Biographie

L'inquisiteur du Chaos (je te vois Alrost) / Le pourfendeur de crâne (C'est un titre à la con ça) / Le défenseur de la justice (Plus cliqué tu crèves), ect...

Dans une cellule pour la petite délinquance, une petite fille tournait en rond, ne sachant que faire. Fixant avec attention les barreaux, cela faisait à un peu prêt 2 heures sans pause qu’elle répétait en criant.

C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ?

L’un des deux gardes se retourna l’air passablement énervé.

MAIS TU VAS LA FERMER OUI ?

La jeune fille gonfla les joues en signe de protestation avant de répondre.

Mais c’est grave ennuyeux de rester ici.

Il fallait y penser avant !

C’est fatiguant aussi.

…

C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ? C’EST QUAND JE PEUX SORTIR ?

Le deuxième garde posa sa main sur l’épaule du premier.

On voit que tu es nouveau ici. Laisse, t’arriveras pas à la faire taire. Et puis le caporal veut pas qu’on l’on frappe ou menace des enfants.

Prends plutôt ces bouchons d’oreilles et ignore là.

Quelques dizaines de minute plus tard, la petite fut conviée dans le bureau du caporal de la prison. Ce dernier d’un âge mur, possédait une légère barbe et était avachi dans des dossiers carcéraux. Il leva finalement les yeux vers la jeune fille avant de soupirer et de l’inviter à s’asseoir d’un geste. Ce qu’elle ne fit évidemment pas puisqu’elle regardait ailleurs et avait déjà sauté sur la fenêtre pour regarder le paysage.

Sans dire un mot, le caporal froissa ses documents avant de les poser délicatement sur la table puis d’attraper par le col la jeune fille en la foutant lui-même sur cette chaise.

Te lève pas Cepheid, ou je vais vraiment me fâcher.

Cepheid détourna le regard en lançait un léger ok avec un regard tout à fait boudeur et vexé. Enfin, cela ne l’empêchait pas de sautiller sur sa chaise afin de la déplacer. Le Caporal la regarda un instant avant d’abandonner et de revenir à son bureau.

Bien, j’imagine que tu peux être fière de toi cette fois…

Qu’est ce que j’ai encore fait ?

Elle ne semblait pas comprendre et tout en sautillant sur sa chaise pour se rapprocher du bureau elle regardait discrètement les documents.

Tu ne sais pas pourquoi tu t’es retrouvé en cellule ?

Il fronça les sourcils.

Tu ne te souviens pas avoir causé un à la queu leu leu de 2 kilomètre dans le cercle ?

AH ça.

Elle affichait un grand sourire.

Ouais c’était marrant. Moi je trouve qu’on ne fait assez de à la queu leu leu. Pourtant c’est bien c’est convivial. Puis tout le monde rigolage. Moi je me suis bien amusée. En plus la chanson elle est super cool !

Je ne t’ai pas demandé de te justifier. Ce genre de sort est illégal. La Justice a tranché, tu vas devoir aller à l’académie de magie. En soit c’est une bonne nouvelle.

EEhhhh. L’Ecole ? Mais c’est chiant… Moi je m’en fou de la magie. Ca m’intéresse pas…

Oui oui Je sais. Tu me l’as déjà dit. De toute façon, il faut cadrer tout cela. On ne peut te laisser continuer à foutre le bordel à chaque occasion.

Psssss

Désormais proche du bureau, elle s’affalait dessus signe de sa non motivation à entrer dans l’académie. Le Caporal regarda cela un instant avant de continuer.

Bref…

Un membre du personnel de l’Académie est venu aujourd’hui pour les formalités. On va le faire ici et tout de suite parce que je sais que si tu sors, tu vas encore disparaitre on ne sait où et mettre le bordel.

Il semblait particulièrement énervé de la chose, surtout lorsqu’il avait appuyé le ton sur le disparaitre.

Il fit alors un signe à un des gardes qui accueillit dans la salle un mage en robe également d’un certain âge. Il l’examina un instant avant de revenir sur le caporal.

C’est donc elle la fameuse enfant problématique ?

C’est ça.

D’un léger sourire, il se rapprocha de la jeune fille toujours affalé sur le bureau l’air dépité afin de se mettre à son niveau.

Commençons d’abord par les présentations. Il me semble que tu es une petite Xelcius je crois.

Son regard rouge mat et tour rond se tourna vers le vieil homme.

Je crois aussi. Mais je suis pas sure. Maman dit que je suis pas sa fille et papa ne m’a reconnu que lorsque j’avais 8 ans.

Le Caporal qui s’était de nouveau adossé à cette chaise, fit un geste pour ne pas qu’elle continue à dire de telles choses.

Oui, son père est bien un Xelcius. Pour le reste, je pense que vous pouvez comprendre ce qu’il s’est passé.

Le mage toussa en comprenant qu’il était mieux de ne pas plonger dans ce sombre sujet tandis que la jeune fille les regardait avec toujours un grand sourire et des yeux tout ronds.

Wow, vous avez l’air bien les connaître !

Je t’ai déjà dit que ta maman est ma petite sœur.

Ah

Elle frappa légèrement son front de son poing droit en tirant la langue.

J’avais oublié.

Le Caporal ne commentait même plus se tournant seulement vers le mage.

SI vous voulez un résumé, c’était à l’époque où nous vivions dans le cercle. Je n’avais plus de contact depuis longtemps avec sa sœur et elle vivait dans la misère avec une fille qu’elle ne.. voilà quoi. Finalement elle l’a donné à la famille de son père puis des années plus tard elle venue me voir. J’ai mis des années à la retrouver et j’aurais aimé l’avoir fait plus tôt pour mieux la cadrer.

Pendant ce temps la jeune fille sautillait toujours sur sa chaise en se baladant dans la pièce.

Les deux hommes la regardèrent un instant faire son cirque avant de continuer.

Et concernant le pouvoir problématique ?

Je ne sais pas. C’est assez flou et les Xelcius n’en savent rien eux même.

Je vois…

Le mage leva alors la main pour user de la télékinésie et ramener la jeune fille à lui qui semblait être contente du sort. La reposant à terre, une interrogation traversait son visage sur le pourquoi on l’avait ramené ici.

Pourrais-tu montrer ton pouvoir ?

Une joie immense passa alors sur son visage.

Je peux vraiment ?! Je peux ?!

Bien sur.

Elle commença à danser tout en jonglant avec des objets de la pièce. Elle continuait alors la chose avec de multiples acrobaties puis une petite musique vont se répandre dans l’air et les adultes se rendaient compte qu’il commençait à taper du pied en rythme. Ils se faisaient petit à petit prendre dans la dance et avaient oublié la raison première de leur demande. Il ne devenait alors plus qu’un la fête et se faisait entrainer par le rythme de cette dernière.

Quelques dizaines de minutes plus tard, Cepheid qui était bien fatiguée se posa alors contre un mur et le rythme fut brisé, les gens emprisonnés reprenant conscience de leurs actes.

Ce.. C’est…

Le mage s'essayait le front trop peu habitué à ces efforts physiques. Naturellement bien que l'influence touche tout le monde, s'il avait voulu se défaire de la chose, il aurait pu aisément y parvenir, mais il était assez surpris de la nature de cette capacité.

Je vous l’ai dit…

Une force progressive d’influence qui ne semble avoir de limite tant que l’on ne tente pas de l’arrêter.

Son regard se posa à nouveau vers la jeune fille qui le regardait avec toujours le même grand sourire.

Jeune fille. Comment as-tu appris a usé de ce pouvoir ?

Bin, on me l’a donné.

Comment ?

En fait avant j’étais toujours toute seule. Je restais caché dans la rue parce que Maman ne voulait pas me voir, sinon elle me frappait.

Le Caporal détourna un instant le regard avant de se diriger vers la fenêtre. Il connaissait déjà la vie de sa sœur mais cela ne lui faisait guère plaisir de l’entendre de nouveau.

Bref j’étais tout le temps toute seule avec le soleil comme avec la pluie. Je n’avais pas d’amis personne s’intéressait à moi et personne ne voulait jouer avec moi. A un moment, il y avait des artistes qui passaient en ville. Moi je trouvais leur spectacle très incroyable. J’allais tout le temps les voir discrètement puis un jour un des clowns m’a demandé si je voulais également devenir un artiste. Alors j’ai accepté et je suis restée un moment avec eux. Tfaçon maman me surveillait pas et je suis sure qu’elle aurait été contente de mon spectacle pour elle.

Le Caporal soupirait, oui il connaissait bien la situation. Les manières dont les gens réagissaient aux situations difficiles pouvaient être variées. Il savait que cette bonne humeur, cette fête et ce sourire étaient des boucliers pour échapper à la misère dans laquelle elle était enfermée. Sourire pour ne pas pleurer en soit.

A la fin, ils m’ont demandé si je voulais devenir un pierrot du Dieu des festivités. Ca avait l’air bien alors j’ai dis oui.

Avec un grand sourire.

Maintenant j’ai plein d’amis pour jouer avec moi !

En plus c’est le clown qui m’a donné cette tenue. Elle est super bien et elle ne se salit pas !

Le mage réfléchit un instant.

Un mage divin ?

mmm mm

Jeune fille… Tu vas donc aller à l’Académie de Magie pour y apprendre comment maitriser tout cela. Tu pourras y croiser des gens et des arts fascinants.

Ca m’intéresse pas.

Le Caporal fit la moue

Tsss

Ceph… Si tu y vas je ferais en sorte de convaincre ta mère d’accepter de te voir.

C’est vrai ?

Il lui posa une pichenette sur le front.

C’est une promesse.

Alors dacodac !