"Un service pour une amie"[Quête personnelle - Cain Leckard]

[Suite de la quête effectuée en DISRP vocal le 08/08/2021 dont ce qui suit est la retranscription.]

Lucien n’étant pas présent, Cain finit par retourner voir Florien, en plein méditation, qu’il interrompt pour lui demander de l’aide. L’idée serait de se servir du sang de Jamon comme d’une composante matérielle afin de pouvoir l’invoquer et s’éviter de lui courir après pendant des heures.

Florien veut bien essayer mais n’est pas certain de réussir. Il lui explique que si Jamon est aussi un spécialiste en invocation qu’il l’est en magie de téléportation, ils ne pourront pas le faire venir jusqu’à eux. Surtout s’il est loin. Par ailleurs, Florien lui dit qu’il va lui falloir du temps pour retrouver ses grimoires d’invocation et préparer le cercle adéquat. Quelques heures seront nécessaires.

Cain grimace. Ce n’est pas assez rapide. Et il finit par abandonner l’idée. « On va le faire à l’ancienne dans ce cas », conclut-il le plus simplement du monde. A savoir, en le traquant tout simplement à l’odeur. Mais pour cela encore faut-il retrouver le vampire.

Adélaïde a proposé d’aide et précise que Lucien est aux douves. Falenrith dort toujours. Adélaïde, Florien et Cain vont rejoindre Lucien. Le groupe se téléporte dans la partie orientale de la ville, au-dessus des douves.

Les régiments et escouades de gardes sont très actifs. Visiblement, l’effervescence qui régnait aux douves ont été ressenties dans la partie supérieure de la ville.

Cain modifie son apparence pour prendre l’apparence d’un soldat-mage et réclamer le droit de passage vers les douves. Le groupe passe sans encombres pour l’instant, tandis que toutes les bouches d’égout sont progressivement ouvertes dans le but évident d’être investies. Un autre garde en bloque l’accès au groupe, il ne veut pas laisser passer Adélaïde et Florien. Cain fait preuve d’autorité pour qu’on les laisse tous passer. La ruse fonctionne face au garde d’âge certain et complètement dépassé.

Ils s’engagent sur le sentier extérieur menant aux entrées des douves quand Cain entend un mélange entre un cri et un vomissement. Le bruit n’est pas clair du tout et la nuit noire n’aide pas à percevoir quoi que ce soit. Florien allume une flamme au bout de son bâton. Sur le sentier, on distingue des créatures difformes. Des cadavres déchiquetés dans tous les sens, boursouflés et difformes, qui ont commencé à revenir à la vie.

Les trois créatures déformées qui ont, de toute évidence, l’intention de nous faire la peau se mettent à courir vers eux. Cain se baisse et frappe le sol de la paume de ses mains, modulant le sol pour faire apparaître des murs destinés à concentrer les bestioles en ligne droite. N’attendant pas qu’elles approchent davantage, il fait apparaître une barrière de lames sortant du sol et cisaillant tout ce qu’il se trouverait sur son chemin. La première se prend les lames de plein fouet et meurt sur place. Les deux autres sautent sur les murs pour fuir le fin passage. Elles contournent les murs pour venir au corps à corps. L’une est légèrement blessée mais l’autre l’autre est indemne.

Celle légèrement blessée fonce sur Cain. L’autre indemne fonce sur Florien et donne un gros coup. Il se décale de quelques mètres mais ça va. Cain envoie sur la sienne une boule de feu, mais elle absorbe une partie de l’énergie à l’origine de la boule de feu. Ca fait un écho chez Cain. Un démon?Adélaïde, prêtresse d’Uetich se sert de sa connaissance parfaite et malgré sa position défensive, hurle que ce sont des rejetons artificiels des enfers. Elle emploie ensuite un sort d’entrave de magie blanche pour empêcher la créature de bouger. Le sort prend la forme de filins très fins, blancs qui retiennent la créature proche de Florien et ralentit celle qui est face à Cain.

Florien téléporte une pierre dans la créature, dans son torse. La créature se met à hurler à gigoter dans tous les sens. Les fils commencent à céder. La créature face à Cain lance un tentacule en avant pour agripper Cain et la rattraper d’elle. Cain place son bras devant celui-ci pour faire en sorte que le tentacule s’enroule autour de son bras. Ce qui se produit. Cain métamorphose ensuite son propre bras en pics, transperçant la chose gluante et visqueuse enroulée autour de lui. La créature hurle et essaye de lâcher ton bras. Puis, elle tire violemment Cain jusqu’à elle.
La créature au fond est sur le point de se libérer.

Cain sort son épée et lui enfonce violemment dans la carotide. Elle s’immobilise, se contracte et s’effondre, les muscles se détendant progressivement, permettant à Cain de récupérer son bras.

La créature derrière le sorcier se libère et saute sur Florien qui se téléporte à quelques pas. La créature continue sa route vers la forêt, dans la lisière du sentier, elle se déplace mais reste non loin d’eux.

Cain propose de continuer leur route jusqu’à l’entrée des douves. Tant qu’elle n’attaque pas, inutile de perdre du temps et des forces avec elle. Les autres semblent d’accord même si pas vraiment rassurés de la savoir dans les parages. Il faut dire que l’on entend toujours en fond la créature qui les surveille bien qu’elle n’attaque plus. Au moment où ils sortent de son champ de vision pour s’approcher dans l’entrée des douves, là où la descente commence, la créature s’écarte et retourne dans la forêt.

Le petit groupe constate qu’il y a énormément de gardes. Une trentaine au moins. Une femme très pâle aux cheveux blancs assez longs attachés en deux tresses à la germanique, est en train de vocifèrer des ordres en germain. Florien sent une aura neutre négative émaner d’elle. Adélaïde annonce qu’il s’agit de la capitaine de la garde.

Afin de passer sans encombres, et surtout sans avoir à décliner son identité, Florien nous téléporte à l’intérieur des douves, dans une pièce qui semble être une sorte de cabinet de mage. Un bordel monstrueux y règne. Il y a des livres et grimoires partout, ainsi que des notes qui traînent n’importe où. « Ne vous inquiétez pas je rangerai ma chambre plus tard » annonce Florien. Cain lui sourit, amusé.

En ouvrant la porte vers l’extérieur de la pièce, Adélaïde et Cain constatent qu’ils sont bien dans les douves. Il y énormément d’activité mais avec davantage d’effervescence. Tout le monde court dans tous les sens pour essayer de sauver ce qu’ils peuvent sur marché noir en prévision de l’arrivée des gardes. Le groupe remonte le flux de personnes qui essaient de se diriger vers la sortie. On arrive vers une rue où il y a des signes d’explosions. Les cadavres sont partout mais tous morts. Le vampire n’y est pas. Le groupe finit par arriver à une grande place et là les corps sont encore plus nombreux. Éparpillés partout, il y règne une odeur de sang et de viscères alors que les cris et gémissements rendent la scène encore plus monstreuse. Le vampire doit pas être très loin compte tenu du nombre de blessés.

Adélaïde prend une inspiration et appelle Lucien à l’aide. Ce dernier déboule devant elle, en deux secondes, la mine inquiète. Lucien a du sang autour de la bouche. Il voit qu’Adélaide est en armure, il se tend. Visiblement très remonté, Cain sent que le point de rupture n’est pas loin… Lucien est prêt à s’énerver et veut des explications. Cain lui tend pour toute réponse le tissu imbibé du sang de Jamon en lui faisant comprendre que c’est l’auteur de toute cette merde. Lucien semble tout comprendre et prend la parole : « Il y a effectivement une présence démonique. Quelque chose a explosé, de bien trop sombre. Je pense que vous avez déclenché quelque chose en vous en prenant à lui. »

Cain se fait pensif un instant : « Ca explique les aberrations de l’extérieur. »

Lucien demande à Cain de lui expliquer de quoi il parle. Cain demande à Florien de bien vouloir lui envoyer une image de ce qu’ils ont vu par télépathie de sorte à ce que le vampire ait l’ensemble des informations.

Lucien : « A l’intérieur la présence de magie noire est excessivement forte mais il n’y a pas d’aberrations. Seulement une forte concentration d’énergie négative. Si y’a une énergie noire dehors, il doit s’agir du passage, entrée ou sortie, d’un des conspirateurs. »

Cain acquiesce en continuant à s’adresser à Lucien. « Raison de plus pour le retrouver rapidement et tirer ça au clair. Pour ça j’ai besoin de ton aide ».

Le vampire est tout à fait prêt à aider mais annonce tout de même qu’il y a trop de sang ici pour lui, Il se sent bien trop « submergé ». Malgré cela, il l’indique au groupe avec un léger sourire. L’espace d’un instant, Cain a l’impression de revoir le sourire en coin d’Hedryan ce qui ne le met pas plus à l’aise que cela mais, il acquiesce.

« Sortons. »

Le petit groupe se téléporte à l’extérieur, au-dessus de leur position précédente dans les douves, dans une maison d’alchimiste. Cain en profite pour piquer une potion de santé qui traînait. Florien donne un gros coup de bâton dans la serrure de la porte et le groupe sort dans la rue, qui est calme pour celle-ci.

Pour le moment, Lucien nous demande 5/10 min pour se mettre les idées au clair et il finit par repérer l’odeur de Jamon vers la porte nord-est. Cain soupire et annonce qu’ils vont se retrouver face à d’autres créatures infernales. Lucien assaille Cain de questions. Il indique que ce sont des humains qui ont été confrontés à une source de corruption démoniaque très pure : mutation spontanée qui n’ont pas de sens. Ca a un sens avec la magie noire que l’on a en forte concentration dans les douves.

Cain sourit « y’a pas de raison qu’on recule du coup. » Florien lui adresse un regard légèrement blasé. Visiblement il redoutait qu’il dise cela. Adélaïde est très concentrée, elle parle peu. Lucien est comme saoul tant il a bu de sang et prêt à tuer tout ce qui bouge. Cain est confiant. Avec Lucien dans un tel état ça devrait aller, sauf si il perdait le contrôle pour les attaquer eux… Mais il aviserait à ce moment-là.

Le groupe se dirige vers la porte sud-est pour éviter la capitaine de la garde qui gère l’autre porte. La garde y est très limitée. Lucien sent le sang de Jamon et confirme qu’il vient du nord-est. Il perçoit également autre chose qui vient de l’Est sans savoir le décrire. Quand Cain regarde dans la direction plein Est, il voit une butte avec un arbre en mauvais état, un peu isolé.
Toujours aussi impatient, le jeune sorcier se dématérialise et utilise le vent pour parcourir rapidement la distance qui le sépare de la butte au moins.

« Je pars en éclaireur. Restez sur vos gardes. »

Cain se dématérialise en courant d’air et parvient jusqu’à la butte. En se re-matérialisant au sol, il peut voir un spectacle macabre. Des gens pendus avec des plaques suspendues à leur cou, mais le regard de Cain va capter les mêmes types de corps déformés que ceux qu’ils ont déjà vu à la porte nord-est. Les mêmes cris lui parviennent également. Il y en a une dizaine sur la butte c’est comme si ils essayaient de choper les cadavres sur l’arbre. Cain songe qu’ils doivent venir de là où étaient les autres créatures. Sans doute avaient-elles été attirées pour trouver d’autres cadavres à corrompre.
Il y a en tout une dizaine de ces créatures.
« Merde. » souffle Cain devant le spectacle tendit qu’il songe à e qu’il pourrait faire.

Cinq créatures sont concentrées alors qu’elles tentent monter à l’arbre, sans doute pour atteindre les cadavres à corrompre à leur tour. Deux autres créatures vagabondent de pat et d’autre tendit que les trois dernières semblent avoir repéré Cain et se mettent à courir dans sa direction.
Sans attendre qu’elles s’approchent trop, Cain emploie une convocation d’ombres en zone tout autour de lui, les pieux d’ombre venant transpercer ou tenter de blesser et ralentir les créatures qui entraient dans la zone. Une des créatures explose dès la première blessure sérieuse et son sang se répand sur le sol. L’herbe sur laquelle le sang noir s’est répandu se met à prendre des formes bizarres. Une autre créature parvient à esquiver partiellement les pieux d’ombres tandis que la dernière se met à hurler, attirant l’attention des deux vagabondes qui, à leur tour, vont vers Cain.

Le jeune homme se sert du sort de vol pour être hors de portée et les canarde de boules de feu. Finalement devant un tel spectacle, toutes les autres sont attirées vers lui et toutes foncent vers le sorcier. Deux d’entre elles ont une forme encore plus bizarres que les autres. Cain peut sentir qu’elles ne font pas que du corps à corps, elles sont plus lentes, comme si elles boitaient et traînaient des choses lourdes vers lui.

Il lance une tempête de flammes sur les deux plus lentes. Avant que ça n’arrive sur elles, les deux créatures ciblées donnent de grands coups dans le sol et s’enfoncent dans ce dernier. De leurs bouches sortent des traits de liquides visqueux et d’un noir de jais. Ressemblant à des catapultes vivantes démoniaques, elles ont visé Cain qui esquive les tirs en déployant ses ailes de démons afin de gagner en mobilité. Cain revient vers la route, retournant vers ses camarades pour les avertir. La tempête de feu passe sur les créatures ensablées, les atteint mais ne les tue pas.

Cain va au sol pour prévenir ses compagnons qui adoptent une position défensive.

Deux créatures plus rapides que les autres sont parvenues à suivre à peu près Cain et foncent vers le groupe. Cain tend les bras vers lui et lance le sort d’inversion de la gravité de sorte à piéger en l’air les deux premières et pouvoir les tuer à distance. Seul souci de ce sort, l’impossibilité pour Cain de se mouvoir, ce dernier lui demandant une concentration pleine et entière. Tous les autres membres du groupe tirent avec leurs attaques à distance.
Lucien le fait avec des cailloux à défaut d’avoir une arme mais, un seul sur deux touchent. Florien lance des pics d’ombre depuis le sol pour embrocher la seconde créature. Adélaïde de son côté emploie des projectiles de magie pure. Les deux créatures sont très endommagées mais aucune n’est morte.

Cain fait signe à Lucien de passer par les flancs pour surprendre les créatures les plus lointaines. Le jeune homme songe qu’avec sa vitesse et sa force, d’autant plus que le vampire est en pleine santé compté de tout le sang dont il s’est gorgé, il pourrait sans doute se défaire facilement des créatures qui les canardent à distance.

Lucien passe par la droite, défonce l’amas de chair plus lent qu’il croise sur sa route mais se prend quelques dégâts de corruption, mineurs. La créature explose, et dans une zone de 10 mètres autour de l’explosion de l’amas de chair le sang génère une zone de corruption. Lucien continue mais est bloqué à environs 30 mètres de ces cibles. Il est à leur niveau mais sans pouvoir attaquer.

Du côté du groupe, l’humain corrompu est assez proche d’Adélaïde, venant par son flanc. Florien refait une attaque à distance sur les deux goules toujours en état d’apesanteur et Adélaïde s’en prend à l’humain corrompu. Une des goules en lévitation est détruite. L’autre est déchiquetée mais bouge encore. Adélaïde entrave la dernière, qui vient vers elle, avec la magie blanche. Celle-ci se e débat mais en vain.

Les arbalètes infernales (créatures les attaquant à distance) ouvrent le feu. Le premier vise Lucien, l’autre tire sur Cain. Lucien dans un mouvement souple et ample, glisse sous le trait en continuant d’avancer, et se redresse à 3 mètres de la créature qui essaie de se décrocher du sol.
Cain de son côté, esquive le trait. Tendis que celui-ci passe à côté de lui, il ressent pleinement la forte charge corruptrice. Une sensation qui a pour effet de le griser, éveillant partiellement son sang de démon. La goule, libérée du sort de lévitation de Cain du fait qu’il ait dû se décaler pour ne pas se prendre le tir, commence à courir vers la zone de corruption non loin d’elle. Florien fait apparaître des pics d’ombre de partout autour d’elle qui viennent la transpercer de part en part, l’achevant sur place avant qu’elle ait eu le temps d’atteindre sa zone salutaire.

L’arbalète infernale la plus proche de Lucien essaie de s’éloigner, elle est parvenue à se décrocher du sol et essaie de s’éloigner. Le vampire ne compte pas la laisser partir et arrive au contact. Quasiment collé à la première, il lui plante sa lame au niveau de la colonne. La créature se tort de douleur, les os craquent et se remettent en place comme si le corps était en train de tenter de se régénérer ou de se modifier pour mieux résister aux assauts. La créature donne un violent coup vers l’avant pour se débarrasser de lui. Lucien se fait un peu bousculer mais sans plus. IL tient bon.

Adélaïde prend ses appuis et charge la créature tout en concentrant de l’énergie positive dans la pointe de sa lance. Elle l’enfonce profondément dans l’abdomen de la créature qui lâche un cri strident et agressif. Un cri si fort et strident que l’on en vient à vouloir se boucher les oreilles. Malgré cela, Adélaïde tort sa lance dans tous les sens pour endommager le corps de la créature. Florien concentre un tir d’ombre pour toucher la tête mais la rate.

L’arbalète infernale qui ne soit pas aux prises avec Lucien vise Florien et Adélaïde et tire dans leur direction. Cain fait apparaître un bouclier de forme conique pour essayer, si il n’arrête pas le tir complètement, de le diviser pour l’envoyer ailleurs. Malheureusement, une partie le touche dans l’opération, ricochant du bouclier sur une de ses ailes de démon. Cain ressent alors un élan de puissance qui le contente bien qu’en même temps ce soit des plus douloureux puisque son aile se met à se boursoufler légèrement.

Lucien essaye de la finir. Il ouvre davantage la plaie pour y passer les mains et tire de toutes ses forces pour en sortir des organes… qui ressemblent à des choses déformées et déplacées. Des choses qui ne devraient pas se trouver là. Les organes semblent avoir bougés et il a sous son nez la réserve du liquide noir qu’elle tire. Il transperce le sac d’un coup de dague.

Du côté du groupe, le sort d’entrave cède et la créature attrape Adélaïde avec son tentacule pour la ramener vers elle. La lance la transperce mais le tentacule garde Adélaïde contre elle. Florien se concentre et téléporte Adélaïde à côté de lui. Adélaïde se tient l’épaule qui a été transpercée par un des pics de la créature. Elle boit rapidement une potion de soin.
La créature qui avait attrapé Adélaïde s’effondre, elle ne peut plus marcher mais bouge encore.

L’arbalète infernale, toujours ancrée dans le sol et opérationnelle, tire sur Florien. Cain en a marre d’attendre et de défendre. Surtout au risque de se prendre davantage de dégâts et donc, de ne pas servir à grand-chose au final. Il vole rapidement vers la créature d’où est parti le tir. Florien, inattentif car venant de téléporter Adélaïde et en train de s’enquérir de son état, se prend le tir dans le dos, de plein fouet. Il se fait éjecter vers l’avant et sombre dans l’inconscience tandis que des choses poussent sur son dos.

La première créature, ouverte par Lucien, se jette en arrière pour essayer d’écraser Lucien au sol et sauver ce qu’il reste d’elle. Le vampire se transforme en brume pour éviter le choc et réapparaît au-dessus d’elle. Le vampire plante violemment sa dague au niveau de la gorge de la bestiole. La créature fait un bruit guttural ignoble, la corruption noire sort par-là, elle tire de partout comme elle peut jusqu’à ce qu’elle succombe vraiment.

La seconde créature est toujours ancrée dans le sol, en train de se préparer à tirer.

Côté Florien et Adélaïde, l’humain corrompu avec la lance bénie plantée dans l’abdomen avance en boitant vers les deux humains. Adélaïde envoie des projectiles magiques sur elle. La créature bascule en arrière et se débat pour essayer de se redresser, en vain.

Cain de son côté se retrouve à 10 mètres de distance de l’arbalète infernale qu’il tente d’atteindre. Elle tire son jet de corruption droit sur Cain qui parvint à esquiver de justesse. De nouveau, il ressent une forme de jouissance tendit que la corruption contenue dans ce liquide attire le jeune hybride. Cain fond sur la créature en piqué et atterrit sur elle, les pieds dans la tête qui, à l’impact, arrache les bras de la créature. Cain tire son épée qui s’enfonce dans le buste de la bestiole.

Lucien, à quelques mètres de Cain, retire la dague de la créature qu’il a tuée et fond sur la créature de Cain qu’il entaille de part et d’autres. La créature est mal en point mais se prépare à contre attaquer.

Florien, qui avait été touché par un tir direct, reste inconscient. La créature humanoïde est toujours sur le dos. Adélaïde s’élance en célérité, attrape la lance avec son bras valide en l’arrachant, occasionnant davantage de dégâts tout en demeurant hors de portée du tentacule.

L’arbalète infernale encore vivante réussi, à force de se tordre, à ramener sa tête dans le dos de Cain et est en mesure de tirer à bout portant. Cain utilise passe muraille et ses pieds s’enfoncent dans la créature. Une fois « dedans », il lâche un torrent de feu qui carbonise la créature et sa corruption de l’intérieur jusqu’à ce qu’elle explose. Le sang, entièrement calciné, n’occasionne aucune corruption.

Cain ressort et reprend sa tangibilité. Les nuages s’écartent et la lumière confirme que ce sont le même genre de créature qu’ils ont combattu au nord-est. Le groupe se rassemble. On donne une potion de soin à Florien qui se réveille. Il se sent mal et nauséeux. Il avertit ses compagnons.

« J’ai eu un rêve très étrange... C’est comme si mon âme était appelée vers les enfers. C’était assez flou… mais affreux. Ils avaient l’air tellement mécontents... »
Pour autant, il ne saurait en dire davantage tant il est flou, tout ce qu’il peut confirmer c’est que sa présence énervait les strates de l’enfer.

A ce moment-là, on entend un bruit guttural bizarre de l’homme tronc qui tente toujours de se remettre à l’endroit et pendant qu’il est incapable de bouger, Adélaïde le finit en lui plantant sa lance dans la tête, avant d’aider Florien à marcher.

Lucien s’écarte du groupe, quelque chose l’a attiré vers l’arbre aux pendus pendant que Cain émet l’évidence : quelqu’un joue avec le feu et des choses qu’il ne contrôle pas. Lucien finit par les appeler. Il a un genou à terre et pointe du doigt une forme en patte de cochon sur le sol devant l’écorce. Jamon est donc bien passé par là. Il y a donc effectivement un lien entre lui et les rejetons artificiels des enfers. Lucien pointe les traces de chariots, plus enfoncées dans le sol que celles vues au nord, signe qu’il a été chargé.

« Il est possible qu’il ait utilisé ce cimetière pour récupérer les cadavres. » annonce Lucien.
« Peut-on suivre sa trace ? » demande Cain.
« Oui sans problème. »

Lucien pointe du doigt son aile boursouflée qui continue de le lancer douloureusement sans que Cain y prête malgré tout une véritable attention. Il remarque cependant à ce moment-là qu’Adélaïde et Florien ne sont pas sereins maintenant qu’ils voient ses ailes de démons. Cain les rétracte donc, la boursouflure sur l’aile apparaissant de fait sur son omoplate. Celle du dos de Florien a déjà commencé à se parer de fourrure et à muter. Adélaïde, en revanche, n’a subi aucune forme de mutation bien qu’elle ait été en contact avec une de ces créatures. Elle a juste l’épaule douloureuse, pour celle qui avait été transpercée.

Lucien va traquer la piste. Le soleil commence à pointer son nez. Florien propose de se reposer un peu, Adélaïde est d’accord. On rentre par la porte sud pour se reposer dans la maison d’Adélaïde. On s’y repose. Falenrith les attend. Réveillée, elle va bien. La drow leur adresse tout de même un regard acerbe, vexée qu’on l’ait laissée en arrière. Adélaïde essaie de se justifier, en vain.

Lucien invite Florien dans le cabinet pour essayer d’endiguer la corruption ou de l’enlever. Florien une bonne heure plus tard sort en se sentant encore plus mal. Il a maintenant d’immenses cernes, il boite. Le mage s’effondre dans le canapé et s’endort presque immédiatement. Visiblement, Lucien lui a fait extrêmement mal en lui retirant la corruption visible. Cain va regarder le dos de Florien. Le dos est redevenu propre, mais il y a beaucoup de cicatrices. Le jeune démon ressent que tout n’a pas été éradiqué.

Cain retourne voir Lucien.
« C’est insuffisant. La corruption est encore présente dans son organisme. »
« Je ne peux pas faire davantage pour l’instant. »
« Alors trouve un prêtre ou à un paladin. Si on le laisse comme ça il finira par être un danger pour lui-même comme pour nous. »

Le jeune homme sait que les paladins ne feront rien pour lui. Du moins pas pour l’aider à aller mieux. Tant pis. Du fait de sa nature, la corruption semble moins pénible à supporter et ne pas avoir les mêmes effets que chez ses compagnons.

Il propose à Adélaïde de se charger de cette tâche, trouver un prêtre ou un paladin digne de confiance pour soigner Florien. La prêtresse est d’accord. Elle se change, remet sa tunique de médecin et sort. Elle sera absence pour les deux prochains jours. Florien est trop mal en point pour bouger pour le moment. Cain se repose jusqu’au milieu de journée avant de se relever. Peut-être valait-il mieux prendre le problème par l’autre bout… Et changer de tactique en somme. Il était clair que la poursuite de Jamon ne mènerait nulle part pour le moment.

[Suite de la quête effectuée en DISRP vocal le 08/08/2021 dont ce qui suit est la retranscription.]

Cain prend la bague, la lettre et le coffret de Wilhelmine et sort pour chercher la fille aux cheveux verts nommée Clarence. Sur le chemin, il entend les gens parler des douves, de la partie orientale et de ce qu’il s’y passe. Le grabuge commence à se répandre dans le reste de la ville.
Malgré cela, Clarence n’est pas sur la place. Cain commence à poser des questions avec son germain peu développé et n’obtient donc aucune réponse. Cependant, il voit des marchands leur demande en commun. Ils lui indiquent que c’est dans la partie haute de la cité qu’il trouvera le Conclave et donc probablement celle qu’il cherche. Il faut rentrer dans Haltburg, qui est le cœur noble et politique de la cité. Autrement dit, un passage très sécurisé et réglementé.

En marchant il remarque, maintenant qu’il fait jour, que la ville est principalement « humaine » et florissante. Il y a trois lampions qui représentent la trinité au-dessus des portes de la plupart des citoyens ou des tavernes. Les toitures sont en tuiles et possèdent des façades très colorées et travaillées. Aucun bâtiment ne se ressemble. Il y a quand même une forte présence naine, peu d’elfes et quelques bâtiments qui se dénotent comme une immense tour de sept étages avec une architecture très elfique. La ville est très riche avec une forte concentration de richesses. Il semble régner une assez bonne entente entre mages et non-mages. En revanche une attitude très dégradante et hostile pour les personnes qui « n’ont rien à faire là » comme les mendiants, drogués et toutes les personnes non intégrées socialement.

Cain finit par tomber sur le champ de Lehadin, munie d’une immense statue en bronze du dieu. Il y est représenté à la germaine ce qui trahit le culte qu’il y a dans la cité.

Le jeune homme arrive enfin à la porte de Haltburg. Deux gardes croisent leurs hallebardes pour l’empêcher de passer et lui demander pourquoi il veut passer. Ils se moquent de lui quand il dit vouloir voir le conclave.

Il cherche donc un passage moins exposé et se lance le sort de passe muraille afin d’entrer dans le parc derrière la muraille. En passant de l’autre côté, il voit qu’il y a du monde mais pas de gardes. Juste la noblesse. Hommes en armures. Femmes en tuniques, d’autres en armure bien que ça soit plus rare.

Cain se trouve un buisson dans l’un des jardins et en profite pour reprendre sa forme tangible d’une part, et modifier son apparence d’une autre part pour devenir un petit noble banal : cheveux verts, yeux dorés, en armure. On le salue mais personne ne lui parle. Personne ne se pose de questions. Il fait partie du paysage c’est normal. Il sort du parc par une petite artère et voit le pont qui mène à l’Ile sur laquelle se trouve le Conclave et dont l’accès est encore bloqué par une série de gardes. Il y en a même énormément. Cependant, alors qu’il commence à s’en approcher, ses sens lui dictent d’aller vers l’ouest. Suivant son instinct de démon, il bifurque avant d’aller au Conclave et se retrouve une placette.

Les maisons semblent ici encore plus riches et plus concentrée dans ce lieu qui paraît étroit en comparaison de ceux qu’il venait de traverser. C’était ahurissant. Mais au-delà de ce surplus de beauté et de richesses, il sent cette présence noire qui persiste, l’appelant presque. Quand il arrive à un puits, condamné, il ressent finalement clairement la présence sombre. Cain se penche pour tenter de voir s’il mène quelque part, s’il n’y a pas une créature ou autre chose pour expliquer sa sensation et l’attirance qu’il ressent. Mais de solides grilles condamnent le puits. Cain remarque d’ailleurs qu’il y a plein de fleurs noirs tout autour. Il se rappelle qu’AdélaÏde lui en avait parlé. Elles sont très corrosives et agressives mais s’adoucissent au contact du feu au point qu’elles s’en écartent naturellement. Il hésite un instant tendis que l’envie de rejoindre la source de ce « mal » se fait plus lancinante.

Au prix d’un effort, il s’écarte du puits et fait demi-tour. A mesure qu’il s’éloigne, c’est une forme de regret qu’il ressent, sans être capable de déterminer s’il émane de lui ou de ce qui dort dedans. Cain n’avait jamais ressenti une telle chose. Il s’y contraint tout de même à garder le cap vers sa destination première. Les gardes sont là, empêchant quiconque de passer le pont.

Il se rend compte que les gardes sont tous humains sans exception, tous germains et font tous au moins deux mètres de hauteur. De l’autre côté de la grille c’est le même combat puisqu’au niveau de la seconde herse il y a autant de gardes. Il y a une guérite sur le côté de laquelle émerge une éminence rouge qui vient et prend la demande de Cain. Pour appuyer ses dires, le jeune homme lui tend la lettre destinée à Clarence. L’éminence rouge prend la lettre qui a été ouverte par Lucien.

Cain demande à passer mais ça ne suffit pas car elle a été ouverte et il estime que rien ne permet d’affirmer qu’elle est donc vraie. Cain lui tend finalement la bague de Wilhelmine. Immédiatement, il se met à la gratter jusqu’à voir le vrai symbole apparaître. Il tique et semble réfléchir, longuement, très longuement. Il est concentré et Cain ressent clairement une activité magique. Finalement au prix d’une attente extrêmement longue, on le laisse passer mais « sous surveillance ».

La première herse se lève et deux soldats escortent Cain jusqu’à la seconde herse puis jusqu’au conclave. Il y a aussi leur caserne. Les gardes au repos parlent entre eux sans faire attention à la présence du jeune homme. Mais ceux qui le surveillent en revanche ne le lâchent pas d’une semelle. Si bien qu’il est presque gardé en joug par le garde muni de son arme bizarre à distance. Le bâtiment le plus gros, le palais royal, est riche et beau mais ressemble davantage à une citadelle qu’à un palais. Une citadelle de riche mais tout de même pensé militairement. Cain se dit que ça doit être capable de supporter un siège sans soucis.

Finalement, on lui fait longer le bâtiment sur la droite vers deux petits bâtiments, plus simples par rapport au palais royal et plus sombres et qui rappellent Targatt.

Aux portes du conclave des mages, d’après leur aura magique, gardent la porte. Ils croisent leurs hallebardes et demandent ce qu’il vient faire là. Les gardes qui escortent parlent à la place de Cain. Il comprend tout de même qu’ils savent que Cain est un mage. Les deux mages hésitent et prennent le relai pour l’escorter à l’intérieur du conclave.

Cain rentre à leur suite et se retrouve avec la même omniprésence magique, similaire à celle qui existe à Targatt, signe qu’il est bien au conclave. La magie y est omniprésente et il soupire presque d’aise, presque. Les gardes le font attendre dans un petit jardin. Il remarque la tour qui monte encore plus haut que la citadelle royale. Tel un phare, il domine totalement la ville. Cain est aux pieds de la tour, il attend. Les gardes restent vagues et ne répondent pas aux questions qu’il leur pose, notamment sur le temps que ça prendra et l’endroit où il pourrait parler à Clarence. Il finit par s’asseoir sur un banc, prenant son mal en patience.

Soudainement, des mages arrivent, tous en rouges et se mettent autour de Cain, le mettant clairement en joug. Un ou deux mages restés en arrière sont en train de faire des symboles et, en échos à leurs gestes, un symbole apparaît sous les pieds du jeune homme, une petite zone d’anti-magie, l’empêchant de faire de la magie si bien qu’il retrouve instantanément son apparence réelle. Cain soupire légèrement mais reste assis, conscient que dépourvu de magie, il ne pourra de toute façon pas faire grand-chose pour se défendre si un combat devait avoir lieu. Ils étaient trop nombreux...

Les gardes n’attaquent pourtant pas. Une voix féminine retentit finalement, demandant aux gardes de garder Cain en joug. D’une des coursives Clarence sort dans le jardin. Habillée en armure mais pas en rouge contrairement aux autres mages de bataille, ses cheveux verts tressés dans le dos, elle approche de Cain, observant le jeune homme avant de lui parler en commun.

« C’est un peu audacieux pour un criminel de se présenter ici. »

Cain hausse un sourcil à l’évocation de « criminel » si bien qu’elle se sent obligée de préciser.

« Après l’incident sur les quais, il est clair que vous avez joué un rôle là-dedans. »

Cain commence à se rendre compte qu’il s’est fait piégé, mais ne pouvant rien y faire pour le moment, il se contente de hausser les épaules.
« Oui effectivement j’ai éteins les flammes si c’est ce que vous me reprochez. »

« 'Je' ne vous reproche rien. Le capitaine de la garde soupçonne que vous ayez des liens avec ce marchand. La concurrence est rude entre eux, cela déborde parfois. Et dans ce cas, il faut toujours un coupable. Un mage, et d’autant plus un étranger, est naturellement plus facile à mettre derrière les barreaux. Si vous voulez que l’on lave votre nom, il faut me dire tot ce que vous savez à ce propos. »

Cain secoue légèrement la tête.
« Il y a des choses bien plus prioritaires que leur petite guerre. »

« Plaît-il ? »

« La corruption dans les douves. » indiqua-t-il en inclinant légèrement la tête sur le côté, observant la réaction de la femme.

« Vous étiez présent dans les douves avant l’hécatombe, ce n'est donc pas de votre fait ? »

Encore une fois, elle tirait les mauvaises conclusions. Décidément, où qu’il aille, les gens étaient… injustes.
Cain évoque le nom de Jamon et explique que d’après les premiers éléments qu’ils pensaient avoir, il serait à l’origine ou du moins, participerait à ces expériences. Clarence reconnaît que le nom ne lui est pas inconnu.
Elle lui demande ce qu’il faisait initialement dans les douves. Cain sourit.

« Hé bien votre marchand de Poula m’y a envoyé. » Elle qui cherchait un lien... le voici. Il était tout trouvé.

« Je vois... Il vous a sûrement demandé de récupérer quelque chose chez eux. »

Cain acquiesce sans en révéler davantage. La femme aux cheveux verts poursuit donc.

« Le problème pour vous ne réside pas chez moi. La garde est déterminée à vous mettre derrière les barreaux. Ce que je vous propose... Afin de vous protéger de la garde, vous nous aidez à mettre un terme à la corruption qui sévit. Si vos efforts s’avèrent utiles, dans ce cas votre dossier sera effacé. Soit, vous décidez de jouer cavalier seul, mais, dans ce cas, il est fort probable qu’un rada’an vous sera passé au cou. »

Il grimace à l’évocation du rada’an, en ayant suffisamment fait les frais dans le plan de Luthien ou dans son enfance. Il réplique cependant au tac-o-tac, en écartant légèrement les bras pour mettre davantage l’accent sur sa « bonne foi ».
« Pourquoi croyez-vous que je suis là ? Par ailleurs j’ai un message à vous remettre de la part d’une de vos anciennes connaissances. »

Clarence réfléchit une seconde avant de soupirer.
« Envoyer un mage, noir qui plus est, dans une cité comme celle-ci… ça lui ressemble. Un peu trop. Wilhelmine va bien ? »

« Fort bien, depuis la dernière fois que je l’ai vu du moins. Vous avez du savoir qu’elle porte maintenant le titre de Vice-Reine de Targatt. »

« Oui, j’ai peut-être entendu quelques nouvelles... » Elle préféra revenir au sujet initial.
« Aidez-nous à faire cesser toute corruption et je consens à vous laisser libre. »

Cain hoche simplement la tête en signe qu’il acceptait le contrat tacite.

Les mages baissent enfin leurs armes et rentrent, laissant juste Clarence et Cain. Ce dernier se relève du banc sur lequel il était resté assis depuis le début et la suit vers l’intérieur du conclave. Sur le chemin, elle n’est pas bavarde. Elle demande comment il est arrivé à elle. Il dit que c’est du fait de Wilhelmine, préférant interpréter cette question de la sorte plutôt que de s’imaginer lui décrire toutes les failles dans leur système de sécurité magique...

Ils parviennent à une grande salle où une grande table trône au centre. Il y a à peu près une trentaine de chaises, toutes vides ou presque. Depuis les larges fenêtres, on peut y voir la mer. Cain la regarde longuement, ne l’ayant jamais vraiment vu avant cela. Les auras des personnes présentes sont conséquentes. Au mur il y a une carte de l’ensemble des royaumes germaniques et une carte de la ville où on voit des points sombres comme si le feu avait rongé une partie de la carte, les points indiquant les zones où la corruption est conséquente. Notamment un point à côté des douves et un point à côté de l’arbre du pendu.

« Aujourd’hui voici la situation. Aux douves, on le savait on la maîtrisait. Tout a été fait pour trouver l’origine de cette maladie. Depuis deux jours tout s’est accéléré, nécessitant notre intervention. Enfin ces deux points noirs qui révèlent les intensités de la magie dans la cité. »

Finalement, Cain lui indique que certains de ses compagnons ont été blessés en combattants les monstres issus de la corruption. Clarence accepte de les envoyer des purificateurs pour les remettre sur pieds. Cain acquiesce tut en se demandant comment est ce qu’il pourrait demander de l’aide pour Lucien et lui-même… Si seulement ils connaissaient un moyen de la leur retirer. Bien que dans son cas, il ne soit pas certain que ça soit nécessaire.

« Évidemment ce n’est qu’un exemple, mais si jamais un vampire avait été touché, vous pourriez l’aider ? »

Clarence n’est pas dupe du tout, Cain n’était pas le meilleure menteur, loin de là. Elle voit clair dans son jeu et répond simplement.

« On ne peut qu’espérer que sa déjà mort et sa maîtrise seraient suffisantes. Mais dites-moi où il est et je ferai mes recherches, bien qu’évidemment ce ne soit qu’un exemple n’est-ce pas ? »

Cain rosit légèrement et la remercia, abandonnant le sujet en ce qui le concernait. Finalement, une autre question lui vient, plus importante. S’il était censé les aider…

« J’aurai accès à toute la cité sans restriction ? »

Elle répond qu’elle va lui donner un laissez-passer. Elle s’absente pour aller chercher le laisser passer. Cain s’approche de la fenêtre pour contempler la vue un instant, en profitant pour observer l’étendue aqueuse. Finalement, il s’en détourne et va vers un des groupes présents. Deux jeunes femmes et un vieil homme à qui il demande s’il y a une bibliothèque à laquelle il pourrait accéder et son emplacement. On lui répond qu’elle se trouve plus loin dans le couloir à gauche. Il se met immédiatement en route.

Cain trouve la bibliothèque facilement. Elle n’est pas aussi conséquente que celle de Targatt mais bien fournie malgré tout. En se déplaçant dans les couloirs, il se rend compte qu’en fait il est dans une des tour. Voyant qu’il cherche et papillonne, le bibliothécaire elfe lui indique où se trouvent les rayons qui l’intéressent : la section sur les démons et leur corruption pour commencer.

Dans ses recherches, il tombe sur un vieux papyrus, très ancien puisqu’il datait d’après la dernière guerre céleste, et écrit en sumérien. Il reprend les mutations constatées lors de la dernière guerre quand les démons sont arrivés. Certaines des techniques des rois nécromants pour se faire leurs armées y sont également répertoriées, notamment avec le principe de la culture d’herbes et de fleurs capables d’emmagasiner l’énergie négative. Il s’agit de la conception d’un élixir très concentré que l’on faisait ingérer aux personnes qui mutaient. Ces personnes pouvaient être maîtrisées ensuite par des mages spirituels. On parle aussi de rejetons de l’enfer sans que les termes ne soient plus précis. On pourrait cultiver cette énergie noire à partir de rejetons de l’enfer.

Sur la purification de démon, si possible sans que ça n’implique leur mort, c’est plus compliqué. L’elfe est contrarié. Il explique que les anges purgent, les démons corrompent c’est un fait, mais que les germains n’ont que cette vision des choses. La purification est rangée dans la purge, ce qui est une aberration puisque les deux ne sont toutefois pas similaires. Cain délaisse cette question de sémantique pour se concentrer sur ses recherches. Il va dans le rayon des anges pour trouver des informations mais dans aucun des grimoires ou ouvrages quelconque il n’est question de faire survivre un démon. Tout ce qui n’est pas blanc doit être purgé. Il trouve juste une enveloppe dont le cachet a été ouvert dans laquelle il y a un récit qui évoque de rompre le lien avec les neufs enfers ce qui aurait un effet sur l’effet corrupteur de celui qui bénéficie du rituel, sans rien évoquer de plus. Ca semble être de la supposition d’un mec étrange, les élucubrations d’un mystique.

Dans les recherches sur les démons, il tombe sur des croquis des choses qu’il a combattues, y compris sur les « arbalètes infernales » qui tiraient les jets de corruption pure. Il se rend compte en les étudiant que certains de ces monstres peuvent avoir jusqu’à trois têtes… Une horreur s’il avait du en combattre. Les amas de viande quant à eux sont des bombes. Elles explosent au moindre impact et créent une zone de corruption temporaire. Enfin les goules, sont de « simples » goules. Les personnes corrompues sont un stade intermédiaire avant de devenir une goule. Ce qui attendait Florien à moyenne échéance si rien n’était fait. Heureusement, ça confirmait que pour ces personnes-là, il est encore possible de communiquer avec elles tant que leur âme qui n’a pas encore entièrement dégénéré.

Cain finit par retourner voir Clarence et lui remet la lettre et le coffret de la part de Wilhelmine. Clarence lui dit que le coffret n’est pas pour elle. Le coffret est destiné au bastion des Schlacht, à 3 ou 4 jours de mer à partir d’ici. Plus précisément, le coffret est destiné au patriarche des Schlacht.

« Il est scellé magiquement et au plomb. La connaissant, je ne me risquerai pas à l’ouvrir. Bonne chance. Le patriarche des Schlacht est malade, ils ne sont pas des plus accueillants ces temps-ci. En tout état de cause, vous ne pouvez pas partir de la ville au risque d’être interdit de présence dans les royaumes germains. »

Cain sourit et Clarence ne le remarquant réplique.

« Il est rare de voir quelqu’un sourire en sachant sa vie en danger. »

« J’ai l’habitude. » conclut Cain simplement. Clarence soupire d’un air presque blasé.

« Evidemment… C’est du Wilhelmine tout craché... »

Elle lui rend le coffret, lui confie son laissez-passer et il repart du conclave.