L'innocence de celle qui ne souhaite que créer

Cela faisait plusieurs jours que j’étais revenue à la maison familiale. J’avais discuté avec ma mère et le reste de ma famille. Et j’avais décidé de continuer le travail de mon maître à Targatt puisque j’étais son seul disciple. Après tout maman m’avait dit que la cité manquait de façonneur et que toute aide serait la bienvenue. Mais elle voulait que je travaille quand même au palais parce que la cité n’était pas totalement sur et qu’elle ne voulait pas me perdre une deuxième fois. J’avais accepté et c’est ainsi que j’avais de nouveau du travail avec des années d’absences. Enfin moi, je m’en fichais un peu, tant que je pouvais créer et construire j’étais contente, peu importe de qui il s’agissait.

Mais j’avais tout de même d’autres affaires à régler tout en faisait cela suite à mon retour. J’avais profité d’une nuit en prétextant allé voir des amis pour me diriger dans les ténèbres de la cité en vérifiant que personne ne me suivant avec mes runes et mes codages. Souriant et chantonnant, je marchais donc incognito dans les ruelles du quartier essayant de croiser quelqu’un en chantonnant. Ce dernier ne se doutait de rien, mais dès qu’il fut assez proche de moi, il fut capturer dans un système magique qui le paralysait et l’envoya dans l’inconscience, un piège runique que je gardais à disposition dans le cas où quelqu’un voulait m’attaquer. Il suffisait de la poser au sol et de le maquiller d’un effet illusoire pour qu’il soit invisible à l’œil nu. Je trainais ensuite cette personne dans un coin, dans un des trous que je savais mener dans les souterrains sous la 2e muraille pour être tranquille. Toujours en sifflotant je l’attachais tranquillement tout en maintenant sur lui un objet antimagique. Puis j’attendis qu’il se réveille, prenant peur à mon sourire innocent mais qui dans cette situation, se révélait particulièrement effrayant et douteux.

Qu- Que me voulez vous ?

Je le regardais toujours avec le même sourire, en glissant de deux doigts sur la lame argentée du couteau que j’avais dans la main.

Vous tuer de la manière la plus douloureuse et cruelle à disposition. C’est le principe d’une torture purement gratuite je crois.

H-Hein ? Mais pourquoi ??? Je ne vous connais même pas !

Mon sourire s’élargit.

En effet. Mais j’ai un rêve. Je veux devenir une démone. Et pour me démonifier, ma nature doit être la plus mauvaise possible. C’est pourquoi je dois faire constamment des actes mauvais, sadiques et tout ce qu’il y a dans la liste de la déchéance.
Tout en tenant le couteau, je rougissais rien qu’en pensant au démon que j’avais vu.

Il était si beau… Je veux devenir comme lui… C’est mon idole ! C’était si incroyable !

Rapprochant alors le couteau de son visage, je découpais sa paupière, avant de planter le couteau dans son œil droit, lentement tout en tournant pour le faire souffrir d’autant plus, avant de me servir de ma lame comme d’une cuillère pour ramasser l’œil dans le trou et le mettre dans ma bouche.

Je fermais alors les yeux rapidement tout en me passant le nez, ignorant les cris de l’individu. Berk, c’était vraiment dégoutant ! J’espère que le cannibalisme ça fait gagner des points pour devenir un démon !

Rouvrant les yeux, je décidais de boire un peu d’eau avant de regarder le cadavre dans son râle d’agonie.

Il te manque un œil, attends je vais t’aider.

Je me tournais prés d’un feu que j’avais allumé pendant son sommeil, pour y sortir avec une pince, un charbon ardent, puis je le posais délicatement dans le trou que j’avais fais. Je pourrais ensuite continuer longtemps sur toutes les tortures que j’avais fais. Mais il ne restait à la fin qu’un tas de chair sans peau et sans rien. Il fallait travailler dur pour devenir une démone !

Pourquoi j’en étais arrivé à faire ça penserait on ? Après tout à la base, j’étais une simple étudiant façonneuse de l’académie qui avait fuit Drake. Et bien, j’avais peut être légèrement oublié certains détails. Je sais… je n’aime pas mentir, mais je dois protéger le maître. Après tout en réalité, la nuit du coup d’état ne s’était pas passé comme je l’avais dis pour moi. J’avais tout vu, vu Cain faire montre dans sa puissance dans cette avenue ! Alors qu’il faisait plier le capitaine du protectorat, j’étais éblouis pas sa puissance, sa prestance, ce qu’il était, ce qu’il représentait ! Et ce jour là, j’ai été fasciné. Rien qu’on y pensait je me sens gênée et je rougis. Il était tellement magnifique Cain ce jour là… Je crois que je suis tombée amoureuse…

Mais je n’avais pas eu le temps de réfléchir à tout cela, car dans le même temps, j’avais été capturé par Drake et mon maître était mort pour rien en tentant de m’aider à fuir la cité. Il m’a alors fait passé pour morte dans la cité, tout en m’enfermant dans un demi plan. Qui devait être visiblement le prototype d’autres de la même série dans lesquelles il entrainerait ses futurs soldats. J’avais alors été remanié mentalement, pour servir son régime et j’avais continué mon apprentissage. Même si j’étais dans un demi plan, je disposais tout de même d’un traitement beaucoup plus doux que mes camarades, après tout mon entrainement ne faisait pas en sorte que je risque ma vie, et je passais plus de temps à apprendre des choses théories et expérimenté des choses sans danger sur moi, que ceux qui serait dévolus à être des combattants. Le Roi lui-même prenait soin, à sa manière de m’apprendre des choses, que j’étais pour lui un atout secret, qui à terme lui permettrait de se rendre intouchable de la part des rebelles au même titre que Cain et de son sang démoniaque. Je vivais pour servir mon maître et j’avais mis tout mon corps dans mon apprentissage. J’avais même un symbole sur mon corps que je maintenais caché mais qui stipulait ma servilité pour le collectif.

Finalement après quelque temps, quand Drake avait jugé que mon niveau était assez potable pour servir à quelque chose, il me permettait de temps à autre, de faire des actions au palais, mon identité étant toutefois cachée derrière un masque. Je m’occupais principalement de rénover et perfectionner les mécanismes du palais. Je ne pouvais pas en faire de même pour l’académie à l’époque où Drake la maîtrisait du fait que l’aronade était hors de contrôle et que cette dernière disposait d’une capacité d’enregistrement de ce qui se passait dans l’académie. J’aurais donc pu être découverte.

L’objectif final étant que je puisse aider mon maître dans son projet de modifier le trône, mais les artéfacts, c’était différent des simples objets et systèmes. Ils étaient comme écrit dans une autre langue, différente, par des gens infiniment puissant. Ceux qui avaient créé ça étaient des monstres, c’était tout ce que je pouvais penser en tentant vainement de lire un artéfact.

Dans mes quelques minutes de temps libre, j’aimais bien observer le demi-démon. Il me fascinait, et je pouvais dire que je l’aimais. Mais lui sans doute ne me connaissait même pas. Et Drake m’avait interdit de l’approcher, car il n’était pas une personne de confiance ou qui du moins était suffisamment stable et réfléchit pour l’être. Je me contentais donc à ma grande tristesse de l’épier, en regardant ses histoires sentimentales avec Jeliel, Yseult et Wilhelmine en m’imaginant à leur place.

Enfin, j’avais du travail pour éviter de trop penser à cela. Surtout depuis que j’avais été châtié après la première tentative de régicide, car les révolutionnaires avaient tout de même réussit à briser les projections que j’avais retouché pour passer dans les sous sol et atteindre directement le Roi en allant jusqu’à imposer leurs propres zones sur la scène royale. Quand bien même, l’adversaire était un archimage, cela restait entièrement ma faute de ne pas être parvenu au moins à lui donner la moindre difficulté pour entrer dans le palais. J’avais accepté ma punition sans rechigner, bien que ça fasse mal et que du coup je pleurais.

Le schéma habituel avait alors reprit, jusqu’au jour où me trouvant dans un demi plan, et bien l’extérieur ne répondait plus depuis plusieurs jours. Etant totalement coincé, je me doutais qu’il y avait un problème et avec le fait que le plan commençait à s’autodétruire, la théorie la plus plausible était la mort du propriétaire. Je ne voyais pas comment le maître aurait pu mourir, mais je ne pouvais rien penser d’autre dans cette situation.

Je savais que lorsque que le plan se briserait, je reviendrais quelque part dans la cité. Mais je voulais éviter une explosion spatiale si mon existence devait être secrète. J’avais donc passé tout mon temps, afin de créer un système qui pour que le plan réapparaisse sous terre, et donc il se réajusterait automatiquement dans les creux des souterrains, à l’abri des regards. Cela avait fonctionné en passant sous les sorts de détections de la cité, et me revoilà donc dans le monde réel. Cachant dans un premier temps mon identité, j’avais appris la mort du maître. C’était triste et honnêtement, j’en pleurais et je verse encore des larmes aujourd’hui en repensant à maître Drake mais j’étais légèrement rassuré dans le sens où cela n’était pas ma faute, car il était mort en dehors du palais.

J’étais un peu perdue pour savoir qui je devais suivre maintenant que le Roi était mort. La nouvelle reine n’était clairement pas dans les mêmes projets que le maître. Je ne connaissais pas le nouveau Patriarche des Leckard mais à mes yeux, il avait usurpé la place de la seule personne que je pouvais suivre. L’unique successeur légitime du Roi, le Prince Cain. C’était lui que je devais servir désormais, mais le problème était que je ne savais absolument pas où ce dernier se trouvait. Visiblement il était en exil ou plutôt en fuite après une sombre affaire. Bon, c’était un démon, j’étais certaine qu’il reviendrait, du moins pour se venger. Je pourrais alors lui faire allégeance à ce moment là. En attendant mieux fallait que je rentre dans ma famille. Après tout, cela faisait longtemps que je ne es avais pas vu ! Et si je faisais le détour par le parc ?

En dehors de ce tempérament faible pour la confrontation, elle n’est pour autant pas timide, au contraire, c’est une personne très sociable et sympathique, qui sait se faire des amis rapidement. Elle s’intéresse aux autres, veut bien régler leurs problèmes, écoute leur vie sans broncher. Bref, c’est une amie parfaite, qui pourrait venir à 4 heures du matin aider un camarade si celui-ci lui demandait.

En dehors de toute  cette personnalité lumineuse, Violette a aussi ses propres tares, qui trouve leur source dans son intérêt pour les démons depuis le coup d’état du tyran. Fascinée par cette race dangereuse, sans doute aidé par le remaniement qu’elle a subit en faveur des Leckard pour la rendre fidèle à ces derniers dans les projets du feu roi, elle a alors aspiré à devenir comme elle. Ainsi dans sa folie intellectuelle, Violette cherche à devenir un démon en faisant baisser son karma de manière artificielle en commettant les actes les plus atroces et vils qui soit dans l’optique d’un jour accéder à la tant espérée démonification, afin de devenir comme ce qu’elle avait vu ce jour de là. Des êtres parfaits, tellement magnifique que rien que d’y penser, elle verserait encore aujourd’hui des larmes. Les moyens de diminutions de son karma son nombreux et variés, mais cela passe souvent par le fait de meurtre gratuit ou d’utilisation dans des expériences de savant fou, le sourire en lèvre en pensant à ce qu’elle pourrait un jour devenir.

Parce qu’elle est fascinée par les démons, elle vout aussi une admiration, sinon un amour obsessionnel pour celui qu’elle avait vu ce jour là, Cain. Bien qu’elle ne fasse pas la distinction entre le Démon Cain et l’hybride. Elle passait l’intégralité de son temps libre à l’observer de loin furtivement, dans son admiration sans faille, ne pouvait l’approcher à cause des consignes de feu patriarche qui voulaient qu’elle reste un atout secret. Toutefois avec la mort de ce dernier, il est très probable qu’elle se mette à le chercher…