Rencontre à l'improviste (PV: Marinn) (Terminé)

L'elfe était dans ce bureau depuis de nombreuses heures déjà. Très occupé à planifier les cours suivants, de nombreux parchemins sur son bureau, rien de trop bordélique, mais n'importe qui pouvaient la juger sur ce genre de désordre. Un cours d'emprisonnement du mal, une matière pas si simple qu'il y paraissait. Elle repensa encore à son combat contre le vampire... Le combat aurait pu tourner à la catastrophe et son élève aurait pu y perdre la vie. Même s'il devait arrêter de faire, n'importe quoi. Elle devait continuer de le protéger et à lui inculquer la discipline, sans quoi, il commencerait à devenir nuisible plus qu'aidant, et ce, malgré toutes ses bonnes intentions. Surtout, qu'il ne semblait pas réfléchir aux conséquences de ses actes au vu de la situation dans la ville ! Chaque fois où elle le sortait du pétrin, la magicienne prenait un risque, car il affichait chaque fois clairement l'intention de nuire au mal. Qu'il le veuille ou non, ce sont eux qui dirigeaient la ville. Donc, s’ils voulaient les écarter un jour, il ne fallait pas trop s'afficher afin d'éviter un conflit armé perdu d'avance.

Elle soupira encore un bon coup puis l'elfe finit par sortir de ses pensées. Son assistante lui manquait, trop de bons souvenirs avec elle. Elle aidait souvent la guérisseuse lors des planifications et surtout lors de ces cours. Rares sont les conflits qu'elles ont pu avoir, chacun sachant faire la part des choses pour éviter ceci. Elle écrivait sur un bout de parchemin, la théorie sur le sort en question, puisqu'il s'agirait sûrement d'un examen. Elle devrait trouver un cobaye mal intentionné afin de leur prouver la pratique. Le tout sans forcément chercher à faire trop mal à celui-ci. Chad, pourquoi pas ? Il accepterait sans doute pour une compensation ou autre chose du genre, mais elle ne voulait pas forcément avoir à négocier avec lui ou un autre de ses subordonnés. Quelqu'un qui n'avait pas peur de subir un nombre indéterminable de fois ce sort en plus de ne pas être trop exigent à la négociation... Où,  qui ne risquerait pas de faire faux bond... Bon, ok... Négocier avec Chad serait une option, sauf qu'il n'est pas toujours facile à trouver, car il doit sans doute éviter de parler à des gens comme moi.

Elle entendit frapper à la porte... Un élève voulait un cours particulier ? Une candidature pour le poste d'assistant ? Ou encore la garde de Drake qui vient lui demander de réparer les bêtises de seigneur fou ? Elle dit alors à la personne d'entrer et lève la tête vers celui-ci pour le saluer.

-Bonjour et bienvenu à Sélionn, dites-moi donc ce que je peux faire pour vous.

Tant bien que mal, j'avais chercher à de nombreux endroits la cité et pas forcément les mieux famés. Avisant que si les elfes n'arrivait pas à retrouver sa trace c'était sans doute parce qu'elle n'était ni à proximité ni dans leur réseau d'information. Hors, le point faible de ce raison, ce sont justement les quartiers mal famés. Les parties du cercles les plus lugubres mais aussi certaine parties des sous-terrains. J'avais entendu dire que des elfes noirs y avait trouvé refuge en plus des plus pauvre n'ayant pas le sou de vivre à leur surface. L'été, ceux ci vivait et dormait à la surface. Mais d'automne au printemps, les nuits étaient souvent trop froide. Dans ce contexte, les sous-terrains était un bon compromis. Je ne trouvais aucune informations là en bas. Je m'étais imaginé que, peut être, des drows ait pu l'emmener ou la voir.

Je sais qu'elle est en vie, je le sens au plus profond de mon coeur mais je suis terrifié à l'idée de ce qu'elle a pu vivre. De ce qu'elle vit. Où peut-elle bien se trouver? Malgré mon optimisme j'avais du mal à trouver l'énergie d'être joyeux comme j'aurais su l'être en d'autre circonstance. Il faut dire que autant de mois dans le comas n'aide pas à avoir le moral au mieux ni la mémoire fraîche. D'ailleurs! Il me revient une personne qui pourrait...peut être pas savoir où elle se trouve mais à défaut, peut être m'aider dans ma recherche. Il s'agissait de la professeur de magie blanche. Saéline je crois. Alleyne a été son assistante et elles s'entendaient bien. Même si je la connaissait moins bien que ma sœur, Saéline avait aussi notre enseignante à tous les deux. Même si cela faisait longtemps qu'on ne s'est pas vu, elle devrait pouvoir se souvenir de moi.

Il devait être 11h du matin et j'avais fini mes tâches matinale d'aide à la communauté elfique. J'enfilais ma cape à capuche large que je fis glisser sur ma tête et quittait le parc en direction de l'académie.

Une quinzaine de minutes plus tard, je traversais les portes de l'académie sous couvert d'un groupe d'étudiant. Avec le vent qui soufflait pas mal aujourd'hui, je n'étais pas seul à masquer mon visage pour m'en protéger et c'était une bonne chose. Ce n'était pas la première fois que je venais ici et j'avais du renoncer une fois ou deux à cause des gardes qui voulait voir les gens à visage découvert. Soit j'avais là un coup de chance soit les contrôle diminuait. J'espérait profondément la seconde option. Je pourrais ainsi chercher alleyne plus facilement. Si ça se trouve, elle aussi se cachait en me cherchant. Cette simple idée me redonnait du baume au coeur et sans que j'y pense vraiment, mes épaules se redressèrent naturellement accompagné d'un sourire rassuré barrant mon visage.

Je sais que ce n'était pas terminé mais l'idée que les gardes se relâchent sur le contrôle est pour l'instant suffisant pour me réjouir. Il n'y avais pas que la recherche de ma soeur. J'en avait aussi marre d'être recherché! Ne pouvais-je donc vivre en paix? Nous n'avions rien fait pour mériter le carnage dont nous avons été victime.

Quelques minutes plus tard, j'arrivais devant le bureau de Saéline. Elle devait sans doute se souvenir de moi. Après quelques coups à la porte, je fus inviter à entrer et fut accueillis par l'enseignante. Tiens je me souvenais pas qu'elle était aussi gracieuse. D'ailleurs, mon esprit ne la reconnu pas tout de suite. Il faut dire que si j'avais la mémoire intacte, de nombreux souvenir était encore brumeux à force de n'avoir pas été revisité des mois durant.

"Bonjour Professeur Saéline. Je suis Marinn d..J'ai eu l'honneur de participer à vos cours il y a quelques années et ma sœur était votre assistante il plusieurs mois de cela."

Je laissais un instant à l'enseignante pour remettre en place au cas ça n'avait pas été le cas dès mon entrée. J'avais pris le parti de ne pas dire mon nom pas par manque de confiance en elle mais plutôt parce que les murs ont des oreilles. Je n'étais pas de nature particulièrement prudente d'ordinaire. Mais les elfes à leur manière m'avait un peu forcé cet apprentissage et assez rapidement, pour des questions survie sans doute, c'était presque devenu une seconde nature. Enfin presque.

"Il semble qu'elle ait disparue depuis...enfin vous savez. Vous n'auriez pas de ses nouvelles s'il vous plait?" J'aurais pu en dire plus certes. mais je voyais dans son regard qu'elle me reconnaissait. Elle n'aurait donc pas besoin d'entendre de détails supplémentaire dans l'immédiat. Et si elle, avait confiance en l'insonorité de ces murs, alors la conversation pourrait être un peu plus libre.

Le jeune homme entre dans le bureau de l'enseignante, tout de suite après l'invitation. Elle ne le reconnut pas. Pas instantanément. Elle le regarda, sans regarder ailleurs, elle oublia tout ce qu'elle avait à faire pour le moment. De toute façon, elle avait de l'avance sur son travail. Elle avait le temps de discuter avec lui. Elle le regarda dans les yeux... Sans qu'il se présente, elle le reconnut seulement avec ses yeux uniques. Quoi ? Mais il fait quoi ici ? Il sait le risque qu'il prend à ainsi venir ainsi à sa rencontre ?


Bon, ici, il n'avait rien à craindre, son bureau étant un lieu sauf. Le seul risque couru est qu'une troupe de Drake frappe encore à sa porte pour lui demander quelque chose. C'est fou, plus moyen de dormir, ils frappent comme des sauvages à deux heures du matin aux beaux milieux de la nuit. Que la situation soit urgente ou pas.
Sinon, il se présente à elle, oui, il n'y avait pas d'erreur, c'est bien son ancien élève. Il a eu la présence d'esprit de ne pas dire le nom de sa famille, pas bête. De toute façon, seul son prénom évoqua à Saéline les souvenirs de lui et sa sœur à l'époque où elle leur donnait les cours.


Elle se lève alors bien vite de son bureau, ce qu'il vivait n'était pas facile. Elle avait à peine à imaginer comment il doit vivre ça. Risquer sa vie littéralement chaque pas, chaque jour et chaque action dans sa vie... Outch. Le sujet de sa sœur, malheureusement pour lui, oui, elle avait des nouvelles et elles étaient très mauvaises. Elle est encore en vie, mais en esclavage, elle savait qu'il allait vouloir venir, mais non, il ne faut pas. Il risque seulement de terminer comme elle.


Elle s'approcha de lui et lui fit alors un câlin pour lui montrer son soutien et pour lui signaler que oui, elle le reconnaissait. Il avait bien grandi, aujourd'hui, c'est un beau jeune homme avec, elle n'en doutait pas, beaucoup de courage elle lui montra alors une chaise devant le bureau et lui dit :



-Bien-sûr, alors sois tu prends place ou alors on va discuter ailleurs de plus... tranquille, c'est à ton aise.


Elle fit alors apparaître un portail vers son refuge s'il y entrait, elle allait le suivre sinon, bah, ils allaient discuter ici. C'est du pareil au même et le portail se dissipera rapidement.

Une foi dans le refuge, elle le laissa contempler le lieu, plus une bibliothèque qu'autre chose. Le tout accompagné de deux lits et deux tables, rien d'extraordinaire. Elle prit alors place à une table et lui fait alors signe de faire de même puis elle répondit à sa question :


-Oui et je compte lui rendre une petite visite tout à l'heure. Elle est détenue comme esclave suite au mal qui vous a été fait.


Elle savait que ça serait dur pour lui de l'entendre, mais il a le droit à cette information, aussi triste soit elle. Elle ne peut pas simplement se résoudre à lui mentir, car il lui en voudra par après et avec raison. Elle n’ajouta rien. Il la connaissait sans doute assez pour savoir qu'elle ne voulait pas qu'il décide d'y aller. Bien sûr que pour une cause aussi noble, elle irait se battre au besoin. Surtout pour lui éviter le malheur qui suivra.

J'étais un peu nerveux à l'idée de revoir cette personne. J'avais un souvenir plutôt positif d'elle mais je ne savais pourquoi en arrivant devant la porte, une légère appréhension qui n'avait pas de rapport avec ma sœur, vint me saisir. Allez! Rien de pire ne pouvait vraiment m'arriver! Je rentrais!

En la voyant, plusieurs souvenirs de Saéline me revinrent et à son approche, je sut d'ou venait cette appréhension. Cette enseignante avait un coté tactile très présent. Il n'y avait rien de tendancieux dans cette habitude. C'est juste que ça ne faisait pas vraiment parti de mon éducation. Quand elle fut à mon niveau, je fis donc un léger pas de recul.

Arf..trop tard. Je n'étais pas tendu ou quoi et bien que légèrement enjoué de revoir une connaissance, je l'était moins de ce contact. Je gardais mes bras le long de mon corps un instant. Cette étreinte raviva le manque que j'éprouvais à revoir Alleyne. Je finis donc par lever mon bras gauche afin de répondre partiellement au chaleureux contact de ma professeure.

Elle pris finalement le chemin de son bureau et commença à répondre à ma question d'un air rassurant. Elle m'invitait à m'asseoir ou la rejoindre dans son refuge. Je ne sais pas si c'était là le simple art de bien accueillir ses "invités" ou s'il y avait autre chose. A mon avis. La vérité est plus complexe et inquiétante que son air pourrait le laisser entendre. Pour autant, cette simple réponse suffisait à me réjouir. Après tout, elle était la première à m'annoncer qu'elle avait des nouvelles de ma sœur! Mon visage rayonna donc à cette nouvelle mais par prudence, je préférais le refuge au bureau. J'y jetais rapidement un oeil, mais ma priorité se portait sur ma soeur et donc sur un siège ou m'asseoir. Une fois installé, mon inquiétude sur la situation de Alleyne pris le dessus un instant. Cela dispraut très rapidement de la surface de mon visage quand à nouveau l'elfe m'indiqua qu'elle allait bientôt lui rendre visite!

"QUOI?" m'exclamais-je!

Je n'eut pas le temps de poursuivre que la suite de ces propos m'assomèrent aussi surement qu'un coup de poêle sur le dessus de la tête! Non! Je ne pouvais pas laisser Alleyne dans cette situation. Bien sûr il s'agissait là d'une grande nouvelle et mon coeur après avoir manquer un bon battement ou deux battait maintenant de plus bel. Presque trop vite. J'étais heureux! Oui j'étais heureux d'entendre la nouvelle mais je devais agir. Il n'y avait pas de raison pour que Saéline y aille seul!

"S'il vous plaît laissez moi vous accompagnez!? Je vous conjures de m'indiquer où elle se trouve. " Sur ces mots plein de hâte et d'une joie certaine, je m'étais levé fermement décidé!

Il n'a sûrement pas bien pris le câlin. Il a quand même fait on effort. Elle lui sourit avant de rentrer dans le refuge avec lui. Qu'elle avait à lui dire était des plus sérieux. Elle le regardait, après lui avoir dit. C'est bien triste, mais elle ne pouvait absolument pas le laisser revoir sa sœur. Les De Rayem étaient officieusement chassés à vue. De plus, si quelqu'un devait le voir dans les parages à rendre visite à cette esclave, elle allait avoir d’énormes problèmes à la récupérer. Sans dire qu'il va sûrement falloir récupérer Marinn s’il se fait prendre au vu du titre injuste de leurs familles. Elle soupira un bon coup. Dans tous les cas, ce qu’elle allait lui dire risquerait de le détruire. Pourquoi elle devait interdire un de ses anciens élèves d'ainsi revoir sa sœur ?


-Marinn, malgré la simplicité du geste, malheureusement, je ne peux te dire oui. J'ai prévu aller à cette vente pour la récupérer. Imagine simplement te faire prendre là-bas, le mal que je vais avoir à la récupérer, selon ma source, le prix est ridiculement bas. De plus, au vu de votre titre peu enviable, je risque aussi de devoir te récupérer puisque vous êtes officieusement chassé à vue. Par contre, si tu jures sur ton honneur de ne pas y aller, je peux te dire où elle est. Je te promets aussi de faire tout en mon pouvoir pour la libérée et ainsi, de très possiblement, organisé des retrouvailles où tu pourras la voir dans des meilleurs conditions, pour elle et pour toi. Fais-moi confiance Marinn, tu sais parfaitement que lorsque je veux quelque chose, je peux l'obtenir. Malheureusement, tu ne vas que me nuire si tu décides d'y aller. Moi par contre, ce n'est pas la première fois que je libère des gens de ce triste sort, alors il n’y a rien d'étrange aux yeux des gens de me voir là-bas.


Elle le regardait dans les yeux, de façon tout à fait franche. C'était bien triste, mais s’il veut s'entêter à venir, elle allait, pour son bien, devoir le laisser ici. Si elle faisait ça, il en voudra sûrement un peu a l'enseignante en premier lieu. Mais, elle ne comptait pas le laissé se ruiner ainsi pour un bienfait à court terme, si l'on pouvait appeler bienfait le fait de voir un membre de sa famille enchaîné dans une cage... Elle ajouta alors quelque chose, qui pourrait le convaincre :


-De plus, crois-tu que ce sont les retrouvailles voulues ? La revoir ainsi ? Non, c'est uniquement triste, ça va, plus t'attrister qu'autre chose. De plus, si tu veux un endroit où les gens ne te regarderont pas, tu peux rester ici en attendant, vu le nombre de livres qu'il y a, tu auras même quelque chose à faire, de plus, le lit y est confortable. Si tu veux te reposer sans craindre qu'on te dérange

Mon coeur battait la chamade, depuis quelques semaines que j'avais repris connaissance, j'avais été contraint par la sagesse des elfes à faire profil bas et à commencer par reprendre des force, reprendre pleinement possession de mon corps. Grâce à leur bon soin, ce fut assez rapide et j'étais bientôt au niveau que j'avais avant le massacre. Je crois. Mais finalement, je ne pouvais plus y tenir et avait commencer ma quête à la recherche de ma sœur. Après tout, les elfes qui s'était principalement occupé de nettoyer le massacre, n'avait aucune preuve de la mort de Alleyne. Pour Marinñ, d'un optimisme particulièrement développé, ça ne signifiait qu'une seule chose! Alleyne était en vie ! Ils n'avaient juste pas encore chercher au bon endroit au bon moment. A moi maintenant de tenté ma chance!!

Et visiblement, Alleyne avait finalement été repérée par son ancienne collègue quelques jours plus tôt. Si ce n'était pour sa situation, je ne pourrais être plus heureux. Ainsi, devant ces nouvelles, je bouillonnait d'un instable mélange de joie et de colère. Et je n'étais pas le sage de ma fratrie. Généralement, c'est Alleyne qui tempérait le mieux ma témérité. Mais Saéline trouva des mots qui surent me raisonner. Je devais éviter certains espaces publiques et ce genre d'endroit était souvent bondé gardes et même quand ce n'était pas le cas, ils intervenaient très rapidement sur certains de ces lieux. Parmi eux se trouvait justement le marché public des esclaves mis en place par Drake lors de son ascension au pouvoir. Il faudrait bien sûr faire quelque chose à ce sujet. Il était inadmissible que l'on encourage l'esclavage et plus encore leur vente.

Aussi au prix d'un grand effort qui me pris quelques instants après la fin du discours de mon ancienne enseignante, je décidais de jurer sur mon honneur comme elle me l'avait demandé.

Une fois qu'elle fut partie, je luttais encore pour ne pas la rejoindre. C'est une voix qui me sortit de cette lutte intérieure. Une voix familière que je n'aurais pas du être en mesure d'entendre. J'hésitais à me retourner pour confirmer cette impression. Mais bien que je ne l'ai pas croisé souvent, il n'y avait pas doute. La douceur de cette aura n'avait que peu d'équivalence et sa voix m'était clairement resté en mémoire. Je me retournais pour constater partagé entre joie et incompréhension totale.

Comme les autres paladins, j'avais la nécromancie en horreur. Hors, Astoria était supposée être morte.

"As..Astoria, mais...Co..Comment?" la questionnais-je en bégayant légèrement. Je réalisais aussi que ma surprise m'avait fait oublié les règles d'usage.

Perturbé, je m'en excusais avec déférence et fit le salut paladin dû a une supérieure. Maintenant qu'elle était en vie, elle a était plus gradée de l'ordre que je savais encore en vie. Certains disent que le doyen a survécu également, mais personne n'en est certain.

Plus tard, après qu'elle m'ait répondu ou non au comment maladroit, elle m'enjoignit de l'aider. Je me demandais bien ce que je pouvais faire pour elle, mais elle l'avait déjà acquise et avant que je ne la questionne à ce propos, elle précisa l'aide qu'elle réclamait.

Être la mémoire de l'académie, être celui qui posséderait les droits d'usage des défenses d'un tel édifices et surtout, car c'est en cela que semblait se focalisé sa demande, être le garant que ce rituel et les secrets de ces dispositifs ne se perdent pas avec elle.

Des étoiles dans les yeux, je ne savais que dire. Un sourire béat barrait mon visage. C'était plus d'honneur que je ne pouvais accepter. Pourtant, si Astoria ne se trompait pas - et malgré ce que les gens peuvent penser, elle se trompait rarement quant à ses présomptions - elle n'avait guère le temps et même ses choix étaient restreints. Toutefois, elle m'avait choisit, moi, et je ne comptais pas lui faire l'affront de le refuser. D'abord, ce serait indigne et irrespectueux. Ensuite je lui ferait perdre du temps puisqu'elle devrait alors s'entretenir avec son second choix.

Plongeant mon regard dans le sien, je m'inclinais à nouveau en signe d'acceptation officielle.

"C'est avec plaisir et un honneur indicible que j'accepte humblement la requête pour laquelle vous me mandatez Madame la régente".

J'avais dis cela avec toute la politesse et la dignité qui sied à son rang, comme au mien. Mais je réalisais que je l'avais nommé par son ancien titre. Un titre qu'elle n'aurait pas du perdre bien évidement mais qu'elle n'avait plus pour autant. De fait, ne sachant pas exactement son titre actuel, je pris pas la peine de corriger et maintenait un instant ma position avant de relever les yeux vers ma supérieure.

J'était un peu gêné de la situation. J'admirais ma cousine tant pour sa bonté, sa sagesse que de sa beauté. Et elle semblait encore plus lumineuse. Était-ce elle ou était-ce le fait que les anges lui ait accordé leur grâce. Quoi? Grâce à Yearius? Étrange. Cet hybride devait avoir des liens important là haut. Pas de simples anges. Cette résurrection n'était pas une abomination mais un miracle. Un don céleste accordé aux peuples du monde. Cela confirmait bien que Astoria avait bel et bien en elle une puissante lumière et ce depuis toujours. Du moins je la voyait déjà comme ça à l'époque. 

Elle me demande de faire fi des coutumes de bienséance envers un supérieur prétextant qu'elle n'était plus régente et qu'elle souhaite être traité simplement comme la femme qu'elle était. Elle voulait qu'on la nomme Astoria. Rougissant, je m'excusait d'avoir blessé sa volonté. C'est vrai qu'elle n'avait jamais voulu de ce poste de régente. Elle le cachait plus ou moins à l'extérieur mais dans la famille, tout le monde le savait. Je lui sourit également en pouffant légèrement de rire alors qu'il se rappelait de son visage quand elle leur avait annoncé son intronisation. 

"Oui pardon. C'est vrai que tu n'avais jamais voulu de ce poste en plus! Je recommencerais plus Astoria. " avais-je finis par un sourire amusé mais sincère. 

Après quoi, Astoria semblait bien décidé à faire ce rituel sur le champ. je ne m'y étais pas vraiment préparé mais ça ne devait pas être grand chose. Quoi que...ça impliquait de lourde responsabilité et de nombreuses connaissances cachés connue du seul directeur de l'académie. Ce ne devait pas être une sinécure. Mais je me tenais prêt. je devais être prêt. 

Je suivis ses instructions avec calme et sérieux. J'avais toute confiance en elle. Je joignis donc mes mains aux siennes. Ce contact était d'une douce chaleur. Puis sans attendre, Astoria démarra l'incantation dans une autre langue. J'étais bien certain de ne pas connaître ce dialecte étrange, pourtant j'en compris le sens. Nos mains jointes tracèrent des symboles et je me sentis emplis d'un énergie douce et puissante qui les englobait tous les deux. 

Pendant ce temps, Astoria m'expliquait les interactions que je pourrais avoir directement avec la magie de l'académie. ça semblait très complet, complexe et puissant. Finalement, le rituel pris fin et après s'être excusé pour ce contact des mains, Astoria me mis en garde sur les petits changement qui était sans doute en train de s'appliquer et qui devrait être dissimuler de sorte qu'on ne puisse pas savoir que le transfert a eu lieu. 

Quand elle s'excusa du contrat, mes joue rosirent un petit peu. Ce n'était pas le fait du contact en lui même, mais le fait qu'elle s'en excuse. Après tout, si c'était pour un résultat optimal du rituel, c'était normal non? 

Cela dit, il fallait effectivement faire quelques chose au sujet de ce changement de nom. Cette nouvelle ne devait absolument se répandre. Et alors que je me posais la 
question d'une solution, le moyen s'imposa de lui même. C'était des plus simple en fait. Il suffisait  presque de demander. 

"Oui, tu as raison, nous devons dissimuler cela."

Ainsi, la porte de mon nouveau bureau n'affichait plus rien. Pas plus directeur que directrice. Rien. quand au grimoire, il se trouvait dans le bureau qui était scellé à toute personne non invité par le nouveau directeur. La magie de l'académie ne pouvait être surpasser par aucun mage actuellement. Il fort possible que même de grand archimage ne parvienne à la contrer. Après tout, elle a été créer par l'alliance de trois grand archimage. Par sécurité, je le mettrais sous scellé au sein même du bureau. 

"Voilà qui est fait. C'est un grand honneur de recevoir ce titre. Je ferais de mon mieux pour m'en montrer digne Astoria."

Une fois cela fait, nous avons échangé quelques banalités avant de nous séparés.