Vendetta à l'ancienne pour Cermumachintruc (TERMINÉ)

Etrange semaine… J’avais reçu pendant mon sommeil des blessures. Corvus se battait visiblement. Lorsque j’étais sorti pour comprendre ce qui pensait, visiblement ce connard de roi chauve était mort. C’était une bonne chose même si j’aurais aimé le faire moi-même pour venger Cernu. Du coup j’avais un problème. Ma dette d’honneur n’était pas accomplie. Je devais faire ma part pour venger Cernu.

Puisque le Roi était mort… Hum…. Il me semblait que Cernumachintruc se battait contre Drake et son système. Il est vrai que les gens ne semblaient pas vraiment l’apprécier. Drake n’était plus mais ses sbires l’étaient toujours.

Il fallait donc que je les touche eux. Puis une fois que j’aurais fini, j’irais m’occuper de ceux qui font de la merde avec ce gamin de Corvus. Il était grave chiant, mais c’était amusant et divertissant. Donc je ne pouvais le laisser comme une merde. Fallait aider ce gosse, et puis ça me ferait marrer de me moquer de lui ensuite à vie.

BREF, j’aurais pu m’amuser à dégommer des gardes au pif mais ils n’avaient rien à voir l’histoire. J’étais peut être pas une lumière mais je savais dissocier la responsabilité des gens, plus ou moins. Je n’aimais pas tuer des innocents, donc le seul moyen de combattre avec l’esprit tranquille, c’était le palais royal où il devrait tous être concerné par les histoires du vieux cadavre.

J’avais attendu 4 jours, histoire d’attendre que les gamins de Drake se rassemblent dans le palais. Ils devaient un peu avoir peur de la suite. Pendant ce temps je m’étais échauffé et j’avais récupéré mes deux lames d’antimagies. C’est tout ce dont j’avais besoin.

Après cela, je m’étais dirigé tranquillement vers le palais avec l’emblème de Corvus qui traînait histoire de dire que j’étais avec lui et que je pouvais entrer. Cela fonctionnait dans la rue, mais visiblement aux portes du palais c’était différent. Je ne pouvais pas entrer.

Donc je suis passé au plan B, la diplomatie. J’ai attrapé les crânes des deux gardes avant de les enfoncer dans le sol. Puis je suis entré dans le palais donc les portes étaient ouvertes car des soldats venaient de sortir. Naturellement, tout le monde avait vu mais j’étais déjà entré avant qu’il ne puisse réagir. Dégainant les deux lames, je commençais donc à courir en direction de la salle du trône. C’était le seul endroit que je connaissais et probablement là où il y avait ceux que je voulais buter.

Venez donc fils de pute, je vous attends !

Le travail avançait relativement bien en cette journée. Une journée comme les autres au palais royal. Faire les comptes, s'assurer que le gouvernement ne vole pas tout l'or de ce palais, j'en passe et des meilleurs. En bref, une journée bien chiante et ennuyeuse. Cependant, comme à son habitude Santo s'appliquait pour que ses notes et ses travaux soient irréprochables. Après tout, il était le patriarche de la famille la plus riche et donc la plus puissante de Targatt. Il avait une réputation et devait agir en conséquence. Bien sûr, la réputation n'était pas tout. Elle n'était qu'une petite partie de l'équation très complexe que représentait la réputation d'un homme ou d'une maison noble. Au final, les actes comptaient presque autant que les mots, surtout dans ce domaine qu'était la politique. Il ne s'agissait pas d'un domaine qui passionnait l'homme de science, mais plus les choses avançaient, plus il avait l'impression qu'il devrait se faire une raison et entrer dans la danse. Ce qui le dégoutait d'autant plus.

Alors qu'il finalisait ses derniers travaux, une secousse secoua tout le palais, renversant l'un des encriers sur le rapport de comptabilités qu'il venait tout juste de terminer. Santo soupira longuement en s'appuyant contre le fauteuil dans lequel il était assis. Cette secousse n'était pas normale, et la curiosité prit le pas sur le reste. Après tout, peut-être trouverait-il quelques choses pour occuper cette journée des plus monotones. Lentement, l'homme de chiffre se leva et fit signe à ses soldats de le suivre, sauf deux d'entre eux, qui devaient rester pour s'assurer que son bureau reste vide en permanence.

C'est ainsi qu'il marcha dans la direction supposée de la cause de ses mouvements. À vrai dire, ce n'était rien de bien compliquer. Il se contentait de suivre la cohorte de soldats royaux qui semblait courir comme si Drake lui-même était revenu d'entre les morts. Ses hommes l'entouraient eux-mêmes et formaient un mur de protection autour de lui. Cependant, il n'en avait pas besoin. Il avait enfilé son gant de pyrokinésie et avait apporté de la craie pour pouvoir tracer un cercle rapidement, au besoin. Ainsi, il serait paré à toute éventualité. Cependant, il doutait de devoir se battre lui-même. Après tout, ses soldats pouvaient le faire pour lui. Bien qu'ils soient moins puissants, ils étaient plus nombreux.

Finalement, il tourna un coin et entra dans la salle du trône. Ce qu'il vit le fit figer quelques instants. Des cadavres. Des dizaines de cadavre coupé en petit morceau et qui semblaient pour la plupart appartenir à la garde royale. Aux milieux se trouvait une femme-chat, qui semblait avoir été maîtrisée. Ses deux lames étaient au sol plus loin. Santo fit signe à l'un de ses hommes qui les récupéra en vitesse sous le regard méfiant, mais soulagé du garde royal qui put aller ce faire soigné. Avec une vitesse surprenante pour un homme de son âge, Santo traça un cercle de transmutation au sol et plaça sa main au centre dans le but de l'activer. Immédiatement, les pierres du sol entourèrent Mera et emprisonnèrent ses bras ainsi que ses jambes dans des étaux de pierre. Une fois qu'il s'est assuré de ne pas risquer sa vie, l'homme d'un certain âge s'approcha de la jeune femme, détaillant son corps ainsi que son appartenance au peuple des hommes bêtes. Il s'agenouilla près d'elle et resta hors de portée d'un possible coup de tête, des gardes toujours prêts à intervenir si elle se libérait.

Très impressionnant. Seulement, tu sais que tu vas probablement être exécuté pour ce que tu as fait? C'était... Particulièrement stupide.

Détruire détruire. La funeste dance que j’entreprenais faisait voler le sang dans tous les sens. Pour ces gardes merdeux mourir de la magie d’une des dances à l’épée de l’art suprême de l’épée serait un honneur après tout. Il ne valait rien mais j’avais l’impression à chaque mort de nettoyer un peu plus la dette de sang envers ce drow inutile.

La lame et mes griffes traversaient les corps. Enfin, il y avait bien un moment où je fléchirais devant le nombre. Mais je ne m’occupais pas de cela. Le sourire aux lèvres, je marquais le sol du trône à jamais de sang. Ces premières lignes à lire ne vous semblent aussi drôles que la plupart ? Devrait-on rire lors d’une vendetta, d’une action de vengeance tragique. Personnellement ça ne me faisait pas rire. Le sourire n’était qu’une façade, la façade des véritables sentiments d’un être. Que se cache t-il derrière les visages. Je m’étais toujours posé cette question et sans doute je ne pourrais jamais y répondre. Ce triste et amer constat où j’avais vengé des morts me rappelait une époque lointaine. Vieille en siècles où je m’étais confronté au bouffon des rois, un triste individu pour une ère plein de tragédie. Penser à cette période sans doute plus sombre que celle d’Asmodée me faisait mal au cœur. Elle me donnait la force de continuer à trancher dans ce corps qui n’appartenait plus.

C’était triste vraiment triste. Je ne peux ni connaître la fatigue. Ni connaître la fin. Ni connaître la soif. C’est comme je n’existais plus. Je vivais dans un corps sans besoin. Mais sans besoin plus désir et sans désir plus de vie.

Au final répété inlassablement des actions de chair, dormir, manger, me battre. C’est ce qui me maintenant en vie. Cette douleur lorsque leurs épées traversaient ma chair me montrait que j’étais encore en vie. Encore un être de ce monde même si c’était des anciens temps. Mais toutes les festivités ont une fin.

Finalement plaqué au sol puis emprisonné dans un étau de pierre. Je regardais un vieil homme qui s’agenouillait face à moi.

Très impressionnant. Seulement, tu sais que tu vas probablement être exécuté pour ce que tu as fait? C'était... Particulièrement stupide.

La tête au sol, je regardais cet homme à la calvitie en évolution me regarder de haut. Le classique de l’homme hautain, qui ne pensait qu’à lui-même et était adepte de son jardin secret. A force je les reconnaissais à l’œil ces genres de type. L’autre cadavre vivant avait le même genre de regard, celui d’un être humain en perdition. Perdu dans les ténèbres et des envies qui les dépasse.

Ca me fait une belle jambe vieillard à la calvitie. Enfin si je pouvais la bouger pour te la foutre dans la gueule ou dans le cul au choix.

J’ai déjà été exécuté plusieurs fois alors j’imagine que ce ne sera sans doute pas très efficace à mon grand malheur. Enfin, c’est toujours bon de voir du pays. Vous avez peut être une façon originale de la faire que je ne connais pas.

En attendant si tu n’as rien d’autre à dire de plus pertinent que l’évidence même. Parce que pour compléter ta phrase je peux te dire que les plantes sont vertes, que le ciel est beau et que tu pues du cul et de la gueule. Et bah tu peux aller te faire foutre dans ta femme et ta mère qui doivent être dans le caveau familial vu ta calvitie.

Santo continuait de fixer de son regard acier la jeune femme qui semblait vouloir continuer de se battre malgré le carnage laissé derrière elle. C'était impressionnant, d'ailleurs sa capacité de régénération elle aussi semblait elle aussi fort impressionnante. Une telle rage et une telle combativité... L'enfermer en prison ou l’exécuter serait une pure perte de temps. Une perte de temps monumentale. De plus, Santo était des plus intéressés par ce don qu'elle semblait avoir. Aucune magie à sa connaissance ne pouvait refermer aussi subitement une blessure. Et même si c'était le cas, elle serait forcément lessivée après un combat aussi acharner. Pourtant elle ne démontrait aucun signe de fatigue ou même de complication lié à une surutilisation de la magie. Santo jeta un coup d'oeil à ses vêtements déchiré et lacérer couvert de sang. Elle avait commis ce carnage, sans même porter une armure... Simplement en portant ses bouts de tissu. Impressionnant.

D'un signe de tête, l'un de ses hommes passa des menottes d'anti-magie à la jeune femme, sous le regard fasciné de Santo, ne daignant pas réagir sous le flot d'insultes qui aurait fait grimacer, même un sorcier. Il ne lui restait que sa langue pour se défouler, son corps étant sous le contrôle de ses hommes. Santo pencha légèrement la tête et fit signe à l'un de ses hommes de lui confier une dague, ce qu'il fit. Le scientifique s'approcha et entailla légèrement la joue de la jeune femme. Ses yeux s'agrandirent de stupeur en voyant la blessure se fermer presque aussitôt, ne laissant pas même une cicatrice.

Fascinant...

Finalement, un mince sourire apparut sur le visage de Santo. Un événement rarissime, si bien que même ses hommes se regardèrent légèrement mal à l'aise. Ce sourire n'avait rien de rassurant, surtout pour la jeune femme qu'il fixait toujours. L'enfermer serait une perte de temps et la laisser au premier venue serait stupide. Une telle source de savoir... Impossible qu'il la livre. Tout simplement impossible. Lentement, Santo se releva, accompagné de ses hommes, la retenant toujours fermement.

Apportez-la en prison... Pour l'instant...

Sans un mot de plus, le petit groupe releva la jeune femme sans ménagement et ils se dirigèrent vers les prisons du palais. Éventuellement, il pourrait sans doute conclure quelques arrangements pour en prendre possession, mais actuellement elle avait attaqué le palais et tué plusieurs dizaines de gardes royaux. Alors, dans un sens il était inutile de chercher à la faire sortir. Il passerait pour un complice de fait et avec les troubles actuels du palais, ce n'était pas le moment de faire de vague.

Le trajet ne prit que quelques minutes, les prisons étant relativement proches. Elle fut jetée dans une cellule que l'on referma presque aussitôt, ne laissant sur place que deux soldats fidèles à Santo ainsi que le patriarche lui-même, caressant son menton en la fixant.

Cette cellule tout confort est la tienne, sauf si j'en décide autrement. J'aimerais que tu me dises pourquoi tu as attaqué le palais et surtout, d'ou tiens-tu ce pouvoir... Étrange.

Oui, il pouvait sans problème la faire sortir et lui trouver un endroit bien meilleur. Les soldats morts dans l'attaque? Des pertes négligeables. Rien de trop compliqué à vrai dire. Ils sont morts pour défendre ce palais qui leur tenait tant à coeur. Alors, où était le problème. Les soldats meurent, ça fait partie de leur métier. Celui qui veut vivre longtemps ne devrait pas exercer le métier des armes.

Après mes divines paroles, l’homme se baissait vers moi. Il n’avait pas flanché, je dois avouer en être un peu vexé. Enfin sûrement qu’entièrement il avait dû être touché et que sa face de mort m’empêchait de voir son irritation. Il demanda alors une dague à l’un de ses hommes. Qu’est ce qu’il voulait faire ? Me tuer ? La bonne blague comme s’il pouvait y parvenir aussi facilement ce vieux croulant.

Je regardais la dague de mes yeux dorés, sans pour autant en être inquiété.

C’est pas un peu dangereux pour les gens de ton âge ce vieux joujou ?

Je souriais comme pour me moquer de lui lorsque ce dernier m’entaillant la joue. Je ne montrais pas vraiment de signe de douleur, c’était insignifiant. Je regardais juste d’un air légèrement blasé la lame dans ma joue alors que cette dernière se refermait pour ne rien laisser.

Fascinant...

Il souriait d’un sourire un peu mauvais. Mwouais, j’avais déjà vu pire dans ma vie. Pour moi ce type était aussi impressionnant qu’un melon. D’ailleurs il semblait être lui-même un gros melon à mes yeux. Je reconnaissais ce genre de péteux du cul lorsque j’en voyais un.

Bon, monsieur je fais un sourire mauvais pour montrer que je suis très méchant. On se magne on se magne. J’ai pas que ça à foutre moi. Tu dois avoir des gentils à tuer et moi une sieste à finir. Tu t’encroutes en plus, je vois presque des racines qui sortent de tes chaussures de vieux.

Apportez-la en prison... Pour l'instant...

Tout de même putain ! Ils vous en faut du temps pour arriver à prononcer une PUTAIN de réponse en 6 mots ! Pensez à votre testament, ça fera moins peur à votre famille.

Mera se fit ensuite trainée vers les prisons. Pour respecter les dogmes de mon clan, je ne me levais pas et me laissais porté vers la prison. Il avait essayé de me forcer à me relever mais toutes les menaces et les coups avaient été inutiles si bien qu’il me traînait juste sur le sol par dépit à la fin.


Après coup, je me retrouvais dans la cellule avec le vieux et deux soldats. Désormais dans la cellule, j’inspectais les lieux.

Pas mal pas mal. J’ai connu mieux mais je pense que c’est un endroit amusant.

Cette cellule tout confort est la tienne, sauf si j'en décide autrement. J'aimerais que tu me dises pourquoi tu as attaqué le palais et surtout, d'ou tiens-tu ce pouvoir... Étrange.

Je me retournais alors vers Santo avec un grand sourire sur le visage qui montrait ma dentition carnassière.

Ouh ouh, j’ai peur.

Enfin t’es pas mon père selon tes souvenirs… donc ma seule réponse à tes questions c’est va te faire mettre par les deux soldats derrière toi, si tu vois ce que je veux dire.

Cela étant dit, je suis crevé, donc casse toi. Je vais faire une sieste.

Je commençais alors à m’allonger tranquillement sur le sol tout en fermant les yeux.