour, alors que Yearius était occupé, de lui proposer de se rendre au caveau de sa famille, pour qu’elle puisse faire son deuil. Evidemment, le but était simplement de l’isoler, depuis le départ, elle travaillait pour le commanditaire. Tout cela faisait partie du plan, de celui désirait les enfants.

Le jour venu, les amies allèrent au caveau, seule dans le foret, l’amie vérifiant scrupuleusement qu’il n’y avait personne qui les suivait. Rien n’était laissé au hasard. Une fois à l’intérieur, alors qu’Alleyne était en train de pleurer devant la tombe de Marinn, l’amie dit alors.

J’arrive, je vais chercher des fleurs Ally.

Elle sortit alors en direction de la forêt. Quelques minutes plus tard, une personne masquée apparue de nulle part dans le dos d’Alleyne, cachant tout de même sa présence bien après son arrivée. Elle se contenta alors de jeter au sol, une potion d’alchimie, qui une fois éclatée, laissa toute la pièce être envahi d’une fumée violette  aux propriétés proches de celle du somnifère en quelques secondes et dont la moindre inhalation envoyait quasiment tout individu dans le monde d’Hypnos. Successivement, la personne masquée activait une zone d’antimagie destinée à désactiver toute les défenses magiques, ainsi que les potentiels appels à l’aide. Elle ne semblait pas de son coté, particulièrement affecté par son propre gaz, sans doute un secret du métier, observant alors scrupuleusement la jeune fille tout en étant prête à la réceptionner si elle chutait à terre, elle était toutefois préparée au fait que la première tentative échoue, ne sait on jamais. Un assassin devait toujours être prêt, sinon 1% de ses cibles pourraient lui échapper. Même si c’était plus un enlèvement qu’un assassinat dans cette situation précise.

Dans le même temps, par la porte, une deuxième personne entrait, qui elle semblait être un homme.

La pauvre, elle doit avoir sommeil madame Fa.

Tout à fait monsieur Ta. On dit que pleurer beaucoup trop donne sommeil.

J’espère qu’elle aura un bon sommeil. Son deuil était émouvant madame Fa.

Je dirais même TRES émouvant monsieur Ta.

GRands préparatifs

Son amie l'avait avertie qu'elle allait chercher des fleurs. Alleyne ne réagit pas. Des fleurs... Elles aussi seraient fauchées trop tôt et finiraient en pourrissant sur un corps plus décrépit encore. Voilà donc tout ce qu'il y avait en fin de compte... La mort.

Pour autant, c'était la coutume, et elle n'y voyait pas de réel inconvénient. Souvent on mesurait l'importance d'une personne au nombre de fleurs, et gerbes et de couronnes que les vivants déposaient. Mais il n'y avait pas assez de fleurs dans ce monde pour témoigner de l'amour qu'elle lui portait et du désespoir qui l'envahissait quand elle se remémorait la scène... Le visage blafard, les yeux vides... alors qu'il était si vif d'ordinaire. Elle avait mit une longue seconde à comprendre qu'il était mort mais sur le coup, et parfois encore maintenant, elle n'y avait pas cru bien qu'elle ait eu son corps devant les yeux.

Elle avait laissé Abel en charge de la famille le temps du deuil. En vérité, elle doutait d'en sortir un jour. Comment pouvait-on se remettre d'une telle tragédie ? C'était... impossible. Et par moment, elle n'était même pas certaine d'avoir envie de sortir de ce cauchemar et se laissait emporter par des pensées plus sombres encore.
Jamais trop longtemps, heureusement, son amie était là pour la ramener sur le droit chemin.

Trop occupée à pleurer et s'apitoyer sur le passé, elle ne sentit pas les personnes arriver et ne se rendit compte du gaz qu'en entendant le bruit du verre brisé et avoir inhalé la première bouffée.

Elle songea vaguement à appeler à l'aide mais hésita... Après tout, pourquoi appeler ? Qui appeler ? Elle n'était pas sure d'avoir envie de continuer à vivre ainsi. Peut-être que ce serait une délivrance de ne pas se réveiller. La pensée que ses enfants pourraient en mourir la poussa tout de même à lancer un sort, un simple sort d'inscription. Elle n'avait inscrit que le nom d'un sortilège : psychomét...
la fin du mot n'avait pas pu être inscrite à cause du sortilège d'anti-magie et juste avant qu'elle ne perde conscience.

Bien qu'elle se moque de son propre sort pour le moment, elle avait encore un semblant d'instinct maternel apparemment. Et quoi qu'il lui arrive, elle n'avait alors pas le temps de faire un monologue ni d'appeler qui que ce soit. Etablir un lien lui aurait demandé plus de secondes qu'elle n'en avait puisque sa vue à ce moment là, s'était déjà troublée.

Alleyne avait donc opté pour laisser un indice : la méthode à utiliser pour que les quelques personnes qui la rechercheraient peut-être puissent voir ce qu'il s'était passé ici.
Elle perdit conscience la seconde suivante et s'écroula telle une poupée de chiffon.

Entrée en matière

Temporalité : Mariage + 1 semaine

La jeune fille était tombée à la bascule, rattrapée dans les bras de cette étrange et mystérieuse Madame Fa. Alors qu’elle la prenait à une main, regardant alors de manière assez minutieuse son visage, pour vérifier qu’elle n’avait rien ni aucun problème. Il ne fallait pas que les enfants soient blessés. Sinon, la mission resterait un échec grandiloquent. Heureusement, elle n’avait rien, tout allait pour le mieux, et après avoir vérifier que la jeune femme était vraiment dans le monde des rêves, Madame Fa désactiva son sort d’antimagie.

C’est petite est mignonne quand même Madame Fa. Les Anges semblent avoir bon gout.

Madame Fa, ne répondit rien, se contentant de grogner en direction de son camarade.

Heu. Je veux dire. Vous êtes toujours la première dans mon cœur Madame fa. Je ne suis pas intéressée par les jeunettes comme ça !

Sans rien répondre de plus, Madame Fa, se releva, en prenant la paladine dans ses bras. Elle posa alors sur le front de la Rayem une rune dont la fonction était de supprimer tout les liens magiques et physiques dont disposait la Rayem. Autant avec les objets qui lui appartenant, que les liens magiques qu’elle pourrait avoir établit.

Ainsi, par exemple, les sorts de transfert de magie noire n’étaient plus possibles objets dont l’appartenance précédait la rune. Il en était de même pour les possibilités liens spirituelles, tels que ceux communs aux vampires, ou encore les classiques connexions télépathiques entre individu qui se connaissait. Avec cette rune, parler à distance avec ses proches seraient aussi facile à faire que de parler à la même distance à un inconnu tant que le lien ne serait pas rétablit. Cela empêchait aussi les possibilités d’invoquer ou de localiser une personne à travers ses anciennes possessions, ou alors d’hypothétique partie de son corps tel que les cheveux ou la peau. Qui était maintenant des objets sans maître bien qu’étrange et morbide.

C’était une rune essentielle quand on voulait enlever un membre d’une famille de mage, on ne savait jamais ce que sa famille pouvait prévoir après tout.

Tandis que Madame Fa terminait d’inscrire la rune qui empêcherait toute possibilité de la trouver magiquement. Monsieur Ta lui s’approchait de ce qu’elle avait inscrit.

C’est amusant ça Madame Fa.

Très amusant monsieur Ta

On le laisse Madame Fa ?

Cela fait dramatique et on parait plus méchant monsieur Ta

Notre employeur sera content alors Madame Fa !

On peut y aller monsieur Ta.

Mais n’oublions pas de remercier nos spectateurs madame Fa !

En vue de la psychométrie possiblement utilisée, les deux assassins mystérieux saluèrent la salle avant de disparaitre par la porte vers une destination inconnue… Au moins ils n’avaient pas tué Alleyne. Peut être un jour même, serait elle capable de revenir, et de sortir des griffes de ce fameux commanditaire…