Entre la vie et la mort (QUÊTE L'HÉRITAGE PERDU) :: Autres Lieux Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant  | |
 Feuille de personnage Puissance Personnelle Brute (potentiel):     (125/500)Type d'énergie canalisée: Positives (profane + divine) Yearius Clipeum Chef de l'ordre paladin - Mage 2e ordre Mer 29 Sep - 7:19 Age du personnage : 21 ans Race : Demi-ange Pouvoirs : Rédemption divine/Antichambre de la justice Puissance moyenne : 125 | |||
« Le monde onirique » La nuit tombait doucement sur Arakis alors qu'un petit groupe d'aventurier occupait une chambre de l'auberge de l'hydre à trois têtes, célèbre auberge de bonne réputation ou les mercenaires et les marchands de passage s'arrêtait forcément pour dormir paisiblement et prendre une bière de bonne qualité. L'ambiance était plutôt bonne et plusieurs clients parlaient bruyamment en se racontant divers épisodes de leurs vies. Tous semblaient profiter de la fraiche soirée, à l'exception d'un petit groupe qui s'était rassemblé dans l'une des chambres du troisième étage. Dans cette chambre, un homme était couché dans un lit, le visage et le corps recouvert de bandage alors qu'un médecin s'occupait de lui à la lueur d'une bougie. L'homme avait de profondes blessures et ses cheveux que l'on pouvait deviner de couleur blonde étaient tachés de sang, le sien et celui de diverses créatures. Dans la pièce, deux autres personnes semblaient monter la garde en surveillant le médecin, dans ce silence de mort qui fut finalement brisé par une voix d'homme au lourd accent germanique. -Vous croyez qu'il va survivre? C'est pas que je souhaite sa mort, mais il semble pas en super forme. C'est censé être un ange ça? Ce commentaire avait été émis par un homme qui portait des vêtements de bonne facture typiquement germanique. Son armure intermédiaire typique des tirailleurs germains était posée dans un coin de la pièce et il ne gardait sur lui que ça Schleudrinne runique, qu'il nettoyait depuis plusieurs heures déjà. Une manière pour ce soldat d'évacuer le stress de la situation. L'homme, portant le nom d'Ulbricht, détourna le regard en voyant le regard glacial, presque animal, de la deuxième membre de cette petite troupe. Une grande femme à la peau noire et aux muscles saillants, qui avait le pouvoir de faire baisser les yeux de l'homme le plus fort avec un simple regard. Ne portant qu'une jupe et un tissu sur sa poitrine en guide de vêtement, elle leva son regard vers le ciel et dit simplement d'une voix glaciale. -Il survivra. -Ya... Ya... Moi ce que j'en dis... On devrait faire comme Eael... Elle est partie s'amuser elle... J'espère qu'elle ne va pas nous ramener des ennuis. Celle-là... C'est à se demander pourquoi il la prit avec nous... -Sans elle, on serait mort. -Ya... Je sais. Il soupira avant de retourner à l'entretien de son arme. Ce n'était un secret pour aucun membre du groupe que ce mercenaire roder aux arts de la guerre et vivant dans l'honneur et les traditions germaniques n'appréciait pas cet elfe roublarde qui avait essayé de les cambrioler pendant la nuit. Mais il avait accepté de suivre Yearius et après l'avoir vue risquer sa vie pour une quête qui n'était pas la sienne, il n'avait pas l'intention de l'abandonner maintenant. Le médecin finit finalement sa besogne et soupira longuement avant de se lever et de s'adresser à Sanza qui couvait le demi-ange avec la ferveur d'une mère. -Il survivra. Mais si j'étais vous, je m'assurais qu'il ne retourne pas se battre avant au moins deux semaines. Un homme ordinaire serait déjà mort. Il jeta un dernier coup d'oeil à Yearius et Aldercht intervint en lance. -Tu as compris le marché, médecin? On te paye un bonus et tu gardes le silence sur lui. Sinon... Il caressa doucement le canon de son arme en guise de menace et le médecin secoua vivement la tête. -J'ai compris! Peuh... C'est bon je vais y aller et je ne dirais rien. Compris. Il quitta finalement la pièce et les deux acolytes furent finalement rejoints par Eal qui entra sans aucune discrétion, une odeur d'alcool flottant derrière elle. Elle claqua sèchement la porte et bâilla longuement avant de se coucher dans un coin en ricanant. -Oh... Le poulet n'est pas encore éveillé? Tant mieux... Ça me fait des vacances. Aldrecht serra vivement son arme en la fusillant du regard, mais Sanza lui fit signe de ne rien faire. Comme pour lui donner raison, elle dormait déjà quelques minutes plus tard. Finalement, c'est Sanza qui reprit la parole. -Tu devrais dormir toi aussi. -Nein... Je n'ai pas sommeil... Après tout ce qu'on a vécu... D'abord, on enquête dans une maison de noble qu'on finit par piller... Et on se fait attaquer par un esprit ou je ne sais pas quoi... Et on à affronté des vampires pour le compte d'autres vampires... Parce que finalement les vampires démons étaient les assassins de ce pauvre Alexius, paix à son âme. Et maintenant, on va devoir aller en Hésandre pour une épée magique qui mettra fin au joug des démons... Moi je te dis... Ça n'augure rien de bon. -Tu vas partir maintenant qu'il a fait ce que tu voulais? -Nein... Nein. Je vais rester. Je peu pas partir après ce qu'il a fait pour moi. Et puis j'aimerais savoir pourquoi il en veut à notre vice-reine. Elle a sauvé ses cités et les paladins ne sont pas censés chercher la gloire.... Nein? Elle haussa simplement les épaules et resta assise près du lit en le couvant du regard. Yearius, toujours inconscient, flottait dans un monde qui n'était que le sien. Les lourdes blessures infligées par la maîtresse vampire avaient fini par fortement s'infecter et ce qui devait être une ou deux journées de repos s'était longuement étiré. Voilà maintenant deux semaines qu'ils vivaient dans l'auberge, veillant nuit et jour sur Yearius et ne s'autorisant que de courte sortie. Eael venait et repartait quand ça lui chantait. Si elle éprouvait de l'inquiétude, elle ne le montrait pas et continuait de tout prendre comme un jeu. Dans son monde, Yearius flottait doucement dans une brume infinie et finit par se poser dans une large plaine couverte de brouillard. Il ne portait ni ses armes ni son armure. Uniquement une robe blanche semblable à ceux des prêtres... Ou des morts. À l'horizon, il pouvait discerner les contours d'une muraille ainsi qu'une grande tour qui surplombait le tout. Il devinait qu'il s'agissait de Targatt. Comme mut par une autre volonté, il avança dans la brume et revoyait les évènements marquants de sa vie. Il s'arrêta tout d'abord devant une scène qu'il ne se souvenait même pas d'avoir vécue. Un enfant de peut-être deux ans qui était dans le bras d'une femme aux cheveux bruns qui portait des vêtements typiques d'Hesandre et de sa noblesse. Même en fronçant les sourcils, le paladin ne parvenait pas à différencier le blason que la femme portait sur elle. Ça devait être sa mère biologique. Même si Saeline l'avait élevé depuis son plus jeune âge, ce n'était pas elle qui l'avait porté. Il ne savait qu'une chose sur sa mère biologique, qu'elle appartenait à la noblesse d'Hesandre. Mais sa statue de bâtard n'avait jamais travaillé sur son esprit. Sa mère était Saeline Adelung, il se fichait bien de savoir quelle femme l'avait mise au monde. Il continua d'avancer et revit avec une certaine nostalgie Saeline pour la première fois. Il n'avait que 3 ans lorsqu'il avait été abandonné dans un orphelinat de Targatt. Saeline s'était présenté une journée pour une obscure raison et sans que l'enfant qu'il était ne le comprenne vraiment, elle était repartie avec lui. Ce petit garçon qui pleurait depuis un an la disparation de sa mère avait maintenant retrouvé une personne pour l'aimer et prendre soin de lui. Ses premiers mois à l'académie avaient été longs et difficiles, mais il liens c'était rapidement créé entre le demi-ange et l'elfe qui rien ne pouvait briser. Elle était la femme la plus importante pour lui et peut-être le serait-elle pour toujours. La vision disparue alors qu'il avançait, remplacer par cette de Luthien, lui apprenant pour la première fois à volé alors qu'il avait 10 ans. Cette femme qui était la meilleure amie de Saeline avait été comme une tante pour lui, l'aidant à évoluer et occupant une place de choix dans sa vie. Il regrettait que leurs relations se soient envenimées pour des raisons politiques. Peut-être avait-il fait le mauvais choix? Peut-être aurait-il dû rester auprès de sa famille malgré ses convictions. À l'académie il n'avait pas eu beaucoup d'amis et alors qu'il revoyait le visage détestable de Cain dans la brume, il fut chassé presque la vision de deux adolescents d'environs 15 ans qui se pourchassait dans les bois. Yearius avança dans un sentier qu'il ne connaissait que trop bien et s'arrêta en revoyant son lui plus jeune enlacer et embrasser amoureusement une jeune adolescente aux longs cheveux bruns qui empestait une odeur de lycane. La vision disparut rapidement et il s'arrêta devant le tronc d'un arbre ou un coeur avait été gravé par cette dernière. Au milieu du symbole, les lettres V + y avaient été gravées. À l'époque, il croyait en des choses qu'il pensait vraies et avait mis fin à cette relation pour des raisons qui aujourd'hui lui paraissait stupide. Mais malgré tout, il avait fini par retrouver l'amour alors qu'il accomplissait sa mission. Il sortit de la forêt pour s'arrêter devant un étang, revoyant sa fiancée, Allayne, assise contre après alors qu'il lui murmurait de douces paroles à l'oreille, caressant son ventre rond, leurs avenirs remuant doucement en elle. Alors que Yearius observait cette vision avec peine, il entendit la voix de sa fiancée derrière lui. -Tu devrais arrêter de t'en vouloir. Il se retourna vivement et fut estomaqué de la voir. Elle était semblable à ses souvenirs. Beaux, radieux, ses cheveux violets encadrant un visage légèrement rond qui lui souriait tendrement. Le demi-ange baissa la tête et murmura. -C'est ma faute. Je n'ai pas pu te protéger... À cause de moi... Toi... Nos bébés... Je ne vous reverrai jamais... Allayne ce blottis doucement contre lui et le paladin sentit sa colère et sa peine disparaitre alors que la voix douce comme la soie de sa compagne susurra à son oreille. -Nous sommes au paradis. Moi et les enfants. Ils vivent loin des horreurs de notre monde, jouent et s'amusent autant qu'ils le veulent dans un monde parfait ou tu nous rejoindras en temps et lieu. Pour l'instant vit ta vie. Mais n'oublie pas qui tu es. Tu connais une femme qui te comblerait de joie et tu le sais. Oublie simplement qui est ton père et accepte ta mortalité. Arrête de vivre pour eux et vie pour toi. Pour nous. Alors qu'il ferma les yeux, il murmura, le coeur lourd. -J'aurais tant aimé... Te dire au revoir... Te dire je t'aime... Sentir ton contact... Une dernière fois... -Nous nous reverrons... Mais arrête de t'en vouloir et vit ta vie. Soit heureux. C'est ce que je veux pour toi. L'image de la lycane qu'il avait tant aimé apparut brièvement dans son esprit, avec son sourire taquin qu'il connaissait tant. Puis soudainement, la vision disparue et Yearius fut transporté dans un temple empli de lumière. Il plissa les yeux et fut saisi de la vision de l'arme qu'il cherchait. Une lame magnifique, gravée de symbole angélique et dont la garde était composée de deux ailes dorées entièrement déployées. Une voix, celle de son père, retentit alors dans ce lieu sacré. -Trouve mon arme et chasse le mal de ce monde. C'est ton devoir. Yearius s'approcha doucement de l'autel et fronça les sourcils. -Je vais trouver ton arme et la prendre. Mais pas pour toi. Ni pour les tiens. Mais pour le bien de ce monde. La lumière absolue n'est pas plus une solution que les ténèbres absolues. Ce qui maintient notre monde, c'est son équilibre. La lumière ne ma rien apporté de bon dans la vie et tout ce que j'ai de bon me viens de l'autre côté du miroir. Je la trouverais et je réparais les injustices commises. Mais pas en ton nom. Je suis le fils de Saeline Adelung et de personne d'autre! Tu m'entends!? Je ne serai plus ta marionnette! Alors qu'il parlait de plus en plus fort, des chaines de lumières commencèrent à apparaitre sur lui, le lien au ciel d'où il provenait. Mais ça n'arrêta pas le jeune homme qui continua en hurlant. -Je suis né libre et je resterais libre! Je ne me battrais pas pour des créatures qui se moquent de nous! Je repousserai les démons, les anges et les diables et ferai de notre monde un endroit où la paix règnera! Par la force s'il le faut! Soudainement, le tonnerre se fit entendre et Yearius chuta dans un précipice sans fond. Pour finalement ouvrir les yeux en hurlant, dans sa chambre d'auberge. Le soleil commençait à se lever doucement à l'horizon et il était maintenant assis, entièrement nu dans son lit. Autour de lui, Eael dormait encore paisiblement alors que Sanza avait ouvert calmement les yeux. Albrecht quant à lui avait lâché un juron dans sa langue avant de sourire. -Ya! Il est réveillé! Comment tu te sens? Tu nous as fait sacrément peur! Ça fait deux semaines que tu dors comme une buche! Yearius observa le monde autour de lui et toucha son visage d'une main hésitante. Si son oeil avait été soigné, il ressentait encore clairement les quatre cicatrices que lui avaient laissées les griffes de la vampire. Il se leva sans aucune gêne et enfila ses vêtements en se sentant plus fort que jamais. Il garderait ses bandages encore quelques jours, mais il se sentait prêt à repartir. Il regarda les membres de son groupe, même Eael qui avait finalement ouvert les yeux en bâillant, et sourit légèrement avant de dire. -Je sais ou aller. Nous partons pour une grande aventure alors soyez prêt. | |||
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