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LE ROYAUME DE TAREN

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Dim 16 Jan - 17:55


LE ROYAUME DE TAREN
"La Marchande Armée"


LE ROYAUME DE TAREN Drapea10

Le Royaume de Taren, ou dans sa forme complète, le Royaume d'Istilla, de Marilli et Juan et de Castillo-Grande, est une monarchie héréditaire et absolue au sud de la péninsule du Latinéa.

Principale puissance militaire de la région, elle fournit une grande quantité de mercenaires en tout genre à tous les belligérants d'Ereb et d'Arijaä tout en menant, très fréquemment des croisades contre les monstres et rejetons des Enfers qui pullulent sur la Côte des Morts et tout particulièrement dans l'ancien Royaume de Tseh où le roi-nécromant honomyne est parvenu à se libérer de sa prison arcanique.

Le Royaume de Taren est aussi l'une des deux principales puissances exploratrices de l'Ouest du Monde Connu. Si les flottes de ses rivales du reste du Latinéa concentrent leurs efforts pour conserver une supériorité navales dans la Mer d'Azur, celles de Taren luttent contre celles de la Principauté Marchande de Razengratz pour la suprématie navale dans l'Océan de Béria et l'Océan Rugissant à l'Est du Détroit des Fiélons.

Les expéditions vers l'Est du Monde Connu et leur importante flotte transocéanique permettent à Taren de s'enrichir avec le fructueux commerce des matières venant de Xia et Akatsushima. Une source de revenue immense qui lui laisse caresser le rève secret d'unifier sous sa bannière tout le Latinéa.

SOMMAIRE

  1. HISTOIRE DE TAREN
    Histoire de Taren antérieure à la Deuxième Guerre Céleste
    Consolidation du pouvoir des despotes de Taren
    Redécoupage des influences dans le monde
    Guerres des Oeillets
    Union personnelle sous la Reine Héléna II

  2. GEOGRAPHIE DU ROYAUME
    Territoire érébien
    Territoire colonial

  3. DEMOGRAPHIE  ET SOCIETE DE TAREN

  4. POLITIQUE DE TAREN
    Le régime politique de Taren
    La société de Taren



HISTOIRE

Le Royaume de Taren est le résultat d'une mutation dans le comportement de certains Princes-Marchands et Patriciens du Latinéens qui ont eu l'extrême ambition de solidifier leur emprise sur leur territoire. A cela s'est ensuite ajoutés de nombreuses tractations successorales qui ont conduit à l'union personnelle des couronnes d'Istilla, Marilli et Castillo-Grande, donnant ainsi naissance à la Taren actuelle.


HISTOIRE ANTERIEURE A LA DEUXIEME GUERRE CELESTE

La Presqu'île de Taren fut la première, pendant la Deuxième Ère, à faire appelle aux forces de l'Empire de Targagène qui dominait la côte arijaenne de le Mer d'Azur pendant le guerre contre les dernières cités elfes se trouvant au Latinéa entre 9.750 et 9.757 2E.

Affaiblis par la guerre et incapables de finalement payer les nombreux mercenaires Targagène, les petits royaumes, duchés et baronnies de la presqu'île furent tous absorbés par l'Empire Targagène et ainsi, il parvint à totalement contrôler le flux de personne et de marchandise traversant la Mer d'Azur par le Détroit des Mutins.

Cependant, cette victoire fut la dernière des Targagènes. En effet, en 10.437 2E, las de leur attitude belliqueuse et surtout de leur manque d'investissement dans le Grand Plan qu'il avait décidé pour à jamais empêcher les Démons et les Anges de violer la paix de Terraë, le Dragon Cardinal Al-Sor condamna à la destruction Targagène. Le soufle de sel et de souffre d'Al Sor ne mit pas beaucoup de temps à surpasser les quelques armes mortels des soldats de Targagène et rapidement, tout fut perdu. La grande cité de Targagène elle-même, joyaux de richesse et de puissance en Arijaä, symbole de l'industrie et de la grandeur des peuples de ce continent, fut réduite en cendre et ses ruines se trouvent, aujourd'hui, quelque part sous le désert de sel d'Aratshim.

Les réfugiés de Targagène furent nombreux et se dirigèrent très rapidement vers la dernière province de l'Empire qu'Al Sor ne pouvait atteindre du fait de la division du plan imposé par Barod le Noir. En temps normal, le dragon rampant n'en aurait pas tenu compte. Après tout, combien de fois avait-il violé la division en poursuivant ses sujets sur les terres du Dragon Xia ou du Dragon Cheero. Mais là, il s'agissait de pénétrer dans le domaine de Barod le Noir lui-même et après avoir essuyé un refus ferme de la part de Barod le Noir et sa fille Mala Auris, le dragon ingénieur retourna dans les profondeur de la jungle d'Alharah pour méditer sur le Grand Plan et superviser sa mise en oeuvre.

L'afflux de nombreux réfugiés Targagène dans la Presqu'île de Taren ne se fit pas sans conflits entre les populations indigènes, notamment les Latides, et les aristocrates de l'Empire Targagène installés là depuis plusieurs siècles. Mais la détresse des Targagènes les laissait à la merci des rchissimes famillles indigène et créoles tant et si bien que l'empereur déchu de Targagène, Hibert II, donnera la main de sa seule fille survivante au Despote Carlos le Maudit en échange d'un abris et de quelques petites choses pour manger.

Par ce mariage, Carlos le Maudit rassemble soudainement sous son poing féroce toute la flotte de Targagène et ses forces armées quand Hibert II abdique en sa faveur. Et cette force, le Despote ne va pas rester inerte. Il va marcher sur tout le Latinéa depuis la presqu'île de Taren jusqu'aux Montagnes Noires. Unifiées sous la bannière de Carlos le Maudit, les peuples Latides et Targagènes vont davantage se mélanger et obtenir une grande prospérité accentuée par la protection que leur offre Mala Auris en échange d'un modeste tribut en pièce d'or et parfois en esclave.

Jusqu'à la Deuxième Guerre Céleste, le Vieux Royaume de Taren (en opposition au royaume de Taren actuel), prospère et se renforce, cultivant une société mercantile et tournée vers l'aventure et les expéditions et reléguant petit à petit ses anciennes traditions martiales, sauf dans le Sud, dans la Presqu'Île de Taren soumise aux raids de Pirates ancrés dans les ports de l'Empire de Garrar.

La Deuxième Guerre Céleste, elle, va provoquer l'éclatement du Vieux Royaume qui sera en première ligne contre les légions des Rois Nécromants et des Démons. D'abord protégés par Mala Auris, les Targagèno-latides, devenus Latinéens, durent opposer toute leurs forces et leur moyens aux monstres et aux horreurs venant du sud pour assurer leur survie, leur protectrice devant porter son attention sur l'Est où la dragon primordial Rascasse fut terrasé par les Anges et Barod le Noir devant combattre directement en Arijaä après la mort de Al-Sor sous les coups des Démons et leurs sbires mortels.

Les Latinéens combattirent héroïquement et leur lien avec l'ingénieurie d'Al Sor leur permis de développer des armes et des techniques favorable à leur survie. Mais le mal était fait et quand le guerre fut terminée et la paix revenue, le Vieux Royaume ne put que rapidement se déliter et se fragmenter pour donner à la Péninsule du Latinéa sa forme actuelle.



CONSOLIDATION DU POUVOIR DES DESPOTES

Au lendemain de la Deuxième Guerre Céleste, alors que le continent d'Ereb s'enfonçait dans le conflit sanglant et meurtrier de l'Âge des Rancœurs, l'attention du Vieux Royaume était davantage au sud, notamment pour poursuivre dans les sables maudits du nouveau désert D'Alharah et terminer de détruire les légions démoniaques et nécromantiques qui avaient ravagé le sud d'Ereb.

Cette attention particulière au sud, alors même que les Latinéens étaient un des peupes ayant accepté de se soumettre aux désirs des Grands Vers provoqua l'invasion des provinces de Strada, Eleva et Pula par les forces pro-mortelles des Hommes d'Hésandre. Le Vieux Royaume n'y survivra pas. Et tandis que les forces du despotat s'enfonçaient dans le désert, son territoire au nord prit petit à petit son indépendance, se séparant en cité-état indépendante montant leur propre défense pour lutter contre les invasions d'Hésandre et les repousser à l'ouest des Montagnes Noires.

Le peu de force du Vieux Royaume dans le nord du Latinéa ne purent que se replier en bon ordre jusqu'aux Gorges de Syllico. Et même là, face à la débâcle, les despotes de Marilli et de Castillo-Grande décidèrent de se séparer du pouvoir du Despote de Taren en 10 1A3E. Cette situation se transforme en chaos alors que le Despote Hector le Gourmand revient de sa croisade dans le Désert d'Alharah et avec ce qui lui reste d'armée, tente désespérément de reprendre son domaine.

La tentative se solde par une débâcle à grande échelle et la grande cité de Taren finit elle-même par se révolter contre Hector en 18 1A3E. Renversé par son frère, Julien l'Enchanteur, la paix est signée entre les despotats du Golfe de Taren et de la Baie des Marchands. Le Vieux Royaume n'est plus et seul Taren et son territoire au sud des Monts de Catabrie subsistent. Même la côte des comptoirs, où de nombreux marchands exportent les richesse extraites des Monts de Catabrie, est parvenue à déclarée son indépendance de Taren, formant une petite ligue de cités marchandes autonomes.

La défaite fut difficile à supporter par les orgueilleux habitants de Taren. Mais Julien l'Enchanteur parvint à rétablir l'ordre en favorisant la reconstruction du Despotat.

Premier d'une série de "Despotes Eclairés" qui feront la richesse et la stabilité de Taren, Julien l'Enchanteur investit d'abord dans la reconstruction de Taren, malmenée par la guerre civile latinéenne, mais aussi et surtout la Deuxième Guerre Céleste. Après tout, pendant toute la durée de cette dernière, la cité fut soumise à presque trente sièges par les sbires des Démons. Ces reconstructions visèrent en premier le réseau de canalisation souterraines, unique en Ereb encore aujourd'hui, et permettant un traitement plus qu'optimal des eaux usées et diminuer les risques de maladie -une notion devenue centrale pour les dirigeant de Taren en raison de sa position de proximité absolue avec toute les pourritures pouvant être lancées sur l'Ouest du Monde Connu par les démons et leurs sbires depuis le Désert d'Alharah-.

Julien l'Enchanteur lança en deuxième la rénovation de l'ensemble des réseaux routiers du Despotat afin de permettre non-seulement d'augmenter le trafic de marchandise, mais aussi favoriser le déplacement des troupes du Despotat.

En dernier, Julien l'Enchanteur amorça la rénovation et la reconstruction des fortifications antiques de Taren, laissées à l'abandon en raison de l'expansion du Vieux Royaume. La principale d'entre-elles étant Castillo-la-Payolla, une vieille citadelle elfique laissée à l'abandon après la guerre contre eux en Dixième Siècle de l'ère précédente et aujourd'hui la plus grande place forte du royaume.

A la mort de Julien l'Enchanteur en 26 1A3E, c'est son fils, Julien II, qui monte sur le trône. Aussi penché sur l'intendance que son père, Julien II consacre son règne sur le développement du pays et refuse de se lancer dans des croisades financièrement ruineuses et des guerres contre ses voisins encore faibles. La raison est que Julien II craint encore une invasion des forces démoniaques encore présentes en masse au sud de la Mer d'Azur malgré l'intervention des Elfes, des Aures et des Numiriens et une guerre avec les voisins de Taren risquerait de dégarnir le sud.

La prospérité revient rapidement à Taren qui assure avec sa flotte la protection du Détroit de Porto et du Détroit des Morts. Mais les voisins du Nord ne sont pas aussi enclin à laisser tranquille le Despotat. La Côte des Comptoirs, en coalition avec les cités marchandes libres de Pula et de Salluste, lorgnent sur l'île de Lusofila, sommairement contrôlée par Taren et où les révoltes populaires se multiplient en raison du déséquilibre de développement entre la continent et l'île -également parce qu'un début de famine s'est déclaré sur l'île suite à une tempête de sable venant d'Arijaä et que malgré cela, les exportations de céréales vers Taren continuent-.

En 145 1A3E, en pleine Âge des Rancoeurs, Pula, Salluste, la Côte des Comptoirs et Fortuna s'allient pour enlever à Taren l'île de Lusofila. Hector III, malgré ses nombreuses victoire à terre, ne pourra pas faire rivaliser sa modeste flotte avec le flotte alliée et Pula et Fortuna s'octroient l'île en 147 1A3E après le traité de la Perle Brune -référence aux perles marrons produites à Lusofila-. La défaite est amer pour Taren qui mettait alors le siège devant Fortuna. Mais il valait mieux accepter cette paix plutôt que risquer la colère de Mala Auris, revenue de son sommeil réparateur et qui a fait déferler une vague de plombs ardent sur Ancône (désormais Ancône-L'Ancienne) pour en récupérer tout l'or.

Comme ses aïeux, Hector III est un despote prudent et préfère une mauvaise paix à une victoire sanglante. D'autant que Lusofila était une source de dépenses colossale pour le Despotat. C'est une mauvaise paix pour tous les partis d'ailleurs. Car si Taren perd Lusifila, elle annexe la Côte des Comptoirs. Hectoir III leur accorde une forte autonomie au sein du despotat et cette décision sera salvatrice pour le futur de Taren.

Jusqu'à la fin de l'Âge des Rancoeurs en 538 1A3E, la paix est la norme pour Taren qui cherche à protéger ses acquis, se renforcer et surtout, tenir face aux invasions des forces mortes-vivantes d'Arijaä et aux prétentions hégémoniques du grandissant Royaume d'Hésandre, exalté par ses victoires sur le continent contre les Germaniks, les Chevaliers de Croyance et les Ducs de Caves.

Tout cela s'articule entre deux priorités fixées d'une part par le Despote depuis Taren elle-même et d'autre part par les intérêts mercantiles des villes autonomes de la Côte des Comptoirs.

Le Despote, sentinelle des incursions venant des sables maudits du Désert d'Alharah, constitue une vaste flotte capable de rivaliser en taille et en puissance avec les nombreuses galères des républiques et conclaves marchands de Pula, Firenze, Milareze, Salluste et Fortuna (jusqu'à son incorporation en 905 2A3E dans la République Marchande de Pula via le Traité de Monte Briganza). C'est sous le Despote Michel le Gros que la politique de le "Due Forzas Modello" forçant le Despotat à disposer d'une flotte également en nombre de bâtiment à celui des deux autres principales puissances navales du continent.

En 1068 2A3E, ces positions étaient occupées par la République Marchande de Pula (120 navires) et l'Empire d'Itsumia (87 navires). Le Despotat de Taren affichait avec une certaine fierté ses 250 navires de guerres, dont presque un tiers était des "navires de lignes" armés des dangereuses "schleudrinnes" achetées à grand frais aux ateliers des façonneurs de Salluste.

Cette puissance navale s'accompagne d'une forte puissance militaire terrestre. La principale en réalité de la Péninsule du Latinéa et surtout, le première à investir largement dans le matériel magique pour ses troupes, notamment les schleudrinnes (Taren reste encore aujourd'hui le principal client de la Ville Libre de Salluste en matière d'armement arcanique) et les armures renforcés magiquement. Cette puissance est développée autours d'une armée de métier reconnue et aux méthodes reprises dans le Nord, tout particulièrement chez les Germaniques.

Ces deux axes militaires coûtaient toutefois extrêmement chers au Despotat qui est souvent mis en échec dans ses expansions territoriales vers l'Est (Principauté de Ratinia et Despotat de Porto Fortuna) et le Nord (Ancône et Milareze) de la Péninsule du Latinéa en raison de vaste coalitions des républiques et conclaves marchands contre lui. Ce sont donc les expéditions commerciales des marchands de la Côte des Comptoirs qui assurent la prospérité du Despotat.

Du fait du découpage des zones d'influence entre les différentes familles marchandes du Latinéa, les marchands de Taren disposaient d'une porte ouverte sur les produits en provenance de l'Arijaä (soit des colifichets elfiques du Royaume Elvarion de Faradôr jusqu'au grain et aux objets en verre et en obsidienne en provenance de Haute et Basse Numirie en passant par les artefacts et les bovins et ovins des nomades du Grand Désert d'Alharah -encore aujourd'hui, Taren dispose d'un monopole sur les exportation du Nord de l'Arijaä qui est contesté par ses voisins-.

Le Latinéa manquant cruellement de terres arables dépendait grandement de ces importations massives de céréales en provenance de Numirie et le cours du blé, du seigle et de l'orge, encore aujourd'hui défini à par la bourse aux Céréales de Taren, alimenta grandement les caisses des princes-marchands de la Côte des Comptoirs et du Despotat.

Cette manne financière permanente et la puissance militaire de Taren étaient des atouts grandioses pour ce petit état au milieu de grandes puissance telles qu'Hésandre, Itsumia et le naissant Khaganat de Frenzis (l'invasion et l'annexion du Tsarat de Koroustk intervient entre l'été 1058 2A3E et l'hiver 1059 2A3E). Des grandes puissances lorgnant de plus en plus sur les richesses des républiques et conclaves marchands du Latinéa et les forces de Taren furent, contre de grasses compensation financièrers, engagées contre Hésandre en Strada (Première Guerre de Soumission de Strada 1002-1015 2A3E), dans le Détroit du Drophnor (Guerre de Conquête du Détroit par Pula, 1024-1037 2A3E) ou en Imperii (Guerre de Conquête du Détroit d'Alastar par Taren et Pula, 1027-1029 2A3E).

Un statu quo s'était donc installé au Latinéa. Les Républiques et Conclaves marchands percevaient les dividendes de leur commerce avec l'Est du Monde Connu via la Route des Perles qui reliait Ereb aux richissimes empires de Xia, de la Sublime Tiare (Mulughs) et d'Akatsushima. Le Despotat de Taren, quant à lui, assurait sa puissance et sa richesse via l'intervention de ses forces armées au profits de ses voisins et son monopole sur le commerce avec l'Arijaä.

Cependant, en 1168 2A3E, la nouvelle de la découverte de l'existence du "mythique" Détroit des Fiélons, le passage au sud du continent de l'Arijaä entre le Grand Océan de Béria et l'Océan d'Emeraude, par le Prince Marchand Wilhelm l'Aventurier, un des membres du conseil mercantile de la Principauté de Razengratz, grande rivale de Taren et de Pula pour le contrôle des flux commerciaux sur l'Ereb continental, vint bouleverser l'équilibre des puissances et imposa aux puissances latinéennes de réviser le statu quo en place.



LE REDECOUPAGE DES INFLUENCES DANS LE MONDE

La situation diplomatique de Taren change en 1068 2A3E. Salluste, Pula, Milareze, Pisol et Taren, les principales puissances de la Péninsule du Latinéa, se rencontrent à Fortuna suite à la découverte du Détroit des Fiélons par Prince Wilhelm le Navigateur.

Cette découverte bouleverse toute la cartographie du Monde Connu en révélant aux habitants de l'Ouest du Monde Connu l'existence de ce passage vers l'Est. Cette situation remet en cause tout le monopole des Latinéens sur le commerce vers et depuis l'Est du Monde Connu.

Initialement, l'affaire est minimisée par les différents Patricien présent à Fortuna. C'est surtout le commerce des denrées venant du sud de l'Arijaä qui sera absorbé par Razengratz, ce qui n'est pas en contradiction avec la Bulle Gilpinienne de l'an 1000 2A3E, un texte émanant du Primat de Gilpin en Ereb séparant le Monde Connu en zone d'influence commerciale entre les patriciens du Latinéa et de Razengratz. Cette bulle confiait :


  • Tout le commerce en provenance du Nord (Norzland, Albion, Mer Cruelle, Passe des Fous, Mer Grelotte et produits de l'Océan de Béria) à Razengratz ;

  • Tout le commerce des produits de l'Arijaä (Royaume Elvarion de Faradôr, Nomades d'Alharah, Haute et Basse Numirie) à Taren ;

  • Tout le commerce des produits d'Akatsushia à Pisol ;

  • Tout le commerce des produits de Xia à Pula ;

  • Tout le commerce des produits de Mulughs (une partie de l'Empire de la Sublime Tiare) à Milareze.



Dès lors, Taren et Razengratz entrent en conflit.

D'abord, sur la question des territoires au sud de Faradôr, contrôlés par les Elfes, mais appartenant en réalité à des tributs indigènes sédentaires. Ensuite, sur les produits de Haute-Numirie transitant vers les comptoirs installés par Razengratz le long des côtes de l'Océan d'Emeraude et plus proche que les comptoirs de Taren à l'Embouchure du Fleuve Fiana (le fleuve qui coure des côtes de la Basse Numirie jusqu'au sommet le plus haut de l'Echine des Dieux, la chaîne de montagne scindant l'Arijaä en deux). Enfin, sur les navires de Razengratz faisant escale à Faradôr pour ravitailler et en profite pour acquérir des biens aux autochtones.

La guerre entre puissance marchande manque de peu d'éclater en 1083 2A3E quand un galion de Taren rencontre un galion de Razengratz dans le port elfique de Ayfalon et que le premier se rend compte que le second a racheté sa cargaison aux elfes. Fort heureusement, l'affaire et mise en veille grâce à l'intervention du Primat de Gilpin qui convoque les représentants des royaumes, principautés, républiques et conclaves marchand à Strada 1084 2A3E. Il ressort de cette réunion et du Conclave du Primat et des Haut-Prêtres de Gilpin un nouveau découpage des zones d'influence commerciale entre les marchands de l'Ouest du Monde Connu.

Si les puissances conservent leur monopole d'origine, Taren obtient le monopole du commerce du Golfe d'Ebène -nommé par les locaux en raison de l'abondance de ce bois et repris par les navigateurs Erébien aussi bien au nom du bois que pour son a propos quant à la couleur des locaux- jusqu'au Royaume de Falesse, qui occupe les deux rives du Détroits des Fiélons. Le contrôle de la côte orientale de l'Arijaä, celle longeant l'Océan d'Emeraude du Cap des Fiélons jusqu'au Grand Fjord, est dévolue à Razengratz.

Comme le prévoyait la Bulle de l'an 1000 2A3E, Bagdylone, Persiak et les territoires d'Arhabie restaient libres au commerce pour tous les marchands. Et si les deux puissances navales de Razengratz et Taren admettaient cette neutralité commerciales, elles n'avaient pas l'intention de laisser l'autre saisir sans rien dire les territoires qui n'avaient pas été visés par la Bulle Gilpinienne de 1084 2A3E :


  • La côte de Mériaustra, connue pour son bétail et son importante production de produits miniers demandé en grande quantité en Ereb ;

  • Les îles du Kraken, connue pour leurs innombrables épices et leurs délicieux esclaves ;

  • Les territoires de la Sublime Tiare en dehors de l'Empire de Mulughs.


Une guerre commerciale pour l'installation de comptoirs dans ces territoires commença en 1088 2A3E et avec son imposante flotte et son armée de métier, Taren prit initialement l'avantage, installant des comptoirs dans les baies les plus favorables à la construction de port en eaux profondes.

Cependant, une guerre d'une plus haute importance va ralentir les ambitions commerciales de Taren, mais lui offrir des territoires sur lesquels le Despotat lorgnait depuis des siècles.



GUERRE DES OEILLETS

En 1101 2A3E, le vieux despote de Ratinia et de Porto Fortuna (qu'il avait obtenu grâce par l'héritage de son épouse décédée) décède sans descendance à l'âge de 109 ans (certains médisent en affirmant qu'il aurait fait un pacte avec les diables pour obtenir la vie éternelle, mais aurait trompé ceux-ci en ne leur donnant pas son premier enfant, puisqu'il était incapable d'en avoir).

Cette situation provoque l'élection par les pairs du Despotat d'un Conseil de Régence qui doit se décider sur la personne devant prendre la suite. Les candidats sont deux :


  • Constantin XVIII de Castillo-Grande, qui est roi de Castillo-Grande et depuis sa capitale de Salaman, fait valoir ses droits dynastiques via l'héritage de son ancêtre Hector III ;

  • Lorenzo Le Grand, qui est le Despote de Taren et met en évidence la qualité petit-cousin du despote de Ratinia par la soeur de celui-ci, la grand-mère de Lorenzo.



L'affaire tourne rapidement à la confrontation armée, la Grande Armada de Taren est convoquée et Lorenzo Le Grand met le blocus devant Salaman en réclamant que son neuveux, Lorenzo Dieudonné soit désigné roi d'Istilla, le nom des provinces de Ratinia et Porto-Fortuna du temps du Vieux-Royaume. Mais Constantin XVIII refuse de lâcher quoique ce soit, brandissant le testament du vieux despote le désignant personnellement comme despote de Ratinia et Porto-Fortuna. L'affaire se complique quand le Conseil de Régence indique aux deux souverains avoir trouvé un autre testament, plus récent que celui à la disposition de Constantin XVIII désignant le frère de Lorenzo le Grand, Guiseppe le Dauphin souverain en union personnelle de Ratinia et de Porto-Fortuna.

Or, Guiseppe le Dauphin est mort en campagne contre la Ligue de Sureaux en Arijaä et celui-ci n'a laissé aucun testament et pour descendance, il n'a que son fils Lorenzo Dieudonné. Rapidement l'affaire s'aggrave et fasse aux refus de Constantin XVIII d'abandonner ses prétentions sur l'Istilla, Lorenzo Le Grand tente une dernière médiation par le Primat de Gilpin. Ce dernier rejoint rapidement la position favorable à Lorenzo Dieudonné pour la couronne d'Istilla. D'ailleurs, Pula, Salluste et Pisol, les principales autres puissances du Latinéa, reconnaissent également, alors qu'elles ont une position traditionnellement opposée à toute expansion territoriale de Taren, Lorenzo Dieudonné comme souverain légitime d'Istilla.

Croyant la "chose réglée", Lorenzo Le Grand fait marcher son armée sur les territoires de Ratinia et Porto-Fortuna. Cette provocation à l'égard de Constantin XVIII, qui n'a pas encore été entendu par la médiation, va froisser les soutient initiaux de Taren. Lorenzo Le Grand va tout de même pousser l'affaire encore plus loin, et malgré les pression déjà visible sur Taren : voulant sécuriser les futurs acquis de son neveux, il se rapproche des Princes-Marchands de Razengratz pour former une coalition des Puissances Océaniques contre les Marchands Continentaux (une distinction fondée sur la source du commerce des différents royaumes, principautés, républiques et conclaves marchands, certains l'obtenant de la Route des Perles, d'autres l'obtenant par un important commerce maritime).

Les ambassadeurs de Razengratz et de Taren se rencontre dans la partie du Détroit d'Alastar controlé par Taren et y signe le Traité d'Emisferilla qui s'épare alors le monde en deux grandes zones d'occupation maritimes. en deux hémisphères plaçant tout l'Océan d'Emeraude et les côtes du Détroit des Fiélons jusqu'à Akatsushima dans la zone d'influence de Razengratz, tandis que des Îles du Kraken et de Meriaustra jusqu'au Golfe d'Ebène, il s'agirait de la zone d'influence de Taren. Il s'agit de la première reconnaissance par les monarques de Terraë depuis le milieu de la Deuxième Ère que Terraë est une sphère et non un plan plat, mais ce plan d'occupation du littoral par les Puissances Océaniques rejette définitivement l'existence même du Continent Perdu de Béria, relégué aux légendes de l'Atlantide et des Cités Mages.

Le Traité d'Emisferilla vient en contravention immédiate de la Bulle Gilpinienne de 1084 2A3E et va aliéner le soutient à Taren des Puissances Continentales qui menacent de former une coalition de plus contre Taren si elle refuse de retirer ses troupes. Lorenzo Le Grand est d'abord prêt à accepter le retrait des troupes de Ratinia et Porto-Fortuna. Mais il se ravise quand Pula demandent à ce que le projet de séparation de l'Istilla entre Taren et Castillo-Grande soit accepté par Lorenzo Le Grand. S'il acceptait cet accord, son neuveu recevrait le despotat de Ratinia tandis que Constantin XVIII recevrait Porto-Fortuna et les quelques comptoirs du despotat se trouvant sur la Côte de Tseh (Arijaä) et établi avant la Bulle Gilpinienne de l'an 1000 2A3E (de véritables passoir pour le monopole commercial de Taren sur l'Arijaä).

Lorenzo Le Grand va donc provoquer une fois de plus les autres puissances du Latinéa en faisant sacrer son neveux Lorenzo Dieudonné roi d'Istilla sous le nom de Lorenzo Ier -Lorenzo le Grand est est réalité lui-même appelé Lorenzo Ier de Taren ce qui pourra porter à confusion dans les livres d'histoire, faisant vivre artificiellement le despote plus de 100 ans-.

Cette provocation est celle de trop et les Puissances Continentales forment alors une coalition contre Taren. Conformément au Traité d'Emisferilla, Razengratz répond à l'appel à la guerre de Taren et reconnaît également Lorenzo Dieudonné comme le roi d'Istilla.

Le 24 octobre 1088, toutes les Puissances Continentales sont désormais en guerre contre Taren, Razengratz et Marilli, une principauté latinéenne à l'est de la Baie des Marchands qui s'est vue promettre le Conclave Marchand de Juan (capitale Canzix), vassal de Castillo Grande.

La guerre prend aussitôt le nom de guerre des œillets, les dirigeants de Taren et de Castillo-Grande ayant tous les deux des œillets sur leurs armoiries personnelles. C'est une guerre qui marque un fort affaiblissement de la puissance économique et militaires des Puissances Continentales. En effet, alors que les flotte de Pula et de Pisol alignent respectivement 140 et 60 navires, la Grande Armada de Taren aligne 250 navires qui sont certes plus lents que ceux de ses ennemis -presque la moitié de la flotte coalisées est constituée de galères-, mais sont bien plus puissamment armés et protégés.

Ainsi, la flotte de Taren écrase la flotte coalisée lors de la bataille du Cap Sangria. Cette bataille va donner la supériorité navale aux Alliés sur les Coalisés pour le reste des trente années de la guerre. La conséquence est l'impossibilité pour Pula, Milareze, Pisol et autres de passer par la Mer d'Azur pour obtenir les marchandises venues de l'Est du Monde Connu par la Route des Perles, Taren interceptant tous les navires ennemis et s'appropriant à son profit les cargaisons qu'elle revend à prix d'or en raison de la monté des prix provoquée par la guerre.

Pour rendre poreux le blocus de Taren, les Coalisés sont obligés de négocier l'entrée en guerre d'Itsumia en 1100 2A3E au prix de la cession de nombreuses îles du Détroit du Drophnor à la Couronne impériale d'Itsumia. L'arrivée au côté des Coalisés d'Itsumia va forcer Taren à séparer sa flotte, laissant ainsi quelques navires marchands coalisés passer.

Sur terre, les combats sont d'abord équilibrés, notamment parce que les armées de Taren et de Razengratz sont séparées. La Principauté Marchande Germanik a envoyé des troupes via les royaumes Germaniques et a commencé une invasion de Strada depuis la Principauté de Lobming qui a donné un droit de passage aux Princes-Marchands en échange de quelques territoire en Strada. Taren, quant à elle, s'enlise dans les Monts des Abruzziats et la Gorge de Syllico, férocement défendue par les troupes de Milareze.

Ce sont les succès terrestres des troupes de Marilli à Canzix (assiégée de 1093 à 1095 2A3E) appuyées par des troupes de Taren qui vont aussi forcé les Puissances Continentales à demander l'intervention d'Itsumia. Celle-ci parvient à faire débarquer des troupes sur la Péninsule de Marilli, prenant en 1101 2A3E la position côtière fortifiée de Forte Istalia. Ils seront repoussés devant la ville de Perro par Lorenzo Dieudonné qui commandent alors des troupes Tareno-marillaises. Il entre la même année à Marilli où il épouse Claire de Marilli, la fille et deuxième enfant du Prince de Marilli. De leur union naîtra Héléna La Disparue.

Le conflit s'apaise entre 1109 et 1115 2A3E quand Hésandre frappe la République Marchande de Strada pendant la Deuxième Guerre de soumission de Strada. Une alliance de conséquence est signée entre les Alliés et les Coalisés pour empêcher Hésandre d'avoir un pied à terre dans le Latinéa. Razengratz, la plus proche d'Hésandre, va concentrer sa flotte le long des côtes Hésandraises, Taren ne pouvant parvenir à un armistice avec Itsumia ce qui force sa flotte à continuer ses escarmouche avec la flotte d'Itsumia.

Le conflit avec Hésandre va pour la première fois épuiser davantage les Puissances Océaniques que les Puissances Continentales, ces dernières obtenant de nouveaux les fruits de leur commerce avec l'Orient et regarnissant leur caisse tandis que Taren et Razengratz se trouvaient en première ligne sur deux ennemis différents. Ceci s'en fit ressentir au lendemain de la paix de Valeur en 1114 2A3E, les hostilités entre les patriciens d'Ereb mettant un an avant de reprendre. Un an pendant lequel Taren et Marilli vont devoir céder beaucoup du terrain conquis.

La victoire de la flotte de tareno-razengratzienne sur celle d'Itsumia dans la baie d'Hérodos en 1118 2A3E va toutefois forcer les différentes parties à s'assoir à la table des négociations. Pula, Pisol, Milareze et Strada sont exténuées par la guerre et leurs réseaux commerciaux dans l'Est du Monde Connu sont de plus en plus mis à mal par l'absence de tribut diplomatique remit aux Khans et aux Empereurs d'Orient. L'expansion commerciale de Razengratz a été stoppée nette et le manque de troupes envoyée outre-mer à permis à certains autochtones de raser ses comptoirs, les privant d'une mane financière importante. Quant à Taren, entre son expansion commerciale avortée par la guerre et la destruction persque totale de son armée de métier, elle n'est plus en mesure de continuer la guerre.

Toutes les parties se retrouvent à Taren pour signer la paix en 1119 2A3E. Tandis que Strada perd le contrôle des côles menant au Lobming au profit de ce dernier, Lorenzo Ier est reconnu comme roi d'Istilla. Il renonce aussi à ce que sa succession puisse obtenir le despotat de Taren et cède à Pula tous les comptoirs d'Istilla sur la côte nord de l'Arijaä (en tout quinze). Taren quant à elle cède à Pula son comptoir d'Alexia, en Basse Numirie, à Pisol. Mais elle conserve son comptoir de Suaire (20 kilomètres à l'est du premier).

La guerre des Oeillets est le dernier grand conflit entre état du Latinéa et le Traité de Taren de 1119 2A3E sanctionne la position de puissance maritime et militaire majeure de Taren au dépend de celle de Pula qui, malgré la reconstruction rapide de sa flotte et son essort économique sans pareille dès la fin de la guerre, perd son statut jusque là incontesté de "maîtresse du commerce mondiale", redevenant une prétendante à ce titre au côté de Razengratz et de Taren. Elle impose aussi l'ajout du Traité d'Emisferilla comme adendum à la Bulle Gilpinienne de 1084 2A3E et ainsi admet le nouveau découpage des zones d'influence maritime en plus des zones d'influence commerciale terrestre. Seule les Mer d'Azur, Grelotte, Aeltique et Cruelle et la Passe des Fous échappent à la répartition.

L'alliance entre Taren et Razengratz créée par la Guerre des Oeillets ne survivra pas aux aléas de la conquête coloniale qui s'amorce à partir de 1250. en effet, si la Guerre de la Ligue de Longdinium qui se déroula entre 1198 et 1204 2A3E (une alliance entre Taren, Razengratz et Albion pour contenir la tentative d'expansion d'Hésandre sur le territoire sacré de la forêt de Brocéliande) voit une fois de plus les deux flottes se battre l'une à côté de l'autre, cette alliance anormale entre deux puissances prétendant à la suprématie navale dans les océans du monde va prendre fin avec la Guerre Civile de la Sublime Tiare entre 1291 et 1295 où les forces coloniales de Razengratz vont écraser les forces coloniales de Taren en Mulugh.





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