Cours de magie noire

Connaître son ennemi

Je suis ici depuis peu. Je commence à m'assimiler dans ce monde tordu où les tarés sont légions. Rencontrant des gens – au point d'en oublier mes motivations – je dois me rappeler pourquoi je suis en vie. Paranoia. De qui j'ai peur ? De celui que je fuis. Cette peur qui reste en moi, eux aussi, ils sont légions. Creusant par moi-même, je n'y trouve que le vide. Seule, je dois connaître mon ennemi. Je peux le voir, alors que les autres ne le vois pas ; ils voient ma haine, alors que je ne la vois pas.
Cache-cache, j'en ai assez de rester caché à pleurer. Ce compte à rebour doit cesser, je dois commencer à chercher de moi-même.

Si seulement tous pouvait voir ce qu'elle voyait. Parfois, elle contournait des obstacles que les autres ne voyait pas. Avait-elle l'air bizarre? Bien sûr que oui. Il n'y avait rien! Elle possédait ses bandages à ses yeux en permanence afin d'économiser son énergie. Mais parfois, elle voyait quelque chose qui lui semblait familier et cela rendait triste notre chère héritière à l'oeil de rune. Elle pouvait voir où elle avait grandit lorsqu'elle était qu'une simple gamine. Ce matin là, Ayame posa son front contre le mur de son dortoir. Les autres ne pouvaient pas la comprendre, tout simplement. Pourquoi avait-elle l'air si triste ? Car tout semblait si loin, son chez soi, ses racines, son passé. Son passé semblait-il si important après tout ce qu'elle avait vécu? Celui qui la cherchait se trouvait en face d'elle, Le front posé de l'autre côté. Il ne la voyait pas, mais jurait de la retrouver, même si elle semblait si loin. Même si ce mur était infranchissable. Il allait trouver un moyen! Posant leurs mains simultanément. Même si notre jeune peureuse le voyait, elle devait connaître son ennemi.
Connaître sa manière de penser
Connaître sa manière d'agir
Connaître son comportement
Connaître ses armes
Donc sa magie.
Même si cette maîtrise était à des années lumières loin d'elle.
Sachant indubitablement qu'elle était peureuse, Ayame se fixait des objectifs très hauts pour se montrer courageuse. Visait-elle trop haut ?

C'était bientôt l'heure du cour de magie noire. C'était bientôt l'heure de connaître son ennemi. Était-ce conseillé que notre jeune héritière participe à ce cour. Elle allait le savoir d'elle-même. Pour l'honneur de ses ancêtres, pour sa culture, c'était fortement déconseillé. De tout façon, ce qu'elle ignorait, ce qu'elle était in compatible avec ce type de magie. L'énergie qu'elle canalisait était positive, voire pure. Coiffant ses cheveux avant de s'habiller. Il fit un petit sourire pour s'encourager pour la suite de cette épreuve. Au moins, il y avait quelqu'un de son côté.
Enfilant ensuite sa chemise et sa tunique, Ayame était finalement prête à en découdre.
En tout cas, c'était plutôt cette magie qui allait être mise en valeur et la découdre.
Comme à son habitude, notre jeune aveugle longeait les murs en comptant ses pas, comme si elle cherchait une cachette pour s'y cacher. Ce n'était pas le temps de jouer à cache-cache. Longeant toujours le mur, elle voyait qu'elle s'approchait, en quelque sorte pour finalement trouver le lieu en question.

Passant le cadrage de la porte, voyant les auras des autres élèves – peut-être futur camarades – elles étaient tous obscures. Une jeune femme aveugle qui entrait dans une classe de magie noire. Yeux bandés avec une chevelure alors où elle portait sa jupe et sa tunique blanche avec sa chemise rose sous sa tunique. Pour l'occasion, il était vrai qu'elle aurait pu se vêtir de son chandail noir avec ses short et ses bas noir. Le look sombre lui allait aussi ravir aussi paradoxalement.
En tout cas, leur énergie faisait pâle figure face à celui du professeur.
Qu'est-ce que la princesse écarlate ferait à ma place se disait-elle ? Essayant de se mémoriser son histoire à la seconde près de son entrer. Oui, cette princesse allait se montrer forte! mais non-seulement cela, elle se montrait aussi imposante dans ce lieu pour démontrer qu'elle y avait sa place. Toujours, toujours, toujours elle faisait toujours cela cette princesse. Où elle allait, c'était son domaine!
Malheureusement, Ayame ne possédait pas son intelligence hors du commun...

Rester forte et confiance, c'est aussi mon domaine. Il y a juste des auras sombre partout, se disait-elle...
- B-bonjour... je — suis nouvelle... ici. Je m'appelle — Amaye — non. Ayame... Ravie.

Connaître son ennemi, échoué ?
Grrrr! Fuck! Putain! Bon sang! Merde!..

Magie Noire en Pratique

Ce virus pandémique de peur règne sur tout le continent. Connais ton ennemi afin d'éliminer ses fervants. C'est ta première fois dans ce domaine ? Tu te perdras si tu ne donnes pas le meilleur de toi-même.
Ta première étape pour mettre cette magie noire en pratique.

Ayame se voyait assise dans le fond de la classe avec Ceph. Son aide fut précieuse, mais elle était capable de se déplacer toute seule. Celle-ci déblatérait ses âneries, mais le pire dans tour cela, c'était qu'Ayame lui répondit :
- Oui! Ze fais encore beaucoup de cauchemars...
Pourquoi s'assoir ici ?

*Click* La porte se verrouilla, c'était du sérieux.
Mensonge! elle était en vie! Comme une rose prisonnière dans la glace, son potentiel était endormi. La neige la recouvrait pour mieux l'enterrer. Toute sa vie, on lui disait que la magie noire était le mal. La magie noire n'avait aucune raison d'être. La magie noire avait un prix, comme tout d'ailleurs. Allait-elle se perdre dans cet avalanche de haine pour mener à bien sa vengeance ? Notre jeune héritière niait beaucoup de choses, dont ses peurs. Elle avait beau prier pour une étoile, notre jeune femme ignorait comment interpréter ses réponses. Malédiction! Dépourvue de sa vue, elle ne voyait plus ces fameuse étoiles. Difficile de recevoir une réponse lorsqu'on ne savait pas où chercher. Par ce fait, elle se tournait vers la voie qu'elle voyait sans cesse la noirceure. Malgré d'être une peureuse, elle devait découvrir les motivations de pourquoi elle était encore en vie, ignorant qu'elle se figeait peu à peu dans la glace.
Aveuglé par la vengeance mise en pratique.

Un grimoire, super, Ayame qui était privé de sa vue allait s'amuser. Ce n'était pas vraiment qui allait la gêner, lire une formule était une chose, mettre ce sort en pratique en était une notre. Heureusement, notre jeune héritière n'était pas sourde, par conséquent, elle pouvait entendre les formules. Malheureusement, il y avait deux sorts en apprentissage, impossible de savoir lequel était le bon. De sa rune, celle-ci allait à droite, ensuite à gauche. Voyant prochainement ceux qui allaient le sort en pratique, Ayame décida de s'y préparer. Première étape, observer la canalisation magique. Deuxième étape, écouter la formule ainsi que la troisième, la mettre en pratique. Comme toujours, ce fameux schéma de un, deux, trois, prêt, pas prêt, j'y vais. Sa rune se promenait toujours afin de scruter celui qui semblait réussir le mieuc dans le domaine. On faisait avec ce qu'on avait, heureusement, Ayame avait une petite idée de qui était à son niveau.
La poussière au niveaux de ses pieds se repoussa légèrement. Un seul petit courant d'air se diriga vers la personne en question afin d'y créer un canal pour aider au son de sa voix parvenir à notre jeune héritière.
Lorsqu'on ne pouvait pas lire, il fallait se débrouiller. De toute façon, se débrouiller, c'était seulement cela qu'elle faisait pour survivre depuis la perte de ses parents.
Froide, comme la glace.
Figeant la petite rose qu'elle était.

De sa rune, il scruta cette personne canaliser sa magie, Ayame fit de même. De ses courants d'airs, elle entendit la formule avec une précision plus ou moins correct, mais elle n'allait pas faire la difficile non plus. Sa rune observait les autres, aux cas où elle pouvait y dénicher quelqu'un de plus prometteur. On ne savait jamais, il fallait toujours donner le meilleur de soi pour mettre quelque chose en pratique. Ayame pouvait apparaître froide auprès de sa camarades, Ceph, mais elle se devait de découvrir cette magie pour des raisons quelconques. Après quelques essaie, son attention se tourna vers Astryd qui faisait sa capricieuse en demandant une démonstration. Capricieuse était un grand mot, c'était une idée de génie. Pourquoi n'y avait-elle pas pensée ? Ah oui, ce professeur était effrayant. ( il est trop D444rrrrkk ). La timidité d'Ayame n'aidait pas non plus à dire vrai. Notre jeune héritière leva la main à son tour et d'une voix gamine qui pouvait en énerver quelques-uns, elle ajouta.

- Dites, dites, moi aussi z'aimerais avoir une démonstration. Pour la science!

Méandres

Visiblement, sa demande spéciale n'avait pas passé. Sa demande spéciale, c'était plutôt celle d'Astryd, Ayame était seulement du même avis qu'elle. " Être mage c'est surtout le savoir " ce n'était pas tout le monde qui adhérait à la théorie seulement. Parfois, la pratique permettait un apprentissage accru de la matière en question — ou ce professeur n'était qu'un gros flemmard. En tout cas, dans tout son agissement, notre jeune élève ressentie un mal à l'aise lorsqu'il dit ses mots. Baissant doucement sa main, Ayame peinait à lui répondre " d'accord ". Littéralement, c'était à peine si elle parvenait à dire le " d " qui composait le mot. Restant assise à sa place, où sa camarades avait décidé leurs places, sa rune se contenta d'analyser chaque élève qui pratiquait.
Qui eux pratiquait cette magie obscure, la magie dont elle était totalement terrifiée par
Cette magie qui lui rappelait d'affreux souvenirs. Des centaines d'yeux dans sa bouche, un regard démoniaque comme celui d'une tueur en série assoiffé de sang — non, d'innocence pour sa part. Ses long doigts aventuriers, son frère en tout point. Un monstre sans coeur qui n'avait d'yeux que pour sa soeur.

Son regard resta plongé dans les méandres de son grimoire. Bien sur, elle ne voyait rien, mais le seul livre qu'elle connaissait par coeur, c'était bien son conte qu'on lui lisait sans cesse lorsqu'elle était enfant. Chaque lettre représenté dans cet ouvrage faisait obstacle à sa liberté. Les lettres de l'histoire qu'elle connaissait plus que sa propre personne! et ce, représenté par ce grimoire qui se trouvait devant elle. De la magie noir, des garçons, le malaise montait chez elle, comme si elle se sentait observé. Oui, car elle avait déjà été espionné par celui qui lui avait fait vivre l'enfer. Elle en était sûre aujourd'hui. Son coeur commençait à accélérer à l'intérieur de sa poitrine. Sa respiration de même, alord qu'elle essayait de sortir de ces méandres qu'était ses souvenirs. Comme un labyrinthe, elle était prise au piège.
Un poid de plus sur ses épaules, elle devait sortir. Nausée

- J-je dois sortir... ze dois sortir...

Bienvenue dans tes propres limbes de tes traumatismes. Notre jeune héritière commençait à avoir des haut-le-coeur, elle le sentait, ça montait. L'une de ses nombreuses phobies se trouvait dans cette pièce : Les garçons. Il fallait qu'elle sorte de cet état de " transe ". Le sentant monter toujours plus.
- Sortir... dit-elle avec difficulté sur le point de régurgiter son repas.