Une fête corrompu. (Libre avec priorité)

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Une fête qui tourne mal

L'armée de mort-vivants étaient parvenue sans encombre à l'une des portes de la cité grâce à la brume qui camoufla les formes sans vie approcher. Après tout, il n'était pas rare que le brouillard ne tombe une fois la nuit tombée sur les plaines. Aussi la situation n'avait pas mit la puce à l'oreille des gardes qi se firent prendre par surprise. Tous tombèrent mais pas sans qu'une émanation magique d'alarme ne fusse tiré, illuminant la nuit et alertant les scrutateurs les plus attentifs qu'ils soient du côté de la garde royale ou du protectorat.

L'hypnose avait cependant été efficace car il n'était pas rare qu'une seule gerbe d'alarme passe inaperçue et le brume n'aiderait certes pas à la rendre des plus visibles mais on ne savait jamais.

La masse grouillante de morts passa la porte. Si la plupart s'étaient mis à se disperser dans les rues, une colonne d'une cinquantaine d'individus, mené par un nécrophage remontait une rue bien spécifique dans le cercle puisqu'elle menait aux temples.

Une chance, malgré la fête qui y avait lieu, compte tenu de l'heure tardive et du froid, les rues étaient quasiment désertes. Par ailleurs, les habitants avaient subi leur lot d'attaques et survécus aux souffrances qui allaient de pair. C'était suffisant pour ne pas rester tétanisés ou béats devant un évènement aussi alarmant qu'étrange. Les rares badauds qui voyaient les monstres approcher partaient systématiquement en sens inverse. La plupart du temps en hurlant, ce qui avait au moins le mérite de pousser les autres à rester chez eux, sans bruits, et à pousser ceux qui savaient combattre seulement, à passer le nez dehors. Les différentes guerres avaient au moins contribué à aguerrir une petite partie de la population.

L'agitation allant grandissant, les différents corps ne tarderaient pas à se mettre en mouvement. Toutefois, ce ne serait pas avant que les morts n'aient fauchés, malheureusement, quelques vies innocentes bien qu'alcoolisées.

Tendis que les morts s'éparpillaient dans les rues, un homme d'âge mur sortit de sa torpeur, d'apparence, le plus tranquillement du monde. Il sortit de la tente qu'il occupait avec quelques soldats. Il prit le temps de remettre une cape chaude sur ses épaules avant de traverser le camp qui constituait la garnison de la Grande Armée censée sécuriser la Vallée d'Helmancourt. Elle comportait, selon les moments, entre 100 et 300 soldats. Toutefois, les mobiliser tous prendraient un minimum de temps, ce qu'ils n'avaient pas.

L'homme s'annonça devant la tente d'un commandant, et sans attendre davantage puisqu'il y voyait de la lumière, se permit d'entrer. Il gratifia les trois militaires présents d'un sourire et d'un signe de tête.

"Je vois que vous êtes déjà au courant Messieurs."

"Pour la brume oui. Nos mages nous ont prévenu. Elle n'a rien de naturelle et pourrait dissimuler quelque chose. Nous avons envoyé des éclaireurs."

"Faites les revenir avant qu'ils ne se fassent tuer. Le pic d'énergie qui m'a réveillé n'a rien de mineur."

Sans leur laisser le temps de parler davantage, il tendit la main devant lui et une sphère lumineuse apparue à une trentaine de centimètres au-dessous de sa paume ouverte. On pouvait y voir la vallée vue du ciel, à proximité des portes de la cité. L'équivalent divin d'un sort de scrutation. Cephas ferma les yeux un instant et saisit son symbole sacré qui pendait à son cou. Lorsqu'il rouvrit les yeux, la brume se dissipait sous leurs yeux, révélant l'armée entrant dans la cité et dévoilant les premiers morts.

Les militaires se tendirent. Cephas ne s'en faisait pas plus que cela. D'abord car ce n'était pas sa cité, ensuite car il avait cotoyer ces hommes les derniers mois tendis qu'il stabilisait les énergies magiques dans les deux cités qui étaient restées presque deux années entières aux mains des démons et il avait eu le temps de constater qu'un nombre impressionnant de protocoles avaient été mis en place, préventivement, pour palier à de nombreuses situations. Celle-ci ne devrait pas faire exception. Après tout, il ne s'agissait que d'une simple invasion. Le seul danger résidait dans l'expansion de l'armée de non-morts.

Tendis que les militaires s’activaient déjà, sonnaient le rassemblement et cherchaient à joindre la Vice-Reine, Cephas tentait d'affiner sa scrutation pour voir qui les menaient. Il ne parvint qu'à découvrir quelques nécrophages. Il grimaça un instant en les voyant relâcher des ombres dévoreuses. Sans quitter l'armée des yeux, Cephas fit quelques mouvements de sa main libre pour réorienter son sort de scrutation et avoir des points de vue différents. Il avait besoin d'avoir le plus d'informations possibles. Il repéra à ce moment-là la colonne qui se dirigeait vers une grande bâtisse. Un temple a priori. Et pour ce qu'il en savait, ça devait être un temple Hayiliste. Il resta un instant à regarder la colonne avancer avant de cesser sa scrutation et de se relever.

"Je peux emmener une trentaine de soldats avec moi et essayer de sauver les malheureux pris dans le temple mais il faudrait que l'un d'eux ait déjà été au temple ou à proximité. Du moins, si vous acceptez monde aide."

Pas le choix, il pouvait ouvrir un portail sur une simple scrutation mais à une telle distance et sans une certaine connaissance des lieux, emmener autant de monde en aveugle comportait un risque. Ce serait serait moindre si un soldat acceptait de partager sa connaissance exacte de la topographie du lieu.

Les militaires ne se firent pas prier. Il fut toutefois nécessaire d'attendre une dizaine de minutes avant de réunir les trente en question.

Cephas joignit les mains devant lui. Il resta immobile à canaliser pendant de longues secondes avant de tendre subitement les mains sur le groupe, faisant bénéficier à chacun d'une protection contre la mort. Contrairement au nom que cela portait, ça n'empêchait pas de mourir. Cependant, ça permettait de protéger l'âme et d'éviter que la personne qui devait mourir sous les coups d'un non-mort ou de l'ombre d'un nécrophage, ne se transforme à son tour en l'une ou l'autre de ses créatures.

Un des commandant prit la parole pour ses hommes.
"Le but est de sécuriser un temple. Ce soir est un soir de fête pour les hayilistes et une colonne de morts-vivants semble l'avoir pris pour cible. Ils sont menés par un nécrophage. Ne le laisser pas vous toucher, ni lui, ni ses ombres. Pour les zombies, vous savez quoi faire. Le but est de réduire le plus possible les risques d'expansion et de contamination de la population."

Il fit un signe au haut-prêtre qui frappa simplement le sol du pied. Derrière lui, un gigantesque portail s'ouvrit. Il détourna les yeux des soldats pour se placer au milieu de la troupe qui lui servirait de bouclier, même. Ses yeux se rivèrent vers leur point de passage. Cephas tendit la main devant lui et un bouclier translucide en arc de cercle, de la taille du portail environs, apparut devant lui. Il fit d'abord traverser celui-ci afin de sécuriser leur zone d'arrivée et traversa ensuite, suivi des trente militaires.

Ils débarquaient à l'angle d'une ruelle et de la place sur laquelle se trouvait le temple. Leur bouclier avait vocation à empêcher les non-morts de parvenir immédiatement à leur contact le temps qu'ils débarquent tous. La dernière chose qu'il entendit alors que le portail se refermait, furent les ordre pour le reste des 200 hommes de se mettre en ordre de départ.

Lorsque le groupe de Cephas débarqua, ce fut pour voir les portes du temple déjà enfoncées et des cris retentirent de l'intérieur.

"Occupez-vous de sécuriser les abords, quand ce sera fait, rejoignez moi à l'intérieur pour me prêter main forte."

Le lieutenant acquiesça et donna ses premiers ordres. Les clones de Kardey étaient d'ores et déjà sortis de là pour aller donner l'alerte.
Le haut-prêtre dissipa son bouclier général et monta les premières marches du temple vers l'entrée. Il s'arrêta toutefois juste devant et s'accroupit en psalmodiant une incantation. Progressivement, quatre choses s'extirpèrent du sol pour prendre la forme de golems de terre et de roches. Il aurait pu invoquer directement des créatures plus complexes mais l'intérêt des golems venait du fait qu'ils n'étaient pas vivants. c'était des êtres matériels et donc, insensibles aux non-morts et aux magies liées.
Dotés d'une grande force mais un peu patauds, ils seraient tout de même de taille pour débarrasser le temple de quelques zombies. Les vrais problèmes viendraient sans doute avec les ombres, si le nécrophage en avait fait naitre, et le nécrophage lui-même... Cephas ne l'avait encore repéré.

Tendis que les golems entraient, il tenta d'évaluer la situation à l'intérieur du temple...

Celui que l'on appelait de son vivant, Bjorn le corrompu, était un serviteur du dieu Bjor depuis des temps immémoriaux. Près de la mort, il avait offert son âme à son dieu, dans le but de pouvoir le servir éternellement dans la non-mort. Son âme encore souillée des crimes qu'il avait commis dans sa vie de mortel empestait encore plus que le pire des sorciers. Son armure aussi noire que le charbon était souillée de sang séché et il brandissait une masse d'arme aussi grossière qu'imposante. Comme tous les autres serviteurs de son dieu, il avait répondu à l'appel de sa prêtresse et tiré de son sommeil sans rêves, avait reçu l'ordre d'attaquer le temple Hayliste et de massacrer tous les fidèles. Une tâche qui semblait importante pour la prêtresse et si son dieu avait permis son rappel, ça devait aussi l'être pour lui. À la tête d'une légion légèrement plus petite que les autres, soit 50 zombies, il enfonça la porte du temple et laissa ses troupes décimer une bonne partie des fidèles, regardant les pauvres mortels se tordre de douleur avant de se relever, devenue des serviteurs de Bjor.

Cependant, il n'avait pas prévu la double résistance à laquelle il dut faire face. D'un côté, des soldats de glace et de l'autre des golems de pierre. Si l'énergie du deuxième prêtre était clairement plus menaçante, c'était bien celui qui avait invoqué les golems de glace qui portait la robe de chef du culte. Il grogna un ordre dans un langage oublié de tous et les zombies se retournèrent pour faire face au garde et au prêtre qui était arrivé. Ils se jetèrent sur les troupes de manières désordonnées, essayant de mordre et de griffer toutes vies humaines en ignorant les golems, trop peut appétissant pour ses formes de vie sans cervelle. Bjorn leva sa lourde masse et explosa d'un mouvement puissant le premier golem de glace qui se présenta devant lui. Il grogna une incantation dans le même temps et se lança un sort de grâce féline pour enchainer les deux autres soldats de glace qui ne purent rien faire, leurs épées éclatant sur la lourde armure du soldat de la mort. Il sauta avec une agilité déconcertante et atterris sur le prêtre avant de l'agripper à la gorge. Il leva sa lourde masse et tenta d'écraser le crâne du pauvre prêtre...


Aliada avait aussi pris la tête d'une colonne de mort. L'une des plus grosses, puisqu'elle comportait une centaine de morts qui avaient pour mission de rependre la peur et la mort dans la cité magique. Portant une armure de cuirs recouverte de maille, la rebelle avait une lance à la main et avait pris la tête de ses morts qui avaient déjà commencé à se déchainer autour d'elle. Mais puisqu'il n'y avait pas de civil à dévorer, elle allait devoir se rabattre sur les troupes qui commençaient à débarquer dans le quartier. Elle jeta un rapide coup d'oeil au temple et choisit d'ignorer volontairement les troupes qu'elle avait senti apparaître. Elle avait une mission et de toute façon, les sentiments mortels avaient quitté son cœur noirs depuis longtemps. Elle avait donc un autre problème dont elle devait s'occuper.

Alors qu'elle avançait vers le prochain quartier, elle vit un mur fut créé devant elle, lui bloquant l'accès. Un sourire sinistre apparut sur ses lèvres. Ses mortels croyaient réellement arrêter la marche de la mort avec si peu? Pathétique. Elle leva sa main libre et de gros nuages commencèrent à s'accumuler dans le ciel alors qu'une pluie de météore s'abattit dans une large zone autour de l'armée des morts, explosant de nombreuses maisons sur leur passage et perçant un large passage de l'autre côté de la muraille. Elle usa de son affinité avec les éléments pour maintenir le passage ouvert le temps que l'armée des morts la traverse et le referma une fois le dernier zombie traversé. Il était maintenant temps de commencer les hostilités pour elle. Laissant les météores continuer de s'abattre de l'autre côté de la muraille, elle commença à ordonner aux zombies d'enfoncer les portes de toutes les habitations sur leur chemin pour en dévorer les pauvres habitants. Et ce n'était que le premier quartier, à chaque seconde, ses troupes se renforçaient.


Tous avaient donc leurs missions. Et Drakenov avait la sienne. Tenir le plus longtemps possible dans ce quartier. Arborant une armure noire dans un style très nordique, il fixait les soldats qui fonçaient sur lui, sa lourde hache à double tranchant sur l'épaule. Son casque à corne lui donnait des airs de démons et les zombies qui trépignaient derrière lui n'étaient sans doute pas pour l'aider à avoir l'air plus humain. D'un mouvement lent, il leva sa hache et lâcha un cri d'outre-tombe avant de charger avec ses troupes contre les humains qui avait le malheur de ce dresser contre lui. Alors qu'il approchait, son regard blanc devint soudainement rouge et son aura devint encore plus maléfique. Il tendit sa main libre et les 10 soldats de première ligne ayant l'aura la plus lumineuse furent tous enchainés par son sort de tentacules noirs. De plus, son aura maléfique donnait aux zombies une deuxième vie et ceux-ci se jetèrent sur les mortels avec une force hors du commun.

Drakjenov, quant à lui, riait à gorge déployée en balançant sa lourde hache devant lui, tranchant et écrasant tout ce qui avait le malheur de se dresser sur son chemin. Le chevalier de la mort de presque deux mètres en imposait et il ne serait pas étonnant de voir quelques soldats de la grande armée paniquer et battre en retraite. D'un autre côté, après avoir battu des démons, l'aura du colosse devait leur faire l'effet d'une douce caresse. Cela dit, sa hache, elle, était bien réelle et c'est dans une marre d'hémoglobine qui expliqua à ses mercenaires quelle mauvaise idée ils avaient eux de se mettre sur son chemin.



Le dernier des nécrophages encore sur place était seul. Il n'avait pas d'armée et s'était vu confier comme mission de surveiller l'attaque et de surveiller leurs ennemis. L'homme ne portait aucune armure pour le coup. Simplement une veste de cuirs. Il portait un arc à la main et un carquois remplis de flèche aussi noire que le charbon. Ce dernier surveillait donc l'attaque, lorsqu'il remarque que certains humains avaient eux la même idée que lui. Il se mit à courir dans leurs directions avant de sauter, puis de se maintenir en l'air grâce à une certaine forme de télékinésie. Il banda son arc et commença par viser l'homme du petit duo qui comportait deux personnes. Un homme en armure et une femme aux cheveux blancs. La flèche noire fut décochée et se planta dans le torse du malheureux qui s'écroula sur le toit, manquant de tomber au sol plusieurs mètres plus bas. La flèche était imbibée de poison et d'énergie noirs, corrompant lentement, mais surement, la cible en plus de lui infliger une douleur atroce.

S'arrêtant sur une cheminer, il regarda maintenant Kubilay qui semblait vouloir continuer sa course, sans doute dans un objectif bien précis. Ou pas. Quand bien même, il ne tenait pas à avoir des gêneurs sur les bras. Surtout pas sur son territoire, en altitude. Il se concentra donc et enferma le corps de la jeune femme dans un étau de télékinésie, l'empêchant de bouger. Avec dextérité, il encocha sa deuxième flèche noire et tira, visant la gorge de la malheureuse. Elle ne mourrait pas immédiatement. Elle aurait le temps de souffrir avant de rejoindre la légion des morts.



Aleria quand à elle avait suivi la prêtresse Kira dans sa cachette. Enveloppée dans la brume de la prêtresse, elle avait réussi sans trop de difficulté à se glisser dans l'une des entrées des tous-terrains de la cité. Aleria ne portait pas d'armure. Une simple toge de prêtresse abimée par le temps et un long bâton en fer. Ancienne prêtresse du culte, elle avait choisi de suivre Kira pour protéger celle qui aujourd'hui représentait son dieu dans cette section du monde. Une fois arrivée dans la grotte, au fond des sous terrain, elle jeta un regard aux quelques disciples qui apportait des victuailles à leurs maîtresses pour lui permettre de regagner son énergie. Mais après une telle dépense, elle ne pourra pas refaire une telle chose avant très longtemps. Plusieurs semaines, voir plusieurs mois.

Elle jeta un dernier coup d'œil au disciple qui s'affairait à tracer des cercles et des runes défensives dans le sanctuaire, espérant sans doute empêcher l'ennemi de le trouver et d'entrer. En effet, les runes placées pourront être d'une certaine aide. Brouillant la scrutation pour ne pas la permettre dans la zone et empêchant les téléportations intérieures ou extérieures. Mais ses cercles ne seront pas actifs avant plusieurs minutes. Voir un peu plus longtemps puisque ses pauvres disciples n'étaient certainement pas les mages les plus puissants de cette cité. Aleria prit donc place près de Kira, fermant les yeux et traçant elle aussi un cercle de protection autour de sa prêtresse. Elle pourra sans doute se reposer plus convenablement ainsi.



La haute prêtresse avait rapidement rejoint le sanctuaire qu'elle avait créé au plus profond des sous terrain de la cité. Un lieu de culte qui se divisait en plusieurs dizaines de chambres. Avec une entrée et une sortie secrète, un lieu de prière, des victuailles et divers autres objets. Ce n'était pas grand-chose, mais c'était un début. Lorsqu'elle reprit sa forme humaine dans le sanctuaire, on referma la porte derrière elle, juste à temps pour qu'elle ne s'écroule au sol. Elle avait abusé de sa magie et en payait maintenant le contre coup. On la porta rapidement jusqu'à sa couche et on lui servit plusieurs litres de sang pour essayer de la maintenir éveillée. Ce qui fonctionnait plutôt bien, mais la fatigue continuait de peser sur ses épaules. Elle regarda autour d'elle et sourit en voyant que l'une de ses créations l'avait suivi pour la protéger. C'était une bonne chose. Elle n'avait plus la force de suivre le combat par scrutation et de toute façon, ses fidèles traçaient déjà des cercles empêchant ce type de magie. Elle était donc aveugle. Pour le moment. Elle ferma donc les yeux et choisit d'attendre la fin des combats en luttant contre le sommeil.

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Tournoi

Les golems faisaient leur office, alliés à des sortes de choses de glace plus ou moins humanoïdes qui explosèrent rapidement mais avaient au moins permis de mettre la plupart des survivants à l'abri. Un prêtre était aux prises avec un mort-vivant de haut rang et c'est l'intervention d'une fillette qui le sauva. Temporairement du moins.

Cephas se lissa la barde un instant en observant plus en détail la scène pour évaluer plus clairement le niveau des morts-vivants et ses priorités. Les vivants l'étaient. Après tout, chaque mort intervenue dans ce temps était une insulte au panthéon entier, ou presque.

Il généra un bouclier protecteur autours de la fillette et du prêtre, comme de tout vivant encore éventuellement à la merci des non-morts, les isolant des attaques. Il généra également un mur protecteur pour sceller la cachette des survivants en sous-sol.

Cephas se mit à avancer dans l'allée principale du temple d'un air tranquille, tout en psalmodiant.

"De ma curiosité nait la recherche. Du fruit de l'étude nait la soif de connaissance. A mesure que j'étanche ma soif, c'est ma raison qui s'étoffe, et en les mettant à ton service, c'est ma puissance qui croit."

A mesure qu'il avançait nonchalamment, tant dans sa parole que dans la salle, son aura avait brutalement prit en envergure. Le pendentif symbolisant deux yeux, clos jusque là, s'étaient ouverts et mis à luire comme si les deux prunelles étaient le reflet d'un autre monde, ou d'une autre entité et qu'elle nourrissait l'aura du prêtre.

Quelques zombies avaient bien tentés de l'attaquer mais il s'était contenté de dévier leurs attaques comme si ces dernières avaient été faites au ralenti. Du moins pour lui. Il s'était d'ailleurs contenté de les repousser d'un coup de paume. Pourtant, quelques secondes plus tard, les zombies tombèrent en décrépitude accélérée et, telle la poussière qu'ils auraient du être, retombèrent, rendus à Bjor.

Cephas devait maintenant avoir attiré l'attention de ceux qui restaient. Il se permit un sourire non-concerné. Bien, il était temps de supprimer les problèmes les plus mineurs.
Le haut-prêtre de la magie adressa un clin d'oeil à Cepheid avec un sourire amusé.

Il étendit finalement les bras, diffusant dans tout le temple un sort de putréfaction accéléré. Si c'était relativement cruel pour les vivants qui auraient eu à la subir -apparemment c'était douloureux, heureusement qu'il les avait protégé auparavant-, les non-morts quant à eux avaient déjà été en grande partie touchés par le processus naturel avant d'être éveillés. Donc, en forçant simplement le processus à reprendre, de manière accélérée, le sort les détruirait plus sûrement que le feu. Et puis le feu aurait causé des dégâts au temple, ça aurait été dommage d'endommager de si beaux meubles et tapisseries notamment.

Toutefois, si le vent de putréfaction balaierait sans trop de mal les zombies qui ne seraient plus, d'ici quelques instants, ce ne serait pas suffisant pour rendre à la terre le nécrophage, signe que son invocateur savait y faire un tant soit peu. Il mourrait d'envie de le rencontrer. Nul doute qu'il en apprendrait beaucoup. Bien que Cephas, à l'image de Jaben, ne comprenne pas l'attrait que l'on pouvait avoir pour la Mort, quelle que soit sa forme, il admettait qu'elle conservait en son sein des secrets bien gardés qu'il serait plaisant de découvrir.

Les nécrophages étant clairement plus intelligents, parfois même davantage que certains ignares que l'on prétendaient humains, Cephas finit par faire disparaitre ses golems et prendre la parole.

D'une part, ce qui restait de ses golems ne servait plus à rien, ils ne seraient pas de taille face au nécrophage et encombreraient l'espace plus qu'autre chose. Et puis, il avait d'autres projets pour leur matière première. Enfin, il verrait en temps et en heure. Pour l'instant il avait envie de parler.

"Tu as bien servi ton maître. Et j'aimerai m'entretenir avec lui. Accepte de me mener à lui et je te fais le serment de te laisser poursuivre ta tâche ensuite. Mais dans un autre endroit de la ville. Ici tu es chez moi, et je n'admets pas que l'on y meure sans mon autorisation. C'est que ça fait désordre. Quelle est ta réponse ?"

En vérité, il n'était pas certain que le nécrophage ait la capacité de répondre. Etait-il aussi intelligent que ça ? Pour comprendre peut-être, pour répondre, aucune idée. Il faut dire que Cephas n'avait pas eu beaucoup d'occasions d'essayer et il était curieux de savoir ce que ça allait donner.
Il n'avait pas non plus pris la peine d'indiquer le sort qu'il lui réservait en cas de refus. C'était quelque peu évident.

Pendant qu'il s'adressait au nécrophage, il envoya un message télépathique au prêtre à moitié évanoui.

*En cas de refus, je compte sur toi pour renforcer les effets de mon sort avec l'altération que te confère la trinité.*

Il évoquait l'altération de la destiné. De son point de vue, Kardey pourrait "aisément" -peut-être le surévaluait-il-, utiliser l'altération de la destiné sur le nécrophage de sorte à faire en sorte que les dégâts qu'il subirait soient maximisés. Du moins, était-ce ainsi qu'il percevait ce sort qu'il n'avait eu l'occasion de ne voir qu'une fois en action.