Le druide de Targatt.

La grande cité blanche des elfes. Un lieu magique et mystérieux. Beaucoup de mortels rêvent de la voir au moins une fois dans leurs vies, rêvant de ses monuments grandioses et de son peuple raffiné. C'est sans doute vrai pour la plupart des gens, mais un être comme moi n'avait pas sa place parmi cette élite. Je suis un hybride. De ce fait, j'ai souvent été mit à l'écart de la société ou encore, pointé du doigt pour mon ascendance humaine. Mon sang humain me poussait à être incompris des miens et à ne plus supporter le paternalisme dont ils faisaient preuve à mon égard, comme avec un enfant ignorant. Mais parlons un peu de moi pour que vous puissiez comprendre qui je suis et comment j'en suis arrivé la.

Je n'ai jamais connu mes parents. Mon père était apparemment un humain, mais c'est tout ce que j'en sais. Ma mère était une Elvarion appartenant à l'armée du royaume. Une femme forte et respectée, qui a dirigé de nombreuses divisions à la victoire lors de la guerre contre les Drow. Je ne saurais dire dans quelles circonstances elle m’a conçu. Les prêtres qui m'ont recueilli me disaient qu'elle avait été violée sauvagement par un humain avant d'être abandonnée à son sort. D'autres me disaient qu'elle était tombée amoureuse de cette humaine et que j'étais le fruit de leurs amours. Impossible pour moi de savoir la vérité. Car, si je connais ma mère depuis quelques années, maintenant, nous fument séparer durant une grande partie de ma courte vie.

Comme je vous le disais, les hybrides comme moi ne sont pas très bien vue par la majorité des elfes. Aussi, je fus donné au temple qui m'éleva et fit de moi un serviteur de la nature. Mais hors de question pour eux de faire de moi un prêtre ou un druide de leurs religions. J'étais beaucoup trop inférieur à leurs yeux. Je devins donc clerc au service de la cité. Un clerc est un prêtre, possédant les mêmes capacités, mais intégré à l'armée comme simple soldat. Il ne possède aucun pouvoir sur les autres, ne peut pas diriger une messe ou quoi que ce soit qui lui donnerait de l'importance. En clair, nous étions de la chaire à canon.

C'est à cette époque au temple que je devins le maître d'une jeune louve que j'appelai Rosalina. Nous sommes vite devenues très proches et j'en fis mon familier. Mon premier familier qui fut très pratique dans mon rôle de clerc. Elle ne fut pas très difficile à dresser. Elle semblait abandonnée et blessée, une chose que je réglai rapidement en prenant soin d'elle.

J'ai participé à des patrouilles du royaume et à d'autres tâches ingrates jusqu'à ce que je fête mes soixante ans. Même si j'avais du sang d'Elvarion, mon esprit était très humain. Le calme de cette cité m'exaspérait et je savais pertinemment que je ne pourrais pas m'épanouir ici. Sans parler de servir mon dieu. Nanrak m'avait choisi et m'avait confié une partie de sa magie. Pourquoi devrais-je m'incliner devant certains novices qui n'avaient même pas été choisis?! C'est avec cette rancoeur en tête que je fis mes adieux à ma mère que je venais de retrouver, et je quittai discrètement la cité elfique.

Je parcourus le continent pendant plusieurs années, servant de mercenaire à quelques reprises, mais profitant surtout de la nature qui m'entourait. Je prenais soin de cette dernière, me nourrissant de fruit et de légume, soignant les animaux ainsi que les plantes et chassant les bucherons et les chasseurs qui venaient en ses terres. Mais finalement, un battu organisé par les villageois me chassèrent de la forêt. C'est alors que je repris ma route pour atterrir finalement devant Targatt.

Les démons venaient d'attaquer lorsque j'entrai dans la cité et voyant des affiches de recrutement pour les protecteurs, je les rejoins rapidement et je m'achetai une petite cabane hors de la cité. Quelque chose de bien modeste et proche de la nature. C'est ainsi que commença ma nouvelle vie en Targatt.

Je devins une recrue sous les ordres d'un vieux sergent aigri qui me regarda de haut, jusqu'à ce que mes connaissances de la traque et de l'embuscade lui soient utiles. En effet, lorsque l'on était de la vulgaire chair à canon au service des puissants, on apprenait à se battre sans règle pour survivre. De même, si au début je cachais ma magie divine pour ne pas être associé au temple, je dus rapidement y faire appel pour aider mon escouade à triompher. Bien rapidement, le bruit qu'un mage divin était dans les protecteurs ce fit entendre et le haut prêtre du temple, sir Sansoni, me proposa de le rejoindre, mais je refusai,

Je ne trouvais pas logique de rendre hommage à mon dieu dans les pierres froides d'un temple. Nanrak et Karnan étaient les représentations de la nature. Le clerc leur rendait hommage dans la forêt, l'endroit où il se sentait le mieux et/ou il pouvait pleinement rendre hommage à ses divinités.

Depuis l'apparition de l'arbre monde dans les plaines, je remercie chaque jour Nanrak de son cadeau envers la cité et j'observe bien souvent ce magnifique être depuis la petite fenêtre de ma cabane. J'allai même lui rendre hommage lorsque j'en avais l'occasion. Ce qui ne m'empêchait pas de rester un protecteur vaillant sur qui ses frères d'armes pouvaient compter. C'était un des enseignements les plus importants que la guerre lui avait appris. Au combat, chaque soldat est ton frère.

Derek est quelqu'un de plutôt grand pour un humain, mais de taille modeste pour un elfe. Il porte ses cheveux bruns jusqu'aux omoplates avec quelques tresses et ne les attaches jamais. Sa peau est blanche et ses yeux sont mauves. Un mauve clair qui tire parfois sur le gris pâle. Il est d'une corpulence moyenne, légèrement musclé sans plus. Il porte généralement son uniforme de protecteur en tout temps, principalement car il ne possède que très peu d'habits. Il possède encore son uniforme de garde de la cité blanche ainsi que des habits de camouflage lorsqu'il est dans la nature. Mais la plupart de ses habits sont usés et il ne porte d'ailleurs aucun bijou, montrant bien qu'il n'est pas un citadin et que ce genre de pratique le dépasse largement. La seule chose qu'il porte est un collier fait de matière naturel et rendant hommage à Nanrak et sa soeur. Il ne possède pas grand-chose à vrai dire. En guise d'arme: un arc long, des pochettes pour y mettre de l'équipement et du poison, deux dagues longues dans un style elfique et finalement un bâton lourd pour assommer sans tuer, lorsque c'est possible. Il ne possède comme armure qu'une armure de cuir légère, protégeant surtout des dégâts légers et des chocs.

Derek est un demi-elfe élever dans la mentalité qu'il n'était sur terre que pour servir les puissants de son peuple et ce sacrifier pour ses derniers. Bien sûr, avec le temps il a évolué, se dévouant à la nature et à ses divinités ainsi qu'à son propre bonheur. S'il continue d'aider ceux qu'il croise dans la mesure du possible, il est surtout proche des animaux et de la nature qu'il juge bien moins cruels et fourbes que les êtres vivants, elfes comme humain. Il est fidèle aux protecteurs qui l'ont recruté, même s'il est connu pour parfois désobéir aux ordres stupides. Il garde une rancune féroce contre son peuple d'origine pour le traitement qu'il a subi durant toutes ses années dans la cité blanche et donc évite les regroupements d'elfes en Targatt. Il n'apprécie donc pas spécialement la reine pour cette raison. Malgré tout, c'est une personne souriante qui traite tous ceux qu'il rencontre avec respect, sauf les êtres qu'il juge indigne d'exister. Les morts-vivants, les incarnats et les créatures dénuées d'âme, qu'il considère comme une perversion de la magie. Très dévoué à son culte, il n'est pourtant jamais entré dans le temps de Targatt et ce tiens loin des autres prêtres de la cité, ne voulant pas être mêlé à ses individus. Cependant, il ne refusera jamais d'aider un membre de son culte ou une créature de la forêt en danger.