Théorie des Âmes

Titre I De la nature des Âmes

De manière commune chez les mages, il est admit l’existence eu sein de la création d’une dualité entre deux mondes qui cohabite, chacun ayant des Lois distinctes. A savoir le monde physique, celui de la matérialité, du réel, de ce qui se trouve dans l’espace et le temps. Et de l’autre coté le monde métaphysique, au-delà de la réalité, de l’espace et du temps. Le monde des âmes, de l’Esprit, ainsi que de la Magie, ou tout du moins, ce qui conditionne son exercice pour tout ce qui existe sous le règle de Cosmos.

Si cette vision du monde, certes simplifiée, reste la plus acceptée par la plupart des érudits de notre Plan d’Existence, il ne faut pas oublier, que jusqu’à l’heure actuelle, elle ne fonctionne que sur des axiomes. C’est-à-dire des faits considérés comme valide et évident sans qu’il eu besoin de le démontrer. Axiomes qu’il serait intéressant de nommer.

Le premier et le plus central de tous est le fait qu’un monde ne peut exister que sous une seule Loi, et non plusieurs, surtout quand ces dernières se contredisent. On peut y voir ici, les limites de la logique matérielle, qui ne peut appréhender quelque chose dont elle ne peut aujourd’hui même pas imaginer l’existence, au même titre que la plupart des êtres sont incapables d’imaginer des couleurs qui n’existent pas.

Le Second est la nature parfaite de la Loi, qui a déjà prévu à l’avance tout ce qui est possible, ainsi que ce qui ne peut en aucun exister. Ce qui revient à décréter la perfection de Cosmos, une chose qui cette fois ci ne fait pas l’unanimité dans le domaine de la recherche et cela pour plusieurs raisons. Premièrement parce que selon certains, la perfection n’existe pas, quand bien même l’on disposerait du pouvoir de contrôler soi même toutes les règles de l’existence et de la logique. Pour la simple raison, que le fait d’être capable de changer les règles pour faire du monde quelque chose de parfait, ne peut faire de celui qui pratique la chose, qu’une existence au-delà de la Création. Une Création peut être parfaite si elle n’est pas tout ? Si la perfection est le fruit de la pensée de son auteur, cela induirait d’autant plus une caractéristique subjective à la notion de perfection, qui la rendrait donc objectivement nulle.

Mais concrètement, si la Création est réellement imparfaite, pourquoi jusqu’ici peut de gens se sente limiter par autre chose que leur manque de puissance ? Après tout, il y a toujours un moyen d’atteindre son but, que cela domaine du savoir, de la logique ou du pouvoir. Face à ce constat de Création parfaite dans son imperfection, les érudits ont développés, une autre Théorie, appelée, Théorie de l’Existence Rétroactive.

Cette Théorie se base tout d’abord sur un postulat très simple. La réalité et le temps sont liés. L’existence d’une entité créatrice ne rendait pas la réalité omnipotente, le temps ne l’est pas également.  Parce que Cosmos est la créatrice de la réalité, elle est donc également la créatrice du temps. Parce que Cosmos a créé la réalité, elle n’en est pas sujette et vit donc en dehors de la réalité, et par extension elle vit également en dehors du Temps. En tant qu’être intemporel, les concepts de passé, présent et futur n’ont pas d’importance pour Cosmos. Parce qu’il en est au-delà, il peut altérer ses concepts sans se nier lui-même, mais aussi sans nier les conséquences de sa propre existence.
En clair, il peut altérer l’un des trois états du temps, sans pour autant en modifier les deux autres, à des proportions incompréhensibles pour la logique d’êtres qui ne sont à son niveau de conscience. Ainsi lorsqu’au moment du présent, il se retrouve face à un fait que son imparfaite réalité n’avait pas prévu, il peut de manière rétroactive à l’instant T du problème insérer dans le passé la réponse à cette problématique.

Théorie de la réalité parfaite contre Théorie de la réalité rétroactive, un des grands clivages de l’érudition.  

On pourrait évidemment aller plus loin sur ce sujet, qui nécessiterait à lui seul un domaine de recherche entier, liée dans l’Académie de Targatt au département d’érudition sur les convergences. Mais on s’écarterait du sujet de l’âme. Pour en revenir sur cette dernière, une dernière chose nous intéresse avant de vraiment s’intéresser à elle.

Un Etre possède par définition, une âme, lié au monde métaphysique et un corps lié au monde physique. Une chose qui exprimerait le dualisme de notre monde. Mais, le dualisme en lui-même impliquerait deux mondes strictement séparées avec une barrière concrète. Cela est t-il réellement le cas ?

Dualisme de l’existence ou bien Monisme qui remettrait en cause bien des choses ?



Les deux Théories qui nous allons aborder avant d’en venir concrètement à l’âme, sont les questionnements face à l’interaction qui existe entre les mondes physiques et métaphysiques.  Il serait aujourd’hui assez difficile de dire que les deux mondes vivent chacun de leurs cotés sans interaction, ne serait que par l’existence des mages, mais surtout de l’application physique de la Magie, ou tout moins des altérations qu’elle est capable d’engendrer dans le monde physique, la réciproque étant également valable.

Nous n’allons toutefois nous intéresser ici que des interactions qui touchent à l’âme et non au reste des mondes. L’âme étant notre face métaphysique tandis que notre corps est notre face physique.

Au niveau de l’âme, la chose à essayer d’expliquer et simple. Comment une chose d’origine métaphysique peut être capable de contrôler un corps physique, tout comme pour les mages d’altérer la réalité physique à laquelle elle ne fait pas partie. Elle n’est au fait pas sujet à des principes spatiaux autre que ceux de la position d’un corps pour remonter à elle. Elle n’est pas non plus sujet à la gravité, tout comme au temps, elle ne vieillit pas, ne meurt pas, notre mort illustrant non pas la fin de notre âme, mais de notre simple corps, ce qui délit l’âme de son interaction et de son lien avec notre monde de vie.

Pour expliquer cela, deux théories contradictoires ont été avancé. Premièrement celle des dualistes, c’est-à-dire des partisans d’une frontière forte entre physique et métaphysique. La Théorie de la norme et de l’exception du monde physique.

En effet, pour expliquer l’existence des mages, une chose a été déduite. Les Lois de la Physiques sont la norme de ce monde, les Lois de la Métaphysique, ou tout du moins, le fruit du rapport entre Métaphysique et Physique sur le plan réel, l’exception.

Pour donner un exemple concret, il existe en termes de norme, une gravité normale, qui peut être de manière exceptionnelle modifiée par l’exercice d’une magie spécialisé, avant de revenir à la norme suite à la désactivation de cette magie.  Les effets du pouvoir de gravité du mage, naissant du conflit entre la volonté née des Lois de la Métaphysique de sa magie, et de la physique. Il c’est justement parce qu’il existerait un rapport de force entre volonté magique et réalité physique que serait expliquer la difficulté croissante du mage à tenir un sort dans la durée, à mesure que l’exception qu’il veut faire supporter au monde s’amplifie.

Cette théorie est dans la logique de la vision des dualités, c’est-à-dire que l’interaction entre le Monde de la Physique et de la Métaphysique ne se résume qu’à un rapport de force variable entre deux mondes séparées entrant en collision de part l’action du mage. Dans la même logique que les conflits qui existent entre les notions de Positif et Négatif, ou encore d’Ordre et de Chaos. La logique du rapport de force perpétuel.

Il existe en face de cette théorie, une vision totalement opposée.


Les monistes en termes de Magie, estiment qu’il n’existe pas deux mondes séparés, mais bien un monde dont les deux faces sont liées par un étroit chemin qui les lie. Il n’existerait pas selon eux, un rapport de force véritable entre deux mondes, mais plutôt, lors de l’utilisation de la Magie, une coopération entre les deux par le biais d’un phénomène commun dont les propriétés changeraient au contact de la métaphysique.

Ce phénomène s’appelant le principe d’incertitude, qui exprime physique toute inégalité mathématique expliquant qu’il existe une limite à la précision avec laquelle on peut connaître les propriétés d’une particule, cette dernière pouvant évoluer via des variables imprévisibles. Pour donner un exemple simple, on mettant deux pendules exactes, dans les mêmes situations, au même rythme, il existerait un instant T où les deux pendules finiront par ne plus être au même rythme sans que cela puisse être anticipé.

De part les principes d’incertitude dans son évolution physique, tout corps physique se retrouve face à des choix à faire, dont la décision est aléatoire, la combinaison des décisions physiques aléatoires la combinaison des décisions physiques menant à un effet et une conséquence donnée.

Dans cette configuration, l’âme et la métaphysique permettrait de nier l’incertitude du monde physique en choisissant pour elle, celle qu’elle doit faire, la magie accompagnant donc la physique vers un point donnée dans un arbre de probabilité de manière artificielle, que ce pour créer du feu, manipuler la gravité et déformer la terre.

Il est important de noter dans cette vision, qu’il faut distinguer les magies à effet physique et les magies à effet métaphysiques. Les Magies Physiques telles que la Magie élémentaire manipulant donc artificiellement le caractère aléatoire du monde physique tandis que les magies à effet métaphysiques, n’ont aucune interaction physique, et se contente d’exister à travers les Lois propre à la métaphysique. Et dans le cas d’une magie double, les deux tableaux joueraient.