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PV : La première escapade - Layana et Irine (TERMINÉ)

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Jeu 2 Fév - 11:45
Cela faisait quelques jours que Layana était arrivée en ville, et elle n'avait pas encore eu l'occasion de découvrir la cité. La vie au sein de l'école s'était résumée jusque là à un apprentissage éclair des règles élémentaires pour bien vivre au sein d'une société humaine ainsi que la pose dès le premier jour du fameux collier permettant enfin à Layana de ne plus subir toutes les émotions qui l'envahissaient. Mais le premier jour fut tout de même l'objet de nombreux problèmes qu'on lui passa heureusement au motif qu'elle n'était pas habituée à la culture humaine.

Le premier problème se présenta lorsqu'on lui demanda de déposer ses armes puisqu'elle n'en aurait pas besoin ici. Mais layana était beaucoup trop craintive et était encore sous le choc des récents événements. Ne pas avoir ses armes signifiait pour elle la possibilité accrue d'une mort imminente. Elle refusait de s'en séparer et on lui accorda finalement durant cette première journée. Les professeurs étaient avant tout des êtres désireux d'aider et d'éduquer les élèves, ils savaient déjà qu'elle finirait par entendre raison, et surtout, ils la surveillaient de très près comme tous les nouveaux.

Le deuxième problème eu lieu durant le premier repas servi à l'académie, elle y découvrit de la viande et cela la mis dans une rage sans nom. Layana sorti rapidement sa dague de sa ceinture et vint la placer sous la gorge du pauvre serviteur venu déposer les assiettes tout en lui demandant des explications sur la créature qu'il avait dû tuer pour cela. La panique fut de courte durée puisque, instinctivement, quelqu'un lança un sort de protection sur le serviteur et les autres élèves présents raisonnèrent rapidement Layana en lui expliquant le principe de l'élevage et de la chasse pour se nourrir, ainsi que du caractère omnivore des humains. On pouvait dire que Layana avait la chance d'être au milieu de gens intelligents et comprenant que cette elfe n'y connaissait encore rien en terme de coutume humaine.

La troisième et dernière gaffe de la première journée arriva à la fin d'après midi où les élèves avaient eu quartiers libres. Layana aurait voulut naviguer d'arbres en arbres pour découvrir un peu le territoire de la cité, mais elle du se contenter de faire ses acrobaties sur les toits des maisons. Malheureusement, elle se fit repérer par le premier garde en patrouille qui la somma de descendre, persuadé qu'il avait à faire à un voleur. Layana, en "bonne élève", obtempéra et descendit pour comprendre ce qui n'allait pas. Le garde commença à vouloir l'arrêter pour l'interroger, mais l'elfe lui fit remarquer que si elle était réellement une voleuse, jamais elle n'aurait obéit à l'ordre de descendre, et qu'elle était simplement une elfe nouvellement inscrite à l'école de magie. Après un petit échange, le garde fini par laisser filer Layana, non sans lui avoir recommander d’emprunter les rues pour se déplacer, et qu'il y avait des panneaux pour se repérer.

Le reste de la semaine se passa calmement. Layana avait exigé uniquement des légumes et des fruits pour ses repas, et ne disait rien quand elle voyait de la viande dans les assiettes des autres élèves. Elle ne sortait pas ses armes et parlait de mieux en mieux la langue commune tout en essayant de manger avec les complexes objets que les humains appelaient des couverts. Mais au bout d'une semaine, Layana fit face à son dernier problème : l'argent. Certes, elle était nourrie et logée à l'académie, mais elle ne pouvait rien s'offrir en dehors, et le weekend, ils avaient plus de temps libre et pouvaient même prendre des repas en dehors de l'école. Sauf que Layana ne possédait rien à vendre, ou plutôt presque rien. Elle eu sa bonne idée lorsqu'elle constata qu'elle n'avait aucun animal à entretenir à part son Corvus, Alix, mais ce dernier savait trouver les baies et les plantes qui poussaient en ville et qui le nourrissait. Résultat, l'ensemble des plantes qu'elle transportait ne lui servait pas. Elle décida donc qu'elle irait tenter de vendre - encore un concept qui lui était bien étrange - sa fameuse collection de plantes elfiques. Et bien sûr, Layana ignorait qu'elle avait sur elle une véritable fortune en plantes rares et aux propriétés magiques puissantes, pour elle, elle avait au mieux de la mauvaise herbes et quelques remèdes pour les grands et petits animaux.

Ainsi donc, la petite Elfe passa quelques heures dans les rues à la recherche d'une herboristerie, on lui avait conseiller ce type de magasin, et elle fini par trouver ce qu'elle voulait. Elle poussa la porte de l’échoppe, et tomba sur une sublime humaine dont la beauté était comparable à celle des elfes qu'elle avait l'habitude de côtoyer. Elle se demanda un instant si elle n'en faisait pas partie, mais elle remarqua rapidement que les oreilles et d'autres traits ne collaient pas. Finalement, Layana se présenta :

- Bonjour, je m'appelle Layana, et je cherche à vendre des herbes. Je suis au bon endroit ?
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Jeu 2 Fév - 20:37
Cela faisait à peu près 1 mois maintenant qu'elle était arrivée et une semaine tout juste qu'elle s'était remise de l'altercation qui avait eu lieu avec Joshua et l'inconnu. Encore aujourd’hui elle remerciant chaque jour mentalement Alrost, le protecteur qui les avait sauvé du pire. Elle avait mit quelques jours à oser s'aventurer de nouveau dans les rues une fois la nuit tombée.

Mais déterminée à ne pas laisser une mauvaise expérience gâcher toutes les curiosités de la vie de nuit, elle avait finalement trouvé la force d'aller jusqu'à la taverne et de se faire de nouvelles connaissances. Ca n'avait jamais été trop compliquée pour elle. Déjà parce qu'elle était avenante physiquement, ça aidait il fallait l'avouer. Mais aussi parce qu'elle était naturellement très sociable, et très curieuse aussi... En peu de temps finalement, elle avait gagné une petite clientèle qui n'avait cessé de grossir jour après jour à tel point que ses réserves étaient déjà presque épuisées et, ne connaissant pas les environs, elle ignorait où refaire ses stocks. Mais elle comptait bien aller en exploration pour palier ce petit soucis.

Alors qu'elle faisait l'état des lieux et la liste de ces ingrédients dont elle aurait besoin en plus grande quantité, la clochette de sa boutique retentit doucement, comme une goutte d'eau qui tombait dans une eau calme. Se retournant vers la nouvelle venue, elle lui adressa un large sourire alors que cette dernière avait entamé la discussion.

Tendit qu'elle parlait, Irine se rendit compte de quelques différences avec elle. Les oreilles notamment, mais également les traits du visage. Fins et élégants, plus que la plupart des humains en tout cas. Elle avait croisé un ou deux elfes dans la Cité mais toujours de loin, elle n'avait eu l'occasion d'aller leur parler. C'était une occasion en or d'en apprendre plus sur leur peuple.

Pour répondre à sa question, Irine hocha la tête en l'observant de ses yeux bleu-verts.

"Enchantée Layana, je m'appelle Irine Spark mais tu peux m'appeler Irine."

Lança-t-elle d'un ton enjoué et poli avant de reprendre sur le même ton tout en allant vers la demoiselle qui se présentait, longeant une étagère remplis de sachets indiquant qu'ils contenaient tous des herbes, et autres ingrédients plus ou moins étranges.

"Tu es au bon endroit et j'irai même jusqu'à dire que tu tombes à pic, du moins... Cela dépendra de ce que tu m'apportes."

Franchissant les derniers mètres qui les séparaient, elle s'arrêta devant Layana et tendit le bras sur le côté, désignant le comptoir et l'invitant à la suivre jusque là.

"Si tu me montrais ce que tu apportes que je puisse juger ?"

C'était davantage une proposition qu'une question mais Irine avait appris que laisser l'impression aux gens qu'elle leur demandait leur avis était disons, préférable.
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Jeu 2 Fév - 22:47
L'accueil agréable qui lui fut réservé enthousiasma Layana. Elle avait eu la chance pour le moment de principalement tomber sur des gens compréhensifs, mais elle avait pu percevoir quelques fois des personnes dont la répartie était clairement moins positive. Mais bref, la gérante du commerce l'invita à lui montrer ses produits et Layana avait une assez conséquente collection de plantes à lui montrer. Elle se dirigea donc vers le comptoir indiqué par la sublime gérante et commença à déballer tout ce qu'elle possédait.

Elle commença par les petites sacoches se trouvant le long de sa ceinture, elle en avait une demi-douzaine qui contenait les herbes les plus communes et bien évidemment les plus souvent utilisées. On y trouvait des petits remèdes classiques contre les petites blessures, maladies et problèmes de digestion.

Quatre autres sacoches autours de ses cuisses contenaient des plantes plus spécialisées telles que des narcotiques, des plantes régénérantes et divers remèdes contre les plus solides maladies.

Et enfin, dans son dos, une dernière poche particulièrement fine renfermait son bien le plus précieux aux yeux des humains. Layana conservait cette dernière plantes dans ce contenant non pas parce qu'elle le croyait plus précieux, mais parce qu'il s'agissait de la plante la plus fragile. Les pétales d'une sorte de rose elfique qui, suivant sa préparation, pouvait servir de philtre de vérité, de remède ultime ou bien encore d'un puissant poison, mais Layana n'avait jamais appris cette dernière recette. En tout cas, il y en avait assez pour s'occuper d'un régiment entier.

Une fois toutes les plantes sorties, il y en avait sur tout le comptoir et la petite elfe se sentait bien plus légère. Elle leva alors des yeux implorants vers Irine et lui demanda :

- Est-ce assez pour avoir un peu de ce que vous appelez de l'argent ?

Et dire qu'un bon marchant aurait réussit à vendre tout ça pour ne plus avoir à travailler de sa vie, mais jamais Layana n'avait eu toutes ces notions. Dans son village, toutes les plantes avaient la même valeurs, tout comme les animaux. Seule comptait la participation à la vie du village. Mais pour rebondir sur la question qu'elle avait poser, Layana se sentait obliger de préciser qu'il lui était possible d'en rapporter plus.

- Si besoin est, je peux en trouver d'autres, c'est assez facile quand on sait où chercher.
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Sam 4 Fév - 9:15
Irine fut à la fois surprise et enthousiaste de constater que chaque recoins, chaque pan et pli qui composait la tenue de le jeune elfe était en fait une cachette de plus où elle avait rangé nombre d'herbes. Les inspectant en experte, elle les effleurait du bout des doigts pour vérifier à la fois leur fraicheur que leur texture, un léger sourire aux lèvres.

Les herbes les plus communes étaient aussi les plus utilisées, que ce soit pour des remèdes de grand mère ne fonctionnant qu'à moitié ou pour soigner, aider à s'endormir... Dans tous les cas les effets restaient négligeables et les mixtures, onguents, potions, très simples à faire. Mais ce n'était pas tout ce que rapportait la petite exploratrice.

Irine replaça négligemment une mèche de cheveux blonds derrière ses oreilles pour ne pas la gèner dans son inspection. Les plantes que l'elfe sortait étaient de plus en plus exotiques, nota mentalement Irine qui marqua même un temps d'arrêt, ébahie par les pétales de rose elfique. Les yeux d'Irine pétillaient de bonheur. Elle approcha ses doigts des pétales mais s'arrêta avant de les effleurer, de peur sans doute de les abimer.

Elle continua à les observer et avait même commencé à les trier et les sous peser lorsque la voix fluette de l'elfe l'interrompit. Irine écarquilla légèrement les yeux devant sa question avant de partir dans un petit éclat de rire cristallin.

" Ma jeune amie, sachez que je n'aurais même pas assez d'argent pour payer à sa juste valeur tout ce que vous m'apportez. Néanmoins, si vous consentez à me laisser tout cela et même à m'en rapporter de temps à autre comme vous le proposez, je m'engage à vous rétribuer de la manière la plus juste."


Elle marqua un temps d'arrêt en pensant à ce qu'elle avait dans sa caisse. Ce n'était pas suffisant même en le vidant et elle devait tout de même garder une petite somme de côté au cas où. En revanche, elle pouvait faire une bonne associée.

"Je serai ravie de vous associer à mon échoppe. Vous seriez alors une sorte de... partenaire. Oui voilà ! "

Elle se baissa sous le comptoir et remonta un coffret qu'elle ouvrit. Elle saisit plusieurs pièces d'or et plus encore en argent avant de les poser devant la jeune elfe.

" Layana ma chère, vous venez de vous offrir l'équivalent d'une année de salaire... Faites en bon usage car je ne pourrai peut-être pas vous offrir cela toutes les semaines."

Lança-t-elle joyeusement à l'idée de donner à l'elfe ce qu'elle voulait mais aussi à s'être peut-être truvée une associée digne de ce nom. Il ne restait plus qu'à savoir si elle accepterait. Irine ne comptait pas l'ennuyer avec le maintien de la boutique, en revanche, elle serait ravie d'avoir quelqu'un pour lui apprendre où chercher certaines plantes. En échange elle pourrait même lui montrer les bases de l'alchimie. C'était un savoir toujours utile, d'après Irine en tout cas.
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Sam 4 Fév - 22:37
La réponse d'Irine surpris beaucoup Layana. Comment de simples herbes pouvaient coûter aussi cher selon elle ? Ou alors, elle avait eu la malchance de tomber chez une vendeuse très pauvre. Mais bon, tout ce qui lui convenait, c'était de pouvoir avoir la seule chose qu'acceptait apparemment tout le monde ici : de l'argent. Cependant, l'herboriste proposa à Layana de revenir lui rapporter ce genre de fleurs et cela lui permettrait d'avoir constamment de l'argent. Voilà quelque chose qui pourrait en effet convenir à la petite elfe : elle participerait ainsi à la vie de la société et se sentirait à nouveau à peu près utile. Certes sa rétribution lui serait bizarre durant un certain temps, mais comme cette monnaie semblait être le centre du monde humain... Quoi qu'il en soit, la proposition était équitable.

Il faudrait du temps à Layana pour comprendre qu'elle possédait une véritable mine d'or et donc une puissance financière importante. Mais elle se fichait d'avoir beaucoup d'argent, elle n'était pas matérialiste. Et elle ne comprenait pas non plus le principe d'une partenaire, même si elle avait dans l'idée que cela était une sorte d'accord oral qui consistait à refaire la même chose plusieurs fois. Et justement, en parlant d'argent, la belle vendeuse commença à rassembler des pièces métalliques dont le bruit était tout particulièrement fort aux fines oreilles de Layana. Comment diable pouvait-on être discret et agile avec un tel bruit et autant de petits cercles de métal ? Et encore, elle n'avait pas soupesé la bourse.

Une fois toutes les pièces posées devant elle, Irine expliqua qu'elle venait de lui proposer une année de salaire. Même si le mot salaire n'était pas dans le vocabulaire de Layana, elle comprenait très bien le principe d'une année, et se dit qu'il devait s'agir d'une année de travail. Et pour le coup, Layana leva des yeux ahuris en direction de ceux d'Irine, passant au passage par l’impressionnant décolleté que cette dernière offrait à sa vue, puis se devait de répondre :

- Mais ce n'est pas très équitable, il ne me faut pas un an pour réunir autant de plantes. Quelques jours suffisent. La seule plante qui est assez complexe à attraper est la rose aux pétales sombres que vous voyez là.

Layana désignait évidemment la plus rare de toutes les plantes.

- Elle pousse au sommet des plus hauts arbres elfiques et ne peut se récolter que durant la nuit, lorsque les pétales s'ouvrent pour recueillir les rayons de la lune. Nous préférons d'ailleurs attendre la pleine lune, puisque à ce moment là, les plantes sont au meilleur de leur forme.

Puis Layana arrêta son explication et devait en demander une en retour :

- Mais sinon, j'aimerai bien savoir aussi pourquoi l'argent est tellement important ici, et comment il est possible que ces plantes puissent représenter un an de travail ?
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Lun 6 Fév - 14:17
Tour en continuant d'inspecter et de trier les plantes à la fois selon leur type mais également selon leur maturité et ce dont elles les prédestinaient, Irine ne se départissait pas de son sourire ravi. A la fois d'avoir la compagnie de Layana que de ce qu'elle lui rapportait.

Pourtant le jeune elfe semblait assez naïve au sujet de la valeur de ses produits. Nul besoin de dire que n'importe quel marchand, en particulier en Bones, se serait remplit les poches en omettant de lui donner le prix exact de ce qu'elle avait ramené. Fort heureusement pour Layana, Irine n'était pas une Bones et n'était pas qu'une marchande, peut-être était-ce pour cela qu'elle ne cherchait pas sans arrêt à accroitre son profit. Du moins pas de manière douteuse.

La réaction de la petite elfe ne se fit pas attendre et confirma le pressentiment d'Irine. L'excitation dans les yeux de l'humaine s'atténua pour laisser place à la plus grande douceur, attendrie par la naïveté de Layana. Stoppant ce qu'elle faisait, Irine écouta les explications quand à sa manière de percevoir les plantes et leur ramassage. Quant Layana eut fini, Irine reprit la parole d'un ton plus calme.

- La valeur d'une chose n'a pas forcément à voir avec le travail qu'il faut pour en trouver. Certains choses, plantes le sont du fait de leur rareté ou de leur utilité. Du moins c'est ainsi dans nos contrées. C'est le cas de ta rose elfique par exemple qui est des plus rares, et dont les emplois sont aussi nombreux que complexes. Tout cela fait grimper le prix bien plus que tu ne le penses.

Fit-elle doucement tout en la désignant du bout des doigts.

- Ca dépend aussi de l'emploi, de l'usage que l'on en fait. Il détermine combien d'argent on est prêt à dépenser pour obtenir l'objet ou ici, la plante.

Irine prit quelques unes des plantes les plus communes.

- Celles-ci par exemple sont trouvées assez facilement et sont communes à tout un tas d'emploi. Ce qui explique que l'on en désire davantage, mais étant communes, elles ne valent pas très cher et c'est seulement leur quantité qui fait augmenter le prix de rachat.

Elle les reposa délicatement.

- Autrefois les humains, comme nombres d'autres espèces faisaient du troc. Mais par soucis de facilité et pour faire en sorte que la... Gouvernance ait un plus grand poids, aussi sur les finances, la monnaie a été créée. Ca permet d'évaluer chaque chose dans un langage unique et comprit par... enfin presque tous.

Elle prit une pièce d'or, d'argent et de cuivre et les posa devant elle, sur le comptoir.

- Avoir de l'argent peut être perçu comme une entrave je suppose, une forme d'aliénation ou d'esclavage puisque pour faire même les tâches les plus simples on en a aujourd'hui besoin. Mais fort heureusement, tu peux très bien faire en sorte de n'avoir que ce dont tu as besoin et pas plus. Ca dépend de chacun. Certains à l'image des dragons aiment cumuler l'or et l'argent. D'autres adorent le dépenser. Quoi qu'il en soit, si tu veux pouvoir t'offrir quoi que ce soit, à moins de le fabriquer toi-même tu auras besoin d'argent.

Irine espérait vaguement ne pas l'avoir embrouillée davantage. Elle s'était un peu laissée aller en paroles inutiles mais elle lui avait donné l'impression de ne rien savoir du monde civilisé. Non, disons du monde humain. Ou si peu qu'elle s'était sentie obligée de lui faire quasiment un cours magistral. Soudain Irine songea.

- Depuis combien de temps es-tu arrivée à Targatt ?
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Lun 6 Fév - 19:20
Les explications d'Irine prenaient peu à peu sens dans la tête de Layana. Ainsi donc, ce n'était pas la quantité de travail fourni mais bel et bien l'objet en lui même qui définissait au yeux des humains si vous aviez beaucoup d'argent ou non. Elle avait par ailleurs bien résumé l'intérêt de l'argent à travers l'exemple du troc. Dans le village de Layana, on ne rencontrait que peu souvent les autres peuples ou tribut, et c'est peut-être pour cela qu'ils avaient un mode de vie aussi reculés. Pour Layana, le simple fait de participer à la vie du village était ce que les humains appelait le travail, et le fait de pouvoir manger ce que l'on voulait, aller où l'on voulait quand on voulait et parler avec qui l'on voulait quand bon nous semblait était l'équivalent du salaire.

L'esprit de Layana fini par comprendre la différence fondamentale entre son peuple et celui de cette ville : le nombre de personnes et de races au même endroit. Il fallait un moyen d'échange commun et pratique pour tous, et il semblerait que l'argent soit le maître mot de tout cela. Pour le coup, la petite elfe trouvait tout cela bien moins bizarre et comprenait qu'elle avait tout intérêt à ne pas trop en manque d'argent. Puisqu'il s'agissait là d'une des rares choses universelles, autant être capable de l'utiliser comme bon lui semblait.

Et puis une dernière chose tiqua aux yeux de Layana : si Irine lui donnait autant d'argent, elle n'en aurait presque plus pour elle, cela ne serait pas dommageable pour la vendeuse ? Elle décida de faire part de ses doutes :

- Bon, je pense avoir compris l'importance et l'intérêt d'avoir de l'argent ici. Mais du coup, si vous me donner autant que vous dites et qu'il ne vous en reste pas assez, comment vivrez-vous ? Puisque tout s'acquière avec de l'argent non ? N'y a-t-il rien qui ne soit indépendant de l'argent dans votre monde ?

Mais Layana ne comptait pas s'arrêter là, et comme lui avait proposé Irine, elle pourrait revenir régulièrement pour approvisionner la boutique et c'était une idée qui plaisait beaucoup à Layana. Elle pourrait ainsi faire revivre un peu sa culture elfique entre ses murs. Cela n'avait pas de prix au yeux de l'elfe.

À ce propos, La vendeuse demandait à Layana depuis combien de temps elle était en ville. Elle avait envie de répondre à la fois depuis trop longtemps et pas assez. Trop longtemps qu'elle n'avait pas sentit les innombrables fragrances de la forêt, trop longtemps qu'elle n'avait pas revue l'harmonie des animaux et des plantes, trop longtemps qu'elle n'avait pas revu les siens... Et tout cela ne faisait qu'une semaine environ. Mais d'un autre coté, si elle avait eu ce collier qui l'empêchait de subir son pouvoir plus tôt, jamais elle n'aurait eu à tuer sa mère pour se rendre compte de ce qui lui arrivait.

Layana déglutit au douloureux souvenir de cette sombre journée et tenta de trouver les bons mots pour répondre :

- Cela fait une semaine que je suis arrivée, mais les miens me manquent déjà, même si je sais que je ne les reverrais sûrement pas avant très longtemps...

Puis, Layana eu une autre idée qui méritait d'être creusée :

- Que diriez-vous de m'accompagner pour aller chercher d'autres plantes ? On m'a expliqué à l'académie que nous pouvions avoir des périodes de libres, cela pourrait nous servir à toutes les deux. j'ai du mal à supporter cette ville avec si peu de végétation, et ensemble, nous pourrions ramener plus de plantes en un seul voyage. Qu'en dites-vous ?
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Mer 8 Fév - 8:53
Irine vit passer plusieurs émotions dans les yeux de la jeune elfe alors qu'elle tentait de lui expliquer la manière dont étaient perçues les choses ici, dans une cité cosmopolite aussi vaste que ne l'était Targatt. Pour son plus grand soulagement et plaisir c'était finalement une lueur de compréhension qui avait illuminé le regard de Layana.

Elle fut touchée de constater que l'elfe malgré sa situation parvenait à s'en faire pour elle. Irine secoua la tête doucement pour la rassurer.

- Il m'en restera assez pour vivre le temps que les nouvelles potions qui orneront bientôt mes étales, grâce à toi, soient vendues. Et dans le pire des cas, je suis alchimiste, je m'en sortirai.


Il était vrai que ses connaissances alchimiques lui permettaient aussi bien des tours de passe passe sans grand intérêt comme de transformer un simple cristal de roche en gemme ou encore qu'un morceau de rat pour ragoutant devienne un plat des plus savoureux. Elle n'en n'avait pas fait un usage personnel mais avait déjà eu l'occasion de pratiquer pour quelques personnes parmi les plus pauvres et démunies de sa demeure précédente, une Cité toute aussi cosmopolite mais quasiment dénuée de magie.

Après une autre question d'Irine, l'elfe confirma ses soupçons quant à sa toute récente arrivée. Tout s'éclaircissait. Sa naïveté comme sa candeur. Ca ne durerait sans doute pas si elle cotoyait les humains ceci dit, songea presque tristement Irine avant de reporter son attention sur Layana qui avait reprit la parole. Pas étonnant en tout cas que son peuple lui manque déjà. Les elfes tout particulièrement vivaient souvent plus en autarcie que d'autres peuplades.

- Il y a une colonie elfique ici à Targatt. Je n'ai pas eu le loisir de les rencontrer mais je pense qu'il te feront un bon accueil.

Du moins le pensait-elle. Finalement, la jeune elfe proposa à Irine de l'emmener à la chasse aux plantes. Chasse, façon de parler. A la cueillette. Elle avait de la suite dans les idées et il était vrai qu'une fois qu'Irine saurait où trouver certains composés de cette flore, ça serait plus facile pour elle. Et si au passage elle pouvait rendre service à Layana, pourquoi pas. Elle avait l'air d'une délicieuse enfant après tout. Et le voyage lui permettrait d'en apprendre davantage sur les elfes. Cette perspective la ravit.

- Je serai réellement honorée de t'accompagner et que tu m'apprennes ce que tu sais. J'essaierai de ne pas trop te ralentir. Si tu es intéressée, je pourrai t'apprendre quelques bases de l'alchimie ?

Lança-t-elle joyeusement avant de reprendre.

- En attendant, tu peux m'appeler simplement Irine. C'est ainsi que mes amis m'appellent après tout.
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Mer 8 Fév - 14:56
Layana appréciait beaucoup la réponse d'Irine sur sa simplicité de vie sans argent temporairement, peut-être étaient-elles plus proches l'une de l'autre qu'on aurait pu le penser au début. La débrouillardise était un atout selon l'elfe parce que, de ce qu'elle avait compris, l'argent rendait les gens faibles dans le sens où ils pouvaient tout acheter et n'avaient donc plus rien à faire par eux-même. Mais là n'était pas la question pour aujourd'hui, Layana avait besoin d'argent uniquement parce qu'on ne lui permettait pas de faire totalement ce qu'elle voulait justement. Et aussi parce qu'elle n'avait pas le droit de se servir directement dans les récoltes de légumes pour se nourrir.

Et finalement, Irine parla des autres elfes de la cité, une communauté existait et serait soit-disant prête à l'accueillir. Layana n'en demandait pas moins, mais son crime était l'un des pires possibles au sein de son peuple, il lui serait particulièrement compliqué de ré-intégrer un groupe elfique un jour. Et afin d'éviter tout malentendu, Layana se devait de répondre à ce sujet une fois qu'Irine aurait répondu à sa proposition. Et comme la jolie alchimiste avait dit qu'elle pouvait l'appeler Irine comme une amie, Layana se permis enfin de tutoyer son interlocutrice :

- Je ne crois malheureusement pas qu'ils me feraient un bon accueil. Vois-tu, j'ai dû quitter les miens après avoir tué ma mère. L'exil est ma punition et je ne pourrais pas si facilement regagner la confiance des miens. Je dois d'abord maîtriser mes pouvoirs.

Layana montra le collier qui ornementait son cou et dont l'utilité semblait être connue de tous en cette cité. Mais face au regard à la fois très interrogateur et peu rassuré d'Irine, Layana se sentit obligé de préciser les choses :

- Je te rassure, mon pouvoir n'a rien de destructeur, c'est juste que je peux entrer en communion profonde avec la nature. À cause de cela, j'ai pris ma mère pour un monstre m'agressant et je l'ai tué. Mais ça grâce à ce collier, ça ne risque plus d'arriver.

Bien que cette réponse n'était qu'en partie satisfaisante, Irine regardait un peu moins Layana comme un danger publique. Une fois le sujet des elfes passés, Layana devait maintenant exprimer son avis sur la proposition retour d'Irine :

- Je ne sais pas si l'Alchimie est bien pour la nature ou pas, mais nous pourrons toujours voir cela. Et si tu veux en apprendre plus sur la culture elfique, je me ferais une joie de te renseigner sur notre mode de vie.

Layana souri pour exprimer son contentement, elle ne voulait vraiment pas qu'Irine reste sur l'idée qui lui avait fait quitter les elfes. Finalement, avoir un contact amical était une bonne chose, et peut-être aurait-elle une compagne de voyage pour sortir momentanément de cette oppressante cité.
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Lun 13 Fév - 11:56
Irine avait été contente de se rappeler qu'une communauté elfique était à Targatt. Elle songeait déjà à la joie de la jeune elfe de pouvoir cotoyer de nouveau son peuple quand elle croisa son regard et comprit que ce n'était pas vraiment le cas. Quel était le problème ? Finalement, comme pour répondre à sa question muette, Layana entreprit de lui expliquer. Ou plutôt de lui dire qu'elle avait été exilée. Tous connaissaient la naturelle bienveillance des elfes, en tout cas des hauts elfes et sylvains, en particulier face à un ressortissant de leur propre peuple. Comment avaient ils pu laisser une enfant seule errer dans le monde de la sorte ?!

Elle laissait entendre qu'elle avait fauté et que c'était ce qui lui avait valu la punition. Quel crime avait-elle commis pour que le châtiment soit si élevé ? Irine n'avait pas pu commenter sa première phrase, ne sachant ni quoi dire ni comment elle devait réagir. Elle était à la fois triste pour elle mais ne sachant pas ce qu'il s'était passé elle ne pouvait que présumer qu'elle était l'auteur d'un odieux forfait. Or, elle n'en avait ni l'allure ni la mentalité. Au premier abord du moins.

Finalement Layana entreprit de lui exposer les faits en lui montrant son Rada'an, un collier qui inhibait les pouvoirs voire même les supprimaient. C'était extrêmement cher et assez mal vu d'en porter un car cela voulait souvent dire que l'on était soit un criminel, soit un fou furieux incapable de se contrôler, parfois même les deux. En de rares cas, des gens bien mais ayant des difficultés avec leurs pouvoirs en faisaient l'objet. C'était du moins ce qu'Irine avait lu sur ces objets car c'était le premier qu'elle voyait.

Instinctivement elle tendit légèrement la main vers le collier pour le toucher avant de s'interrompre tendit que Layana expliquait avoir tué sa mère.
Un frisson l'avait saisit alors qu'elle imaginait difficilement une mère se faire tuer par son propre enfant. Ca avait du être terrible pour les deux, et en particulier pour la survivante. Et d'autant plus que la culpabilité devait être affreuse.

Irine posa une main douce sur l'épaule de la jeune elfe, le regard plein de compassion.

- Je suis désolée d'apprendre ce qu'il vous est arrivé, à ta mère et toi. Et je comprends d'autant plus que la communauté elfique de Targatt ne soit peut-être pas la bonne solution pour le moment.

Se détournant un peu, elle fut ravie que la jeune elfe change de sujet et finit par acquiescer.

- Alors nous avons un accord et du pain sur la planche !

Lança-t-elle en commençant à ranger les plantes dans de petits sacs et différentes fioles après les avoir pesées mesurées etc.

- Tu es libre de venir me voir autant que tu le souhaites en tout cas. Toutefois, tant que tu ne négliges pas tes études.

Finit-elle par dire d'un ton presque sévère mais doux malgré tout.

- Quand tu voudras aller te promener, fais moi signe.
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