Targatt - La cité profaneConnexion

-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Les royaumes hostiles aux mages

 ::  :: L'Univers :: Monde Connu Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Maitre du Jeu

Feuille de personnage
Puissance Personnelle Brute (potentiel):
Les royaumes hostiles aux mages 48fs500/500Les royaumes hostiles aux mages Empty_bar_bleue  (500/500)
Type d'énergie canalisée: Toutes confondues (divines et/ou profanes)
Maitre du Jeu
Maitre du Jeu
Personnages non joueurs récurrents
Mer 1 Sep - 4:05


CHUTE DE DOMINOS
"Les royaumes hostiles"



Les royaumes hostiles aux mages Royaum10


LE ROYAUME D'HESANDRE



La légende raconte que le Royaume d'Hésandre a été fondé par le premier des Versrouge, le roi-chevalier Alberic, qui aurait transpercé de son épée mythique Triomphe le coeur du grand-dragon Slonomokaj au sommet de la plus haute montagne des Monts de Cuivre. Mourant, le grand dragon aurait soufflé à l'oreille du souverain en devenir une prophétie :

"Tu régneras sur la plus belle et la plus grandiose des terres des Hommes. Ton épée dominera des Piédestales du Monde jusqu'au dernier fleuve des hommes libérés. Mais prend garde, toi qui a occis ton protecteur et ton tyran, car ceux que tu as libérés en saisissant de ma vie pourraient, un jour, te prendre ce sur quoi je t'offre le droit de régner."

La prophétie fut longuement étudiée par les érudits dont s'entoura le roi-chevalier et rapidement, alors que la Guerre des Rancunes débutait, tous s'accordèrent à dire que le mal qui risquait de priver les Hésandrais de leur gloire à venir n'était autre que les mages. Certains savants avancèrent l'idée que le dragon, dans ses derniers mots aient plutôt visé les elfes, exilés par les Grands-Dragons dans le nord. D'autres, pointèrent vers les Paradis et les Enfers, craignant que la mort du dragon ne laisse sans aucune entrave les forces extraplanaires tentant de pénétrer le plan de Terraë.

Mais aucun de ces sages ne fut écouté par les descendants d'Albéric qui mourut avant d'avoir pu prévenir la guerre fratricide entre les Hommes. Alors qu'il cherchait à oeuvrer pour l'unité de l'Humanité toute entière sous la bannière d'un immense empire comme jamais il n'y en avait eu auparavant entre les hommes, ses fils, emplit de rêves de conquête et de gloire, l'assassinèrent et le plus âgé d'entre eux, Albéric II, monta sur le Trône Rouge, taillé dans les ossements du Grand-Dragon Slonomokaj.

Albéric II et sa descendance nourrit rapidement un ressentiment à l'égard des mages. D'abord parce que ces êtres capables de raffiner la Grande Energie étaient en mesure de moquer toute leur puissance. Ensuite, parce que leurs ennemis, les Germaniks, les Norz et les Epiréens, et même leurs frères du Duché de Cave et des Chevaliers de Croyance, utilisaient les mages dans leur guerre contre Hésandre. Enfin, parce que les mages, plus savants, plus intelligents que la moyenne infiltrait toutes les strates de la société, faisant parler d'eux plus que l'ont peut parler du roi, prêchant la tempérance et la modestie, l'honnêté ou la démesure.

Ces êtres avaient été créé supérieurs par la Création selon les monarques qui régnèrent sur Hésandre pendant l'Age des Rancoeurs. Et ce sentiment d'être naturellement inférieur à une caste rappela à chaque noble, chaque bourgeois, chaque paysan le même sentiment que leurs aµieux ressentirent pendant des millénaire sous la coupe des Grands-Dragons. C'est ainsi que "ceux que tu as libéré" de la prophétie de Slonomokaj devinrent petit à petit les mages. De leur grande responsabilité, ils furent progressivement exclu, car vu comme des forces corruptrice cherchant uniquement à empêcher Hésandre d'atteindre sa destinée, celle d'unir sous son règne toute l'Humanité.

Quand les mages furent enfin évincés de la haute-société, les nobles des plus anciens duchés duchés, qui forment aujourd'hui le Conseil des Douze, ont voulu repoussé la menace des mages encore plus loin. S'ils toléraient les races naturellement encline à la magie comme les Elfes ou les Drow, le reste devait être chassé, exilé et dans le meilleur de cas, exterminé, comme doit l'être toute vermine. Ainsi, poussèrent ils à la formation d'ordre inquisitoriale chassant et persécutant les mages.

L'apogée de ces ordres fut très certainement l'Ordalie qui, formée par les inquisitions elles-mêmes, atteint une autonomie absolue d'Hésandre et étendis sa sombre aura sur tout l'Ouest du Monde Connu.

Au côté des Ordres Inquisitoriaux se trouvent les Yamilos. Ces êtres pervertis et maudit par la mort elle-même furent créé par le roi Justinien Versrouge afin de vaincre définitivement les ordres de chavliers-mages du Duché de Cave et des Chevaliers de Croyance. En 487 1A3E, ces êtres immondes parvinrent à leur fin et après avoir anéantis tous les mages de Cave et de Croyance, devinrent un des outils privilégié des Ordres Inquisitoriaux et du Conseil des Douze pour venir à bout des menaces magiques.

Toutefois, même ces armes n'ont jamais été suffisante pour écraser des peuples comme les Osniens et les Germaniks. Les premiers, gouvernés par la lumière et la droiture de la Mère et du Lion, dispose d'une aura trop brillante et d'un sens de la chevalerie mettant en déroute les Yamilos et les armées d'Hésandre. Quant aux Germaniks, ils portèrent l'art de la guerre à un tel niveau d'industrie et de barbarie d'acier, de feu et de sang que la cruauté des Yamilos ne suffisait pas pour lutter contre la froideur des soldats venant du coeur de l'ancien empire de Barod le Noir.

Entre 485 et 1269, le Royaume d'Hésandre s'est de plus en plus étendu vers l'Est, jugeant les promontoires des Monts de Cuivre comme les piédestaux dont parlait la prophétie. Chaque fleuve était ce dernier fleuve de l'Humanité. D'abord le Slonomokaj, ensuite l'Yrieuet et enfin le Tourment au dela duquel se trouvait les terres des Ducs de Cave et des Chevaliers de Croyance. Et par delà ces terres fertiles se trouvait le terrible royaume germanik du Rheinenburgen, le royaume germanik qui disposait du "Droit de Domination" sur les autres royaumes. Le royaume qui, tout entier, empêchait Hésandre d'atteindre le prochain fleuve de l'Humanité, le Rheinen.

Alors en 940, le roi Grégoire Ier envoya son frère à la tête d'une gigantesque flotte chargée de nombreux soldats et mercenaires prendre à revers les royaumes germaniks. Charles d'Outremer débarqua sans résistance là où se trouve l'actuelle ville d'Hochseegrad. Après avoir défait les armées coalisées des germaniks, divisées entre le front avec Hésandre et cette invasion depuis l'Aeltique, furent vaincus. Hésandre avança ses frontières jusqu'au Rheinen et le Rheinenburg perdit son droit de dominé qu'il donna à Charles d'Outremer.

Voyant l'opportunité d'enfin rassembler sous sa couronne toutes les provinces germaniks et pousser Hésandre jusqu'au fleuve Alganar, le roi Grégoire Ier demanda à son frère de revenir en Hésandre pour lui remettre le Droit de Domination qu'il venait de recevoir. Mais Charles d'Outremer, impressionné par les locaux et ayant fondé un petit royaume à lui à l'embouchure du Gross Kaiserfluss, refusa et usa de son droit de dominer les provinces germaniks pour gagner son indépendance face à Hésandre et enrayer définitivement tout projet de nouvelle progression vers l'Est. C'est à cette époque que la guerre menée par les Germaniks prit un tournant encore plus terrible qu'auparavant. Et c'est à cette époque que l'exile cessa d'être une option valable pour les mages d'Hésandre.

Ils devaient tous être massacrés pour éviter qu'ils n'aillent alimenter les troupes de Karl von Drakenrot, le nouveau nom de Charles d'Outremer -son surnom d'Outremer, germanifié donnera son nom à sa capitale et à son royaume-.

En 1269, Grégoire V entre en guerre une fois de plus contre les provinces germaniks afin de porter les frontières orientale d'Hésandre sur les fleuves Grogen et Hilde qui traversent le Grossenburg. Le Kaiser Freidrich von Drakenrot forcera à la paix blanche en 1272 après une grande victoire à la Citadelle de Baben.

Depuis, les relations s'étaient rechauffé entre Germaniks et Hésandrais. Du moins, en général, car l'absence de descendance légitime du roi Grégoire V désignait la fille du Kaiser Freidrich von Drakenrot comme héritière du trône d'Hésandre. Or, Ljudmilla a également été désignée héritière du trône du royaume d'Hochseegrad par son père le Kaiser. Cette réalité fait peser un risque inacceptable d'union personnelle au profit des Germaniks, ce que le Conseil des Douze ne peut tolérer.

Néanmoins, la révélation de l'existence de Targatt vint tempérer cette attitude. Les Germaniks avaient depuis longtemps abandonné leurs ambitions de reconquête des anciennes terre du Rheinenburgen et se tournaient vers les décadents Maggyars et Slaviks. La menace était donc dans les Montagnes Noires et maintenant plus que jamais, les mages prenaient la forme tant redouté par les seigneurs d'Hésandre, rendant la neutralisation de Targatt prioritaire par rapport à tout le reste.


LE ROYAUME D'IMPRERII



Il y a 12.000 ans, alors que Barod commençait à imposer à tous les peuples d'Ereb sa tyrannie juvénile, Dymetrios le Penseur descendit du plus haut sommet des Monts de Cuivres, le Mont Ardent, avec dans ses bras deux enfants, deux faux-jumeaux.

Le premier était un petit garçon que l'ermite appela Atticus. Le deuxième était une petite fille qu'il appela Antiquae. Ces deux enfants, l'ermite qui avait juré depuis longtemps de ne plus avoir d'attachements avec le monde humain accepta de les éduquer comme ses propres descendants, si ses choix lui avaient permis d'en avoir. Ainsi, dans les plateaux sur les flancs méridionaux des Monts de Cuivre, Dymetrios le Penseur éduqua les deux enfants à la dure vie des champs, à survivre aux féroces hivers, à vaincre leurs peurs et par dessus tout, à penser le monde comme il devrait être et non comme il était.

Car, par dessus tout autre enseignement, Dymétrios le Penseur inculqua la philosophie à ses protégés. Une philosophie de l'Homme, du Monde et surtout, de la civilisation. Une civilisation où, s'il était impossible d'obtenir l'égalité, tous devaient pouvoir obtenir la grandeur. Une civilisation où tous devaient être égaux, quelles que fussent leur race, leur religion ou leur lien à la Création. Une civilisation où la liberté serait protégée par la loi et pour elle, les peuples se battraient contre tous ceux s'en prenant à leurs traditions. Une civilisation où la tradition guiderait le progrès.

Mais Dymétrios le Penseur, conscient que des jeunes gens comme Atticus et Antiquae ne pourraient éternellement vivre comme lui, car il ne lui appartenait pas de choisir leur future, décida de confronter ses protégés au monde réel à l'aube de leur seizième anniversaire. Les deux faux-jumeaux découvrirent alors l'ancienne cité de Garrar et avec elle, un monde qu'ils ne connaissaient que par les récit de Dymétrios et ses nombreux parchemins, manuscrits et ouvrages. Les deux adolescents furent submergés par le nombre d'individus autours d'eux, par les débordements de richesses de certaines personnes, par la violence d'autres, eux qui vivaient modestement et n'usaient de la violence que lorsque celle-ci était nécessaire.

Cette expérience fait naître en Atticus et Antiquae une flamme de curiosité qu'ils se forcèrent à contenir quand Dymétrios eut finit, après deux jours, ses achats dans la cité à la tête duquel se trouvait le Roi Cassius l'Abruti, un homme ayant tué son frère le Roi Héondre pour obtenir le trône de la cité. Et quand, ne parvenant à tenir au silence cette curiosité débordante Atticus et Antiquae demandèrent à l'audbe de leur vingt-ans le droit de parcourir le monde, Dymétrios le Penseur leur donna sa bénédiction et les laissa partir.

D'abord les deux faux-jumeaux se limitèrent à aller et venir entre Garrar et la demeure de Dymétrios le Penseur à qui ils prenaient toujours le temps de raconter leurs aventures. Puis, ils s'aventurèrent de plus en plus loin au Nord, par delà les Monts de Cuivre, à l'Est, par delà la Mer d'Azur et au sud, dans le Grand Désert Alharah.

Leurs voyages devenaient de plus en plus longs et les années passèrent. Cependant, alors qu'eux gagnaient en renommée, en maturité et en expérience, le vieux Dymétrios le Penseur, lui, épuisait petit à petit les années qu'avaient bien voulu lui confier la Création. Et alors qu'Atticus et Antiquae revenait d'un vaste pays couvert de plaines, d'or et de richesses par delà le grand océan, domaine suprême de Qualdra en ce monde, ils trouvèrent le vieil homme silencieux et inerte à sa table de copie, un main tenant encore une plume séchée depuis des années et l'autre une lettre. Sur le pupitre se trouvait un imposant volume, le fameux Cogito salvos mundi aujourd'hui farouchement gardé dans la partie interdite au publique de la bibliothèque de la cité mage de Targatt, et supposé perdu pour le reste du Monde Connu.

La lettre, adressée aux deux faux-jumeaux, révéla à ceux-ci leur généalogie. Si les deux jeunes gens savaient ne pas être les enfants de Dymétrios le Penseur, ils apprirent être les enfants du Roi Héondre de Garrar et de la Déesse Maternelle Vélaniel. Amants, elle était enceinte quand Cassius ôta la vie à Héondre. Ne pouvant élever ses enfants dans le plan de Udé -le plan de l'Air-, et ne pouvant les remettre à un membre de la famille d'Héondre au risque de les voir assassiné leur tour par Cassius, elle décida de les confier à une âme pure et qui pourraient apprendre à ses enfants les plus grandes vertus de Terraë. Le choix fut difficile, car la nature de demi-dieu des deux enfants pourraient corrompre bien des âmes. Mais c'est en entendant la déesse Elleyane, la déesse de la beauté et du plaisir, se plaindre d'un ermite ayant refusé pendant près de dix ans ses avances au sommet du Mont Ardent, que Vélaniel trouva l'âme pouvant protéger et faire grandir ses enfants. C'est ainsi qu'elle remit à Dymétrios le Penseur ses deux enfants, le forçant à rompre son serment de solitude au profit d'une plus grande cause.

Les deux faux-jumeaux, encore sous le choque de cette révélation, décidèrent ensuite d'entamer la lecture du Cogito salvos mundi. Seule Antiquae parvint à le finir tandis qu'Atticus, boulversé par le fait d'apprendre que son père avait été assassiné par le souverain de Garrar, se mit en tête de récupérer le trône qui leur revenait, à sa sœur et à lui, de droit. Le règne tyrannique de Cassius, avide et cruel, permit à Atticus de trouver bien des soutiens dans la population tandis qu'Antiquae se faisait forte de conseiller au mieux son frère grâce aux connaissances grandiose que le Cogito salvos mundi lui avaient offerte.

Ainsi, Atticus mena ses légions contre celles de Cassius et dans un combat qui dura dix jours et dix nuits, Atticus vainc l'assassin de son père. Maintenant que Garrar était libérée du joug de l'assassin tyran, restait la question de savoir qui règnerait sur Garrar et les peuples ayant fait allégeance à Atticus et à Antiquae. Ils décidèrent de demander aux prêtres de l'Hayili de leur apporter leurs lumières et ceux-ci indiquèrent qu'ils devaient régner ensemble et tandis que la force et le courage d'Atticus lui offrirait la chance de créer un immense empire au centre duquel serait Garrar, les connaissances d'Antiquae lui permettrait de gouverner cet immense empire.

Ainsi furent fondée le pouvoir bicéphale de l'Empire de Garrar, la défense, la protection et l'expansion del l'Empire étant dévolue à la lignée d'Atticus, reprenant son nom comme titre et l'intendance et la gouverne de l'Empire appartenant à la descendance d'Antiquae, prenant le titre d'Antiquitor. Cette division du pouvoir provoqua aussi une division de la société. Si les hommes étaient dévolus aux tâches les plus dangereuses et aux tâches les plus difficiles, l'administration et l'intendance étaient devenues l'affaire des femmes. Une division qui est encore en vigueur en Imperii et en Numirie.

L'Empire de Garrar, avec l'Empire du Rheinenburgen, vit son pouvoir avalisé par Barod le Noir à partir de l'introduction du culte draconique en 3640 2A2E. Ceci lui permit, une fois que la péninsule de Garrar fut unifiée sous sa gouverne, de tourner son attention vers le Sud et le continent d'Arijaä.

Initialement difficile en raison de la puissance de l'Empire Targagène, quand celui-ci fut annihilé en 10.450 6A2E par le Dragon-Cardinal Al Sor -énervé par le manque d'industrie et de collaboration d'un empire commercial ne mettant en œuvre aucun grand projet architectural ou intellectuel-, l'Empire de Garrar devint la principale puissance du Nord de l'Arijaä. Ses légions parvinrent à soumettre entre 10.500 et
11.000 6A2E tout le nord de l'Arijaä, du Détroit d'Alastar jusqu'à l'Isthme d'Istep en Numirie. Cette puissance protégée par Barod le Noir empêcha Al Sor d'être trop destructeur à l'égard des Garrarites. Cependant, il n'avait pas beaucoup de raisons de l'être. Ceux-ci poursuivirent les grands travaux des Numiriens soumis, ils multipliaient les théâtres, les colisées, les palais et les ouvrages aux dimensions presques divines. Le Grand-Dragon de l'Industrie et du Savoir ne pouvait qu'être comblé et détourna son attention vers les peuples au sud du Grand Désert D'Alharah.

Cette décision est certainement ce qui profita aux forces démoniaques pour corrompre les petits rois d'Arijaa soumis à l'Atticus et à l'Antiquator. A partir de 14.630 7A3E, date qui désigne souvent le début de la Deuxième Guerre Céleste, les premiers cas de corruptions étendues et de légions de morts vivants surviennent. L'Empire de Garrar mobilise alors ses ressources et ne cessera de le faire de plus en plus jusqu'à ce que le Roi-Liche Tseh n'ouvre définitivement un portail entre les Enfers et Terraë. Les légions de Garrar envoyées pour terrasser l'invasion, toutes les forces disponibles de l'Empire tout entier, de la Province d'Impérii jusqu'aux confints de la Haute Numirie, sont rassemblées. Toutefois, la puissance des Rois-Nécromants et de leurs maîtres démoniaques les annihilent toutes, provoquant la destruction de toute la structure impériale en Arijaä.

Sans armée, l'Empire de Garrar est démunie et l'attention des Grands-Dragons tournés vers l'invasion des extraplanaires, ils ne pouvaient plus imposé la paix forcée entre les Hommes d'Ereb, laissant libre court aux forces d'Albéric Versrouge, le roi Chevalier d'un petit royaume appelé Hésandre, pour envahir les territoires de l'Empire au nord des Monts de Cuivre. Cette invasion était toutefois sans communue mesure avec celle des Rois-Nécromants, commandés par le Roi-Liche Tseh en personne. Ils traversèrent le Détroit d'Alastar et vidèrent de toute vie la province méridionale de l'empire, aujourd'hui appelées les Terres Désolées. Les forces corrompues de Tseh parvinrent même à avancer jusqu'à la capitale Garrar. Le Roi-Liche la fit raser tandis que les familles de l'Atticus et l'Antiquator n'ayant pas fuit vers la province d'Imperii furent corrompues, modelées et ajoutées au trône immortel de Tseh.

Mais le Roi-Liche ne pourrait pas parvenir à son ambition suprême de provoquer l'extinction des lignées  d'Atticus et d'Antiquae. Car la Province d'Imperii était le bastion le plus fortifié de l'Empire de Garrar, principalement en raison des nombreux raids Norz qu'il fallait empêcher. Les dernières forteresses de l'Empire de Garrar, occupées par les dernières légions de cet empire qui n'était plus que l'ombre de lui-même, tinrent bon jusqu'à ce que dans le ciel se présente la figure rouge du grand-dragon slonomokaj. Son souffle ardent vint anéantir le Roi-Tseh alors qu'il était sur le point d'arracher la vie à Itlive l'Ancien, l'Atticus de Garrar.

Privé de leur seigneur, les Rois-Nécromants se mirent à combattre aussi bien les Garrarites que les autres Rois-Nécromants, empêchant l'Atticus et l'Antiquator de reconquérir la plaine de Garrar et les Terres Désolées. L'absence d'aide des Prêtres Dragons, principaux magiciens de la Deuxième Ère ne vint pas améliorer la situation de l'Empire qui du se résoudre à attendre que la tempête passe.

En 01A3E, après 370 ans de conflit céleste, Barod le Noir l'acheva en annihilant les commandants démons et angéliques dans une bataille titanesque au dessus de la Haute-Numirie. Cette victoire, qui aurait coûté la vie au plus terrifiant des dragon-cardinaux, provoqua la destruction des armées des rois nécromants en Garrar. L'Atticus et l'Antiquitor décidèrent de mener une campagne de scellée des corps des rois-nécromants dans leurs citadelles et palais maudits d'Arijaä. Usant des pouvoirs de quelques prêtres-dragons ayant bien voulu, contre des sommes et des avantages indécents, aider les Garrarites, ceux-ci scéllèrent de nombreux roi et reine, dont le Roi-Liche Tseh et son trône immortel.

Ce dernier sursaut d'un empire à genoux marqua la fin de toute possibilité de reconquête des terres perdues. La Numirie, qui, comme l'Empire de Garrar, était parvenue à survivre tant bien que mal aux attaques des Roi-Nécromants, était totalement indépendante et tout le reste de l'Arijaä du nord était une terre dévastée par la corruption et la guerre. Quant à la Péninsule de Garrar elle-même, le sud était irrécupérable, tué par le Roi-Liche Tseh tandis que la Plaine de Garrar elle-même, partiellement corrompue, se fit piller sans relâche par les flottes pirates de Zarid, un émirat d'Arijaä anciennement sous la coupe de l'Empire de Garrar et dont les habitants furent forcés de fuire l'avancé des Roi-Nécromants. Forcés de se tourner vers la piraterie pour survivre, ils finirent par s'installer dans la Plaine de Garrar, délaissée par l'Empire.

Cette installation scella le sort de l'Empire de Garrar qui se fit désorlais appeler Royaume d'Imperii par ses voisins.

La Deuxième Guerre Céleste frappa durement Imperii et l'Atticus comme l'Antiquator pointèrent rapidement du doigt la responsabilité des mages dans la destruction de l'Empire de Garrar. En effet, les Rois-Nécromants étaient des mages corrompus par les Démons, tandis que les Prêtres-Dragons, principaux mage d'Ereb pendant la Deuxième Ère, furent chroniquement absent dans le sud-ouest du continent -trop occupé à combattre la poussée angélique en son centre et dans les steppes à l'est des Mont-Enneigés.

Les mages furent donc petit à petit affublé de biens des tars dans la culture impérienne : menteurs, égoïstes, avares, vénaux et surtout, corruptibles. Beaucoup de contes Imperiens mettent en scène des mages malintentionnés dans le rôle des méchants et préviennent des risque de s'allier à un mage. Certains auteurs impériens n'hésitent pas à faire des mages des rejetons des Enfers ou des Paradis.

Naturellement, cette culture négative des mages ne va pas en leur faveur en Imperii. Toléré quand ils se rendent utiles, les autorités les poussent toutefois à l'exil, préférant repousser le problème chez leur voisin que de devoir le gérer eux-mêmes, la dernière foi ayant conduit à la destruction de presque toutes les légion de l'Empire de Garrar.

Mais cette politique s'est aggravée avec le réveil en 1281 2A3E du Roi-Liche Tseh et la découverte de l'existence d'une cité-mage dans les Montagnes Noires : Targatt. Craignant de ne voir se reproduire le même scénario que pendant la Deuxième Guerre Céleste, l'Atticus et l'Antiquator ont ordonné la neutralisation magique de tous les mages se trouvant dans le territoire du Royaume d'Imperii. Utilisant une technique issue du culte draconnique, les Inquisiteurs de l'Ordo superstes cultus scellent les pouvoirs des enfants suspectés d'avoir une affinité magique, tandis qu'ils fusionnent des rada'an aux cous des mages adultes refusant de s'exiler -alors que la pratique antérieure était de leur imposer l'exile-.  


LE DOMINION D'ULTHARN



Le Dominion d’Ultharn, ou Dominion Suprême des Hommes, est un pays jeune. En effet, isolée du reste de l’Ouest du Monde Connu par une caste druidique très puissante, l’île d’Ultharn était, jusqu’en 1147, un morcelée entre les différentes factions druidique.

Gouvernée par la forêt, les fleuves, les animaux, la nature ou tout autre sous-divinité propre aux druides, l’île toute entière, et ses habitants, ne faisait qu’un avec la nature de cette île aux portes du Cercle de Naissance d’Albion. Cependant, cette dévotion n’allait toujours pas être courtoise avec la vie humaine. Loin de là dans certaines parties de l’île où les druides sombres avaient pris le contrôle des bosquets et havres de paix.

Soumise à la violence et aux sacrifices pour pallier la colère de Karnan et de ses bêtes prédatrices, la population humaine vivait dans l’incertitude de pouvoir continuer à vivre ou servir de sacrifice. L’insistance sur la population humaine n’est pas anodine, car bon nombre de prêtres, notamment les sombres, ne sont pas des humains, mais des elfes, des halfelins, et même des drows. Bien évidemment, les druides ont bien essayé de sacrifier d’autres races avant de devor sacrifier des Hommes. Mais rapidement les gobelins et les Orcs se mirent à manquer en Ultharn et beaucoup des atteintes à Nanrak et Karnan étaient proférées par les Hommes. Alors, comme une repentance de toute une race, il était logique que certains d’entre eux soient sacrifiés pour apaiser les dieux.

Les rares humains qui parvenaient à échapper à l’incertitude étaient ceux qui maîtrisaient la magie. Ceux-ci parvenaient à intégrer la caste des druides, à leur résister ou, tout simplement, à fuir Ultharn pour Brynskalfyad, Kalédonie ou Albion. Mais ceux, même humains, qui prenaient le temps d’aider la population humaine de l’île étaient presque inexistants. Car beaucoup préféraient fuir l’incertitude du sacrifice tandis que les autres, devenus apprentis des druides, se complaisent dans leur nouvelle protection et n’allaient certainement pas rompre avec la pratique sacrificielle remontant à la Deuxième Ère.

Toutefois, l’ordre druidique établi dans cette île d’Ultharn morcelé fut bousculé par une poignée d’hommes et de femmes bien décidés à ne pas être égorgés sur la pierre ronde de Maquenfiche. Cette révolution sacrificielle débuta quand, dans un village à l’Est d’Ultharn, une mère refusa que sa fille soit emmenée par les druides pour servir de sacrifice. Naturellement, l’image n’était pas nouvelle, mais le massacre des druides par l’épou de cette femme, lui, était d’un genre nouveau. Aujoud’hui encore plus personne ne se souvient de son nom, lui qui règne encore sur Ultharn. Mais tous se mirent rapidement à l’appeler le Canllaw, le Guide.

Ce massacre de 1147 va provoquer une véritable révolte contre les ordres druidiques qui, aveuglés, ont répondu par la violence et encore plus de sacrifice des Hommes qui se soulevaient contre leur gouvernance naturelle. Cette montée de la violence ne fit qu’accentuer le feu qui se répandait désormais dans tout Ultharn et en 1150, le Canllaw entreprit d’unifier toute l’île. Ses armées, dépourvues de magie, semèrent la mort et la désolation, massacrant, violant, tuant, torturant et mutilant tout ce qui n’était pas humain. Les mages, eux, étaient réduit à l’état de vermine, démembrés, défigurés et laissés à la merci du monde. Les elfes voyaient leurs oreilles taillées. Les drows voyaient leurs peaux blanchies à la chaux, les nains étaient écartelés pour obtenir une taille humaine.

La cruauté et la violence de la population humaine n’était pourtant que dans sa phase d’ascension. Car, en 1153, l’île n’était pas encore unifiée et les druides s’étaient réunis pour combattre l’horreur de ces humains révoltés et qui s’étaient autoproclamés Dominion Suprême de l’Humanité. Cette résistance des druides, des mages et des non-humains allaient être ce qui aggraverait l’horreur commandée par Canllaw.

Car, quand tout Ultharn fut finalement unifiée en 1186, ce n’était plus seulement des mutilations que les mages et les non-humains subissaient. Non, c'était l’objectification pour les premiers et l’éradication pure et simple pour les seconds. Dans des décrets terribles, transpirant tant de haine et d’horreur que les forces démoniaques s’en inspiraient, le Canllaw décréta la chasse perpétuelle des ennemis de l’Humanité, soit les non-humains.

Aucun d’entre eux n’avait le droit de vivre ou survivre dans cette terre dédiée à l’Humanité seule sur les murs des grandes demeures, les têtes de gibier finirent par être remplacer par les têtes d’elfes, de nain, d’halfelin, de gnome, de gobelin, d’orc. Les vampires étaient disséqué, les yamilos dressés pour les arènes de combats, les changeformes noyés dans l’argent en fusion. Aucune race non-humaine n’était pas bienvenue en Ultharn et même les voyageurs, parfois venus de grands royaumes en ambassadeurs, subirent les pires sévices et tortures avant d’être éliminés.

Mais peut-être que ce sort était plus enviable que celui qui avait été réservé aux mages humains. Car les mages non-humains étaient tout simplement exécutés au même titre que ceux de leur race. Cependant, les mages humains, eux, s’étaient rendus coupables d’avoir fait saigner leur frères et sœurs sans jamais agir en leur faveur. Ils devaient donc payer le prix le plus fort. Et celui-ci n’était pas la mort, loin de là. Ce prix était la servitude et la déshumanisation absolue. Torturés, lacérés, démembrés, les mages étaient l’objet de toute la violence de la population d’Ultharn.

Le Canllaw vint toutefois offrir la repentance aux mages en leur proposant la servitude au lieu de la mort. Nombreux furent ceux qui, préférant l’esclavage à une fin de vint terriblement douloureuse, se révélèrent comme mage et tous, tombèrent dans le vide des mots du Canllaw. La servitude ne voulait pas dire les bons traitements. La servitude ne voulait pas dire l’absence de sévices physiques et mentaux. Loin de là. Et l’horreur de la déshumanisation par tous les mages attrapés et livrés aux Autoritates atteint son paroxysme. Car Ultharn savait qu’elle ne pourrait vivre sans magie et donc sans mage. Alors pourquoi ne pas simplement utiliser les mages dans la vie quotidienne, comme le peuple le ferait d’une table, d’une chaise, d’un lit.

Ainsi, les mages, torturés et aux apparences n’ayant bien souvent plus aucun rapport avec leur ancienne humanité, notamment au vu des positions qui leur furent imposées, des objets dans lesquels leur corps brisé fut forcé et de leur apparence extérieur tant déchiré par le squalpel et agrémenté de décoration par les Autoritates, se mirent à servir le quotidien des habitants d’Ultharn.

Les mages lumineux, au corps contraint dans une amphore et dont ne dépasse que la bouche du mage, sont souvent achetés en boutique pour protéger les maisons des mauvais esprits. Les pyromanciens servent de source de chaleur pour les fours et les forges dans leur cage de fer. Les druides sont plantés tels des arbres dans les champs pour fertiliser les sols, etc…

Naturellement, l’horreur de la politique anti-mage d’Ultharn lui attira la haine de tous ses voisins, au premier chef desquels, Brynskalfyad qui protège encore aujourd’hui le Cercle de Naissance d’Albion. Certains pensent que l’Ordalie est très largement financée par Ultharn et alimenté en effectif par des Ultharnites trop zélés.

Alors, quand la nouvelle de l’existence de Targatt atteint Ultharn, le Cunllaw ordonna que tout soit fait pour purifier Ereb de cette concentration de vermine immonde.


Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sauter vers: