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Un réveil difficile [PV] (TERMINÉ)

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Dim 20 Oct - 16:14
Couronnement +10 jours.

Targatt était à une étape mouvementée de son existence. Depuis presque un siècle que la Drow s'y était installée, jamais la ville ne lui avait parue à ce point en crise. Il faut dire que l'explosion prochaine d'un conflit avec des démons à la puissance terrifiante avait ce genre d'effet sur une communauté. Même le règne de Drake, aussi brutal fut il, n'eut pas d'échos aussi radical. La disparition du tyran, accompagné de l'accession au trône d'une elfe qui était son opposé en tout point avait crée bien des remous dans la marre politique, créant des tensions entre les différentes puissance que la poigne de fer du précédent roi avait muselé. Myada avait regardé tout cela de loin, s'occupant simplement de son commerce, jusqu'alors favorisé par la politique répressive du leader des Leckart. Maintenant que Luthien était assise sur le trône, l'esclavage risquait de disparaître. Il ne s'agirait probablement pas d'une disparition brutale - si la reine avait un tant soit peu de bon sens économique - l'elfe sombre pouvait craindre une lente agonie de son secteur professionnel. Mais, paradoxalement, l'approche du conflit avec les puissances infernales offrait une incroyable opportunité d'enrichissement pour l'esclavagiste...

En effet, nombreux étaient les réfugiés qui fuyaient l'avancée des forces maléfiques, s'introduisant souvent illégalement entre les murs de la ville. Ceux là étaient des proies toutes désignées pour les entraîneurs d'esclaves comme Myada, qui avait très largement réduit les expéditions hors de la ville pour se concentrer dans le "nettoyage des rues" comme elle aimait - ironiquement - l'appeler. Or, pendant l'une de ces expéditions hautement citoyenne, l'escouade de la Drow avait fait une découverte particulièrement intéressante et potentiellement très dangereuse : une vampire endormie. La magnifique créature était cachée dans la cave d'une maison abandonnée, où plusieurs clandestins s'étaient réfugiés. Plus précisément, elle attendait sagement derrière une porte dérobée, dans une chambre richement décorée. Myada et ses "frères" noirelfiques auraient bien pu passer à côté, si le lieu n'avait pas été dans un tel état de délabrement. A vu de nez, l'endroit n'avait pas été entretenu depuis au moins deux ans, peut être trois et le mécanisme qui permettait l'ouverture du passage secret était en suffisamment piteux état pour qu'une des proies de l'esclavagiste ne l'ouvre par inadvertance, en s'appuyant contre le mur. Après une rapide réflexion, l'elfe sombre décida d'emmener cette trouvaille dans sa boutique, où elle aviserait quoi faire.


C'est ainsi que Diane se retrouva entre les griffes de la Drow. La pièce dans laquelle elle se trouvait était à mi chemin entre une chambre et un salon. C'était une longue salle, divisée en trois parties : la première, celle qu'occupait actuellement la Vampire, disposait d'un lit à baldaquins - sur lequel Diane était d'ailleurs allongée - aux draps d'une soie rouge sombre. Un coup d’œil plus appuyé permettait de voir que les colonnes étaient sculptées de motifs érotiques, des corps empilés, imbriqués, suffisamment stylisés pour ne pas être vulgaires, mais suffisamment détaillés pour ne laisser aucun doute quand aux actes dépeints. Ce somptueux meuble était encadré de deux tables de chevet, munies de tiroirs à serrure et surmonté de bougies éteintes. La partie centrale de la pièce était éclairée par une imposante cheminée de pierre noire, devant lequel un grand canapé écarlate trônait, richement garnis de dorures et de coussins. Plus loin, dans le dernier tiers du lieu, à un mètre du mur du fond, trônaient une grande croix de bois munie d'anneaux de cuirs, ainsi qu'un pilori. Au sol, plusieurs objets pour le moins équivoques trônaient là : un godemiché long comme l'avant bras de la Vampire et plus épais encore, un chapelet de parles dont la plus petite était à peine plus grosse qu'une bille et la plus grosse avait l'air d'un pamplemousse. Sur le côté, un petit panier abritait ce qui ressemblait à trois serpents... ou, plutôt, c'était un serpent qui se séparait en trois à dix centimètres de sa queue. D'ailleurs, à bien y regarder, ce n'était pas une queue, mais une poignée de cuir. Et pour cause, il s'agissait en réalité d'un fouet, un objet que l'on trouvait plus communément en Outre-Terre, accroché à la ceinture des prêtresses et des matriarches noirelfiques.

Le goût du sang vint réactiver l'instinct de Diane. Quelqu'un avait versé quelques gouttes de ce liquide carmin sur ses lèvres, dans le but spécifique de la réveiller. Seulement, lorsque la Vampire ouvrit les yeux, elle constata - outre le lieu dans lequel elle se trouvait - qu'elle était dans un état de faiblesse qui ne pouvait avoir que la faim pour cause. Un collier métallique était enserré à son cou, un rada'an d'esclavage spécialement conçu pour neutraliser les capacités magiques, ainsi que les pouvoirs naturels des créatures vampiriques telles que Diane. En d'autre terme, la puissante non-morte était limitée à une force humaine, sans autre qualité notable. Une jeune femme était agenouillée à sa gauche, attendant patiemment, la main d'un mâle Drow posé sur sa tête. Le Drow en question était équipé d'une simple armure de cuire, des dagues glissées à sa bandoulière, ainsi qu'à sa ceinture. Il attendait patiemment, fixant la Vampire de ses yeux de rubis. Il était là pour s'assurer que l'esclave agenouillée se laisse mordre par Diane, mais également afin d'empêcher cette dernière de vider totalement son calice. Après tout, les esclaves - y compris ceux destinés à nourrir les suceurs de sang - coûtaient trop cher pour qu'on les becte comme des vulgaires amuses-gueules. Myada, pour sa part, attendait patiemment le réveil et le premier repas de son hôte. Une fois que Diane eut finit de s'abreuver, elle prit finalement la parole :

- Bonsoir, belle dormeuse. J'imagine que tu as des questions, aussi je vais en anticiper quelques unes : tu es ici chez moi, tu portes un collier d'esclave et ton destin va dépendre de ce que tu pourras me dire sur qui tu es et ce que tu faisait endormie dans la cave d'une maison abandonnée...

La Drow préférait prendre ses précautions. Les esclaves vampiriques étaient souvent à double tranchant : leur nature même était celle de prédateurs et leur régime alimentaire des plus compliqué à gérer. Cependant, leur rareté et leur puissance permettait de les revendre suffisamment faire pour se faire un très large bénéfice par rapport aux coûts d'entretien et de dressage. Cela étant dit, si cette Vampire là dormait depuis plusieurs années, il était tout à fait possible qu'il s'agisse d'une personne puissante, voire même influente à l'époque où elle arpentait encore les nuits de Targatt. Avant de faire descendre sa prisonnière plus bas que terre, il convenait donc de s'assurer que cette proie ne fasse pas disparaître le sol sous ses pieds...
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Dim 20 Oct - 18:33


Beaucoup se demande ce qui vient après la Mort. Diane ne faisait pas partit de ceux-là, vu que ce n'était pas censé lui arrivé. Du moins, pas naturellement. Si la Brune venait à mourir, ce serait entièrement sa faute, d'elle et de ses capacités qui auraient été trop faibles pour la protéger.
Et pourtant... et pourtant, la jeune femme en apparence se sentait bien se déliter sous l'emprise du temps. Lever le bras était devenu un effort bien trop demandant pour être exécuté. Ses paupières lui donnaient l'impression de peser le poids de la ville entière, si ce n'est du monde. Mais cela n'enlevait rien à la tranquillité de Diane. La soif ne la tourmentait plus. De même que les questions d'éthiques, de bien et de mal qui au final, ne lui avaient jamais réellement importé.

La vampire, aussi légère qu'une plume, ne sent même pas les mains passant sous son corps endormie pour la transporter dans un autre lieu de repos. Elle ne sent pas le son métallique du collier d'esclavagisme quand on le lui passa autour du cou. Elle n'entend pas les bruits de pas qui ne pouvaient, autrefois, échapper à sa vigilance. Ni même le son de la voix de l'esclavagiste donnant des ordres à ses subordonnés.
Tout comme la fine couche de poussière qui avait commencé à la recouvrir ne semble pas troubler son sommeil, sa peau ridée, asséchée par l'absence de repas, n'eut même pas pour effet de la faire sortir de ses gonds comme elle l'aurait dû. Là, on aurait dit qu'une simple respiration pouvait la faire s'effriter, réduite en cendres.

Mais son repos presque éternel ne pouvait pas continuer. Parce que quelqu'un en avait décidé autrement. La première sensation fut celle d'un liquide poisseux sur ses lèvres. La seconde fut l'odeur, douce, sucrée, lui murmurant des promesses de plaisir délicieux et d'une satisfaction pleine.
La troisième fut beaucoup moins agréable. La vampire était persuadée d'une chose. On avait dû lui enfoncer une dizaine de fers chauffés à blanc dans la gorge pour que ça lui brûle autant. Sa langue allait se décrocher à coup sûr tellement elle était sèche. Diane ne mit pas longtemps à mettre un nom sur ces sensations, qui étaient bien trop familières. La soif.
L'instinct de survie prend le dessus. Si elle ne buvait pas, elle mourrait à coup sûr. Il fallait qu'elle se nourrisse. Alors la Brune ouvre les yeux, les pupilles si dilatées qu'on peut à peine discerner ses iris, réduites à un fin trait, couleur rubis. Son regard, injecté de sang, se pose sur les personnes présentes dans la pièce, ne se concentrant pas sur un endroit plus d'un quart de seconde.

Elle analyse alors que ses pensées tentent de se regrouper, confuse. D'où venait sa faiblesse ? La soif probablement. Voilà donc une raison de plus pour en faire sa préoccupation. Son regard s'arrête enfin sur l'esclave à côté du lit alors que ses lèves se retroussent dans un sourire cruel, animal, dévoilant deux canines pointues. Ignorant même jusqu'à la présence des autres, elle empoigne la femme par le bras pour l'attirer à elle et planter ses crocs sans plus de cérémonie dans son épaule.
Serrant celle ci contre son corps d'albâtre, dans une étreinte à la fois sensuelle et effrayante, Diane sent ses forces lui revenir. Sa conscience se clarifier. Mais quelque chose ne va pas, elle se sent faible et n'atteint pas la plénitude habituelle lorsqu'elle se nourrit. L'esclave était donc si médiocre... ? Les sourcils froncés, sa chevelure de jais répandue sur l'épaule de l'esclave, Diane l'attire un peu plus dans le lit, alors qu'elle enroule une jambe autour des cuisses de son repas.

De l'extérieur, la vampire ne ressemble presque plus à une humaine, si ce n'est son apparence. Sa position, l'aura animale qui se dégage d'elle, ses yeux brillants retournant petit à petit à leur éclat vert clair habituel... elle fait d'avantage penser à un serpent enroulé autour de sa proie.
Rien ne laisse penser que Diane lâchera sa proie avant que celle-ci ne soit entièrement vidée. Et pourtant, quelque chose la ramène à la réalité. Le contact froid du métal contre son cou lui fait reprendre conscience de son entourage. La Drow avait parlé. Lui avait parlé, lui semble t-il. Qu'avait-elle dit ? Impossible de s'en souvenir.

Diane redresse la tête de sa proie, détachant ses crocs de son épaule. Sa bouche ensanglantée laisse penser qu'elle n'avait pas fait dans la dentelle, pour une fois, avec la pauvre femme. Repoussant cette dernière comme si elle n'était qu'une moins-que-rien, ce qu'elle était au final, la Brune pose son regard, maintenant entièrement verre, sur la silhouette elfique à la peau noire.
Du bout des doigts, elle vient effleurer le collier à son cou. Ses sourcils se froncent, son minois incrédule se transformant peu à peu dans une expression de rage sans noms. Une main se lève, prête à invoquer les foudres des éléments sur sa geôlière, mais rien ne sort.
Un hurlement de colère sourde se forme dans sa gorge avant de stopper sa course. Le souffle court, aux prises dans une tempête d'émotion, un léger grognement vient tout même franchir ses lèvres. Les crocs encore dévoilés, prête à sauter au cou de Myada, la Brune semble attendre des explications.

Il s'émane d'elle, malgré sa faiblesse et malgré le collier, une autorité naturelle. Tout porte à croire qu'elle avait l'habitude d'être figure d'autorité avant son sommeil, ou du moins de respect. Pour la première fois, Diane laisse sa voix emplir la pièce d'une voix légèrement aiguë, douce bien qu'un peu rauque dû à son réveil récent, promettant monts et merveilles... ou tortures infâmes.
" - Personne ne t'as appris que les insectes doivent rester à leur place ? Retire-moi ce collier avant que je ne le fasse moi-même et que je ne te fasse regretter ton affront. "
Bien sûr, ce n'était pas une menace en l'air. Et bien sûr, Diane ignore tout des fonctions du collier si ce n'est ce qu'ils signifient et qu'ils empêchent l'usage de la magie. Il n'en reste pas moins qu'elle comptait mettre sa menace à exécution si elle n'obéissait pas.
Personne ne réduisait la Brune en esclavage. S'attaquer à sa liberté, c'était signer un arrêt de mort.
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Dim 20 Oct - 21:24
Myada avait déjà eu affaire aux vampires au cour de son existence, des esclaves à dresser autant que des clients à respecter. Elle avait déjà été témoin de l'ivresse animale qui les prenait lorsqu'on les empêchait de se nourrir trop longtemps. La première fois que la Drow avait eu à mater un de ces suceur de sang récalcitrant, elle avait jugé que que l'affamer serait utile pour briser sa volonté... Grave erreur : certes l'individu devint plus réceptif aux ordres, mais il laissait également resurgir la bête sauvage, tapie au fond de lui qui, elle, était définitivement incontrôlable. Celà étant dit, l'elfe sombre n'avait encore jamais eu affaire à une vampire dans un tel état de dessèchement. Si la donzelle avait dormi plusieurs années, il était logique qu'elle fut aussi mal en point. C'était d'ailleurs très exactement pour cette raison que l'esclavagiste avait placé un de ses mâles près du lit, pour sauver la vie de l'esclave-snack : une soif accumulée pendant plusieurs années risquait d'être difficile à contrôler. Pourtant, sa prisonnière fit preuve d'une retenue remarquable, se détachant d'elle même de l'épaule de sa proie, reprenant peu à peu ses esprits. Cet aspect des vampires fascinait la femme à peau d'ébène, elle admirait autant qu'elle avait pitié de la dualité de leurs êtres. Pour toute la puissance que leur nature leur offrait, elle les enchaînait à une sauvagerie primale. Si Myada caressait l'idée d'acquérir une telle puissance, l'idée de se perdre soi même dans un instinct aussi primaire lui était insupportable. C'était d'ailleurs plutôt ironique, puisque la Drow n'était pas femme à réprimer naturellement ses pulsions.

Quoi qu'il en fut, elle ne put s'empêcher de sourire face à la vaine tentative de Diane de déchaîner les flots arcaniques. Nul doute que sans le collier à son cou, la vampire aurait transformé l'esclavagiste en petit tas de cendre. Actuellement, elle ne pouvait même pas espérer égratigner sa geolière, pas même faire un pas dans sa direction. Cependant, bien que Myana ne se sente pas menacée le moins du monde, elle était forcée de prendre en compte le comportement général de sa captive. Cette vampire dégageait une autorité naturelle, dans sa façon de parler, dans les mouvements de son corps. Beaucoup de vampires, même les plus jeunes, étaient devenus arrogants à cause de la puissance offerte par leur nature surnaturelle, mais ce que l'elfe de jais ressentait quelque chose d'autre, quelque chose de plus, chez cette vampire précise. A partir de maintenant, il convenait d'avancer prudemment.

Se levant, Myada s'avança vers le lit, les mains dans le dos, dans une posture qui montrait le manque total de crainte pour sa sécurité. L'elfe sombre également dégageait une forte aura d'autorité, un fait que beaucoup trop de gens ignoraient face à la vulgarité de sa tenue et à l'excessive volupté de ses courbes. Elle avait beau ressembler à une vulgaire catin, il était plus facile de l'imaginer régner les rues plutôt qu'y faire le tapin. Sa voix suave était voilée d'amusement, lorsqu'elle répondit à son interlocutrice :

- Oui, moi aussi je suis assez grincheuse au réveil. Vu le temps de ta petite sieste, je te pardonne ton impolitesse. Cependant... L'elfe noire vint s'asseoir sur le lit, tout près de Diane, avant de lever la main. La Vampire sentit presque aussitôt une sensation latente dans ses tempes, comme un très léger bourdonnement. ...je tiens à mettre en évidence dans quelle délicate position tu te trouves. Les doigts ténébreux se resserraient lentement, tandis que la Drow parlait. Obéissant à ce geste, la sensation dans le crâne de la Brune commençait à s'intensifier. Tu es actuellement à ma mercie. Non seulement ça, mais je suis esclavagiste. Autrement dit, c'est mon métier de briser les volontés les plus récalcitrantes. Si tu persistes à te considérer supérieure à ceux qui t'entourent dans cette pièce, je vais te faire comprendre que, si tel est mon bon plaisir, tu vaux moins que la gorge dans laquelle tu viens de planter tes crocs.

Myada baissa la main, la sensation qui commençait à comprimer le crâne vampirique de l'intérieur s'évanouissant aussitôt. Elle laissa quelques secondes à son interlocutrice pour bien mesurer tout le poids de ses propos. Pendant ce temps, le Drow mâle restait parfaitement immobile, les mains dans le dos, observant la scène en silence. La jeune femme qui avait servit de boisson à Diane respirait lourdement, mais semblait consciente, malgré la ponction d'une grande partie de son sang. Il s'agissait de toute évidence d'une esclave dédiée à servir de repas aux non-morts. Avant que la vampire puisse reprendre la parole, Myada enchaîna :

- Maintenant, je te suggère amicalement de répondre à ma question première : qui es tu et pour quelle raison dormais tu cachée dans les murs d'une cave abandonnée ? Et soie polie, si tu n'es pas encore à genoux en train de supplier, c'est juste parce que j'ai la délicatesse de compatir avec ton réveil difficile.
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Lun 21 Oct - 10:18



Quand la douleur lui vrilla la tempe, Diane grimace. Elle n'a jamais été sujette au migraine, et il ne lui fallu voir que la main de l'esclavagiste levé pour réaliser l'ampleur de l'emprise que le collier a sur elle. Bien qu'une rage sourde bouillonnait dans son estomac, la Brune sait qu'elle n'a rien à gagner à sauter à la gorge de la peau brune. Pourtant la voir se teinter de sang est autrement plus tentant.
Avec un léger soupire, la Vampire se rassied dans le lit correctement, le dos adossé contre le mur. Menton droit, mains délicatement posées sur ses cuisses, elle toise l'elfe sombre qui s'assied à ses côtés. Aucune malveillance là et d'ailleurs, il est aisé de deviner que c'est plus une habitude qu'une réelle intention de prendre de haut.

Son interlocutrice avait l'habitude d'être obéit, et probablement même crainte. Dans ce cas elle n'allait pas être déçue car c'est un combat de titan qui allait se dérouler dans cette pièce. Jamais Diane ne baissera la tête. S'affabulant de son plus beau sourire, bien que léger, la Brune essuya le coin de ses lèvres du bout des doigts, puis lécha le sang encore frais.

" - L'on me nomme Diane Biela. Mage de Second Ordre, professeur de magie élémentaire et, avant mon sommeil, directrice de la maison de Méridius. "
La Vampire souffle un rire. La situation est ridicule. C'est bien la première fois qu'on lui demande de justifier son identité. Depuis combien de temps avait-elle dormi pour que l'on ne la reconnaisse même plus à vu ? Si la jeune vampire y accordait de l'importance, elle pourrait probablement se targuer d'être la plus belle femme de la ville.

Levant les yeux vers l'esclavagiste, elle hausse un sourcil parfaitement épilé malgré son sommeil de longue durée, une mine interrogatrice. Quand s'est-elle endormi ? Les événements lui paraissent si flou... Diane se souvient uniquement de sa rencontre avec Hedryan, un rabatteur pour le nid Helmael... Immobile comme une statue, la Brune se plonge dans ses pensées. Son sommeil avait autant pu durer quelques mois qu'un siècle.
" - Tu me demandes pourquoi dors t-on ? Il ne faut pas être très intelligent pour comprendre, j'étais épuisée... probablement. Combien de temps ai-je dormi ? "

La Vampire jette des coups d’œils de temps à autre vers sa proie, abandonné sur le bords du lit. Bien évidemment, elle a toujours soif, ce n'était pas avec un corps qu'on pourrait soulager sa brûlure à la gorge. Petit à petit les fissures dans sa peau se répare. Ses cheveux semblent regagner en couleur et en brillance, son teint, bien que pâle, se pare de rose clair par endroit donnant moins l'impression que la Brune est morte. Ses yeux, ses mouvements, son expression... tout semble reprendre peu à peu vie.

Fixant du regard l'esclave qui lui servait il y a peu de temps de repas, elle tente en vain de la rappeler à elle. Les sourcils légèrement froncés sous la frustration, elle se lèche du bout de la langue les lèvres, tachant de récupérer le peu de sang qui y reste.
" - Je ne veux pas paraître impolie, mais il va me falloir plus de sang que ça si tu ne veux pas que je saute à la gorge de la prochaine personne qui rentre dans cette pièce. "
La Brune pose de nouveau ses yeux sur l'elfe sombre, qui se teintent légèrement de rouge sang. Les mains légèrement tremblantes, crispées sur ses cuisses, il est aisément visible qu'elle a du mal à contenir sa soif, étant une encore une "jeune" vampire, mais qu'en plus demander à être nourrie lui coûtait beaucoup.
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Lun 21 Oct - 21:28
Lorsque sa prisonnière déclina son identité, Myada eut du mal à retenir une grimace. Bien sûr qu'une vampire endormie quelque part ne pouvait pas être une proie facile à capturer et à briser, aucun vampire n'était facile à gérer en tant qu'esclave... Mais le fait qu'il s'agisse d'une mage aussi puissante, qui plus est directrice d'une des maisons de l'Académie de Magie, compliquait très largement la situation de la Drow. Cette dernière avait trouvé Diane en ville et, de par son statut, ce ne pouvait être qu'une citoyenne. En d'autres termes, l'esclavagiste n'avait légalement pas le droit de détenir cette vampire et encore moins celui de la réduire en esclavage. Elle se retrouvait donc avec une prisonnière dangereuse qui, si elle était découverte, risquait de porter préjudice à son commerce. La situation était d'autant plus délicate que la nouvelle reine était une Elfe, donc naturellement opposée aux Drows, avec un dédain particulier de l'esclavage en général. Parfait, tout ça était simplement parfait. Myada aurait mieux fait d'écouter son instinct premier et laisser cette sublime créature accumuler tranquillement la poussière dans son lit. Elle soupira, un soupire d'ennui, si plongée dans sa réflexion qu'elle entendit à peine les remarques suivantes de son interlocutrice.

La dame à la peau de jais capta cependant suffisamment bien ce que lui disait sa captive pour claquer des doigts. Le mâle Drow comprit le message implicite. Il aida la servante à se lever en silence, avant de la conduire vers la sortie, allant sans doute chercher un autre en-cas pour la belle Brune. Pendant ce temps, l'elfe sombre jaugeait sa prisonnière du regard. La beauté de la vampire lui donnait l'eau à la bouche et le danger latent lié à sa nature autant qu'à son statut lui donnait une folle envie de la déshonorer, ici et maintenant. Myada se retenait pourtant, déglutissant sa salive. Ses mamelons durcis par l'excitation tendaient l'étoffe minimaliste que son opulente poitrine étiraient déjà à l'extrême. La Drow ne sembla pourtant pas gênée le moins du monde par cette preuve évidente d'émois, répondant même le plus calmement du monde :

- Dame Biela, je n'avais pas conscience que j'avais affaire à quelqu'un de si illustre. Il faut dire que sous cette pellicule de poussière, le corps desséché par les années, il a été difficile de te reconnaître... Le sourire que Myada arbora pouvait être analysé comme de la moquerie, mais il s'agissait en réalité d'un amusement franc, innocent. Je ne me suis jamais vraiment intéressée à la politique de l'Académie, donc je pense que je ne t'aurais de toute façon pas reconnue. D'un autre côté, tu dormirais probablement encore, si cela avait été le cas. Ce n'est pas mon genre de troubler le repos des gens d'un tel statut.

L'esclavagiste se leva, tandis qu'on toquait à la porte. Après un simple entrez, la porte s'ouvrit, révélant le même elfe sombre, toujours aussi muet, accompagné d'un serviteur vêtu d'un simple pagne, fort bel homme bien que d'une constitution relativement frêle. Il ne lui fallut qu'une tape dans le dos de la part du mâle ténébreux pour qu'il s'avance vers le lit. Un rapide coup d'oeil à son cou permettait de voir de petites cicatrices, significatives de la morsure répétée d'un - ou plieurs - vampires. Il vint s'asseoir, penchant stratégiquement la tête pour laisser sa carotide ressortir, palpitant sous l'épiderme. Et, pendant que Diane étanchait sa soif, Myada reprit la parole :

- Nous sommes dans une situation délicate, Diane : ton destin est entre mes mains et je ne pense pas que ta servitude ne me porte pas dans ton coeur. Dans ces conditions, je me vois mal te libérer sans que tu ne cherches à te venger... Elle se tourna vers le lit, posant ses belles fesses sur le dossier de son canapé. Ce que je peux comprendre, après tout. Dans ta situation, je dois dire que je serais déjà en train de préparer mon évasion, ou ma rébellion. Cela étant dit, je vois une certaine opportunité. Si tu parviens à mettre ta rancœur de côté, je peux te libérer. Après tout, une mage de ton calibre m'est bien plus utile en tant qu'alliée qu'en tant que servante. Je peux te faire un bref résumé de la situation politique actuelle, mais il va d'abord falloir que tu me rappelle ce qui se déroulait, un peu avant ta petite sieste.
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Mar 22 Oct - 9:15


La différence de comportement entre avant et après qu'elle décline son identité est flagrante. Le soulagement de la Vampire n'apparaît pas sur son visage, mais il n'en reste pas moins que c'était l'émotion prédominante chez elle en ce moment. Les lois auraient pu changer pendant son sommeil, mais visiblement il n'en est rien. De même, Diane a remarqué la légère grimace de sa geôlière, lui laissant penser qu'elle devait lui être inférieur en terme de magie et qu'elle n'a pas encore suffisamment d'appuis pour outrepasser la loi... Fort heureusement. Prudente, elle étira un léger sourire sur ses lèvres. La situation aurait pu être bien pire.
" - J'aurai aimé pouvoir dire que la politique n'avait pas son place au sein de l'académie, mais ce serait mentir. Néanmoins, je te suis reconnaissante de m'avoir réveillé, j'aurai probablement fini par mourir. "

Aussitôt que la porte s'ouvrit, Myada perd toute l'attention de la jeune vampire. Son regard émeraude se pose sur sa nouvelle proie alors que le souffle de la Brune s'accélère. L'envie de boire et l'excitation était souvent très semblable chez les vampires et le comportement de Diane laisse deviner qu'il en est de même pour elle. Le corps tendu, comme celui d'un chat prêt à sauter sur une souris, la Brune suit chaque gestes de l'esclave qui se rapproche.
Toutefois, quand son nouveau repas s'assied et penche le cou, Diane a un mouvement de recul en dégoût. Les nombreuses marques de crocs la repoussait. Elle n'est pas femme à manger les restes de ses congénères. Mais la jeune femme sait qu'elle n'a pas vraiment le choix. Glissant ses mains sur le corps de l'esclave, elle cherche une zone qui n'a pas été encore mordu. Vérifiant les poignets, les épaules, les bras, un léger grognement de frustration s'échappe de sa gorge quand elle se rend compte que ses zones favorites ont toutes étaient possédées.
Glissant ses doigts sur l'étoffe fragile de son pantalon, la Brune sourit légèrement, s'arrêtant sur l'intérieur de la cuisse. Agrippant le tissu avec ses deux mains, elle déchire un large trou, contemplant l'artère fémorale qui palpite sous sa peau. Un large sourire se dessine sur ses lèvres quand Diane ne trouve aucune trace de morsure. Suivant l'artère du doigt, son souffle s'accélère alors que ses yeux se teintent légèrement de rouge. Plantant ses crocs dans la peau du beau mâle, elle pose ses mains sur les hanches de celui ci, bloquant une fuite potentielle.

La Brune, allongée dans le lit sur le ventre, les lèvres sur la cuisse d'un mâle, bat légèrement des jambes en l'air. Les yeux mi-clôt, elle a vaguement écouté les questions de l'esclavagiste, mais ce n'est clairement pas sa priorité et Myada allait devoir le comprendre.
Ainsi, elle laisse un long silence se prolonger, perturbé uniquement par ses bruits de succions et de leurs souffles chaotiques. Une fois son repas finis, laissant le mâle encore en vie, elle embrasse ce dernier sur le coin des lèvres, façon dominatrice de le remercier, et de l'humilier un peu plus.
Diane s'assied au bord du lit, les jambes croisées. La Brune dévisage un peu l'esclavagiste, les sourcils légèrement froncés. C'était une excellente question. Que se passait-il du temps où elle ne dormait pas ? La voix peu sûre, elle balance ce dont elle se souvient, sans ordre ni cohérence entre les faits.
" - Drake Leckard et Astoria Lane se disputait mon allégeance... Hedryan Septuern essayait de me recruter dans le nid des Helmael... Je sais que Drake essayait de prendre le pouvoir parce qu'il trouvait Astoria trop faible pour tenir la cité... Je ne me souviens pas de grand chose d'autre. "

Puis elle hausse une épaule, essuyant le coin de ses lèvres de son index et son majeur avant de lécher le sang récolté sur ces deux doigts. Plongeant son regard d'émeraude dans celui de l'esclavagiste, elle sourit légèrement.
" - Quant à une potentielle vengeance... disons que ce sera ma façon de te remercier du repas... et du réveil. Je ne te sauterais pas dessus. J'ai besoin des esclavagistes pour me nourrir. La vengeance ne fait pas partit de mes objectifs, du moins, pas pour l'instant. Que s'est-il donc passé pendant mon sommeil ? Combien de temps ai-je dormi ? "
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Mer 23 Oct - 20:21
Malgré la situation loin d'être idéale pour l'esclavagiste, cette dernière était particulièrement agacée par le comportement de Diane. Dans d'autres circonstances, ce genre de supériorité affichée par une proie avait quelque chose de très amusant pour la Drow. C'était toujours plaisant de voir toute la suffisance, voire l'arrogance de ses esclaves, avant qu'ils ne comprennent que peu importait leur origine, leur force ou leur beauté, ils n'étaient jamais plus que ce que le monde faisait d'eux. Myada elle même avait pleinement conscience de ce fait sur sa propre personne, sachant pertinemment que son appétit sexuel découlait d'une animalité profonde... que l'elfe sombre soupçonnait avoir quelque peu détraqué avec ses expériences de métamorphose. De la même façon, sa volonté de dominer son prochain découlait de la culture de son peuple, ainsi que de son ancien statut au sein de ce même peuple. Mais, en définitive, même les volontés les plus solides finissaient par se fissurer. Et la Drow savait comment placer le coin dans la fêlure, afin d'en aggraver l'intensité. Mais madame de Biela, plus puissante que l'esclavagiste en terme de magie, probablement plus influente également, malgré son absence et définitivement protégée par la loi, empêchait sa geôlière de lui apprendre cette simple leçon de vie : nous ne sommes que peu de choses.

Cela étant dit, Myada n'avait toujours pas retiré le collier au cou de sa captive et il était toujours possible de jeter tout esprit raisonnable par la fenêtre, pour assouvir ses pulsions dominatrice. Si elle enfermait Diane au fond de sa cave la plus sécurisées, qui saurait que la directrice disparue avait refait surface ? Mais, pour chasser cette envie irrépressible, l'elfe à la peau de charbon essayer de penser froidement à l'avenir. Une alliée ou, au moins, une cliente influente valait toujours davantage que la satisfaction d'avoir asservis l'un des puissants de ce monde. Elle observa son interlocutrice, en croisant les bras sous sa poitrine. Diane avait une façon de traiter sa nourriture, prenant un malin plaisir à assurer sa dominance sur lui, malgré le collier d'esclave encore accroché à son cou.

- Courtisée par Drake et Astoria ? Nous avons là une dame d'importance ! Marquant un temps d'arrêt, elle fit signe à l'esclave-calice de s'éclipser, ce qu'il fit en titubant, épuisé par la perte de son sang. C'est Drake qui a remporté le conflit et, comme on pouvait s'y attendre, c'est devenu un tyran. Personnellement, ça ne m'a pas trop dérangé, son règne a pas mal favorisé ma branche professionnelle. Et, évidemment, comme tout tyran qui se respecte, il a été assassiné. La Drow lançait tout ça sur le ton le plus neutre du monde, comme si elle parlait de la pluie et du beau temps. Je n'ai pas les détails, mais il a faillit génocider ses opposants. De ce que je sais, il me semble qu'il a aussi réussi à prendre le contrôle de pas mal de démons, qu'il avait fait venir dans notre plan d'existence. Le hic, c'est que maintenant qu'il est mort, les démons sont hors de tout contrôle... La guerre est d'ailleurs pour très bientôt.

Myada observait très consciencieusement sa prisonnière, analysant la moindre de ces réactions face à toutes ces nouvelles. La Targatt que Diane connaissait devait être bien loin, désormais. La Drow soupira, repensant à tout le temps qu'elle avait passé dans la ville, trois quarts de siècles en arrière. Le règne de Drake avait été, finalement, plutôt bref. Les tyrans... trop égoïste pour faire de bon leaders. L'elfe noire soupira, avant de reprendre :

- Vu l'actualité de ton petit dodo, je dirais que ça doit faire deux ou trois ans que tu accumules la poussières dans ta cave. En ce qui concerne l'Académie, je ne peux pas te renseigner. Après tout, les étudiants font suffisamment bien les larbins pour qu'il n'y ait pas besoin d'acheter de la main d'oeuvre. Et, de mon côté, je ne fais pas dans le kidnapping d'enfant surprotégés par une structure saturée en magie. Je n'ai donc pas beaucoup d'informations sur l'actualité étudiante...
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Jeu 24 Oct - 10:45
Diane reste impassible quelques instants. Non, elle a dû mal entendre. Drake ? Assassiné ? C'était impossible. Qui aurait été assez puissant pour accomplir cet exploit ? Et surtout, qui aurait réussi à tromper la vigilance de ce vieux renard, spécialiste en magie psychique, qui plus est. La bouche entrouverte, lissant sa crinière brune en arrière, la Vampire est sous le choc et même un aveugle aurait pu le voir. Ses sourcils se froncent, à plusieurs reprises, formulant plusieurs questions dans son esprit sans pourtant parvenir à franchir ses lèvres. Au final, un seul mot réussit l'exploit.
" - Comment... ? "

Bien sûr, elle ne connaissait pas suffisamment Drake pour pleurer sur sa mort. Mais elle partageait ses idéologies et sa vision de ce que devait être Targatt. Avec la figure de proue de cette cause morte, Diane sait que les sentiments avaient repris le dessus sur la gestion de la Cité. Probablement quelqu'un dégoulinant d'amour pour ses prochains, histoire de contraster avec le règne dur mais juste qu'avait dû être celui de Leckard, se tient actuellement sur le trône.
Bien sûr elle ne remettrait jamais le jugement de cet "artefact" en question. Toutefois, il a dû se contenter de prendre le moins pire de tous.

Diane n'avait pas le même rapport que les autres races aux démons. Après tout, leurs origines étaient liés et les vampires étaient probablement... leurs engeances éloignées. Du moins, elle n'a pas l'air choquée de ce qu'avait fait Drake. Mais une fois de plus, cela témoignait d'une puissance presque sans égal... et d'une stupidité, ou du moins une simplicité d'esprit, de ses assassins. Si ce fait était connu, le tuer est la cause de la guerre à leur porte. Se remettant doucement du choc, la Brune tourne à nouveau son regard émeraude vers l'esclavagiste. Quitte à enchaîner les mauvaises nouvelles... autant demander.
" - Qu'en est-il du Nid des Helmael ? Tiens t-il toujours debout ? "

La Brune s'assied au bord du lit. Un léger tressaillement la parcourt quand elle pose ses pieds par terre. Sa voûte plantaire était devenu sensible après autant de temps allongée. Son dos, quant à lui, lui donne l'impression de craquer à chaque sollicitation. Diane n'est même pas sûre que ses jambes réussiraient à la porter. Mais, s'accrochant au pied du lit, elle essaie. Les genoux tremblant, elle finit par se redresser, droite, digne... mais évidemment en difficulté. Sa fierté en prend un coup. Elle, Diane Biela, ne savait même plus tenir debout sans trembler. Le poids des années se faisaient enfin ressentir, de la manière la plus cruelle qu'il soit.
Le souffle court, elle lève sur l'esclavagiste un regard embarrassé. Si elle avait pu rougir, ses joues seraient pourpres jusqu'aux oreilles. Toujours agrippée au lit, elle se maintient debout du mieux qu'elle peut.
" - Qui est à la tête de l'académie maintenant ? Probablement Garreth ? Il était à la tête d'une maison avant mon... absence. "

Appuyant la poutre de lit contre son dos, la Belle croise les bras sous sa poitrine. Elle prie pour que sa tenue cache au mieux ses genoux toujours tremblant, tâchant de se draper dans une dignité feinte. Actuellement, elle n'a qu'une envie et c'est de partir avec le collier en moins.
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Mer 30 Oct - 18:14
Voir la stupeur se dessiner sur le visage de la Vampire avait quelque chose d'amusant. La belle Diane, toujours digne, toujours autoritaire, avait été prise au dépourvu par le déroulé des évènements. Pour sa part, Myada n'avait pas été surprise le moins du monde par la mort de Drake. Peut être était ce due à une vie passée à contempler les leaders tyranniques s'élever au prix du sang, se maintenir par la force et chuter par la traîtrise. Pour la Drow, la chute des despotes était inévitable, le résultat logique d'un mode de vie violent, voué à s'éteindre dans la violence. Mais pour la Brune, qui n'avait connu Drake que comme un sérieux prétendant au Trône de Targatt, apprendre sa chute avait quelque chose de soudain.

Une fois remise de ses émotions, Diane commençait à s'inquiéter de choses plus terre à terre, de ceux qu'elle avait connu de son vivant... ou, du moins, de la période qui avait précédé son sommeil. Myada nota mentalement le fait que son interlocutrice réclame d'abord des informations sur une famille vampirique, avant de poser des questions sur l'Académie. Cet ordre de priorité était intéressant. Mais, plus amusant encore était la posture à la fois digne et digne, ainsi que l'embarras qui résultait de ce doux mélange. S'approchant pour venir s'assoir au côté de la Vampire, sur le lit, l'elfe sombre se décida enfin à répondre.

- Les Helmael se font plus discrets depuis la mort de Drake. Feu notre souverain avait tendance à favoriser ceux d'entre nous dont la nature attire naturellement la méfiance et le dégoût. La Drow en savait quelque chose, sa peau de jais lui ayant bien souvent attiré les regards suspiscieux des citoyens de la ville. Depuis que mon regretté collègue, Heydrian est mort en voulant soumettre la mauvaise proie, j'ai eu davantage l'occasion de faire affaire avec eux. L'elfe noire marqua un temps d'arrêt, faisant la moue. Sans vouloir te manquer de respect, j'ai quelques réticences à commercer avec les nids de Vampires. Le taux de mortalité des esclaves de est plus élevé chez les Vampires qu'ailleurs et, malgré tout, ça me chagrine toujours d'apprendre qu'un serviteur dressé par mes soins périsse.

La Drow haussa les épaules, comme pour dire qu'elle admettait ce genre d'évènement comme faisant partie des aléas de la vie. Après avoir laissé son regard glisser sur le corps de dame Biela - sans discrétion particulière d'ailleurs - appréciant la beauté de ses courbes, l'esclavagiste reprit le plus naturellement du monde :

- En ce qui concerne l'Académie, je ne suis pas la mieux informée. L'actuel directeur est Marinn de Rayem. Si je ne me trompe pas, le bonhomme a une ascendance angélique ou, au moins, sa magie emprunte beaucoup à l'esthétique des Anges. De ce que j'en sais, il est aussi mièvrement Bon que les célestes qui inspirent ses pouvoirs. Pour le reste, Chad Dragonne dirige la maison Talmar et Luna Langevin dirige la maison Meridius. J'ai peu d'informations sur eux, si ce n'est qu'ils sont bien moins vertueux que leur supérieur hiérarchique...
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Ven 1 Nov - 10:11
La Vampire frissonne doucement. Elle n'avait jamais été repoussé par la famille des de Rayem, mais leur nature lumineuse avait tendance à la rendre méfiante. Elle connait l'opinion de leur genre sur sa race. Lissant le devant de sa tunique sur ses formes, elle tourne la tête vers la Drow. Un léger sourire étire ses lèvres au nom de Chad. Il avait donc réussit à se faire une place dans la société. C'était une bonne nouvelle. Son vieil ami, pas si vieux que ça, serait capable de la renseigner.
" - Je comptais aller voir de leur côté si tout se passait bien. Mais si tu me dis qu'ils se font discret, c'est que rien ne va. Il est temps de mettre un peu d'ordre là bas. "
Diane glissa une main dans ses cheveux, soupirant longuement. Que de choses à faire, alors qu'elle venait à peine de se réveiller. Voir qui était le nouveau directeur, se renseigner sur la nouvelle Reine, savoir comment Drake était mort exactement, redresser les Helmael, bien qu'ils ne soient pas complètement à terre.
La Brune fouilla la pièce du regard, s'arrêtant sur les objets plus particuliers les uns que les autres. Bien sûr elle savait à quoi ils servaient, elle en avait même utiliser certains. Mais elle était plus curieuse à propos des esclaves qu'autres choses.
" - Comment sont-ils entraînés ? À combien vends-tu l'un d'entre eux ? Disons, le moins cher et le plus cher. Sont-ils obéissants ou doivent-ils être sous l'emprise d'un collier en permanence ? "
Les questions fusaient dans les esprits de la Vampire, les unes après les autres. Sa curiosité naturelle faisait surface à nouveau, ne faisant aucun doute quant à son appartenance à la maison Méridius. Au delà de sa curiosité naturelle, c'était également parce que Diane envisageait d'acheter un esclave depuis quelques temps déjà. Se nourrir était devenu compliqué et même si elle n'aimait pas particulièrement se nourrir sur des esclaves, c'était une très bonne solution d'urgence.
Tournant la tête vers Myada, la Belle tapote son collier du bout de l'index, impatiente. Sans pour autant être hostile, il est aisé de sentir que le collier lui tapait sur le système et qu'elle voulait le retirer.
" - Quand est-ce que tu m'en débarrasses afin que nous ayons une discussion plus civilisée ? "
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Sam 2 Nov - 16:20
Myada laissait son interlocutrice à ses pensées, quelques uns de ses propos ressemblaient davantage à des réflexions à voix autres qu'à autre chose. Elle écoutait cependant, chaque expression, chaque pensée, était bonne à prendre. Il paraissait naturel que la Vampire se perde dans ses pensées, à un tel tournant de sa vie. L'esclavagiste elle même se demandait comment elle aurait réagit si au réveil, plusieurs années de sa vie avaient filé dans le néant, emportant avec elles des changements radicaux dans une société où elle s'était confortablement installée. Il y avait forcément un temps d'adaptation, un moment où il fallait faire le point sur les options restantes. Quoi qu'il en fut, miss Biela commençait déjà à poser des jalons pour se créer une réserve de nourriture, demandant à la Drow de quelle façon elle entraînait ses esclaves... avant de réclamer le retrait de son collier.

Myada allait le lui retirer, évidemment, mais elle prit un malin plaisir à ne pas le faire tout de suite. En pesant le pour et le contre, l'elfe à la peau de charbon se rendait bien compte qu'il valait mieux se faire une alliée de Diane, plutôt qu'une servante. Les bénéfices en seraient plus grands et les problèmes bien moindres. Cependant, elle ne pouvait pas s'empêcher de jouer un peu avec elle, décidant qu'il était plus amusant de lui expliquer comment elle brisait ses esclaves alors que la Vampire portait toujours le rada'an. De cette façon, la Brune avait tout le loisir de mesurer ce qui pouvait potentiellement l'attendre si l'esclavagiste décidait finalement de faire d'elle une de ses possessions...

- Chaque individu est différent, ce qui implique que chaque esclave doive-t-être traité différemment. Il y a cependant trois étapes majeures que l'on retrouve dans le dressage d'un serviteur. Laissant glisser son regard sur le corps de la Vampire encore une fois, la Drow leva le pouce. D'abord, il convient de briser la volonté de la personne. L'esclave doit comprendre son nouveau rang, il doit assimiler l'idée qu'il n'a rien de mieux à attendre que la satisfaction de son maître. C'est la partie la plus intéressante et la plus difficile. Certains sont faibles et comprennent rapidement que l'espoir est l'ennemi de leur bien être. D'autres sont plus récalcitrants et disposent de volontés plus solides. Il y a deux grands types de récalcitrants : les rebelles, ceux qui refusent obstinément leur sorts et résistent aux traitements administrés, et il y a les sournois, ceux qui font semblant d'être réceptifs aux méthodes de dressage, cherchant la moindre faille de la chaîne qui les asservis, afin de s'en libérer. Les premiers sont plus simples à gérer que les seconds, qui nécessitent une attention constante. Mais tout le monde a un point de rupture, aussi élevé soit il. Si on leur fait subir suffisamment de douleur, de plaisir, de punitions et de récompenses, ils finissent tous par se soumettre définitivement. Myada marqua un temps d'arrêt, levant l'index pour accompagner son pouce déjà dressé. Ensuite, il y a l'apprentissage des tâches les plus basses. Cette étape est souvent imbriquée dans la première car les esclaves doivent apprendre à se comporter comme les objets qu'ils sont devenus. C'est là qu'on leur apprend à se tenir convenablement, à mettre leurs charmes en valeur, à nettoyer, ranger, servir le thé, toutes ces sortes de choses. La méthode doit être parfaite, la réticence nulle. Nouvelle pause. L'elfe sombre eut un sourire qui, derrière un voile provocateur, révélait une pointe de fierté. La plupart des esclavagistes s'arrêtent là, mais c'est ici que j'applique mon expertise. En Outre-Terre, j'avais la charge de l'éducation et de l'entraînement des mâles de ma Maison. L'elfe sombre leva finalement le majeur, annonçant ainsi la troisième étape. La dernière étape du dressage consiste à injecter l'expertise qui fera grimper la valeur de l'esclave. La plupart des serviteurs que je vends sont experts dans les arts érotiques, peuvent jouir de tout acte et faire jouir toutes les espèces. Je développe leurs arts mystiques et je les entraîne dans les techniques de combat et d'assassinat. Je ne vends que des produits d'excellence.

Son laïus terminé, Myada attendit quelques secondes en observant son interlocutrice, afin de voir quel effet son petit énoncé eut sur la vampire. La fierté qu'éprouvait l'esclavagiste envers ses esclaves était palpable. Dès lors, il était aisé de comprendre que l'idée de conduire des serviteurs éduqués avec autant de soin à une mort certaine au sein d'un nid vampirique pouvait être frustrant. Mais la Drow restait suffisamment professionnelle pour accepter cet état de fait. Le client était roi et s'il comptait gâcher le potentiel de son acquisition pour en faire de vulgaires poches de sang frais, cela le regardait. Que l'elfe à l'épiderme de jais apprécie ou pas n'entrait pas en ligne de compte.

Se redressant finalement, l'esclavagiste s'approcha de la Vampire, posant une main caressante sur son épaule. Le geste n'était pas affectueux, ni même amical, Diane pouvant sentir l'autorité de cette poigne. La Drow retraça la clavicule féminine du bout des doigts, avant de venir saisir le collier entre le pouce et l'index. Pinçant le rada'an au niveau de la perle écarlate, elle y injecta une faible dose arcanique. L'objet cliqua, s'ouvrant au niveau du joyau. De son autre main, la Drow retira l'objet magique du cou de la Vampire, avant de se reculer d'un pas. Elle jeta le collier sur le lit, avant de tourner le dos à Diane, démontrant ainsi un manque apparent de méfiance. A la vérité, Myada était prête à réagir au moindre geste, au moindre son suspect, s'il y avait besoin de neutraliser la vampire. Malgré la puissance évidente qui se dégageait d'elle, une fois le répresseur de magie retiré, l'elfe sombre avait suffisamment de tours dans son sac pour faire face.

L'idéal, évidemment, eut été de ne pas rentrer en conflit avec Diane. Toutes deux avaient bien plus à gagner à s'entendre. Une fois assise, la Drow désigna une place à ses côtés.

- Assied toi, Diane. Maintenant que nous sommes d'égal à égal, nous pouvons discuter plus librement. Mes esclaves t'intéressent ?
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Lun 4 Nov - 18:55
Ce n'est pas que Diane ne se sentait pas concerné par le laïus de l'esclavagiste. C'est qu'elle savait qu'il était relativement improbable qu'elle lui refuse de retirer son collier. La peau d'ébène avait bien plus à perdre qu'à gagner. Néanmoins elle étira un léger sourire avec, surprise, un poil de douceur dans le regard. Diane respectait les gens passionnés par leur travail et il était clair que Myada faisait partie de ceux là.
Les esclavagistes comme elle, qui ne bâclaient pas leur oeuvre, était une espèce rare, en voie de disparition. Si en plus d'avoir une réserve de sang, Diane pouvait obtenir une "arme" c'en était que mieux. Satisfaite, elle hocha la tête. Puis elle suivit la Drow du regard, sans être particulièrement méfiante. Le souffle court, elle la laissa retirer le collier.
L'air se réchauffait autour d'elles, alors qu'une flamme naquit dans la paume de la main de la Vampire. Aaah. Avec une longue inspiration, un large sourire se dessina sur ses lèvres. Diane se sentait enfin elle-même. Pas une sans-magie sans importance, mais la mage de rang élevé qu'elle était.
Puis la flamme disparut, aussi vite qu'elle était apparu, afin de ne pas inquiéter la Drow. Il s'agirait qu'elle ne donne pas l'ordre de l'immobiliser pour lui en remettre un second. La Belle était encore bien trop faible pour pouvoir lutter contre une vingtaine de personne. Deux ou trois mages de rang inférieur, peut être mais... Diane avait encore bien trop de besoin à satisfaire.

S'excusant d'un sourire pour sa légère démonstration de magie, la Brune vint s'asseoir à côté de la peau d'ébène. La jeune femme prit son temps pour lisser sa chemise de nuit blanche sur ses cuisses. Croisant ensuite délicatement les jambes, elle releva la tête vers la Brune.
" - Effectivement. Cela ne va pas te plaire, mais premièrement j'ai besoin de me nourrir. Comme tu l'as vu, je sais me contrôler, même en situation difficile. Néanmoins il faut que tu saches que je n'apprécie pas le goût fade des sans-magies et qu'ils ont tendances à me rendre un peu plus négligente. Donc un mage de quatrième rang serait l'idéal. De préférence mâle, afin de pouvoir satisfaire d'autres envie, si jamais j'en aurai besoin. "
La Vampire laissa s'écouler un petit silence qui en disait long sur ses intentions. Elle ne doutait pas que ce n'était certainement pas la première fois qu'un client lui faisait cette demande, aussi elle ne prit même pas la peine d'essayer de voir si elle était étonné. Après un hochement de tête entendu, elle poursuivit.
" - Peu importe la race, tant que ce n'est pas un loup-garou, évidemment. Qu'as-tu à me présenter ? "
Un sourire aux lèvres, la Belle n'attendait qu'une chose : être surprise. Elle voulait être admirative devant les talents de sa future possession, impressionnée par son physique et son esprit. Elle ne prendrait pas du médiocre.
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Jeu 7 Nov - 19:49
La Drow ne se laissa pas impressionner par le petit tour de magie de la Vampire. Elle trouvait d'ailleurs particulièrement amusant qu'un spécimen d'une espèce particulièrement sensible au feu s'adonne à la pyromancie. C'était au choix parfaitement stupide ou, au contraire, du génie. Après tout, quoi de mieux pour se prémunir des flammes que d'en devenir la maîtresse ? Mais le risque de finir brûlée demeurait grand. Ensuite, Diane réclamait davantage de nourriture... et pas n'importe laquelle, mais des esclaves de premier choix. L'idée de la laisser croquer dans ses possessions les plus coûteuses ne l'enchantait guère. Cela donnait au moins quelques informations à Myada, notamment sur la puissance réelle de cette suceuse de sang, ainsi que sur la valeur qu'elle accordait à sa propre personne. A vrai dire, cela avait le don d'agacer l'elfe sombre, qui n'en laissa rien voir, arborant son plus beau masque de courtoisie. C'était typique des vampires, juger tout le monde à l'aune de leurs goûts, considérant chacun comme une simple denrée périssable.. Souriant poliment, l'esclavagiste répondit calmement :

- Madame a des goûts de luxe, je vois... Elle marqua un temps d'arrêt. Là où tu ne vois qu'un met de goût, apte à recharger tes batteries, je vois un être capable d'accomplir des miracles. Comme tu l'as dis, ça ne me plait pas.

A dire vrai, Myada était plutôt vexée. Selon les critères Targattiens, elle était elle même de quatrième rang, dans les arts arcaniques. Plus que l'idée de voir ses plus belles possessions se vider de leurs fluides vitaux, c'était celle de n'être pas plus qu'un snack aux yeux de son interlocutrice qui brûlait son égo. L'esclavagiste avait la sagesse pour reconnaître la nature de son déplaisir, mais elle n'était pas encore assez détachée pour réussir à laisser son ressentiment de côté et elle regrettait déjà d'avoir retiré son collier à dame Biela. Mais, ravalant son orgueil, l'elfe à la peau de jais reprit une position décontractée sur son canapé, avant de souffler calmement :

- Mais le client est roi, si tu paies l'esclave, il est à toi, que ça me plaise ou non. Mes préférences n'ont par leur place dans ce genre de transaction. J'ai plusieurs esclaves qui devraient répondre à tes attentes : un demi orc, solide, bien bâtis et un peu brutal, un elfe qui reste un peu hautain à première vue, mais qui sait être très obéissant et, pour finir, un humain très, très motivé... L'elfe noire marqua un temps d'arrêt, laissant son regard glisser sur le corps de belle Vampire, s'humectant les lèvres. Et, si je suis à ton goût, je peux toujours t'aider à satisfaire tes autres besoins, avec ou sans esclave. Je peux modifier ma morphologie pour satisfaire les femmes qui ont une démangeaison trop profonde pour de simple doigts. Posant un coude sur le dossier du sofa, appuyant sa tempe sur son poing, Myada avait regagné un sourire plus franc, plus provocateur. Quoi qu'il en soit, je doute que tu caches beaucoup d'or sous ta jolie robe de chambre, aussi je vais devoir rester présente pendant que tu te nourris, ou que tu fais ta petite affaire. Loin de moi l'idée d'insulter ta fiabilité, mais comprends que tu me demandes de te laisser vider le leurs fluides vitaux mes articles les plus précieux...

Malgré ce que l'on pouvait penser, compte tenu de la perversion naturelle que dégageait l'esclavagiste, son inquiétude était véritable. Elle avait trop souvent vu des vampires affamer vider leurs proies sans parvenir à se retenir et Diane, malgré la retenue dont elle avait fait preuve, avait une soif de plusieurs années à étancher. Rien ne prouvait qu'elle reste maîtresse d'elle même une fois qu'un nectar bien plus savoureux lui soit présenté. Et puis, si Myada pouvait se rincer l’œil en prime permettait de faire d'une pierre deux coups.
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