Changement de propriété ft Corvus (TERMINÉ)

Comme prévu, elle n'avait pas l'air super enthousiaste à l'idée d'être devenue son esclave. Ça leur faisait un point commun. Qu'est ce qu'il allait foutre d'un sale greffier incapable de se maitriser ? Surtout un capable de le tuer... Bon ok, c'était aussi ce qui faisait qu'il avait quand même accepté -au-delà du fait que ça soit un cadeau du Roi en personne bien sur-. Corvus se disait que ce serait quand même plus amusant, quitte à avoir un esclave, d'en avoir une capable de se défendre qu'une chatte docile et bien pensante. Bref, il était partagé sur la question quoi.

Corvus lui balança un sceau d'eau froide auquel elle répondit avec une grossièreté capable de rivaliser avec la sienne sans soucis. Mais rien que pour voir sa tête ça valait le coup d’œil. Il explosa de rire malgré ses jérémiades. Même l’évocation du fait qu'il ait bel et bien manqué de crever ne suffit pas à le faire totalement cesser. Il faut dire que sa tentative pour l'arroser en se secouant était dérisoire même si il plaça son bras en barrage. Bon il s'était arrêté de rire mais son sourire par contre restait.

"T'en fais pas mon chaton, tu vas payer pour ça aussi parce que c'est vraiment pas passé loin."

Ses yeux bleu-gris se plissèrent légèrement tendit qu'il imaginait non sans plaisir par quoi il commencerait. Puisque qu'elle résistait bien à la douleur et se régénérait comme personne, puisqu'elle se prenait pour une guerrière, il allait gentiment lui rappeler sa condition actuelle. Elle n'était rien du tout. Et elle ne serait rien pendant le reste de ses jours.
Bon ça c'était ses bonnes résolution. En vrai il avait peu de chances qu'il tienne longtemps sans avoir envie de l'affronter quand même donc... bah il verrait bien. Dans le fond, il était inutile de faire des plans. Il n'arrivait jamais à s'y tenir.

Il lui commanda de venir, ce à quoi elle répondit en s'allongeant de tout son long en mode "poids mort". Corvus sourit de plus belle. Parfait ! C'était sa première occasion de tester si le collier fonctionnait bien. Il la forcerait à accomplir sa volonté donc...à voir.

"Tu lèves ton cul immédiatement, tu souris comme la gentille fille que tu es et tu m'accompagnes avec enthousiasme."

Allé, une petite humiliation ça n'a jamais fait de mal non ? Ouais, vu son égo ça devrait forcément être pris comme une humiliation. Oh et puis il pouvait faire mieux que ça niveau humiliation, et puis, quitte à tester les limites du collier autant y aller à fond non ?

"Oh et puis puisque JE suis ton maître et que tu n'es rien d'autre qu'une esclave, tu vas me montrer ta déférence et ton amour. Embrasse moi."

Il avait failli lui demander de se déshabiller complètement et de faire, bien davantage mais il aurait tout le temps de le faire en privé si le collier fonctionnait bien. Mais ces petits ordres lui permettraient peut-être de comprendre où était sa place.
D'un autre côté, il espérait vraiment qu'elle combattrait le collier et son emprise, ça serait décevant qu'elle se plie au collier aussi vite après tout. Il voulait la voir haïr ce qu'elle était devenue et finir par se résigner lentement après des semaines de bataille, qu'il gagnerait bien évidemment. Il voulait voir sa colère et la tête qu'elle ferait en constatant qu'elle n'était plus libre que de ce qu'il voulait bien lui laisser comme marge et qu'elle était entièrement à lui et de toutes les manières possibles. Ouais il était légèrement pervers sur les bords et alors ? Comme tous les mecs non ? C'était normal.

Corvus plaça ses poings de chaque côté de ses hanches, passant au crible chacune de ses réactions avec un air goguenard.

Alors qu'il venait de la menacer de se venger pour l'avoir amener à l'article de la mort, elle répliqua qu'elle viserait mieux la prochaine fois. Corvus lui répondit par un simple sourire. Il avait presque hâte d'y être. Mais pour l'instant il n'avait pas envie de croupir ici. Déjà qu'il passait le plus clair de son temps enfermé quelques étages plus haut, si en plus il devait supporter l'odeur pestilentielle des détenus ça n'allait pas le faire. C'était un mélange de sang, de pisse, de sueur et de désespoir. Normal pour des geôles dans lesquelles on trouvait toute sorte de personnes mais surtout une salle de torture munie de tous les accessoires "utiles". Après tout la zone de sécurité l'était autant pour éviter aux prisonniers de se barrer que pour éviter que les passants ne les entendent crier. Ouais, ça ferait mauvais genre.
Bref, Corvus avait hâte de retourner chez avec son "cadeau", bien que Mera soit sans aucun doute un présent empoisonné. Comme prévu, elle refusa de bouger.

Le jeune capitaine du protectorat comptait bien en profiter pour tester le collier. Pendant un instant il crut bel et bien qu'il faisait son effet. Le corps de Mera avait bougé tout seul. Elle s'était relevée et lui souriait. Corvus haussa les sourcils un instant avant de se mettre à rire devant la tête de merlan fris qu'elle faisait. Qu'avait-elle crut ? Si les esclaves obéissaient, ce n'était pas pour rien. Bien sur c'était plus pratique si ils le faisaient d'eux-mêmes mais si ils s'y refusaient, les colliers prenaient le relai. Elle venait justement de toucher le collier. Le jeune homme souriait toujours mais l'amusement avait été remplacé par une lueur sadique qu'il ne prenait pas la peine de refouler. Pourtant, une fois la surprise passée, elle n'avait pas semblé plus dégoutée que ça...peut-être devait-il monter l'humiliation d'un cran ?

Il finit par lui commander de l'embrasser, ce à quoi elle répondit qu'elle allait le tuer. C'était mieux. Le collier lui fit faire un pas vers lui mais elle s'immobilisa. Elle essayait de résister à l'objet magique tant et si bien que l'ensemble de ses muscles étaient bandés et qu'elle se mettait même à trembler. Ses cheveux recouvraient son visage.

Corvus les repoussa derrière son oreille. Ca aurait pu être un geste doux mais il voulait juste s'assurer de continuer à voir l'expression de son visage tendit qu'elle souffrait. Elle finit par tomber à genoux et sourire...
Le jeune homme haussa les sourcils d'étonnement. Ouais, elle n'avait pas eu besoin de le dire, ça se voyait tout de suite qu'elle aimait ça. Ca ne l'étonnait qu'à moitié vu tout ce que son corps était capable de subir sans crever. Mais quand même... Malgré la douleur perçante, elle s'obstinait à ne pas vouloir obéir. A ce niveau là ce n'était plus juste de la résistance mais du vrai masochisme.

Elle continuait de clamer qu'elle n'obéirait jamais. Corvus était partagé. D'un côté il aurait presque eu de la peine pour elle. Après tout il ne s'agissait que d'une créature quelconque, incroyablement forte ok, mais qui n'avait jamais demandé à perdre sa liberté et qui se retrouvait dans cette situation simplement par malchance. Quoi que vu qu'elle avait l'air de prendre son pieds... ça restait encore à confirmer. D'un autre côté, cette pétasse avait vraiment failli le buter et rien que pour ça, elle méritait de crever de douleur. Légèrement raciste comme l'était Corvus, le fait qu'elle ne soit pas entièrement humaine contribuait à lui donnait encore plus envie de se lâcher sur elle. Tout comme des non-humains avaient décimé une partie de sa famille. Certes Mera en vérité n'avait rien à voir là-dedans mais Corvus s'en foutait dans le fond. Tout comme du fait d'être injuste. Il avait compris que la vie était profondément injuste, et il considérait que ce n'était pas à lui de rétablir la justice en ce monde. Il s'en désintéressait complètement. A l'heure actuelle tout ce qu'il voyait c'était les joues roses de la chatte qui s'évertuait à ne pas obéir.

Son attitude aurait pu l'énerver mais en fait il était soulagé qu'elle n'obéisse pas car ça lui donnait toute légitimité pour agir à sa guise. Non pas que ça l'aurait retenu malgré tout mais bon... Et puis, il y avait autre chose. Voir que la douleur semblait l'exciter avait un effet similaire sur lui.

Alors qu'elle était retombée, rouge de plaisir comme de douleur, Corvus avait enroulé la chaine qui servait de laisse autour de son avant-bras et avait tiré dessus de sorte à la forcer à se redresser. L'amenant au niveau de son visage, il posa ses lèvres sur celles du chaton avant de forcer l'entrée de sa bouche avec la sienne. L'ordre ayant finalement été "respecté", le collier fit progressivement cesser la douleur.

Sans rompre le contact, le capitaine du protectorat utilisa sa main libre pour caresser l'épaule de l'esclave avant de descendre vers sa poitrine qu'il pelota un instant avant de descendre vers son ventre. Il métamorphosa sa main de sorte que son poing devienne une lame acérée et la planta profondément dans son flanc droit. Et, avec une infinie lenteur, il se mit à découper la chair jusqu'au côté gauche de sorte à imiter presque parfaitement une des plus sérieuses blessures qu'elle lui avait infligée à leur dernière rencontre.

Si ce n'était pas déjà fait, il rompit le baiser en passant sa langue sur ses lèvres afin de ne rien perdre de l'expression de son familier. La perspective qu'elle prenne son pieds ne gâchait en rien son plaisir. Au contraire, si il n'avait pas endurer de crises hurlements ou de larmes ce serait nettement moins chiant et il pourrait y aller plus fort quand il en aurait envie. Il aurait aussi pu négocier avec elle de lui octroyer quelques libertés en échange de sa pseudo obéissance. Sauf que ça ne lui convenait pas.

Il tourna la lame dans la blessure, la métamorphosant en une boule pleine de pics alors qu'elle était toujours dans les chairs. Les yeux bleu-gris de Corvus étincelaient.

"Jamais tu ne m'obéiras hein..." Lui murmura-t-il. "Tant mieux."

Il retira son poing métamorphosé et lui fit reprendre sa forme initiale. Couvert de sang, Corvus s'essuya sur la peau du chat sans détacher son regard d'elle. Il avait autant envie de lui faire mal que de se faire du bien et à dire vrai il commençait à avoir envie d'elle. Impensable, ce n'était même pas une humaine et il ne ferait pas ça avec un animal.

"Tu vas adorer la suite."

Il n'avait pas prévu à la base de le faire dès maintenant mais quitte à ce qu'ils soient là et qu'elle soit récalcitrante, autant en profiter. Corvus recula d'un pas et fit un geste dans le vide. L'instant suivant, une centaine de longues aiguilles translucides apparurent autours de Mera. La chaine qui accompagnait le collier sembla se dupliquer, chaque passant allant enserrer les membres du chaton pour entraver ses mouvements, ou plutôt pour la maintenir à sa place.

En tant que son maître, il ordonna à ce que le collier renforce la sensibilité de chacun de ses nerfs, de sorte qu'elle ne perde aucune goutte de la souffrance qu'il comptait lui distiller en remboursement de la dette qu'il avait envers elle pour toutes les blessures qu'elle lui avait infligées. Finalement, il commença de manière "soft" en enfonçant les aiguilles au bout de chacun des doigts à l'horizontal pour faire en sorte qu'elles remontent dans les doigts et la paume...

Cette fille avait le don de l'agacer, de le chauffer et de le dégouter. Une combinaison étrange qui suffisait presque à ce qu'il ne sache pas quoi faire d'elle. Il faut dire que ce n'était pas tous les jours qu'on tombait sur une masochiste millénaire et qui n'hésitait pas à se mutiler elle-même juste pour voir un peu plus de la technique utilisée. Ca avait un côté sexy... et un côté un peu (beaucoup) taré duquel Corvus se méfiait un tant soit peu. En d'autres circonstances, il lui aurait soit fait la cours, soit lui aurait demandé de l'entrainer. Mais puisqu'elle était déjà à "lui", il avait tout loisir de se satisfaire d'elle comme il en avait envie. Et même si l'idée était tentante, quelque chose le retenait. Ce n'était pas de la bienséance, Corvus mettait un point d'honneur à bafouer cette chose débile tout comme les "bonnes manières". Non, là c'était surtout qu'elle surpassait tout ce qu'il avait imaginé en terme de masochisme et même si ce fait était des plus agréables car ça le forcerait à faire preuve d'imagination, c'était tout aussi chiant parce que justement ça lui demanderait des efforts. C'était chiant.

Avoir un esclave était censé être de tout repos non ?! L'esclave devait simplement faire ce qu'on lui demandait et divertir son maitre et c'était tout. Mais avec elle ce ne serait visiblement pas le cas. Et même si la perspective de tester mille et unes choses sur elle était stimulante, ça lui demanderait aussi des efforts et ça ce n'était pas son fort justement.
Corvus n'avait pas daigné relever la plupart des provocations qu'elle lui avait balancé, comme si c'était elle le maitre et qu'elle l'autorisait, lui, à faire ce qu'il voulait. C'était une méthode classique et Corvus s'en amusait davantage que ça ne l'énervait.

Elle avait l'air heureuse alors que l'aiguille était encore fichée dans sa langue... Les épaules de Corvus s'affaissèrent un instant de dépit et il afficha momentanément un air blasé alors que la femme chat lui témoignait un peu d'affection. Elle l'aimait bien ?

Le jeune homme lui agrippa fermement le menton de sorte à accéder à sa bouche et lui arracha l'aiguille dégoulinante de sang en faisant en sorte de lui arracher une partie de la langue. Si au moins ça avait le mérite de l'empêcher de parler un temps ça aura déjà été positif. Il contempla un instant l'aiguille avec le morceau de chair qui y pendait alors que toutes les autres encore dans l'organisme de Mera pour qu'elle se fraye un chemin dans les canaux sanguins les plus étroits et les plus sensibles, remontant inexorablement jusqu'au cœur de l'esclave. Puisqu'il devait voir ce qui la tuerait, ou pas, autant commencer maintenant avec ce premier pas. Il comptait bien laisser les aiguilles perforer de part et d'autre le coeur de l'animal. Si besoin il l'ouvrirait plus tard pour les lui retirer. Mais en attendant il comptait bien se délecter un peu plus de sa souffrance puisqu'il avait pris soin de faire en sorte que le collier accentue magiquement chacune des sensations.

Laissant tomber le morceau et l'aiguille au sol, Corvus se pressa contre elle en la regardant dans les yeux, les siens luisant d'un mélange d'intérêt et d'amusement.

"Je crois que je t'aime bien moi aussi." lui susurra-t-il avec une pointe d'envie.

Si elle perdait conscience, il en profiterait pour la ramener chez lui. Mais il pouvait tout aussi bien continuer à jouer comme ça plus longuement. Il avait en effet pas mal d'idées. Il n'avait juste pas prévu de les mettre en œuvre aussi rapidement. Ce ne serait d'ailleurs pas très drôle qu'il le fasse, après ils s’ennuieraient fermement tous les deux, il faudrait donc qu'il en garde sous le coude un peu.

Il s'écarta d'elle et la libéra. Toujours en laisse, Corvus la fit léviter à quelques centimètres du sol et prit le chemin de la "maison" histoire de lui présenter son nouveau "panier" et accessoirement de la laver pour de bon. Et puis... il faudrait aussi qu'elle aille donner des "cours" aux étudiants. Enfin des cours... De ce qu'avait compris Corvus, c'était plus un passage à tabac en bon et du forme qu'un vrai cours mais bon, on apprenait sans doute quand même de cette manière là. Corvus avait pas mal appris dans les bagarres de bar après tout... Pourquoi pas de Mera...