Rudolphe van der Schlacht (1257 2A3E), de son nom de naissance Rudolphe-Albert Schlacht-Beringer, est un ancien officier de la Marine Princière de Razengratz et actuel Vice-Roi d’Arakis et Melghir. Marié en 1296 à Wilhelmine von Schlacht, il accède au titre de Vice-Roi en application de la loi successorale germanik et suite à l’abdication de Wilhelmine von Schlacht suite à son élection par le dieu Léhadìn en tant que Primat de son ordre.
ENFANCE
Rudolphe van der Schlacht, né Rudolphe Schlacht-Beringen, est le premier enfant de Karl-Josef Schlacht et Françoise Marie Béringer.
Karl Joseph Schlacht est un membre de la famille de mercenaire des Schalcht et fut un des commandants des navires de la Horde Noire en charge du transport de la horde elle-même. Toutefois, en 1250, il quitte la Horde Noire et s’engage dans la Marine Princière de Razengratz en quête d’aventure de gloire et de richesse lors des premières expéditions navale à destination du Sultanat de Mulugh et des empires de Xia et Akatsushima.
Françoise-Marie Béringer est la fille du comte de Crisson, un nobliaux du Royaume d’Osna. D’abord promise au vicomte de Tabeuge, elle est ensuite promise à Karl-Josef Schlacht en 1254 quand celui-ci, après être revenus de l’Empire de Mulugh couvert de richesse, a commandé l’armada du Prince-Marchand Léopold van Kronhaven l’amenant en Osna pour la négociation d’un nouveau pacte commercial.
Mariés en 1255 à Crisson, le couple quitte rapidement Osna et fort de la dot de Marie-Françoise ainsi que sa richesse gagnée outre-mer, Karl-Josef Schlacht-Béringer obtient le commandement de la place fortifiée de Krukenvald, un port-citadelle construit sur l’île d’Eiligoland au large de la péninsule du Juutland.
C’est donc à Krukenvald que Rudolphe-Albert, au cours de l’hiver 1257, né. La position de chef de place forte de Karl-Josef assure au jeune Rudolphe une jeunesse bien remplie : exercice physique, exercices mentaux, exercices martiaux. Sans pour autant prétendre au même niveau de vie que les membres de la noblesse marchande de la Principauté de Razengratz, Rudolphe-Albert est tout aussi entouré qu’eux et il est éduqué dans un sens profond de l’humilité, mais aussi de l’utilité.
Si Françoise-Marie se charge de superviser l’éducation de son fils aux arts de la vie en société, à la dévotion aux dieux et aux lettres, Karl-Josef se chargera de faire du jeune Rudolphe un membre à part entière des Schlacht.
DÉBUT DE CARRIÈRE
Le Patriarche de ces derniers recevra Rudolphe-Albert en 1271 et à l’âge de 13 ans, Rudolphe-Albert est admis à porter le nom des Schlacht en plus de celui de Béringer. C’est à cette époque qu’il rejoint les rangs de la flotte de la Horde Noir et qu’il participe à ses premiers conflits.
Aspirant-officier sur un sloop de la horde Noir, il va être présent lors de la prise de Slagfeld en 1274 2A3E, dernier bastion du Tsarat de Niemez à l’ouest de la Grande Lagune de Rosenburg. Il s’y illustre, à seulement 17 ans, en prenant par la mer une des citadelles bloquant le passage de la flotte d’Hochseegrad vers la Lagune depuis la mer Aéltique. L’action lui vaut quelques recommandations auprès des différents officiers des petites, mais dangereuses, flottes d’Hochseegrad et de Razengratz.
CAMPAGNES COLONIALE DE MULUGH
Ce sont les Princes-Marchands qui vont, en 1279 2A3E se rapprocher du jeune Rudolphe Schlacht-Béringer pour lui proposer de participer à une nouvelle campagne à Extrême-Orient. Celle-ci est bien plus audacieuse que les précédentes dont faisaient parti son père Karl-Josef : si les précédentes missions étaient des missions commerciales simples, la compétition maritime avec la République Marchande de Taren pour le contrôle des ressources de l’Extrême Orient transitant par voie de mer et donc le Détroit des Fiélons au sud du continent d’Arijaä rend ces opérations de moins en moins rentables.
En conséquence, les Princes-Marchands ont décidé de mener la même politique de Pula en Mer d’Azur : l’installation de comptoir sur les côtes de Mulugh, Persiak, Xia, Akatsushima et autres pour imposer un monopole et expulser les aventuriers de Taren. Rudolphe Schlacht-Béringer quitte la horde Noire en 1279 2A3E et la même année embarque avec une véritable armada à destination de l’Est du Monde Connu. En 1281 2A3E, l’Armada Princière saisie de force les deux rives du Détroit des Fiélons et impose la paix aux royaumes les contrôlants puis elle poursuit sa route vers l’Empire Persiak où elle obtient une concession pour 100 ans sur les ports de Persiakhaven et Feodorgratz -du nom du commandant de la flotte, Féodor van der Triton-. Ce dernier va utiliser les dissencions politiques entre les différentes parties de l’Empire de Mulugh, très décentralisé, pour obtenir de nombreuses concessions sur les côtes de l’Empire. Presque cinquante comptoirs sont établis entre 1282 2A3E et 1285 2A3E, date à laquelle l’Armada Princière prend le chemin du retour vers Razengratz.
De tous les affrontements, Rudolphe Schlacht est un commandant apprécié et distingué au sein des officiers de la flotte. Il acquiert après la prise de la ville portuaire de Shilavi le rang de capitaine de vaisseau et commande alors le navire amiral de l’Armada Princière. Ce poste, en plus d’assurer une proximité avec Féodor van der Triton, lui fait assurer le rôle d’intendant de la flotte. Une fonction qu’il remplit suffisamment bien pour assurer un maintien des comptoirs obtenus après le départ de l’Armada Princière.
GOUVERNEUR DE LA MARCHE DU NORD
De retour à Razengratz en 1285 2A3E, il y prend le commandement de la place de Krukenvald suite au décès naturel de son père et pour assurer la transition avec un jeune officier ayant fait ses preuves lors de la campagne coloniale.
Là, il organise la prise en charge de mère à Krukenvald puis, en 1286 2A3E, au Bastion des Schlacht. Ce changement vient surtout d’une promotion. Rudolphe Schlacht-Béringer, apprécier par le corps des officiers de l’Armada Princières et par les Princes-marchands eux-mêmes se voit offrir le titre de gouverneur des Marches du Nord, c’est à dire l’ensemble des îles détenues par la Principauté de Razengratz dans la Mer de l’Effroi. Ces ports sont des places fortifiées au rôle précis de protéger le commerce entre le continent et l’Archipel Albionnais de la Piraterie de Zarid et des pillards du Norzland.
Il s'agit généralement d’un poste difficile et ingrat pour ceux qui l'obtiennent et un déterminant de la carrière des officiers qui le reçoivent. Tous les officiers supérieurs de l’Armada Princière ont réussi à maintenir la paix dans la Mer de l’Effroi. Ceux qui ont échoué forment l’océan des sous-officiers de la flotte.
Relevant le défi, et malgré des moyens limités en raison d’une nouvelle campagne coloniale en Xia cette fois, Rudolphe Schlacht-Béringer parvient à préserver de la piraterie les eaux sous sa protection notamment en implantant des fortifications à l’embouchure des fjords du Norzland donnant sur la Mer de l’Effroi. Entre 1292 2A3E et 1295 2A3E, l’officier supérieur s’empare d’une trentaine d’îles et d’îlots où il fait débuter des travaux de fortification important qui dissuadent les Norz de ces régions de verser dans leurs traditions de pillage.
Rudolphe Schlacht-Béringer est officiellement convoqué à l’été 1289 2A3E dans la Chambre des Princes, l’organe gouvernemental de la Principauté de Razengratz. Entré Amiral, il en ressort Vice-Roi de l’Orient Princier, c'est-à-dire gouverneur au nom et pour le compte des Princes Marchands de tous les territoires appartenant à la Principauté du Razengratz dans l’Est du Monde Connu.
VICE-ROI DE L’ORIENT PRINCIER
Il quitte le Port de Razengratz à l’automne 1289 à bord de la frégate blindée
Lübeck et rejoint Shilavi, capitale de l’Orient Princiers en 1290 2A3E, après un séjour de quelques mois dans la colonie du Détroit des Fiélons, au prise alors avec l’Empire d’Ankozula. L’intervention de la flottille de Rudolphe Schlacht-Béringer permis à la colonie du Détroit des Fiélons de repousser et annexer une partie du territoire ennemi, et tout particulièrement les mines de gemmes de pouvoirs des Montagnes des Princes -les Arijaeëns les appellent les Monts Sanglants-.
Dès sa prise de fonction, Rudolphe Schlacht-Béringer met en avant ses qualités de commandant, de stratège et, surtout, de diplomate.
En effet, les possessions de Razengratz se sont consolidées, mais évoluent toujours dans un milieu hostile à la présence trop importante d’individus venant de l’Ouest du Monde Connu avec des ambitions floues pour les locaux. Si certains sultanats espèrent utiliser la puissance et la discipline des forces de Razengratz -dont beaucoup de mercenaires venant des quatre coins de l’Ouest du Monde Connu-, pour venir à bout de leurs rivaux, la Sublime Tiare s’inquiète des ingérences constantes d’une puissance étrangères dans les affaires de son empire.
A cela s’ajoute les ambitions des Princes qui, dès 1291 demandent au Vice-Roi Schlacht-Béringer de s’emparer des îles de l’archipel de Kolutmakan -principales productrices en dehors du continent des précieuses “épices de Mulugh”, indispensables à l’alchimie telle que pratiquée dans l’Ouest du Monde Connu-. Or, Kolutmakan est un territoire directement administré par la Sublime Tiare et s’y attaquer risquerait de provoquer une union de tous les sultanats mulugiths contre l’Orient Princier et Razengratz.
Le Vice-roi va donc exacerber les tensions entre la branche principale de la famille Impériale, les Dhiraj, et une branche secondaire, écartée quelques années plus tôt, les Divakar. Il va offrir aux Divakar le soutien de la Vice-royauté de l’Orient Princier en cas de lutte ouverte. Mettant son réseau d’alliance au service de la famille Divakar et en échange de nombreuses concessions, Rudolphe Schlacht-Béringer renforce l’opposition à la Sublime Tiare jusqu’au point de non-retour en 1292 2A3E quand, craignant l’assassinant, l’Empereur Kirit XVIII ordonne l’arrestation de son rival et cousin Sanam Divakar, sultant de Rushnab.
Jugée abusive, une partie des sultans et Maharajahs de l’Empire Mulugh se soulèvent en soutien à Sanam Divakar, détenu dans les geôles de Kirit XVIII. La guerre civile éclate et profitant de la confusion des premiers mois de conflits, la Principauté de Razengratz et la République Marchande de Taren en profite pour saisir de nombreuses places fortes côtières et ports importants, dont Kolutmakan. Cependant, l’Archipel est envahi par les Aventuriers de Taren peu de temps avant que la flotte envoyée par Rudolphe Schlacht-Béringer n’arrive. Naturellement, Rudolphe Schlacht-Béringer fait valoir les prétentions antérieures des Princes-Marchands sur ces îles et réclame le départ des Aventuriers. Ceux-ci refusent et la guerre entre la République de Taren et la Principauté de Razengratz éclate. Il s’agit du premier conflit colonial de l’histoire de Terraë.
Plus nombreux, mieux dotés et plus disciplinés, les Marins de l’Armada Orientale délogent rapidement les Aventuriers de Taren. Mais le Gouverneur de l’
Azijaä Tarentina Orientale va se rallier aux forces de la sublime Tiare pour tenter de venir à bout de la présence de Razengratz dans cette région du Plan.
Tandis que les deux puissances marchandes financent très largement les partisans de Divakar et la Sublime Tiare, le conflit se diffuse rapidement aux mers aux alentours. Ainsi, alors que les opérations terrestres sont laissées à des officiers de l’Armée Princière, Rudolphe Schlacht-Béringer va prendre personnellement le commandement de l’Armada Princière arrivée à Shilavi en automne 1292 2A3E. Opposé à la flotte de la Sublime Tiare et aux corsaires d’Ankozula, Rudolphe Schlacht-Béringer va parvenir à infliger plusieurs défaites à la Sublime Tiare à l’hiver 1293 2A3E et ainsi prendre le contrôle des mers autours de l’Empire de Mulugh. Cette sécurité assurée, il revient à terre pour superviser l’effort de guerre.
La conflit se termine en 1294 avec l’abdication de Kirit XVIII et le retour de la famille Divakar, favorable aux Princes-Marchands, sur le trône de Mulugh. La nouvelle Sublime Tiare va consolider les acquis territoriaux des Princes-Marchands et céder l’archipel de Kolutmakan à la Vice-Royauté de l’Orient Princier la même année. Rudolphe Schlacht-béringer se voit offrir une place au sein de la Sublime Tiare.
Malgré la guerre, les combats se déroulant loins des possessions de l’Orient Princier, Rudolphe Schlacht-Béringer oeuvre la rationalisation du territoire et instaure une série d’ordonnances organisant l'administration coloniale, le prélèvement de l’impôt, l’encadrement des travaux forcés par les populations indigènes et l’instauration des ordres de l’Hayili occidentale.
Ces nombreuses ordonnances vont cependant inquiéter la Chambre des Princes. En effet, elle craint que l’instauration trop rapide d’un modèle colonial pensé à Razengratz sans retour complet et détaillé de la situation dans l’Est du Monde Connu, aliénerait l’appui chèrement gagné de la Sublime Tiare et inquiéterait l’Empire Persiak.
Le Vice-Roi de l’Orient Princier est remercié en 1295 2A3E, date à laquelle il prend la mer pour rejoindre Razengratz et sa prochaine affectation. Il ramène avec lui fortune et un valet de chambre Mulughith, Arnav, alchimiste de son état.
PRÉTENDANT DE WILHELMINE VON SCHLACHT
Sa victoire sur l’Empire de Mulugh en 1294 2A3E est rapidement rapportée dans l’Ouest du Monde Connu, et son retour à Razengratz se fait sous les “hourra” de la population de la Principauté.
L’euphorie est renforcée par les nombreux joyaux que le “conquistador” rapporte de l’Empire de Mulugh : joyaux, fragments de monuments, statues, autels, richesses et mêmes des animaux locaux qui viennent remplir la ménagerie des Princes-Marchands.
S’il conserve de nombreux trésors pour sa fortune personnelle, comme le veut l’Ordonnance Princière de 1275 2A3E sur les Gains des Expéditions Commerciales, il va donner aux princes marchands tous les artefacts magiques obtenus pendant la conquête, à l’exception d’un cadeau offert par la Sublime Tiare à sa personne : Le Collier d’Iravan. Ce collier ancien, forgé à partir d’une gemme d’eau, serait le résultat d’un pari entre le marin persiak Shinbaj et la déesse Qualdra. Les Chants de Shindaj racontent cette longue odyssée au quatre coins des mers de Terraë et le collier serait la seule trace de la réalité de ces récits. Cet artfact confère à son porteur le pouvoir de commander les eaux et les plier à sa volonté. Un pouvoir que Rudolphe, marin, saura utiliser et qu’il mettra en avant pour pallier, prochainement à sa qualité de non-mage.
Rudolphe Schlacht-Béringer va rejoindre le Bastion en 1296 pour retrouver sa mère Françoise-Marie qui quittera Terraë en sa présence à l’été 1296. A cette date, il découvre comme le reste de la famille Schlacht l’existence d’une autre branche hésandrine de la famille : la fille exilée du Patriarche et son mari, après s’être exilé en Elwaäss se serait réfugié dans une cité-mage appelée Targatt et dont l’existence a été révélée au début de l’année 1296 2A3E.
A cette occasion, il apprend l’existence d’une jeune membre de cette famille : Wilhelmine von Schlacht, à peine 28 ans alors. Cette existence, et surtout la position de pouvoir de la jeune femme ca attirer les intérêts des hommes d ela famille des Schalcht.
Pour Rudolphe Schlacht-Béringer, c’est avant tout une opportunité pour renforcer la branche dite “hésandrine” des Schalcht. Car à cette époque, malgré sa fortune -créée notamment suite à la mise à sac pendant trois jour de la ville-temple de Garajat- et ses victoires, il était le seul représentant de cette branche et surtout, ne parvenait pas à obtenir du Patriarche sa reconnaissance au même titre que la Branche Germanik et la Branche Slavik, toutes deux autorisée à prétendre au titre de Patriarche de la Famille.
L’une des raisons était le nom de Rudolphe, Schlacht-Béringer. Cette apposition des deux noms révélait le fait que Karl-Josef et Françoise-Marie n'avaient pas, à la suite de leur mariage, mis en œuvre le duel marital déterminant lequel des deux époux serait le chef de famille. Une telle décision disqualifiait donc Rudolphe Schlacht-Béringer des choix du Patriarche pour sa succession car ce n’était pas un Schlacht. De surcroît, jusqu’à présent, il était le seul représentant de la Branche Hésandrine et un seul individu était insuffisant pour permettre la reconnaissance d’une branche.
Dès lors, le rapprochement des deux familles de la Branche Hésandrine assurerait sa reconnaissance par le Patriarche. Cependant, il devait faire face à beaucoup de concurrence de la part des plus jeune hommes des branches Germanik et Slaviks de la famille. La principale difficulté vint de Théodore Schlacht, un des petits fils du Patriarche du même âge que Wilhelmine et surtout, en manque de pouvoir à son goût. Le jeune homme, dès 1296 2A3E, s’était rapproché de la Maréchale de la Grande Armée de Targatt et à l’hiver 1297 2A3E a rejoint la jeune femme à Targatt.
Autre avantage de Théodore sur Rudolphe, il était mage. Certes, certainement pas aussi accompli que Wilhelmine, mais il l’était à la différence de Rudolphe qui se contentait des pouvoirs de son collier et de ses armes “magiques”.
Ceci n’empêcha pas Rudolphe de commencer un rapprochement avec Wilhelmine von Schlacht dès l’automne 1296 2A3E. Les discussions tournèrent rapidement aux stratégies développées par Rudolphe Schlacht-Béringer en Mulugh pour faire face, avec une armée largement inférieure en nombre, aux légions de la Sublime Tiare. Puis, la discussion devint vocale grâce à quelques pierres de communication que Rudolphe fit confectionner à Razengratz et envoya à Targatt. Des échanges qui vont se poursuivre quand bien même la Maérchal va profiter de son cousin éloignée Théodore, notamment pour venir la détendre.
En 1297 2A3E, après la prise d’Arakis et Melghir, il voyage à plusieurs reprises dans la Vice-royauté où il rencontre la Vice-Reine Wilhelmine. Malgré la différence d’âge, les deux s’entendent très bien et cette amitié finit par évincer le jeune Théodore qui rejoint le Bastion des Schlacht. Cependant, Rudolphe Schlacht-Béringer se voit offrir une nouvelle affectation par la Chambre des Princes à l’automne 1297 2A3E. Elle lui propose le poste de Vice-Roi du Cap des Fiélons. Un rôle très convoité, surtout que la colonie a prospéré et est la pierre angulaire de l’empire commercial du Razengratz.
Hésitant, il ne sera convaincu de refuser la demande que par la demande formelle de Wilhelmine von Schlacht en mariage au début du printemps 1298. Il informe alors la Chambre des Princes ne pas prendre le commandement de la Vice-Royauté du Détroit des Fiélons et se mariera à Wilhelmine von Schlacht au printemps 1298 2A3E et participera activement à la reconstruction d’Arakis et Melghir.
GRAND INTENDANT DE LA VICE-ROYAUTÉ
Là où les conjoints des souverains ont tendance à être des conseillers de chambre, Rudolphe Schlacht-Béringer devient le véritable maître de l’administration militaire et civile de la vice-Royauté.
A l’été 1298 2A3E, suite à son duel maritale avec Wilhelmine von Schlacht, il parvient à prendre le dessus sur la jeune femme et va prendre le nom de van der Schlacht. Si officiellement Wilhelmine conserve la particule à la manière d’Hochseegrad, son contrat de mariage est amendé pour porter la particule razengratienne “van der”. La victoire serait surtout au fait que la veille, le vice-roi aurait épuisé son épouse dans la chambre à coucher et son valet lui aurait préparé une potion d’endurance lui permettant de tenir le coup lors du combat le lendemain.
La tradition germanik prévoti qu’aucune aide ou maneouvre ne doit avoir lieu lors du duel. Cependant, les deux époux, et particulièrement Rudolphe, savaient le duel déséquilibré. Après tout, Wilhelmine est une mage et lui non.
A l’issue du duel, Rudolphe hérite naturellement de l’intendance de la maison vice-royale et de là, va s’imposer comme le revers opérationnel de l'excellent stratège qu’est Wilhelmine.
Ceci est d’autant plus facile que Rudolphe est bien plus rompu à la gestion d’une vice-royauté que son épouse, militaire et stratège avant tout. Ainsi, les excellentes relations financières, douanières et commerciales que peuvent entretenir Targatt et la Vice-royauté sont de son fait et il parvient, par quelques jeu d’écriture et manoeuvre, à tempérer l’ambition de son épouse. Toutefois, il va aussi être le premier à permettre à Wilhelmine de toucher du bout des doigts ses rèves de grandeurs en organisant la Garde de Plomb (armée permanente de la Vice-Royauté), la Garde Publique (garde des cités et formée des réservistes de la Grande Armée ou des jeunes soumis à la conscription) et la Garde Civile (en charge du maintient de l'ordre dans les campagnes et formée de volontaires ayant une formation militaire).
Il organise aussi la création d'une petite flotte. Principalement en achetant des navires de Razengratz et des républiques et conclaves marchands du Latinéa. A la veille de l'élection de son épouse en Primat de Léhadin, il gouverne d'une main de fer, mais clémente, une Vice-Royauté en pleine expansion culturelle, économique et militaire.
VICE-ROI D'ARAKIS ET MELGHIR
A la fin de l'été 1299 2A3E, les affaires politiques de Targatt et de sa Vice-Royauté boulversent tous les préparatifs en cours pour Rudolphe van der Schlacht.
En effet, malgré les différents signalement fait à son épouse qui les a fait remonté à la Reine Luthièn, aucune précaution particulière ne semble être prise au niveau de la Vallée d'Helmancourt.
Cette situaiton va inquiéter le Grand Intendant qui va chercher à augmenter le contrôle des différents points de passage de la frontière entre Hésandre et Targatt. Cependant, cette frontière est gigantesque et fait prendre conscience à van der Schlacht de l'impréparation de la Vice-Royauté à assurer sa mission première de protection des frontières de Targatt.
Cette position va cependant être eclipsée par l'ambition dévorante de Wilhelmine von Schlacht qui ne cache plus ses ambitions sur le Trône et qui attend, avec impatience, la couronne qui légitimera son règne sur Arakis et Melghir, la couronne officielle car une officieuse sein déjà sa tête.
Cette Couronne, elle finit par arriver entre les mains de Cain Leckard et lorsque Wilhelmine von Schlacht la porte sur sa tête, elle en mourra. Enfin, pas exactement. La Couronne de Fer-Blanc, un cadeau de Léhadin à Wilhelmine, va faire "mourir" cette dernière au profit de la nouvelle Primat du dieu de la Guerre. Désormais uniquement désignée par son nouveau nom de Sérénissime, l'ancienne épouse de Rudolphe van der Schlacht a révélée un désintérêt total pour la gouvernance d'Arakis et Melghir et encore moins pour ses anciens projets de prise de contrôle de Targatt.
Constatant ceci, et en accord avec les dernières volontés successorales de Wilhelmine von Schlacht, la Sérénissime fut définitivement écartée de la gouvernance de la Vice-Royauté et l'héritier désigné par Wilhelmine après la mort de Constantza, Rudolphe, fut proclamé Vice-Roi d'Arakis et Melghir par le Conseil de Famille et la Grande Armée.
Désormais, il lui appartient de faire respecter par tous les moyens les engagements pris autrefois par la Vice-Royauté envers Targatt et les faire respecter.