(18+) Un marché florissant. (PV) (TERMINÉ)

Chrono: Couronnement +14 jour

Brann avait enfin terminé plusieurs choses dans la cité, notamment de suivre les différents conseils de Johanne et d'explorer les mémoires de Cain et Drake. La mémoire de Cain était assez inintéressante, mais celle de Drake était spectaculaire. Cet homme avait amassé tellement de connaissance occulte durant les années de sa vie qu'elle lui donnait parfois le vertige. Cependant, il n'avait pas le luxe de se concentrer uniquement sur cela. En l’occurrence, il devait aujourd'hui remplacer plusieurs esclaves de la famille qui était morte durant les dernières semaines. Tuer par certains membres de la famille, en essayant de se sauver ou par ce stupide directeur de l'académie qui avait osé tuer l'un de leurs plus fidèles esclaves. Dire que ni Cain, ni Alecto n'avait agi contre cette personne était horrible. Il voyait la famille auquel il appartenait se ramollir de jour en jour. Cain était un chien enragé qui était maintenant loin de lui et de ses sortilèges. Quant à Alecto, il n'était qu'un médecin foireux qui rêvait d'un monde utopique qui n'existerait jamais. Il avait si peu confiance en cet homme désormais, qu'il avait fait affaire avec un autre médecin de la cité. Un homme beaucoup moins expérimenter, mais qui pourrait lui vendre les potions et médicaments dont il aurait possiblement besoin plus tard.

Alors qu'il entra dans le quartier commerçant, il soupira légèrement. Beaucoup de marchés d'esclave avaient fermé, non seulement à cause de la guerre, mais aussi à cause de la nouvelle reine. Un elfe ne laisserait jamais un commerce comme celui des esclaves continuer au grand jour. Les rabatteurs d'esclave devraient donc agir dans l'ombre, en secret. C'était exactement pour cette raison qu'il était ici d'ailleurs. Proposer à une rabatteuse qui avait émergé il y a peu de travailler pour lui en quelque sorte. Il y avait bien Hedryan auparavant, mais Brann aurait dû le tuer au besoin. Eh oui, la principale raison qui expliquait que Cain soit encore de ce monde et Alecto encore bien portant était son attachement à la famille. Il se refusait à tuer un membre de sa propre famille tant et aussi longtemps qu'il aurait le choix. Cependant, il sentait bien que le choix s'effritait lentement. Alecto aussi avait parlé au membre de la famille et certains s'étaient ralliés à sa cause. Il devait maintenant affronter sa propre famille qui refusait de continuer sur la voie glorieuse dessinée par Drake.

Alors qu'il grognait sur ses pensées pessimistes, une pensée parasite, comme il en connaissait parfois, vint brouiller son esprit. Il entendait presque clairement la voix de Drake lui commander d'exterminer les traîtres. La pression fut si forte, qu'il s'arrêta quelques secondes contre l'un des bâtiments, toussant comme un homme gravement malade et reprenant péniblement son souffle. Ne t'inquiète pas grand-père. Les Leckard retrouveront leur grandeur, je te le promets. Une fois que le jeune homme eut repris ses esprits, il entra dans un bâtiment sombre coincé dans l'une des ruelles. L'établissement d'esclavage sans doute qu'occupait cette dénommée Myada.  Il laissa la porte se fermer devant et s'arrêta devant une drow, plutôt grande et peu habillée, montrant gracieusement ses formes opulentes à la limite de l’indécence. Il chassa très rapidement l'envie fugace qui le prit, de la plaque dans un mur pour la prendre ici et maintenant. Pour simplement lâcher d'une voix grave et puissante.

-Myada je suppose? Je suis Brann Leckard. Tu aurais quelques minutes à m'accorder? J'ai quelques petites choses à te proposer. Des offres qui pourrait nous être fort utile à tous les deux.

Il s'approcha encore un peu d'elle, restant tout de même sur ses gardes. Il connaissait les drow et leur penchant pour la domination. Il n'aurait aucune chance au contact contre elle, il devait donc user de la seule arme dont il était disposé si la situation dérapait. La puissance magie dont il avait acquis la puissance au prix de grand sacrifice.

Myada fixait la rue en ébullition, depuis une fenêtre à l'avant de sa "boutique". Elle se remémorait la vie que l'on jugeait normale chez son peuple et se demandait comment, parfois, ces êtres de la surface avaient pu résister suffisamment longtemps face aux Drows pour pousser ces derniers au simple statut de vaste guilde d'assassins. Un simple enfant elfe sombre lâché dans les rues aurait probablement fait une dizaine de victimes avant d'attirer l'attention. Cette capacité à résister malgré une faiblesse apparente avait quelque chose de fascinant pour l'esclavagiste, s'était mise à considérer l'art de se faire sous-estimer comme une puissance réelle. Mais au delà ce ce simple aspect, Myada avait parfois caressé l'idée de vivre une vie simple et confortable, à profiter de sa richesse accumulée. Cette idée refluait bien souvent, chassée par l'ennui que cela provoquerait. La Drow avait tout ce qu'il lui fallait ici, dans son amoral petit commerce : des esclaves pour satisfaire ses moindres désirs, des soldats fidèles pour la protéger et attaquer ses ennemis, le frisson orgueilleux de dominer sa propre petite tranche de monde.

- Grande Sœur ? Myada décrocha son regard de la vitre, pour tourner la tête vers un homme à la peau aussi sombre qu'elle, les oreilles taillées en pointes. En voyant qu'il avait capté son attention, il enchaîna : Arr'yela a encore cassé la mâchoire d'un de ses compagnons d'entraînement.
- Cassez la sienne, à la loyale, puis rapportez moi une de ses défenses.

Le Drow s'inclina, puis disparut derrière une porte. Certains esclaves étaient décidément plus récalcitrants que d'autres. Les plus résistants étaient, paradoxalement, ceux que Myada préférait. Après tout, entraîner et éduquer ses jouets afin d'en tirer le meilleur prix était à la fois une fierté et un plaisir pour l'elfe sombre. Il était dès lors évident qu'un être trop facile à soumettre amputait ce plaisir. Ce genre de choses ne se voyait généralement pas sur un produit finit, la clientèle n'ayant que peu de moyens de savoir qu'un esclave obéissant était au départ plus rebelle qu'un autre. Tous acquéraient cette servilité nécessaire à leur rôle et très rares étaient ceux qui conservaient une flamme de rébellion une fois mis en vente. Cela faisait toujours un pincement au coeur de la Drow, quand l'un de ceux là quittaient son emprise pour rejoindre un nouveau maître. Mais les affaires étaient les affaires et un vendeur de bétail devait bien se séparer de ses bestiaux préférés pour le bien de son entreprise...

Toujours rêveuse, Myada commençait à considérer que la journée n'allait pas être bien chargée en rebondissements, jusqu'à ce qu'un nouveau client passe sa porte. L'elfe noire l'accueillit en souriant, un sourire qui s'élargit en voyant le regard de ce dernier glisser sur la volupté à peine couverte de ses courbes. Mais le bonhomme avait suffisamment de retenue pour planter son regard dans celui de l'esclavagiste. Physiquement plutôt bel homme, l'individu était surtout caractérisé par sa présence imposante. Il s'agissait, sinon de quelqu'un d'important, de quelqu'un qui se donnait de l'importance et qui avait les moyens de ses ambitions. Beau, puissant et dominateur... le client parfait en somme. L'évocation de son nom de famille - Leckart - confirmait la théorie de l'elfe à la peau d'ébène. Elle écouta Brann en se passant rapidement en revue tout ce qu'elle savait de cette famille, avant de lui répondre d'une voix chaude et amicale :

- Bien sûr, messire, je peux vous accorder tout le reste de la journée et de la nuit, si le cœur vous en dis. Elle effectua une légère courbette, avant de fixer ses yeux fendus dans ceux de son interlocuteur. S'agit il du simple achat de quelques esclaves, ou bien avez vous quelqu'un que je devrais former ?

Brann fixait la drow tout en laissant son regard glissé sur la pièce autour de lui. Elle n'était clairement pas la vendeuse d'esclaves la plus connue de la cité et ses marchandises étaient sans doute de facture médiocre. Mais ce n'était qu'une des raisons qui l'avait poussé à venir à sa rencontre. Il voulait certe de nouveau esclave, peut-être quelques jolies jeunes femmes pour compléter les serviteurs du manoir Leckard. Parlant de chose jolie, son regard s'attarda une nouvelle fois sur le corps voluptueux de la drow. Il avait entendu dire que les drow étaient souvent voluptueux et attirants pour la gent masculine, mais à ce niveau ce n'était plus seulement attirant. Il se demanda même l'espace d'un instant, si elle n'avait pas des dons de métamorphose pour posséder des courbes aussi généreuses. Cependant, il chassa très vite cette question de son esprit pour se concentrer sur la raison de sa venue.

-Je te remercie de ton attention. Pouvons-nous aller dans un endroit isolé pour discuter?

Il suivit ensuite la drow dans un endroit un peu à l'écart, nous sans observer les alentours et les possibles sorties en cas de besoin. Il était un Leckard et beaucoup de famille payerait cher pour avoir sa tête au bout d'une pique. Aussi, il ne prenait aucun risque en ce qui la concernait. Éventuellement, elle prouverait peut-être qu'elle était de confiance, mais pour l'heure elle était une inconnue. Même Drake ne la connaissait pas. Alors elle était une ennemie jusqu'à preuve du contraire. Ce n'était cependant pas une raison pour lui manquer de respect pour l'heure. Aussi, malgré son attitude clairement dominante en un sens, il était poli et courtois dans ses propos et ses gestes. Une simple façon de montrer qu'il ne se laisserait pas marcher sur les pieds, mais il n'était pas un gueux manquant de manière pour autant.

Une fois dans la pièce, un peu à l'écart, il posa son regard bleu sombre sur la femme à la peau d'ébène, contemplant quelques secondes ses yeux. Pour une raison étrange, les drow étaient parmi les rares races non humaines qu'il appréciait sincèrement. Manipulatrice, dominatrice, maître dans les magies obscures. Comment ne pas apprécier ses créatures de la nuit, suave et destructrice. Il prit place devant elle et se permit un mince sourire en inclinant légèrement la tête pour la remercier.

-Je te remercie. Je suis effectivement venue pour des esclaves, mais j'ai aussi une autre raison d'être présent...

Brann laissa quelques secondes sa phrase en suspend pour faire son petit effet et il continua finalement sur sa lancée d'une voix un peu moins froide.

-Le marché de l'esclavage est en déclin. Tu peux être sûr que la reine actuelle est contre votre pratique et tentera de l'interdire, du moins officiellement. Aussi, j'ai une petite proposition à te faire. J'ai besoin d'une personne sachant faire preuve de certains talents... Pour officier hors de la loi en Targatt. Si tu vois ce que je veux dire. Je me suis dit que tu pourrais être cette personne. Serais-tu intéressé?

Il n'en dit pas plus pour l'instant. Mieux valait voir ce qu'elle en pensait pour l'instant. Il ne doutait pas qu'une drow accepterait volontiers, surtout pour de l'or et du pouvoir. S'il pouvait mettre la main sur une esclavagiste son contrôle des marchés noirs de Targatt s'en trouverait nettement augmenté. Cependant, qui sait. Il était peut-être tombé sur la seule drow honnête des environs.

Myada jaugeait son interlocuteur avec la même neutralité qu'elle jugerait n'importe qui. Si sa vie en Outre Terre avait apprit une chose à l'elfe noire, c'était à ne pas se fier à l'apparence première. Deviser un peu avec ce sire Leckart lui en apprendrait certainement beaucoup. En attendant, il convenait de le traiter comme un client... un client qui attendait visiblement plus que de simples serviteurs. Pourquoi aurait il demandé à discuter en privé, sinon ? Obtempérant, la Drow l'invita à le suivre dans la bâtisse, quittant le hall d'entrée, pourtant richement décoré en tentures et canapés - de quoi faire confortablement patienter la clientèle - pour le conduire dans des couloirs faiblement éclairés. A vrai dire, seul l'infravision elfique pouvait percer convenablement. C'était un petit jeu que l'elfe sombre appréciait beaucoup : mener les autres dans un terrain qui lui était familier, les faisant par là même quitter leur zone de confort. Pour Brann, le couloir était beaucoup trop obscure pour qu'on en distingue autre chose que la forme. Heureusement pour lui, la soie qui couvrait sommairement le corps de Myada renvoyait des reflets pourpres, tandis que ses bijoux reptiliens scintillaient à la lueur des rares bougies fixées aux murs. Aussi ne risquait-il pas de perdre sa guide de vue.

Cette dernière bifurqua finalement sur la gauche, de glissant une clef dans une serrure, avant de la ranger, dans une petite bourse bordeau, à peine visible le long de sa ceinture écarlate. La pièce dans laquelle ils entrèrent étaient bien mieux éclairée par le feu qui ronflait dans l'âtre. Il s'agissait d'un petit salon, ou une petite chambre. Devant l'imposante cheminée de pierre noire trônait un long canapé carmin, munis de coussin qu'on savait moelleux au premier coup d'oeil. Sur la gauche, un somptueux lit à baldaquins, de la même couleur rouge, était encadré par deux tables de nuit hautes et munies de tiroirs à serrures. Un coup d'oeil plus appuyé permettait de voir que les colonnes étaient sculptées de motifs érotiques, des corps empilés, imbriqués, suffisamment stylisés pour ne pas être vulgaires, mais suffisamment détaillés pour ne laisser aucun doute quand aux actes dépeints. Sur la droite, à un mètre du mur du fond, trônaient une grande croix de bois munie d'anneaux de cuirs, ainsi qu'un pilori. Au sol, plusieurs objets pour le moins équivoques trônaient là : un godemichet long comme l'avant bras de Brann et plus épais encore, un chapelet de parles dont la plus petite était à peine plus grosse qu'une bille et la plus grosse avait l'air d'un pamplemousse et, évidemment, un fouet à trois lanières.
Un fouet ?
L'objet leva une "tête", avant de siffler en direction de l'homme. Les deux autres lanières se mirent à bouger de la même façon, avant que l'ensemble ne se mette à ramper, tel un serpent à trois têtes, en direction de la Drow. Lors qu'il arriva à ses pieds, cette dernière se pencha pour en attraper la poignée, en prenant bien soin de ne pas courber les genoux, levant haut la croupe pour permettre à Brann de constater que son pagne ne couvrait que l'avant de son corps, laissant ses fesses nues. Le fouet, lui, lova amoureusement ses lanières écailleuses autour de son bras. Une de ses têtes fixa l'humain, sifflant sa désapprobation.

- Ne faites pas attention, mon fouet est un peu jaloux, il s'imagine que tous mes clients vont m'arracher à lui.

Myada sourit, l'air entendu, avant de conduire son inviter vers le canapé, sur lequel elle s'installa à son tour. Ecoutant ce qu'il eut à dire en caressant les différentes têtes de son arme-serpent du bout des doigts, l'elfe noire resta songeuse un moment, avant de répondre :

- Bien sûr que la pureté des elfes pâles leur rend insupportable l'idée de l'esclavage. Mais, depuis le temps que je capture, entraîne et vend des esclaves, je ne pense pas qu'elle puisse abolir l'esclavage si facilement. C'est une main d'oeuvre bien trop pratique et bien trop peu coûteuse pour que sa disparition se fasse sans heurt. Même en dehors des esclavagistes, il y a beaucoup de gens qui perdraient trop d'argent si, du jour au lendemain, ils devaient payer leur main d'oeuvre et leur accorder un temps de travail décent. Elle fit la moue, puis soupira. Mais elle essaiera, c'est évident. Maintenant, je me demande ce que vous me proposez, messire Leckart. Proposez vous que je me reconvertisse dans une activité que ceux de ma race ne connaissent que trop bien ? Plus spécifiquement, qui voulez vous voir mourir, messire Leckart ?

Brann ne fut pas surpris de voir que les pièces suivantes étaient plongées dans l'obscurité. Il ne chercha pas à faire apparaître une flamme ou une lueur, s'orientant plutôt grâce au miroitement de la lumière présente sur la drow ainsi que grâce à ses sens magiques. Il atterrit finalement dans une pièce ressemblant à une chambre ou un grand lit en baldaquin recouvert de soie rouge trônait. Il posa son regard sur divers objet qu'il reconnut sans trop de mal comme des objets sexuels. Ça aurait pu le mettre en appétits en d'autres circonstances, mais pour l'instant il était ici pour affaire. Il prit finalement place dans l'un des sofas en face du drow qui avait lui aussi pris place. Il ne fit aucunement attention à ses formes exposées lorsqu'elle se pencha devant lui. C'était attrayant, mais son esprit restait inébranlable pour l'instant. Il hocha lentement la tête devant ses commentaires, comprenant qu'elle faisait référence aux elfes purs comme des peaux pâles. Oui, la haine entre les droits et les elfes étaient une histoire aussi vieille que le monde.

-Malheureusement, ce n'est pas aussi simple. Vois-tu. Nous avons possédé plusieurs souverains au cours des dernières années. C'est à feu Drake, mon grand-père, que les esclavagistes doivent leur grande liberté. Cependant, la nouvelle souveraine préfère se cacher derrière ses principes. Donc je ne serais pas aussi sûr que toi sur les probabilités que le marché reste aussi florissant. Néanmoins...

Il agita le doigt et fit apparaître deux verres d'alcool comme à son habitude. Bien sûr, les verres n'étaient aucunement empoissonnés. On ne cherchait pas à tuer celle avec laquelle on voulait faire affaire. Évidemment. Il saisit délicatement son propre verre et prit une lente gorgée pour calculer ses prochains mots. S'il n'était pas question de tuer qui que ce soit pour l'instant, le marché qu'il avait en tête n'en restait pas moins totalement illégal. Voilà entre autres le préjugé qui l'avait poussé à rencontrer Myada. Après tout, qu'elle drow pourrait le vendre aux autorités, puisqu'elles faisaient elles-mêmes affaire avec le monde de l'ombre. Il déposa finalement son verre avant de se lancer.

-Point de meurtre. Mais j'aurais besoin de ton expertise. Vois-tu, un réseau clandestin de contrebande et d’esclavagisme illégal est en branle en Targatt. Avec la guerre en approche, tu peux être sûr que ses marchés florissants exploseront. Cependant, j'ai besoin d'une personne d'expérience et de confiance pour arriver à mes fins et diriger ce réseau. J'ai pensé... À toi. Tes talents sont arrivés à mes oreilles et j'ai voulu t'en parler en personne. Et puis, j'étais curieux de rencontrer celle qui semble avoir pris la place d'Hedryan dans cette cité.

Le ton de sa voix était resté presque charmeur. Pour convaincre les foules et enjoindre des partisans à le rejoindre, Brann était doué. Très doué. Il avait hérité du charisme presque hypnotique de son grand-père, chose qui lui était particulièrement utile. Surtout par les temps qui courent. Une menace de mort ici. Une promesse doucereuse par la. Moins il se battait mieux il se portait. Surtout avec les démons qui fonderaient bientôt sur eux. Ce n'était ni le temps ni l'endroit de déclencher des combats dans la cité.

-Qu'en dis-tu? Mon offre t'intéresse-t-elle?

La Drow attrapa le verre du bout des doigts, songeuse. Pendant qu'elle écoutait les paroles de son interlocuteur, Myada laissait son fouet vivant venir renifler de ses trois naseaux le liquide piquant, goûtant l'air du bout de ses langues bifides. L'une des têtes de serpent, lassée, vint se lover sur les genoux de l'elfe sombre, tandis qu'un autre reprit son observation de l'humain, enroulé autour du bras féminin. Le dernier vint glisser rejoindre le premier reptile de cuir sur les genoux de sa maîtresse. Elle se décida finalement à apporter le breuvage à sa bouche. La donzelle à peau d'ébène n'avait pas attendu par défiance ou méfiance, mais elle avait préféré capter le moindre mot, la moindre syllabe de Brann avec précision, sans que son attention ne soit détourné par la brûlure de l'alcool dans sa gorge. Quand il eut terminé, la Drow se permit donc une gorgée, laissant le liquide lui brûler délicieusement la gorge. Elle fit tourner le liquide dans son verre, avant de finalement répondre.

- L'abolition de l'esclavage ne pourra pas arriver trop vite, sinon il marquera le dernier clou dans le cercueil de Targatt, après une guerre qui en aura déjà planté plusieurs. Cela risque de me faire perdre beaucoup d'argent, mais je pense pouvoir m'en sortir. Myada décroisa les jambes, dérangeant les lanières de son fouet qui glissèrent sur le canapé en sifflant leur mécontentement, avant de les recroiser dans l'autre sens. Il est cependant évident que le marché noir va grandement bénéficier du conflit et, si je comprends bien, vous voulez prendre le contrôle de ce marché, avec moi à sa tête. C'est ça ?

L'elfe à peau sombre prit une autre gorgée de sa boisson, avant de faire de nouveau tourner le contenu de son verre d'un mouvement fluide du poignet. Elle parlait lentement, posément. Il était évident que Myada réfléchissait consciencieusement à la proposition du jeune Leckart, mesurant chacune de ses options. Tout en réfléchissant, la Drow jaugeait son interlocuteur du regard, semblant vouloir percer sa peau de ses yeux fendus. Elle poursuivit finalement, sans quitter l'humain des yeux :

La question que je me pose c'est comment vous voyez la situation. Vous voyez vous comme mon futur employeur, le maître incontesté du monde souterrain de Targatt, ou bien serions nous associés dans cette affaire ? La femme à la peau d'ébène, eut un sourire carnassier, tandis que son timbre devint plus doux, plus suave : La Maison Fu'Tha, ma maison, a disparut le jour où j'en ai eu assez de la servir. Que pouvez vous donc apporter sur la table qui me persuade de travailler, sinon sous vos ordres, au moins avec vous. J'imagine qu'en tant que membre d'une des familles les plus connues de la cité, vous avez des ressources financières, ainsi que des informations qui feront forcément défaut à une simple esclavagiste de mon envergure...

Brann continuait d'observer calmement cette femme à la peau d'ébène qui semblait écouter attentivement ses offres. Le regard de l'invocateur se porta quelques secondes sur le fouet qui semblait prendre vie à ses pieds, fronçant les sourcils devant ses étranges créatures. Ce n'était pas la première fois qu'il voyait des armes ou encore des objets enchanté. Cependant, c'était la première fois qu'il voyait un fouet vivant. Il voyait sans mal l'utilité d'un tel objet. Pour dresser des esclaves, tenir entre ses mains un fouet capable de vous attacher et de vous mordre d'une simple pensée était déroutant. Peut-être même qu'il était possible pour ce fouet de surveiller les esclaves à la place de sa maîtresse. Malgré sa fascination pour l'objet, se disant même l'espace d'une seconde qu'il aimerait bien en posséder un, il détourna finalement le regard pour se concentrer sur la transaction en cours.

Ses commentaires étaient pour la plupart attendus. Les drow étaient matriarcaux pour la presque totalité des clans. Être un homme avait de nombreux avantages dans la société humaine très patriarcale, mais dans la société des elfes noirs c'était exactement l'inverse. Même s'ils n'appartenaient pas à la même race, il serait difficile pour un homme de la convaincre de travailler pour lui, aussi il devait parfaitement choisir ses mots et le sens qui leur étaient accordés dans cette conversation. Travailler pour lui? Non, avec lui. Peut-être que de cette façon elle serait plus encline à accepter. Cependant, il restait la première étape à confirmer.

-Je t'informe simplement d'un fait. Après, tu es libre de me croire ou non. Mais je ne cherche pas à contrôler le marché noir puisque je suis déjà implanté dans celui-ci. Écarter mes concurrents ne sera maintenant plus qu'une question de temps.

L'information c'est le pouvoir. Voilà une phrase prononcée par de nombreuses personnes, à raison. Posséder l'information c'était posséder un avantage sur l'ennemie. Aussi, il était dangereux pour Brann de révéler ainsi ce genre de chose. Cependant, il ne servirait à rien de lui mentir, ce qui pourrait lui occasionner un retour de flamme à l'occasion. Lui dire la vérité était la meilleure chose à faire pour le moment avec Mayda. Enfin, une partie de la vérité. Elle pourrait probablement comprendre qu'il faisait allusion au Xelcius et aux Bones qui perdaient de plus en plus de terrain sur le marché noir en ville. Cependant, les Xelcius étaient trop affaiblies pour s'en prendre à lui, surtout après la révélation de Lomac. Et les Bones de leur côté étaient trop occupés à lécher le derrière de cette salope qui se prétendait reine. Il ne risquait rien, même si l'information devait fuiter.

Maintenant, la partie la plus intéressante. Le marchandage. Elle voulait connaître les détails et surtout ce qu'elle gagnait à accepter le marché proposer. Cependant, elle cherchait aussi à connaître son rôle. Il était clair pour le jeune Leckard qu'il ne partagerait le trône des sous-terrains avec personne. Cependant... Maintenant qu'il avait cette drow sous les yeux, une autre version de l'histoire se dessinait devant lui. Pourquoi ne pas lui offrir de travailler main dans la main en quelque sorte? Ça lui laisserait plus de temps pour s'occuper de diverses autres choses.

-Je pensais plutôt à une alliance... J'ai besoin de quelqu'un pour diriger ce réseau et le faire fonctionner. Je préfère donc dire que nous serions associés. Bien sûr, il y a de l'or, du pouvoir et des ressources à la clé. Et je pourrais sans doute te faire profiter du réseau d'information que je mets en place. Le marché des esclavages de contrebande est d'ailleurs bien plus juteux... Alors... Intéressé ?

Il était temps de voir si elle était intéressée par son offre. Si ce n'était pas le cas, il trouverait quelqu'un d'autre pour s'occuper du réseau et s'en occuperait lui-même en attendant. Cependant, il devait avouer que son temps libre commençait à sérieusement lui manquer. Il passait ses journées à préparer les Leckard à l'attaque des démons et la nuit et parcourait les rues pour étendre son réseau.

Myada ne doutait pas que ce très cher Brann avait déjà un pied dans la vie criminelle de Targatt et qu'il visait à étendre son empire souterrain. Partant de là, l'elfe sombre se représentait très bien dans quelle nouvelle situation le sieur Leckart allait la mettre. Car, même s'il proposait un partenariat, l'humain aurait forcément l'avantage : de par ses ressources financières et l'influence de sa famille, il surpassait largement les moyens de la beauté obscure. Certes, son commerce était florissant et son milieu d'expertise l'ammenait à côtoyer suffisamment de truands pour avoir son propre petit réseau d'informateurs, mais les deux ne jouaient pas dans la même cours. Décroisant et recroisant les jambes, dans un geste fluide, l'elfe noire but une nouvelle gorgée de breuvage, avant de finalement répondre :

- Votre offre m'intéresse, mais... Evidemment qu'il y avait un mais. Laissant sa phrase en suspend, l'esclavagiste sourit poliment. Loin de moi l'idée de vous offenser ou de vous manquer de respect. De là où je me place, il n'y a pas de raison particulière que vous me fassiez confiance et, très franchement, je prends plus de risques que vous dans l'affaire. Mon commerce, bien que mis en danger par le dernier revirement politique, est parfaitement légal et, depuis mon arrivée à Targatt, j'ai soigneusement évité de mettre le doigt dans l'engrenage politique. En travaillant avec vous, je perds de facto cette tranquillité qui était mienne. Même sans avoir un réseau d'espions, il est aisé de voir que vos ennemis politiques attendent un faux pas de votre part pour vous éliminer de l'échiquier et ceux qui vous soutiendront tomberont dans votre chute. Myada marqua un temps d'arrêt, le temps d'une nouvelle gorgée. Je suis une esclavagiste Drow, j'appartiens à une espèce et pratique un métier qui attirent la suspicion par défaut et je vois très bien comment il vous serait extrêmement facile de faire de moi votre bouc émissaire.

Myada avala le reste de son verre d'une traite après cette tirade, s'étirant en cambrant son dos, faisant pigeonner sa trop grosse poitrine, avant de s'accouder nonchalamment sur le dossier du canapé. Malgré son aspect vulgaire, l'elfe noire était loin d'être stupide. Après tout, elle appartenait à une espèce chez qui la vie politique était plus mortelle qu'une lame plantée dans le ventre. Elle avait vu des clans entiers s'élever au sommet de la pyramide politique, pour finalement être jeté plus bas que terre après un seul faux pas. La vie dans les hautes sphères de Targatt ne semblait pas foncièrement différente et c'était d'ailleurs la raison pour laquelle l'esclavagiste avait passé trois quart de siècles à regarder le spectacle de loin, sans y prendre part.

Mais, bien que son activité lui apporté une énorme satisfaction, le vent tournait. Le couronnement de la nouvelle reine risquait de détruire son mode de vie et, même si la Drow se doutait qu'il serait difficile pour la Bonne Luthien d'éliminer l'esclavage, d'autant plus avec la guerre qui se profilait, cela avait quelque peu tiré Myada de sa zone de confort. Un peu de risque pimentait l'existence et, retourner dans le nid de vipères avait tout ce qu'il fallait de piquant.

- Bien sûr que, pour le bien de notre association, les informations et les richesses circuleront entre nous, mais quel genre d'assurance me proposez vous ?

Brann s'attendait à de l'hésitation de sa part, mais pas autant pour être honnête. Pourquoi hésiter alors qu'une opportunité en or se dessinait devant eux. Un monde ou jamais le gouvernement ne pourrait mettre les pieds. Un monde où ni le protectorat ni l'armée ne pourrait avoir une main mise. Un monde ou seuls les plus forts et les plus intelligents pouvaient s'en sortir. Elle lui expliqua à sa façon ne pas comprendre l’intérêt de Brann dans cette histoire, allant jusqu'à l'accuser de vouloir faire d'elle un bouc émissaire. Cependant, c'était mal connaître le jeune homme. Même s'il était manipulateur, il n'en restait pas moins quelqu'un de loyal dans son genre. Il n'avait jamais vendu ceux qui avaient travaillé pour lui ou avec lui. Du moins, ceux qui lui avaient donné entière satisfaction. Donc au final, si cette drow devenait un élément important pour son commerce, il n'avait aucune raison d'en faire un bouc émissaire. Quant à l’échiquier politique... Et bien, elle n'avait pas tout à fait tout. Cependant, il avait tenté une approche au gouvernement et avait échoué pour l'instant.

Ce n'était pas très grave. Il existait beaucoup de façon de remettre les Leckard sur les rails. La première chose à faire étant sans doute de changer drastiquement leur mode de pensée. À force de tabasser à mort les gamins naissant dans la famille, ils mourraient très jeunes ou finissaient par se rebeller. Il devait trouver un entre-deux parfait. En faire des membres de la famille fidèle à cette dernière, mais capable du pire pour elle. Il devait bien exister une façon plus courtoise de renforcer le corps et l'esprit d'un homme que de frapper dessus avec un bâton. Le deuxième point et le plus important, l'or. Si pour l'instant les caisses des Leckard étaient en ordre. Principalement parce que le roi s'était fait plaisir durant son règne, il ne pouvait vivre ainsi éternellement. La famille devait trouver une nouvelle source de revenue très rapidement. Quelle meilleure source que la contrebande en tout genre et le marché noir. Il adressa un léger sourire à la drow avant de reprendre à son tour la parole.

-Je me dois de rectifier quelques petites choses. Je ne prétends pas te connaître, mais j'ai suffisamment confiance en toi pour te confier mes plans et te proposer une place parmi ceux-ci. Ensuite, sache que les Leckard sont fidèles à ceux qui le méritent. Je ne doute pas que ce soit ton cas, dans le cas où tu viendrais à accepter mon offre bien sûr. Bien sûr, la politique est un problème, mais je ne te parle pas de politique. Je te parle d'action qu'aucun homme politique et aucun gouvernement n'a jamais pu arrêter. Car tant qu'il existera des personnes comme nous dans cette cité, la contrebande ne sera jamais complètement arrêtée.

Finalement venait la question de l'assurance. Elle voulait une garantie. Brann réfléchit quelques secondes à cette question. Que pouvait-il proposer à une drow, alors que son propre pouvoir en ville était affaibli au plus haut point. Jugeant qu'il ne servait à rien de tourner autour du pot et surtout qu'il n'avait rien à proposer, il se contenta de hausser les épaules. Quoi que... si. Il avait des choses à proposer.

-Je ne puis te donner une garantie sous forme liquide. Je peux t'assurer des richesses et du pouvoir en bout de course si tu acceptes. De plus, tu ne seras plus contraint par les lois et tu pourras capturer tous ceux que tu voudras dans la cité. Il sera seulement important de particulièrement bien choisir tes cibles au début. Capturer un paysan sans famille ou un mendiant ne sera pas très rentable au début, mais ça nous permettra de sécuriser nos affaires. De même, j'ai déjà quelques receleurs en ville qui accepteront de vendre les marchandises volées ou illégales que nous pourrons obtenir. Avec le temps, le réseau grandira et notre pouvoir aussi.

Il laissa un silence planer suite à ses mots. Elle semblait intéressée, mais hésitante. Quoi de plus normal, ils risquaient tous les deux la mort pour leur action. Cependant, qui ne tente rien n'a rien. De toute façon, il doutait de pouvoir se faire capturer aussi facilement. Il était Brann Leckard, l'un des grands maîtres de l'invocation en ville. Il souhaitait bien du courage aux idiots qui voudrait se lancer à ses trousses.

La Drow écouta attentivement son interlocuteur, posant son verre sur la table basse qui attendait juste devant la cheminée. L'humain avait de la prestance et une façon de parler qui était des plus séduisantes, Myada devait bien le reconnaître. Ce qu'il disait lui paraissait cependant bien trop idéaliste. Aucun gouvernement n'avait pu venir à bout des trafics illégaux, mais ceux qui perpétraient ces trafics étaient, quant à eux, trop souvent éradiqués. L'activité se perpétrait parce que d'autres venaient prendre les places laissées vacantes par les criminels déchus, arrêtés et pendus. Et, même si le beau Brann était sincère concernant la loyauté des Leckard, l'elfe sombre ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'elle faisait la cible parfaite des accusations. Peu importait, à vrai dire : il y avait une opportunité à saisir et ce cher noble lui offrait très gentiment le tremplin qui lui faciliterait la tâche. S'ils étaient effectivement associés - et même si l'humain comptait bien conserver l'ascendant - Myada avait moyen d'étendre très largement son influence sur la ville.

D'expérience, l'elfe à la peau de charbon savait qu'il était inutile de se projeter trop loin dans le futur. En Outre-Terre comme ailleurs, jamais rien ne se déroulait comme prévu, le chaos du monde, des peuples et des ambitions personnelles faisait toujours dévier de leur trajectoire les projets les plus préparés. Tout ce que Myada avait à faire, c'était accepter le risque et en assumer les conséquences. Sourire aux lèvres, elle tendit la paume en direction de Brann, prête à sceller l'accord d'une poignée de main.

- Pardonnez ma méfiance, messire Leckard, c'est une déformation culturelle. En Outre-Terre, la trahison est une part acceptée, voire vénérée, de notre culture. Tout accord est passé, même au sein de sa propre famille, est comme le mouvement d'une pièce d'échec... Ne pas prévoir au moins quinze coups d'avance et l'on est mis en échec. Elle pencha la tête sur le côté, un sourire chaleureux accroché aux lèvres, lorsque son interlocuteur se décida à lui serrer la main. J'espère que notre association nous élèveras, plutôt que de nous jeter dans les abysses.

Relâchant sa poigne, Myada s'adossa au canapé en s'étirant, les bras posés le long du dossier, la poitrine surélevée par la cambrure de ses reins. Plusieurs vertèbres craquèrent, dénotant de l'efficacité de sa musculature dorsale, tandis que la donzelle soupirait d'aise. Elle commençait déjà à réfléchir aux moyens qu'il faudrait mettre en oeuvre pour partir à la conquête du monde souterrain de la ville. Malgré sa volonté de rester en dehors de la vie politique, la Drow devait admettre que les manipulations et le trafic d'influence lui manquaient. En cet instant, elle se remémorait avec nostalgie sa grande trahison, le banquet fait en son honneur, pour saluer l'extermination de sa propre Maison, puis la quasi-totale liquidation des matriarches de la Maison qui l'adoptait. Une pierre, deux coups et la liberté au bout du chemin. Tournant la tête vers le côté, pour regarder de nouveau Brann dans les yeux, la Drow se passa la langue sur les lèvres.

- On commence tout de suite à établir nos stratégies, ou vous préférez fêter notre accord ?

La conversation avançait de bons trains. Les secondes s'écoulaient et la méfiance de l'esclavagiste semblait lentement diminuer, ce qui était une bonne chose pour lui. Il avait toujours eu un talent pour se faire entendre et rallier même les plus pessimistes et les moins convaincus à ses causes. De plus, il avait de bons arguments à présenter à la créature elfique à la peau d'ébène. Finalement, cette dernière lui tendit la main en présentant ses excuses pour sa méfiance qui était totalement naturelle. On n'avançait pas dans les sombres milieux de la cité sans être sur ses gardes. Heureusement, Brann voulait de véritables alliés dans la cité et il n'était pas du genre à poignarder dans le dos ceux qui lui étaient fidèles et savait se rendre utile. Il ne doutait pas une seule seconde que ce serait le cas de cette femme. Il tendit donc la main en retour et lui serra fermement la main en la fixant dans les yeux. Un léger sourire apparu sur ses lèvres et il ajouta.

-Je suis sûr que nous ferons de grandes choses ensemble, Myada. Et, appelle-moi Brann. Entre associer, nul besoin de s'encombrer de politesses futiles.

Il garda ce sourire satisfait sur les lèvres en prenant une position plus confortable sur le sofa alors que Myada en faisant de même, révélant un peu plus si le besoin s'en faisait sentir ses formes suaves. Brann ferma les yeux quelques instants et agita un doigt, faisant apparaître deux coupes de vin, dont un devant Myada. Un vin d'excellente qualité pour célébrer leur accord respectif. Avec une esclavagiste à ses côtés, doublé d'une drow, le contrôle du monde sombre de Targatt n'était plus qu'un détail. Aussi, il ne lui resterait plus qu'à régler quelques légers soucis. Notamment les problèmes de la famille Leckard. Mais pour l'instant, le tout pouvait attendre. Finalement, il attrapa sa coupe de vin et prit une gorgée avant de reporter son attention sur elle.

-Nous aurons tout le temps de discuter un peu plus tard. Pour l'instant, fêtons cette alliance qui nous conduira au sommet.

Il l'invita à entrechoquer leur coupe avant de se lever lentement, s'approchant de la drow. Il déposa sa coupe sur la table qui les séparait et prit place sur le sofa à ses côtés.

-Ensuite, peut-être pourrais-tu me montrer ses esclaves que tu dresses plus en détail.

La drow sourit en voyant l'humain approcher pour prendre place à ses côtés. Gentleman, il invoquait de nouveaux verres, de liquide carmin cette fois. Le prenant avec un hochement chaleureux de la tête, Myada décroisa et recroisa à nouveau les jambes, avant d'attraper la poignée de son fouet-serpent. Lorsque Brann demanda s'il pouvait voir la marchandise de l'esclavagiste, cette dernière acquiesça d'un signe de tête et, après une gorgée, donna un coup de fouet vers l'arrière. L'arme siffla bien plus que du simple fait des lanières perçant l'air, une des têtes de serpents allant s'enrouler autour de la poignée pour l'ouvrir. Derrière, un Drow mâle attendait.

- Amène moi trois nouvellement dressées, tu veux ? L'homme s'exécuta en silence, après s'être rapidement incliné et referma la porte. La donzelle à la peau de jais gardait une position mettant en valeur sa poitrine, pour poursuivre, sirotant son vin : Un peu de contexte, avant toute chose. En Outre-Terre, j'étaisl'entraîneuse des mâles guerriers et assassins de ma Maison. J'ai pris l'habitude de former et d'éduquer des éléments récalcitrant depuis toute jeune. Jeune, ici, signifiant l'espérance de vie d'un humain, un détail que la Drow ne relevait même pas. Bien sûr, arrivée à la surface, j'ai du me diversifier et étendre mon domaine de compétences. Ceci étant dit, mes esclaves sont souvent aussi beaux qu'ils sont mortels.

Peu de temps après, on toqua à la porte. Après que l'esclavagiste eut donné l'autorisation d'entrée, la poignée fut tournée et trois femmes entrèrent. Elles n'étaient pas très différentes, trois humaines, caucasiennes, deux d'entre elles ayant la même teinte châtain foncé. Et, évidemment, toutes les trois étaient plantureuses... certes pas au niveau de leur maîtresse - dont les proportions approchaient l'improbable - mais suffisamment pour faire saliver tous les mâles et les femelles attirées par le beau sexe. Elle s'alignèrent entre le foyer et la table basse, avant que Myada ne souffle simplement :

- Présentez vous, mes trésors.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] se démarquait de ses comparses par le bleu océan de ses grands yeux, ainsi que le soin infini porté à coiffure. Ses longs cheveux châtains étaient noués en une natte épaisse, qui tombait jusque dans le bas de son dos. Vêtue pour pour plaire à l'oeil, elle ne portait qu'une simple tunique fendue jusqu'au nombril, offrant un décolleté des plus vertigineux, ainsi que d'un pagne de toile cachant certes son intimité, mais plus péniblement son postérieur. Elle tourna un peu sur elle même, soufflant timidement :

- J-je me nomme Tanyth, votre seigneurie... Je... j'ai des notions de magie noire et je peux planter une aiguille dans l’œil d'une mouche à dix mètres.

A mieux y regarder, des aiguilles étaient piquées un peu partout dans sa tunique, la pointe vers l'extérieur. Si l'on n'y faisait attention, ce détail pouvait aisément passer pour un détail de la couture. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] avait une longue chevelure rousse, aux teintes rosées, qui s'écoulait librement dans son dos. Son corps était sensiblement plus voluptueux que la précédente. Plus spécifiquement, ses hanches étaient plus larges et son fessier plus rebondit. Contrairement à la fille aux aiguilles, elle ne portait qu'une brassière, un sous-vêtement trop petit et une bande de cuir trop serrée qu'on aurait peine à qualifier de jupe. Des trois, c'était elle la plus provocatrice dans ses mouvements, narguant presque Brann de son regard de braise. Sa voix était forte et assurée, ce qui tranchait nettement avec le collier d'esclave accroché à son cou.

- Shayn, monsieur. Je danse et j'enflamme les cœurs. Elle claqua des doigts, créant des étincelles.Littéralement.

Enfin, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] était plus couverte que ses consœurs, drapée dans une longue cape brune. Mais ce fut jusqu'à ce qu'elle l'ouvre, révélant un corps dénudé. L'esclave tenait un châle qu'elle maniait avec une remarquable dextérité, trouvant toujours le moyens de cacher juste assez son sexe et sa poitrine pour que rien de stratégique ne soit visible. Elle arborait un sourire mutin, sa chevelure bouclée égaillant son visage.

- Cassandra, votre Seigneurie. Je préfère l'amour à la guerre, souffla-t-elle avec un clin d'oeil.
- Allons, Cass, ne sois pas timide...

La principale intéressée fit la moue, puis empoigna son châle, qui se solidifia dans sa main pour former une lance. D'un geste brusque, elle donna un coup de hampe dans la main de Brann, lui faisant lâcher son verre. Verre qui ne chuta portant pas, maintenu en équilibre, toujours plein, sur l'étoffe solidifiée. Penchant la tête d'un geste de soumission, l'esclave lui rendit son vin. De son côté, Myada sourit, visiblement satisfaite.

- Alors, vous voyez quelque chose qui vous intéresse ?

Brann prit place près de la drow, buvant tranquillement le vin de très bonne qualité qu'il venait de faire apparaître. Elle prit elle-même la coupe que lui avait fait apparaître l'invocateur et prit une position plus décontracter, mettant en valeur ses formes voluptueuses et aguichantes. Un léger sourire naquit sur le visage du Leckard, il avait fait le bon choix, semble-t-il. La prestance et la poigne de cette femme ne faisaient aucun doute. De toute façon, il la garderait à l'oeil quelque temps pour éviter qu'elle n'agisse d'une façon répréhensible ou qui pourrait lui attirer des problèmes. Elle était plutôt discrète en ville et avec la guerre à leur porte, personne ne ferait attention à une simple esclavagiste. Même si cette dernière commençait à roder dangereusement hors des lois, les protecteurs n'en feraient pas de cas pour l'instant. Ils avaient d'autres chats à fouetter. En bref, le moment idéal pour commencer à reprendre le contrôle du marché noir et faire ce genre d'arrangement.

Finalement, elle accepta de faire venir ses dernières trouvailles, formée comme elle le disait si bien. Le regard de Brann coula sur les formes de ses trois sublimes créatures qui se tenaient droites devant lui, habillé de différente façon. Il écouta calmement leur petit exposé, rayant de sa liste la rouquine qui semblait trop sûre d'elle. Par contre les deux autres... Il se voyait bien en faire des servantes du manoir qui pourrait le satisfaire au besoin. Un large sourire fleurit finalement sur ses lèvres alors que son doigt pointa tour à tour Tanyth et Cassandra.

-Ces deux-là. Donne ton prix, il sera le mien.

Il s'était levé au même moment, les fixant du regard et détaillant leur corps ainsi que l'énergie dégagée. Hum, des mages. Fort bien, il était hors de question pour lui d'acheter de vulgaire sans-magie incapable. Deux magiciennes qui pourraient sans doute lui servir avec le temps s'il en prenait soin et savait exacerber leur talent. Étrangement, il ne croyait pas que battre un esclave était une bonne idée. Mieux valait se montrer doux avec eux, pour qu'ils se croient appréciés et redoublent d'efforts pour leur maître. Il reprit finalement sa place en faisant signe à Myada qu'il en avait assez vue. Que ses deux futurs esclaves se préparent à l'accompagner au manoir Leckard.

-J'espère qu'elles sont fiables. Je n'ai vu que trop d'esclavagistes vendre des esclaves sans formation qui tentait de se rebeller à la moindre occasion.

Il se fichait bien de ce que Myada vendait à l’autre habitant de la cité, mais il ne comptait pas se contenter des restes. Il voulait la meilleure marchandise et la meilleure des qualités. Il écouta donc les arguments de la drow en silence, profitant de la vue et du breuvage divin entre ses doigts.

-J'ai cru remarquer que tous les hommes ici vous écoutaient au doigt et à l'oeil. Tu es une femme de commandement. Je suis sûr que tu feras des merveilles dans nos affaires. Cependant, fais tout de même attention. Je pourrais sans doute te protéger de quelques infractions mineures, mais pour l'heure la portée de mon influence est limitée.

La Drow ne fut pas surprise de voir que Brann laisse passer l'esclave rousse. Après tout, la plupart des clients cherchaient des serviteurs serviles et non des fortes têtes promptes à désobéir. Myada avait même plusieurs fois dis à la belle pyromancienne que son comportement allait rebuter le client... Ce à quoi la rouquine répondait systématiquement par un sourire énigmatique dont elle avait le secret. L'elfe sombre avait appris à décrypter cette expression faciale, mais la plupart n'y voyaient qu'une provocation de plus. Peu enclin à négocier, l'humain accepta d'avance le prix de sa partenaire, cette dernière ne faisant aucune remarque sur la question, révisant mentalement le gain net apporté par les deux beautés fatales. Une fois ces dernières sorties, raccompagnées par le même mâle Drow qui les avait amené, la Drow souffla quelques mots, amusée :

- Entre nous, je crois que la petite Shayn a prit goût aux punitions. Je pourrais corriger son effronterie, mais certains clients aiment bien avoir des rebelles à mater. Puis, répondant à la question sur la fiabilité de ses esclaves et redevin sérieuse, sans pour autant paraître offusquée : Je dresse mes esclaves avec le plus grand soin. J'offre une marchandise de luxe et je préfère la qualité à la quantité. Dresser des esclaves à accomplir les tâches communes et à ouvrir les cuisses, c'est facile, surtout avec le rada'an. Elle haussa les épaules. Mais ne me crois pas sur parole, tu vas pouvoir le constater prochainement.

Myada écouta ensuite son interlocuteur en sirotant son vin, toujours confortablement installée sur le canapé, un bras sur son dossier, jambes croisées. Elle remarquait les regards que ce dernier portait à son corps et ne s'en offusquait pas, bien au contraire. L'elfe noire elle même ne se gênait pas pour le reluquer, se demandant comment la beauté de ses traits et la noblesse de son port fonctionnait auprès des criminels de la ville. Elle hocha la tête, en réponse aux propos de Brann, une pointe de confiance dans le timbre de sa voix :

- Je n'ai pas l'intention de m'impliquer directement avec les trafics illégaux. C'est mon métier de former des serviteurs, autant qu'ils me servent d'homme de paille.

Brann avait choisi ses futurs esclaves sur des critères purement personnels. La première, Tanyath, lui avait tapé dans l'oeil par sa beauté et sa soumission. De plus, une sorcière serait sans doute très utile dans sa maison. Oui, sans aucun doute elle serait sa petite préférée et celle avec laquelle il passerait le plus de temps. Cassandra quant à elle avait fait preuve d'une élégance rarement vue chez une esclave. Ils garderaient tous les deux leurs Ra'dan, mais trouverait une façon de le rendre plus esthétique. Peut-être sous la forme d'un collier qu'ils ne pourraient pas retirer? À voir avec le temps, pour l'heure il sentait qu'il avait fait une bonne affaire. Quant au prix, il n'était pas un problème. L'or ne coulait plus à flots, mais il ne manquait pas. Et puis il fallait de toute façon trouver de nouveau esclave pour remplacer ceux qui était mort et ceux qui avait disparu dans des circonstances tragiques à cause de leur manque de fiabilité.

-Certains ont peut-être du temps pour ce genre de petits jeux sadiques, mais ce n'est pas mon cas.

Il avait parlé d'un ton qui laissait entendre qu'elle ne lui avait pas du tout plu. Enfin, il comprenait la logique de la dresseuse. Au fond, elle finirait sans doute dans le manoir d'un vieux pervers qui s'amuserait à la dresser. Au final, ce n'était qu'un détail insignifiant. Elles étaient des esclaves, des biens meubles. Elle n'était même pas considérée légalement comme des êtres vivants. Leurs sorts l'importaient peu à vrai dire, il n'était pas comme Ladon. Le sadisme gratuit et la torture comme source d'amusement, il ne donnait que très peu là-dedans. Si les filles étaient dociles et assuraient leur fonction convenablement elles seraient très bien traitées, sans doute mieux qu'ici. Cette pensée lui arracha l'ombre d'un sourire, Myada ne devait pas être tendre avec eux. Mais c'était parfait, des esclaves soumis et dociles valaient de l'or.

Finalement, elle ajouta qu'elle ne comptait pas s'impliquer elle-même. Une esclavagiste qui allait donc l'aider au travers de ses petites mains. Il se contenta de hocher la tête. Au final si le travail était accompli il se fichait bien que Myada soit là en personne. Pour le reste... Et bien, il y aura sans doute des choses à voir après la guerre. Finalement, Brann finit d'un trait sa coupe de vin avant de la déposer devant lui, un sourire amusé et légèrement pervers flottant sur son visage avant de dire, d'une voix suave et envoutante.

-Maintenant que nous en avons fini avec ses affaires, je me dois de prendre congé. Mais bien sûr, si tu as encore quelques heures à m'accorder, j'ai bien une idée qui pourrait nous occuper...

Il ricana doucement et laissa une nouvelle fois son regard suivre ses courbes en se levant lentement avec une certaine agilité. Après tout, une beauté comme elle... Ça serait un sacrilège de ne pas tenter un peu de jouer avec elle. Et puis, que risquait-il? Il avait toujours pris le temps de s'amuser, même dans la pire des situations. Les choses ne changeront certainement pas sous prétexte qu'il avait des affaires sur le feu. La ville pouvait bien attendre quelques heures...

La discussion d'affaire terminée, Brann se montrait intéressé par autre chose. Myada ne retint pas son sourire, face à la suggestion voilée de l'humain. La Drow aurait pu se sentir flattée par cet intérêt nouveau révélé par le sourire du bellâtre, mais à dire vrai Myada aurait été quelque peu vexée si le jeune Leckard n'avait démontré aucune attirance pour elle. Après tout, si l'elfe sombre mettait soin de mettre sa plastique en valeur, c'était pour plaire aux regards. Décroisant les jambes pour les coller l'une contre l'autre, la dame à la peau de jais siffla à son tour le verre de vin.

- Je suis une femme très occupée, mais je devrais bien pouvoir trouver un peu de temps pour vous, messire, souffla-t-elle en souriant, lui redonnant du messire avec une pointe de provocation dans la voix. Je doute cependant que votre idée soit des plus raisonnable et acceptable en bonne société. Disant cela, elle glissa le doigt sous la bande de soie pourpre qui couvrait son sein gauche, l'écartant nonchalament. J'espère donc, messire, que vous saurez faire preuve d'une absence totale de retenue.

L'elfe noire se leva alors, s'approchant de Brann d'une démarche assurée en faisant glisser la seconde bande de soie sensée couvrir sa poitrine sur le côté, laissant la beauté d'ébène torse nu. Même si son vêtement minimaliste ne couvrait pas grand chose de son opulente poitrine, l'homme avait désormais le champ libre pour admirer ses mamelons durcis, posé sur des auréoles plus sombres encore que sa peau déjà de jais. Ils se distinguaient par leur teinte légèrement plus rosée. Sur le canapé, le fouet abandonné sifflait son mécontentement en regardant la scène.

Arrivée près de l'homme, l'elfe sombre lui posa directement la main sur le paquet, glissant ses doigts sur la bosse qui se dessinait sans pudeur aucune. Toute proche, elle effleurait le torse encore habillé de Brann du bout des seins, tout en sussurant d'une voix chaude :

- J'espère que tu réalises que tu es en train de te jeter dans la gueule du loup, mon petit Brann...

Brann se lécha les lèvres en admirant les formes nues de ce drow qui s'était approché de lui très lentement en susurrant des paroles à la limite de la provocation. Le sourire de Brann s'accentua alors qu'une étincelle de malice éclairait son regard. Il sentait déjà qu'il pouvait tirer beaucoup de plaisir d'une nuit en sa compagnie. Devoir rester sur ses gardes et tenter de prendre le dessus, quoi de plus excitant, surtout avec un elfe noir. Cette race connue pour son système matriarcal et ses femmes au caractère bien trempé. Alors qu'elle se collait à lui, Brann inspira lentement de plaisir en sentant les mains expertes de cette dernière caresser délicatement sa masculinité de la main. Comme pour lui répondre, son érection grossit contre sa main, révélant l'envie du jeune Leckard à son encontre. Il glissa l'une de ses mains contre ses hanches et sa deuxième main encore libre caressa sans pudeur son membre à nu, titillant son mamelon dur du bout des doigts. Sa bouche embrassa sa gorge et son cou avec une certaine délicatesse et expertise, preuve qu'il n'était pas un amateur dans ce domaine.

-Oh, mais j'en est bien conscience. Que serait la vie sans quelques risques...

Il ricana légèrement et plaqua finalement ses lèvres contre les siennes, la laissant le masser et le caresser à sa guise en retirant rapidement la chemise qu'il portait encore jusque-là. Ses pantalons et ses bottes suivirent rapidement le même chemin, s'écrasant dans un coin de la pièce alors que le jeu pervers de Brann prenait de la vitesse. Sa bouche libre s'étant penchée pour sucer et mordiller les pointes dures de la drow, ses mains caressant ses cuisses et retirant le tissu qui cachait son intimité. Ce n'était pas la première fois qu'il le faisait avec un drow, mais c'était sans doute la première fois qu'il couchait avec une femme aussi pulpeuse. Ça serait sans doute une expérience divertissante.

Son membre en érection se tenait droit et dure contre la femme à la peau d'ébène, prête à la pénétrer violemment pour le plus grand plaisir du jeune homme. Cependant, après des années à partager le lit de toutes sortes de femmes, il avait appris à se contrôler et à faire preuve de patience. À quoi bon être impatient après tout. Sa main continuait de glisser sur le corps maintenant nu de la sulfureuse femme aux oreilles pointues alors qu'il souffla à son oreille.

-Et puis, je doute que tu emprisonnes un client aussi rentable.

Il ricana et continua ses caresses, répondant à celle de la drow avec un talent et un doigté expert. Clairement, il ne serait pas le seul à prendre du plaisir dans cette petite aventure.

Il était toujours amusant de voir à quelle vitesse les mâles étaient excitables. La Drow aurait bien dit qu'il suffisait de découvrir le téton pour réveiller l'instinct primale des hommes, mais c'eut été de mauvaise foi. Après tout, elle avait commencé à le provoquer depuis les premiers pas dans la pièce, lorsqu'elle s'était penchée en avant pour offrir une merveilleuse vue de sa croupe à Brann. Ce petit jeu s'était poursuivi à l'aide de cambrures stratégiquement choisies, afin de mettre en valeur une poitrine qui n'en avait pas franchement besoin. Mais, à défaut de subjuguer le jeune Leckard, la prestation lui avait au moins fait comprendre l'ouverture de la donzelle de jais aux délices de la chair. Aurait il fait sa proposition sans cela ?

Mais le résultat était là : Myada, tête penchée sur le côté, offrait sa gorge à son nouvel associé, pendant qu'il titillait son mamelon d'une main. Le jeunôt savait y faire, la précision de ses gestes trahissait davantage qu'un instinct sensuel. Après une rapide réponse à la provocation, Brann prit possession de sa bouche. La Drow ouvrit les lèvres, avançant sa langue pour venir caresser celle de l'homme. Et, pendant que ce dernier se débarassait de sa chemise, l'elfe sombre serrait de plus en plus les doigts sur la bosse de son pantalon. Il n'y eut bientôt plus aucun vêtement pour protéger la virilité du noble et Myada ne se gêna pas pour en admirer la forme, la taille et, d'un contact, la chaleur. Elle fut cependant obligée d'abandonner l'objet de son désir, lorsque le mâle se pencha sur sa poitrine pour l'empoigner, la sucer et la lécher lécher. Elle appréciait toujours qu'on joue avec ses seins, ayant même artificiellement augmenté leur innervation grâce à quelques rituels de métamorphose, rendant de facto cette encore plus sensible qu'elle ne l'était déjà. La respiration de la femme était chaude, allourdie par l'excitation.

Dans sa fièvre, Myada n'avait pas remarqué que Brann lui avait retiré son pagne, dernier - et ridicule - rempart de sa féminité.Elle s'en rendit compte quand, en l'attirant à lui, il plaqua du même coup la raideur de son membre contre son ventre. L'elfe d'ébène se serra davantage, écrasant ses seins sur son torse solide, sa main se saisissant d'une de ses jolies fesses musclées. Le fixant de ses yeux de serpent, la Drow souffla d'une voix suave :

- Tu n'as pas idée des prisons qu'il est possible de créer... laisse moi te montrer la première.

Du coin de l'oeil, Brann remarqua que le bras gauche de Myada avait gonflé, un réseau musculeux se dessinant très clairement au travers de sa peau. L'attrapant par l'épaule, elle le jeta sans ménagement vers le canapé, avec une force remarquable. Et, tandis qu'il tombait en position assise, l'elfe noire s'approcha d'une démarche chaloupée, son bras reprenant son aspect normal. Une fois devant lui, l'esclavagiste se laissa tomber à genoux, se penchant pour poser sa poitrine sur son bas ventre. La serrant entre ses mains, elle emprisonna la verge dure entre ses seins moelleux. La pointe du membre viril dépassait à peine du décolleté de la belle, preuve de l'énormité de cette poitrine et, par corollaire, la taille plus qu'honorable du sexe masculin. Pliant le cou, Myada parvient difficilement à poser un baiser sur le gland, avant de relever la tête.

- C'est un genre de prison sans barreaux, mais dont on ne se libère pas facilement.

Sourire aux lèvres, la Drow souleva sa poitrine, avant de la laisser retomber sur le bas-ventre de l'homme, dans un claquement sourd. Elle renouvela l'opération, maintenant la pression sur ses seins de ses paumes. Les globes charnus, comprimés, s'élevèrent encore. Leur chaleur envelopante accompagner le mouvement de va et viens, tandis que la douceur de l'épiderme de charbon permettait, même sans lubrification, au membre tendu de glisser entre eux avec aisance, malgré la pression imposée. Myada gagna un rythme de croisière, effectuant le mouvement masturbatoire avec une expertise indéniable. Et, pendant tout le temps de ce voluptueux massage, la Drow ne quittait pas les yeux de Brann du regard. Elle continua ainsi pendant plusieurs minutes, avant de s'arrêter soudainement. Le sourire déjà accroché à ses lèvres s'étira davantage, formant un rictus carnassier. Le jeune invocateur sentit une chaleur intense dans son épieu de chair, tandis qu'il se produisait quelque chose.

L'homme se sentit rapidement à l'étroit entre les seins de l'elfe sombre, une sensation qui ne faisait qu'augmenter à chaque seconde. Son membre viril dépassait plus franchement de la poitrine elfique, gagnent en longueur et en épaisseur, jusqu'à venir toucher, puis pousser le menton de la femme. Cette dernière recula le buste, révélant une verge devenue ridiculement grosse. Comme pour illustrer la métamorphose, Myada posa son coude juste à côté de la base de la colonne de chair. L'avant-bras de la Drow, poing compris, peinait à dépasser le membre. Son épaisseur également était comparable, l'épieu se révélant même plus large que le poignet féminin.

- Tu excuseras mon petit tour, mais j'adore les gros outils.

Attrapant le vit à sa base, l'elfe sombre déposa un smack sur sa pointe, avant de l'enrober entre ses lèvres. Reculant la tête tout en aspirant fortement, elle le laissa échapper dans un pop sonore. Elle ouvrit ensuite la bouche, laissant sa langue sortir, glissant sur le gland, puis sur le frein, descendant progressivement plus bas en s'enroulant tout autour. Tout comme la métamorphose du sexe masculin, cette langue prenait des proportions démesurées en s'enroulant autour de lui, atteignant sa bas, enveloppant les bourses de Brann. Loin d'en avoir fini, Myada reprit la pointe en bouche, laissant l'invraisemblable gland envahir son palais. L'affamée eut un hoquet lorsque le membre buta contre son arrière-gorge, marquant un temps d'arrêt, avant de continuer sa progression. A chaque seconde qui passait, plusieurs centimètres de queue disparaissaient entre ses lèvres en déformant son gosier, jusqu'à ce que Brann puisse sentir le nez féminin toucher son pubis. La Drow resta ainsi plusieurs longues, très longues secondes, malgré un nouveau hoquet, avant de reculer rapidement la tête, libérant un vit désormais luisant de salive. Après un léger toussotement, Myada se mit à gentiment suçoter le bout du mâle, une main lui caressant le ventre et la poitrine.

Brann continuait ses caresses et mouvements contre le drow, profitant de sa peau douce et de la chaleur de son corps pour augmenter son excitation, même s'il n'en avait pas vraiment besoin. Il était d'ailleurs étonné que le corps de cette femme à la peau noire soit aussi chaud et doux, il ne s'en serait pas douté à première vue. Enfin, il profita de ses caresses et se délectait de l'envie que l'on pouvait lire dans le regard sombre de sa nouvelle associée. Il n'avait pas perdu la main, même après de longues semaines sans pouvoir profiter du corps d'une femme. Il pinça avec délicatesses les mamelons de la drow en ricanant devant le plaisir qu'il réussissait à lui procurer. Il s'en délecta et se contenait pour ne pas lui sauter dessus pour la baiser avec violence. De toute façon, il y avait moyen qu'elle aime cela vu sa nature. Les drow sont tous un peu sadomaso. N'est-ce pas?

Après quelques secondes de caresse, elle le repoussa avec une force qu'il ne redoutait pas venant d'elle. Il ne put voir que l'espace d'une seconde son bras reprendre son apparence normale et comprit sans trop de problèmes qu'elle devait avoir des pouvoirs de métamorphose. Brann ne résista aucunement et la laissa s'agenouiller devant lui, un sourire flottant sur son visage. Elle emprisonna son membre turgescent entre ses énormes seins et commença rapidement à le masturber, crispant l'invocateur qui laisse échapper un long soupir de plaisir. Elle était douée et savait comment faire plaisir à un homme. Devant son commentaire tout aussi provocateur, Brann ne contenta de souffler d'une voix moqueuse.

-J'ai connu pire comme prison...

Il ferma les yeux et posa sa main sur la tête de Myada, caressant ses longs cheveux noirs et profitant du contact de ses lèvres et de ses seins contre son membre. Après quelques minutes tout de même, il sentit quelques choses d'étrange. Une magie le parcourir et augmenter la taille de son membre. Une simple magie de transformation diriger vers les autres en soit. Il ricana en savourant les délices étranges dont lui faisait profiter la drow. Son membre était devenu immense, pourtant elle réussit à l'avaler presque entièrement, sa langue bien plus longue qu'à l'ordinaire le caressant et le léchant goulûment. Brann sera légèrement les poings, se retenant d'exploser aussi tôt malgré les délicieuses sensations qui le parcouraient. Il agrippa ses cheveux et la laissa continuer son petit manège, jusqu'à ce qu'elle se retire elle même, laissant le membre dur recouvert d'une fine couche de salive.

Finalement, il en eut assez d'attendre. Puisqu'elle lui avait donné cet énorme truc pour leur ébat, aussi bien s'en servir. Il l'agrippa et la poussa contre le sofa ou il se trouvait avant de passer derrière elle, de façon à se retrouver contre ses fesses rebondit. Il frotta quelques instants son membre turgescent contre l'entrée de sa propre intimité en soufflant d’excitation.

-On va bien s'amuser...

Puis, sans l'avertir, il entra en elle sans aucune douceur, laissant le membre énorme s'enfoncer avec une certaine difficulté dans son antre. Il commença ses aller-retour en elle, agrippant sa large poitrine au passage dans le but de leur procurer les meilleures sensations possible. Il continua ainsi son petit manège, accélérant le rythme et se souciant très peu de sa partenaire du moment, savourant l'extase de ce moment.

Les suçotements de Myada sur le gland étaient volontairement légers, surtout en comparaison de la gorge profonde magistrale dont elle avait gratifié le jeune noble un peu plus tôt. Le but était très exactement de l'exciter tout en lui faisant perdre patience. Ce but fut rapidement atteint lorsque Brann la repoussa pour ensuite la pousser en avant sur le canapé. La Drow se laissa tomber sur le sofa en soufflant un "Oh !" faussement surpris. Evidemment, la supercherie était bien faible, l'excitation de la donzelle à la peau d'ébène se voyant sur son intimité, scintillant à la lueur dansante qui venait de l'âtre. Le fouet-serpent, dérangé par le soubresaut que cette chute provoqua dans le canapé leva une de ses têtes en sifflant sa désapprobation, observant le couple d'un regard suspicieux. De son côté, l'elfe sombre agitait la croupe, joueuse. Elle faisait onduler son postérieur par vagues, ce qui avait pour effet d'écarter et de refermer rythmiquement ses voluptueux globes fessiers. Le petit trou plissé apparaissait ainsi à intervalle régulier, comme pour narguer l'humain avant de disparaître de nouveau dans l'obscurité de la raie fessière. Le jeune homme vint rapidement frotter sa pointe turgescente contre la fente humide de l'elfe noire, avant de la pénétrer sans ménagement, lui arrachant un "Ah !" de plaisir.

Ayant bien compris ce qui plaisait à l'esclavagiste - ou tout simplement par pure plaisir égoïste - Brann commença à aller et venir puissamment dans ce fourreau chaud, soyeux et très serré. Il faut dire qu'avec l'énorme colonne de chair que la Drow lui avait offert, à peu près n'importe quel orifice devait paraître serré... Et pour cause, à chaque fois que le barreau veineux s'enfonçait entièrement dans l'elfe sombre, on pouvait en deviner les contours sur son ventre qui se déformait devant l'énormité de l'intrusion. Myada adorait cette sensation d'être plus remplie que de raison, l'impression d'être sur le point d'exploser, la douleur et le plaisir se mêlant par vague au creux de son ventre. Taquin, le jeune invocateur vint agripper ses seins, les massant du mieux qu'il pouvait compte tenu de la violence de ses coups de reins. Et il s'en sortait bien le bougre, malgré la situation. Chaque pénétration lui arrachant un petit gémissement de bonheur. Auparavant calme, la pièce était désormais remplie des éclats de voix de l'esclavagiste, du claquement de sa croupe rebondie sur les hanches du mâle, ainsi que par les grincement du sofa... Sofa qui, d'ailleurs, était trop secoué au gout du Fouet de Crocs qui, après un nouveau sifflement réprobateur, se laissa glisser sur le sol, avant de ramper en ondulant près du feu, s'y enroulant bien sagement.

Les premiers instants de pénétration passés, la coquine d'ébène commençait à s'habituer à la taille et à puissance que son partenaire imposait à son antre glissant. Elle ne se contentait plus de subir, projetant ses fesses en arrière, à la rencontre de la colonne qui lui élargissait l'intimité. Bien cramponnée au dossier du canapé, la Drow se déhanchait fiévreusement, accentuant d'autant la violence de l'acte. A priori, si le garde noirelfique était toujours présent devant la porte, il devait très certainement entendre le boucan que le couple faisait. Courbant la nuque en arrière, tournant la tête, l'elfe sombre lança un regard fiévreux à son partenaire, ses pupilles dilatées trahissant le plaisir qui secouait son corps à chaque pénétration.

- Ja-do-re-la-fouge-de-la-jeu-nesssssss-hn-hmmm... La Drow s'arrêta dans sa phrase, déjà très largement hachée par les coups de reins de l'homme, faisant retomber sa tête vers l'avant. Mais-je-vais-de-voir-re-pren-dre-la-main.

Malgré ses propos, Myada ne sembla pas faire grand chose pour inverser la tendance... jusqu'à ce que l'étroitesse de son sexe augmente, forçant d'abord Brann à ralentir, avant de le bloquer totalement à l'intérieur. La puissance de ses muscles intimes était tout bonnement incroyable... L'humain lui même n'aurait pu serrer autant son membre avec sa main. Le tenant tenant ainsi, la donzelle à la peau de charbon se redressa, bien cambrée, pour poser sa tête sur l'épaule masculine. Levant le bras vers l'arrière pour enlacer la tête du jeune Leckard, la Drow lui mordilla un peu le lobe de l'oreille, avant de lui susurrer :

- Si notre association professionnelle se passe aussi bien que notre partie de jambes en l'air, Targatt sera à nous avant la fin de l'année... Elle gloussa, avant de continuer. Après ça, peut être que tu voudras porter un de mes colliers, hmmm ? Un fier Leckard captif d'une Drow de bas étages, ce serait tellement inconvenant...

Sur ces mots, elle profita de sa prise sur la queue du mâle, ainsi que sur son cou, pour pivoter et l'entraîner avec lui. Myada relâcha la pression de son intimité lorsque le demi tour fut presque complet, laissant l'homme retomber en position assise sur le sofa. Sans lui laisser le temps de réagir, elle s'assit sur ses genoux, reculant rapidement les fesses pour venir caler l'épais membre contre sa raie fessière. La Drow se mit alors à onduler lascivement, les mains posées sur les genoux masculins, faisant glisser l'épieu dans le sillon érotique, sur tout la longueur de sa rigidité. Ce petit manège ne dura pas bien longtemps, puisque posant un talon sur le canapé, l'elfe sombre s'éleva plus haut, dirigeant la colonne de chair du bout des doigts. La cible de ce bélier ? la petite porte arrière, palpitante, prête à être défoncée par l'engin de siège du mâle.

La donzelle s'abaissa doucement, laissant le glad massif appuyer contre l'anneau musculeux, l'écartant, l'étirant doucement. Millimètre par millimètre, la pointe du dard rentrait... jusqu'à ce que la Drow ne se laisse tomber de tout son poids. L'énormité du membre disparut en moins d'une seconde dans le fondement féminin, tandis que les fesses de jais percutaient les hanches masculines dans un CLAC sonore. Myada ne cria pas, elle ne gémit même pas. La coquine était sans voix, la brutalité de la pénétration, l'intensité de sa douleur et de son plaisir l'ayant projeté au delà de la barrière orgasmique. Laissant son dos basculer en arrière sur le torse masculin, des frémissements secouant tout son corps, la Drow se laissait aller à un jouissance puissante. Au delà de ces signes, Brann pouvait sentir l'anneau culier, serré à l'extrême autour de sa trop grosse verge, se contracter et se relâcher anarchiquement.

Lorsque la vague passa, Myada respirait lourdement, essoufflée. Toujours embrochée jusqu'à la garde par le majestueux sceptre du jeune Leckard, son ventre était légèrement bombé à l'endroit où le membre appuyait. L'elfe sombre ondula doucement, non pas pour faire entrer et sortir l'épieu, mais pour le balancer d'avant en arrière, tantôt accentuant le relief, tantôt l'atténuant.

- Hmmm... Désolée, je crois que j'ai sous-estimé ta belle queue... J'ai les jambes sciée, il va falloir que tu me défonces le cul sans mon aide, pour le moment...

La drow semblait prendre un plaisir particulier sous les coups de bassin du Leckard qui ne se retenait pas le moins de monde pour se procurer tout le plaisir dont il disposait. Une partie de son esprit lui suggéra de ralentir la cadence pour ne pas la blesser, mais son corps refusa de suivre ce conseil pourtant sage. C'est elle qui lui avait donné cet attribut stupidement gros. Aussi bien qu'il en profite jusqu'à ce qu'il doive s'en séparer. Il continua ainsi les coups, agrippant ses énormes seins et savourant les gémissements et les Cries de plaisir de sa partenaire du moment. Soudainement, il sentit l'antre de cette dernière se resserrer lentement sur lui alors qu'elle prononça d'une voix hachée son envie de reprendre les choses en mains.

Un sourire extatique fleurit sur le visage de l'invocateur alors que ce dernier grogna, un regard brillant de malice et fixant le regard de sa partenaire. Cette dernière le poussa à nouveau sur le sofa, mais il ne résista d'aucune façon, surtout lorsque cette dernière encore tremblante d'envie vint se positionner sur lui, enfonçant son membre turgescent dans sa deuxième sortie, se cambrant et s'immobilisant soudainement, le corps parcouru de tremblement. Elle mit quelques secondes avant d'avoir sous-estimé son membre et l'inviter à continuer seul... Il en avait bien l'intention.

-Avec plaisir...

Il s'extirpa de sa deuxième entrée pour s'enfoncer brutalement dans son antre, bien plus confortable et plaisant à son propre gout. Il commença à la faire sautiller sur lui, ramonant puissamment son antre et laissant échapper un soupir de plaisir, sentant sa propre fin approcher après tout ça. Il se retourna et la plaqua sur le sofa, accélérant encore ses aller-retour et plaquant ses lèvres contre les siennes. Faisant valser leurs langues alors que ses mains presser et caresser ses seins à nues, offerts complètement à lui. Ses aller-retour devinrent de plus en plus saccadés et finalement, il s'enfonça entièrement en elle, se crispant et se déversant dans son antre gonflé par la présence de son membre. Après une minute dans cette position, il se retira finalement et daigna enfin répondre à sa question, un sourire mystérieux aux lèvres.

-Garde tes colliers pour ceux qui en ont besoin. Mais je me ferais un plaisir de revenir te combler au besoin...

Il ricana et déposa une main sur son membre, annulant la magie qui l'habitait et lui faisant prendre une forme ordinaire. Il recula, le souffle court de tout se sport et admira le corps nu et suintant de la drow, simplement éclairé par quelques bougies. Elle était magnifique comme créature et il prendra sans aucun doute du plaisir à revenir la combler de cette façon. Surtout que lui même y avait pris énormément de plaisir.

-Je crois qu'il est temps pour moi de m'éclipser. Tu es le bienvenu au manoir des miens si tu souhaites discuter de nos arrangements plus en détail. Je reprendrais contact avec toi très bientôt. Nous avons beaucoup de pain sur la planche. Au plaisir de te revoir rapidement, Myada.

Un sourire éclaira ses traits et il lui fit un clin d'oeil avant de disparaître dans une téléportation, quittant le manoir et retournant dans son demi-plan. Il devait se reposer un peu avant de prévoir la suite. Tout ce sport, même si très plaisant, lui avait rappelé qu'il n'était pas un homme d'action. Après son repos de quelques heures, il pourrait continuer ses plans.