Repos bien mérité. (Libre) (TERMINÉ)

Kira Amai'ra était accoudée sur la table miteuse de la taverne nommée "La déroute du rhum". Elle portait alors une robe au corsage de bonne facture, mais ne semblait pas digne de celui-ci ni même de sa race. Elle était accoudée sur la table, une cruche de vin presque vide devant elle et un sourire au moqueur aux lèvres. Elle venait de terminer l'une de ses inventions et avait décidé de sortir pour profiter de la belle soirée qui s'annonçait pour décompresser un peu et s'amuser au passage. Après 3 siècles d'existence, elle avait appris que la vie était beaucoup plus belle lorsque l'on prenait la peine de s'amuser et de prendre du bon temps. Une activité que les gens de son peuple jugeaient comme puérile, mais elle avait quittée les siens depuis longtemps. Elle ricana doucement en songeant qu'elle ne savait probablement plus comment se comporter en elfe.

Elle regardait autour d'elle. La taverne était plutôt calme pour une soirée. Il n'y avait que quelques individus louches dans un coin dans la taverne qui murmurait dans leur coin et une femme de joie qui étaient assis dans un coin, faisant les yeux doux aux hommes qui entraient et sortaient de l'établissement. Après tout, elle était plutôt mignonne, même si son sourire semblait vraiment forcer. Kira se dit qu'elle pouvait sans doute l'inviter chez elle et lui faire oublier la brutalité des hommes l'espace d'une nuit. Oui... ça pourrait être une bonne idée. Une belle façon de clôturer la soirée.

-Mouais... Je devrais trouver quelques choses pour m'occuper...

Kira sourie largement et ce versa un dernier verre de vin, vidant la cruche au passage. Il faudrait en acheter du nouveau... Ou elle pourrait peut-être sortir prendre l'air. Mouais... prendre l'air. Elle se leva lentement et se dirigea lentement vers la porte, adressant un sourire à la jeune prostituer. Elle reviendrait sans doute la rechercher un peu plus tard. Kira avait passer tellement de temps sur ses créations, il c'était écoulant un temps monstrueux depuis que quelqu'un était venu réchauffer son lit. Ça devait bien faire... 1 an maintenant. Environs. Peut-être un peu moins.

Elle sortit hors du bâtiment et ferma les yeux, prenant de grandes respirations. L'air sentait mauvais ici, mais au moins c'était un peu plus respirable. Elle allait rester un peu dehors, puis elle rentrerait chez elle. À moins, bien sûr que quelque chose d'intéressant se passe entre temps.

Je m’étirais lentement en me réveillant avant de regarder par la fenêtre. Déjà le soir, le soleil était sur le point de se coucher. J’avais passé toute la journée à dormir et maintenant j’avais faim. Mais contrairement à l’autre branche moisie désormais morte, ce crevard de Corvus m’obligeant à aller chercher un surplus alimentaire.

Après m’être habillé, je regardais silencieusement la lune. Je me demandais où était passé l’âme de ce drow qu’il faudrait un jour que je venge.

Je touchais à ce moment là mon nouveau collier.

Un jour, je le vengerais par le sang et les âmes de ses bourreaux iront le rejoindre. Il fallait aussi que je tienne ma promesse et j’aille veiller sur cette Harmony. Même si ce n’était plus une obligation pour moi, cela me ferait mal de ne rien faire à son sujet.

Bon, il fallait que j’aille gagner ma croûte dans cette ville où je ne pouvais pas chasser. J’avais trouvé un arrangement avec le patron d’une taverne. Puisque je n’avais pas de tune, je me faisais payer pour chanter. Et oui, contrairement à ce que l’on pourrait croire, j’avais de grands talents de musicienne, j’avais eu le temps de me perfectionner pendant mon temps libre, de coin donné un autre but à mon existence mis à part les tentatives de suicide.

Marchant tranquillement dans les rues, je n’avais plus de problèmes avec les petits voyous du coin. Le fait d’avoir reçu un point dans le nez de ma part les avait calmés et ils étaient maintenant très gentils et agréables. Comme quoi, ils avaient juste besoin d’être éduqués ces mômes.

Alors que sur mon chemin, les gens s’écartaient ou me saluaient, je rentrais tranquillement dans la taverne en regardant de manière très rapide l’elfe qui se trouvait devant.

Une elfe ici ? Qu’est ce qu’elle foutait là ? Drôle de personne, encore une marginale à tous les coups. Enfin, ce qu’elle faisait n’était pas mon problème, elle faisait ce qu’elle veut.

En entrant, ceux qui me connaissaient levaient leur verre en guise de salut. Je répondais aux salutations avant de sauter au-dessus de comptoir pour rejoindre l’autre coté du bar et le patron.

Yo, comment tu vas ?

Le patron me répondit en souriant.

Quand les affaires vont tous va. Alors prête à monter sur scène ?

Je commence à avoir faim, donc j’y vais de suite.

Je sautais rapidement sur la petite scène avant de m’asseoir avec mon instrument. Prenant 5 minutes pour l’accorder, je commençais ensuite à faire ce pourquoi je devais gagner mon repas.

Kira inspirait lentement l'air de l'extérieur pour essayer de calmer le martèlement de son crâne. Elle n'allait tout de même pas être malade pour une simple bouteille de vin? Probablement pas, mais elle avait encore besoin de rester un peu dehors pour calmer un peu ses maux. D'une main molle, elle fouilla dans sa bourse et en tira une légère fiole de couleur pourpre. Sans faire attention au regard que lui jetaient les habitants du quartier autour d'elle, l'elfe brune déboucha la fiole et l’avala d'un trait en grimaçant. Elle devrait faire quelque chose pour le gout de cette mixture. Peut-être un peu de vanille ou de menthe pour atténuer le gout. En espérant que les ingrédients gardent leurs principes actifs.

L'elfe secoua la tête pour se remettre les idées. Alors qu'elle repeignait sa chevelure de ses doigts, elle vit passer une femme devant elle en lui accordant un regard désintéresser. Une métamorphe? Ah moins qu'il s’agisse d'une femme bête. Dans les deux cas, il s'agissait d'une créature rare en Targatt qui méritait qu'on s’intéresse à elle. D'ailleurs, l'elfe brune avait entendu dire que le sang d'homme bête était utile en alchimie. Ça serait à voir. Peut-être pourrait-elle la convaincre de la suivre pour quelques petites expériences. Rien de dangereux bien sûr.

Elle suivit la femme bête à l’intérieur dans le but de s’adresser à elle, mais s'arrêta en voyant le collier qu'elle portait autour du cou. Le genre de chose que l'on donnait aux esclaves. Elle était donc esclave? Elle ne portait sûrement pas ce collier simplement pour faire jolie. Donc son maître était sûrement proche, quel genre de maître laissait sa propriété seul dans un endroit comme celui-ci après tout. Kira s'assit au bar en la regardant monter sur scène, un instrument à la main. L’alchimiste haussa un sourcil, mais s'installa confortablement au bar, en faisant signe au barman qui s'approcha d'elle en fronçant les sourcils.

Je vais vous prendre un verre de whisky avec ça. Dites-moi, qui est la chanteuse?

Le barman haussa les épaules en lui répondant vaguement. Apparemment, elle s'appelait Mera et venait souvent chanter ici. Kira ne s'entendait pas à grand-chose, mais finalement lorsque la femme féline commença à chanter, elle en fut bouche bée. Elle avait une voix magnifique et appuyait chaque mot comme si elle les avait elle-même vécues. Le cœur de l'elfe se serra dans sa poitrine, alors que des images fugaces de son propre passé jaillir devant ses yeux. Elle se revoyait dans son atelier à l'autre bout du monde, sous les regards de l'homme qu'elle aimait. Un frisson la parcourut et elle essuya du bout des doigts une larme qui lui échappa. Il y avait bien longtemps, qu'une telle boule au ventre l'avait prit.

Elle sentit du mouvement sur le côté d'elle et s'éclaircit la gorge en tournant la tête pour observer le nouveau venu. Il avait le mot "louche" tatouer sur le visage. Malgré tout, il n'était pas dégueu et pouvait presque avoir l'air sympathique. Presque. Enfin, ce n’était le genre de personne qu'il était presque normal de croiser ici. Il ne fallait pas ce fier aux apparences après tout, surtout, qu'il payait une consommation à la musicienne. Finalement il était peut-être sympathique. Kira sourie en direction de la prénommer Mera et déposa deux pièces d'argent sur le comptoir.

J'offre à la chanteuse le repas de son choix avec ça. Une si belle prestation mérite une récompense.

Kira ce retourna vers l'homme près d'elle en souriant.

Vous êtes d'accord n'est-ce pas?

Et voilà terminé ! J’allais enfin pouvoir manger mon repas cadeau loin de cet abominable Corvus. Regardant un instant mon collier, j’ai ensuite salué mon auditoire avant de descendre rapidement de la scène pour me précipiter au comptoir. J’avais tout de même assez faim.

Alors que je m’approchais du comptoir, deux personnes commencèrent à parler ma faveur


« Barman, j'offre une pinte à votre musicienne. Elle avait une voix magnifique.»

Je regardais l’homme pendant un instant. Bon, je n’aimais pas vraiment sa tête mais puisqu’il m’offrait à boire il ne pouvait pas être une mauvaise personne. Visiblement, il était content de mon chant… Tant mieux pour lui. Cela faisait longtemps que cette mélodie vivait dans un coin de ma mémoire sans pouvoir être exprimé musicalement. Et puis elle m’emplissait de nostalgie envers un monde lointain, cela ne me faisait pas de mal de temps à autre.

Alors qu’il s’asseyait, la femme elfe qui était de nouveau entré dans le bar sourie dans ma direction avant de lancer deux pièces d’argent.


J'offre à la chanteuse le repas de son choix avec ça. Une si belle prestation mérite une récompense.


Vous êtes d'accord n'est-ce pas?

Et bien. C’était jour de fête aujourd’hui. Deux personnes généreuses pour le prix d’une. Me rapprochant lentement je regardais d’un visage neutre les deux bonnes âmes avant de lever le pouce pour marquer mon approbation avant de me tourner vers le barman.

Ok mais n’oublie pas mon salaire.

Très bien, voici ton salaire.

Il me lança 6 pièces que je réceptionnais entre les doigts de mes deux mains avant de les relancer vers lui rapidement avec un léger sourire qui dévoilait ma dentition carnassière.

Ne joue pas avec moi. Tu sais que je n’aime pas ça. Je ne comprends rien à l’argent. Ne me donne pas ces babioles.

De temps en temps, cela ne fait pas de mal.

Puis il commença à préparer les plats avant de me les donner.

Alors que je commençais à manger en silence, je regardais furtivement de temps à autre les deux âmes généreuses.

La femme elfique restait accoudé au comptoir de la taverne, en observant d'un oeil la femme chat qui avait pris place à coter d'elle. Elle avait commencé à s’empiffrer d'un énorme repas sans leur accorder un regard supplémentaire. Elle devait mourir de faim la pauvre pour s’empiffrer comme si sa vie en dépendait, à croire qu'elle n'avait pas vu de nourriture depuis plusieurs jours. Kira resta ainsi sur place, laissant les deux personnes parler entre eux sans vraiment s'en mêler. Pas qu'elle ne souhaitait pas s'en mêler, simplement elle n'avait rien à dire au final. Elle préférait de loin rester silencieuse et observer ce qui se passait autour d'elle.

Elle haussa cependant un sourcil lorsque l'homme qui semblait des plus louches prit l'instrument de la musicienne et commença à l'accorder. L’alchimiste n'était pas une experte, mais elle se doutait qu'il savait ce qu'il faisait. Ses doigts étaient agiles et sûrs. Étrangement, l'idée qu'il soit aussi un musicien ne lui était pas venue à l'esprit une seule fois. Étrange, très étrange.

Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais elle ne l'imaginait pas avec un instrument entre la main, chantant des balades romantiques. Plutôt le genre a traîné seul le soir pour des motifs obscurs. Enfin, elle ne devait pas juger les gens sur leurs apparences, même si parfois c'était tentant. Surtout dans le cas de ces deux-là. Enfin, elle s'appuya sur sa chaise et continua de boire lentement sans rien ajouter.

Soudain, des protecteurs protecteurs entrèrent dans la taverne, faisant tomber un silence dans l'endroit miteux. Ils étaient aux nombres de trois et jetés des regards hostiles autour d'eux avant de s'avancer vers le tavernier. Celui qui semblait être le sergent s'accouda lourdement au comptoir, un sourire moqueur aux lèvres.

Il portait toute une armure et des tuniques sales et semblait tout avoir une épée longue à la ceinture, excepter l'un qui portait une étoile du matin. Il s'agissait du plus gros, qui reluquait la catin avec avidité. Kira grinça des dents en voyant ce regard lubrique. Sale pervers. Soudain le lieutenant, toujours au bar pris la parole.

-Il y a de l'alcool de qualité ici? Sers-nous donc quelques choses. Dans un verre propre si possible.

Pendant ce temps, les deux autres protecteurs chuchotaient entre eux en regardant le petit groupe que composait Lomac, Kira et mera. Cependant, la femme elfe ne pouvait savoir si qui ce portait leur regard.

Alors que je mangeais, l’homme qui m’avait payé un verre regardais mon instrument. Je le regardais d’un regard oblique sans m’arrêter de manger en attendant qu’il s’explique.

« Vous avez une jolie voix mademoiselle. Votre morceau est simple, mais s'accorde parfaitement. Puis-je voir votre instrument ? Il me semble que votre corde de Ré n'est pas bien accordé. »

J’arrêtais de manger pour lui sourire. Les gens qui suivaient la discussion étaient légèrement surpris.

Et bien… Vous avez remarqué. Je l’avais vu et j’ai donc modifié mes notes durant la chanson en conséquence. Je ne m’attendais pas à ce qu’une personne remarque les subtiles fausses notes du début de ma chanson. Faites donc.

Il prit alors l’instrument et commença à l’accorder avant qu’il soit de nouveau parfait.

Alors que les minutes passèrent deux protecteurs entrèrent finalement dans le bar.

-Il y a de l'alcool de qualité ici? Sers-nous donc quelques choses. Dans un verre propre si possible.

Ils semblaient me regarder étrangement mais pendant un temps ils ne firent rien et mangèrent. Puis subitement, ils se levèrent et commencèrent à m’entourer.

Je levais les yeux calmement vers eux.


Oui ?

C’est toi qui a tué Geffroy…

Qui donc ?

C’était notre ami…

Lors de la tentative coup d’état des rebelles, tu l’as blessé mortellement, il s’est vidé de son sang devant nous…

Il était faible c’est tout.

Je bus un coup.

Je ne savais pas que le vieux avait des soldats aussi faible…

Je ne comprends pas pourquoi sa majesté à désiré t’épargner avec ton camarade Alrost…

J’haussais les épaules.

Il peut peut être me vaincre mais il ne semble pas assez puissant pour mettre fin à mes jours. C’est tout. Mais si vous avez un problème on peut régler cela rapidement… Je peux vous prendre ici sans arme si vous le voulez mais en venez pas vous plaindre si vous mourrez…

Je regardais un temps le collier à mon cou.

Et puis même si il s’énerve contre moi, j’en ai rien à foutre…

La soirée était déjà bien avancée, heureusement que Kira avait pris une de ses propres potions, sinon elle serait déjà endormie dans un coin sombre avec tout l'alcool qu'elle avait avalé. Seulement, avec les événements qui commençaient à s'accumuler elle commençait à se dire qu'elle serait probablement mieux chez elle, dans un bon bain chaud. Seulement, il était un peu tard pour commencer à regretter de ne pas être partie quand elle en avait encore la chance. Malheureusement, les événements semblaient se bousculer.

Heureusement, elle n'était pas venue désarmer. Elle avait un sac de cuir en bandoulière contenant divers objets pour se défendre. Après tout, à quoi bon construire des armes si l'on ne pouvait pas s'en servir pour se défendre. Il glissa une main dans son sac en regardant Mera tenir tête au protecteur, tâtant de la main ce qu'elle avait apporté. Un pistolet sur lequel elle avait gravé une rune pour le rendre plus fiable, ainsi que deux grenades. Une fumigène et une explosive. Finalement, elle avait toujours une ou deux potions de soin mineur sur elle. Facile à produire et efficace pour faire sa publicité.

Bon, ce n'était pas grand-chose, mais c'était déjà mieux que rien. Alors que l'homme commençait à les insulter, les invitants à sortir, l'elfe profita de voir leur attention détourner pour sortir son arme, commençant la longue étape de la recharger. D'abord, on installe la poudre noire dans le canon, suivie de la balle ainsi que d'un morceau de parchemin pour boucher le tout. Finalement, on installait l'amorce.

Elle sourit au tavernier qui jetait un regard étrange à l'objet, sans vraiment comprendre ce que c'était. Évidemment. Elle n'avait pas encore testé cette arme devant personne. Un simple tavernier comme lui ne pouvait comprendre tout le génie que ce petit objet recelait. Les hommes préféraient souvent se taper dessus avec des gourdins... D'ailleurs, c'était probablement le cas actuellement dehors.

Je crois que je vais aller faire un tour dehors. Ça peut être amusant. Merci pour le vin mon cher.  

Elle lui sourit et sortie de l’établissement, restant à l'écart du possible combat. Les protecteurs qui avaient accompagné Lomac avaient toute l'arme au poing et le fixaient de leur regard haineux. Il semblait tellement obnubiler par cet homme qu'ils n'accordaient pas un regard à Kira. Tant mieux pour elle. Elle s'appuya contre le mur de la taverne en gardant son arme au poing. Prêt à le tester en situation réelle au besoin.

Elle sourit légèrement en admirant le combat. Elle ne prenait pas particulièrement pour les protecteurs et était curieuse de voir si ses gardes allaient venir à bout de lui. Finalement, après plusieurs secondes qui semblait devenir une éternité, les protecteurs foncèrent sur le voleur, bien décider à lui faire la peau.

Alors que ces imbéciles étaient en train de me casser les noix pour des choses terminées depuis longtemps, le voleur se décida à intervenir. C’est curieux, il cachait son visage.

« Oy les gusses ! Pas de bagarres dans cette établissement. Si vous voulez vous battre c'est dehors que ça se passe. À moins que vous ne vouliez que tous ceux du quartier vous tombent dessus ? »


'' C'est une menace !''

Alors qu’il jetait une pièce sur le comptoir, je le regardais tout en terminant mon assiette. C’est bien, il n’avait pas peur des soldats. C’était donc quelqu’un. C’est déjà cela. Je regardais alors calmement la suite des evenements.

« Tenez patron, pour mes consommations. Je vais régler quelques affaires dehors avec ces messieurs. »

Il enleva alors sa capuche et il me semblait que les soldats l’avaient désormais reconnus. Il était donc célèbre. Interessant…

« Je croyais que vous me cherchiez messieurs ? Tentez votre chance. Après tout la chance sourit aux audacieux ! »

Ignorant totalement la reverence de mon air neutre, je regardais les soldats. Donc il n’était pas célèbre mais recherché. Donc c’était un brigand traqué ? Qu’est ce qu’il faisait ici dans une taverne ? Il était totalement con ou quoi ? Pourtant il avait l’air de s’y connaitre en musique donc l’histoire avec lui devait être bien compliqué et chiante à entendre.

« Mesdames, si vous voulez bien m'excuser, je vais casser du protecteur. »


Alors qu’il commençait à sortir, je me levais soudainement avec un soureir carnassier sur le visage qui dévoilait ma dentition de félin.

Cela m’embêterais de vous donner du travail. Je veux aussi m’amuser !

Oui les deux phrases se contredisaient. Et alors ? De toute façon j’avais juste envie de me castagner et personne ne pourra m’empêcher de le faire. Sortant derrière les soldats, certains se précipitèrent vers le voleur tandis que personnellement je ne faisait qu’esquiver ceux qui venait à moins en leur mettant de temps à autres des pichenettes douloureuses sur le nez et les oreilles…

On allait enfin pouvoir rigoler un peu putain. Depuis que je m’étais fait éclater la face par le roi. Je n’avais jamais réussi à pouvoir me battre de nouveau. Cela pourrait me permettre de me dégourdir les articulations avec des types qui tiennent à peu près la route.

De son coté, le type chelou avait fait claquer sa cape et un grand nombre de poignards était apparu. C’était un mage donc. Ouais, ça serait un peu utile comme pouvoir, enfin pour lui. Moi je n’étais pas armé et je n’avais pas envie de l’être. Ca serait moins amusant.

Enfin, je pensais que cela serait amusant… Mais il PLEUVAIT putain ! Je déteste l’eau et la pluie merde ! D’habitude je serais rentré direct dans l’auberge, mais ça serait me faire passer pour une conne et une faible auprès de ceux qui avait entendu. Je devais terminer rapidement ces types.


« Nous sommes l'ultime rempart de cette cité et nous défendons les faibles des méprisables criminels que vous êtes ! Vous... »

« Ta gueule ! »

Mon copain semblait un peu agressif et sur les nerfs ouais. Dans tous les cas j’en pensais pas moins du discours de ces merdeux de garde. Directement, il avait chargé sur les gardes, je le regardais faire quand, un carreau d’arbalète le traversa et alla directement dans ma direction.

Hein ? Mais d’où ?! Pourquoi c’est moi qui prend encore une fois ?

A cette distance, je n’avais pas le temps d’esquiver le carreau, alors je mis simplement mon bras en opposition et la flèche se planta dedans. Regardant la flèche, mon regard se refroidit légèrement. Les fils de pute…



Pendant que le voleur combattait l’autre soldat, je me précipitais directement vers celui qui tenait l’arbalète en contournant la zone de combat pour ne pas le laisser me voir et ainsi fuir. Arrivant derrière lui, je lui mis un gros coup de derrière, ce qui le fit basculer au sol.

Alors que je le rouais de coups de pied, je m’énervais en voyant la flèche dans mon bras.

Depuis quand on tire sur les gens pour ces conneries putain !

Dans le même temps j’arrachais finalement, la flèche de mon bras, du sang coula mais je m’en foutais. Mon bras lui commençait déjà à refermer la blessure comme si elle n’avait jamais existé.

Parce que ce type venait clairement de me CASSER LES COUILLES en me tirant sa putain de flèche de merde dans le bras. J’avais décidé de rétamer ce fils de pute histoire qu’il s’en souvienne. On ne tira pas sur les gens. Passant derrière lui, je lui avais littéralement écrasé les glands d’un puissant coup de pied.

Que cela fasse disparaitre sa possible famille de merde dans le futur n’était pas mon problème. Il n’avait qu’à pas me faire chier grave. Après tout, je ne faisais que répondre à ses attaques et provocation. J’étais dans mon droit.

Alors que je continuais à le taper alors qu’il était plié en deux sur le sol et gémissait comme une fillette. J’arrachais la flèche de mon bras pour le laisser se régénérer.

C’est alors que celui qui m’avait donné de la bouffe commença à me parler de nouveau.

« Dis moi Minette, tu es libre ce soir pour me chanter une sérénade dans ma chambre? »

Hein ?

Je relevais les yeux vers lui avec un regard à la fois teinté de surprise et de colère.

Qu’est ce que tu viens de dire ? Je ne suis pas une pute. Mais tu peux en trouver à chaque coin de rue si tu veux te vider.

Avec mon pied, je relevais l’arbalète à mon niveau pour l’attraper de mon bras droit. Puis je tirais dans le garde en sol à pleine force pour l’encastrer dans le mur en face avant de tirer un carreau d’arbalète au milieu de sa langue.

Jettant  l’arbalète au sol. J’étais enfin calme.

Haaaa. Ca fait du bien de se défouler un peu.

Mon regard se tourna alors vers le voleur. Il n’y avait plus de colère mais une neutralité à tout épreuve. Enfin, je crois.

Puisque tu m’as offert le repas. Je vais oublier cela. Mais la prochaine fois modère tes paroles jeune homme. Ce ne sont des choses qui se disent.

Il y avait rien de plus chiant dans ce monde que ces désespérés du fion. Ces immondes fils du pute qui voulait secouer leurs queqettes un peu partout pour des conneries, et ce type semblait être un peu de ce style.

Alors que je m’étais défouler sur le garde avant de jeter l’arme au sol, le débile avait finit par répondre à ma propre réponse… Ou un truc du genre… Je sais plus, je suis un peu perdu, il fait noir et je dois déjà avoir un paquet de gramme dans le sang…

« Et bien, c'est certainement vrai que je peux en trouver partout, mais tu es bien foutu et je m'entends plutôt bien avec toi, donc j'ai tenté le coup. »

Putain, il était con ou bien il était con ce type. Il m’a prit pour son plan cul du dimanche ce vieux con ou quoi ? J’avais envie de lui mettre la main dans la gueule pour lui montrait que ce qui était bien foutu chez moi c’était mes gifles et mes points. D’ailleurs, c’est ce que je voulais faire mais juste avant que je lui explose le visage contre le mur il avait continué.

« Bon, je vais me payer une parfaite, tu m'accompagnes ? À moins que me challenger d'une grosse ne te déplaise ? »

Oui bon. Boire était tout de même prioritaire sur me fait de lui exploser la gueule. En plus c’était lui qui payait donc cette fois on passera l’éponge sur sa connerie.

D’accord d’accord je viens. On ne refuse jamais un verre.

Ca me donnait soif d’avance ce truc, donc j’ai accepté sa proposition.