Sans aucune hésitation, Diane avait saisit la main du Sorcier. Comme toujours, elle lui faisait une confiance aveugle. Peut être qu'elle aurait dû se méfier, après tout du temps s'étaient écoulé. Mais elle voulait se raccrocher à la partie sombre que la Vampire connaissait chez lui. C'était le seul repère immuable qui n'avait pas encore totalement disparu. Sentiment de soulagement renforcé quand Chad revêt son apparence ordinaire. La Vampire(la) ne peut retenir un petit soupire de conséquence.
Détaillant la ruelle sombre, un sourire étire lentement ses lèvres. La nuit étoilée, légèrement recouverte de nuage sombre qui sentait encore la pluie qui était tombée cette même après midi sur la Cité de la Décadence. Inspirant longuement, les effluves d'alcools, de crasse et un peu de sang emplissent les narines de la Belle. Une odeur qui lui rappelait des souvenirs plus mémorables les uns que les autres. Ses iris se teintèrent légèrement de pourpre avant de prendre leur couleurs émeraudes normal.
Éclairée par les lumières tamisées s'échappant de la taverne, Diane contrastait avec le lieu. Tout en délicatesse, dignité noble et mouvement gracieux, la Brune était l'inverse total de ce repère de pochard. Pourtant, elle s'y déplaçait comme si elle était chez elle. Comme si le lieu lui appartenait. Ce qui n'était pas loin d'être le cas d'ailleurs. Sa réputation était toute bâtie dans le quartier et il en allait de même pour Chad également si ça n'avait pas changer.
" - Allons y doucement pour commencer. Je t'offre un verre, je suis réveillée depuis trop peu longtemps pour risquer de faire des bêtises. "
Par là, elle entendait de perdre le contrôle une nouvelle fois. Bien sûr, cela ne risquait rien sur Chad, il ne porterait pas plainte. Ce n'était cependant pas le cas des passants avec une odeur de sang prononcé. Finalement, ne s'était-elle pas mis dans une situation compliquée en venant ici à peine trois jours après qu'elle se soit réveillée ? Secouant ses boucles brunes d'un mouvement de tête, elle chassa ses craintes irrationnelles. Elle venait de se nourrir, tout devrait bien aller.
Sur cette pensée, Diane pousse les portes du bar, plaquant un sourire à ses lèvres. Factice, il devient un peu plus honnête quand elle remarque le vieux tavernier qui n'a toujours pas changer. Tout est exactement comme dans son souvenir. La disposition des tables, l'éclairage vacillant, l'odeur de mauvaise gnôle et les quelques ivrognes qui gueulent de ça et là.
Alors qu'elle pose un pieds sur le parquet crasseux, le silence se fait dans la salle. Sa présence éclipse l'insalubrité du lieu. Son sourire se fait un peu plus large alors que les visages se tournent vers elle. Les pochards habitués la reconnaissent immédiatement, de même pour le tavernier.
" - Et bien, et bien. Ne restez pas figés ! Que la musique continue, acteur, continuez votre jeu !"