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La protégée et la protectrice - PV Astoria Lane (TERMINÉ)

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Wilhelmine Schlacht

Feuille de personnage
Puissance Personnelle Brute (potentiel):
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Type d'énergie canalisée: Neutre profane (toutes énergies profanes confondues)
Wilhelmine Schlacht
Wilhelmine Schlacht
Vice-reine d'Arakis et de Melghir - Mage 1e ordre
Mer 29 Nov - 19:01
Age du personnage : 30 ans
Race : HUMAIN
Pouvoirs : Leichtigkeit (Aisance) - Régénération - Passe-Miroir
Puissance moyenne : 149
Voilà deux années que j’étais à mon bon poste, tranquille avec mes hommes, mes anciens camarades et bien rôdée à la tâche non négligeable de protéger le précédent monarque tout en gardant le Protectorat hors de ma juridiction. Mais depuis quelques mois, ce n’était plus une mince à faire tant ces Protecteurs pouvaient parfois jalouser leurs camarades de la Garde Royale en plus d’en vouloir les privilèges alors qu’ils n’avaient pas le même rôle. S’ils tenaient vraiment à obtenir les mêmes avantages, ils feraient en sorte de vraiment se motiver pour postuler et entrer dans la garde. Mais c’est parfois trop demander aux protecteurs j’ai l’impression.

Après, ils n’ont pas tort. Alors que nous, les Gardes Royaux nous sommes cantonnés à la Tour où réside le monarque et à ses alentours, que nous la quittons que sur demande du souverain selon ses besoins et qu’en plus de ça nous n’hésitons pas à marcher sur leurs prérogatives en raison parfois de meilleures informations qu’eux, l’avantage de côtoyer les puissants. Nous sommes donc vu comme moins méritants. Mais si mes hommes, et je ne parle même pas de moi, sommes là, c’est bien parce qu’on a durement travaillé pour y être. En somme, nous avions le même mérite, toutefois pas déployé au même moment.

C’est donc encore une affaire d’altercation entre un de mes hommes et ceux d’Alrost qui m’avait retenu dans mon bureau et je ne savais pas comment la régler. La nuit était déjà bien entamée et j’avais d’autres choses à faire ou sur lesquelles me concentrer. Depuis la multiplication de ces disparitions inexpliquées et la nomination de la nouvelle Régente, elles ne manquaient pas. Les messes basses allaient bon train, les soubresauts de complots de sentaient, les tensions grimpaient et il était de mon devoir de m’en inquiéter pour la sécurité de la Régente et surtout de Targatt. Mais au lieu de ça, il fallait aussi que je m’inquiète des tensions entre les deux principales factions la défense de la cité. Quand bien même il pourrait s’agir d’un problème aussi grave que les précédents. Pourquoi me demandais-je à moi-même en regardant une carte de la ville peinte sur le mur faisant face à mon bureau ? Parce que des étincelles à ce niveau pourraient très bien servir pour mettre le feu aux poudres. Dès lors, si j’imposais une sanction trop légère à ce garde royal, les Protecteurs monteraient au créneau et Alrost avec, et diable que je n’avais pas envie de me mettre à dos Alrost. Si j’appliquais une sanction trop dure, c’était la Garde Royale qui allait s’opposer à moi et ce serait le dernier de mes souhaits.

Je finis par prendre une plume et écrire mes ordres, relevant de ses fonctions sur le terrain pendant une semaine cet homme de la Garde Royal. C’était une fausse sanction. La même à chaque fois que j’avais ce genre d’affaire en fait. En ne confrontant plus le Garde Royal impliqué aux Protecteurs pendant une semaine, ceux-ci pensent généralement qu’il a eu une sanction grave tandis que la Garde Royale, elle, y voit une petite sanction disciplinaire sans grand impact. Ce qui était vrai. Pourtant, c’était toujours un vrai arbitrage pour moi car je ne voulais pas briser le fragile équilibre entre les forces.

Et dire que je me plaignais alors que celle que je devais protéger devais faire ça mais à une bien plus grande échelle. Je m’en étais rapidement rendu compte en l’accompagnant, toujours dans son ombre depuis sa nomination. D’abord elle devait gérer l’Académie et naturellement les oppositions entre grandes maisons. Ensuite elle devait gérer les affaires intérieurs ce qui impliquaient les disparitions. Enfin, elle était confrontée aux tensions grandissantes entre les principales familles et clans de Targatt, prêts à se mordre le museau, au sens propre pour l’une d’elle, au moindre dérapage. Or, c’était bien à la Régente de faire en sorte de les éviter avec l’aide de la Garde Royale et des Protecteurs. Il va donc sans dire que si ces deux branches de la défense de Targatt ne s’entendaient pas, c’est l’échec des actions de la Régente qui resterait dans les mémoires.

Je finis par enfin signer l’ordre disciplinaire et le ranger dans une enveloppe. Je comptais bien donner cet ordre à l’intéressé demain car vu l’heure, il était temps pour moi de faire une ronde dans le Palais, m’assurer que la Régente allait bien avant d’aller à la Déroute du Rhum prendre une ou deux pintes. Peut-être même trois si le cœur m’en disait avant de rentrer au palais. Généralement il n’y était pas opposé. Mon plan pour la soirée étant établi, je quittais ma chaise pour passer mes deux lames à ma ceinture. Un grand bâillement m’indiqua qu’il était bel et bien temps de prendre une pause et alors que j’ouvrai la porte de mon bureau, pensant déjà au goût de la bière et de la charcuterie dans ma bouche, ce qui donnait une raison à ce sourire sur mon visage, je tombais nez à nez avec la dernière personne que j’aurai soupçonné croiser dans cette aile du Palais et à une heure pareille.

« Madame la Régente ?! Mais qu’est ce que vous faîtes ici à une heure pareil ? Vous vous êtes perdue ? »

Si elle me répondait oui, j’aurais presque envie de rire. Mais généralement les personnes importantes étaient là où elles le souhaitaient et se perdre n’était pas vraiment dans leur habitude. Par réflexe et surtout respect envers la Régente, je mettais une distance entre elle et moi, me ramenant à l’intérieur de mon bureau méticuleusement rangé.

« Je ne m’attendais à vous voir aussi tard en tout cas. Je comptais justement aller vous voir pour m’assurer que tout allait bien et de toute évidence, c’est le cas. Vous aviez besoin de quelque chose ? »

Pardi, faîte qu’elle dise non que je puisse faire ma ronde et me détendre un peu ! me disais-je tout en me gardant bien de lui offrir quelque chose à boire même si les bouteilles de ma cave personnelle étaient bien visibles derrière une vitre le long du mur occidentale de la pièce. En journée j’aurai été bien plus courtoise mais là…
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Sam 2 Déc - 22:18
La jeune femme avait longuement hésité avant de sortir de ses appartements. Non pas qu'elle ait peur du noir ou peur de se retrouver seule, au contraire. Concernant ce dernier point, c'était un luxe qu'elle ne s'accordait que trop rarement à son gout et qu'elle appréciait d'autant plus. Non, ce qui l'avait fait hésiter ce soir, mis à part l'heure tardive, c'était la raison de sa "veille" qu'elle jugeait des plus stupides.

Comme souvent depuis son arrivée au pouvoir, des bruits de couloir lui avait rapporté que les Leckard fomentaient un coup d'Etat dans son dos. Si d’habitude elle n’en avait cure, la récurrence des inimitiés que Drake lui témoignaient tendaient à faire croire à la régente qu’il y avait peut-être du vrai dans les racontars.

Toutefois, sans preuve d’aucune sorte et sans davantage d’informations, elle se sentait davantage comme une enfant ayant peur du croque-mitaine que la Régente de la plus grande cite-mage du plan matériel. Pourtant, elle ne pouvait se sortir de la tête que le précédent Régent était mort relativement… jeune. Sa maladie avait été par trop fulgurante et certains parmi les plus irrationnels parlaient même d’empoisonnement, bien que rien n’ait pu être trouvé et encore moins prouvé. Pourtant, plus le temps passait et moins elle trouvait ses pensées si irrationnelles que ça.

Qui devait-elle aller voir ? Certes elle connaissait certains des paladins qui composaient sa garde personnelle de par leur lien de parenté mais seuls ils ne pourraient pas faire grand-chose si ça s’avérait véridique. Astoria avait même songé à aller voir Alrost mais d’une elle ne le connaissait pas encore assez bien. Et de deux elle lui avait déjà confié trop de responsabilités à son gout.

Finalement, la jeune femme s’était dit que le mieux était d’en parler à une personne loyale. Pas forcément à elle, mais au moins au trône. Cela faisait quelques mois à peine qu’elle avait été nommée et ses amis étaient disons… peu nombreux. Ou plutôt, trop de personnes juraient être son ami pour qu’elle puisse y accorder le moindre crédit. Au moins la capitaine de sa garde personnelle n’avait jamais tentée quoi que ce soit pour se rapprocher d’elle et Astoria n’avait rien eu à lui reprocher. A aucun moment. Et la place qu’elle occupait lui permettrait en plus de lui venir en aide plus efficacement que beaucoup d’autres, du moins en cas de besoin, si les complots s’avéraient vrais au final… Et puis ça leur permettrait de faire plus ample connaissance.

Replaçant ses longs cheveux en une queue de cheval mal tenue, elle remit ses bottes et para ses épaules d’un châle bleu rappelant la couleur de ses yeux et sortit de ses appartements dans une tenue des plus simples rappelant à peu de monde quelle était sa place en ces lieux. A pas de loup, elle traversa le palais pour se rendre dans une autre section. Elle finit par arriver devant la porte de la capitaine de sa garde personnelle. A la lueur qui passait sous la porte, elle devait bel et bien être encore là. Décidément, elle se couchait tard. Peut-être était-elle de garde ce soir ? Elle hésitait malgré tout.

Alors qu’elle se faisait violence pour frapper à la porte, cette dernière s’ouvrit. Visiblement, elles étaient toutes les deux aussi surprises. Le capitaine reprit immédiatement un peu de distance tout en lui demandant ce qu’elle faisait là.

La bouche d’Astoria se fendit en un sourire amusé et bienveillant une fois passé l’étonnement général. Vraiment ? Perdue ? C’était adorable qu’elle s’en inquiète. La régente secoua doucement la tête en signe négatif mais n’eut pas le temps de répondre davantage que son interlocutrice avait déjà reprit la parole pour lui demander si elle pouvait faire quelque chose pour elle. C’était parfait qu’elle pose la question.

Le sourire de la Régente s’amoindrit et elle se mit à triturer ses mains un peu nerveusement, cela malgré elle. Elle se serait faite taper sur les doigts si son conseiller en « manières » voyait son attitude mais il n’était pas là et c’était parfait.

Se reprenant, Astoria acquiesça.

« Je vais bien rassurez-vous. J’étais venue dans l’espoir de m’entretenir avec vous de la récurrence de certaines rumeurs. Mais ça peut tout aussi bien attendre demain matin si vous voulez vous reposer. »

Astoria se rendait bien compte que les personnes se pliaient à ses quatre volontés quand bien même ça les ennuie d’une quelconque manière. Le plus souvent ça l’ennuyait au plus haut point, raison pour laquelle elle mettait toujours un point d’honneur à leur laisser une porte de « sortie », qu’ils ne saisissaient jamais pour ainsi dire… Aussi reprit-elle.

« Il n’y a vraiment rien de pressé, j’avais juste vu de la lumière. »

Songeant que ses inquiétudes pourraient peut-être se voir balayées en deux mots, il ne servait peut-être à rien de requérir un véritable entretien. Surtout qu’il n’avait rien de formel.

« Je peux vous accompagner si vous le souhaitez, ça nous permettra de parler sur le chemin ? »

Se proposa-t-elle en imaginant déjà l’air sur son visage avec un plaisir non dissimulé.
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Wilhelmine Schlacht

Feuille de personnage
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Wilhelmine Schlacht
Wilhelmine Schlacht
Vice-reine d'Arakis et de Melghir - Mage 1e ordre
Dim 3 Déc - 23:02
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Le goût de la charcuterie et de la bière disparaissait à l’instant où je compris que la Régente avait besoin de moi. Merlin, qu’ai-je fais pour mériter autant d’acharnement sur ma petite personne ? Je voulais juste prendre une pause et voilà que la Régente voulait parler affaire. Mes plans pour la soirée étaient définitivement à mettre au placard. Et la folle, elle me laisse une porte de sortie. A cette heure-ci, il faudrait être sacrément fou ou terriblement loyal pour ne pas sauter sur l’occasion et prendre la poudre d’escampette. Diable que j’avais envie de sauter sur la perche que me tendait la Régente pour m’extirper de cette situation m’empêchant de me sustenter. Mais, je restais avant tout la capitaine de la Garde Royale. Mes besoins, aussi naturels soient-ils, passaient après ceux de celle que je devais protéger et je finis par me résigner. Maladroitement je dois l’avouer car je laissais un long soupir s’échapper de ma bouche avant d’inviter la Régente à dégager l’entrer de son bureau et en fermer la porte derrière moi.

« Astoria… à me laisser les moyens de m’enfuir comme ça sans jamais venir me voir en pleine journée, vous risquer de tomber bien trop souvent sur une porte fermée et avec vos demandes, je ne sais pas si c’est vraiment ce que vous voulez. Enfin… nous n’avons qu’à faire ma ronde ensemble si cela vous va. Je n’ai pas envie de vous amener en dehors du Palais à une heure aussi tardive.»

Je finissais ma phrase par un court sourire avant de lui indiquer la direction que nous allions prendre et commencer à marcher à côté d’elle.

C’était surprenant de voir la Régente mal à l’aise. Il est vrai que je ne la connaissais pas beaucoup à la différence de son prédécesseur, mais je ne le soupçonnais pas aussi timide. Je ne la soupçonnais pas non plus aussi expressive. C’était peut-être un peu de ma faute sur ce dernier point. A rester en retrait et à surveiller tout ce qui pouvait lui nuire quand elle était avec quelqu’un, je ne portais pas vraiment attention ni à son visage, ni à ses expressions. On me demandait de la protéger, pas d’être l’interprète de ses contractions faciales et c’était certainement cela qui me rendait plus surprise quand je regardais ce visage légèrement souriant. Elle devait être contente de pouvoir se balader sans avoir une montagne de personne l’entourant, lui faisant des avances romantique ou politique, une avalanche de problèmes et j’en passe. Pour ma part, je me retrouvais exactement dans la même configuration dans laquelle j’étais depuis le début de la journée : surveiller la Régente en restant avec elle.

« Pour ce qui est de votre question Astoria, vous pouvez vous assurez que la Garde Royale fait et fera tout son possible et même au-delà pour assurer votre sécurité et celle de votre gouvernement. C’est notre rôle. Comme celui de se tenir au courant est le mien. »

J’hésitais un instant avant de poursuivre. C’était mon ascension qui m’avait rendu aussi alerte et si je ne faisais que dire mes conclusions sans les justifier, j’allais me faire ranger du mauvais côté de la barrière. La personne d’Astoria était importante pour moi en ce qu’elle représentait Targatt et sa stabilité. Son rang avait cette aura naturelle. Malheureusement l’humain fait que parfois, en dépit d’une loyauté sans détours, un simple quiproquo pourrait disqualifier le plus fidèle des serviteurs. Il valait peut-être mieux être un semblant sincère pour la rassurer.

« Mais les temps sont durs et la chute des autres cités de mages en plus de ces rumeurs peuvent laisser penser que quelque chose se prépare. Malheureusement, il n’y a jamais de fumer sans feu et encore moins de rumeur sans quelqu’un derrière. Mais la question qui me préoccupe est plutôt de savoir si ces rumeurs sont vraies ou plutôt propagée afin de vous déstabiliser. SI j’ai bien appris quelque chose de là d’où je viens, c’est qu’une rumeur est soit un présage, soit une farce. Or dans le deuxième cas, la victime n’en ressort jamais indemne, aussi drôle soit la farce. »

Je disais cela en regardant devant moi et en marchant au niveau de la Régente avant de tourner mon visage vers elle. Puis, en repensant à ce que je venais de dire, je me rendais compte que le petit peu de sincérité de mes dires avait laissé passer un peu plus d’accent germanique qu’habituellement ce qui me tendit.

« Excusez-moi pour l’accent germain, malgré l’âge j’ai encore du mal à m’en séparer… »

Super ! Me voilà certainement rangée en moins de cinq minutes parmi les étrangers. Et moi qui voulait juste éviter de perdre la confiance de la Régente…  
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Dim 17 Déc - 14:38
Le soupire que la capitaine de la garde royale laissait échapper en disait long sur son enthousiasme à voir débarquer la Régente à cette heure tardive. Wilhelmine l'incita à reculer un peu afin qu'elle ferme sa parte et accepta qu'elle l'accompagne durant sa ronde non sans d'abord la réprimander sur l'heure de sa visite. Après une seconde de perplexité, étant peu habituée à ce qu'on se permette de lui faire de telle réflexion, elle finit par lui adresser un sourire amusé et lui emboita le pas après qu'elle lui ait indiqué la direction à prendre.

"Je serai brève dans ce cas, et ferai des efforts pour venir en journée les prochaines fois."

Par contre, elle avait beau être la personne à protéger, elle savait le faire elle-même. Elle préféra ne pas faire le moindre commentaire après tout elle ne faisait que son travail et jsuqu'à présent, elle avait été irréprochable dans sa fonction. Toutefois, jamais un paladin se serait permis de lui parler de la sorte. Ce qui la confortait presque dans le fait qu'il fallait peut-être un peu plus de mixité dans la formation des gardes royaux, corps composé essentiellement de paladins.

Finalement Wilhelmine entra dans la vif du sujet. Les yeux bleu de la Régente se posèrent sur son interlocutrice, attentive au moindre de ses mots. Elle commença par la rassurer ce qui n'était vraiment pas nécessaire. Elle avait confiance en sa garde et c'était pour cette raison qu'elle se trouvait là à une telle heure. Toutefois elle la laissa continuer.

Les propos qu'elle tenait n'étaient pas faits pour la rassurer mais c'était ce qu'elle était venue chercher : un avis sincère d'une personne de confiance. Astoria avait progressivement quitté des yeux la jeune femme pur regarder droit devant elle, en pleine réflexion. Elle conserva le silence de longues secondes après la fin de sa tirade.

"Vous n'avez pas de compte à rendre concernant votre accent. Je suppose que j'en aurai un si jamais je foulais vos contrées."

Malgré la gentillesse des mots prononcés, elle les avait dit d'un air un peu détaché, toujours dans ses pensées. Finalement elle fronça un peu les sourcils.

"Si on lie tous les éléments de ces dernières semaines avec la manière dont Drake Leckard a réagi il est clair qu'il se sert de la situation contre moi. Mais de là à ce qu'il ait quelque chose à voir avec les disparitions, avec les cités qui tombent aux alentours, ou les attaques d'hybrides aux origines démoniaques... Je ne sais pas."

Le patriarche des Leckard avait toujours été un de ses détracteurs les plus féroces et sa véhémence dans son opposition à elle avait presque fini par la convaincre qu'il n'était qu'une bête de foire. Une de ces personnes qui faisaient des vagues juste pour se montrer et que l'opinion se rallie à lui. Mais...Récemment elle lui avait demandé conseil sur un élément de l'enquête et sa réponse l'avait laissée perplexe.

"Il connait trop bien la magie noire et en sait trop sur les habitudes des démons pour que je l'écarte du tableau. Et quand bien même il serait innocent dans cette affaire, son attitude finira forcément par me nuire."

C'était davantage une réflexion personnelle qu'un élément à présenter à la capitaine mais ça lui faisait du bien de pouvoir parler à haute voix, et à quelqu'un d'autre qu'elle. Un autre avis est toujours nécessaire avant de se lancer dans une croisade. Surtout si la croisade finissait par concerner une des lignées les plus puissantes de la cité.

"Vu les menaces récentes qu'il m'a faites à mi-mots, j'exclus d'office la farce. Il faut que vous trouviez ce qu'il prépare. Ou en tout cas que vos hommes prêtent main forte aux protectorat."

Elle marqua une brève pause avant de sourire d'un air désolé.

"Ce n'est pas qu'ils sont incompétents, loin de là, mais ils sont trop peu nombreux pour assurer leurs fonctions et enquêter sur de multiples fronts. Si ils conservent le bénéfice de l'avancement de l'enquête en ce qui concerne les hybrides et les disparitions, je vous saurai gré de mettre Drake Leckard sous surveillance."

Astoria perdit son sourire en imaginant les suites possibles à toute cette histoire. Cela commençait à la dépasser. Comment faire pour garantir la sécurité de son peuple alors qu'elle était à peine capable de faire confiance à un de ses conseillers censés être le plus proche, ou du moins un de ses conseillers les plus puissants.

"Dans tous les cas je ferai ce qu'il sera nécessaire pour éviter une scission parmi le peuple."

C'était sa priorité en quelque sorte : Calmer les choses. Apporter de nouveau la paix. Bien entendu, elle prendrait ses responsabilités si elle devait aller plus loin qu'un e simple surveillance de Drake. Mais elle espérait ne jamais avoir à en arriver là.

"Je ne crains pas pour ma vie mais si jamais je venais à disparaitre, il est certain que Drake Leckard aura eut vent de quelque chose. Soit il aura choisi de le taire, soit de participer. Dans les deux cas il sera coupable de trahison."

Un crime punit de mort. Son instinct lui hurlait depuis qu'elle avait fait sa connaissance avec le ponte aux yeux ocres de le mettre aux arrêt et de l'abattre. Sa nature était clairement malveillante et sa simple présence la mettait mal à l'aise. Toutefois, elle n'était plus paladine mais régente et était forcée d'admettre que sans crimes avérés et de solides preuves, elle n'agirait pas contre lui. La capitaine de sa garde personnelle pouvait sans doute clairement percevoir le tiraillement qui agitait ses nuits : faire le Bien ou faire le Juste était parfois différent et en cet instant, elle n'était plus certaine de ce qui était le mieux.

Elle amena machinalement son index devant ses lèvres et ses dents vinrent mordiller son ongle alors qu'une petite ride d'inquiétude creusait son front entre ses deux sourcils.

"Je ne sais pas si vous connaissez déjà le capitaine du Protectorat. Alorst pourrait s'avérer un allié de taille et j'ai autant confiance en lui qu'en vous. Toutefois, j'ignore si la cité pourra s'en sortir sans que nous fassions tous front commun."

Elle se rendait soudain compte que le sujet de sa venue avait été considérablement modifié : parler de simples rumeurs elle en était venue à penser à un futur bien plus sombre. Elle n'avait aucune preuve. Là encore ce n'était qu'un sentiment, une intuition ou plutôt son instinct qui parlait encore.

"Je suis désolée de vous ennuyer avec de telles considérations, vous devez sans doute me prendre pour une désespérée ou une paranoïaque."

Elle songea qu'elle était peut-être effectivement en train de craquer sous la pression de ces dernières semaines. Quoi qu'elle ne se sentait pas encore à bout, juste un peu perdue peut-être, mais imaginer que sa garde ferait attention à Drake tout particulièrement était une satisfaction et un énorme soulagement.
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Wilhelmine Schlacht

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Lun 18 Déc - 3:13
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Je fis un léger sourire rassurée quand elle ne tint pas rigueur de mon accent. Il fallait dire que j’aurai pu profondément m’en vouloir si cette erreur avait eu des conséquences graves. Enfin, de toute évidence ce n’en était pas une. Il fallait toutefois la rassurer un peu plus. Au cas où…

« Ce ne sont plus depuis longtemps mes contrées. Je suis à Targatt depuis plus de 15 ans. Ma maison c’est cette cité. C’est pour ça que je tenais à m’excuser pour l’accent… »

Si mes précautions portaient leurs fruits, je m’assurais de la confiance de la Régente. Régente qui était plus disposée à converser sur le sujet qui l’avait amené devant mon bureau aussi tard. Heureusement d’ailleurs. Je ne suis jamais d’humeur à parler de qui je fus, comment je suis arrivé à Targatt ni de la façon dont j‘avais gravi les échelons. Parler des affaires d’état m’était plus facile que regarder le passé.

Astoria finit par donner le nom de tous ses tourments. Je m’étais limité à viser une situation générale, à révéler l’évident sans trop m’enfoncer ne connaissant pas vraiment les affinités de la Régente. Mais elle semblait avoir trouvé l’ennemi idéal : Drake Leckard, le doyen de la maison dont il portait le nom. L’accumulation des raisons de placer cet homme à la place d’individu à abattre par la Régente me laisser rapidement penser qu’elle avait peut-être raison. Mais comme elle l’avait suggéré, Drake n’était pas forcément lié à la chute des autres cités-états ou aux disparitions. Il était indéniable qu’il devait être au cœur de toute tentative d’affaiblissement du pouvoir en place, qu’il pouvait chercher à attiser la tension entre vampire et lycan pour s’assurer de la chute de la Régente. Mais à nourrir une telle situation, à compoter à ce point, il se retrouverait une fois au pouvoir, si tant était que son objectif était la régence, à régner sur des cendres.

Si complot il y avait, Drake ne devait certainement pas être seul. Il devait avoir d’autres familles ou des soutiens politique et matériel lui assurant de pouvoir régner sur quelque chose. L’information dite à mi-mots par la Régente quant aux connaissances de la magie noire et des démons du patriarche des Leckard venait conforter ma position. Il savait certainement quelque chose : manipulation, malédiction, etc… ce n’était qu’une supposition de ma part. Toutefois ceci ne répondait pas à la question de ses soutiens autres que ceux provenant de sa famille. La Régente semblait oublier ce point et voulait se lancer dans une guerre quasi-ouverte contre une lignée très puissante sans prendre le temps de se préoccuper de ce qui n’était pas du tout un détail. On ne prend jamais le pouvoir, on ne monte jamais sans avoir un soutien quel que soit sa forme. Je m’arrêtais pour regarder la Régente en tenant ma ceinture. Mon regard sérieux fixait celui de ma supérieure.

« Je comprends que Drake Leckard puisse cumuler tous les traits du parfait traître et qu’il est indéniable que sa soif de pouvoir puisse vous nuire un jour Astoria. Mais à vouloir vous lancer dans une guerre avec lui, vous allez précipiter la chute de Targatt. Vous comme moi ne connaissons les l’étendu exact du pouvoir de Drake. Mais nous n’avons pas assez d’informations pour tenter quelque chose maintenant ou même dans les jours à venir. Ce serait courir à la catastrophe car il pourrait très bien être l’arbre qui cache la forêt et c’est plus cela qui m’inquiète pour tout vous dire. »

Je restais en face d’elle sans rien dire. Je l’écoutais simplement avant de froncer les sourcils. Ce n’était pas les menaces qui me les faisaient se froncer. Je n’étais pas loin. Non, c’était l’ordre que la Régente me donnait de coopérer avec le Protectorat. Si nous avions deux corps, ce n’était pas pour rien. Mais évidemment, le sujet revenait sur la table. Personnellement, j’étais opposé à ce que les corps se mélangent. Leur simple présence sur une même zone causait des problèmes. Je n’osais imaginer s’ils devaient travailler ensemble. Astoria semblait réserver, à juste titre, sa satisfaction quant à l’avancée de l’enquête aux membres du Protectorat. Ceux-ci n’allaient peut-être pas aimer se faire voler une partie de la vedette s’il revenait à la Garde Royale de surveiller Leckard. Ils allaient justement penser qu’ils n’étaient pas compétents ce qui allait renforcer la rivalité entre les deux corps. Même si la décision de la Régente était plus que réaliste, elle n’allait pas m’arranger aussi bien parce que moi-même je n’avais pas vraiment envie de collaborer avec quelqu’un qui ne me faisait pas pleinement confiance que parce que j’allais devoir réallouer des moyens prévus pour la protection de ce palais.

Je me rendais compte aussi, à mesure qu’Astoria poursuivait, que Drake était devenu une obsession pour elle. C’était presque si elle en avait peur outre mesure. Tout tournait autour de lui. Il semblait être l’origine de tous les maux et je m’attendais vraiment à ce que, d’ici la fin de ma ronde, elle finisse par l’accuser directement de tous les crimes de cette cité. Ceci renforçait ma toute première idée : Drake est en train de devenir l’arbre qui cache la forêt. Mais ce qui était surprenant, c’est que la Régente voulait bien faire. Ses antécédents lui laissaient un choix tout indiquer : arrêter, enfermer et exécuter sans procès ce fauteur de troubles. Toutefois, ma supérieure avait pris conscience de sa place et malgré ce choix simple qui ne demandait qu’un simple message sur mon bureau, elle fit celui de trouver des preuves. Mais à attendre, elle s’angoissait, elle nourrissait de la paranoïa et commençait à passer sous silence le reste. Même sa propre sécurité.

Ne voulant pas intervenir dans ce flot de paroles, relachés après de toute évidence avoir été retenu outre-mesure, je restais face à la Régente, silencieuse, les sourcils froncés et le visage sérieux. Je m’inquiétais de la situation et même si je ne faisais pas de politique, je m’inquiétais de l’état psychologique de mon supérieur. Si elle continuait à nourrir cette paranoïa, elle risquait de faire des choix catastrophiques. Quand elle finit par parler du loup, je le regardais dans les yeux et avant de prendre la parole, je lui prenais la main dont elle rongeait les ongles l’écarta de la bouche de Régente avant de la lâcher et revenir à l’endroit presque exact où je me tenais.

« Vous ne m’ennuyez pas c’est mon travail de vous écouter et elle vous sera plus utile pour signer de la paperasse plutôt que pour être rongée. Sinon… Madame la Régente, en tant que Capitaine de la Garde je me plierai à vos ordres. Mais je vous mets en garde sur deux choses. D’abord, la Garde Royale n’acceptera pas de collaborer de façon plus importante avec le Protectorat et ce justement parce que des menaces et des rumeurs circulent. Nous sommes la dernière ligne de défense de cette cité. Si vous me demander d’allouer mes hommes et mes ressources au travail des Protecteurs, c’est cette ligne que vous effritez Astoria. De fait, je me chargerai personnellement de votre demande afin d’éviter tout problème interne et je n’ai pas spécialement envie d’avoir affaire à Alrost. Car si oui je l’ai rencontré et nous nous sommes rapidement croisés, il ne partage pas la même confiance que vous à mon égard comme il ne jouit pas de ma confiance absolue.

Ensuite, je suppose que vous n’êtes pas encore au bout de vos capacités, mais celles-ci commencent à être monocanales. Vous accordez tellement de votre esprit à Drake seulement que j’ai bien peur qu’à terme, votre jugement ne soit biaisé et que vous fassiez des choix inconsidérés. Vous me parliez de rumeurs nous en sommes presque à organiser le procès secret du doyen d’une des grandes familles de cette cité et ce sans preuves tangibles. Je vous préviens donc, s’il advenait qu’un de vos ordres viennent à porter atteinte à la sécurité effective de Targatt, à sa stabilité et que vous ne me donnez aucune raison tangible d’y donner suite, je m’y opposerai quand bien même cela couterait mon poste, ma carrière et même ma liberté. J’ai autant que vous à cœur de protéger Targatt et votre sécurité m’importe au-delà de la mienne. C’est pour cela que je vous le dis maintenant. »


J’étais connue pour dire les choses franchement. Je venais de la faire et je n’y allais pas mollement. Mais l’état dans lequel était la Régente le justifiait amplement. Si elle ne prenait pas conscience de cette situation, s’il n’y avait personne pour le réguler, ses conseillers ne le faisant pas de toute évidence, je devais au moins, à mon niveau, le faire. Je ne connaissais pas beaucoup Astoria. Même pas du tout sur le plan personnel et il en allait de même pour elle. Si elle fouillait dans les archives de l’Académie peut-être trouverait-elle quelques informations mais sans plus. Cet état de fait faisait que l’on se parlait non pas entre humains, mais entre fonctions. Or, ma fonction consistait à protéger la Régente, même contre elle-même.  

« Je sais que ce que je viens de dire est proche de l’insubordination Astoria. Mais écoutez-vous ! Toutes ces rumeurs dont vous êtes venues me parler sont devenues des quasi-accusations contre Drake et tout votre discours met de côté des éléments qui sont capitaux. Qui vous dit que Drake, en dépit de ses menaces, n’est pas une couverture malgré lui d’un plan plus grand ? Qui vous dit qu’il n’est pas la porte d’entrée d’une menace extérieure ? Qui vous dit qu’il n’a pas des alliés dans la cité qui pourrait se trouver dans les plus hautes sphère de l’Etat ? Rien ! Rien du tout ! Les esclavagistes pourraient très bien être mêlés à cette affaire qu’on en saurait rien jusqu’au moment où ils frapperont. Alors je vous en prie Astoria, agrandissez un peu le spectre de vos inquiétudes. D’accord Drake est le seul point de départ que nous avons. Mais à vous focaliser dessus, vous allez mettre de côté des détails importants… »

Je laissais échapper un long soupir avant de passer mes mains dans mes cheveux avant de regarder la Régente. J’étais particulièrement sérieuse mais ma gestuelle laissait bien entendre que dire cela me mettait dans l’embarras. Loin de moi l’idée de m’opposer à ma Régente. Cependant, face à tous ces propos, je me devais de le dire.

« Si nous devons poursuivre sur ce sujet Astoria, allons au moins quelque part où nous ne risquons pas de créer des bruits de couloirs aussi bien sur la question de Drake que sur mon attitude… »

Je ne manifestais aucune réticence à poursuivre la conversation. Même si le sujet venait à changer. Je préférai juste éviter de poursuivre celle-là à découvert.
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Dim 28 Jan - 11:28
La guerrière qui marchait à ses côté poursuivit leur conversation et mit un point d’honneur à confirmer que Targatt était sa maison. A ce mot, la jeune Régente se permit un sourire entendu. Elle n’avait pas voulu remettre en cause son engagement ni sa loyauté mais elle était satisfaite de la manière dont Wilhelmine confirmait être là où il fallait.

Astoria avait laissé la capitaine de sa garde personnelle parler à sa guise en rebondissant sur les propos qu’elle-même avait lancé en accusant quasiment Drake. C’était un point d’honneur qu’elle se plaisait le plus souvent à appliquer en garantissant que tous se sentent libre de dire ce qu’ils pensaient, tant que ça restait poli et justifié. Et si la plupart du temps rien ne la contrariait vraiment, les propos que Dame Schlacht tenait en cet instant n’étaient pas fait ni pour la rassurer ni pour la brosser dans le sens du poil. Bien qu’elle apprécie d’une certaine manière cet élan de franchise, elle devait admettre que se faire attendre que l’on était prête à déclencher des conflits voire qu’elle s’inventait quasiment des choses tant elle était obnubilée par les Leckard n’était pas chose aisée. Aussi, elle ne put s’empêcher de se renfrogner.

Même si la Régente était femme à se remettre facilement en question ce n’était toutefois jamais chose aisée, et d’autant plus quand elle était convaincue de la justesse de sa « cause » en quelque sorte. Toutefois, au contact des paladins parmi lesquels elle avait grandi, elle avait su apprendre à mettre de côté sa fougue pour écouter la voie de la raison et de la sagesse. Même si elle devait admettre qu’elle peinait parfois à rester sur ce chemin qui était de loin le plus difficile à tenir. Mais n’était-ce pas ce qu’on attendait des souverains qu’ils soient à même de garder une ligne de conduite droite de tout temps et quelques soient les difficultés ?

Cette pensée la rassura un peu et elle finit par soupirer en passant sa main dans ses cheveux qu’elle ramena d’un geste machinal devant elle. Un brin pensive et ressassant ce que venait de dire sa capitaine. Et elle devait bien admettre qu’elle avait sur une bonne partie de la ligne.

Astoria releva ses yeux bleus vers le visage de sa protectrice.

« Je comprends les difficultés de cohabitation entre la garde royale et le protectorat. Je vous laisse agir comme vous le souhaiter pour éviter qu’un conflit n’éclate ou en tout cas pour limiter les désagréments que mon ordre pourrait engendrer. »

Effectivement, si elle avait bien entendu quelques mots concernant les difficultés que les deux corps avaient à s’entendre, elle n’avait jamais jusqu’alors pris la juste mesure de la chose. En général elle traitait avec les uns ou avec les autres selon leurs juridictions respectives mais les évènements des dernières semaines la poussaient à vouloir que les uns puissent venir en aide aux autres, ce qui serait visiblement plus compliqué que prévu. Pour cela elle se fierait donc à Wilhelmine qui paraissait avoir la tête sur les épaules et dont les propositions semblaient des plus censées et réfléchies. Tant mieux. Au moins pouvait-elle se reposer sur elle et sur son corps par extension. Non qu’elle ne puisse pas en faire autant avec les protecteurs mais hormis leur Capitaine, Astoria n’en connaissait pas vraiment.

« Quant au fait que vous n’obéissiez pas aveuglément, disons pour faire simple que je ne souhaite pas d’obéissance aveugle et vous me feriez un grand honneur à continuer à me dire, en cas de besoin, le fond de votre pensée… Comme c’est le cas actuellement. »

Elle lui adressa un sourire ironique. Vu tout ce qu’elle se prenait dans la figure il paraissait normal qu’elle ne soit pas des plus enjouées en cet instant précis. D’autant qu’elle parlait juste et pointait du doigt l’exact souci : sa crainte de Drake qui se muait en une véritable obsession, entre autre chose.

A l’évocation de l’insubordination, Astoria ne put toutefois s’empêcher de lâcher un rire bref.

« Oh vous n’en êtes pas proche, c’est de l’insubordination pure et simple. Mais je vous celle qui vous y a incité aussi je ne compte pas prendre de punitive à votre encontre. »

La jeune femme marqua une pause avant de reprendre.

« Et effectivement peut-être avais-je besoin qu’on me secoue un peu. Toutefois je vous saurai gré de ne pas en abuser. »

Finalement Wilhelmine jugea préférable de poursuivre leur conversation dans un endroit plus approprié aux sujets d’Etat. Astoria secoua la tête doucement et reprit sa marche.

« Je pense que nous en avons fini pour ce soir avec cela. Je vous laisse l’avoir à l’œil et enquêter à votre guise. Je n’agirais contre les Leckard qu’avec des preuves à l’appui ou en cas de flagrant délit de… de quelque chose de grave. »

Pensive l’espace d’une seconde, elle poursuivit.

« Savoir que vous le tenez à l’œil me permettra de me reconcentrer sur le reste et de trouver ce qui couve avec toutes ces disparitions…et le reste. »

Bien que son visage montrait qu’elle était de toute évidence inquiète de la suite, au moins son regard avait retrouvé sa conviction et son calme habituels. Sérieuse, elle avait toutefois envie de changer de sujet et dévisagea une longue seconde la guerrière.

« Je suis ravie de notre discussion aussi difficile fut-elle. Et je serai heureuse d’apprendre à vous connaitre davantage. Pas qu’en tant que chef de ma garde personnelle mais aussi en tant que jeune femme de Targatt. »

Pour illustrer cette assertion, Astoria reprit.

« Trouvez-vous le temps d’avoir quelques loisirs en dehors de votre service ? Peut-être avez-vous un amoureux ? »

En temps normal elle se serait montrée plus courtoise pour poser ses questions mais puisque son interlocuteur y mettait si peu de formes, la jeune femme ne jugea pas utile de faire davantage ou tourner autour du pot plus longtemps.
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Wilhelmine Schlacht

Feuille de personnage
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Wilhelmine Schlacht
Wilhelmine Schlacht
Vice-reine d'Arakis et de Melghir - Mage 1e ordre
Dim 11 Fév - 3:27
Age du personnage : 30 ans
Race : HUMAIN
Pouvoirs : Leichtigkeit (Aisance) - Régénération - Passe-Miroir
Puissance moyenne : 149
Même si la Régente semblait ne pas me tenir rigueur d’avoir montré autant de signe d’insubordination, sa remarque me fit me tendre. Peut-être un peu trop d’ailleurs. J’étais habitué à ce que l’on me fasse des remarques. Mais une remarque aussi claire de la part de la Régente était bien la première qu’elle me faisait. Il faut dire qu’elle n’en avait pas vraiment eu l’occasion jusqu’à maintenant. Enfin, au moins j’étais prévenue.

« Permettez moi de m’excusez encore une fois madame. Je m’attacherai à ne pas m’adresser à vous de la sorte sauf si vous me le permettez évidemment. »

Cependant, bien qu’elle me remette à ma place, elle avait pris note de mes avertissements et semblait plutôt les prendre en compte pour ses décisions futures ce qui, de mon côté, me rassurait. Je n’avais pas frôlé la sanction disciplinaire uniquement pour que l’on jette mes recommandations aux orties. Je n’avais pas de voie au sein du Conseil. Il était donc de mon devoir de servir de contrepoids à ma façon. Toutefois, cette situation m’avait fait prendre conscience que notre novice Régente pourrait très bien déraper sans le vouloir. Il faudrait donc envisager des mesures de sauvegardes dans le cas improbable où sa nature de paladin ou sa paranoïa prenne le dessus sur sa fonction de dirigeant.

Alrost m’avait fait la remarque la première fois où l’on s’était parlé : je possédais toutes les clefs me permettant de connaître cette ville. C’était plus que vrai et c’était dans ce genre de situation que de telles connaissances pouvaient s’avérer utiles. D’abord pour surveiller Drake en accord avec ce qui m’était demandé. Ensuite pour éviter que la cité ne soit dirigée par des idées plus que par la raison. Si Astoria pouvait lire les pensées, elle serait horrifiée de ce qu’elle pourrait lire dans les miennes. Malheureusement, il s’agissait de la difficile tâche d’un Capitaine de la Garde Royale : établir un protocole d’urgence pour faire en sorte que le pouvoir exécutif de la citée reste sain. Aussi bien à cause d’une menace extérieure que de la défaillance du souverain. Bien évidemment, le risque d’un tel protocole était qu’il soit utilisé par les mauvaises personnes pour provoquer un coup d’état. Mais pour cela, il aurait fallu que la clef d’activation en fasse partie et il y avait très peu de chance que je trahisse mon souverain.

Toutefois, et c’est ce qui retint plus mon attention alors que la Régente semblait vouloir changer le sujet de la conversation, je n’aurai aucun remord à user de ma position pour faire en sorte qu’un tel protocole entre en action en cas de nécessité. Comme je n’aurai aucun regret à ne pas porter à la connaissance des potentielles personnes pouvant être visées par un tel protocole son existence. Quel serait l’utilité lors d’une telle mesure d’urgence si toutes ses potentielles victimes étaient au courant ?  

Alors que j’avais les mains croisées dans mon dos, je lâchais un long soupire. La nécessité d’établir ce protocole devenait une priorité comme celle de commencer ma surveillance de Drake ce qui allait me nécessiter beaucoup de temps dans les deux cas. Adieu mes fins de service à la taverne afin de décompresser de ma journée et entendre le ragots du jour. Adieu cette bonne bière bien fraîche avant d’aller me reposer dans mon lit douillet. Adieu tout cela au profit des nuits de services entières afin d’éviter que la cité ne sombre dans la guerre. Autant dire que ce soir n’allait pas non plus faire exception. Dès que la Régente m’aurait permis de prendre congé, je me devais de retourner à mon bureau pour démarrer l’écriture du protocole. Il faudrait aussi que je réfléchisse à qui parler pour définir les principales activités de Drake.

« Si vous prenez le temps de bien peser le pour et le contre dans vos choix notamment à l’encontre de Drake et de sa famille. Même s’ils font quelque chose d’illégal, il ne faut pas que nous nous emportions car cet acte pourrait très bien être un prétexte pour voir si toute l’administration de notre cité n’exagérerait pas et ainsi livrer sur un plateau d’argent une vérita… »

Mes pensées s’arrêtèrent d’un coup. C’est comme si quelque chose que venait de dire la Régente m’avait extirpée de mes pensées de force. Mon regard sérieux à l’attention de l’extérieur se mua en un regard d’incompréhension à son égard avant que mon esprit puisse remettre dans le bon ordre ce que la Régente venait de me demander. Et c’est à la fois surprise et quasi sans-voix que je la regardais.

Je venais de répondre sur un sujet qu’elle voulait écarter alors qu’elle m’avait même posé une question sur ma personne. Voilà que maintenant c’était moi qui allais passer pour la personne obsédée par ces affaires. Je l’étais déjà beaucoup. Mais avec la nécessité de mettre au point ce protocole, je n’avais pas écouté avec attention ma Régente.

« Toutes mes excuses Votre Majesté ! Je suis vraiment désolée je n’avais pas porté attention à ce que vous aviez dit. C’est tellement de choses à penser d’un coup que je n’étais pas attentive. »

Je me penchais en avant pour insister sur mes excuses. Quelles excuses misérables soit dit en passant pour justifier que oui, je pensais davantage à la situation de la cité qu’à des questions portant sur qui j’étais. Elles me paraissaient presque hors de propos. Toutefois, j’avais peut-être usé tout le capital me permettant de dire franchement à la Régente le fond de ma pensée quant à sa gestion de la situation. Il valait mieux que je réponde à ses questions avant qu’elle ne puisse me reprendre sur mon manque d’attention.

Je me redressais et machinalement, mes joues rosirent un peu mais rien ne sortit de ma bouche. Ce n’était pas vraiment le genre de sujet que j’abordais facilement. En dehors de mon avis quant à ces questions, je n’aimais pas parler de moi. Enfin, moi en tant qu’individu. Je n’avais été rien et avais abusé du système pour me hisser dans les plus hautes sphères de cette cité afin de ne plus avoir à être dans la poussière en ne confiant ma confiance à qu’avec parcimonie et en prenant celle que l’on me donnait sans la trahir. Si les questions de la Régente étaient anodines et superficielles, elles le seraient pour combien de temps ? Combien de question lui faudrait t’il avant qu’elle ne flirte avec des sujets plus sensibles comme mes parents, mes années à l’académie. Je n’aimais pas en parler. Mais si je pouvais faire une pirouette avec mes subordonnés, il ne m’était presque impossible d’en faire une face mon unique supérieure. D’autant qu’elle était paladin. Ses intentions ne pouvaient pas être mauvaises. Il n’y avait donc aucun risque. Enfin, je m’en convaincs avant d’ouvrir la bouche et me mettre à marcher doucement.

« Je ne suis plus si jeune que cela Votre Majesté. J’ai certes trente ans, je ne suis plus une belle plante de l’Académie en plus de ne jamais l’avoir vraiment été. »

Je fis un léger sourire gênée à l’attention de la Régente avant de croiser mes bras en faisant mine de réfléchir.

« Je ne sais pas si connaître le prénom de toutes les serveuses et des taverniers de tout Targatt peut être un loisir Votre Majesté. Mais à défaut d’être une activité à la hauteur de la chasse, elle permet de nourrir le fonctionnement de mon service. »

Je lâchais un soupire avant de continuer après avoir livré à la Régente mon côté bon vivant.

« Mais en dehors de ça non. Mes loisirs remontent à l’époque où j’étais à l’Académie et depuis mon entrée dans la Garde, je ne fais plus rien. Quant à mes amours, alors là… qui voudrait d’une germaine avec un accent qui fait croire qu’elle ronfle éveillée. »

Il valait mieux pour moi que je ramène la conversation sur la Régente. Moins j’avais à parler de moi, mieux je me porterai. Toutefois comment vraiment lui parler ? Je connaissais déjà en grande partie son emploi du temps. Mais puisqu’elle parlait d’amourette, entre femmes, je pourrais peut-être obtenir un moyen de m’éviter les traditionnels « Mais votre accent n’est pas si terrible. Et vous êtes encore très jolie à votre âge, bla bla bla… ».

« Mais Votre Majesté, entre femmes et non entre Régente et Capitaine, vous ne me cacheriez pas une amourette qui s’ajouterait à votre emploie du temps ? Car, et là c’est le Capitaine de votre garde qui vous le dit, vos amours pourraient vous mettre en danger si je ne suis pas au courant. »

La Régente avait compris que j’étais franche et elle voulait me connaître. Si elle ne s’attendait pas à ce que je réplique avec aussi peu de formes, j’allais devoir lui donner un cours particulier.

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Dim 18 Fév - 11:39
La jeune femme ne put que se rendre compte de la tension qui s'était soudain installée lorsqu'elle avait fait part à Wilhelmine de son insubordination. Elle vait tenté de la rassurer sur le fait qu'elle ne prendrait pas de mesure punitive à son encontre puisqu'elle était la cause directe de cette faute en lui ayant demandée d'être franche et directe. Malgré tout, le fait qu'elle occupe la Régence ne lui permettait pas de dire quoi que ce soit à la légère et elle avait avoir un mis une bonne pression à sa capitaine qui s'excusa une fois de plus.

Astoria lui sourit de l'air doux qu'elle arborait habituellement, pour la rassurer, et parce qu'elle n'était pas vraiment fâchée. Un peu vexée mais c'était sans doute normal. Comme elle le lui avait dit elle-même un peu plus tôt, elle avait sans doute besoin d'être parfois un peu secouée. Et ça avait été le cas. Il n'y avait rien d'autre à ajouter. Pour autant,elle se permit quelques mots juste pour close le sujet.

"Je vous le permets, sauf en public mais vous comprendrez aisément la raison de cette restriction."

Si son pouvoir ou ses ordres étaient remis en cause devant tous, elle perdrait le peu d'autorité qu'elle avait. Ou qu'il lui restait encore du moins. Pour autant, elle appréciait de savoir que ses sujets, et surtout ceux qui revêtaient une place stratégique, se sentaient libres de parler et de lui dire le fond de sa pensée. Pour autant, pour les raisons évoquées plus tôt, le faire en privé restait le plus logique.

Bien que la jeune femme femme puisse lire dans les pensées, elle mettait un point d'honneur à ne pas le faire. D'abord car lancer un tel sort pouvait se voir, ensuite parce que les cibles pouvaient se rendre compte de son geste et la repousser, ou pire, faire en sorte que le sort ne se retourne contre elle. Après tout, elle était loin d'être experte en la matière. Mais surtout, elle trouvait que les lectures des pensées étaient des plus intrusives et que c'était une grave atteinte à la personne. Elle mettait donc un point d'honneur à l'utiliser le moins possible. De toute sa vie, elle n'avait été contrainte de le faire que trois ou quatre fois et elle avait détesté cela. Surtout qu'une de ses tentatives s'était retournée contre elle. Elle avait un choc mental assez violent pour lui faire perdre brièvement connaissance.

Fort heureusement, c'était avant son intronisation que l'évènement s'était produit. Mais ça avait contribué au rejet de cette magie. Ce qui expliquait sans doute que Drake lui inspire encore plus de peur que de raison. Bien qu'il y ai mille raisons de le craindre. Mais c'était une autre histoire.

Sans se douter de ce qui se tramait dans l'esprit de sa capitaine de la garde royale, Astoria marcha quelques instants à ses côtés en silence, repensant à tout ce qu'elles venaient de se dire et en commençant à penser qu'elle ne répondrait pas à ses questions plus... personnelles. C'était dommage mais la jeune femme pouvait comprendre que l'on veuille conserver un jardin secret en quelque sorte.

C'est finalement Wilhelmine qui rompit le silence mais pas pour répondre à ses questions. Elle remettait le cas "Drake" sur le tapis. Il fallait croire qu'en dépit de ses efforts ça la turlupinait elle aussi. Ce qui fit sourire Astoria.
Cette dernière se mit à dire légèrement, son rire cristallin résonnant avec douceur dans le couloir désert. Mais l"expression de la capitaine était tout simplement exquise et surtout des plus amusantes.

La régente porta la main à sa bouche comme pour se forcer à cesser de rire, ce qui mit quelques secondes à agir. Bien que le rire finit par se taire, elle conserva un large sourire.

"Je suis désolée mais votre expression surprise était des plus amusantes et c'est la première fois que je vois vos joues se teindre de rose."

Se reprenant un peu plus, elle reprit sur un ton plus approprié.

"Vous n'avez pas à vous excuser, je suis passée d'un sujet à un autre en un temps record et sans aucune transition. Quant à ce que vous veniez de me dire..."

Elle prit une seconde pour y repenser et continua sur le même ton, le sérieux ayant un peu reprit ses droits. Un peu.

"Il est évident que nous les jugeront selon ce que prévoit la loi de la cité et donc en conséquence des crimes avérés que nous aurons mis au jour."

La jeune femme avait beau le détester et le redouter, elle ne comptait pas être injuste non plus. Ca aurait été trahir ses propres convictions et son ordre. Du moins, l'ordre qui l'avait élevée.

Finalement, Wilhelmine sembla commencer à répondre aux questions qu'Astoria lui avait posé juste avant. La régente leva ses yeux bleu vers elle pour l'écouter parler et avoir le plaisir de contempler ses expressions faciales. Il fallait dire qu'elles en disaient souvent beaucoup sur la personne et ça évitait d'avoir à lire les pensées. Elle semblait un peu gênée mais Astoria mit cela sur le compte de sa demande, qui devait déstabiliser sans doute un peu venant de sa supérieure hiérarchique.

Le ton que la capitaine employait pour parler d'elle faisait à la fois rire la jeune femme et la rendait un peu triste. Elle n'avait donc pas le temps de vivre en fin de compte. Il fallait croire que c'était le lot réservé à toutes les personnes assez haut placées. Mais c'était décevant. Astoria avait toujours pensé qu'elle était plus ou moins la seule -au moins au seine de son palais- à ne pas avoir le temps et l'opportunité de se divertir réellement. Elle avait aimé croire que c'était le cas des personnes qui l'entouraient, qui la servaient. Se rendre compte que ce n'était pas le cas lui donnait l'impression d'abuser du temps et de l'énergie de ses sujets les plus dévoués. Alrost était dans le même cas.

Astoria avait sourit, prenant comme des traits d'humour le fait qu'elle ne soit pas "aussi jeune" et plus "une belle plante". L'idée de la voir se goinfrer et boire à la manière de certains fit presque rire une fois de plus la régente qui tentait de l'imaginer dans une telle situation, le ventre bien gonfler et des tas de chopes vides devant elle. Elle effaça cette image de son esprit avant de se remettre à rire ouvertement.

"Je ne suis pas certaine de pouvoir vous dégager plus de temps mais pour ce qui est des hommes, certains adorent les femmes avec du caractère et un petit quelque chose d'exotique."

Tiens d'ailleurs ça lui faisait penser que d'après un de des derniers rapports qu'on lui avait fait, il semblait que les disparitions nombreuses de ces derniers mois et les rares corps retrouvés étaient principalement ceux de personnes qui après enquête étaient récemment arrivés à Targatt, ou en tout cas avait un fort accent étranger. Peut-être que Wilhelmine pourrait davantage se servir de cet atout pour avancer certaines enquêtes et... Non. N'importe quoi. Astoria venait juste de penser à se servir d'elle comme d'un appât pour tenter de retrouver le ou les responsables des disparitions qui continuaient. Hors de question. Et puis comme elle l'avait évoqué clairement, c'était de la compétence des protecteurs. Ils trouveraient sans avoir à recourir à des ruses aussi basses et dangereuses.

Pour penser à quelque chose de plus joyeux, un souvenir se rappela à elle.

"Avant d'être Régente, lorsque j’étais à l'académie, avec une amie nous prenions de temps en temps la poudre d’escampette pour nous promener dans la cité. A l'époque il y avait un couvre feu bien que je ne me rappelle pas des raisons de sa mise en place. Plusieurs fois nous nous sommes faites prendre par des protecteurs et nous ne nous en sommes sorties sans soucis parce que mon amie parvenait à prendre des accents étrangers."

Le souvenir agrandit son sourire. Elle poursuivit.

"Elle prétendait que nous étions étrangères, des files de marchands de passage et que nous ignorions tout du couvre feu. En général, ça fonctionnait très bien et ça adoucissait les plus sévères. Sauf quand nous tombions sur un paladin..."

Il grimaça légèrement au souvenir de la punition qui avait suivi. Songeant qu'elle s'éloignait du sujet, elle reprit.

"Je suis certaine que votre accent n'a rien de repoussant pour les hommes, sauf si vous leur faites votre regard sévère. Là forcément..."

Tant pis, ça avait été plus fort qu'elle il avait fallut qu'elle la taquine un peu. Mais finalement, Wilhelmine lui renvoya sa question et ce fut au tour de la régente d'être des plus gênées. Elle détourna le regard alors que le rouge lui montait aux joues en même temps que l'image d'Alrost apparaissait dans son esprit.
Telle est prise qui croyait prendre.

"Hé bien... euh... Non... Non, il n'y a personne."

Songeant que sa prestation était déplorable, elle se sentit obligée d'ajouter.

"Je... Enfin, je n'ai jamais eu le courage de lui avouer. Et puis j'ai mes obligations et lui aussi."

Elle regretta cette dernière phrase et rougit encore davantage si c'était possible. C'était ridicule ! La régente qui rougissait pour... rien. Puisque concrètement il ne se passait rien avec Alrost. Pas encore du moins. Pourtant, il y avait eu quelques signes que l'attirance et la tendresse qu'elle lui vouait étaient réciproques mais... Tous deux devaient avoir un sens des responsabilités trop accru. A moins que Wilhelmine ne songe qu'elle était vraiment pas dégourdie et un peu lâche au moins sur ce sujet. Et puis... Pourvu qu'elle ne comprenne pas de qui il s'agissait. Pourquoi diable avait-elle lancé un sujet pareil ?!
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Wilhelmine Schlacht

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Lun 19 Fév - 0:51
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Aux mots de la Régente, je fuyais légèrement son regard, toujours les joues légèrement rosies à cause de ce que je venais de dire et encore plus par la façon dont la Régente répondait à mes affirmations. C’était assez gênant de se dire qu’elle pouvait m’imaginer avec un homme parce que j’avais un caractère comme le miens et surtout parce qu’il appréciait l’ « exotisme » de mon accent. Quelle blague de mauvais goût pensais-je. Un étrange d’Arabie ou un marchand d’Extrême Orient sont exotiques ! Pas une femme blanche comme la farine et avec une voix à effrayer les oiseaux. La plupart des hommes ayant côtoyé mon lit et que j’avais côtoyé dans le leur était plus intéressé par mes formes que par le reste. Mon célibat involontaire en était la preuve. Bon, je devais avouer que moi non plus je ne faisais pas l’effort de vraiment chercher quelqu’un pouvant rester à mes côtés.

A cette pensée alors que la Régente me souriait, surement non-contente de son conseil et encore amusé par la tête que je faisais, je repensais à mes parents qui ne cessaient de m’harceler pour que je trouve un mari. La simple idée de les voir me le redire avec le même ton qu’ils employaient pour me réprimander lorsque j’étais plus jeune me fit perdre le sourire. Depuis un peu moins de dix ans, ma mère, puis mon père me tannaient pour que je trouve un bon parti qui puisse d’une part leur assurer d’avoir une vieillesse tranquille et ensuite pour faire en sorte que moi je puisse me reposer un peu plus sur quelqu’un. Ma mère en était même arrivée à tenter de me faire croire qu’il valait mieux avoir un mari que l’on n’aime pas plutôt que finir vieille fille. Lorsqu’elle m’avait dit cela, j’étais parti de la maison de mes parents énervée au possible… je suis revenue seulement cinq minutes plus tard en avouant que même si je n’envisageais pas vraiment finir ma vie avec quelqu’un que je n’aimais pas, je n’avais pas envie de finir vieille fille. Ce genre de chose, de petits tracas, était typiquement ce dont je n’avais pas envie de parler avec la Régente ou qui que ce soit. Car cela touchait à ma personne et portait atteinte à l’image que j’avais construit autours de moi. Alors déjà que ma réaction à la suite des questions de la Régente et la réponse que je lui avais donné brisait un peu l’image rigide que l’on a de moi, il était hors de question que de nouvelles fissures apparaissent.

Mon attention fut ramenée par l’anecdote de la Régente sur ses escapades nocturnes durant son séjour à l’Académie. Je m’étais mise à son niveau, les bras toujours croisés et ne fut ni amusée, ni surprise par ce souvenir qui semblait animer le rire de la Régente. Pourquoi fallait-il toujours que ce soit les étrangers qui permettent aux locaux de s’en sortir ? D’accord, elles étaient jeunes et n’avaient pas envie de subir une punition. Toutefois, si la Régente espérait me rendre moins complexée par mon accent en me montrant qu’il pouvait être utile, j’étais certaine de pouvoir dire que rien n’avait changé. Je l’étais davantage quand elle finit par me lancer sa petite taquinerie.

« Huh… s’ils font en sorte que je le leur serve, ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Je ne suis pas farouche, juste susceptible… »

Je ne prenais pas mal la taquinerie de la Régente. Elle avait simplement mis le doigt sur ce qui était évident ce qui, malgré les quelques mauvais souvenirs que cela pouvait ramener sur le devant de ma mémoire, me fit sourire. Il valait mieux en rire qu’en pleurer comme dirais l’autre.

Et rire fut ce que je dus me retenir de faire de toutes mes forces en entendant la Régente me répondre suite à ma question posée en traitre. Je ne m’attendais pas à un tel résultat. Pour tout avouer, je m’attendais plus à ce qu’elle me réponde franchement non avant de nuancer ou bien simplement me dire non. D’une part parce qu’elle connaissait l’étiquette et à la différence de moi l’appliquait presque tout le temps, ensuite parce que même si j’avais épuisé mon capital sincérité, elle risquait tout de même de me voir lui faire la morale pour ne pas m’avoir prévenue au moins qu’elle bougeait. Cependant, ma petite victoire personnelle en ce que je n’étais plus le centre de l’attention fut mitigé. Alors que la piètre performance en matière de mensonge de la Régence me laissait saliver d’avance, il faudrait d’ailleurs qu’elle s’améliore en mensonge car si elle régit comme ça à chaque fois qu’elle est prise en traitre, cette cité n’ira pas très loin, ses aveux furent en deçà de mes espérances. Mademoiselle la personne la plus influente de Targatt ne s’était pas déclarée. De la timidité ? De la lâcheté ? Non pire encore, un amour interdit ! Oh, cette dernière perspective bien que la moins probable pourrait faire une si belle épopée ou pièce de théâtre. Elle serait une histoire si tragique que tout un théatre en pleurerait. Toutefois, la façon dont elle le disait laissait clairement comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un amour aussi dangereux et qu’elle n’avait pas soit eu le courage, soit le temps, soit l’honneteté de le dire à l’élu de son cœur. Ou bien était-ce lui qui l’en empêchait. Un bourreau de travail, un héros inconnu, un voyageur lointain, une âme libre ne laissant que quelques instants d’une douceur infinie à vivre pour son amante avant qu’il de retourne à sa modeste tâche. Ahhh… la fatigue commençait vraiment à me faire imaginer des choses absurdes alors que je regardais avec un léger soulevé de sourcils cette Régente frappés par la foudre de la timidité.

« Je ne m’avance pas trop en disant que vous le voyez souvent pour affirmer que vous ne jamais eu le courage de lui avouer en plus de connaître ses obligations. Donc il doit faire partie des d’une des instances du palais ou liée au palais. Dans ce cas, cela veut dire que vous ne devez pas trop en sortir ou bien aller dans des endroits sous bonnes gardes. Je n’ai donc aucune raison de m’inquiéter. Désolée d’avoir abordé le sujet aussi promptement, mais même si vous aviez tendu le bâton pour vous faire battre, dès qu’il s’agit de votre sécurité je me dois quand même de m’assurer que tout va bien. Loin de moi l’idée de vouloir mener une enquête sur vos amours. »

J’avançais un peu en disant cela, mes mains posées sur le pommeau de mes deux rapières et avec un léger sourire. Même si j’allais faire l’effort de ne pas fouiner pour savoir qui était l’élu du cœur de la Régente. L’idée d’essayer de le trouver parmi toutes les hommes du palais, du gouvernement et des deux corps d’armées de Targatt s’avérait un exercice plutôt amusant. Toutefois, mon visage se figea d’un coup avec la même expression qui l’avait pétrifiait quand elle m’avait posée sa question. La Régente était amoureuse, d’une personne qui avait un lien important avec le palais, qui avait donc de hautes responsabilités et celles-ci la retenait énormément. Ceci limitait le spectre à une poignée de personne. Toutefois, elle n’avait jamais eu le courage de le faire en raison, à supposer que ce soit vrai, de sa timidité et d’un manque de temps pour le faire… et maintenant elle était là, devant moi, en ayant lancé le sujet après avoir bien capté mon attention en traitant d’abord d’un sujet d’état faisant que je ne pouvais pas me dérober. Non… non non non, je me montais la tête. Personne n’oserait dans des sphères aussi importantes de Targatt avouer son amour à une autre femme ce serait absurde voyons. Autant que le fait que la Régente débarque dans mon bureau incognito à une heure tardive en fait. La Régente irait encore moins risquer sa réputation en proposant une telle chose voyons Wilhelmine de la même façon que peut de personne son au courant de mes penchants. Peut-être quelques anciennes camarades à l’Académie mais c’était il y a une éternité.

Mais, la Régente à trente-quatre ans, moi trente ce qui signifie que nous avons certainement côtoyé l’Académie au même moment et donc elle aurait alors put...

Non… non ce n’est pas possible un point c’est tout. Hors de question que ce soit possible et je ne me laisserai pas embobiner par ce qui va devenir un quiproquo si je m’avance. Je fis un long soupire avant de faire un rire gênée après toute cette réflexion. Toutefois, il y avait un moyen de profiter de cet instant de « rire » pour en avoir le cœur net.

« Vous savez que vous devriez faire attention à la façon dont vous présentez les choses Astoria ? Pendant une seconde j’ai bien cru que cette personne à qui vous n’avez jamais avoué vos sentiments en parti à cause de ses fonctions c’était moi ? Parce que sans être détective, on trouve facilement des indices allant dans ce sens. Ahahah… je n’aurai jamais cru un jour que je penserais ça moi… »

Par contre, je pouvais être certaine qu’elle n’allait pas vraiment le prendre sur le ton de la blague. Même si il semblerait que l’on s’entende bien entre individu, il était possible qu’elle trouve la remarque plus que déplacée si en effet, sa réponse ne me visait pas. Fort heureusement, cela ne mettait pas au grand jour l’objet de mes amours. Cependant, je me disais qu’en dépit de cette boutade, je pouvais vraiment poser une question à l’attention de la Régente.

« Mais ça m’a fait penser que nous avons peut-être été à l’Académie en même temps. Alors étant de quatre ans votre cadette nous n’avions pas le même niveau mais peut-être qu’en fait nous ne sommes pas totalement étrangère l’une de l’autre hm ? Je ne m’avance pas trop en disant que vous étiez à Sélionn ? »
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Sam 3 Mar - 15:46
Plus le temps passait et plus la conversation devenait étrange. Du moins, gênante et le comble était sans doute que c'était du fait direct de la régente qui décidément, avait du mal à avoir des conversations "normales" avec les gens. Il fallait croire qu'elle était nettement moins sociable dans le fond qu'elle le croyait. Déjà, elle mettait le doigt sur ce qui dérangeait ses interlocuteurs. Ca aurait pu être un signe d'un gros potentiel manipulateur si ça avait été fait à dessein mais malheureusement c'était simplement qu'elle n'était pas très douée pour trouver des sujets, de toute évidence.

Alors qu'elle était parvenue à détourner la conversation de Drake Leckard et pensait l'avoir ramené à un sujet peut-être plus agréable quoi que sensible, elle devait se rendre à l'évidence qu'elle s'était retrouvée dans une posture plutôt déstabilisante. D'abord elle avait tenté de plaisanter pour rassurer son interlocutrice tant sur ses capacités de séductions que pour tenter de lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à reprocher quoi que ce soit à son accent. Du point de vue d'Astoria, il n'avait rien de repoussant. Les consonances étaient peut-être plus dures à l'oreille que d'autres mais ça lui allait plutôt bien en fin de compte et ne faisait que renforcer le caractère déjà fort de Wilhelmine. Et de la force il en fallait pour occuper son poste. S'y être hissée, et y rester. Elle devait être la meilleure et du point de vue d'Astoria, elle devrait être fière et revendiquer son caractère. L'affirmer. Peut-être avait-elle mal compris mais la régente avait l'impression jusque là qu'elle n’acceptait pas totalement ce qu'elle était. C'était dommage. Surtout face à la gente masculine. Ils étaient parfois si suffisants et si stupides dans leur réaction vis-à-vis des femmes qu'au moins elle serait sure que l'homme qui souhaiterait entamer une vie "à deux" avec elle serait parmi les plus intelligents et sages.

Voilà maintenant qu'elle mentionnait le fait d'être susceptible. Astoria espérait que ça ne soit pas dirigé contre elle comme un message sous-jacent pour lui signifier qu'elle avait été vexée de certains de ses propos. Les yeux bleu de le jeune femme se relevèrent vers Wilhelmine qu'elle dévisagea une seconde.

"Et c'est sans doute mieux ainsi. De mon point de vue, et si j'en crois ce que vous me dites quant à votre caractère, alors la personne qui s'intéressera durablement à vous a de bonnes chances d'être 'la bonne' puisqu'elle aura d'abord du démontrer des trésors de patience et de persévérance pour que vous lui ouvriez votre coeur."

Ce n'était pas une critique, juste une déduction logique. Astoria voulait simplement dire que son caractère comme son accent était sans doute une aubaine pour elle car lui permettrait d'éviter presque directement, ou de leur rentrer dedans de sorte qu'elles prendraient elles-mêmes la fuite et que seules resteraient les personnes qui tiendraient à elle sincèrement.

Et finalement, la capitaine de sa garde personnelle lui renvoya la question. Ô misère. Pourquoi diable ne l'avait-elle pas vu venir celle-là ?! C'était pourtant évident que ce genre de questions intimes se posaient dans un sens comme dans l'autre sinon ce n'était pas... convenable. Astoria rougit.
Elle pouvait toujours prétendre ne pas avoir à lui en parler et reprendre son rôle de Régente pour ne pas avoir à lui répondre mais ça aurait été stupide et un peu dur puisqu'elle lui avait dit vouloir une conversation plus légère et sans que ne pèsent dans la balance leurs responsabilités à toutes les deux. Ca reviendrait à trahir ce qu'elle avait dit plus tôt, ce à quoi elle ne pouvait pas se résoudre. Et comme Astoria croyait dur comme fer au pouvoir de la vérité, en quelque sorte, elle se mit en tête de répondre sincèrement.

Wilhelmine fit alors une démonstration de sa capacité de déduction à la Régente qui pour le coup s'en serait bien passée. A chaque phrase sa nouvelle "amie" s'approchait davantage de la vérité et donc de l'identité de son... de la personne pour laquelle elle avait un faible. Comme si ce n'était pas suffisant elle lui envoya à la figure qu'elle avait effectivement pas eu le courage d'aborder le sujet. Astoria détourna les yeux.
La capitaine la rassura cependant en lui assurant qu'elle n'allait pas mener d'enquête sur ses amours. La Régente la remercia d'un signe de tête.

Toutes deux gardèrent le silence quelques instants avant que Wilhelmine ne reprenne la parole. Les yeux d'Astoria s'agrandirent de surprise et elle s'arrêta même de marcher une seconde le temps de scruter le visage de son interlocutrice afin de s'assurer qu'elle plaisantait. Finalement, elle repartit en éclatant de son rire cristallin habituel. Enfin naturel mais pas habituel car malheureusement elle avait peu de quoi rire ces temps-ci.

"En effet ça aurait pu vous être destiné au vu des indices que j'ai donné. Mais si ça peut vous rassurer, ce n'est pas le cas. Je vous trouve adorable dans votre genre et très compétente mais pas encore de là à tomber amoureuse de vous."

Elle lui rendit un sourire radieux tendit qu'elle la questionnait à propos de sa place à l'académie. Astoria n'y avait pas pensé mais en effet, elles avaient du y être en même temps. La régente acquiesça en replaçant machinalement une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille. La mèche ayant profité de son rire pour 'en faire qu'à sa tête.

"En effet j'étais à Sélionn."

Elle réfléchit quelques instants.

"Si nous avons quatre années d'écart nous nous sommes forcément croisées quelques fois. J'ai été nommée gardienne temporaire un an plus tard. Étant en charge de la discipline, du moins dans les lieux communs, j'ai forcément été amenée à vous croiser. Qui sait, peut-être vous ai-je même déjà punie ?"

Astoria s'amusait beaucoup à s'imaginer séparer Wilhelmine en pleine bagarre et l'amener à son directeur de maison. Mais en fait, la Régente se souvenait vaguement de quelques incidents mais sans pouvoir mettre de visage sur les fauteurs de trouble. A l'exception d'un Bones qui, à cette période, passait son temps à provoquer en duel tous les élèves.

"Dans quelle maison étiez-vous ? Je doute que vous ayez été à Sélionn car j'ose espérer que je me serai souvenue de vous si ça avait été le cas."

Elle ne voulait pas non plus trop s'avancer en prononçant le nom de l'une ou l'autre des maisons restantes. L'une d'entre elle n'avait pas une très bonne réputation et certains prenaient mal, même des années après, que l'on pense qu'ils en aient fait parti. Aussi avait-elle préféré tendre la perche en posant directement la question.
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Wilhelmine Schlacht

Feuille de personnage
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Wilhelmine Schlacht
Wilhelmine Schlacht
Vice-reine d'Arakis et de Melghir - Mage 1e ordre
Dim 4 Mar - 3:09
Age du personnage : 30 ans
Race : HUMAIN
Pouvoirs : Leichtigkeit (Aisance) - Régénération - Passe-Miroir
Puissance moyenne : 149
« Si vous le dites… enfin à ce rythme je finirai vieille fille… »

Je ne savais pas vraiment si la Régente cherchait véritablement à me montrer mon soutient ou bien elle se moquait de moi. Car à insister de la sorte sur le potentiel de mon accent et de mon caractère et à essayer de me « consoler », je n’en avais vraiment pas besoin, il entrait presque dans la caricature. Mais il n’y avait aucune raison qu’elle veuille se moquer d’elle. De surcroît, maintenant qu’elle savait parfaitement que je pouvais être susceptible et bien des gens dans le palais son encore bien embarrassé d’avoir titillé ma susceptibilité. Ce serait vraiment dommage que la Régente en fasse aussi l’expérience.

Pour l’heure, nous faisions surtout l’expérience désagréable d’une sorte de quiproquo. Je n’avais pas envie de croire que ses sentiments étaient dirigés vers moi. Même si la Régente était une très belle femme et avait un esprit aussi beau que son corps, je ne pourrais envisager de partager des instants d’intimités avec elle : elle était la Régente, j’étais son Capitaine de la Garde. Il y avait une frontière naturelle entre nous deux et il était hors de question que je franchisse le Rubicon. Même si les sentiments d’Astoria m’étaient bel et bien destinés. Je ne voulais pas avoir de problèmes avec les autres membres du corps et les membres de l’administration. Je ne voulais pas lui poser de problèmes supplémentaires et il était hors de question que je m’encombre d’une telle relation. Surtout avec mon projet de protocole. De la même façon, je n’étais pas favorable à ce qu’Astoria entretienne une relation amoureuse avec une personne faisant partie de son administration ou de l’un des deux corps. Je n’avais pour autant pas l’envie et le temps d’aller chercher qui était l’objet de l’attention de la Régente.

Mais pour revenir à ce quiproquo, fort heureusement, le regard de la Régente venait confirmer mon hypothèse : ses sentiments n’étaient pas dirigés vers moi mais bel et bien vers un tiers. Je me permis d’accompagner le rire de la Régente et lui fit un sourire rassuré quand elle m’affirma ce que son regard avait révélé avant ses mots.

« Diable, ne me refaites plus une frayeur comme cela. J’ai beau avoir un sacré caractère, je n’en reste pas moins humaine et diable que cela aurait été embarrassant. Mais merci pour les compliments en tout cas. Je tâcherai de ne pas trop devenir adorable et compétente à votre goût. L’objet de vos sentiments s’en sentirait lésé. »

Qu’est ce que je venais de dire moi ? D’accord je n’avais pas envie d’être avec elle ni de chercher à l’être. Mais pourquoi avait-il fallu que je fasse une boutade sous cette forme. Cette situation était gênante pour nous deux et maintenant je rajoutais une couche. Ce que je pouvais être stupide parfois avec ma franchise et ma liberté de parole.

Heureusement que le sujet de l’Académie était là pour me tirer de cette affaire. Là encore, j’avais vu juste. Après donc le cœur, voilà que je devinais l’origine de l’esprit. Si la Régente était venue d’une autre maison que Sélionn, je m’en serais inquiétée. Soit parce que mon jugement était moins fin, soit parce qu’elle venait de Talmar et alors, le protocole devenait plus qu’urgent à établir. Cependant, il n’y avait rien à craindre sur ce plan-là. Elle venait bel et bien de Sélionn et il n’en fallut pas plus pour que les traits typiques de cette maison ressorte dans cette fouille de nos passés respectifs.

« Me punir ? Vous avez était chef de maison Astoria ?  Mais pour répondre à votre fausse interrogation, si je l’ai été c’est bien parce que les Sélionn n’ont jamais vraiment apprécier qu’on leur fasse remarquer l’évidence : dehors il y a des loups féroces et sanguinaires. Des manipulateurs, des tueurs, des sauvages usant de la magie et de leur corps pour tuer, assassiner et enchaîner les pauvres âmes non-préparées. Ils ne se retiennent pas lors de leur méfaits et par conséquent, il n’y avait aucune raison pour que je me retienne. Il en allait de la survie du Sélionn en face de moi comme de la mienne… »

Je fis quelque pas en avant, le regard dans le vide en disant cela. A l’époque, je m’étais justifiée de la même façon. Mon chef de maison ne m’avait mis qu’un avertissement avant de ne plus réagir. Astoria avait quatre ans de plus que moi. Elle m’avait forcément rencontré dans l’Académie. Et si elle était en charge de la discipline, elle m’avait forcément vu une fois faire l’objet d’une des énièmes brimades de la part des quelques personnes de Sélionn ayant subi Leichtigkeit… L’impulsivité des Sélionn, voilà ce qui aurait peut-être poussé Astoria à me connaître. Ils étaient généralement gentils, mais diable qu’ils ne supportaient pas que l’on agisse par simple logique et pragmatisme. Enfin, avec ma réponse elle devait maintenant se douter du nom de la maison que j’allais lui dire…

« Méridius… j’étais membre de Méridius. Une sacrée maison… sans elle je ne sais pas si j’aurai pu me tenir en face de vous aujourd’hui. Je ne sais pas si j’aurai survécu très longtemps entour des Sélionn ou des Talmar. Ni voyez rien de personnel évidemment… »

Cette maison m’avait beaucoup apporté et elle m’avait permis de m’intégrer sans grandes difficultés. Je lui devais beaucoup et peut-être devais-je lui rendre l’appareil en allant faire un tour à l’Académie. Mes anciens professeurs seraient certainement contents de me voir. Enfin si l’âge ne leur avait pas fait oublier mon nom.
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Dim 18 Mar - 15:57
Wilhelmine finirait vieille fille ? Astoria n'ajouta rien. Que pouvait-elle dire de plus que tout ce qu'elle avait déjà fait ? Et dont certaines choses n'avaient pas eu l'air de plaire particulièrement à son interlocutrice.

L'instant qui avait suivi avait été presque encore plus gênant. D'abord parce qu'il faisait référence aux sentiments que la Régente portait à un tiers. Et ensuite, chose encore plus étonnante, parce que Wilhelmine croyait que cette attirance pouvait être dirigée vers elle. Cette assertion avait fait s'arrêter net la blonde, les yeux écarquillés d'étonnement, elle avait considéré une seconde son accompagnatrice qui avait l'air sérieuse. Elle aurait aimé pouvoir lui répondre sur le ton le plus posé du monde qu'elle se trompait mais entre la surprise et la gène, Astoria n'avait pas pu réprimer un éclat de rire.

Finalement l'atmosphère s'était détendue à cette occasion. Par son rire qui fut suivit par sa capitaine des gardes. Elle n'était pas l'objet de ses sentiments mais qu'elle ait pu le croire au vu des faibles indices dont elle disposait était logique finalement, avis qu'elle émit oralement pour la rassurer. Wilhelmine était effectivement un "joli brin de femme" comme disaient parfois les hommes, et Astoria avait le plus grand respect pour elle. Et d'une certaine manière, elle avait quelque chose de mignon. Mais comme elle l'avait exprimé peu avant, pas de là au point qu'elle ne tombe amoureuse de sa capitaine des gardes. Ce à quoi l'intéressée répondit que ça aurait été bizarre compte tenu de leurs positions respectives. Elle venait de mettre le doigt exactement sur ce qui faisait hésiter la Régente avec l'autre capitaine que comptait la cité.

Sans se départir de son sourire, Astoria acquiesça. En effet ça avait quelque chose d'étrange que de s'imaginer dans l'intimité avec un subordonné. Mais si les sentiments étaient là alors peu importerait les positions respectives de l'un et de l'autre non ? Sans doute était-elle un peu naïve sur la question, malgré son âge.
Quoi qu'il en soit, Astoria gloussa de rire à la remarque de Wilhelmine. Elle ne devrait pas devenir trop adorable pour ne pas léser celui dont Astoria était amoureuse.

La perspective d'imaginer Alrost jaloux pour si peu était en plus de très improbable, très amusante.

"On verra le moment venu si ça pose problème. Mais je pense pouvoir m'avancer sans mal pour dire que non. Et puis... Pour que ça pose un soucis encore faudrait-il qu'il partage mes sentiments ce qui n'est pas sur non plus."

Finalement le sujet dériva vers l'académie et leurs jeunes années, ce qui était sans doute mieux pour toutes les deux compte tenu de leur manque respectif de tact.

Astoria avait bel et bien fait parti de Sélionn, comme la très grande majorité des paladins de son ordre d'ailleurs. Elle acquiesça à la question de la jeune femme.

"J'ai été chargée de discipline pour ma maison. Une sorte de préfète si vous préférez durant mes deux dernières années à l'académie."

Toutefois le visage de la Régente s'était un peu fermé à l'énoncé de Wilhelmine. Elle semblait prendre les Sélionn pour de grands naïfs, ou rêveurs. Du point de vue d'Astoria ce n'était pas vraiment cela. C'était simplement qu'ils faisaient ce qui doit l'être quand c'était nécessaire... Mais pas avant. Ils préféraient penser que toute personne a droit à une seconde chance. Ils préféraient croire en la bonté des êtres en leur potentiel d'amélioration.

Astoria ne se rappelait pas d'un incident aussi grave qu'il y paraissait soudain avoir eu lieu. Ou peut-être s'était-il produit lorsqu'elle était déjà partie ? Curieuse malgré tout, elle ne put s'empêcher de demander des précisions.

"Que s'était-il passé pour que vous soyez obligé de vous justifier de la sorte ?"

A sa question précédente, Wilhelmine répondit qu'elle était de Méridius.
Astoria considéra la réponse une seconde mais elle ne connaissait pas encore assez bien la jeune femme pour juger efficacement si elle la voyait bien là-bas. le fait qu'elle y était allée et qu'elle avait apprécié. C'était là tout ce qui comptait. Pour autant, l'ancienne Sélionn ne put s'empêcher de faire une moue un peu boudeuse. Vivre avec les Sélionn était sans doute la chose la plus agréable. Tout le monde avait à peu près les mêmes convictions et valeurs. ils étaient tous très solidaires les uns des autres. Comme dans une famille un peu idéalisée. Certes, certains auraient pu trouvé ça un peu étouffant peut-être...

Elle considéra Wilhelmine une longue seconde. Vu son tempérament, ça aurait sans doute été aussi son cas... Pour les Talmar en revanche, Astoria partageait son point de vue. Ils étaient trop instables et tellement pénibles à supporter. Et ils avaient la fâcheuse tendance d'essayer des magies sans les comprendre et de provoquer d'importants dégâts... Ce n'était pas pour rien que le taux de mortalité par accident magique chez les étudiants de cette maison atteignait presque 6% par an. Alors que c'était à peine à 0.7% en moyenne pour les deux autres maisons...

"Je peux comprendre pour Talmar. Ces étudiants sont toujours très... individualistes."

La pensée de Caïn Hexes lui vint. A peine arrivé il avait déjà été le centre de plusieurs incident et bagarres. Et l'identité de son tuteur n'arrangeait en rien les choses. Mais il était l'exemple type d'un étudiant de Talmar.

Astoria continua, un sourire amusé germant sur ses lèvres fines.

"Mais pour Sélionn, allons, tout le monde sait que nous sommes parfaits."

Lança-t-elle sur le ton de la plaisanterie en accentuant par une gestuelle ridicule la préciosité que l'on retrouvait souvent chez les élèves de sa maison.
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Lun 26 Mar - 2:36
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La conversation s'était de nouveau détendue entre le Régente et moi. Ce n'était pas pour me déplaire.

Toutefois, l'ancienne Sélionn semblait avoir tiqué lorsque je lui fis par du cas où je fus bel et bien réprimandée par des membres de sa maison. Du moins, elle semblait concernée par le peu d'estime que j'avais envers l'attitude parfois idéaliste de certains Sélionn. Celle qui fit l'objet de mon attention et me causa quelques désagréments en était l'exemple type et puisque la Régente me demandait d'expliciter, je n'allais pas me dérober.

D’une part cela me permettait d’assouvir ce qui semblait être de la curiosité, d’autre part parler de nos anciennes maisons nous évitait de revenir à des sujets délicats et enfin, la Régente pourrait comprendre ce que je pensais des Sélionn à l’époque. L’âge fait toujours évoluer les mentalités même si dans le cas présent, la mienne n’avait que très peu changer.

« Si je ne me trompe pas, ce devait être deux ans avant que je ne quitte l'Académie. Pendant un entraînement libre et alors que j'aidais un camarade, j'avais remarqué qu'une fille de votre maison ne s'entraînait pas beaucoup contre un adversaire ayant du répondant... disons qu'elle appréciait ne pas prendre de coups en retour je suppose ou bien la compagnie des mannequins ? Enfin, après deux trois échanges avec mon camarade je suis allé voir cette fille pour lui proposer de s'entraîner avec nous. Après tout, peut-être n'avait-elle pas d'amis assez proches pour partager avec eux une session d'entraînement. Quelle que soit la maison, ça arrivait et parfois, il fallait savoir tendre la main.

Même si en lui proposant je ne m’attendais pas à ce genre de réaction. Votre camarade de maison a non seulement rejetée ma demande, soit elle n'avait peut-être pas envie d'être dérangée, mais elle ne manqua pas de m'accorder des intentions qui n'étaient pas les miennes. « Tu penses pouvoir m'apprendre quelque chose ? »  me dit-elle avant de surenchérir avec un glorieux je m'entraîne assez pour savoir comment me battre. C’était bien la première fois que j’entendais cela de la bouche d’un Sélionn. Cependant, je me souviendrais toujours de ce regard, celui d’une personne cherchant à se dépasser et à avancer par elle-même sans se reposer sur les autres. Le regard d’une grande héroïne s’étant construite sur son passé pour essayer de rendre le monde meilleurs…


Je ne manquais pas d’accompagner mes derniers propos d’un ton léger. Car si j’avais prononcé les premiers avec sérieux, montrant ainsi le respect que je pouvais avoir pour une personne se donnant à son maximum pour accéder à quelque chose, je ne pouvais supporter l’idée du héros solitaire s’étant forgé tout seul avec la sueur de son front et sans assistance. Car en plus d’être un mensonge, ce mythe venait faire disparaître toutes les petites mains ayant permis de forger ce grand héros. Ce mythe était une insulte à tous ceux ayant contribué à ce qui ont fait ce que nous sommes. En plus de cela, il venait enfermer certaines personnes dans une fable les déconnectant du monde.

… Mais face à cette assurance mal placée, je lui ai simplement répondu : « Certainement, mais dans un combat, généralement, les opposants rendent les coups ». Cette réponse ne lui a pas plu et après une courte harangue entre l’héroïsme de Sélionn et le pragmatisme de Méridius, elle a voulu me prouver qu’elle savait se battre…

Je serrais une de mes rapières, ma main étant alors animée par le souvenir de ce duel qui, en y repensant, n’en fut pas un. C’était simplement un affrontement de rue. Pour moi en tout cas.

… Il ne fallut pas beaucoup de temps pour mettre en place ce duel de fortune. Peut-être était-ce son sens de l’honneur qui lui fit croire que j’allais me battre avec elle selon les règles d’un duel. Elle m’assurait s’entraîner pour se battre contre les maux à l’extérieur de l’Académie, je ne la croyais pas alors j’ai simplement combattu comme si je combattais une vermine de l’extérieur. Cette fille était de mon niveau et dès le premier contact je l’ai senti. Mais elle était lente, brouillon et se retenait parce qu’on était dans le cadre de l’Académie… Je ne m’étais pas embêtée ave de telles considérations. Ce simple duel est devenu un passage à tabac en public et les Sélionn dans le public en plus d’appeler les préfets à cause de la tournure du duel, s’imposèrent pour nous séparer…

Après avoir dit tout cela en donnant le dos à la Régente, je ramenais mon visage en sa direction, mon regard sérieux soutenant le sien.

… « N’as-tu donc pas vu qu’elle était sans défense ? », « Pourquoi t’es-tu acharnée ? », « Tu n’as aucun honneur sale étrangère ! »… ce fut ce que les Sélionn, choqués par l’état dans laquelle leur camarade se trouvaient m’ont dit. Si la situation faisait sourire les quelques Talmar présent, les Méridius restèrent silencieux. Ils n’arrivaient pas à comprendre pourquoi je ne m’étais pas retenue. Je n’eus alors pas le loisir de leur expliquer vu que les responsable de la discipline ont dispersé la foule, amenés la fille à l’infirmerie et moi devant mon maître de maison et celui des Sélionn. Enfin, cela m’a valu plusieurs jours de suspensions et l’obligation de prendre soin de cette fille pendant son rétablissement. Voilà, vous savez tout Astoria… je suis un dangereux bretteur qui martyrise ses futurs subordonnés pour leur faire comprendre le fonctionnement de la vie. »

Je finissais ma phrase avec une pointe d’humour. La Régente, je l’espérais, comprendrait qu’il s’agissait d’un excès de la jeunesse et qu’aujourd’hui, je préférai employer les mots plutôt que mes lames pour expliquer ce genre de choses aux quelques idéalistes entrant dans la Garde Royale.

« Ne faites pas l’erreur de me donner un comportement d’un Talmar. Cette maison est un abomination. Mais c’est une bonne façon de faire en sorte qu’il y est un équilibre. Malheureusement, cet équilibre est certainement sur le point d’être bousculé avec les évènements actuels… »
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