Le livre d'une renarde. (PV)

Le livre d'une renarde

"La bonté est la plus noble faculté de l'âme humaine et la plus grande des vertus."

Alexia avait promis lors d'une rencontre qui remontait à quelques semaines de prendre un peu de son temps lorsqu'elle serait moins occupée pour pouvoir aller rendre visite à Aleas. Elle lui avait promis, car cette dernière semblait éprouver une fascination sur sa personne. Une fascination bien étrange que la douce renarde ne comprenait pas vraiment. Mais elle ne voulait pas décevoir cette vampire qui s'occupait de la bibliothèque de l'académie depuis déjà fort longtemps. Aussi, elle avait choisi de venir lors d'une soirée bien tranquille ou elle n'avait pas d'élève dont elle devait s'occuper. En cette soirée, Alexia portait une robe bleutée et ses cheveux blancs formaient une longue tresse dans sa nuque. Elle souriait, comme à son habitude et était entré dans la bibliothèque, sans pouvoir s'empêcher de regarder autour d'elle avec émerveillement. Elle s'approcha d'une table de travail en particulière et caressa le bois usé, un sourire nostalgique au visage.

C'était ici qu'elle avait passé la majorité de son temps lorsqu'elle était élève. Même pour une Selionn, elle passait beaucoup de temps à l'infirmerie. Alexia avait toujours été une jeune femme douce et tranquille. Elle détestait les conflits et venait souvent s'enfermer dans ce havre de paix et de tranquillité pour étudier tranquillement les méthodes médicales, magiques ou non. Elle sourit tendrement en revoyant la jeune femme qu'elle avait été. Douce et tranquille. Elle ne dérangeait jamais en classe et le professeur Sahélien avait été fier d'elle. Elle était sans doute l'une des plus douées en magie de guérison de sa classe. Si ce n'était la plus douée. Malheureusement, elle n'avait pas été très douée dans les autres formes de magie. Pour cause, les professeurs ne leur apprenaient presque qu'à se battre. Et elle détestait la violence. Comme beaucoup de professeurs n'enseignaient que cette magie, elle avait très vite quitté les classes pour ne se concentrer que sur la guérison. Ce qui expliquait ses lacunes dans les autres magies.

Alors qu'elle était plongée dans ses souvenirs d'étudiantes, elle sursaute en entendant un bruit sur sa gauche et elle fut soulagée de voir qu'il ne s'agissait que d'Aléas. Elle lui sourit gentiment et s'approcha d'elle, ne voulant pas parler trop fort. Après tout, il s'agissait d'une bibliothèque. Elle ne voulait pas déranger les élèves venues pour étudier calmement.

-Bonjour Aléas. Je suis venue vous voir... Parce que vous vouliez que l'on prenne un peu plus de temps pour parler ensemble. Donc... Je me disais que tu serais peut-être plus à l'aise si je venais te voir dans ton milieu.

Elle lui sourit, toujours avec sa douceur et sa gentillesse habituelles. Elle ne savait pas vraiment de quoi Aléas voulait lui parler, mais elle était curieuse de l'apprendre au fond. Une vampire aussi vieille que la bibliothécaire devait avoir beaucoup de choses dont elle voulait discuter.

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Une histoire de renard

"La bonté est la plus noble faculté de l'âme humaine et la plus grande des vertus."

Alexia avait longuement hésité avant de venir la voir. Elle n'avait pas peur d'elle, mais elle n'avait rien de spécial et lorsque la vampire lui avait dit vouloir en apprendre plus sur elle pour son livre, elle avait surtout été gênée. La douce renarde ne voulait pas faire de vague. Elle ne souhaitait pas être connue et était parfaitement heureuse dans son rôle d'infirmière. Ce n'était pas le métier le mieux payé et elle pourrait sans doute gagner mieux sa vie comme véritable médecin ou guérisseuse en ville. Mais ces enfants avaient besoin d'elle et elle se refusait à abandonner des gens qui avaient besoin de son aide. Peu importe leurs races ou leur appartenance dans les guerres qui déchirait la cité. Elle n'était qu'une guérisseuse et ne voulait pas en savoir plus.

Cependant, elle avait promis à Aléas de lui accorder un peu de son temps lorsqu'elle aurait un moment de libre et elle ne voulait pas mentir sans bonne raison. Aussi, elle s'était présentée et fut accueillie par le sourire enchanté de la vampire aux cheveux presque aussi blanc que les siens. Elle semblait bien heureuse de la voir, sans doute car elle craignait de ne jamais la revoir après leurs rencontres médicales. Mais Alexia était une femme qui ne voulait décevoir personne, alors elle était présente. Avec son sourire doux habituel, elle se contenta de répondre à cette première remarque.

-Je n'accorde pas de croyance à ses mots, Aléas. Les vampires sont des êtres vivants comme les autres et il serait méchant de les juger sur leurs simples appartenances à une race. Tous ont le droit à une chance, vous y compris. Alors je n'ai pas à avoir peur de vous. Je sais que vous ne me ferez aucun mal.

Lui souriant toujours avec sa douceur habituelle, la douce renarde la laissa saisir sa main sans se débattre et se laissa traîner jusqu'à une table un peu à l'écart. Alexia avait compris depuis le temps que les conventions sociales n'étouffaient pas Aléas et elle ne s'en inquiétait plus. Elle avait sa façon de vivre et elle ne pouvait pas lui en vouloir de ne pas suivre des règles qui n'avaient sans doute aucun sens à ses yeux. Cependant, elle tiqua lorsqu'elle évoqua qu'elle ne rendait jamais les coups. Son sourire devint un peu plus triste et elle répondit.

-La violence n'engendre que la violence Aléas. Pourquoi voudrais-je me joindre à cette sinistre danse alors qu'il existe d'autres solutions ? Ma magie sauve des vies, donne la vie. Elle ne fait pas souffrir et ne tue pas.

Finalement, Alexia fut assise à une table devant Aléas qui lui demandait maintenant de lui raconter son histoire. Elle hésita dans un premier temps. Elle n'aimait pas parler d'elle, encore moins de ce qu'elle avait traversé. Mais peut-être que parler lui ferait du bien. Finalement, devant la promesse de ne rien relever, elle hocha doucement la tête et laissa sa réelle apparence apparaître. Deux oreilles de renardes aussi blanches que ses cheveux apparurent sur sa tête et une longue queue touffue apparue sous sa robe, glissant longuement jusqu'à laisser une pointe touffue tout aussi blanche apparaître près du sol. Elle fit apparaître un verre d'eau devant elle grâce aux pouvoirs que lui conférait l'aronade, minime hors de l'académie, mais tout de même présente, et commença.

-Je suis Alexia Oniarth. Fille de Mérédith Oniarth et d'un père qui n'avait sans doute d'humain que son apparence. Je ne connais rien de lui, sinon un conte que me racontait ma mère. Elle a été séduite par un beau jeune homme qui était apparu un soir de tempête dans sa demeure. Et je suis le fruit de leurs passions du moment. Au lever du jour, l'homme avait repris sa forme animale, celle d'un renard arctique, et disparu dans la neige. Je n'ai jamais connu mon père et je fus élevé par ma mère. Je ne sais pas pourquoi elle me garda. Mais malgré ses défauts, je lui ai pardonné mon enfance sous les coups de bâton. Ce n'était pas moi qu'elle détestait, seulement cet homme qui avait profité d'elle pour l'abandonner une fois ses sens comblés.

Elle repensa fugacement aux coups de bâton et aux insultes que sa mère lui crachait, surtout lorsqu'elle avait bu. Ça aurait continué si ses pouvoirs n'étaient pas apparus, la forçant à quitter son paisible village du Grand Nord pour une cité magique où sa fille pourrait apprendre à contrôler sa magie. Elle était venue avec elle. Au fond, elle l'aimait et Alexia lui avait pardonné ses erreurs.

-Je suis arrivé en Targatt alors que j'avais 10 ans. J'ai aidé ma mère dans notre maison du cercle pendant quelques années, jusqu'au moment où je devins élève de l'académie. Selionn pour être exacte. Il n'y a rien à dire sur moi des années qui ont suivi. Si j'étais à peine potable dans les autres matières, la magie blanche et la métamorphose n'avaient aucun secret pour moi. Surtout les sorts de soin. Je suis rapidement devenue l'apprentie de l'ancienne infirmière qui m'a appris tout ce qu'elle savait. Le reste je l'ai appris dans les livres et auprès des paladins qui venaient parfois nous rendre visite.

C'était une période de sa vie très heureuse. Elle avait des amies et avait trouvé sa vocation. Elle voulait aider les autres en les soignant. Malheureusement, la vie a parfois un humour plutôt macabre. Son teint devint blanchâtre et elle eut toutes les misères du monde à continuer, sa voix devenant tremblante.

-Puis j'ai rencontré un homme... Il... Enfin... Je crois qu'il m'aimait... Mais je ne saurais dire. Nous avons été ensemble quelques mois, mais il en a voulu plus... Que je n'étais prêt à lui offrir. Alors... Il a pris ce qu'il voulait sans ma permission. De la... Je suis tombée enceinte. J'avais 16 ans. Mais... Il a été emporté quelques jours après sa naissance et je me suis retrouvé seul, libre de continuer mes études.

D'un mouvement discret, elle essuya les larmes qui étaient apparues sur son beau visage. Elle n'évoqua son viol qu'à demi-mot et ne parla pas du meurtre horrible de cet homme. Elle n'osait même pas prononcer son nom. Un frisson d'horreur la traversa et sa respiration devint erratique alors qu'elle semblait sur le point de faire une attaque de panique. Mais rapidement, elle reprit son sang froid et prit une longue gorgée d'eau pour chasser la bile qui avait envahi sa gorge.

-J'ai terminé mes études il y a un an et je suis devenue infirmière de l'académie, l'ancienne infirmière étant partie ouvrir un petit commerce en ville. Elle est sans doute morte pendant l'attaque des démons. Du moins, c'est ce qu'on raconte. Tu es satisfaite, Aléas? Je ne vois pas quoi te dire d'autre.

Elle lui offrit un sourire sincèrement désolé. Sa vie n'avait rien de palpitant et elle ne comprenait pas qu'une personne comme Aléas est envie de l'étudier sous toutes les coutures. Mais forcer de constater que de parler de ça, même à demi-mot, lui avait fait du bien. Elle sentait comme un poids enfin quitter ses épaules. C'était la première fois que quelqu'un entendait parler de ce qui s'était réellement passé durant le troue de presque un an dans sa scolarité.

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Une confession

"La bonté est la plus noble faculté de l'âme humaine et la plus grande des vertus."

Parler de son passé tortueux avait été difficile pour la douce renarde. Mais c'était la première fois qu'elle en parlait à quelqu'un et même si la vampire ne semblait éprouver aucune émotion, sinon de la curiosité, ça avait fait un bien fou à Alexia de parler avec quelqu'un de ce qu'elle avait vécu. Sa vie n'avait pas toujours été rose. Très loin de là. Et ceux qui prétendaient qu'elle avait toujours vécu sur un petit nuage se trompaient lourdement. Elle connaissait la souffrance sans doute mieux que la plupart des autres. Elle savait ce que c'était de ne pas être accepté par celle qu'on aimait le plus dans ce monde. Sa mère était encore aujourd'hui la personne qu'elle aimait le plus, même si leur relation était houleuse. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. La venue au monde d'Alexia lui avait fait perdre sa jeunesse et ses chances de trouver un mari convenable. La renarde n'avait jamais vraiment eu de père et elle se tenait loin des amants de sa mère, car sa mère ne supportait pas de monter aux autres qu'elle était déjà mère.

Quant à son viol horrible et la naissance, puis la mort, de son fils, elle essayait de ne pas y penser. Elle avait été trop faible pour le défendre et s'il était mort c'était de sa faute. Même si elle en voulait à son agresseur, elle ne voulait pas qu'il finisse au bout d'une corde, ce qui expliquait qu'elle n'en avait jamais parlé à personne. Ça et la peur qu'il la retrouve, elle et sa mère. Elle ne l'avait plus revu depuis, mais elle avait entendu dire qu'il était devenu protecteur, ce qui avait généré chez elle une peur de ce corps armée, même si elle le cachait. La question de la vampire la sortit finalement de ses pensées et elle secoua doucement la tête.

-Au contraire. Je n'encouragerai jamais la violence. Je pense qu'il existe toujours une autre solution bien meilleure. Ça ne veut pas dire que j'encourage l'inaction, mais plutôt la recherche d'une solution non violente. Parfois, le simple fait de parler calmement peut régler bien des conflits. Et dans les rares cas où c'est impossible, c'est à nous de trouver mieux que de bêtement attaquer ce qui nous déplait.

Elle fit alors apparaître un simple verre d'eau devant elle et prit une longue gorgée pour calmer son esprit et ses pensées. Ce qui fonctionna plutôt bien puisqu'elle put être attentive aux prochaines questions de la vampire. Notamment sur sa mère biologique. Elle perdit son sourire et reprit une nouvelle gorgée d'eau en songeant à sa pauvre mère. Avec les années, son comportement était devenu plus doux, mais elle n'avait jamais arrêté d'en vouloir à son père ainsi qu'à Alexia pour sa vie gâchée. La renarde soupira longuement et après hésitation elle répondit simplement à ses deux questions en même temps.

-Sans doute, mais comment lui en vouloir ? Malgré tout, elle m’a nourri et s'est occupée de moi plutôt que de me jeter... Alors c'est mieux que rien. Et non, je n'ai pas peur des hommes. Mon père et... mon ancien amant ne sont pas des représentations fidèles des hommes en règle générales. Et je leur ai pardonné depuis le temps... Car leur en vouloir éternellement ne servirait à rien.

Elle lui sourit malgré tout en songeant aux hommes merveilleux qu'elle avait croisés dans sa vie. Marin, Alecto et bien d'autres. Elle n'avait pas peur des hommes, même si elle devait avouer être nerveuse à l'idée de former un couple avec un homme. Mais elle devait combattre cette peur et se rappeler que tous les hommes ne sont pas des monstres violeurs.

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Le livre d'une renarde

"La bonté est la plus noble faculté de l'âme humaine et la plus grande des vertus."

Alexia avait répondu de son mieux à ses questions, espérant qu'elle en soit satisfaite. Elle semblait l'être, mais elle ne put s'empêcher d'en poser une dernière la concernant. La douce renarde fronça les sourcils, il fallait dire que sa façon de parler était hors du commun et était parfois difficile à comprendre. Mais elle comprit finalement ce qu'elle voulait dire. Que ferait-elle face à quelqu'un dont le système de valeur était radicalement différent du sien. Il fallait dire qu'elle connaissait déjà la réponse à cette question. Dans sa vie, elle avait rencontré de nombreuses personnes dont les valeurs ne collaient absolument pas avec les siennes. Ce n'était pas très rare dans un monde de violence. Elle sourit avec tendresse et répondit simplement.

-Je crois que je ne ferais rien, sauf s’il met la vie ou la sécurité des autres en danger. Et dans ce cas, j'essayerais de l'arrêter sans le blesser. Mais j'espère que ça ne m'arrivera jamais.

Elle n'était pas une combattante, c'est à peine si elle savait créer un bouclier avec la magie blanche. La vampire se permit finalement un dernier commentaire sur sa mère qui fit se crisper la douce renarde. Elle était contre l'avortement qu'elle considérait comme un meurtre. Même s'il n'était pas né, un foetus restait une vie. On ne devait pas le tuer et si on ne désirait pas l'élever on devait le donner à un foyer d'adoption. Elle ne pratiquait d'ailleurs jamais d'avortement, même si elle savait comment faire. Elle s'était promis lorsqu'elle l'avait apprise de ne s'en servir que dans le cas ou la vie de la mère serait en danger.

Alors que la vampire lui pointait un livre, elle écouta attentivement en fronçant les sourcils. Un livre magique? En écoutant ses explications, la renarde eut un mauvais pressentiment. Mais elle ne croyait pas que Aléas puisse lui faire du mal et sa curiosité prit le dessus. Elle la regarda quelques secondes avant de regarder à nouveau le livre, prononçant d'une voix hésitante.

-Il... Il était une fois, Alexia Oniarth.

Elle se sentit alors aspirer dans un tourbillon qui la plongea dans la noire le plus complet. Elle sentit son coeur accélérer sous la panique, mais elle se força à prendre de grande inspiration pour se calmer. Elle n'attendit pas très longtemps, elle vit des lettres s'illuminer devant elle pour former une phrase. Elle fronça les sourcils et dut plisser les yeux lorsque le noir se volatilisa pour laisser place à un environnement sublime. Une grande plage de sable blanc. Elle se trouvait sur une île, sur le bord de la mère. Elle portait encore sa longue robe blanche et se tourna rapidement en voyant Aléas l'observer. Elle fronça les sourcils et demanda simplement.

-Où sommes-nous? Comment retourne-t-on en Targatt?

C'était le plus important pour elle. L'idée d'avoir abandonné son poste la terrifiait. Les élèves avaient besoin d'elle, elle ne pouvait pas s'absenter pendant plusieurs semaines.

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Le début d'une histoire

"La bonté est la plus noble faculté de l'âme humaine et la plus grande des vertus."

Alexia ne fut pas vraiment satisfaite de la réponse fournit par la vampire sur la façon de sortir de ce monde étrange. Mais au moins, elle l'avait rassuré sur ses élèves. Elle ne manquerait à personne puisqu'elle ne serait partie qu'une petite heure. Même si elle était toujours nerveuse à l'idée de laisser l'école sans infirmière, même sur une période aussi minime, elle choisit d'écouter la vampire. En effet, s’il y avait des habitations plus loin, elle pourrait sans doute enquêter en détail sur la raison de sa présence en ses lieux. Elle se dirigea donc vers les habitations, observant la végétation qui se trouvait autour d'elle. Heureusement, elle ressemblait à une humaine, donc les habitants des lieux ne risqueraient pas de l'attaquer à vue en la prenant pour un monstre ou quelque chose du même genre.

Alors qu'elle marchait sur le chemin menant à ce village, elle jeta un coup d'oeil discret à la vampire. Pourquoi l'avait-elle amené ici? Il devait sans doute y avoir une raison. Une raison qui était sans doute lié sa soif de connaissance? Peut-être voulait-elle savoir comment elle agirait dans une situation précise? Enfin, rien ici n'était réellement réel. Ils étaient dans les pages d'un livre et rien ne pouvait vraiment leur arriver de mal. N'est-ce pas?

Elle entra finalement dans le village et observa les habitations pendant de longues secondes, essayant de déterminer avec ses faibles connaissances le royaume où ils se trouvaient. Malheureusement, c'était impossible et elle du ce résoudre à explorer ce village, essayant de trouver quelqu'un qui pourrait lui répondre. Ou se trouvait-elle exactement?

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Une malédiction

"La bonté est la plus noble faculté de l'âme humaine et la plus grande des vertus."

Alexia avançait dans le village en compagnie d’Aléas sans vraiment chercher son soutien dans cette étrange aventure qu'elle vivait. Elle avait bien compris qu'elle était dans une sorte de livre et sans doute ne risquait-elle rien. En cas de problème, Aléas l'aiderait surement à sortir. La vampire était taciturne et un peu étrange, mais elle ne semblait pas méchante. Pourquoi voudrait-elle l'enfermer dans un livre sans pouvoir jamais sortir? Ça n'avait pas de sens. La douce renarde continua d'avancer dans les pages de ce livre étrange et s'arrêta lorsqu'une habitante vint la voir en courant, une expression de soulagement et d'angoisse sur son visage.

Lorsqu'elle l'écoute, son coeur se serra en voyant la peur dans son visage. Elle prit doucement ses mains entre les siennes et lui sourit de manière rassurante.

-Ne vous inquiétez pas. Nous sortirons tous d'ici. Je vous en fais la promesse, je vais trouver une solution.

C'était un engagement plutôt lourd, sachant qu'elle n'avait qu'une expérience faible en magie et aucune idée d’où commencer. Elle tourna son regard vers Aléas, mais secoua la tête. Elle ne l'aidera pas. Elle voulait voir comment elle réagirait. Et pour l'instant, la paysanne était sa seule piste sur ce qui se passait ici. Avec une voix douce et tendre, elle demanda ensuite.

-Je voudrais savoir ce qui se passe ici. Comment êtes-vous arrivé ici et avez vous remarquez quelque chose d'étrange? Pour sortir d'ici, il faut commencer par savoir où nous sommes et qui nous retient. D'accord?

Elle gardait ses mains dans les siennes en usant de sa magie pour apaiser son esprit et lui permettre de retrouver un certain calme. Malgré tout, Alexia avait peur de devoir se battre. Elle ne savait pas user de sa magie de manière violente et ne le voulait pas. Elle espérait sincèrement pouvoir trouver une autre solution à ce problème. Comment permettre aux habitants de quitter l'île. Ainsi qu'à elle-même.

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