Un bout d'choux à croquer!

Ayo est un petit humain ayant grandit dans le cercle. Enfin, du moins c’est là qui l’habitait et habite encore. Malgré ce lieu de vie sinistre, sa maison était une des rares prestigieuse du quartier. Prestigieuse étant sans doute un grand mot. Son père, soldat renommé de la garde royale n’avait jamais voulu quitter la demeure familiale qui l’avait vu grandir. Grâce à son salaire, il permettait à sa femme et son fils de vivre dans le confort et dans l’abondance alimentaire, surtout qu’un petit jardin en cour intérieure fournissait à la petite famille quelques aromates et légumes à la belle saison. La magie n’était pas trop présente à la maison. Sa maman était de bonne famille mais n’avait jamais eu de pouvoir ce qui lui avait valu de mauvaises réflexions qui la poussèrent à laisser tomber sa famille. Son père était un grand mage spécialiste en magie de renforcement. A la garde royale il était réputé pour sa grande résistance mais aussi ces sorts de soutien qui, à la différence de beaucoup, était plutôt issue de la magie élémentaire ou métamorphose que magie blanche. Pourtant, il était incapable de métamorphose complète. Du moins son petit ne l’avait jamais vu ou entendu dire qu’il en était capable.

Malgré son travail prenant, Alik fut un papa très présent et plein d’amour. Il émanait de lui une joie constante et contagieuse. Toujours avide de contact sociaux pour lui-même et sa famille auprès desquels il prenait garde de respecter les envies, ils invitaient régulièrement des collègues de travails, amis de la famille ou camarade de classe de son petit-fils chéri.

Mais bref…cessons de parler de son père et revenons à ce petit bout de onze ans. Euh Quatorze pardon, il ne les fait tellement pas que je suis incapable de l’enregistrer. Vous l’avez compris, malgré le quartier où il grandit Ayo a eu une vie assez aisée. Tous les jours qu’il était possible, son père l’emmenait dans une école du quartier Vodrel. Ayo n’appréciait que peu l’école mais elle lui permettait d’y faire plein d’expérience et de farces qui l’amusait beaucoup. Le tout grâce à son pouvoir qui se manifesta très tôt. C’est le cas de le dire puisqu’il avait seulement quatre ans quand c’est arrivé ! Un âge où il n’y a que le jeu pour apprendre. Cette arrivée de pouvoir précoce programma très vite un attrait pour le jeu qui le rendrait très tôt incompatible avec l’école.

Bon…un pouvoir sied toujours à la personne qui le porte. Alors son pouvoir n’y est peut-être pas pour grand-chose mais cela étant une vision non avérée, la question restera en suspens. Ce que nous devons retenir ici c’est que Ayo est abonné à l’école buissonnière, est peu apprécié des professeurs auquel il a du mal à ne pas faire de farce. Il a quand même dû arrêter. Un jour où la garde venait faire une démonstration à l’école, l’occasion de présenter leur nouvelle capitaine, aux enfants ; dont la plupart des parents étaient eux-mêmes gardes ou protecteurs. Autrement dit, une occasion parfaite pour s’amuser un peu. Ayo avait tout juste 12ans, la capitaine de la Garde une jeune femme qu’il ne connaissait pas trop mais qui venait parfois chez lui. Il la croisait aussi de temps en temps près des vieux apothicaires de son quartier. Avant que la démonstration ne commence il était monté sur un toit face au public. C’était facile pour lui, malgré la surveillance dont il était souvent l’objet, il était tellement rapidement qu’il suffit d’un battement de cil pour qu’il disparaisse. Loin, s’il en avait envie.

De là-haut, il avait cherché la présence de son père qui l’adorait plus que tout. Mais en armure et à cette distance il ne put le reconnaitre. Tanpis ! La démonstration allait commencer ! Avec un bâton dans les mains en guise d’épée, il imita les moindre mouvements martiaux et salutaires de la garde. Il voulait juste s’amuser et éventuellement faire rire son papa, mais sans savoir si cela avait fonctionné, c’est wil qui le remarqua. A ce moment-là, sans réfléchir aux conséquences de ces actes il la salua en lui faisant une grimace. Il voulait juste la faire rire. Mais ce fut l’occasion de se faire remarquer et comme il insistait, une dague vint fendre la tuile à ses pieds en le regardant durement pendant qu’elle continuait son office. Il ne se passa rien de plus à ce moment là mais les professeurs se servirent ensuite de cet évènement pour faire peur à Ayo. Ce qui fonctionnait assez bien du fait que quelques mois plus tôt, cette même personne, Wil, l’avait emmené dans un cachot parce qu’elle n’avait pas apprécier une de ces farces. Son père était venu le chercher une bonne heure après en ayant appris la nouvelle. Le jeune farceur savait qu’elle n’était pas méchante, mais compris qu’elle n’aimait les blagues, ou du moins pas les siennes parce qu’elle avait l’air de beaucoup rigoler lors des soirées à la maison.

En tout cas, depuis ce jour-là, Ayo évitait les mauvaises blagues à ses professeurs et encore plus à Wilhelmine. Mais ne se privait d’en faire dans le voisinage. Avec sa vitesse, il lui arrivait d’échanger la veste de deux étrangers dans la rue, changer de poche la bourse de quelqu’un ou encore de désorienter quelqu’un en lui faisant tourner très vite sur lui-même. Une de ses favorites quand les gens ne vomissaient pas ; ce qui finalement le dégoutait. Mais il était l’auteur de nombreuses autres fourberies. Rarement à court d’imaginations et faisant toujours en sorte de ne pas révéler son pouvoir au gens. Seul son père et ses 2 meilleurs amis était au courant.

Malheureusement, cette belle vie ne pouvait continuer sans tragédie. Et ce jour vint lorsque, il y a à peine huit mois de ça, Wilhelmine se présenta un soir tard chez lui. Son père Alik avait été trouvé mort durant son office sans que l’on puisse vraiment expliquer pourquoi. Il était à priori apprécié de tout le monde.  La seule théorie probante étant qu’il avait été vu avec un étrange colis peu de temps avant la découverte de son corps. Un colis dont on ignorait tout et que l’on ne retrouva jamais.

Bref, la disparition de cet être cher dévasta la famille. Bien sûr, ce fut lui et sa mère qui en pâtissait le plus. Sa mère, toujours en dépression, ne sors plus, ne veux voir personnes. Les seules visites étant de sa belle-sœur et belle-mère, suffisamment insistant pour affronter l’humeur massacrante de la veuve. Ayo de son coté, se cache derrière le masque de son père, toujours souriant et de bonne humeur. Ça ne l’empêche pas pleurer quand il est seul et loin de sa mère qu’il ne veut pas affliger d’avantage.

Portant ce grief à bras le corps, il décide à l’image de son paternel d’entrer un jour dans le corps d’armée de la garde royale. Avec un peu de chance, il pourra lever le mystère qui plane au-dessus de ce drame. Toutefois, il est jeune mais pas idiot, il sait ne pas pouvoir rentrer avant quelques années dans ce service et que d’ici là, il n’y aura peut-être plus rien à trouver. Pour ce projet fou, il se présenta à l’académie de magie pour des sélections qu’ils improviseraient pour lui…ou qu’il improvisera pour eux. Il ne savait pas comment tout ça se passait ou s’ils le prendraient dès maintenant ou au début de l’année suivante. Qu’importe, plus tôt il commençait mieux ce serait !

Ayo fait parti de ces gamins toujours plus petits que ceux de son âge. Alors que ses camarades commencent déjà à laisser percevoir ce que sera leur visage adulte, les traits d'Ayo n'ont pas encore entamé leur mutation et demeurent ceux d'un enfant. La malice innocente quasi constante de ses yeux lui confère néanmoins un charisme certain. Il attire indubitablement le regard des gens qu'il croise sur son chemin. Il ne mesure qu'un mètre trente-cinq ce qui correspond à la taille moyenne d'un enfant de onze ans. Mais cela ne devrait duré qu'un temps puisqu'il semble avoir entamé une croissance particulièrement cette dernière année.  En effet, rien que cette année il a pris trente cinq centimètre. Malheureusement, cette montée en flèche a un prix et l'amène souvent à se plaindre de douleur articulaire; tout particulièrement au niveau des genoux ce qui rend difficile l'usage intensif de son pouvoir.  

Musculairement, il n'a pas l'air bien développé et vos yeux ne vous mentiront pas là dessus. En revanche, il le feront sur sa constitution qui est souvent lié à la corpulence de la personne. En possession de son pouvoir depuis plusieurs années, l'usage quasi quotidien de célérité extrême met son corps à rude épreuve et l'ont rendu avec le temps assez résistant à la pression physique. Sa résistance à la douleur est limitée mais ses courbatures plus que récurrentes l'y ont tout de même entraînés.
Ses yeux de couleur et forme de noisettes reflète beaucoup de rêve et d'espoir en l'avenir. Ses cheveux bruns comme ceux de son père disparu quelques années plus tôt. Tenu court par sa mère à sa demande pour éviter qu'il n'ait à se coiffer, il se plait quand même à mettre ses cheveux de devant plus ou moins n'importe comment pour donner un effet pétard qui lui plaît particulièrement.

Plus tard

Ayo est un petit malin qui profiter de son charisme naturel pour se faire remarquer plus qu'il ne l'ait déjà. Il affronte sa peur de l'inconnu en allant l'aborder. Ainsi l'inconnu ne l'est plus tant que ça. Il va vers les gens l'air enjoué et confiant en façade pour se rassuré et lui donné un semblant d'impression de contrôle sur son environnement. Cette nature sociale fait de lui quelqu'un de populaire et il ne doit pas y avoir une seule personne dans son quartier qui ignore son existence. De fait, il a sans doute déjà eu une conversation ou même partagé une activité avec chacun d'entre eux ou presque.

Curieux de tout, il aime aussi observé les gens travaillé et leur demande parfois à aider afin d'apprendre un petit peu. Ses parents ne cesse de lui dire qu'il doit trouver une voix et s'y tenir mais à ces yeux cela semble impossible. Il y a tellement de chose qu'il aimerait faire. Il sait qu'on ne peut pas tout faire à la fois mais il préférerait de loin vivre de tâches polyvalentes plutôt que d'avoir un métier barbant qui consiste toujours à la même chose. Faire du pain...Réparé des chaussures...Vendre des articles...Non vraiment, ce genre de vie n'était pour lui. De toute manière, il avait encore le temps d'y penser. Après tout il n'est encore qu'un gamin. Pourtant, c'est sans doute cette pression familiale de trouver sa voix qu'il le pousse à vouloir aider les gens de différentes professions. En essayant toutes sortes d'activité de cette manière il peut prendre part et découvrir ce qui lui plaît vraiment. Problème étant...malgré tout ce qu'il a essayé jusqu'à maintenant, rien ne lui plaît suffisamment pour s'y imaginer toute sa vie durant. Est-il vraiment obliger de choisir un métier et de s'y cantonner jusqu'au bout? C'est bien ce que font la plupart des gens mais dieu que ça à l'air saoulant...

Ayo est un aussi un petit comique, il aime faire des farces aux gens qu'il connait...ou pas. En fait il aime faire des blagues un peu tout le monde. Mais il va un peu plus sagement quand il ne connaît pas encore la personne. C'est un peu un moyen de mieux comprendre comment réagissent les gens face à différentes situations. Et oui, notre garnement est curieux de comprendre les comportements humains, du moins c'est ce qui parait en surface. Si on gratte un peu, on comprends qu'il en est encore d'un moyen de mieux connaitre l'environnement afin de mieux pouvoir s'en protéger.