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Tapage sur la place. La princesse en colère! (TERMINÉ)

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Dim 6 Jan - 20:57
J'étais arrivé par Bateau par le port de Massilia, puis j'avais voyagé par voie terrestre. Un long, dangereux et ennuyant voyage.
Je n'ai même pas pu me trouver quelques pantins en chemin pour me divertir.
Être une princesse n'était pas drôle. On ne vous laisse même pas jouer, arracher des bras ou entendre des cris d'agonie.

Tous pensent que je suis l'Ange Blanc et que je suis une petite chose fragile qui doit être protégé. S'ils connaissaient mes véritables pensées, ils seraient engloutis par leurs noirceurs.

Aussitôt arrivé à la grande ville de Targatt. J'avais demandé une audience à Drake, le Roi en place, lorsque j'étais parti.
Apparemment, il avait dû subir une insurrection d'après ce que j'avais pu entendre dire.

Pendant mon voyage, il avait dû se passer beaucoup de choses. Est-ce que Drake était toujours Roi ? Le mariage arrangé avec Cain était-il toujours d'actualité ?

Puisque l'on m'avait congédié sans que j'aie eu cette audience, je suis allé à l'Académie défaire mes bagages et m'installer.

J'espère que je pourrais plier boutique rapidement et avoir le diplôme rapidement. Peut-être devrais-je acheter mon diplôme plutôt qu'étudier ?

Étudier est un vrai cauchemar !
C'est le pire. C'est ma plus grande souffrance. Malgré mon intelligence, j'en ressort avec des maux de tête.

Je m'étais réservé une place pour un cours de maîtrise élémentaire, j'avais toujours eu des difficultés avec cet aspect de la magie. En général, il n'y avait que les ombres, les ténèbres qui répondaient à mon appel.
Même si ce n'était pas aussi catastrophique que la métamorphose, contrairement à mon frère, qui lui, excellait dans cette matière.

Bien, je n'avais pas grand chose à faire dans cette cité inconnue. Je décidais de me promener dans la ville afin de l'inspecter.

Avec une jolie robe courte blanche avec des motifs noirs sur le bas de la robe, je vagabondais dans les rues.

Je me fis bousculer par un stupide plébéien de manière plutôt brutale, si ce n'était pas ma rapidité de réagir, je me serais écrasé par terre. Mais surtout ! J'aurais tâché ma jolie robe !


« Vous ne pouvez pas faire attention ! J'ai failli tomber à cause de vous ! »

Je montrais à cette cervelle d'orc, une minuscule tâche de boue qui ruinait à présent de ce qui fut ma belle et somptueuse robe.

« Comment comptez-vous me rembourser monsieur ? Cette robe a été faite par les meilleurs artisans d'Oxford! »

Que voyais-je alors ? Une tâche ! Sur ma si jolie robe.
Inadmissible ! Impardonnable !

La foule s'agglutina autour de nous en cercle pour observer qui faisait un tel tapage.
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Mer 9 Jan - 10:03
La place était toujours prise d'assaut par les badauds si bien qu'Herald, qui n'appréciait ni les gens ni la foule, préférait faire en sorte d'y passer qu'en cas de nécessité et si possible quand il y avait le moins d'affluence, à savoir tôt le matin ou tard le soir. Malheureusement, son maître avait tenu à ce qu'il l'aide à finir un pendentif commandé spécialement par un noble avant de le laisser vaquer à ses tâches quotidiennes. Lorsqu'il put enfin sortir de son atelier, ma foule avait investit la place qu'Herald était forcé de prendre sous peine de devoir faire un détour d'une trentaine de minutes. Et pour l'avoir déjà tenté, il savait que les artères adjacentes étaient toutes aussi engluées.

Résigné, il s'y engagea et dut esquiver un transport de bois ce qui le força à se déporter un peu trop vivement sans doute sur le côté puisqu'il percuta quelqu'un de plein fouet. Il pensait retrouver la femme au sol mais ce ne fut pas le cas malgré ses atours encombrants. Elle avait des capacités physiques intéressantes sans doute. Et puis, d'ordinaire ils ont tellement l'habitude de se faire bousculer ici que de simples excuses suffisent mais tendit qu'Herald ouvrait la bouche dans cette optique, la femme ne lui en laissa pas le temps. Allons bon, il avait fallut qu'il tombe sur une caractérielle. Ce n'était décidément pas son jour. Voilà que la femme en blanc s'alarmait d'une minuscule tâche de boue sur sa robe.

Le regard inexpressif d'Herald croisa celui de la femme. Il manqua de peu de répliquer qu'il fallait être stupide pour se balader en blanc immaculé pour visiter une cité mais se retint. Il y avait mieux à faire que de l'offusquer davantage. Arès tout, Herald mettait un point d'honneur à éviter les conflits et même si pour le coup il trouvait cette demoiselle vraiment exaspérante, il n'était pas difficile de deviner qui elle était. Les personnes arrivant tout droit d'Oxford étaient rarissimes et justement une invitée de marque avait été annoncée. Si c'était bien elle, Herald aurait au contraire tout à gagner à se la mettre dans la poche comme disaient les autres. Et il pensait avoir la possibilité d'éviter que le scandale ne prenne davantage de proportions.

"Votre beauté m'avait caché la richesse de vos atours. Toutefois, Ma Dame, loin de dénigrer le travail de vos artisans je me ferai une joie de les remplacer afin de vous parer de vêtements dignes de votre stature."

Il ponctua la fin de sa phrase d'un signe de tête en signe de respect bien qu'il n'en ressente clairement aucun pour une demoiselle aussi artificielle, du moins au premier abord.
En tout cas, le tissu était bien plus simple à modeler que les matières rigides, ou les métaux. Et sa robe avait beau être belle, du moins le supposait-il vu la manière dont elle s'était outrée, Herald était capable en un rien de temps de fabriquer bien mieux.
Il ne s'était pas non plus excusé , pas vraiment en tout cas et n'en avait pas spécialement l'intention au final. Il avait oublié. En revanche, il avait en fait même critiqué la facture de la robe, sans même s'en rendre compte. Il faut dire qu'il se moquait tant de ce que les "autres" pouvaient penser de lui qu'il avait parfois du mal à voir le double sens de ses propos, ce qui n'arrivait pourtant pas quand les rôles étaient inversés.
Par contre pour être convaincant dans ses propos, peut-être devait-il expliquer pourquoi il prétendait pouvoir faire mieux aussi facilement.

"Je m'appelle Herald Black, je doute que vous connaissiez mon nom d'artisan : Ryze. Je suis apprenti façonneur auprès des Bones."

Ses maîtres lui avaient dit de se présenter avec son titre de façonneur pour se faire connaitre et reconnaitre mais ce n'était pas encore un réflexe. Toutefois, ses créations se vendaient bien. Nul doute qu'il gagnerait en renommée en quelques mois. Après tout, ça ne faisait que 3 mois qu'il était là.
De plus, il savait que les Bones et les objets qu'ils vendaient étaient pour la plupart ds produits luxueux. Qu'il travaille pour eux était d'office un gage de sa grande compétence malgré son âge.
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Dim 13 Jan - 1:56
Un rustre m'avait injustement bousculé de manière brutale.

Il était de mon devoir, de mon honneur de le remettre à sa place. On ne pouvait bousculer un membre imminent de la royauté...Même si ici, je ne représentais pas grand chose.

J'avais quand même du sang royal et pire que tout, ma belle robe blanche avait été tâché.
Certes, la salissure était minuscule, mais ce n'était pas une raison. Il suffit d'une minuscule tâche pour que le blanc immaculé soit sali et tourne la robe entière au ridicule.
Face à cette infamie, il fallait qu'il paye ! Non, mais ! On ne pouvait bousculer un membre imminent de la royauté...

Le malotru qui venait de me bousculer vint tourner son regard vers moi. Il semblait ne pas avoir d'expression. Cela me rappelait un peu les personnes de mon clan. Bons, ceux de mon clan réagissaient comme cela quand c'était l'heure de « m'éduquer ». Sadiques !
L'inconnu commença à parler.
Il me flattait pour ma beauté. Il offrit même de remplacer les vêtements qu'il avait tâchés par d'autres plus somptueux.
Voilà un vrai Gentleman !

Il avait même faire un salut de la tête en guise de respect envers ma royale personne. Enfin quelqu'un avec le sens des politesses, de la tenue. Quelqu'un de distingué quoi !

Tous ces autres personnages qui nous entouraient n'étaient que de la vermine, des cloportes, des roturiers. Des bas-étages de révolutionnaires !

Le noble individu devant moi se présenta alors comme s'appelant Herald Black connu sous le pseudonyme de Ryse. Il était un apprenti-façonneur auprès d'une des familles nobles locales.

Ryse....Ryse... Cela me disait quelque chose.
J'avais déjà entendu ce nom quelque part, mais où ?

Mais oui !

Ryse ! C'est le nom du façonneur que ma chère sœur jumelle adore ! Elle a même demandé à ce que toute sa chambre soit de ce fabricant. Ce qui a été légèrement compliqué avec le transport...


« Ryse ! Voulez-vous parler DU Ryse ? Le seul et unique Ryse qui façonne des meubles d'un tel détail qui laisse ma sœur submergée par l'émotion à la simple évocation de votre nom ?
Ce Ryse là ? »

J'étais du genre lunatique, voire bipolaire. Que voulez-vous enfance difficile ? Mais dès qu'il s'agissait de ma sœur, je m'emportais et je me comportais le plus humainement possible. Là, je devais ressembler à une groupie qui avait des étoiles dans les yeux.
J'avais même attrapé une de ses mains pour vérifier qu'il était bien réel.

Je me dégageais d'un coup, puis toussotais, pour reprendre mon calme et mon sérieux.


« Serait-il possible de parler de nos affaires dans un endroit privé s'il vous plaît, Sir Black ? »
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Mer 23 Jan - 21:55
Le quart de yamilo qu'il était venait de flatter la jeune femme, ou devrait-il dire la princesse à propos de ses atours notamment, et lui proposer de la vêtir encore plus somptueusement pour se faire pardonner. Nul doute que ça allait lui couter quelques coups de son gnome de mentor, ne pas faire payer quoi que ce soit était impensable. Y compris pour les Bones, mais peut-être seraient ils enclins à comprendre ses raisons de faire cette bonne action compte tenu du rang de la dite femme.

Pour avoir plus d'impact et montrer son professionnalisme, il entreprit de se présenter comme il le devait dans ce genre de... oui on pouvait dire négociations. La princesse sembla s'étonner de son nom, ou non, plutôt le connaitre. Ce qui aurait pu étonner Ryze lui-même en fait. Il n'imaginait pas les réalisations qu'il avait faites durant son apprentissage chez les nains s'étaient si bien vendues. C'était plutôt une bonne chose pour les affaires.

Comme il est de coutume lorsqu'on vous complimente, bien que ça ne soit pas fait directement, Herald esquissa un petit sourire à la fois content et gêné parfaitement feint. Oui feint. Ça avait beau être une bonne nouvelle qu'il soit connu par delà les mers, il n'avait rien d'arrogant et ne se sentit du coup que peu flatté. Après tout c'était un fait, il réalisait bel et bien des objets d'une rare finesse. Nulle arrogance là dedans, juste un fait brut.

"En effet, je suis ce Ryze."

Elle lui attrapa une main comme l'aurait fait une groupie. Le sourire d'Herald disparut instantanément. Que voulez-vous, il avait du mal à jouer la comédie trop longtemps. En revanche, son poing libre se serra très légèrement dans une crispation qu'il relégua vite au second plan, comme tout ce qui pouvait venir sa sa nature violente de yamilo d'ailleurs. Pourtant il y avait des choses, comme les contacts forcés qui l'énervaient au plus haut point et assez vite, trop vite en fait.

La Princesse aux cheveux d'argent devait l'avoir remarqué tout de même puisqu'elle lui lâcha précipitamment la main et reprit sa contenance après un toussotement. Bon... Tout rentrait dans l'ordre en fin de compte. Elle lui demandait même de parler de leurs "affaires" dans un endroit calme. Soit. Les gens de la haute société n'aimaient jamais conclure de marchés quels qu'ils soient aux yeux des citoyens lambdas, il n'avait jamais compris pourquoi.
Il acquiesça cependant et lui désigna la Grande halle des Bones à une rue de là et dont on voyait le fanion de là où ils étaient.

Herald s'expliqua.

"Je suis rattaché à la noble famille des Bones pour le moment, j'y ai mon atelier, nous y serons tranquilles pour discuter."

Surtout si il devait effectivement prendre le mesures de la jeune femme... bien qu'il les devine en un coup d’œil avec l'expérience.
Il l'invita à le suivre et ouvrit la marche pour lui éviter d'être de nouveau bousculée.

Parvenus à la halle, il passa par une portée dérobée et pénétra dans les premiers ateliers où plusieurs artisans travaillaient. Trop absorbés dans leur travail, aucun d'eux ne leva la tête, à l'exception de son maitre gnome qui surveillait tout l'atelier. Celui-ci ouvrit la bouche avec un air courroucé avant d'écarquiller les yeux le temps d'observer la jeune femme qui l'accompagnait et principalement d'évaluer ce qu'elle portait. Lorsqu'il e déduisit que ça valait le détour, il referma la bouche avec un air bienheureux.

"Soyez le bienvenue Dame..."

Il attendait visiblement un nom. Herald se permit de le couper.

"Tu crois vraiment que si cette Dame vient jusque dans notre atelier crasseux c'est pour donner son nom à n'importe qui ?"

"Sois poli mon garçon ?!"

Fit-il en levant son petit bras comme pour donner un coup à Herald avant de se rendre compte de son geste et de prendre un air désolé.

"Restez le temps qu'il vous plaira ma dame."

Herald le regard d'un air encore plus blasé si c'était possible avant de se contenter d'écarter le bras pour orienter Dame Avalon Arie vers une autre porte. Celle-ci donnait vers l'atelier particulier d'Herald et de son mentor. Il la laissa passer et referma la porte derrière eux. L'atelier était plus vaste que le reste de l'atelier et la porte sécurisée s'expliquait aisément compte tenu des matériaux magiques et non magiques rares ou précieux qui jonchaient les étales. On pouvait également ressentir plusieurs émanations magiques venant d'objets en cours de finition parmi lesquels quatre médaillons identiques.

"Tous les artisans sont tenus au secret professionnel. Que désirez-vous que je confectionne ?"

Pour être honnête il s'attendait à ce qu'elle reste sur la robe de rechange, à moins qu'elle préfère un bijou clinquant, comme le souhaitaient souvent la plupart des demoiselles de haut rang.
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Mer 30 Jan - 12:18
Le jeune homme s'était présenté tel un gentleman l'aurait fait. Je fus agréablement surprise de connaître déjà son identité, enfin le pseudonyme sous lequel il travaillait. Pour cause, ma sœur était tombée sous le charme des créations de cet artisan. Assez pour me spécifier chaque caractéristique qui démarquait ses créations des autres meubles. Comme elle adorait cet artisan, elle avait commandé de quoi meublé une de ses nombreuses chambres.

Comme parler de ma sœur, la voir ou être en sa présence fait ressortir mon « humanité », l'engouement me fit prendre l'une de ses mains de Ryse avec les miennes comme une groupie l'aurait fait. Le fait qu'il confirme qu'il était bien cet artiste remplissait mes yeux d'étoiles. Bizarrement, ce contact ne semblait pas plaire à mon interlocuteur. De plus, ce n'était pas mon genre non plus, je n'aimais pas les contacts physiques. Juste le fait de parler de la passion de ma sœur m'enflammait. Je repris une constance de princesse en toussotant, puis je lui demandais d'aller ailleurs afin de parler affaires.

Herald m'informa qu'il était rattaché à l'une des familles nobles locales. Il me semble que c'était des humains. Il me proposa que l'on y aille pour discuter tranquillement. J'acquiesçais de la tête pour symboliser mon accord.
Tel un vrai gentleman, il m'ouvrait le passage.

Une fois arrivés dans le hall, nous passions par une porte dérobée qui étaient remplis d'artisans concentrer sur leur tâche. Une personne surveillait l'atelier et semblait nous avoir remarqués. Lorsqu'il m'aperçut, je pouvais sentir son regard sur moi.

Alors qu'il me demandait mon nom, mes yeux l'évaluaient avec froideur. J'accentuais sur lui l'intensité de mon regard de glace couleur de sang. Ce fut Ryse qui le sauvait de mon viseur. D'après les mots que Herald avait employé, je pouvais comprendre qu'il avait compris que j'avais un certain statut. Peut-être avait-il compris depuis le début qui j'étais ? C'est fort possible.

La personne qui m'avait demandé mon nom semblait être le maître de l'atelier. Ce qu'il dit par la suite ne me plut pas du tout. Il semblait n'avoir aucune manière et si je n'avais pas été « invitée » par Ryse, j'aurais pourfendu ce maître artisan comme un porc.
Comme un vrai gentleman cependant, Herald me proposa de rester autant qu'il me plaisait. Il me laissait passer devant en indiquant la direction de son bras.

Une fois rentré dans son atelier personnel, il me demanda ce que je voulais qu'il me confectionne. J'étais en train de réfléchir si cela ne serait pas profitable d'établir un contrat avec lui..

« En premier lieu, j'aimerais que vous remplaciez cette robe que vous avez tâché. Je vais enlever ma robe pour que vous puissiez prendre les mesures. Je n'apprécie guère que l'on me touche. Attendez un instant.»


Voyant qu'il n'y avait rien pour se changer en toute intimité. Non pas que je sois pudique loin de là, mais il y avait un fossé entre être nue avec un inconnu et combattre nue. Mon statut de princesse m'empêchait d'agir comme je l'aurais fait normalement.
Je « tombais » dans mon ombre. Dans celle-ci, je retirais ma robe tâchée puis une fois que se fut fait, je lançais la robe en dehors de l'ombre. Ne laissant dépasser que ma tête de mon ombre. Autour de mon coup, le pendentif que je portais en tant que broche normalement. Je le tenais dans mes mains. Non pas que Ryse puisse me voir, puisqu'il n'y avait que ma tête qui dépassait.


« Je voulais savoir ce que vous saviez des objets magiques. Puisque vous êtes un artisan si talentueux, êtes-vous vous-même capable d'enchanter de tels objets ? »
S'il pouvait en créer ou identifier l'enchantement mis sur des objets, cet artisan sera très utile.
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Jeu 31 Jan - 12:43
La Princesse avait accepté de le suivre jusque dans son atelier. Ils y seraient plus à l'aise pour discuter tout comme Herald le serait pour s’acquitter de la dette qu'il s'était lui-même imposé, disons, en bon commercial. Il avait tout de même du remettre à sa place son maître. Ce gnome était décidément des plus lents à comprendre quand il s'agissait d'autre chose que du façonnage. Pour autant, Herald respectait son savoir-faire. Bien qu'il ne soit avec lui depuis peu de temps, grâce à son approche atypique, il avait déjà pu faire quelques progrès de plus dans son art ce qui était un très bon signe pour la suite c'était certain.

La Dame de haut lignage avait failli réagir aux propos du gnome et l'aura qu'elle avait déployée, comme ses yeux rouges avaient contribué à confirmer au jeune façonneur qu'il avait en face une yamilo. Au moins en partie. Sans vraiment s'en apercevoir, il s'était légèrement renfrogné. Bien qu'il n'en soit pas un à part entière et n'ait subi aucun entrainement digne de ce nom, son sang réagit légèrement malgré tout à l'aura déployée par la jeune femme. L'aura d'Herald laissant perler une fraction de seconde une sensation similaire comme si il s'était senti en danger et que son instinct lui commandait de riposter. Une réaction instinctive et automatique qu'il répugnait avoir.
Mais, résolu à garder enfermée cette partie de lui, il n'en laissa rien paraitre et se maîtrisa avec une rapidité qui tenait lieu du record.

Une fois dans l'atelier, il alla s'enquérir de ce qu'elle souhait lui faire confectionner. Les nobles adoraient regarder les petites gens travailler parfois. Elle lui confirma vouloir remplacer sa robe. Évidemment, c'était le marché de base. Soit. Il n'eut toutefois pas besoin de lui demander de retirer sa robe qu'elle tomba dans son ombre pour ce faire sans risquer qu'Herald pose un regard sur elle. Normal vu son rang et la pudeur nécessaire à ce dernier. Il aurait toutefois reconnu ses ombres entre mille. C'était bien une Yamilo. Elle n'aimait pas qu'on la touche ? Un point commun qui ne voulait rien dire... Il ne fit d'ailleurs aucun commentaire sur le sujet. Qu'aurait-il pu dire de toute façon ? Faire du bavardage n'était pas son fort. Ou plutôt disons qu'il l'aurait pu mais n'en voyait pas l'intérêt. Même si il n'était yamilo qu'en partie, il préférait rester loin de ceux de son espèce. Il ne se considérait ni comme faisant parti des yamilo et encore moins comme faisant parti des humains. Quoi qu'il en soit, il était trop tard pour faire demi-tour. Il n'irait pas jusqu'à saboter son travail pour l'éloigner. Jusque là, la princesse s'était montrée des plus raisonnables, il n'y avait donc pas de raisons qu'il ne fasse preuve du même professionnalisme.

Depuis son ombre, elle lui tendit la robe dont il se saisit sans vraiment faire attention à la tête qui ressortait, activa son pouvoir. cette robe était vraiment des plus simpliste quoi que le tissus soit de très bonne facture. Il n'aurait effectivement aucun mal à faire mieux. Pour cela toutefois il lui faudrait un tissus de base.
Il fit le tour d'un de ses établis pour aller ouvrir un haut placard. Si d'apparence il ressemblait à une sorte de commode à étage très vulgaire et d'un style rustique, en l'ouvrant, la jeune femme pouvait apercevoir qu'il s'agissait d'une armoire magique qui avait des dimensions nettement plus conséquentes et remplie à raz bord de tissus en tout genre. Herald se concentra sur les tissus qu'il souhaitait, des étoffes telles que la soie la plus fine, de la dentelle et du coton. Les couleurs ne semblaient payer de mine mais il n'avait besoin que du matériel brut pour se mettre à l’œuvre, le reste serait de toute façon altérer et modifier à sa guise.

Herald découpa les mètres dont il avait besoin et referma l'armoire. Il tapota du pied sur le sol de l'établi et deux mannequins à couture apparurent. Il mit la robe tâchée de la princesse sur l'un et posa les tissus sur le second. La tâche de boue de la robe initiale avait déjà disparue. Après tout ce n'était vraiment rien.

Finalement elle lui demanda si il avait des objets magiques. Il réprima un sourire. Hé bah voilà nous y étions enfin.

"Nous en avons et en réalisons certains à la demande. Nous réalisons aussi des estimations et expertises si ça s'avère nécessaire sur des artéfacts existants."

Après tout c'était une femme de haut rang donc de pouvoir. Et le pouvoir à Targatt c'était la Magie et les objets qui en étaient imprégnés. Un peu comme la broche qu'elle portait en collier bien qu'Herald n'ait pas voulu lui manquer de respect en fixant l'objet trop longtemps quand il en avait eu l'occasion tendit qu'ils étaient dehors.

Tout en lui répondant il s'était mis à l'ouvrage. Les tissus semblaient s'être animés seuls. Tels un maître d'orchestre, ils virevoltaient en prenant différentes formes et teintes avant d'aller en parer le mannequin à couture jusque là délaissé. Les mensurations seraient exactement les mêmes que celles de la robe qu'elle avait jusqu’ici, à une exception près : la forme de la robe était légèrement différente et permettait de cintrer davantage la taille pour avoir un rendu plus féminin et épouser davantage ses formes sans l'empêcher de respirer ni entraver ses mouvements bien entendu. Une mise en valeur un peu plus poussée tout en gardant l'aspect fonctionnel de la première robe. cependant, si ça n'avait tenu qu'à Herald, il aurait choisi une autre couleur mais la femme femme semblant grandement apprécier le blanc, il lui donna la teinte la plus immaculée et conclut son œuvre par intégrer la dentelle sur quelques parcelles de soie, renforçant l'aspect "poupée" tout en conservant une forme de dignité , de sobriété obligatoire compte tenu du rang de la demoiselle.

Il jeta tout de même un coup d’œil à la demoiselle tendis qu'elle lui demandait ce qu'il savait sur les objets enchantés. Elle demandait à Herald un cours ? Ce serait sans doute trop long pour elle si il se mettait à détailler la chose. Aussi préféra-t-il répondre à sa question directe plutôt qu'à lui exposer mille et une connaissances.

"Je sais façonner des objets magiques. Évidemment, selon la puissance du sort souhaité et les conditions annexes, le temps de conception est très variable. Tout dépend de ce que vous souhaitiez obtenir. Vous aviez une idée précise peut-être ?"

Oui, tous les enchantements et sortilèges étaient théoriquement possibles à intégrer à un objet. Toutefois, selon la puissance du sort, de ses effets, des conditions de déclenchement et même de l'objet en question, de sa matière etc, tout cela étaient autant d'éléments à prendre en compte avant tout façonnage car le durée de création pouvait varier de quelques heures à quelques années. De même, Herald étant encore en formation, certains sortilèges nécessitaient pour lui des recherches approfondies et surtout qu'il ait vu quelqu'un lancer le sort avec brio afin de lui faciliter la reproduction du mécanisme. Toutefois il adorait les défis donc ne rechignait jamais à la tâche quand celle-ci était un gain personnel.

Quoi qu'il en soit tendit qu'il posait la question, l'aura du jeune façonneur s'était déployée et était venue englober la robe quasiment terminée tendit qu'il intégrait un peu de magie dans chacun des fils qui la composaient. Ce ne serait pas de gros sortilèges mais un mineur. Arès tout, il ne pouvait pas tout faire gratuitement ! Toutefois ça lui donnerait un bon aperçu de ses compétences.
Il demeura concentré sur sa tâche plusieurs longues minutes tendit que la robe tournait doucement à mesure que la magie s'insinuait dans chacun de ses pans et replis, la faisant luire très légèrement.
Finalement, Herald tendit la nouvelle parure à la Princesse pour qu'elle l'essaye tout en lui expliquant ce qu'il avait fait.

"De base tous mes tissus sont intâchables."

Il esquissa un léger sourire. lus de tâche de boue possible et poursuivit.

"J'ai ajouté une résistance aux tissus. Ceci resteront fluides et légers mais ne se déchireront pas aussi facilement que leur matière le suggèrent. Ils s'adapteront également de manière mineure à l'environnement, notamment à la chaleur en demeurant frais, au froid en se réchauffant légèrement. Ce sortilège est semblable à une faible résistance aux énergies destructives."

Ne sachant pas ce qu'elle savait ou non de ce sort, il poursuivit.

"Cette tenue vous permettra de résister un peu plus aux éventuelle attaques utilisant les éléments primordiaux : eau ou glace, terre, air et feu. Évidemment, ça ne garantira pas votre sécurité à elle seule et la robe peut être détruite si elle doit absorber une trop grosse quantité d'une de ses énergies. Mais pour une utilisation classique, elle sera idéale."

Le sort était un sort mineur, rien de couteux donc et il l'avait fait de nombreuses fois. Il avait pris un léger risque en mentionnant une éventuelle attaque et ce n'était en rien une menace. Bien au contraire. Il avait simplement pris en compte la nature de la jeune femme. Les yamilo ne restent jamais tranquilles très longtemps. ce n'était donc qu'une question de temps avant qu'un combat n'éclate entre elle et... n'importe qui d'autre en fait.

Il y avait de nombreux sorts qu'il aurait pu mettre et ajouter mais ce n'était pas le but de lui créer une robe "parfaite". Le but était au contraire de l’épater et de lui mettre l'eau à la bouche pour qu'elle demande davantage d'elle-même. Voilà ce qu'il pouvait faire en quarante minutes de temps et pour un objet aussi "peu précieux" qu'une robe quoi qu'elle dépasse de loin ce dont se paraient la plupart des femmes d'ici, compte tenu du prix si Herald avait du la vendre. Si il était capable d'une telle chose sur un objet aussi classique, la déduction était simple quand à ses aptitudes réelles pour des objets nettement plus sérieux.
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Mer 6 Fév - 14:14
J'ai bien cru que j'allais tuer cet énergumène qu'était ce gnome. J'émettais une légère aura de terreur, assez fine pour qu'elle soit perçu, pas assez intense pour tuer quelqu'un de peur.
Ryse me regarda en m'analysant avec une nouvelle fois. Je ne faisais rien pour cacher que j'étais une Yamilo. Pourquoi le devrais-je ? J'étais qui je suis, si cela dérangeait quelqu'un, il suffisait que je le tue et il n'y avait plus de problèmes. C'était aussi simple que ça.
Cependant, j'avais noté une réaction de la part d'Herald. Oh ? Voulait-il agir envers moi malgré le fait que je venais de montrer mon aura nettement assimilable aux Yamilo ?
Intéressant. Très Intéressant.

Une fois arrivé dans l'atelier de l'artisan, je me cachais dans mon ombre afin de retirer ma robe à l'abri des regards.
Ce n'est pas que j'étais pudique, mais en tant que membre de la famille royale, il fallait bien que je garde un minimum de « dignité ».

Il n'y avait plus que la tête qui dépassait de l'ombre ainsi qu'une partie de mon cou laissant voir mon fin collier qui tenait la broche en pendentif. Regardant Ryse à l'œuvre. L'armoire vers laquelle il s'était dirigé était apparemment un objet magique. Cette armoire était enchantée avec la magie de l'espace donnant ainsi une plus grande possibilité pour ses créations, supposais-je.

Après avoir pris ce qu'il avait besoin dans l'armoire magique, il la referma puis fit apparaître deux mannequins. Il mit ma robe tâchée sur l'un et posa ses tissus sur le deuxième.

Je sentis le regard de Ryse sur moi ou plus particulièrement sur mon collier. Cela n'avait pas duré longtemps, mais en tant qu'ancienne assassine, j'avais une perception accrue, même si je faisais encore pâle figure comparé à ceux de mon clan.

Tout en me répondant qu'il en faisait et qu'il faisait des expertises, les tissus s'animèrent tous seul. Je jetais un regard distrait un instant. Le spectacle était plutôt insolite. C'est ce qui rendait cela curieux. On aurait dit qu'il pouvait contrôler les textiles, ensuite cela était peut-être une application magique... Si cela était son pouvoir, la plupart ds gens serait désavantagé. Comment combattre quand ce que vous portez se retourne contre vous ? C'était l'impression que cela donnait.

Dans un temps record, il cousit ainsi une magnifique robe, elle répondait parfaitement aux critères que je lui avais donné. Il semblait s'être un peu renfrogné quand j'ai demandé du blanc, mais il l'avait fait.

Je lui demandais ce qu'il savait sur les objets magiques. Nous en avions chez nous, mais je voulais m'assurer que cet homme savait de quoi il parlait. Un test, si l'on pouvait dire.
Il me répondit de manière succinct, claire. Comme je l'espérais, il pouvait en forger. Un petit sourire en imaginant déjà l'objet magique que je voulais. Il me demandait si j'avais une idée précise.


« Une épée. Je voudrais une épée capable de fendre les cieux et la terre ou qui coupe l'espace... Ma famille est très férue des épées, alors il est normal que j'aie aussi eu ce penchant. »
Je le regardais un peu gêner face à l'une de mes passions.
« Serait-ce possible ? »

Je remarquais qu'il enchantait la robe qu'il venait de faire pour moi. Astucieux. Il est digne d'être un vrai marchant.
Il lui suffisait à la base de me donner une robe pour rembourser celle qu'il avait tâché. Mais dès le moment où s'était une robe enchantée par magie, elle valait beaucoup plus que celle que je portais.

Il mentionna que tous ses tissus étaient intâchables. Oh ! Impressionnant. Je crois que je pourrais l'employer comme fournisseur officiel de la couronne d'Albion. Targatt ne semblait pas se rendre compte du talent de cet homme. Quel gâchis !
En plus de cela, il avait rajouté une résistance dans les fibres afin qu'elles aient une résistance légère aux éléments. De plus, i avait fait en sorte que la tenue s'adapte à la température de l'environnement.


« La robe faisait partie de notre marché, pas les ajouts. Combien vous dois-je ? Si cela est possible voudriez vous devenir un des fournisseurs de Camelot ? »

Je pris la robe que Ryse me tendit et qu'il avait fabriqué en quarante minutes. Une fois changé dans l'ombre, je ressortais vêtu de la dite robe.

Elle m'allait vraiment bien.
Une fois extasiée dans un miroir qui était à ma disposition afin que je puisse admirer son œuvre sous toutes les coutures sur moi, ma joie disparut d'un coup.

Je tenais dans mes mains la broche. Je savais que c'était un objet magique et que je ne pouvais pas l'enlever.

« Pouvez-vous me dire quels sont les enchantements que l'on a mis sur cette broche ? Cependant, il ne peut pas me quitter et la dernière fois que quelqu'un d'autre l'a touché sa main a fondu. Est-ce quand même possible ? »

Je tendais le collier dans ma main tendue. La gravité faisait son office, la broche était suspendu par le collier afin que Ryse puisse l'analyser sans le toucher.
Ce que je ne savais pas, c'était la réaction de la broche face à une analyse. Pour ceux qui se concentreraient sur la broche, le père avait mis de son aura pour ne pas éventer un des secrets de la famille royale.
Aussi l'aura, qui entourait la broche si quelqu'un essayait de l'examiner en détail, formerait celle d'un dragon rouge qui serait hostile envers un éventuel curieux. Si le regard était trop long, l'aura, visible uniquement par le curieux, attaquerait ladite personne.


« Si vous ne pouvez pas identifier, ce n'est pas grave. Quels enchantements pouvez-vous appliquer à vos créations? »

Si je pouvais savoir ses compétences d'enchantement, cela me permettrait de mieux m'équiper selon ce que j'avais besoin.
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Anonymous
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Jeu 25 Avr - 18:50
La robe que je venais de réaliser pour l'invitée surprise et surtout invitée de marque semblait lui convenir et en tout cas elle lui irait à ravir. Non pas que j'ai un sens exceptionnel de la mode, loin de là, mais j'avais strictement respecté ses proportions et en suivant quelques codes simples de la "mode" féminine, il était en fait assez simple pour moi de sublimer une silhouette déjà élancée et harmonieuse. La conversation, si on pouvait appeler leurs brefs échanges de la sorte, finirent par s'orienter sur une éventuelle commande précise.

Je venais donc de demander à la Princesse si elle avait besoin d'un objet spécifique ou si elle avait une idée précise de sorte à orienter mes pensées vers le taux de réussite et les difficultés de réalisations. Ca m'en dirait aussi un peu plus sur le tempérament de la demoiselle. Après tout, une Dame frivole et peu portée sur la magie aurait tendance à demander une broche capable de renforcer son attirance, les guerriers demandaient des pièces d'armures ou des armes. Ce n'était que des exemples mais au fil des commandes, j'avais pu trouver un semblant de corolaire entre les demandes spécifiques et le caractère de mes clients. Évidemment ça ne fonctionnait pas à chaque fois et il m'était arrivé de me tromper mais ça restait plutôt rare.

Contre toute attente, elle me réclama une épée capable de fendre les cieux, la terre ou en tout cas, l'espace. Rien que ça. Ma main droite vint se placer autour de mon menton tendit que j'étudiais la question. Une épée serait réalisable, ce n'était pas là que résidait le problème d'une telle demande. Fendre les cieux ? Tout dépendait de ce qu'elle entendait par là. Ajouter un sort d'éclair à l'activation était faisable... il faudrait juste veiller à ce que la personne qui tienne le bout de métal soit immunisée aux effets ce qui serait nettement plus complexe. Non, il suffisait qu'elle puisse évidemment diriger l'éclair à l'endroit voulu. Concernant la terre, un sort de crevasse était là encore de l'ordre du possible. Tout cela n'était pas impossible mais demanderait énormément de temps et de magie, d'autant plus que ces sorts n'étaient pas parmi ceux que j'utilisais habituellement ce qui me forcerait à les étudier en premier lieu. Ce n'était pas gênant outre mesure, bien au contraire, mais ça ferait perdre du temps. Mais pour ce qui était de gérer l'espace... ça c'était une autre histoire... Quelques très rares artéfacts en étaient capables et encore, à petite dose à ce que disaient les tumpers. Je réfléchissais silencieusement aux sorts qui pouvaient remplacer une manipulation globale, qui était infaisable pour moi à l'heure actuelle. Dans quelques années, pourquoi pas, mais actuellement personne n'avait ce savoir et cette capacité.

"Pour ce qui est de l'épée ce ne sera pas un soucis, nous disposons du meilleur métal grâce aux mines naines. Concernant le reste de la demande, je crains de ne pas être en mesure de donner à une arme une capacité totale de manipulation d'un élément complet et encore moins celle de déformer l'espace."

Je marquais une pause. Elle devait comprendre que ce n'était pas à la portée de n'importe qui et j'avais beau être doué, il faudrait qu'une bonne dizaine de tumpers et façonneurs travaillent jour et nuit pendant des mois voire des années pour réussir une telle prouesse. C'était trop... pour moi seul et même avec l'aide du gnome on ne réussirait pas.

"Je ne peux que vous proposer des substituts comme des sortilèges. Plus les sorts seront puissants et versatiles et moins l'arme ne pourra en contenir beaucoup. C'est une constante dans le façonnage."

En somme, soit je mettais 3 sorts mineurs sur l'arme, soit un sort majeur, ou deux intermédiaire. Pour une arme c'était commun.

"Pour fendre les cieux, j'aurai pensé à un sort d'éclair. Il vous faudra pointer l'épée vers le lieu ou la personne."


Sans que je ne le remarque mon regard s'était vide, dans le vague tendit que je voyais déjà passer les schémas magiques de constitution de l'arme en respectant les caractéristiques que j'énonçais au fur et à mesure. Je dessinais dans les airs une épée dont les traits étaient faits d'une lueur violacée. Une ébauche faite à la va vite simplement pour qu'elle visualise aussi bien que moi. Je commençais à être aussi excité qu'elle à l'idée de réaliser cela. Rien ne paraissait si ce n'était un peu plus d'entrain dans ma voix.

"Concernant la terre, un sort de crevasse ou de tremblement de terre localisé est possible. Il suffirait d'enfoncer la lame dans le sol et d'orienter mentalement le sort."


Les deux sorts étaient assez puissants quoi qu'on en dise, ce qui signifiait une petite chose de plus. A mesure que je parlais, le schéma de l'arme évoluait, les lignes en plus dessinant les courbes futures du métal, les motifs de la garde tout en préservant l'équilibre nécessaire à toute arme de contact.

"Si vous lancez les sorts sans canalisation, ils seront lancés instantanément mais leur puissance sera considérablement réduite. La canalisation de mes armes en générale est de trois secondes pour débloquer la puissance optimale d'un des sorts. Si vous canalisez 8 secondes, ce sera le maximum envisagé, vous déchargerez l'arme intégralement en surchargeant le sort. Vous n'aurez qu'une seule charge si vous en faisiez une telle utilisation."

Je me passais la main dans les cheveux en peaufinant le système de rechargement automatique. Mes yeux passaient en revue les différents types de schématiques que je pourrai adapter à l'arme comme si je lisais réellement un texte ou des images posées devant moi, bien qu'il n'y ait rien de visible pour la demoiselle.

"Avec la bonne schématique.... oui... voilà...Vous pourrez utiliser cinq fois par jour un même sort faiblement chargé. Deux fois par jour en charge optimale et une seule fois en surcharge. Le temps de rechargement est d'une journée une fois vidée intégralement de sa magie."

Je songeait que ce n'était peut-être pas très compréhensible pour un non façonneur. Pour illustrer davantage mon propos, je revenais à la réalité, pensant avoir trouvé le schéma que je voulais.

"Si vous utilisez les deux sorts en faible charge, ce sera donc une proportion de 3 utilisations pour l'un et de deux pour l'autre. Une seule fois pour l'un et une seule fois pour l'autre en charge optimale. Et en revanche, si vous avez trop utilisé l'arme, vous ne serez plus en mesure de surcharger un sort pour lequel il faut que l'arme ait 100% de sa magie ou 80% au plus bas."

J’espérait que ce serait plus compréhensible comme ça. de toute façon, rien ne disait que les sorts que je proposais lui conviendraient.

"Évidemment on peut modifier les sorts si ceux-ci ne vous conviennent pas."

Maintenant qu'un projet allait peut-être se lancer en fait j'avais hâte. Certes d'autres travaux m'attendaient mais ils étaient nettement moins amusants et intéressants. J'attendais l'avis de la Princesse afin de savoir si je devais me lancer dans les recherches adéquates. Chose que j'adorais faire. Et ça me permettrait d'aller à la bibliothèque de l'académie. Un haut lieu d'émerveillement, pour moi du moins.

Finalement elle revint sur la robe que je venais de lui confectionner et proposa de payer pour les ajouts en prétextant que ce n'était pas dans leur accord. J'esquissais un léger sourire qui se voulait avenant bien que je ne ressente rien de tel.

"Considérez cette robe comme un présent en gage d'excuse et d'amitié pour votre arrivée dans la cité."

Ca aurait facilement pu être pris pour une tentative de drague mais je n'en avais même pas conscience tant ce n'était pas dans ma nature. Bien sur je connaissais les codes pour se rendre agréable auprès d'une dame dont on voulait davantage qu'un simple échange cordial, mais je n'avais pas réalisé que ça aurait pu passer pour cela même que je n'envisageais pas. C'était un simple gage commercial qui assurément, me serait profitable un jour ou l'autre.
Et plus tôt que prévu en fait puisqu'elle me proposa de devenir un des fournisseurs de Camelot.

Pris de court, je ne pus cacher ma surprise. c'était une grande responsabilité et un engagement encore plus grand. Mais quoi de mieux pour finir de faire ses preuves ?
Comme le voulait l'usage devant une personne de son rang, surtout qui faisait une telle proposition, je posais un genou au sol et baissais la tête en signe de respect.

"Je vous remercie de l'opportunité que vous m'offrez. J'en serai honoré."

La jeune femme se changea et mit la robe que j'avais fini de confectionner. Comme prévu, elle lui allait à merveilles. Si je n'étais pas si peu enclin à éprouver des sentiments j'aurai facilement pu tomber amoureux, ou tout le moins sous le charme. Pourtant, la joie de la Princesse disparut subitement et elle finit par me demander d'examiner une broche.
Ce que je faisais sans me faire prier.

Je saisis l'objet avec délicatesse et activais la vision lucide contenu dans mes lunettes en même temps que mon pouvoir. L'objet s'éleva de quelques centimètres au dessus de mes mains alors que des filaments violacés semblaient l'inspecter sous toutes les coutures. C'était très étrange. Il était clair que l'objet était magique. Certaines chose ne trompaient pas.

"Il y a bien une énergie résiduelle qui évoque un objet magique inactif. Mais est-il désactivé ou est-il inactif pour le moment je ne saurais le dire. Pour cela il faudrait juste que j'arrive à..."

Sans m'en rendre compte, je ne finissais pas ma phrase, trop occupé dans ma tentative de percer à jour les rouages du mystère qui entourait l'objet. Les filaments semblaient changer progressivement de position comme pour s'adapter à l'objet, de la même manière qu'un crochet dans une certaine position permettrait de crocheter une serrure. Cet objet résistait plus que de raison. C'était la première fois que je voyais ça. C'était excitant. Finalement une partie de la schématique apparut et mon regard s'illumina.

Puis ce fut la broche elle-même qui émit une légère impulsion magique, me cramant presque les sourcils et les quelques mèches de mes cheveux qui me tombaient sur le front. Les filaments avaient été détruits instantanément.
Je vérifiais l'objet qui demeurait parfaitement intact et dont la petite partie de la schématique que j'avais décryptée semblait avoir changée d'elle-même. Je redressais la tête vers elle.

"Votre objet est bien magique, mais il est très bien protégé. Trop bien pour que ça soit anodin. Je pourrai peut-être en venir à bout et vous répondre mais pas sans une étude approfondie je le crains... "

Je lui rendais l'objet en espérant qu'elle me demanderait de pousser l'enquête mais puisqu'elle avait mentionné devoir le garder près d'elle il y avait malheureusement peu de chances. J'e profitais pour éteindre un cheveu qui continuait à bruler doucement comme si de rien n'était. A vue d’œil, je n'avais pas pu lui répondre, il m'aurait fallut nettement plus de temps pour étudier le collier, ou était-ce une broche ? et découvrir les secrets qu'elle renfermait. Toutefois, elle était magique ça ne faisait pas l'ombre d'un doute. Je bouillonnais à l'idée de laisser ce mystère s'en aller hors de ma portée mais je n'avais pas le choix.

"Je suis désolé."

J'étais contraint de m'avouer vaincu pour cette fois-ci... Je détestais cela. Finalement, la Princesse me demanda quels types d'enchantements je pouvais mettre sur mes objets. Je me prenais à sourire.

"Je n'ai pas de catalogue précis, il m'est arrivé de faire une dague d'absorption d'énergie comme une coupe qui, si la personne qui buvait ne canalisait pas d'énergie positive, déclenchait l'activation d'un choc mental."

Je haussais les épaules.

"Comme d'habitude, tout dépend de ce que vous voulez et de ce que peut supporter le matériau. Pur le reste, on essaie de s'arranger pour avoir un effet maximal et conforme autant que possible aux attentes mais il y a parfois des conditions comme c'est par exemple le cas de l'épée dont nous avons parlé."

Le façonnage était une science et sans données précises, je ne pouvais pas en dire davantage.
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Sam 4 Mai - 19:00
Alors que j'avais fait une demande inimaginable, je ne m'attendais pas à une réponse positive. Ryse me confia que l'épée sera de la meilleure ouvrage du métal nain. Concernant l'enchantement sur l'arme, il ne pourrait pas donner une manipulation totale de l'élément et encore moins dans celle de déformer l'espace.
Dommage, si j'avais eu une arme capable de déformer l'espace, j'aurais pu me rebeller contre mon garde du corps. Mais puisque cette idée est morte, pourquoi chercher plus loin ?
Il m'apprit que plus une arme enchantée avait un sort puissant dessus, moins il pouvait contenir de sorts.
D'après la description que je venais de faire, il avait conclu qu'un sortilège d'éclair pourrait correspondre à ma description. Mais selon lui, il faudrait que je pointe mon arme vers le lieu ou la personne que je souhaite viser. Comme une simple arbalète...
Pour fendre la terre, il me conseilla un sortilège élémentaire de terre, logique... Mais je n'avais aucune bonne affinité avec cet élément. Même s'il installait un sort sur l'arme si je n'avais une bonne maîtrise du sort inscrit dessus l'effet serait moindre. De plus pour éviter le sort de crevasse ou de tremblement de terre, il suffirait de sauter pour l'esquiver...
J'allais peut-être garder le sort de foudre, mais certainement pas celui de terre.
Herald m'expliqua alors le fonctionnement de ses créations magiques. Trois secondes... Ce n'était pas beaucoup et en même temps beaucoup. Une certaine naine avaient réussi à pouvoir activer une arme enchantée instantanément avec une efficacité optimale. Mais l'artisan n'était-il peut-être pas du même calibre que cette enchanteresse. Si je ne chargeais pas, la puissance serait réduite au minimum de moitié, mais je pourrais l'utiliser cinq fois, si je le chargeais pendant trois secondes, l'effet du sort serait normal et je ne pourrais l'activer que deux fois par jour, si je le chargeais pendant huit secondes, je surchargerais l'arme de magie et je ne pourrais l'utiliser qu'une seule fois.

Mais que se passerait-il si, j'utilisais un mixage entre les différentes utilisations ? Il semblait l'avoir lu sur mon visage puisqu'il m'expliqua les nuances. Deux utilisations au minimum accordées avec une utilisation normale ou en surcharge. De plus, il me mit en garde que si la magie à l'intérieur était épuisée, il faudrait que la magie soit rechargée au minimum à quatre-vingts pour-cent...Il était doué, mais la naine que j'avais rencontrée l'était plus, mais il n'y avait point de douter par rapport à ses capacités.
Il me disait que l'on pouvait modifier les sorts s'ils ne me convenaient pas. Je pense que j'allais faire cela.
Il attendait mon avis aussi, je lui donnais.


« Plutôt, qu'une épée qui peut jeter la foudre comme l'on tire une flèche,il serait plus profitable que l'épée me donne une amélioration.
Il me faudrait donc non plus une, mais deux épées pour chacune de mes capacités personnelles. Les deux devront avoir une amélioration magique. Une de deux, pourrait-elle donner un effet glaçant à mes capacités ? Puisqu'il y a deux sorts, il faudrait les ajuster au niveau intermédiaire. Pour le deuxième sort sur l'autre épée, il faudrait que cela me permette de créer des ombres plus facilement. Vous avez déjà deviné que je suis une Yamilo, donc faire ressortir l'ombre des gens serait un bonus non-négligeable. Il faut juste que ce ne soit pas de la « lumière ». Mon style de combat est plus situé au corps-à-corps, donc si vous pouvez faire en sorte que je puisse utiliser dans ces conditions, cela serait idéal. Pour les matériaux, je suppose que de l'argent serait optimal pour augmenter le potentiel de congélation. L'autre serait fait d'or. »


Je revins sur ma robe puisque je m'aperçus des améliorations magiques qui avaient été imposées sur le vêtement. Je comptais payer le surplus puisque le marché était qu'il me devait une robe, j'étais contente qu'il l'ait enchanté, mais cela augmentait sa valeur et donc, je me devais de répondre en lui payant l'amélioration.
Cependant, il sourit. Je crois que c'était la première fois que je le voyais sourire depuis que je l'avais rencontré il y a une heure... Il me dit que la robe était un présent pour s'excuser ainsi qu'un geste d'amitié.
Avec de telles capacités, je lui demandais s'il souhaitait devenir un fournisseur de Camelot. Il ne put cacher sa surprise. Aussi, il posait un genou au sol et baissa sa tête en signe de respect. Ce geste était un signe d'asservissement, de loyauté. Il accepta ainsi ma proposition.

Devant ses compétences, je lui demandais d'examiner ma broche. La broche ne pouvait pas être tenue par quelqu'un d'autre que la famille royale. Aussi, l'objet ne pouvait pas être saisi, seulement observer.
Herald me certifia que l'objet était bien magique, mais il ne savait pas si le ou les sorts étaient désactivés ou inactifs pour le moment. Ryse me disait qu'il était très bien protéger. Même trop pour que cela soit une coïncidence. Qu'est-ce que m'avait donné mon Père ? Un objet avec une si haute autorité ne pouvait pas m'être laissé sans une intention derrière... Peut-être la Reine ? Non, Père ne la laisse plus m'approcher depuis « l'affaire ». Mon frère ? Il n'est pas du genre à faire les coups en douce.
Il me proposa qu'il pût résoudre le mystère avec une étude approfondie.


« C'est impossible. Avoir cet objet à n'importe quel moment sur moi est un ordre que mon Seigneur, le Roi de Camelot, mon Père, m'a donné directement. Je ne peux pas y dérober. Vous ne pouvez pas le toucher de toute manière. »
Pour démontrer ce que je venais de dire, je laissais la chaîne avoir assez de leste. La broche accrochée à la chaîne traversait la paume de l'artisan alors je l'avais toujours dans la main.
Il s'excusa de son échec.

« Ne le soyez pas. »

Il me parla ensuite de son catalogue et de ce qu'il pouvait faire, des conditions, etc..
« Si vous avez assez de temps en plus, j'aimerais que travailler sur un sort qui peut couper l'espace. C'est confidentiel, mais une arme de ce genre pourrait être très apprécié par les autorités de Camelot et par moi. »

Je ne démordais pas ! Il me fallait une épée qui puisse me débarrasser de ce garde du corps gênant, sinon je ne pourrais jamais être libre !
Une idée me vint par rapport à mon ancienne professeure d'enchantements. Elle était une naine d'une très grande intelligence de l'Institut Lionheart et une conceptrice de génie. Son savoir immense et ses compétences avaient été salués et avaient été reconnus de par le monde, les gens l'appelaient la ' Sage Érudite '.

« Je vais demander à une ancienne enseignante de ma connaissance de collaborer avec vous pour la conception de cette arme, mais rien n'est sûr avec elle... Elle se nomme Eugénie Arcken, plus connue comme la « Sage Érudite ». »
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