Trahir ou ne pas trahir

Kubi Ex Machina — 29/09/2021
Avec tout les récents événements, les choses s’accéléraient. Avant même l'attaque d'Asuar, l’Administration avait déja sentit de la part de la vice royauté des actions qu'elle pouvait qualifier d'irrégulier. Après tout, si la reine avait son maître espion, on ne pouvait pas dire que la Chancellerie ne disposait pas de ses propres réseaux, qui en général était assez ancien, quand bien même le cas de la vice royauté était une petite particularité vite comblé par le genre d'individu gravitant autour du 3e personnage du pays.

Après l'attaque d'Asuar, les choses s'étaient quasiment envenimé, et aux doutes s'ajoutaient maintenant la certitude que la vice royauté avait des intentions qu'elle ne notifiait pas à la couronne. La Reine avait Evidemment reçu des rapports d'alerte, toutefois moins étayé que ce que pouvait lui fournir ses propres espions.

Le problème dans cette affaire n'était pas tant que la germaine, faisait des actions dans le dos du pouvoir, ce qui était prévisible depuis le départ au vu de sa personnalité et ne surprenait personne. Le problème était que dans le cas de dépense militaire et magique, dans la période d'instabilité actuelle, contre qui serait orienté toutes ses histoires, ou plutôt en l'absence de connaissance dans cette cible, cela était dangereux.

La Chancelier donc, décida d'aller voir de lui même ce qui en était avec la vice reine pour tout mettre en clair, et après avoir envoyé une missive, il vint à elle.

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@Wil/Aélith/Ermaüs
Wil/Aélith/Ermaüs — 29/09/2021
Les évènements à Targatt avaient, bousculés, les préparations de la Sérénissime.

À la différence de ce que beaucoup pouvait penser, le renforcement de la Grande Armée était à moitié caché. L’intégration de troupes non-mage était manifeste, puisque la Garde Publique, mixte et en charge de la défense d’Arakis et Melghir, et la Garde Citoyenne, mixte également et patrouillant les petits hameaux, avaient fait l’objet d’une grande attention des autorités militaires de la Vice-Royauté. Après tout, ces deux corps étaient constitué des premières générations soumises à ce que certains appellent un service militaire.

Par contre, l’ampleur des approvisionnements et des préparatifs restaient inconnus. Oui il y avait du mouvement. Mais pour combien ?

Peut-être était-ce pour cela que le Chancelier faisait le déplacement jusqu’à Melghir.

Il fut naturellement acceuilli par un émissaire de la Vice-Reine et conduit jusqu’au palais. Les travaux de celui-ci étaient terminés, comme ceux des murailles et bastions à la différence du reste de la ville où ouvriers et echaffaudage s’entremêlaient. Les destructions suite à la purge de la ville avait laissé quelques stigmates qui finissaient à peine d’être cachés.

A l’inverse des zones résidentielles, l’ancien quartier des chantiers navals de Melghir avait retrouvé une activité et un lustre total. Les arsenaux avaient repris du service et ouvraient jour et nuit. Comme pu le constater Edouard en entrant sous la voute de verre du Palais. Il n’avait pas été invité à la salle du pouvoir. Mais là où se prenaient toutes les vrais décisions. La salle qui, de sa position, donnait à voir une vue panoramique de la cité, des alentours et du golfe de Melghir.

C’est d’ailleurs dos à celui-ci, assise à une grande table ovale reprenant la forme de la voute translucide que se trouvait Wilhelmine, travailleuse et qui se leva uniquement quand Edouard fut annoncé.
WILHELMINE : « J’ai pris l’initiative de garder cette entrevue le moins public possible. Certains pourraient, mal l’interprétée. D’autant que lorsque tu prends la peine de venir me voir au milieu de mon domaine, c’est que l’inquiétude te ronge Edouard. »

Dit la Vice-Reine en invitant Edouard à s’assoir à sa droite. Marque de respect, malgré le passé tumultueux entre eux.
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@Kubi Ex Machina
Kubi Ex Machina — 30/09/2021
Le Chancelier comme à son habitude, était imperceptible dans son attitude. Nul ne pouvait alors dire ce qu'il pensait, son visage était aussi froid et dure que celui que pouvait avoir un incarnat. Son regard lui restait fixé vers le but de sa marche, cyan comme la glace et inerte comme les terres ravagés à l'est par les anges déchus.

Ainsi, il ne semblait aucunement regarder l'état de la cité, comme si cela ne le concernait pas où comme si, ce genre d'information n'était pas de son ressort.

Entrant dans la salle que la vice reine avait aménagé pour ses propres affaires, il salua la germaine d'un geste vif de la main alors que celle si levait. Alors que la vice reine ouvrait la conversation, visiblement avec un air légèrement presque taquin. Le Chancelier se contenta d'afficha pour la première phrase, un air légèrement dépité, fermant les yeux quelques secondes avant de les rouvrir.

Malheureusement...

S'approchant alors de la table, il se posa au siège que la vice reine avait prévu pour lui.

En tant que tel, je ne suis pas inquiet personnellement. Si je devais être rongé par la peur à chaque fois que la nation rencontre à problème, cela réduirait drastiquement mon espérance de vie... La politique n'est pas un domaine d'exercice pour les sentimentaux et autres sensibles

Mais il est vrai que je me déplace rarement pour être chose que lorsque l'Etat estime possible une atteinte à ses intérêts.
Le choix des mots étaient important. La sémantique était l'un des principales détail que tout politique ne pouvait ignorer. Ne pas réagir sur le fait que l'Etat, ou les personnes à sa tête avait peur, quand bien même cela était vrai, ne serait que le confirmer à autrui. Ce qui n'était pas admissible, au grand jamais un Etat ne devait montrer faiblesse, sans quoi il se ferait dévorer de l'intérieur. C'est pourquoi la Chancellerie faisait en sorte que l'état médical de la reine ne soit pas connu avec précision. Tout comme les doutes qui pouvaient l'habiter.

Elle avait un certain potentiel, notamment du fait qu'elle n'était pas envahit par ses putrides futilités qu'elle était les ambitions personnelles au détriment des intérêts de l'Etat. Mais l'enracinement de toutes aussi futiles philosophies morales en faisait encore un être imparfait pour le pouvoir. Ce n'était toutefois qu'une question de temps selon le Chancelier, qui depuis deux ans maintenant, s'occuper de briser avec méthode, tout ce qui faisait les valeurs de cette elfe, la confrontant à une réalité du pouvoir dont elle ne pouvait survivre sans se nier elle même.

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@Wil/Aélith/Ermaüs
Wil/Aélith/Ermaüs — 01/10/2021
WILHELMINE : « Vraiment ? Et quels intérêts viens-tu défendre ici ? Je ne pense pas avoir manqué à mes obligations de vassale. Après tout la Vice-Royauté paye ses taxes, elle défend les frontières comme prévu, elle entretient les ouvrages fortifiés de la Passe des Rois et des Gorges du Dragon.... Ô oui, c’est vrai. Je n’ai pas pu protéger Targatt de sa propre cécité... »

Lança Wilhelmine en soutenant silencieusement le regard du Chancelier.

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@Kubi Ex Machina
Kubi Ex Machina — 01/10/2021
Le regard restait silencieusement braqué dans celui de Wilhelmine.

Je ne pense pas avoir besoin de le préciser tant ils sont évidents. Vis à vis de la situation politique et sociale du Royaume. Et des aboutissements de cette situation au niveau institutionnelle et diplomatique.

Que ce soit la guerre ou les risques d'en éventuel dérapage menant à un nouveau renversement de la royauté.

En dehors des obligations de la Vice Royauté, qui effectivement sont respectées, le palais semble croire, qu'il y aurait toutefois des actions de ta part, que l'on pourrait qualifier d'irrégulière, et anormale, même dans une cité en reconstruction.

Selon le choix des mots, il semblait dissocier sa personne, de la volonté du palais.

Mais je pense que cela est sans doute dû, à ce que tu considères comme être une cécité de la part de la couronne. Et ainsi, en tant que tel, pour garantir, le maintien durable de la relation de confiance, entre la couronne et la vice couronne, j'aimerais donc, que tu précises tes intentions, en ne mette pas Targatt devant le fait accomplit... que ce soit contre elle... ou pour elle.

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@Wil/Aélith/Ermaüs
Wil/Aélith/Ermaüs — 01/10/2021
La Vice-Reine regarda Edouard avant d’amolement s’adosser à son siège, signe réthorique qu’elle n’était plus dans l’offensive.

WILHELMINE : « Cela m’étonne du Palais. Après tout j’ai ouvertement dis à Sa Majesté le fait que tôt ou tard, ma dynastie règnerait sur Targatt. Mais je lui ai aussi affirmé que mon regard était ailleurs et le Trône ne m’intéressait pas pour le moment. Ainsi tu peux dormir sur ta première oreille. »

Wilhelmine finit par rompre le lien visuel avec Edouard et basculer sa tête en arrière, lâchant un long soupire fatiguée.

WILHELMINE : « Ah.. Edouard j’admets qu’après quoi ? quinze ans à se connaître et à se côtoyer à des échelons équivalant du pouvoir, tu es le seul avec qui j’admets pouvoir m’entendre. Et parfois me faire comprendre. La Reine a l’intention de te nommer Régent s’il lui arrivait quelque chose. Cela date d’avant les derniers évènements, mais ça en dit long sur ta loyauté envers elle. Ou est-ce juste une façon habille de mettre Targatt devant le fait accompli ? Que ce soit contre elle ou pour elle ? » finit Wilhelmine en redressant sa tête, un léger sourire sur le visage.
@Kubi Ex Machina
Kubi Ex Machina — 01/10/2021
La première des déclarations de la germaine laissait un profond dépit au Chancelier. Elle le savait ? La reine était elle au courant qu'en admettant son immortalité, si elle ne renonçait pas d'elle même au trône, cela s'apparentait plus ou moins à dire qu'elle serait renversée ?

En ce qui concerne la seconde, il fut légèrement surprit au point de laisser une imperceptible émotion sur son visage. Régent ? Il n'était absolument pas au courant. Toutefois plus que de la joie de l'être, il se demandait surtout, pourquoi lui disait elle cela. De toute évidence, cela avait décidé entre elles, dans un accord secret. La Vice Reine laissait donc sciemment cette information filée, et cela ne pouvait ni être une erreur, ni un hasard. Elle cherchait quelque chose.

Mon rôle, tout comme celui de l'administration est de servir la pérennité de l'Etat avant tout. En ce sens, la loyauté est la raison d'être de notre corps

Une loyauté plus étatique que royale ainsi.

La Reine est la reine, je n'ai rien à dire sur ce qui est notre supérieur hiérarchique, le fait de mettre devant le fait accomplit est sans doute, ce que l'on peut considérer comme une exclusivité de la couronne.

Il n'avait pas vraiment envie de répondre à cette question, la vérité étant qu'il ne savait pas vraiment quoi répondre. Il se doutait du fond des propos, de la vice reine, mais dans le cas présent, ne pas éluder ce genre de propos pourrait se retourner contre lui, ce dont il n'avait aucunement besoin.

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@Wil/Aélith/Ermaüs
Wil/Aélith/Ermaüs — 01/10/2021
WILHELMINE : "Edouard, s'il te plaît, peux-tu pour une fois te passer de la forme ? Je ne dis pas que nous avons été de grands camarades à l'Académie ou que nous ayons été les meilleurs amis du siècle quand nous n'étions encore que des pions de l'Administration et de l'Armée. Mais tout de même, nous savons l'un comme l'autre que ce n'est pas en cachant l'évidence que nous avancerons"

Wilhelmine restait adossée en arrière, laissant de nouveau sa tête basculer et ses yeux divaguer vers la voute de verre de la salle.

WILHELMINE : "Tu as un projet de représailles contre Hésandre ou pas ?"

Finit par lancer la Vice-Reine en joignant ses mains sur son ventre.

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@Kubi Ex Machina
Kubi Ex Machina — 01/10/2021
Le discours de la vice reine était plus libre que celui du Chancelier. Notamment du fait qu'il n'était pas dans la même situation. Si la Chancellerie n'était pas sans défense face à la couronne, elle n'avait pas encore cet argument qui faisait qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait comme les germanik sans totalement se soucier de l'avenir sur le plan interne.

En tant que tel, l'administration n'est pas la plus apte à fournir des expertises militaires.

Il était vrai que pendant longtemps, l'administration, devant via l'office du Haut Juge, puis ensuite par la Chancellerie avait tenté d'absorber les officies militaires. Mais elles étaient les seules pour l'histoire à avoir réussit à survivre de part les volontés monarchique. Marquant en Targatt d'une stricte entre le Public Militaire, dominé par la Couronne, et le Public Civil, appelé administration, et dominé par les Juges. A cause du conflit de pouvoir qui opposait ses deux blocs et des dégats que pourraient avoir le fait de s'accaparer le domaine de l'autre, les camp évitaient de se toucher.

Son regard se précisa alors.

En revanche, nous avons déja préparé et anticipé les possibles réactions et cela, lorsque la cité se mettra à agir. Que ce soit au niveau diplomatique ou juridique.

Réquisition, ost, alliance, etc. Tout était passé au peigne fin.

Si je commençais à proposer des choses actives, j'aurais dans les une heure, la plupart des gardes royaux et des officiers protecteurs en train de se plaindre. D'autant plus que nous sommes paralysés par l'incertitude de la stratégie à prendre, civil, comme militaire.
Les mots avaient été dit. Il était probable que de leur coté, les offices militaires avaient déja également leur propre plan, à corréler avec celui civil et diplomatique de l'administration. Or, toutes les offices semblaient légèrement perdu, non pas à cause de la situation en elle même, mais le fait que la reine tergiversait sur ce qu'il fallait faire, ne montrant l'ombre d'une décision finale, qui aurait dû à leur sens être prise dans les 48h après l'attaque.

Ce défaut d'organisation parasitait la cité, empechait ceux qui la servaient d'avoir le niveau de préparation de la vice royauté, qui à défaut d'avoir les ressources magiques de Targatt, avait au moins des ordres clairs, et des objectifs précis sur les choses à faire.

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@Wil/Aélith/Ermaüs
Wil/Aélith/Ermaüs — 01/10/2021
WILHELMINE : « L’heure ? Allons, les elfes ne sont pas aussi réactifs et la Reine s’est surtout entourée de ses semblables. Il persiste quelques humains et surtout cette elfe noire qui persiste sans plus de réaction. Ce petit détail en dit long Edouard. Si cettz drow n’a pas encore été évincée, malgré son statut, c’est que la Garde sera peu encline à bouger sans ordre de la Reine. Et ce genre de détail vaut la peine d’être rappelé. »

Wilhelmine finit par se redresser et s’accouder à la large table ovale à côté d’elle.

WILHELMINE : « De surcroît, en l’absence de Yéarius Clippeum, les Paladins sont plutôt amorphes. Donc tu as une large marge de manœuvre Edouard. Maintenant je comprends que la Chancellerie ne veuille pas prendre de décisions militaires. Mais elle pourrait faire en sorte de ne pas entraver celles des autres... »

Wilhelmine se leva et alla ouvrir la porte-fenêtre donnant sur un balcon à la vu imprenable sur le golfe de Melghir.

WILHELMINE : « Le genre d’intervention préventive qui réduira les capacités d’Hésandre à frapper. Comme une cinquantaine de mages envoyés à Valeur détruire le port et les principales infrastructures de la ville, laissé une troupe de cavalerie ravager la campagne proche de la Vice-Royauté et en se faisant passer pour des pillards lambdas, provoquent en réalité une politique de terre brûlée inversée. Et enfin, peut-être déclencher une ou deux épidémies en contaminant le fleuve Tourment et ainsi affaiblir les comtés de Cave et de Croyance, siège des dresseurs de Yamilos. Qu’en penses-tu ? » finit par dire la Vice-Reine en s’adossant à la rambarde du balcon.

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@Kubi Ex Machina
Kubi Ex Machina — 01/10/2021
Elle apprendra un jour que la politique n'est pas une affaire d'amitié, du moins je l'espère.

Il ne pouvait pas vraiment contredire la Vice Reine sur son premier point. Il n'était toutefois pas totalement d'accord avec elle, dans le sens où contrairement à la germaine, sa critique de la lenteur décisionnel de la reine ne venait pas de sa race, mais de son manque d'expérience dans le domaine politique. Elle en était encore à penser que l'on ne pouvait donner du pouvoir, et des prérogatives sensibles qu'à ses amis dont elle avait confiance. Déja que s'entourer de sa famille et de ses amis était une erreur sur le simple plan professionnel, alors en politique...

Mais il avait espoir qu'elle comprenne un jour que l'amitié et la confiance politique n'était pas les mêmes que leurs équivalents personnels.

Sur le deuxième point.

Je n'entraves point...

Son regard tombait dans celui de Wilhelmine.

Je vérifie simplement, si je dois en effet le faire ou non. Simple mesure de précaution que je fais à tous dans mon champ de vision. C'est mon métier, rien de personnel.

Il ne relevait même pas le propos sur les Paladins tant avec ou sans Yearius, ces imbéciles étaient insignifiant à ses yeux. Ce n'est pas ce simulacre protectorat vivant au crochet du Palais en tant que pseudo Garde Royale en moins fort qui lui ferait peur. Au contraire, ce Paladinat pistonné qui ne faisait que tenter de voler les compétences de la Garde Royale serait la pied de voute de l'effondrement de l'équilibre entre les officies militaires. Et à ce moment là, la reine allait devoir choisir entre la Garde Royale ou le Paladinat. C'était inéluctable, et cela la Vice reine devait le savoir tant les liens de la Grande Armée devait être étroit avec le corps militaire d'élite.
Au troisième point, il n'était que peu surprit. Pour ainsi dire, c'était déja mieux que si elle profitait des divisions pour planter la tête couronnée. S'accoudant à droite, il posa alors deux doigts sur son front, en regardant la soldate avec un regard des plus glaçé.

On se connait depuis au moins 15 ans, tu connais ma position sur ce genre de sujet.

C'était évidemment oui.

Ce n'est pas pour rien, que nous deux avons fait jadis allégeance à un Leckard, malgré les effroyables tares inhérente à ses familles de la "Haute Noblesse".

Le Drakisme, l'impérialisme mage, une cause qui rassemblait plus que des négatifs avide du simple pouvoir. Combattre Hésandre était une fatalité, Alrost avait mit cette volonté en suspens du fait de son acte stupide, mais il y avait là, l'occasion enfin de pouvoir faire, ce que Drake avait prévu.

Mais j'espère que dans tout les cas, vous serez en mesure de l'assumer devant votre lige et ses nouveaux amis. Il se trouve que sa majesté, travaille avec le temple et certains prêtres, via de la divination, pour un danger imminent que traverserait la cité, qui du toute vraisemblance, surpasse la dernière attaque.

Il n'était toujours pas mort après tout.

Autant je ne pense que vous craignez une reine qui n'a pas votre puissance, mais je pense par contre que vous prendrez en sérieux, mon avertissement de faire attention aux Hayilistes vis à vis de vos prochaines actions.

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@Wil/Aélith/Ermaüs
Wil/Aélith/Ermaüs — 02/10/2021
Wilhelmine esquissait un sourire. Louvoyer était l'apanage des personnes à la recherche de pouvoir et surtout, des personnes cherchant une forme de stabilité dans la tourmente. Edouard, comme elle, avait vu quatre souverain. Grégoire l'Aveugle, mort de vieillesse et alors, tous deux commençaient à se faire connaître : lui était juge et elle toute jeune capitaine de la garde royale. Astoria Lane, sous laquelle Edouard comme elles se virent confirmé dans leur position et apprécié pour leurs service. Drake Leckard sous le règne duquel Edouard se fit un nom et Wilhelmine obtint ses lettres de noblesse. Enfin, Luthièn où tous deux approchaient du zénith de leur pouvoir.

Pour Wilhelmine, ce zénith était évidemment le pouvoir suprême de Targatt. Mais récemment, avec les informations venues d'Hochseegrad quant au retour prochain de son protégé, elle envisageait de trouver ce zénith ailleurs. C'était aussi pour cela qu'elle avait dis à la Reine que son attention n'était pas concentrée sur la Trône. Cependant, en discutant avec Edouard, elle se rendait compte que ce zénith pouvait être concédé à quelqu'un comme Edouard. Pourquoi ne pas lui offrir sur un plateau d'argent le pouvoir absolu ? Evidemment, cela pouvait impliquer des gardes fous et des dédommagements. Mais cela sécuriserait définitivement son dos.

WILHELMINE : "Je ne m'inquiète pas pour les amis de la Reine. J'ai les miens. J'ai aussi d'autres avantages qu'une simple armée Edouard. Le genre davantage que même le Haut-Prêtre Cephas, puisque c'est de lui que tu parles, devra prendre en compte. Enfin..."

Wilhelmine regardait Edouard et s'avança à son niveau.

WILHELMINE : "La loyauté à l'état t'interdis évidemment de préparer l'avenir de cette façon. Mais rien ne t'empêche à te livrer à un peu de fiction. Les débats au sénat doivent être encore aujourd'hui houleux... s'ils aboutissent à une majorité qui n'est pas claire, penses-tu que nous craignons un soulèvement des perdants ?"
Wilhelmine se tourna et jeta son regard sur les arsenaux de Melghir.

WILHELMINE : "Ou bien penses-tu que les débats seront incompatibles avec une réponse efficace aux enjeux actuels ?"

Le sous-entendu étant que parfois, la politique avait besoin d'un coup de pouce de ceux qui se chargeait de la porté au bout de leur lance.

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@Kubi Ex Machina
Kubi Ex Machina — 02/10/2021
Il fallait avouer, que les propos de la vice reine avait parfois cette tournure inquiétant, propre à ce qu'elle était depuis qu'il la connaissait. Une ambition dévorante. Certes, il ne pouvait que concéder qu'il était également un individu ambitieux, raison de pourquoi il occupait la place qui était la sienne, raison de pourquoi contrairement à d'autres présents juste par piston et amicalité, il savait vivre par lui même et sans faillir dans le monde dangereux de la politique. Mais la vice reine... elle différente de lui, au delà de son ambition, il sentait là, presque une folie.

Il l'avait mit sur le compte de son histoire, et de son sang germanique, mais cela semblait presque être plus profond que ça.

Le fait qu'elle est donc des amis étaient prévisible tout autant qu'étonnant, notamment de part la confiance qu'elle semblait leur donner, surtout vis à vis d'une cité mage, qui même affaiblit, restait l'un des lieux les plus puissants du monde connu.

Les modérés ne feront rien. C'est justement parce qu'ils ont peur, qu'ils essayent d'empecher l'inéluctable, quitte à devenir les cibles de la colère du peuple. En cas de défaite, ils se résigneront. Les belliqueux par contre... c'est une toute autre histoire, nous ne savons pas jusqu'où ils sont capables d'aller, car il s'agit d'un bloc hétérogène contenait de toutes les classes sociales, de toutes les allégeances magiques, à l'exception peut être des mages divins de part leur hiérarchie dirigé actuellement par une divinité que l'on pourrait qualifier de prudente.
Si la guerre n'est pas votée, des forces souterraines se mettront en marche, c'est évident. Trop d'interet en jeu dans cette histoire, qu'ils soient émotionnels, face à la perte d'un aimé, politique et idéologique, de part le rêve impérial du revanchisme magique ou encore économique.

Il se doutait plus ou moins de ce que voulait faire Wil, il y avait toutefois une certaine réticence face au système qu'il avait créé. Il était en plein doute

Le Sénat a remplit sa mission, éviter que les sources de divergences n'ai pour seule solution en terme d'opposition royale, que la violence et le régicide... J'en conviens que votre proposition serait pratique, mais disons que décrédibiliser l'institution détruirait tout mes efforts à pacifier la politique de ce pays...

En revanche, il est vrai qu'à défaut de porter une atteinte directe au Sénat, le fait d'avoir une situation, qui rendrait la solution proposée incontestable pourrait fortement aider.

On pouvait considérer ce qu'il disait de plusieurs point de vue. Les simples gens diraient qu'il était là, un opposant à l'absolutisme, un pur libéral. Mais Wil, le connaissait bien, pourrait certainement comprendre, qu'il tenait malgré tout, à ce que de facade, le libéralisme politique soit préservé, afin de maintenir les Sénateurs dans une illusion, qui ne leur ferait pas reprendre les armes comme jadis.

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@Wil/Aélith/Ermaüs
Wil/Aélith/Ermaüs — 05/10/2021
WILHELMINE : « Édouard, le Sénat a rempli son rôle de pacification de la révolution amorcé par Drake. Il a mis à genoux les grandes familles qui s’accaparaient le pouvoir. Il a recentré le pouvoir sur lui. Il a présenté Targatt au monde et dans son élan, il a été stoppé. Nous sommes les derniers reliquats de cette glorieuse ascension. Il nous appartient de l’achever. Nous avons une puissante armée. Il ne te reste plus qu’à avoir un puissant gouvernement. L’Union Sacrée est impossible. Mais au nom de la liberté, il faut parfois obtenir les pleins pouvoirs. »

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@Kubi Ex Machina
Kubi Ex Machina — 05/10/2021
Ramenant alors sa main à sa barbe, le Chancelier réfléchissait avant que son regard ne revienne sur Wilhelmine.

Et donc que veux tu faire exactement, que ce soit autant en matière de la méthode vis à vis de ce "coup de pousse" à laquelle la reine s'opposera, que dans la réorganisation des choses vis à vis de cette aide ?

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@Wil/Aélith/Ermaüs
Wil/Aélith/Ermaüs — 06/10/2021
WILHELMINE : « Provoquer un choc en mettant le Sénat devant la nécessité d’un homme fort et ayant les soutients qui comptent. Tu as le soutient de la Reine. Tu as le soutient de notre bourgeoisie et tu as celui des petits aristocrates. Il ne te reste plus que le soutient de l’armée pour proposer à nos sénateurs la seule solution viable : une dictature temporaire. Le Parlement te confierait les pleins pouvoirs et alors, par un ordre de la démocratie, tu aurais toute la liberté de réformer le pays, renforcer les troupes et parvenir faire avancer la cause de l’Empire Mage. La seule chose est qu’il faut créer, même de toute pièce, un menace de plus pour l’ordre établis. Comme un complot de certaines familles lumineuses cherchant à écarter le Sénat car trop mous et à cause duquel, un démon est revenu. »
Wil/Aélith/Ermaüs — 06/10/2021
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@Kubi Ex Machina
Kubi Ex Machina — 06/10/2021
... Soit.

Je concède sur ce plan.

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@Wil/Aélith/Ermaüs
Wil/Aélith/Ermaüs — 07/10/2021
WILHELMINE : « Mais il faut agir vite. Je ne pense pas pouvoir rester en place et sans agir longtemps. Et à ce moment là, le principe même d’une dictature sera impossible. Des premières pistes pour ce terrible complot ? »
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@Kubi Ex Machina
Kubi Ex Machina — 07/10/2021
Pour les raisons que vous connaissez et qui limite mon champ d'action déja en tant que Chancelier, je n'ai pas les moyens de faire ceci de moi même. Toutefois le blocage actuel vient du doute, du doute sur la culpabilité d'Hésandre et de l'espoir qu'une paix soit encore possible. Si vous voulez une dictature et même une guerre, il faut un acte, un acte qui échouera de peu, mais démontrera à tous la culpabilité véritable ou non d'Hésandre à nous détruire. Comme une tentative ratée de régicide par exemple, qui devrait faire revoir son positionnement à la reine. L'important est de convaincre ceux qui ont le pouvoir de décider, et à l'heure actuelle, celle qui en est capable est toute trouvée.

@Wil/Aélith/Ermaüs
Wil/Aélith/Ermaüs — 07/10/2021
WILHELMINE : « J’espère que cette personne n’est pas moi. Auquel cas, nous serions limités... »
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@Kubi Ex Machina
Kubi Ex Machina — 09/10/2021
J'ai ma petite idée sur la question, mais pour l'instant, je ne préférais pas en parler trop vite. Il me faudrait d'abord une confirmation, après quoi, je ferais part d'une missive sur les sécurités propre à nos services.

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@Wil/Aélith/Ermaüs
Wil/Aélith/Ermaüs — 09/10/2021
WILHELMINE : « Soit. Nos noms ne doivent pas apparaître quant à ce projet. Si tu dois m’indiquer quelque chose, accordons nous sur une boite au lettre morte ou un lieu d’échange facile a dissimuler. Le Temple peut-être? »
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@Kubi Ex Machina
Kubi Ex Machina — 09/10/2021
Je n'ai pas confiance dans le temple, quand bien le Haut Prêtre est légalement condamné après ses actes, il est certain qu'il restera dans la zone. Et au vu de ses capacités magiques très large, je ne préfère pas prendre le risque de faire cela sous le nez du territoire qui lui sera toujours loyal.

Le marché noir me parait plus apte, même dans l'eventualité de soupçon, il sera impossible même pour les renseignements de remonter la chose, et il sera toujours possible éventuellement pour toutes les parties, de simplement justifier cela par la nécessité de recupérer des objets magiques d'urgence suite à la disjonction et la pénurie.

La salle du jeu, des rouges gorges, dans le territoire des Xelcius fera l'affaire.

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@Wil/Aélith/Ermaüs
Wil/Aélith/Ermaüs — 09/10/2021
WILHELMINE : "Sans impliquer ces derniers évidemment. Ils feront d'excellent bouc-émissaire si l'affaire venait à mal tourner. Soit. Tiens moi au courant pour la suite. Je te tiendrai au courant pour ma part. Mais tu dois agir vite. Mes préparatifs sont presque terminés."