"Héritage perdu" [Quête personnelle - Yearius Clippeum]

Autrefois, en un temps où le monde était soumis à la volonté d'immenses vers à la puissance quasi-divine, il y avait des civilisations qui rayonnaient davantage que d'autres. Dans le nord de l'Arijaä, au coeur du  domaine du dragon cardinal Al-Sor, l'industrieux, se trouvaient des royaumes qui regorgeaient de richesses, d'intelligence et de beauté. De longues étendues vertes et fertiles se déployaient à perte de vue, des fleuves s'écoulaient en silence entre des villes grandioses, des monuments à la gloire des vivants et des héros des temps jadis fendaient le ciel, comme une insulte permanente aux dieux qui avaient fait les Hommes si faibles par rapport aux autres races.

La plus terrible de ces faiblesses était la vie si courte dont furent dotés la race humaine. Condamnée à ne jamais voir fleurir les arbres qu'ils avaient plantés, les rois de l'Arijaä commencèrent, en secret, à chercher un moyen d'obtenir la vie éternelle. La seule vie leur permettant de voir grandir leur royaume et sous leur conseils avisés, prospérer. Le grand dragon Al-Sor, mis au courant par ses prêtres et férocement enjoint d'intervenir par son frère, voisin, souverain et Maître de tout Ereb, le terrifiant et gigantesque Barod le Noir, interdit aux rois humains de poursuivre leur recherche.

Mais même les interdictions et avertissement d'une créature aussi dangereuse qu'un dragon primordial n'arrêta pas les rois du nord d'Arijaä. Ils poursuivirent leur recherche et envoyèrent au quatre coin du Monde Connu des émissaires. Certains ne revinrent pas. D'autres revinrent avec des légendes de fontaines de jouvence ou de pierre philosophale, plus fréquemment appelée Coeur des Montagnes, joyaux enfouis il y a fort longtemps par le dieu Nanrak à la racine des montagnes. Les légendes des premières auraient amené un des rois d'Arijaä à s'aventurer vers l'Est via la Côte d'Arhabie. L'importance des secondes pour les Nains rendaient impossible pour les rois d'Arijaä de s'en procurer une.

Un émissaire finit par revenir du sud de l'Arijaä. Il semblait changé, habité par une puissance supérieure que les rois d'Arijaä prirent pour une bénédiction de la mort elle-même, Björ. Cet émissaire devint alors l'informateur privilégié des rois avide de vie et de plus en plus, de pouvoir. Il leur offrit des méthodes intermédiaires, comme le vampirisme. Mais elle ne convenait pas aux monarques qui refusèrent de se voir offrir une vie dans l'ombre d'une faim de sang permanente. Alors l'émissaire leur offrit une autre alternative. Une alternative plus grandiose. Une alternative qui, pour sur, leur offrirait la vie éternelle comme ils l'entendaient. Pour cela, l'émissaire demandait un simple échange entre les rois et celui qu'il servait désormais. Sans réfléchir, les monarques acceptèrent et une nuit, le monde entier bascula.

Les rivières se vidèrent de leur eaux, les champs fanèrent, les forêts dépérirent et les villes virent toutes leur lumières s'éteindre en un seul souffle. La mort avait emporté en un seul coup de faucille toute la vie se trouvant dans des royaumes admirés et béni par la connaissance du plus industrieux des Grands Dragons. Mais cette mort ouvrait la voie vers une autre vie. Une vie éternelle. Une vie désormais enchaînée à la volonté démons qui avaient corrompu l'émissaire des rois d'Arijaä et dupé ceux-ci. Soumis à la volonté de leur nouveau maîtres, les rois nécromants sacrifièrent ce qui restait de vivant dans leur terre et menèrent des batailles terribles contre les royaumes voisins, comme la Numirie, jusqu'à ce qu'Al-Sor soit obligé d'intervenir pour écrasé cette perfidie. Comme les démons, cachés dans l'ombre des Enfers, l'espéraient.

Attirés dans un piège au coeur d'une ancienne capitale de ceux qui se faisait désormais appeler Rois Nécromants, Al-Sor fut enchaîné et son énergie vitale sacrifiée pour ouvrir un portail entre les Enfers et la Terre. Alors, les légions des démons se déversèrent sur l'Arijaä meurtrie par l'ubris des Rois Nécromants. Seuls la Numirie, à l'Est, restait pour faire face à cet ennemi. Cachées derrières d'immenses murailles de pierres ocres bordant le tout nouveau désert qui supplanta la fertilité du nord de l'Arijaä, les légions des démons et des Rois Nécromants se tournèrent vers un autre but : Ereb, la terre de Barod le Noir.

Leur magie, leurs armées et leurs flottes traversèrent le détroit d'Alastar et apportèrent maladie, sécheresse, mort et corruption à l'Empire de Garrar. Cette arrivée est ce qui alerta les adorateurs secret des Paradis sur Terre. Bridés par la férocité de Barod le Noir, de ses prètres dragons et des peuples qui lui jurèrent fédélités, notamment les Norz, les Germaniks et les Epiréens, les suivants de la Lumières durent se cacher, retardant leur appel vers les anges qu'au moment où les légions infernales commencèrent à traverser la Mer d'Azur. Et ceux-ci ne se firent pas prier longtemps. Tandis que les ailes noires de Barod volèrent en Arijaä pour affronter le coeur du mal infernal, les anges virent la porte vers la Terre ouverte par leur plus ardent adorateur. Les légions blanches marchèrent alors depuis le Rheinen vers Garrar pour affronter les forces démoniaques et les Rois Nécromants. Elles apparurent aussi en Arijaä pour s'attaquer à la source du Mal. Mais elles apparurent aussi sur les terres encore vierges de toute corruption. Oui, elle apparurent dans le fief de Mala Auris, fille aînée de Barod le Noir et soeur jumelle de Kravel le Fou. a la tête des forces angélique, l'archange Raguel. A la tête des mortels ayant fait le choix de servir la lumière, son fils à la ceinture duquel se trouvait une épée étincelante, symbole de la confiance de l'archange en ce mortel et source d'un immense pouvoir.

La lutte entre les Epiréens et les Germaniks contre cette intrusion des anges sur leur terre fut terrible, les amputant d'une grande partie de leur population, toute armée pour faire la guerre sous la gouverne de Mala Auris. Celle-ci sema la mort parmi les anges, lieutenants de Raguel, comme ses frères et sœurs Kravel, Slonomokaj et Rarcasse le faisaient dans leur domaine. Jusqu'au jour où le dragon primordial à la parure d'or vint à abattre sa fureur sur l'archange Raguel lui-même et l'armée qui le suivait.

L'image était terrifiante. dans des vallons à l'horizon desquels serpentaient un long fleuve sombre, se faisaient face deux immenses armées. Les armures étincelante des Germaniks côtoyant les robustes et multicolore écailles des princes dragons. Au dessus de ces rangs se trouvait la masse terrifiante de Mala Auris, ses cornes noires encore couvertes du sang des anges et de leurs serviteurs qu'elle avait massacré. En face, les rangs des suivants de la lumière s'alignaient. Parfois fait de le fine fleur d'une chevalerie longtemps cachée, mais aussi, et beaucoup, de simple paysans et artisans armés pour l'occasion, cette armée était guidée par Raguel lui-même et ses lieutenants angéliques, dont les ailes lumineuses remplaçaient presque le soleil sous les épais nuages. Cette armée était commandée par le fils de Raguel et son épée forgée dans la plus brillante des lumières du Paradis.

Tandis que les deux camps se regardaient, silencieux, laissant le bruit de vent et des bannières portées par celui-ci être le thème de leur attente, Raguel et Mala Auris se fixaient. Le premier n'avait jusqu'alors jamais combattu de vrai dragon. La seconde avait déjà abattu des anges et elle était blessée. Cette bataille déterminerait la suite de la Guerre Céleste que les démons avaient amorcés. Puis le fils de Raguel dégaina son épée de lumière et chargea les lignes ennemies, ses paladins de la lumière à sa suite. La bataille venait de s'engager et alors que le premier coup du fils de Raguel s'abattait sur son ennemi, la giclée de sang vint obscurcir la vision de celui qui venait d'être le spectateur de tout un pan de l'histoire de la Terre.

Le coup dans le rève qu'il venait de vivre réveilla en sursaut Yéarius. Alors que le sort semblait s'acharner sur lui avec l'assassinat de son beau frère, la disparition de son épouse et les difficultés que son ordre, autrefois si prestigieux, devait rencontrer à cause d'une intelligentsia bien en place, dont la Sorcière faisait partie et celle-ci n'avait jamais caché son opposition à l'Ordre des Paladins, une rengaine commençait à occuper son esprit. D'abord fugace, en rève et cauchemar issu de la guerre contre les Démons. Puis plus fréquent à partir des première difficultés rencontrée avec la réalité du monde politique. Puis presque tous les soirs après la disparition de son épouse. Enfin, alors que la terre de Targatt avait été sauvée par l'œuvre d'un dieu et non d'un demi-ange, tout le temps.

Même les yeux ouverts, Yéarius voyait maintenant cette longue histoire de l'avarice des hommes et leur prédisposition à tomber entre les mains des démons quand ils sont à la recherche de ce qui les rendrait plus que ce qu'ils ne sont. Au cœur de ce rêve, l'épée de Raguel, confiée à son fils sur terre pour mener les mortels. Une épée à l'immense pouvoir, perdue depuis la fin de la guerre.

En sueur et haletant, Yearius voyait bien, même éveillé, chaque image de ce rêve qu'il connaissait par coeur. Mais qui était incomplet...

Peut-être était-il temps pour le demi-ange de répondre aux interrogations que ce rêve lui imposait. Peut-être qu'il était temps pour Yéarius de partir à la recherche de son héritage perdu ?

Rien ne retint le maître de l'Ordre Paladin de la cité-mage de Targatt dans son départ vers l'inconnu. Le monde, qu'il n'avait presque jamais visité, se dessinait devant lui et pour seule carte, ils avaient ces vallons où les armées de Mala Auris et de Raguel, au terme de la dernière Guerre Céleste, s'entrechoquèrent. Et à la pointe des forces angéliques, un fils de Raguel, comme lui et qui brandissait cette épée lumineuse.

Mais quand il repensa à son rêve, sur les berges de l'Helmancourt encore silencieux et sur les eaux duquel s'éteignaient peu à peu les lumières des navires le remontant, ce ne fut ni le rève qu'il vit, ni l'épée. Non, ce fut un immense, oeil d'un bleu opale hypnotisant. Un œil avec la pupille verticale comme celle des reptile et dont la frontière avec l'iris s'habillait de multiples couleurs changeante. Un oeil qui fixait Yéarius. Un oeil cerclé d'écailles dorées.

Puis le demi-ange décida de demander à son géniteur, dans une naïveté digne de ceux n'ayant pas connus les vraies difficultés du monde, où se trouvaient l'épée. Yéarius traça le cercle de communication et alors que le soleil se levait, rien de ne sa passa. Le cercle, pourtant bien alimentée par la magie du jeune homme, ne donnait rien.

"Il ne répondra pas." lança une voix douce et crystalline derrière Yéarius.

Quand le jeune homme se retournerait, il verrait devant lui une femme au visage en parti masqué qui semblait le regardé et dont les pieds nus foulaient l'herbe partiellement couverte de neige de la Vallée d'Helmancourt.


"L'oeil du vers te fixe depuis que tu es arrivé à Targatt. Ton sang, comme ton aura sont uniques. Elle n'oubliera jamais et ne risquera pas la vengeance d'un enfant. Telle est-elle."

La jeune femme resta immobile en face de Yearius, la position de son visage caché par ce masque d'or empêchant le jeune homme de savoir où son regard portait.

"Mais celui que tu veux joindre m'a, autrefois, fait venir en ce monde pour veiller sur ta personne. Pour servir de messager le jour où, toi, tu partirais à la poursuite de ton héritage."

La figure pâle, dont la nature positive irradiait les environs, comme un phare dans la nuit, tendit alors à Yéarius quelque chose.





Direction 3 - Choisir une autre direction

La figure angélique partie et Yéarius dans l'inconnu, il se tourna une fois de plus vers ce qu'il savait pour essayer de trouver ce qu'il ne connaissait pas. Le petit objet que lui avait donné la figure angélique, par sa forme, ne disait rien au demi-ange. La forme laissait penser à l'extrémité d'une pointe de roche. Peut-être un pyramide ? Il y en avait de nombreuses en Arijaä et particulièrement en Numirie. Cela porterait le jeune homme loin vers le sud de l'Ouest du Monde Connu. Très loin même de toutes les terres qu'il avait pu visiter au cours de sa modeste vie.

Mais cela pouvait tout aussi bien être un morceau de quelque chose de plus érébien. Les signes sur l'objet, même si Yéarius ne les connaissaient pas et ne pouvaient pas les déchiffrés, du moins sans aide extérieure, ne ressemblait pas à l'écriture très cursive des Numiriens. Les formes étaient plus typique des peuples d'Ereb. Mais lequel ?

Une question de plus alors que le jeune demi-ange appelait à lui un oiseau mirage. D'excellents moyens de navigation pour ceux parvenant à les invoquer. Mais aussi des oiseaux qui ne volerait pas gratuitement. ainsi, malgré le mouvement du Paladin, l'oiseau resta sur son bras et alla jusqu'à lui lâcher en plein visage un puissant hurlement. Il ne bougerait pas tant qu'il n'aurait pas reçu l'avance de son salaire. Cette difficulté, Saéline avait peut-être dû oublier de la mentionner à Yéarius. L'invocatrice était très habituée et surtout, était suffisamment capable pour faire en sorte de faire venir toujours le même oiseau du plan de l'Air.

L'oiseau mangerait tout ce que lui donnait Yéarius. Mais rien n'y faisait. Il ne bougeait pas. Et quand il bougeait, c'était pour faire un ou deux mètres avant de se poser au sol. Non, il était claire que l'oiseau, pour servir de guide, réclamait de la magie. Dans le plan de l'Air, il s'agirait de Grande Energie. Mais sur le plan de la Terre, l'oiseau devrait bien se contenter de ce que le jeune mage lui donnerait. En l'occurrence de l'Energie Blanche.

Tandis que le cheval de Yéarius allait à sa guise manger l'herbe se trouvant de part et d'autre de la route pavé donnant sur la Passe des Rois, le jeune homme, lui, se rapprocha des caravanes de marchands. Leurs occupants, des hommes et des femmes plutôt bien habillés, étaient autour d'un petit feu auquel ils devaient, très certainement, avoir l'intention d'ajouter les larges buches qu'un marchand plus épais et rustres que les autres ramené du petit bois tout proche.

ALEXIUS DI GIORNI - "Et bien, mes respect jeune homme. Je suis Alexius Di Giorni, marchand du Conclave Commercial de Pisol et ceci est mon convoi. Nous nous rendons à Arakis finir de vendre notre cargaison d'épices de Mulughs et de thé d'Akatsushima. Je vous en prie, prenez place autours du feu avec nous. La nuit va bientôt tomber et les hommes de la Grande Armée n'apprécient pas que les voyageurs soient seuls une fois les ombres en place." lança le marchand en faisant signe aux autres marchands de laisser une place au jeune paladin.

Celui-ci, une fois assis, ferait face à l'immense statue au pied de laquelle les marchands avaient décidés de camper. Une construction gigantesque mais dont la tête avait été arrachée. Il y avait bien au sommet des épaules ce colosse de pierre ce qui ressemblait à des échafaudages, mais là où il se trouvait et avec la nuit qui tombait, Yéarius pouvait difficilement déterminer si ces bois étaient là pour reconstruire la statue, ou s'ils avaient été là pour, au contraire, la détruire.

MARCHAND - "Il paraît que les orcs qui habituellement harcèlent la Principauté se sont tourné vers la Vallée d'Helmancourt. Dans ces conditions, je comprends les soldats de la Vice-Reine. indiqua un des marchands, chauve et arborant un habit très colorés et apprêté, en tendant à Yéarius une longue tige de fer sur laquelle il avait planté quelques morceaux de viande et de légumes.  

ALEXIUS DI GIORNI - "Allons, maintenant qu'un paladin est dans notre camp, nous n'avons aucune raison de nous inquiété ! Le lumière veillera sur nous dans l'ombre de la nuit ! Espérons que la triade aussi ! Ahahah ! Enfin, que pouvons nous pour vous jeune homme ?"

Yéarius expliqua qu'il était à la recherche d'un terrain vallonné, sillonné par une sombre rivière et où une terrible bataille s'était produite il y a très longtemps. Il demanda aussi si les marchands avaient des choses à vendre. Alors qu'Alexis leur refit un mouvement de la main pour apporter à Yéarius le manifeste de leur cargaison, il se pencha légèrement en avant, laissant son imposant tour de taille basculer entre ses jambes.

ALEXIUS DI GIORNI - "Voilà une demande aussi floue qu'intrigante. Hm... Votre rivière noire me fait bien penser au Rheinen. Mais la dernière grande bataille qui s'y est déroulé était il y a quoi ? Trente ans ? C'était entre l'host du roi d'Hésandre et les troupes germaniks. Cependant, j'admets que je ne suis pas vraiment un expert en géographie. Le Haut-Directeur de la bibliothèque de Pisol devrait savoir. Cependant, c'est à l'opposé du Rheinen." indiqua Alexius avant de planter ses dents dans un demi-poulet.

MARCHANDE - "Et les terrains vallonés autours du Rheinen ne manquent pas. Il y a la principauté de Lobming qui ressemble à votre description Paladin. Mais il y a aussi le comté de Baäle en Hésandre qui correspond à vos dire."

MARCHAND - "Sauf que Baâle ne longe pas le Rheinen, mais le Traître !"

A ce nom qui désignait un autre fleuve, une douleur aigue transperça l'esprit de Yéarius qui subitement s'écroula à terre. Rapidement, ses yeux se fermèrent malgré la réaction des marchands autours de lui.

Quand le noir de son inconscience se fit, il fut progressivement remplacé par une scène de carnage. le goût et l'odeur du sang étaient omniprésents. Encore plus fort et plus puissant que tout ce qu'il avait pu imaginer. Mais il se sentait habité d'une incroyable puissance. Elle venait de son bras droit et Yéarius compris vite de quoi il s'agissait : l'épée de Raguel. Elle était là, dans sa main. Ou plutôt, la main de celui dont il empruntait les yeux.

Ceux-ci fixaient ennemis après ennemis et de la même façon l'épée lumineuse les fendaient avec aisance. Tous ces mortels n'étaient pas assez blanc pour supporter le coup qui leur était porté et ceux qui ne parvenaient pas à parer le coup de l'épée s'effondrait à la moindre blessure subie par elle. Alors qu'il se faisait entourer de combattant germaniks et d'Epiréens, les yeux se tournèrent vers la colline derrière lui, de là où il se trouvait et de laquelle continuait d'affluer les mortels ayant accepté la bénédiction de la lumière. Mais au sommet de cette colline, silencieux, se trouvait un homme en armure et montant une imposante créature que les yeux du porteur de l'épée ne parvenait pas à distinguer avec le tumulte qui l'entourait. Cet homme l'avait accompagné jusqu'ici, jusqu'à cette bataille. Il avait, avec lui, pourfendu le mal où il se trouvait jusqu'au jour où les anges arrivèrent sur Terre. Maintenant que la bataille avait débuté, son résultat dépendrait de cet homme et de ses fiers et puissants chevaliers.

Mais les yeux ne purent regarder très longtemps cet homme et le fleuve noir qui en rejoingnait un autre à l'horizon. Car comme les armées au sol s'entrechoquaient, les anges et surtout l'archange Raguel fondèrent sur le dragon Primordial Mala Auris et l'exécution sommaire des anges les plus faibles aveugla du porteur de l'épée.

L'éclaire de lumière ramenant à lui Yéarius à lui. Mais quand il s'inquiéta d'où il se trouvait, il remarqua qu'il était allongé, habillé de son pantalon et couvert d'une épaisse couverture en peau de bête, dans un chariot. Au dessus de lui, la marchande qui lui avait parlé de Lobming et de Baâle qui épongeait son front.

En plus des sons du chariot qui avançait, Yéarius pouvait très clairement entendre les sont d'une ville. Mais ce n'était pas le tumulte du Cercle ou des quartiers marchands. D'autant que les paroles étaient bien moins importantes que ceux des piolets, des pioches et des pelles au travail.

MARCHANDE - "Ah ! Vous voilà réveillé ! Vous allez bien ? Vous nous avez peur ! Pendant presque trois jours vous étiez impossible à réveiller et personne dans petits villages avant Arakis ne semblait pouvoir venir à bout de votre mal."

A ces mots, une voix forte se fit entendre à l'avant du chariot en demandant si Yéarius était réveillé. Quand la marchande répondit oui, la tenture du chariot s'écarta, laissant apparaître le gros visage d'Alexius Di Giorni.

ALEXIUS DI GIORNI -"Eh bien mon brave, vous nous avez fait une sacré peur. Heureusement que nous étions là ! J'ai eu une tante qui comme vous faisait ce genre de crise. Elle se mettait à parler, comme vous, dans son sommeil, comme si une autre personne parlait à sa place. Enfin, l'important ce que vous soyez de nouveau du pied. On vient d'arriver à Arakis. Je vous conseille d'aller trouver un médecin pour vous faire osculter et surtout, de trouver de la compagnie pour votre voyage. Tout le monde ne sera pas aussi sympathique de moi lors de vos pertes de consciences."

Le gros marchand, bien sympathique, referma la tenture de la caravane et après quelques minutes, demanda à ce que son convoi s'arrête. Quand ce fut le cas, un tâcheron amena au pied de la caravane où était Yéarius son cheval, son armure couverte d'un drap et ses sacs.

MARCHANDE - "On sera à l'auberge de l'Hydre à Trois Têtes si vous nous cherchez. C'est un établissement un peu cher pour un paladin solitaire. Mais au moins on est bien nourrit et logé en sécurité. Demandez Alexius pour entrer. Bonne chance Yéarius."

Après cela, les marchands reprirent leurs occupations en montant leurs étales, en allant discuter avec les gardes de la ville, en transportant des caisses et des amphores. Yéarius, lui, était au milieu de tout cela, libre d'agir comme bon lui semblait.

Quand Yéarius se mit en quête d'un médecin, ou quoi qui puisse y ressembler, il se rendit compte que la cité, en cette journée d'hiver et alors que le vent froid descendant des Montagnes Noires toutes proches, était en effervescence.

La Vice-Reine était la maîtresse des lieux depuis presqu'un an et son influence se faisait déjà sentir. L'ordre était de mise et les patrouilles de la Grande Armée, marchant en formation serrée, patrouillait la ville. Celle-ci voyait toutes ses tours flanquées de longs étendards vert et or sur lesquels se dessinaient une hydre à trois tête : une tête de dragon, une tête de cheval et une tête de serpent. Les armoiries de la famille de Wilhelmine Von Schlacht depuis que Drake Leckard l'avait anoblie.

Les patrouilles imposaient leur chemin dans les rues où ouvriers et passants se cotoyaient. Les derniers vacaient à leurs occupations. Mais ils semblaient converger vers un point et un crieur de rue donna la raison de ce mouvement général.

CRIEUR DE RUE - "Grande assemblée à la place de la Sérénissime ! Grande assemblée de marchands, de vendeurs et de troubadours à la place de la Sérénissime ! Rendez-vous à la place de la Sérénissime pour gouter, profiter et acheter plus que vous ne pourrez en ce jour de Karnaval !"

Pour Yéarius, le mot n'avait rien de nouveau. Il en avait entendu parlé. Mais ce n'était pas une pratique fréquente en Hésandre ou a Targatt. Elle était presque une fête nationale dans les royaumes germaniks et même le seul jour où les ouvriers avaient le droit de ne pas travailler. De toute évidence, les ouvriers que Yéarius croisaient ne devaient pas être germaniks et les contre-maîtres, tous arborant le sceau de la ville d'Arakis et les armoiries de la Vice-Royauté, devaient avoir joué sur la différence de culture et l'ignorance de leur droit des ouvriers hésandrins ou d'autres cultures pour les maintenir au travail.

Un travail important au vu du nombre d'ouvrier à l'oeuvre. Des immeubles entiers étaient détruits, des tranchées creusées pour il placer de long tube en métal, des routes étaient repavées et des bâtisses étaient reconstruites. Le travail pour redonner à Arakis sa splendeur était encore long. Mais la Vice-Reine y mettait les moyens. Des moyens dont elle privait, peut-être, Targatt ? Ca, Yéarius ne pouvait pas le savoir. Tout ce qu'il était forcé de constater, c'est qu'il n'y avait ni mendiant ni bohémiens dans les rues. que celles-ci, quand elles n'étaient pas en travaux, étaient propres et enfin, que tous semblaient libres.

C'était un élément qui tranchait avec Targatt. Il n'y avait aucun esclave dans les rues que sillonnait Yéarius. Même dans le petit port de la ville qui était traversée par le fleuve Tourment. Plus intriguant même, Yéarius, dans sa recherche d'un médecin, tomba sur plusieurs scènes d'agents de la Vice-Royauté rompant les liens, les chaînes et couvrant des esclaves tout en verbalisant des maîtres tous aussi enragés les uns que les autres. Sur le port, toutefois, il put voir les mêmes agents prévenir des maîtres voulant entrer dans la ville que s'ils quittaient leurs navire avec leurs esclaves, ils devraient les libérer ou la Vice-Royauté les exproprierait. Les maîtres préféraient alors laisser leurs esclaves dans leur navire.

Yéarius put découvrir tout cela car dans cette ville qui lui était inconnue, entre ses manœuvres pour éviter les patrouilles de la Grande Armée, la méfiance des habitants -les affiches anti-paladinat targattien devaient y être pour quelque chose- et surtout le fait qu'il n'avait aucune connaissance des lieux, il devait avoir perdu plusieurs heures. Mais la chance semblait lui sourire car alors qu'il remontait une rue plus bondée que les autres, une enseigne de cuivre verdie par le temps attira son attention. Un druide guérisseur selon l'inscription.

Quand Yéarius pénétra dans l'échoppe, il découvrit un endroit assez sombre, la lumière du soleil filtrant à peine par les fenêtres aux contours couvertes de mousse très vertes. Les plantes étaient omniprésentes dans l'échoppe. Ainsi que les animaux et alors que Yéarius allait s'avancer vers le comptoir où serpentait l'immense corps d'un reptile, il put entendre une forte voix féminine l'interpeler.

INCONNU - "EH vous ! oui vous là ! Faites attention où vous marchez ! Je n'ai pas survécu aux démons et aux réquisitions pour que vous écrasiez mes oeufs de kilbrax avec vos bottes en acier !



Apparu alors derrière le comptoir une jeune femme tatouée et arborant les classiques bijoux des druides.



INCONNU - "Que puis-je pour vous jeune paladin de Targatt ?"

Quand Yéarius se figea à l'avertissement de l'inconnue, il put remarquer que juste là où il comptait poser son pied, s'il avait poursuivit sa marche, se trouvait un petit nid avec une dizaine d'oeuf rougeoyant. En l'enjambant, les oeufs virent leur couleurs s'intensifier avant de redevenir de simple coquilles rouges à mesure que Yéarius s'approchait du comptoir.

DRUIDESSE - "Vous deviez le savoir que vous ne seriez pas le bienvenu en entrant dans cette cité Paladin. Mais ne leur en voulait pas. L'occupation démoniaque a refroidit beaucoup des habitants quant à tout ce qui est lié à Fari et à Baki. Alors ils se réfugient auprès des Dieux et surtout, de celle qui les a libéré. La Sérénissime comme ont l'appel par ici. Et La Sérénissime n'aime pas les Paladins. Enfin, qui suis-je pour avoir un avis là dessus."

Tandis que Yéarius faisait état de son mal, la Druidesse resta accoudé à son imposant comptoir. Elle restait immobile, laissant le python qui y rampait sur le bois la séparant de Yéarius la grimper et s'enrouler autour de sa taille puis de ses bras jusqu'à ce que la tête du reptile, particulièrement calme, se loge entre les cornes décoratives de la maîtresse des lieux.

La bête était aux écailles dorées et noires avec le ventre rougeâtre. Mais ce même ventre n'était pas monochrome. Il semblait qu'une sorte de lumière, seulement perceptible à cause de l'obscurité ambiante, le parcourait de la tête jusqu'au bout de sa queue encore cachée dans le tumulte de la végétation qui occupait l'espace.

Des plantes que Yéarius avait pu croiser à Targatt se trouvait là. De simples fougères ou champignons. Mai sil y avait aussi de tout petit arbre gardés sous cloche. des fleures qui colonisait le plafond et de leur bioluminescence éclairaient péniblement les lieux.  

Quelque chose cependant attira l'attention de Yéarius. Sans pour autant voire de quoi il s'agissait. Il s'entait, dans cette échoppe aussi bien quelque chose de très sombre qu'une radiation lumineuse extrêmement pure.

DRUIDESSE - "Des pertes de conscience sans réelle raison ? Je crains que ça ne sois un peu léger pour que je puisse vous aider Paladin. J'ai suffisament de client qui sont victimes de "perte de conscience sans raison" pour vous dire que je vais avoir besoin de plus de détails pour trouver un remède..."

La jeune femme s'écarta du comptoir en tira une pipe des multiples replis de son accoutrement surprenant. Puis, tandis qu'elle la bourrait d'herbes, le python glissa de la tête de la druidesse jusqu'au comptoir tout en fixant Yéarius. Les yeux opale du reptile fixant ceux du Paladin avec une insistance presqu'humaine.

DRUIDESSE - "Vous êtes bien peu avare en conclusion. Mais ça doit être votre formation de paladin qui fait cela. La ville n'est plus corrompues depuis le passage du grand-prêtre Cephas. enfin..."

Tandis que la druidesse regardait l'échange de regard intense entre Yéarius et le grand python, elle allumait sa pipe, songeuse quant aux demandes du paladin.

Celui-ci finit par s'inquiéter de la nature du serpent qui le fixait et un léger sourire se dessina sur les lèvres de le jeune femme.

DRUIDESSE - "Mais qui a dit que..."

INCONNUE - "...que j'étais un serpent ?"



Tandis que les yeux opale de l'inconnue continuait à fasciner Yéarius, le visage de celle-ci s'approcha et son souffle chaud inondait le visage du demi-ange.

INCONNUE - "Je sens ton aura... tes peurs... tes inquiétudes. Ton sang te guide vers ton avenir. Et elle te surveille... Veux-tu vraiment te libérer de ton héritage en acceptant mon aide ? Ou es-tu prêt à accepter l'énigme qui t'es imposée ?"

A la fin de sa phrase, les yeux de l'imposante femme noire se fermèrent, rompant la contemplation de Yéarius et le confrontant à son interlocutrice.


Difficile de ne pas être impressionné par une telle femme dont la taille dépassait aisément les deux mètres. Le magasin semblait d'ailleurs bien plus petit en sa présence.

DRUIDESSE - "A votre question paladin c'est une jolie changeforme des jungles d'Arijaä. D'où la taille. Je l'ai, récupérée, lors de la prise la ville. Les démons s'en servaient comme divertissement."

L'imposante femme du sud toisait Yéarius qui semblait bien petit à côté d'elle. La druidesse encore plus derrière son comptoir et malgré cela, elle n'était pas plus inquiète. Aucune aura dangereuse n'émanait de cette femme. Au contraire, elle semblait bien l'une des rares choses avec la druidesse a être équilibrée dans cette échoppe.

DRUIDESSE - "En attendant d'accepter ou non l'offre de Tshanza, je peux vous proposer quelques toniques contre la fatigue. Ce sera 40 pièce d'argent la bouteille. Et les quelques nuits blanche que vous passerez une fois que vous aurez bu ce tonique les valent."

DRUIDESSE : "PAR TOUS LES DIEUX ! Mes killbrax imbécile ! fustigea la jeune druidesse au moment où Yéarius fit un pas en arrière pour se mettre en position de défense.

Son pied le plus en arrière avait en effet écrasé une partie du pourtour du nid des batracien incandescent et les oeufs eux-mêmes avaient pris une teinte rouge vif ! Pire encore, il émanait d'eux une chaleur terrible que seul le pas en avant du paladin évita de transformer en début de feu.

Fort heureusement, la discussion redevint plus calme et aucun sursaut supplémentaire ne risquait de perturber les oeufs des grenouilles d'Ahon où la jeune druidesse. Celle-ci pris les pièces de Yéarius en esquissant un large sourire et lui donna les trois bouteilles de tonique. Elle ajouta aussi une petite barre noire, d'environ dix centimètre et de laquelle émanait une douce odeur sucrée, à la commande de Yéarius.

DRUIDESSE : "De la part de la maison. Du bois de surette à mâcher. C'est toujours utile pour faire passer el temps pendant les grands voyages. Et il semblerait que vous soyez parti pour en faire un. Si vous avez besoin de nourriture et de matériel, faites un sauf à la Place de la Sérénissime. Il y a le Karnaval qui s'y tient et pleins de commerces ont fermé en ville pour ouvrir des étales là bas."

Puis la jeune femme lança un sourire à Tshanza. Celle-ci n'avait pas bougé pendant toute la petite conversation entre Yéarius et la tenancière de l'établissement. Cependant, le sourire de la druidesse était comme un signal à l'attention de la goliath d'Arijaä. Après tout, cette dernière avait été sauvée par la première. Elle lui était donc redevable et c'était peut-être pour cela que la femme à la peau d'ébène n'avait pas donné sa réponse dès la première proposition de Yéarius. Certainement pour avoir l'aval de celle qui l'avait sauvé, hébergé et très certainement soigné après une longue période aux services du divertissement des extraplanaires.

Ainsi, quand Yéarius demanda une nouvelle fois à Tshanza si elle souhaitait le suivre, la femme ferma les yeux et hocha la tête lentement pour signifier son souhait d'accompagner Yéarius. Elle réclama cependant que le jeune paladin lui laisse un instant pour qu'elle puisse rassembler ses affaires. S'habiller n'était pas un problème, car dès qu'elle commença à s'enfoncer dans la flore de la boutique, laissant sont rebondit fessier se mouvoir devant Yéarius et la Druidesse, des cuirasses, des sangles et des morceaux de tissus apparurent par magie mettre un terme au spectacle.

Quelques minutes plus tard, l'imposante métamorphe réapparut, entièrement harnachée d'une armure aux allures typique de celles de Numirie, la protection intégrale en moins. Car cette armure protégeait presqu'exclusivement le haut du buste de Tshanza, son bassin et les articulations de ses bras et de ses jambes. Néanmoins, le femme noire ne semblai pas folle au point de sortir aussi peu couverte alors que les vents de l'hiver balayaient les plaines d'Hésandre et les rues d'Arakis. Une fois au niveau de Yéarius, elle passa autours de ses épaules une épaisse cape en fourrure brune. Surement de l'ours.

TSHANZA : "Nous pouvons y aller."

La sobriété des propos de Tshanza pouvait trancher avec sa taille imposante. Toutefois, cela ne devait peut-être pas déranger Yéarius qui n'était pas parti dans sa quête avec l'idée de se faire des compagnons. Une colosse silencieuse devait certainement lui plaire.

En tout état de cause, alors qu'il sortait de la boutique de la druidesse, il était accompagné par la goliath qui du se baisser pour passer l'encadrement de la porte et dont la tête dépassait largement de la masse des passants intrigués aussi bien par la présence d'un paladin que par la vue d'une Goliath d'Arijaä.

TSHANZA : "Ch'a a raison. Quelle que soit ta destination, tu ne peux pas y aller sans matériel ou provisions. Je peux te guider jusqu'aux différents marchands qui sont sur la Place de la Sérénissime. Sinon, je te suivrai. Je n'ai pas besoin de manger avant plusieurs jours." indiqua sobrement Tshanza en suivant Yéarius.

Le cheval de Yéarius. Voilà une chose auquel le jeune homme semblait attaché. Le cheval aussi était attaché à son cavalier. Mais à se balader dans la ville fortifiée d'Arakis sans avoir pensé à son cheval, le jeune Yéarius devait maintenant faire tout son trajet en marche arrière jusqu'à la Porte de l'Orge où les marchands l'avait laissé, lui et son cheval.

Ce dernier, Yéarius le retrouva après une bonne heure de marche à contre flot. Tous les badauds convergeaient vers la Place de la Sérénissime et ce flux important monopolisait suffisamment les gardes d'Arakis pour qu'ils s'attardent sur l'armure immanquable du Paladin et l'imposante stature de celle qui l'accompagnait. Fort heureusement pour Yéarius, le cheval avait été laissé à côté du relais de poste de la Porte de l'Orge et il mangeait simplement la paille qui lui était offerte bien aimablement par le palefrenier. Ce dernier regarda intrigué le jeune paladin et la goliath a ses côtés. Il restait pensif et s'appuyant sur sa fourche jusqu'à ce que Yéarius détache son cheval pour se rendre à la Place de Sérénissime.

PALEFRENIER : "Eh ! Oh euh... enfin... Monsieur le Paladin. Hm, je ne sais pas pour vous mais, hm, et bien quand on met son cheval au relais de poste à Arakis, on paye pour le fourrage. Je dis ça, ce n'est pas ma règle. C'est la règle des relais de postes à Arakis." tout en parlant, le palefrenier pointa du bout de sa fourche un petit écriteau au dessus du préau indiquant une série de prix :

• Arrêt à l'heure : 5 pièces de cuivre ;
  
  
• Arrêt pour six heures : 40 pièces de cuivre ;
  
  
• Arrêt pour la journée plus la nuit : 2 pièce d'argent ;
  
  
• Arrêt supérieur à une journée : 3 pièce d'argent pour toute journée entamée après la première journée.
  

PALEFRENIER : "Donc... sans vouloir vous offenser, comme cela doit bien faire trois ou quatre heure que vous êtes là, il faudrait que vous versé au sergent du relais de poste quelque chose comme 20 pièces de cuivres. Et... et dès que vous aurez votre reçu, je vous laisse partir !" lança le palefrenier à Yéarius en se postant juste à côté d'une cloche et se tenant prêt à tirer dessus.





DIRECTION 3 : Fuck la cinématique ! Je fais comme je veux !

L'arrêt du jeune Paladin dans un forgeron d'Arakis, celui-ci l'accueilli avec un très, très grand sourire. Sans que Yéarius ne lui demande la raison, et après qu'il eut fait part de ses besoins, le forgeron lança qu'il était content de pouvoir enfin vendre le produit de son marteau pilon à pierre magique ! Yéarius ne pouvait pas voire la machine, mais il entendait parfaitement l'assourdissant fracas que le marteau produisait à chacun de ses impacts sur le métal qu'il façonnait. Il pouvait aussi sentir l'aura omniprésente dans la forge. Un mélange entre de l'énergie blanche, neutre et noire.



Le forgeron laissa les pièces données par Yéarius sur son comptoir pour aller chercher quelques échantillons d'armure qui correspondrait au prix avancé par le jeune paladin. Il y en avait de toute sorte : des armures légères et très décorée, à la mode des latinéens, des armures très lourdes mais ne couvrant ni les épaules, ni les jambes, comme l'infanterie germanik, des armures en partie à lamelle comme les cavalerie du Latinéa et de Germanika. Il y avait aussi des broignes, très commune en Hésandre car peu chère et très résistante quand bien manufacturée.

Il y avait enfin toutes les secondes mains que le forgeron rachetait aux aventuriers pour les fondre et faire de nouvelles armures. Il en gardait toujours quelques-unes, comme il l'expliquait à Yéarius, pour les aventuriers qui ne voudraient pas trop dépenser dans leur première aventure. Compte tenu de la somme avancée par le jeune homme, le forgeron présenta une armure qui en était faite de plusieurs avec le plastron à la germanik, les épaulières et les gantelets à la albionaise et les bottes cuirassées et très décorée à la latinéenne. Malheureusement, le forgeron n'avait pas tout un tas d'armure similaire, forçant le jeune Yéarius, s'il prenait l'ensemble proposé, à ressembler à un mercenaire lambda et en plus de ça, à être de plus en plus léger financièrement. après tout, il ne pouvait pas avoir emmené toute sa fortune avec lui. Pour ce faire pardonner du mélange des armure et par geste commercial, le forgeron donna le bouclier en bois demandé à Yéarius gratuitement.

Quand il quitta le magasin du forgeron et s'enquit de son accoutrement auprès de la goliath, celle-ci répondit par un léger sourire accompagné d'un hochement de tête. Et la position de Tshanza fut immédiatement accompagnée par le changement d'attitude de la population que croisait le duo. Désormais, l'évidence qu'eux deux étaient un groupe de mercenaire normal ne surprenait ou gênait personne. Certes les passants restaient intrigués par la taille imposante de Tshanza. Mais il ne jetait plus des regards méfiants et noirs au paladin. Mieux, d'autres mercenaires dans la cité, croyant croiser un des leurs, saluait Yéarius, sans pour autant s'attendre à être salué en retour.

Ainsi le trajet jusqu'à l'Auberge de l'Hydre à Trois Têtes se fit sans encombre, les gardes saluant même Yéarius dans son armure de bric et de broc comme ils saluaient tous les autres mercenaires de la ville. Arakis était une ancienne cité marchande libre. Les mercenaires y étaient donc légion et presque une institution, comme à Melghir. Les vieilles traditions sont donc revenues avec le départ des Démons et avec elles, la coopération entre le pouvoir et les nombreux mercenaires prêts à travailler pour le compte de la Vice-Royauté en échange de quelques pièces.

Une fois à l'intérieur de l'auberge et constatant l'état d'errance de Yéarius et de Tshanza, l'aubergiste s'inquiéta de la raison de leur présence. Le jeune Yéarius demanda à l'aubergiste où se trouvait des marchands arrivé aujourd'hui et face au manque de connaissance de l'aubergiste, le jeune paladin précisa le plus possible de qui il parlait.

AUBERGISTE : "Un groupe des marchands étant arrivés de la Passe des Rois, dont un gros assez jovial et bien habillé et une femme. Hm... Ca me fait bien penser au gros Alexius et a ses marchands de Pisol. Un homme très sympathique et qui paye toujours rubis sur l'ongle. Il est à l'étage, dans sa suite. Si vous voulez le voir, je vous accompagne. C'est la procédure pour éviter les vols et les problèmes !"

L'aubergiste quitta l'enceinte de son comptoir avant d'indiquer aux deux jeunes gens de leur suivre.





DIRECTION 3 : Je fais ce que je veux connard !

Dès que Tshanza eut entendu l'ordre de Yéarius elle s'exécuta, claquant la porte derrière elle et laissant l'aubergiste pâle comme une linge et Yéarius dans la chambre ensanglantée.

Le bruit des mercenaires et aventuriers grognant derrière la porte pour savoir ce qu'il se passait avait remplacé la musique et les rires de joie du rez-de-chaussée. Et tandis que Yéarius prononçait un Requiem Aeternam propre aux paladins de la lumière, l'aubergiste baissa les yeux en signe de respect pour l'oeuvre du paladin avant de se rapprocher de lui.

Bien que Yéarius lui enjoigne d'aller trouver les gardes, l'aubergiste répliqua déréchef qu'il devait s'agir de la même bête qui avait trucidé Vladimir !

AUBERGISTE : "Ca ne peut être que cette engeance des extra-planaires ! Seul Vladimir avait les clefs des fenêtres ! Et a par un tas de chair déchiqueté, on a rien trouvé d'autres sur Vladimir ! Ô s'il vous plaît Tri sestry, n'ayez pas ligué le destin contre mon auberge..."

Ajouta l'aubergiste avant de finalement ouvrir la porte et se frayer un chemin au travers de la foule encore bien présente des mercenaires et des aventuriers que Tshanza avait du mal à contenir. Voyant que Yéarius emboitait le pas à l'aubergiste, elle repoussa d'un seul coup les hommes et femmes se pressant contre elle pour suivre le jeune paladin. La petite foule pu alors voir d'elle même l'atroce spectacle qui se trouvait dans la chambre et les appels à la vengeance de la part des mercenaires connaissant le gros marchands et les commérages semblables à celui de l'aubergiste commencèrent à fuser.

Tout comme quelques mercenaires qui se précipitaient à l'extérieur de l'auberge pour avertir la patrouille de Garde d'Arakis la plus proche. La scène aurait bientôt beaucoup de spectateurs. Mais Yéarius ne serait plus là pour le constater. Alors qu'il regardait aux abords de l'auberge pour trouver des indices, quelqu'un les interpela. Equipé d'une armure et d'une arbalète droite typique des provinces germaniks, l'homme âgé d'une quarantaine d'année s'approcha du paladin et de Tshanza d'un pas déterminé. Toutefois, il n'était pas menaçant ni dans ses expressions, ni dans ses gestes, quelque peu contraint par l'arme qu'il tenait entre les mains.


MERCENAIRE : "Eh vous ! Ja... Vous comptez quand même pas laissez le pauvre Alexius sans vengeance ? Je vous ai vu là faire vos pirouettes de magie blanche ! Après tout, un bonhomme qui porte une armure de paladin à Arakis, ça se remarque. Même avant que la Sérénissime n'y emménage ça se remarquait !"

L'homme resta un instant silencieux avant de rabattre son arbalète sur l'épaule et tendre une main amicale à Yéarius.

ALBRECHT : "Je suis Alberecht Sigwald. Mercenaire. J'ai passé presqu'une année en Helmancourt avant qu'on prenne la ville avec la Sérénissime. Alors j'admets avoir eu à vous croiser les paladins pendant nos patrouille dans la vallée. On peut penser ce qu'on veut de vous, parfois c'est bien que vous soyez là."

Le mercenaire semblait divisé. Du moins, les mouvements répétitifs de sa moustache très fournie le laissait entendre.

ALBRECHT : "Bon, je ne veux pas vous embêter et vous prenez ma remarque comme vous voulez. Mais vous pouvez pas laisser le gros Alexius comme ça. Il a passé toute la matinée à nous bassiner avec son ami au sein du paladinat de Targatt."

ALBRECHT : "Allons mon brave, je ne sais pas d'où vous tenez cette réputation des germaniks, mais ce qui m'importe, c'est que l'enflure qui a trucidé Alexius soit punie ! S'il faut que cela passe pas la justice de la Sérénissile, alors soit. Ca ne fera que retarder l'évident passage sur le billot."

Dit simplement Albrecht en serrant la main de Yéarius et en validant bien le nom de ce dernier.

Puis, balançant sa Schleudrinne sur l'épaule dans un mouvement trahissant l'habitude, il entreprit d'expliquer ce qu'il savait sur les meurtres. La réaction de Yéarius laissa un peu perplexe le mercenaire. Peut-être s'attendait-il à peu plus de réactivité de la part du paladin. Après tout, ils étaient censé être un peu plus intelligent que la moyenne. Or, le fait que le Paladin ne propose rien et demande à Albrecht des indications le surprenait.

ALBRECHT : "Ah... et bien là vous me prenez de court Yéarius. Je m'attendais à un tour de magie pour détecter les bestioles maléfiques ou angéliques -pardonnez moi mais d'expérience, les deux sont peu commodes-. Enfin, ce que je peux vous proposer c'est peut-être d'aller trouver des informations sur les anciens meurtres et celui d'Alexius"

Tandis que le mercenaire disait cela, une petite troupe de garde aux couleurs de la Grande Armée arrivèrent à l'Auberge de l'Hydre à Trois Tête et furent accueillis par l'aubergiste encore choqué par ce qu'il venait de voir.