J’avais affaire, j’achetais de l’alcool. Alors que je sortais du magasin, soudainement, j’avais entendu une musique à l’air familier. Non… C’est pas possible… L’ode à L’Ophélie ? Cela faisait des siècles que je n’avais pas entendu cette musique…
Ce… L’ode à l’Ophélie ? Qui es tu ?
Je m’étais alors retourné rapidement pour voir qui chantaient cela et j’avais rapidement vu de qui il s’agissait. J’étais peut être pas une lumière mais il ne m’avait pas fallu longtemps avant de comprendre qui était ce type. Cheveux gris, la musique, le regard, les yeux. C’était un rejeton de Maggyar. Ils avaient tous le même regard, ce regard. Personnellement ça me faisait mal au cœur pour eux mais bon, ce n’est pas comme si je pouvais faire grand-chose les concernant…
Cheveux gris, ce regard… tu as le même que ton ancêtre… Qu’est ce que tu me veux ?
Jusqu’alors ce gosse ne m’avait pas répondu, il s’était contenté de continuer de siffloter avant de se redresser pleinement et de partir dans une direction inconnue vers le cercle. Il m’invitait implicitement à le suivre, ok, j’allais donc le faire. Ce n’est pas comme si je craignais grand-chose de toute manière. Je ne pensais pas que ce gosse pouvait me faire le moindre mal personnellement.
Nous avons alors marché quelques minutes traversant rues et ruelles du cercle. Et bien pour un noble, la crasse ne semblait pas l’indisposer, j’en serais presque surprise. Puis, nous fumes enfin seuls à l’entrée d’un des souterrains de la cité.
Tu veux m’emmener dans les souterrains de la cité ?
Exactement, c’était le but.
Hin ! Tu commences enfin à parler, tu peux donc me répondre. Qu’est ce que tu veux.
Et bien, nous ne nous connaissons pas directement, je fais le point de relais entre deux personnes entre mes obligations disons.
Le relais, un simple messager, vous descendez dans vos critères de travail.
Le monde l’impose madame, le monde l’impose…
Bref.. suivez moi…
Commençant à descendre les souterrains, c’était ultra silencieux, y avait juste le bruit d’espèce parasite comme les rats ou encore d’eau qui tombait au sol avec les stalactites. C’était un peu trop silencieux pour moi alors j’avais décidé de poser deux trois questions.
L’autre prêcheuse, elle était avec vous n’est ce pas ?
…
Il ne répondait pas, pour moi cela voulait dire que c’était un gros oui.
Alors c’est quoi cette histoire d’explosion en pleine rue, il n’y a aucune logique.
Merascylladanaveda…
Il avait dit mon nom en entier, il y en avait encore ici qui le connaissait ???
Ce genre de sujet ne te regarde pas. Je pense que tu sais que la curiosité est un vilain défait n’est ce pas ?
Tssssssssssssss
Je claquais de la langue avec un air en furie. Ce fils de pute qui me rappelait ça. J’aimerais bien le buter ici même mais je savais que ce serait la merde si je le faisais et lui-même devait le savoir. C’est pourquoi il en jouait. Le reste du voyage s’écoula en silence puis nous sommes tombés dans une grotte dans laquelle, il y avait une petite maison. Le gosse ouvrit alors la porte et me laissant entrer. Je pouvais voir dans la maison deux personnes. Une petite fille que je ne connaissais pas et…
Grimmroad !
Cette enflure ! Comment oses t-il se présenter devant moi !
Ah ! Merascylladanaveda ! Ca fait longtemps je crois. 1200 ans et des pâquerettes ! Comment est ce que tu vas !
Je restais calme pour l’instant et je fixais la gamine qui me regardait d’un air neutre.
C’est qui elle.
Ca ne te regarde pas ma grande.
Je plissais les sourcils, ce type m’insupportait.
Pourquoi tu voulais me voir ?
Mmmm. La nostalgie peut être ?
Le ton devient infiniment plus froid.
Tu comptes encore une fois te battre j’imagine…
Je souriais avec un regard acéré.
Évidemment. Depuis le départ, j’ai compris que tout cela venait de toi. Je commence à connaître vos styles à force et je sais que cette tactique tu as fait avec cette religion. Ce n’est pas celui de Maggyar et encore moins de ce vieux tarés de cette religion extrémiste. Il y avait beaucoup trop de ta patte Grimmroad dans cette histoire. Tu as déjà fait le coup des dizaines de fois, tu devrais te recycler.
Certainement que tu as réussi à convaincre Wotan de le demander à Maggyar…
Mera Mera Mera… Des fois je me demande si tu es intelligente ou bien stupide. Mais c’est dans ce genre de situation que j’ai vraiment envie de te tuer. Ca doit faire 500 000 ans que l’on se connaît.
Je t’ai vu dans l’œuf gamin quand tu étais encore mignon.
…
Certainement, probablement même. Enfin, ce que tu tentes est inutile. Ta conscience est brisée parce que tu te morfonds trop sur les erreurs de passé. Il n’y a pas besoin de s’apitoyer sur son sort. Pourquoi ne lâcherais-tu pas prise un peu au lieu de jouer contre ton propre camp ?
Mon regard était noir en entendant cela, je bouillais intérieurement.
Pendant longtemps oui je me suis apitoyée sur mon sort et sans doute c’est ce que je fais encore aujourd’hui. Depuis l’éternité, moi, lui, vous, nous expions toutes nos fautes. Et même la mort ne veut pas s’offrir à moi pour me donner le repos.
Oui, chaque jour est une souffrance, chaque jour est une douleur supplémentaire dans une vie de faut qui n’a plus lieu d’être…
Mais malgré tout cela… Je… dois souffrir pour l’éternité… Il y a une chose donc je suis certaine…
Je levais les yeux vers lui avec une totale détermination.
C’est que jamais je ne vous laisserais expier vos fautes de cette façon ! Ne serait ce que pour vous sauver vous !
L’homme de bandage se mit alors à applaudir.
Un tel altruisme de ta part. Je n’aurais cru cela possible. Tu te bonifies avec l’âme Mera puisque c’est comme cela que l’on t’appelle aujourd’hui.
Enfin, essaye de tout ton cœur ma tendre amie. Peut être qu’un jour tu découvriras que tu es dans le faux et que tu nous rejoindras. Tu veux nous sauver mais c’est toi d’être sauvé mon amie.
Humpf ! On verra bien.
Surement. Caitel, Eris, on y va. Tu connais le chemin toi ?
T’inquiètes pas pour moi. Je sais me débrouiller.
C’est justement parce que je te connais que je te demande.
Va te faire foutre.
Les 3 se dirigèrent donc vers le portail et disparurent vers un autre lieu. De mon côté, je donnais un point dans le mur laissant un trou.
Merde… Grimmroad… Qu’est ce que tu cherches aujourd’hui…