Sentiment et lumière (PV) (TERMINÉ)

Sentiments et Lumière

Le jeune femme essayait de partager son temps comme elle pouvait entre l'académie où elle avait finalement accepté le poste de professeur de magie blanche, et le palais, du moins plus particulièrement les appartements privés qu'elle occupait avec son fiancé. Son travail avait, de fait, fait prendre quelques distances entre Alleyne et l'ordre des paladins qu'elle continuait pourtant à soutenir.

Cette situation lui convenait plus ou moins. Elle lui permettait de soutenir son conjoint, au moins moralement à défaut de pouvoir le faire sur le terrain pour le moment, mais ça lui permettait aussi de voir davantage son frère et d'essayer de nouer de nouveaux liens. Ou plutôt, de mettre de côté l'amour déviant qu'elle lui portait pour tenter de trouver un lien fraternel plus "convenable". Malgré cela, elle ne pouvait pas oublier la nuit qu'ils avaient passé ensemble et elle s'en voulait de toujours la considérer comme incroyablement agréable.

Toutefois, elle mettait un point d'honneur à rejeter l'idée et à se tenir la plus occupée possible pour ne pas avoir besoin de se pencher de nouveau là-dessus. Après tout, elle comptait bien tenir sa promesse envers elle-même, à savoir, marcher dans la lumière. Et elle le faisait en étant aux côtés de Yearius qu'elle aimait tout aussi sincèrement que son frère. Et avec lui, elle avait le sentiment que tout se passerait forcément bien. Du moins, que tout finirait bien pour un maximum de gens et cela peu importerait les épreuves à endurer. Après tout n'était-il pas un ange en devenir ?
De plus, les démons avaient été défaits, la cité se reconstruisait... Et les hors la loi qui avaient tenté de tiré profit de cette situation d'urgence pour s’enrichir aux détriments des plus faibles étaient progressivement arrêtés et mis aux fers... quand ils n'étaient pas sommairement exécutés.

Après une journée de cours plus courte que les précédentes, elle trouva enfin le temps de rentrer avec l'envie de retrouver son bien-aimé et de passer du temps avec lui.
C'est d'un ait radieux qu'elle passa la porte de leurs appartements. La voix de Yearius l’accueillit et les yeux bleu de la jeune femme tombèrent enfin sur son aimé, qui, contrairement à elle, semblait éreinté.

La jeune femme calma son enthousiasme mais ne se départit pas de son sourire. Elle enjamba les pièces d'armure encore tâchées de sang sans un mot. Elle avait pourtant bien noté leur état mais ce n'était certainement pas le moment d'en rajouter une couche en posant mille questions évidentes. Les tâches qu'on lui demandait d'accomplir lui pesaient et pour Ally, il semblait clair que c'était du à cela qu'il affichait un air si abattu et fatigué.

Alleyne le rejoignit et se pencha vers lui pour l'embrasser en y mettant tout l'amour dont elle était capable. Elle voulait qu'il se sente aimer, ce qu'il était. Elle voulait qu'il puisse se reposer, et plus encore, se reposer sur elle.
En rompant doucement le baiser, elle inclina la tête sur le côté, une mèche rose violacée s'échappant de sa natte mal faite pour venir barrer en partie son visage. La jeune femme posa la paume de sa main contre la joue de son adoré et irradia l'organisme du paladin d'une chaleur apaisante. Un sort mineur mais qui souvent, permettait d'alléger un peu les fardeaux que l'on se forçait à porter seul.

"Tu m'as manqué." Murmura-t-elle tendrement avant que son regard ne tombe sur une tâche de sang qui maculait encore sa tunique.

Elle tira doucement sur celle-ci.

"Et si on t'enlevait ça pour l'instant ? Ensuite tu m'en parleras, enfin si tu veux évidemment."

Alleyne tira doucement sur la tunique dans le but évident de mettre sa menace à exécution. A savoir la lui retirer, comme tous ses autres vêtements d'ailleurs. Elle comptait l'entrainer prendre un bain et ensuite revenir éventuellement sur ce qui semblait le tracasser.
Elle ponctuait de doux baisers chaque membres dont la chair nue apparaissait de sous les vêtements sales.

Sentiments et Lumière

Alleyne tentait de faire en sorte que son aimé retrouve un semblant de sourire et en général, l'idée même de se fondre dans leur amour et l'un dans l'autre suffisait à raviver de meilleurs sentiments. Toutefois ce ne fut pas le cas cette fois-ci. Repoussée, elle le suivit tout de même dans la salle de bain, à la fois pour essayer de savoir ce qui n'allait pas tout autant que de savoir ce qu'elle pouvait faire pour l'aider.

Il entra dans l'eau en premier et elle le rejoignit en silence, mais non sans que ses grands yeux bleu ne s'arrêtent régulièrement sur lui comme pour tenter de percer ses défenses et de comprendre enfin ce qui le mettait dans un tel état.
Finalement, c'est de lui-même qu'il se mit à parler, et lui posa une question des plus pertinentes.
Alleyne remit rapidement une mèche de cheveux derrière son oreille, geste un peu nerveux qui trahissait sa gène et sa honte.
Elle prit tout de même un instant pour évaluer les choses. Sa première idée alla vers son frère et leur nuit passée ensemble. Mais à la réflexion, il n'aurait pas été honnête de dire qu'elle regrettait. Ce n'était pas le cas. Elle regrettait d'éprouver un tel bonheur à ses côtés, d'avoir éprouvé du plaisir lors de cette nuit ensemble et que ses pensées le lui rappellent. Elle regrettait de lui porter ce type d'amour mais ne parvenait pas à regretter le reste... Ce n'était pas un "choix" au sens où cet amour s'était déclaré sans crier gare et sans qu'elle ne le réclame ou ne l'attende.

Elle haussa finalement les épaules d'un air démuni.

"Il m'est déjà arrivé de regretter d'avoir une conscience. Tout serait tellement plus simple si tel n'était pas le cas... Il m'est arrivé de regretter d'être faite ainsi. C'est pour cela que j'essaie de m'améliorer. Comme je peux. Aussi fort que je le puisse. C'est pour cela que je continue à croire que ma conscience n'est pas là pour rien. Si elle est née en moi alors que d'autres en sont dénués ce n'est pas pour rien. C'est mon devoir de la cultiver, de l'écouter et de la nourrir en étant en accord avec elle car elle m'aide à dissocier le bien du mal."

Elle se mit à rougir de honte après une telle tirade. Jamais elle n'en avait parlé à qui que ce soit. Pas même à son frère en fait. Elle se trouvait un peu pitoyable de penser ainsi et une partie d'elle pensait faire preuve d'une certaine naïveté. Pourtant, elle se forçait à y croire, toujours plus fort. Si elle ne le faisait pas elle avait peur de sombrer.

Yearius soupira et lui adressa un regard si triste que le cœur d'Alleyne aurait presque pu se briser. Elle s'approcha de lui comme elle pouvait et plaqua la paume de sa main droite sur le torse de son fiancé tendis qu'il avait reprit la parole. Elle n'imaginait pas que la situation était si catastrophique. Aussi bien pour les habitants du cercle que vis à vis de Luthien. L'elfe lui avait toujours parut des plus sages et avisées. Un peu comme Astoria en un sens mais en moins candide et avec plus de force, plus de logique. La logique de la nécessité. Toutefois c'était ce qu'elle avait pensé jusque là. Alleyne était horrifiée à l'idée que Yearius puisse avoir raison. Elle ne pouvait se résoudre à imaginer une telle chose possible. Que la Reine préfère garder les paladins à son service plutôt qu'à celui du peuple... Quand au pouvoir qu'elle perdait... Pour le coup elle rejoignait Yearius. Lorsqu'Alleyne avait appris que Brann Leckard avait été nommé Président du Sénat, ce qu'elle avait pris pour une bonne idée était devenu cendres dans sa bouche comme dans ses pensées. L'idée qu'un membre de la famille qui avait tant fait souffrir la sienne ait un tel pouvoir la rebutait. Et elle avait beau essayer de lui laisser le bénéfice du doute, elle ne pouvait s'empêcher de penser que même sans ce nom de famille, il était stupide de laisser un sorcier à la tête d'une quelconque institution... Peut-être était-il le "mal nécessaire" qui contrebalance la lumière... Mais en vérité elle n'avait aucune envie de le considérer ainsi et aurait presque espéré qu'une bonne âme les débarrasse de cette engea.... de cet homme.

Lorsqu'il parla de tout quitter, Alleune pâlit légèrement en envisageant la chose plus sérieusement. Elle avait tout à fait conscience qu'il pouvait bien réaliser cette "envie" et ça lui faisait peur. Elle ne voulait pas abandonner sa famille à peine l'avait-elle retrouvée. Elle ne voulait pas laisser... son frère. Et son poste. Elle avait enfin à peu près pris ses marques et elle aimait enseigner mine de rien. Toutefois, n'était-ce pas son devoir que de suivre son fiancé ? Où qu'il aille... Et puis, elle avait toujours cherché à revendiquer qu'elle pouvait faire plus qu'être spectatrice. Elle pouvait combattre... Pourtant... quelque chose n'allait pas. Elle n'avait pas envie de choisir. Peut-être qu'elle n'aurait pas à le faire. Après tout, il en parlait peut-être simplement comme ça... parce qu'il allait mal. Et puis il voulait partir pour cesser de combattre. Ca aurait été logique si seulement le mal qu'il combattait s'arrêtait au-delà des frontières de Targatt.

"Ton idée revêt un certain intérêt je dois l'avouer. Mais... pour vivre tranquille il faudrait que nous vivions en autarcie totale pour ne croiser aucun être... nuisible. Et même ainsi, rien ne nous garantit que nous n'aurons plus à combattre. Malheureusement, je crains que le Mal et les formes multiples qu'il peut prendre nous forcent à combattre constamment d'une manière ou d'une autre. De plus je dois t'avouer que je ne me pense pas capable d'ignorer une injustice si elle se produisait devant moi... Or pour vivre vraiment tranquille ne faudrait-il pas que nous fassions taire nos consciences ? et notre envie d'être utile à ce monde dans lequel nous vivons ?"

Oui, d'après sa conception du monde, pour vivre tranquilles il faudrait qu'ils oublient les autres pour ne voir que leurs intérêts à eux, et donc ignorer les problèmes de leurs frères et soeurs, oublier les combats en cours ailleurs pour cette même cause noble et juste qu'était de faire reculer le Mal à défaut de l'éradiquer.

"En tant que paladin, notre combat ne prend fin qu'à notre mort. Nous vouons notre vie aux autres. Cela peut être décourageant, et d'autant plus lorsque les puissants qui pourraient vraiment faire pencher la balance vers le Bien ne le font pas. Mais ne vois pas 'ce que tu pourrais faire si telle décision était prise' ou 'si tell ou telle chose arrivait'. Tu te fais du mal à essayer de voir les futurs possibles à t'attacher à des hypothèses. Regarde déjà tout le bien que tu fais à ton niveau. Pour tous les démunis du cercle c'est déjà énorme. Et si tu juges cela insuffisant, le soucis ne vient peut-être pas seulement de la Reine ou de son gouvernement, mais peut-être aussi... de toi. Tu places peut-être la barre trop haut ? Tu t'épuises à vouloir toujours faire plus, faire mieux. Etre un paladin ne veut pas dire être parfait et inébranlable. Et être un ange non plus..."

Elle lui adressa un sourire qui se voulait rassurant et bienveillant. Elle voulait juste qu'il cesse de se rajouter de la pression tout seul et qu'il s'épuise à la tâche.

"Tu as déjà prêté serment de vouer ta vie à faire le Bien, ne juges tu pas que cela soit suffisant ? Evite de la consumer trop vite. Je te veux à mes côtés le plus longtemps possible..."

Cette conversation la rendait triste. Pour lui, de le voir si mal, pur leur mission, qui n'aurait pas de fin. Pour eux deux, pour leur couple. Elle ne voulait le perdre... peu importe la manière, c'était hors de question. Pourtant, il semblait s'éloigner d'elle comme la fumée s'échapperait d'une bouteille. Insaisissable... Elle se rendit compte qu'elle frissonnait, n'étant plus qu'à demi dans l'eau. Elle retira sa main du torse de son bien aimé et se replongea dans l'eau jusqu'au cou. Malgré la chaleur du bain, elle arborait une mine sinistre et triste.

Sentiments et Lumière

Yearius semblait réellement perdu, déçu. Oui c'est ça, il avait comme perdu son feu sacré. Pour l'instant. Alleyne s'était promis de toujours l'aider et l'épauler. Elle ne comptait pas être à ses côtés que pour les meilleurs moments et le laisser barboter seul avec ses sombres pensées. Malheureusement sa première tentative pour détourner son attention échoua. Et finalement le céleste avec qui elle avait la chance de partager la vie lui posa une question à laquelle elle prit soin de répondre le plus honnêtement possible quoi qu'en faisant attention à n'évoquer que des généralités et pas le cadre précis qui lui faisait penser que la conscience était leur garde-fou, une chose dont on aimerait se débarrasser mais qui au final, les différenciait des animaux et des monstres.

Son fiancé acquiesça à cette vision, en quelque sorte. Alleyne s'était redressée un peu pour venir poser la paume de sa main conte le cœur de son aimé. Bien que Yearius soit au repos, il lui semblait qu'il battait un peu trop fort mais elle n'aurait pu en juger. Elle ajouta cela au trouble du jeune homme. D'après son expérience, quand les maux de l'esprit rejaillissaient sur le corps, c'était des plus inquiétants. La crise n'était donc pas "passagère" suite à une "mauvaise journée" comme Alleyne l'avait cru au début, cela malgré les propos de son adoré.

Elle détestait le voir ainsi et encore plus de se sentir aussi impuissante à trouver les mots adéquats ou à résoudre son dilemme. Finalement sa mine radieuse quelques minutes plus tôt était devenue aussi triste que celle de son fiancé. Peut-être même davantage puisque sa tristesse n'était pas contrebalancer par une quelconque forme de colère. Car en fin de compte, il lui semblait que les sentiments de Yearius n'étaient pas ceux qu'il se forçaient à montrer mais bien une rage bouillonnante qui infectait son esprit, ce qu'une légère empathie lui confirma.

La jeune femme fut pourtant momentanément rassurée en croyant sentir un apaisement mais elle n'eut guère le temps de le savourer qu'un reproche suivit. Il prétendait avoir besoin d'elle et lui reprochait finalement d'être allée "jouer" les professeurs. La jeune femme resta interdite un instant tendis qu'il s'excusait en prétendant ne pas savoir pourquoi il disait ça.
Le mal était pourtant déjà fait. Pendant un instant, elle fut tentée d'être aussi blessante qu'il l'avait été. Ca aurait été facile compte tenu de ce qu'il traversait. Mais ce n'était pas juste et pas la voie qu'elle avait choisi. Elle soupira et se décida à prendre sur elle.

"Je sais parfaitement que ça ne t'a jamais plu que je veuille enseigner. Je vais simplement te rappeler quelques petites choses avant de clore ce sujet : Premièrement, Targatt manque cruellement de professeurs et tu as pu voir avec cette guerre à quel point la formation des mages était cruciale pour l'avenir de tous. Deuxièmement, même si les "riches" sont majoritaires, tu sais comme moi qu'il y a des élèves de talents issus du cercle qui ont un besoin quasi désespéré d'obtenir tout le soutien nécessaire à l'appréhension de leurs pouvoirs et surtout de la morale, de la conscience qui va de paire. Tu le dis toi-même, sans cela nous sommes des monstres. Si tu veux que le dogme paladin perdure, ce n'est pas qu'en tuant ce qui est différent que tu y parviendras mais aussi et surtout en formant de manière adéquate les jeunes esprits afin qu'ils soient alertes et conscients des enjeux de notre monde."

Le ton avait été sec, sévère et cassant. Une grande première pour elle mais elle avait parlé avec conviction et sans aucune méchanceté. Elle faisait simplement état de ce en quoi elle croyait.

"Donc oui, j'ai jugé qu'être professeur allait dans la continuité de notre cause maintenant que Sealine est partie et qu'il n'y a plus aucun professeur de notre bord à l'académie. Au contraire, un Leckard a été nommé. Si tu ne veux pas perdre sur tous les terrains, il faut bien que quelqu'un se charge de cette tâche. Je te prierai donc d'éviter de me rabaisser en croyant que je ne fais que "jouer". Et j'ajouterai simplement que si c'est le fait que je reste proche de mon frère qui te gène, je te rappellerai simplement que je suis humaine et ai été élevée avec lui. J'ai manqué de le perdre et il était ma seule famille jusqu'à ce que tu entres dans ma vie."

Alleyne s'approcha de nouveau de Yearius et caressa doucement sa joue en campant son regard dans le sien.

"Il faudra bien que tu comprennes que peu importe mon activité, je ne te lâcherai pas. Même si je ne suis pas tout le temps physiquement à tes côtés. Je suis là."

Elle toucha son torse à l'endroit de son cœur en lui souriant doucement et effleura ses lèvres des siennes avant de penser à une manière de mieux concilier les deux.

"Je peux essayer de regrouper mes heures de cours pour me dégager davantage de temps. Je t'accompagnerai ces jours-là si tu veux toujours de moi sur le terrain."

Elle n'aurait que peu voire pas de temps de repos mais elle était prête à faire ce qu'il faudrait pour épauler Yearius. Au moins le temps que la situation pour lui et pour les paladins soit clarifiée.

"Tu es d'accord ?"

Un service pour une amie

La jeune femme avait à son tour vidé son sac à la face de Yearius. Elle pouvait supporter beaucoup de critiques mais pas des attaques qu'elle considérait comme gratuites et sans fondements rationnels. Elle comprenait qu'il s'était peut-être senti un peu seul ces derniers temps et surtout dans l'exercice de fonction. Mais il semblait presque considérer qu'elle avait désertée l'ordre ou qu'elle avait trahit ses valeurs ce qui était inadmissible.

Elle avait donc pour une fois pris le risque de le vexer, pris le risque que la situation entre eux deux dégénère pour lui donner le fond de sa pensée. Ca n'avait rien à voir ni avec Yearius ni avec son frère. Elle faisait simplement ce pour quoi elle était faite, ce qui ne l'empêcherait pas de prendre les armes si besoin était ou si Yearius l'appelait. Ce qu'il venait justement de faire à sa manière.

Alleyne n'était pas totalement dupe pour autant derrière son agacement passager, elle n'oubliait pas le mal-être de son aimé, ni tout ce qu'il avait pu lui confier. Ca la rendait triste. Pour lui. Elle sentait qu'il avait encore de la rancœur et que tout son sel n'était pas sorti. Toutefois elle n'était pas certaine de vouloir en savoir plus. Surtout si elle devait encore prendre sur elle pour tenter d'arrondir les angles.

Alors qu'elle venait de lui caresser la joue et de lui proposer une alternative pour faire plaisir à tout le monde, il la refusa et prétexta que dans son état, ses paroles dépassaient sa pensée. Il l'enlaça. Elle le laissa faire en silence et ce dernier s'installa pour quelques minutes. Il ne fut rompu que bien plus tard par Yearius qui la remercia et qui mentionna l'organisation de leur mariage. Le visage de la jeune femme s'éclaira tendis qu'un sourire y fleurissait.

"Nous aurons le temps de l'organiser quand la situation sera plus calme. Pour l'instant reste concentré. Ca te tient trop à cœur. Toutefois... je te confirme que tu vas devoir te faire pardonner." ajouta-t-elle avec un gloussement amusé.

Elle sortit du bain et se sécha à la va-vite avant de suite son amoureux vers la chambre pour une nuit de folie qui l'aiderait surement à se détendre et oublier quelques instants ses problèmes.

Toutefois, elle n'avait pas abandonner l'idée qu'elle avait donné et comptait bien réorganiser ses cours et aller lui prêter mains fortes sur le terrain avec ou contre son consentement. Il lui avait demandé de l'aide, il ne servait à rien qu'il se ravise, elle en avait déjà tenu compte et ne le laisserait pas tomber. Tant pis. Elle serait peut-être épuisée un temps mais la situation finirait bien par s'améliorer. Quand ce serait le cas, ils reverraient leur organisation, du moins, la sienne à elle du moins. Cependant, elle n'en reparla pas avec lui, elle se contenterait de lui faire la surprise dans quelques jours en se présentant à lui comme n'importe quel paladin de son équipe.