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Purification des terres (PV)

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Yearius Clipeum

Feuille de personnage
Puissance Personnelle Brute (potentiel):
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Type d'énergie canalisée: Positives (profane + divine)
Yearius Clipeum
Yearius Clipeum
Chef de l'ordre paladin - Mage 2e ordre
Ven 25 Sep - 22:06
Age du personnage : 21 ans
Race : Demi-ange
Pouvoirs : Rédemption divine/Antichambre de la justice
Puissance moyenne : 125
Yearius Clipeum

La justice est à la fois ombre et lumière

« Purification des terres »



Yearius avait écouté pendant de longues minutes les arguments de sa tante pour essayer de purifier les terres de la vallée qui entouraient la cité magique. Il avait promis à la reine que les paladins seraient à son service et qu'elle pouvait compter sur l'ordre dans l'avenir de la cité. Aussi, le maître des paladins ne voyait pas vraiment de raison de refuser à sa tante l'aide de l'ordre dans cette entreprise qui pourrait aider la population. Si les terres étaient purifiées, le peuple pourra recommencer à se nourrir convenablement et Luthien serait encore une fois vue comme celle qui avait sauvé la population. Sa popularité n'en serait que plus grande. Et si les paladins participaient à cette opération de grande envergure, leur popularité aussi grandirait. Yearius n'avait pas vraiment besoin de cette nouvelle popularité, mais il devait se rendre à l'évidence. Tous n'étaient pas ravis de la nouvelle place du paladinat. De nombreuses personnes remettaient son utilité en doute et pour Yearius, cette action serait une façon de prouver l'utilité du nouveau palatinat.

Le jour même, la reine et l'escorte royale prirent la direction de la vallée, plus précisément des champs qui bordaient Targatt. Les paladins de Targatt étaient aussi du voyage. Tous portaient leurs magnifiques armures dorées frappées du symbole de l'ordre, saignées de la couronne de Targatt. Yearius était en tête de file, chevauchant un magnifique destrier blanc, sa longue cape bleutée flottant au vent derrière lui. Il ne portait pas son casque, laissant entrevoir ses cheveux blonds légèrement plus longs et toujours attachés en une longue natte jusqu'à ses omoplates. Une épée longue était accrochée à la ceinture qu'il arborait et un bouclier était accroché à son cheval. Son casque de guerre était accroché à sa selle, un casque doré, orné de deux ailes d'ange à la visière laissant à peine entrevoir ses yeux. Dans cette armure, le paladin était pratiquement intouchable par des moyens normaux. Et les boucliers magiques qui l'entouraient suffisaient à arrêter le reste, selon lui bien sûr.

Seule une petite partie de l'ordre était resté au palais. Une unité réduite chargée de faire acte de présence entre les murs de la cité et de réagir en cas de problème. Mais pour Yearius, il s'agissait surtout de ne pas laisser les ennemies de l'ordre tenter quelque chose alors qu'ils étaient hors des murs de la cité. Ainsi, Yearius pouvait se concentrer sur le plus important, le rituel pour permettre à la cité de compter sur des ressources de nourriture conséquentes après la famine actuelle. Aux côtés de la reine, se trouvait aussi, légèrement en retrait, le haut prêtre Hayliste. Le paladin fronça légèrement les sourcils à cette vue, mais ne chercha pas à en savoir plus. Si la reine voulait se rapprocher de la religion de Targatt, c'était son droit. Le paladin lui-même avait trouvé une certaine forme de foi auprès de la divinité de la justice. Sa mère lui avait donné un médaillon frappé sur symbole de ce dieu et il se surprenait à prier ce dernier de manière récurant, surtout avant une action du palatinat. Bien sûr, ça restait discret. Les paladins ne devaient afficher aucune religion. Il ne pouvait donc ne pas l'afficher a tous. Seule sa future femme était au courant, ainsi que son mentor.

Derrière lui, Yearius jeta un léger coup d'oeil à sa demi-soeur, qui portait la tunique des écuyers de l'ordre et marchait derrière son maître, la tête basse et semblant bien plus blanche qu'à son habitude. Le maître de Delphine, une jeune femme à la peau blanche et aux longs cheveux bruns, lui murmura quelque chose à l'oreille et la poussa gentiment pour qu'elle suive la cadence du groupe. Yearius savait qu'elle n'était sans doute pas faite pour une vie comme celle-ci, mais il était heureux de la voir sortir et devenir quelqu'un. Saeline se faisait un sang d'encre pour cette fille qu'elle n'avait pas pu élever elle-même. Le paladin voulait donc lui laisser une chance de trouver sa voie ici. Si elle voulait quitter l'ordre, elle était libre de le quitter comme n'importe quel écuyer. C'était l'une des raisons qui rendait l'apprentissage aussi long. Le futur paladin devait s'assurer que l'ordre était bien sa raison de vivre et qu'il était prêt à le servir.

Les paladins et la royauté marchèrent jusqu'à la sortie de la ville, prenant la direction des champs qui entouraient la cité. Sur leur chemin, les paladins croisèrent de nombreux habitants qui les regardaient de manière mitigée. Certains affichaient clairement l'hostilité envers la reine et son cortège. D'autres étaient remplis d'espoir, surtout après l'annonce officielle de cette sortie. Ils voulaient croire que tous ses gens pourraient les aider à rendre à ses terres leurs fertilités d'antan. Une fois à destination, Yearius mit un pied à terre et commença à donner ses ordres, seconder par Charles qui lui donnait des conseils pour accomplir le rituel de purification des terres. Un rituel très ancré dans le bien et la magie blanche qui pourrait chasser la corruption des terres. Lentement, un grand cercle magique fut tracé et une trentaine de paladins, la plus puissante, prirent place dans le cercle. Yearius et Charles entrèrent à leur tour, alors que les autres paladins restaient à l'extérieur, surveillant les alentours et protégeant les paladins maintenant vulnérables.

Alors que les préparatifs étaient achevés, une femme s'approcha respectueusement de la reine et s'inclina devant elle. Derrière elle se trouvait Delphine qui malgré son malaise évident ? copiaient minutieusement les mouvements de son maître. La femme portant l'armure des paladins se redressa lorsque la reine lui en donna l'autorisation et dit d'une voix douce, mais ferme.

-Le rituel est prêt, votre majesté. Nous allons commencer à votre signal. Ensuite, ce sera aux prêtres de prendre la suite.

Sur ses paroles, elle s'inclina une nouvelle fois et tourna les talons pour rejoindre un chariot que les paladins avaient apporté avec eux. Il contenait des vivres, de l'eau et des potions médicinales. Il contenait aussi des tentes, car les paladins seront sans doute trop faibles pour bouger après ce rituel et devront possiblement rester sur place. Alors que le paladine retournait s'occuper des potions, elle ordonna à Delphine d'aller se rendre utile en montant les tentes et le campement provisoire. Une tâche ingrate, mais que tous les écuyers accomplissaient.


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Lúthien Nylaathria

Feuille de personnage
Puissance Personnelle Brute (potentiel):
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Type d'énergie canalisée: Positive profane
Lúthien Nylaathria
Lúthien Nylaathria
Reine - Mage 2e ordre
Sam 26 Sep - 21:39
Age du personnage : 325
Race : Elfe
Pouvoirs : Décalage temporel, Ancrage
Puissance moyenne : 144


Lumière et corruption



Lors de son inspection de la vallée d'Helmancourt, la reine avait été inquiétée par l'étendue de la corruption qui ravageait encore les terres autrefois fertiles. La disette à Targatt était un réel problème, il faisait suite principalement au blocus commercial créé via l'occupation de Melghir et Arrakis, mais les troubles de la guerre avaient aussi fortement nuit à la production agricole de la vallée. La vice-royauté rétablissait progressivement les routes commerciales mais la nourriture restait chère et relancer la production agricole d'Helmancourt était pour Lùthien un moyen clé pour lutter contre la pauvreté rampante du cercle qui formait le terreau de la violence et de la criminalité.
La maîtrise du trône permettait à la souveraine de réaliser un rituel de fertilité qui augmenterait les rendements des récoltes, mais cela ne pouvait rien donner sur des terres corrompues ou rien ne pouvait vivre. Il fallait d'abord soigner les sols avant de songer à y faire pousser quoique ce soit. Comme Lùthien l'escomptait, Yearius avait compris ce qu'elle lui demandait. Elle n'était pas certaine que la puissance de l'ordre serait suffisante pour venir à bout du mal qui rongeait la vallée, mais les paladins étaient les mages les plus blancs de Targatt et la purification était dans leurs spécialités. Quoiqu'il arrive, Lùthien comptait bien tout essayer pour sauver la terre meurtrie, peut importe le temps et l'énergie que cela demanderait.
La mère de Yearius, Saéline, n'aurait pas dépareillé dans le cortège, mais sa grossesse allait bientôt arriver à terme et il n'était pas question de l'épuiser avec des rituels. Qui plus est, il y avait toujours beaucoup à faire au palais. La chambellante était cependant venue voir le départ du cortège, notamment pour admirer ses deux enfants. Elle semblait avoir pour eux un amour et une admiration sans borne au point que Lùthien se demandait parfois si elle était capable d'admettre qu'ils pouvaient avoir des défauts. Lùthien jeta un coup d'oeil à Delphine. Elle ne connaissait pas encore très bien la fille de son amie mais elle semblait plutôt réservée. Cela n'avait pas grand chose de surprenant pour une elfe ayant grandit dans l'enceinte protégée d'une cité elvarion. La réalité Targattienne était incroyablement différente de tout ce qu'elle avait connu jusque là, s'adapter pouvait être difficile. En tout cas c'était une bonne chose qu'elle ait trouvé un peu de compagnie au sein de l'ordre, même si être plus ou moins sous les ordres de son jeune demi-frère devait également être étrange pour une elfe.
Installée sur un siège pliant apporté par ses serviteurs, Lùthien accueillit avec bienveillance la paladine qui semblait être le mentor de Delphine.
- Vous avez fait vite, je vous remercie. Je préfère que nous attendions juste que le campement soit monté afin que ma garde soit disponible et que rien ne perturbe votre travail.
Les gardes s'attelaient comme les paladins au montage de leur campement, et les serviteurs royaux finissaient de monter le petit chapiteau destiné à loger la reine. Lùthien comptait bien rester sur place le temps que l'affaire soit réglée. Elle n'était pas particulièrement douillette et se serait contentée du même traitement que ses soldats. Mais évidemment, Saéline avait fait en sorte qu'elle dispose de tout le confort qu'une reine pouvait exiger. Les chariots de matériel qui suivaient la suite de la reine avait donc été chargés de tout le nécessaire, jusqu'aux meubles qui seraient installés dans la loge royale. A la surprise de Lùthien, le barde Hithfaeron s'était spontanément joint à l'aventure et avait fait le trajet juché sur l'un des chariots à jouer pour un public d'elfes qui marchaient à sa suite. La reine avait en effet également invité certains elfes Targattiens ayant des connaissances qui pourraient être utiles au cas où les paladins échoueraient.
Quand les campements furent montés, les vigies postées et le public silencieux, Lùthien ordonna aux paladins de commencer.
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Kardey Sansoni

Feuille de personnage
Puissance Personnelle Brute (potentiel):
Purification des terres (PV) 48fs142/500Purification des terres (PV) Empty_bar_bleue  (142/500)
Type d'énergie canalisée: Toutes confondues (divines et/ou profanes)
Kardey Sansoni
Kardey Sansoni
Prêtre de la trinité - Mage 3e ordre
Jeu 8 Oct - 1:31
Puissance moyenne : Nulle


Purification des terres




Kardey avait été légèrement surpris de voir la reine en personne venir lui demander de l'aide pour purifier les terres de la vallée. Enfin, non, pas vraiment surpris. Après tout, un certain lien avait été tissé avec la reine depuis cette nuit après le mariage. À tort ou à raison, le prêtre ne savait pas vraiment s'il devait qualifier cette histoire d'aventure d'un soir ou de réel commencement dans quelque chose. Que ce soit purement physique ou non. Ce qui était sûr, c'est qu'il se sentait bien avec Luthien et avait immédiatement accepté sa demande pour se mettre en route dès le rendement. Malheureusement, la prêtresse de la nature était morte quelques semaines plus tôt, dans l'attaque du temple par les démons. Elle aurait été là plus à même de régler cette question épineuse. Aussi, il avait prévu avec les autres prêtres et prêtresses un rituel de fertilité et de purification basique en implorant le dieu de la nature. Ils n'étaient pas des serviteurs de ce dernier, mais avec un peu de chance, il répondrait à son appel pour aider une reine de cette race qu'il portait particulièrement dans son coeur.

Le jour convenu, il avait pris ses affaires et, accompagné des deux seuls membres du culte encore en vie, avait rejoint la reine pour ce mettre en route, direction la vallée. Il n'osait pas aller rejoindre la reine et se contenta pendant une partie du trajet de la dévorer du regard en se rappelant cette nuit torride passée en sa compagnie. Cependant, il dut rapidement effacer ses images de son esprit pour se concentrer et prier convenablement en silence, ce qui était un exercice difficile en marchant. On lui avait bien proposé un cheval, dû à son rang, mais il avait poliment refusé. Venant du cercle et ayant été élevé par le temple, il n'avait jamais appris à chevaucher. Il était donc beaucoup plus à l'aise sur le plancher des vaches.

Une fois sur place il regarda les paladins s'installer de manière très disciplinée et commencer à tracer un grand cercle en parlant à voix basse. Ils avaient un certain prestige, dans leurs belles armures, il ne pouvait pas dire le contraire. Mais il n'avait jamais été très à l'aise avec ceux qui avaient une vision aussi réduite du monde. Le bien et le mal, la lumière et les ténèbres. Les paladins savaient-ils seulement que la destruction de l'une de ses entités pourrait détruire le monde? Il en doutait fortement.

Il aida les autres prêtres à monter une petite tente pour eux et jeta un coup d'oeil à la reine qui semblait bien lasse, près de cette immense tente qui lui servait probablement de refuge temporaire pour aujourd'hui. Une fois que sa propre tente fut installée, il regarda les paladins se préparer du coin de l'oeil et fit signe aux deux autres prêtres de commencer la préparation de leur propre rituel avant de se diriger vers la reine. Il s'arrêta à deux mètres et s'inclina devant elle, comme le voulait la coutume et lui dit, avec sa voix mélodieuse habituelle.

-Notre rituel sera près après celui des paladins. Puis-je faire quelque chose pour vous êtes agréable, en attendant?


Il essayait de son mieux de respecter les coutumes en vigueur et heureusement pour lui, il ne semblait pas être trop maladroit pour l'instant. En fait, il devait surtout faire attention à ne pas la tutoyer ou lui parler de manière trop familière, malgré ce qu'ils avaient vécu et qui l'avait sans doute un peu plus marqué qu'il ne voulait bien l'admettre au début.





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Maitre du Jeu

Feuille de personnage
Puissance Personnelle Brute (potentiel):
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Type d'énergie canalisée: Toutes confondues (divines et/ou profanes)
Maitre du Jeu
Maitre du Jeu
Personnages non joueurs récurrents
Ven 9 Oct - 18:25


PURIFICATION DES TERRES



Le travail auquel la Reine avait décidé de s'attaquer aurait certainement amené plus d'un sage, et surtout plus d'un elfe, eux qui ont une vie si longue qu'ils parviennent à voir le temps refaire ce que les forces corrompues ont pu défaire, à simplement endiguer le mal. Un mal immense et qui avait rendu plusieurs hectares des prairies de la vallée aussi noirs que les premières strates des Enfers.

Cette terre, autrefois fertile, était devenue sombre et se brisait entre les doigts de ceux qui la prenait comme une poignée de cendre. La vie n'existait plus au sens premier de la Création. Sur cette étendue qui couvrait plusieurs kilomètres, tout ce qui était encore vivant, ou non-mort, était les malheureuses vies n'ayant pas succombé instantanément au déchaînement de puissance des démons ou dont l'âme ne quitta pas assez vite ce qui restait de leur corps. Ainsi, sur cette terre qui passait progressivement d'un gris clair à sa périphérie à un noir aussi terrible que Baki elle-même en son centre, les morts étaient tordus, broyés, brisés, abandonnés à leurs sort par la Grande Armée trop inquiète de réaliser les souhaits de conquête de leur commandant. Pas de fosses communes pour les civils corrompus et utilisés comme bouclier de chair par les démons. Pas de sépultures pour les soldats tombés en héros pour permettre l'exécution du plan de la désormais Vice-Reine de Targatt. Pas de rites païens pour honorer les âmes des orcs qui combattirent certes au côté des démons, mais combattirent tout de même avec la fureur et la rage typique de leur race.

De nombreuses âmes privées de repos et qui, si elles furent un jour blanches, furent définitivement avaler par la noirceur de la terre corrompue qui les rappela à elle. Alors, ces âmes à jamais prisonnières de ce plan trouvèrent des hôtes terribles. Fait de la chair déformée et de l'essence de ceux tombés, mort-vivant, ghouls, spectres et nécrophages en tout genre émergèrent du théâtre d'une guerre que la Reine voulait aujourd'hui faire disparaître.  Une faune cruelle et vouée à la non-vie qui répandait la crainte dans la vallée et dont le nombre qui semble ne jamais diminuer trahissait à la fois l'importance de la corruption, mais aussi son expansion.

Ainsi, depuis la fin de la guerre, de plus en plus de terrain fut absorbé par le gris et le noir de la corruption. Plusieurs troupeaux d'animaux sauvages furent retrouvé mort, vidés de leur âme et de toute leur magie à proximité de cette nappe nocturne toujours plus grande. Pire encore, plus le temps passait et plus les mages de Targatt et de la Vallée d'Helmancourt, sensibles à la magie spirituelle, étaient affaiblis, voir tombaient malade.

Les Elfes habitant à Targatt et qui avaient accompagné la Reine lors de sa tournée de la Vallée d'Helmancourt et qui l'accompagnait aujourd'hui, alors qu'elle avait décidé de détruire cette corruption, s'étaient longuement entretenu avec les Elfes de Laicanan, la cité Elvarion qui se trouvait dans la forêt d'Helmancourt, ou comme ils préféraient l'appeler, la forêt de Kelsha. Les Elvarions y vivant refusèrent de quitter la cité à la demande des elfes proches de la Reine et imposèrent leur décision aux elfes sylvains de Laicanan. Et si la Reine en personne avait eu l'audace de se présenter devant les Elvarions de Laicanan, eux qui pour certains avaient vu plus de mille hivers, ils lui auraient imposée le même refus. Mais ce refus n'avait rien d'infondé. Bien que plus ouvert que les Nains des Montagnes Noires, les Elfes de Laicanan préfèrent tout de même limiter leurs relations avec Targatt au stricte nécessaire. Après tout, c'est à cause de la cité mage qu'ils ont perdu leur deux premiers souverains : Silmacil, fils de Ucarin le Pécheur et premier roi de Laicanan, mourut en défendant les premiers mages de Targatt lors de la bataille de la Passe des Rois aux alentours de 750 de cette ère et Lhugiâr, fille de Hithfaeron et deuxième souveraine de Laicanan, mourut en défendant Targatt précisément contre une invasion démoniaque à la fin du Xème sècle de cette ère.

Néanmoins, ils acceptèrent de partager une partie de leur savoir avec les elfes de Targatt et leurs connaissances ne rassurèrent nullement ceux qui durent les transmettre à la Reine : les Nains ayant empêcher la corruption par les racines des Montagnes et par le dessous de la vallée grâce à l'usage du cœur des Monts Fluviaux volé à Mala Auris, la corruption démoniaque qui ronge encore une petite partie de la Vallée d'Helmancourt va exclusivement se répandre en surface et donc de façon accélérée. Pour l'heure, cette corruption est encore bégnine pour un territoire comme la Vallée d'Helmancourt et n'étant qu'en surface, elle peut facilement être contenue. Cependant, s'il advenait qu'elle entre en contacte avec le fleuve ou une nappe phréatique proche de la surface, alors elle rendrait malade des hameaux entiers et pourrait, en l'espace d'une nuit, les plonger dans la non-mort.

Cette information transmise à la Reine ne passa pas inaperçue pour les conseillers et diplomates de celle-ci. L'inquiétude des conseillers de la Reine se tourna immédiatement vers le fleuve. Ce dernier est une source de nourriture non-négligeable pour une bonne partie de la population du royaume de Targatt et pour la cité elle-même. De surcroît, certaines espèces aujourd'hui rares dans le reste de l'Ouest du Monde Connu, comme les sirènes d'eau douce, aussi appelées nymphes par les non-mages, ont élu domicile dans les parties les plus profondes du fleuve. La corruption les condamnerait immédiatement. Les diplomates eux s'inquiétèrent, quant à eux, de l'impact diplomatique d'une épidémie magique en provenance de Targatt. Le Fleuve Helmancourt est exclusivement sur le territoire de Targatt depuis l'annexion de Melghir. Mais Melghir est un port de commerce extrêmement actif et un point de passage obligé pour tous les marchands transitant entre le riche Latinéa des républiques marchandes et Hésandre. L'épidémie se répandrait très rapidement et toucherait seulement quelques jours après Melghir la cité hésandrine de Valeure, capitale du Duché de Ravennes et une des principales villes du royaume. Cette contamination en plus de la nature magique de l'épidémie risquerait de froisser Hésandre plus qu'elle ne l'est déjà ce qui, pour sur, pourrait entraîner une guerre avec elle. Or, Targatt ne peut pas se permettre après les années de disette et les tensions plus politiques que populaires qu'elle connait.

Au delà des dispositions prises par la Reine et les Elfes proches de celle-ci, certains humains se penchèrent d'eux même sur la question. Les plus courageux, ou fous, luttèrent contre la corruption en sortant les armes et usant de leur magie, réduisant au silence les engeances des forces corruptrices noires. Des élèves de l'Académie s'adonnèrent, en ayant ou non l'autorisation, à l'exercice que cette chasses aux monstres impliquait. Presque tous revinrent chez les vivant indemnes. Mais ceux qui s'aventurèrent trop loin au cœur du mal ne revinrent pas ou réapparurent pour simplement être éliminés tant cet avant-goût des enfers les avait affligés. Les humains les plus érudits, eux, cherchèrent des solutions diverses, notamment du côté des connaissances des druides de l'Archipel d'Albion ou des mages viticoles d'Osna. Ces derniers ne furent malheureusement pas d'un grand secours. Leurs écrits étant surtout fondés sur comment rendre fertile un sol sain. Les écrits des druides, quant à eux, donnaient déjà plus de réponses qui furent corroborées par les avis Elvarions de Laicanan :

« S'il est commun de parler des Désolations et des Corruptions par leur différence en raison de l'inertie des premières par rapport à l'expansionnisme des secondes, elles partagent la même caractéristique : une surabondance d'énergie magique.

Les Désolations, principalement draconniques, sont des dévastations issues d'attaques magiques des Grands Dragons. Or, ceux-ci utilisant la Grande Energie comme les dieux, ils surchargent l'environnement qu'ils attaquent en énergie de la Création. Cette surabondance conduit à déséquilibrer le travail des Dieux ce qui empêche les règles d'Ythcalt de s'appliquer pleinement et donc interdit le développement de toute vie. Cependant, comme toute la Création est traversée par la Grande Energie, l'environnement qui borde les Désolations ne va pas souffrir de la même disparition de vie, mais va permettre au contraire au surplus de Grande Energie de se libérer dans la plan de la Terre jusqu'à ce que le flot normal de Grande Energie soit rétablis dans les terres dévastées.

Les Corruptions suivent le même premier procédé. Une surabondance d'une énergie blanche, neutre ou noire va conduire à faire que l'environnement soit traverser par de l'énergie blanche, noire ou neutre. L'environnement, bien qu'il ne soit pas naturellement traversé par l'une de ces trois énergies magiques, va chercher à évacuer le surplus d'énergie dans l'environnement autours de la surabondance, comme pour la Grande Energie. Or, les énergies noire et blanche ont des comportements corrupteurs qui conduisent à l'annihilation des autres énergies et une conversion de la Grande Energie dans les environnements juxtaposant les territoires initialement soumis à la surabondance. Dès lors ont constate une extension des zones corrompues proportionnellement à la quantité d'énergie surabondante initialement.

Pour ne rien arrangé au cas des corruptions, il a pu être constaté, notamment dans la Forêt Sacré de Brocéliande dans le sud d'Albion, que les régions où une forte activité magique existe, soit par la nature du lieu ou par la proximité d'activité magiques civilisées, tendent à alimenter l'expansion des corruptions car elles génèrent de l'énergie magique similaire à celle consommée par la corruption.


Bardred Windfeather, arbre-druide de Brocéliande
»

Bien que cette trouvaille ait été faite par un druide apprentis arrivé il n'y a que quelques année d'Albion à Targatt, la Reine fut informée. Restait maintenant à savoir si le cercle de magie des Paladins, immense, parviendrait à venir à bout de la corruption négative qui rongeait de jour en jour la Vallée d'Helmancourt.
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Lúthien Nylaathria

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Lúthien Nylaathria
Lúthien Nylaathria
Reine - Mage 2e ordre
Lun 12 Oct - 22:16
Age du personnage : 325
Race : Elfe
Pouvoirs : Décalage temporel, Ancrage
Puissance moyenne : 144


Une plaine de cendres


Lùthien avait jeté quelques regards discrets au prêtre pendant le trajet, remarquant que lui aussi regardait dans sa direction. La nuit qu'elle avait passée avec lui avait été plutôt plaisante et elle avait aussi apprécié sa compagnie le reste du temps. Elle songeait à lui proposer de devenir son amant, mais elle ignorait si il allait accepter une fois qu'elle lui aurait expliqué sa conception des relations amoureuses. Dans tous les cas, ce n'était pas sa préoccupation la plus importante de la journée. Elle fut satisfaite de voir que Kardey en avait conscience et faisait des efforts pour se plier à l'étiquette, même si il dépassait toujours un peu ses prérogatives. Ce n'était pas à un haut-prêtre de demander à une reine ce qui pourrait lui être agréable. Elle avait pour cela des serviteurs qui veillait à ce qu'elle ne manque de rien. La reine se contenta donc de le remercier d'un hochement de tête.
- Je vous remercie, Eminence, j'ai ce qu'il me faut.
Quoique lorsque Lùthien pensait à ce dont elle avait besoin, elle pensait surtout à une solution à la désolation qui s'étendait sous ses yeux. Kardey n'avait pas l'air de bien saisir la gravité de la situation, mais la reine ne lui en voulait pas. A vrai dire, son attitude candide était plutôt rafraichissante. Elle avait assez de conseillers qui venaient chacun lui donner leur avis sur ce qu'elle devait faire. D'ailleurs, les mêmes qui ne s'étaient pas préoccupés d'Helmancourt pendant des mois venaient maintenant la presser pour l'avertir des nombreux désastres que la corruption pouvait poser. Les dignitaires targattiens avaient visiblement peu d'intérêt pour la paysannerie et la terre elle-même puisqu'il avait fallu qu'il perçoivent de possibles conséquences politiques et commerciales pour s'intéresser enfin à la question. Enfin, le problème avait au moins maintenant l'attention de l'ensemble du gouvernement et diverses relations avaient pu être mobilisées pour obtenir des connaissances précieuses sur le phénomène. Lùthien les avaient partagées avec Yearius et Kardey afin qu'ils puissent adapter leurs rituels et elle espérait qu'ils parviendraient au moins à stopper la propagation de la corruption.
Avisant un siège vide à sa gauche, Lùthien proposa à Kardey d'y prendre place. La plaine était comme un désert de cendre et le soleil qui montait progressivement laissait présager une chaleur écrasante. L'auvent de la tente royale offrait un peu d'ombre et serait sans doute plus agréable que la petite tente des prêtres.
- Voulez-vous vous joindre à nous le temps du rituel paladin ?
La reine était loin de lui proposer un tête à tête, elle était déjà entourée de ses gardes du corps et des elfes les plus érudits qui avaient mené les recherches sur la corruption. Hithfaeron aurait aussi dû être là mais le barde royal avait visiblement préféré faire un tour. Lùthien l'avait aperçu plus loin en train d'errer autour du campement, comme s'il avait perdu quelque chose.  Elle n'avait aucune idée de ce qu'il cherchait mais elle avait l'habitude de ne pas tout comprendre avec lui. Les soldats chargés de la surveillance du camp avaient essayé de le dissuader de s'éloigner mais le haut-elfe les avaient bien entendu ignoré totalement. Lùthien avait fini par ordonner à deux gardes de le suivre pour assurer sa sécurité, même si elle n'était pas certaine qu'il en ait vraiment besoin.
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Yearius Clipeum

Feuille de personnage
Puissance Personnelle Brute (potentiel):
Purification des terres (PV) 48fs125/500Purification des terres (PV) Empty_bar_bleue  (125/500)
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Yearius Clipeum
Yearius Clipeum
Chef de l'ordre paladin - Mage 2e ordre
Mar 13 Oct - 7:48
Age du personnage : 21 ans
Race : Demi-ange
Pouvoirs : Rédemption divine/Antichambre de la justice
Puissance moyenne : 125
Yearius Clipeum

La justice est à la fois ombre et lumière

« Titre du rp »




Yearius s'était arrêté, le souffle coupé par l'étendue de la corruption devant lui. Il avait entendu plusieurs histoires, mais il n'avait jamais mis les pieds hors de la cité depuis la fin de la guerre. Il ne pouvait donc pas imaginer que le carnage serait aussi important. Il avait l'impression d'avoir un véritable champ de mort devant lui. Une horreur à regarder qui changeait légèrement ses plans. Au début, il avait prévu utiliser tous ses paladins, comprenant les apprentis, pour le rituel. Mais en voyant l'état de la corruption et en écoutant les conseillers de la reine, il dut renoncer à cette idée. Il fallait être particulièrement doué en magie et ancré dans le bien pour résister à une telle corruption. Ce qui écartait d'office les apprentis qui les accompagnaient. Le maître des paladins ne remettait pas en cause leur implication ou leur degré d'ancrage dans la lumière. Mais plutôt la puissance qui leur ferait défaut pour résister. Aussi, il n'apporterait avec lui qu'une dizaine de paladins. Les autres paladins présents et les apprentis resteront au campement.

Après avoir transmis ses ordres, il ferma les yeux et se concentra pour puiser dans la partie la plus profonde de son être. Il était en partie humain, mais sa partie angélique prenait de plus en plus de place dans sa vie. Il avait encore son libre arbitre, mais certaines personnes l'avaient averti. Utiliser les pouvoirs de son sang pourrait le mener sur une voix dangereuse. Ses paroles venaient surtout des gardes du corps de sa tante, tous des elfes, qui lui avaient parlé du massacre des anges et de leurs façons de considérer les races de ce plan comme de la simple chair à canon. Ils leur avaient toujours trouvé des excuses, mais depuis il faisait attention à ne plus utiliser cette partie de lui-même. Du moins le moins possible. Mais actuellement, c'était une solution. Sans doute la plus efficace qu'ils avaient.

Déployant ses ailes, son corps se gorgea de lumière et tous les mages lumineux des environs purent sentir leur énergie se décupler. Les effets n'étaient sans doute pas aussi efficaces qu'avec un véritable ange, mais en tant que fils d'un archange, il avait appris que le déploiement de son aura permettait d'augmenter les pouvoirs de ses alliés lumineux. Il s'avança vers le cercle tracer par les paladins et tendit ses mains vers le milieu du cercle, en même temps que les autres chevaliers de la lumière. Le cercle devint si lumineux, que tous durent détourner les yeux et seuls les paladins à l'intérieur purent continuer de se concentrer pour accomplir ce rituel. Lentement, Yearius prononça, comme un mantra.

-Au nom du bien, de la lumière et des anges, je condamne cette corruption. Quelle soit détruire, ainsi que toutes ses engeances et que la vallée retrouve son éclat d'origine. Que la lumière qui est mienne serve de prison à ce résidu démoniaque et que les anges me donnent leurs forces, pour contenir ce fléau.

Le rituel, accompagné ensuite de parole profane, avait deux buts précis. La première était de stopper la propagation de la corruption. Et la deuxième de l'affaiblir pour que possiblement tous puissent fouler ses terres sans voir leurs âmes disparaître. Les paladins usaient de toutes leurs magies pour effectuer cet effort, mais heureusement, ils avaient pensé à insérer une sécurité dans leurs cercles magiques. Dans le cas où le rituel absorberait trop de magie et deviendrait mortel pour les paladins, ses derniers pourront le stopper. Dans ce cas précis, il aurait des effets diminués, mais fonctionnera sans doute en partie. Mais Yearius savait pertinemment que ses chances de détruire entièrement la corruption étaient faibles. Pour l'heure, il préférait jouer la carte de la sécurité en cherchant un résultat minimal, mais qui leur feraient gagner du temps. Jusqu'à ce qu'ils trouvent une solution plus définitive.



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Mer 14 Oct - 10:15


Du blanc pour détruire le noir



Vint enfin, après toute cette préparation, le moment de venir à bout de la corruption négative, noire, qui gangrénait la cité. Les paladins avaient rassemblé les effectifs qui leur semblaient les plus à même de fournir l'énergie suffisante pour venir à bout de la corruption. Ils avaient enfin commencé à livrer au cercle de magie à leur pied toute la puissance positive qui distingue leur genre.

Tandis que tous les traits du cercle s'éclairaient de mille feu, rendant presque nocturne le temps autours des Paladins et des spectateurs de ce déploiement de puissance, tous les nuages à l'aplomb du cercle magique commencèrent à tourbillonner et ceux qui semblaient loin du rituel se faisaient happer par le maëlstrom que les Paladins invoquaient. Un maëlstrom blanc comme la neige et dont le pointe s'approchait de plus en plus du centre de la corruption. Une pointe instable, oscillante et descendant d'autant que l'énergie des Paladins abreuvait le cercle de magie. Elle n'était clairement pas aussi stable que les traits blancs des Anges et des Archanges qui fendaient les nuages et un instant et annihilaient tout ce qui n'était pas blanc en quelques secondes. Là, la natures des Paladins, certes utilisateurs de la magie blanche mais qui restaient avant tout des fruits de la Création, ne leur permettait que d'imiter imparfaitement la puissance des créatures corrompues des Paradis.

Il leur fallait un effort immense, colossale même pour que le Maëlstrom soit maintenu et que sa pointe parvienne jusqu'au sol. Si ce n'était pas le cas, toute l'énergie emmagasinée dans ce tourbillon d'énergie magique blanche brute serait du gaspillage et ne ferait que provoquer une déflagration magique dangereuse pour les mages les moins puissants. L'échec ne devait cependant pas être une option pour le jeune Yearius. Il allait y arriver. Il devait cependant le faire alors que les créatures au centre de la corruption commençait à la fuir car sentant la menace du maëlstrom blanc au dessus d'eux. Ghouls, spectres, nécrophages et morts-vivants se mirent à se rendre rapidement vers les périphéries du cercles de magie entourant la corruption aussi bien pour fuir la surabondance de magie blanche que pour s'attaquer instinctivement aux lanternes qu'étaient devenues chacun des paladins imprégnés du pouvoir de Yearius.

L'intervention des gardes et des protecteurs amenés par la Reine et des autres paladins étaient impérativement nécessaire si Yearius et la Reine Luthièn espéraient aussi bien contenir les être corrompus dans le cercle afin qu'ils soient éliminés en même temps que le reste de la corruption. Cette intervention était aussi nécessaire pour éviter que les Paladins nourrissant le cercle de magie ne se fassent tuer et ainsi compromettre l'ensemble du rituel.

Les bêtes jusque là aperçues par la Reine, sa suite et les Paladins fuyaient simplement la corruption sans même perdre de temps à s'opposer aux paladins qui alimentaient le cercle de magie. L'affaire était différente pour les êtres qui arrivaient du centre de la corruption, là où la terre était noire comme le charbon et d'où ne pouvaient venir que des abominations. Des monstres au sens propre du terme. Ni mort, ni vivant, cumulant en un seul corps plusieurs. Parfois il était encore possible de distinguer ce que ces être avait été : des orcs ayant fusionné horriblement avec leurs montures, des mélanges d'hommes, de gobelin, de chevaux, de métal et d'autres êtress ayant été balayé par les impacts des météorites ou s'étant aventuré récemment au coeur de cette reproduction des Enfers. Ces créatures là, plus imposantes que les ghouls, les spectres et les autres enfants mineurs de la corruption, elles n'avaient pas l'intention de laisser quoi que ce soit s'en prendre à leur corruption. Ainsi, ces abominations qui ne semblaient pas utiliser de magie, mais rayonnaient horriblement de magie noire, à en faire suffoquer les mages les moins discipliner, venaient pour semer la mort dans les rangs de ceux qui chercher à la leur donner.

Seul avantage pour les paladins et la Reine, il n'y avait que quatre de ces putrides monstres qui dépassait les quatre mètre de hauteur et dont la masse pouvait être jugée importante à cause des tremblements du sol provoqué par chacune de leurs enjambés. Principal problème pour les paladins et la Reine, ils convergeaient tous, et à une vitesse importantes, vers Yearius et leurs hurlements déformés démontraient clairement que ces abominations avaient l'intention de tuer le demi ange !

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Lúthien Nylaathria

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Lúthien Nylaathria
Lúthien Nylaathria
Reine - Mage 2e ordre
Sam 17 Oct - 18:12
Age du personnage : 325
Race : Elfe
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Puissance moyenne : 144


Combat contre le mal




A mesure que les effets magistraux du rituel paladin se faisaient sentir, Lùthien se tendaient de plus en plus sans savoir ce qui allait vraiment se passer. Elle pouvait sentir l'énergie lumineuse qui lui faisait l'effet d'une bouffée d'air frais, et qui devait brûler sans pitié les créatures infernales qui avaient élu domicile dans la vallée. Elle se doutait que quelques une de ces créatures pouvaient interférer dans leur entreprise, c'était pour cela qu'elle avait fait poster des gardes autour de leur petite installation, mais elle n'avait pas réalisé que de telles abominations pouvaient surgir des cendres de la plaine pour les attaquer directement. L'adrénaline monta immédiatement dans ses veines lorsque le garde du nord du campement donna l'alerte.
La reine se téléporta près de la sentinelle pour voir de ses yeux quel danger allait s'abattre sur yeux. Elle n'avait jamais vu d'abominations de ce genre, mais elle en avait vues d'autres. D'un claquement de doigts, elle troqua sa tenue de voyage pour son armure de guerre et lança ses ordres sans attendre.
- Soldats, front au nord ! Archers, dispersés sur les flancs, minez leur trajectoires !
Avec la distance, Lùthien ne voyait pas encore exactement à quoi elle avait affaire mais c'était massif. Il fallait avant tout les ralentir pour éviter une charge frontale qui serait incroyablement difficile à contenir. La reine n'avait pas pensé  à installer quelques fortifications avant d'enclencher le rituel, il fallait y pallier tout en profitant du fait que les créatures fonçaient tout droit puisqu'elles ne voyaient pas d'obstacles. Les archers, dotés d'une portée supérieure devaient agir en premier. Ils coururent se placer et tirèrent une première volée de flèches magiques qui vinrent parsemer le chemin des monstres et qui exploseraient lorsqu'ils passeraient à proximité. La reine ne pouvait pas nier que la technique de minage de la vice-reine avait été efficace sur des ennemis qui fonçaient tête baissée, et elle ne se priva pas de s'en inspirer dans le feu de l'action.
La reine ordonna aussi aux protecteurs de créer un bourbier profond entre eux et les créatures avant de se replacer en retrait près des paladins. La magie élémentaire permettait de créer marécages et tourbières qui formerait un terrain désavantageux pour des créatures d'un poids aussi important. Si la chose fonctionnait, les abominations embourbées feraient des cibles faciles pour les archers qui pourraient sans mal toucher leurs points vitaux.
- Yea, continue le rituel ! Boucliers en première ligne, 6 pieds d'écart !
Les dix lanciers se placèrent, prêts à recevoir la charge sur leurs armes d'hast, appuyés par les cinq épéistes. Pendant que les soldats se mettaient en formation, Lùthien prit quelques secondes pour analyser les émanations magiques de l'ennemi qui se rapprochait à vue d'oeil. Elle réalisa que leur masse physique n'était pas le seul élément qui pouvait être un choc pour sa petite troupe, leur aura négative était aussi écrasante. La reine ordonna aux paladins d'assurer leur défense sur ce plan.
- Paladins en deuxième ligne, protégez les soldats et vos écuyers contre le mal !
Le paladin le plus expérimenté du groupe repartit rapidement les tâches. Deux paladins déclenchèrent des halos divins pour protéger les écuyer et les soldats de l'aura négative des créatures.  Les écuyers furent chargés de lancer des sorts de protection contre le mal pour soutenir les lanciers et épéistes qui allaient d'être au contact direct des abominations. Un des paladins fut envoyé protéger les civils d'une possible corruption et ceux qui restaient se préparaient à lancer des sorts d'emprisonnement du mal pour empêcher les créatures d'atteindre le rituel.
- Bretteurs, protégez les civils et nos arrières !
Lùthien avait choisit de négliger les créatures mineures qui après tout n'étaient pas un danger immédiat. Plus vite le rituel serait terminé, plus vite ces créatures noires seraient détruites. Et si elle n'étaient pas détruites sur le coup, faire plus tard une petite chasse au monstre ne serait pas si compliqué. C'était plus sûr que d'essayer d'abattre en une fois des ennemis trop nombreux. Elle ne voulait pas pour autant que l'une d'elle vienne les prendre par surprise ou bien s'attaque aux civils restés en retrait. La reine ordonna aussi aux cavaliers de se tenir prêt à venir en renfort.
La reine elle-même s'était placée sur le flanc ouest, proche de Yearius. Le demi-ange était clairement leur cible et Lùthien voulait veiller personnellement à ce qu'il ne lui arrive rien. Au-delà du fait qu'elle tenait à lui, une interruption brusque du rituel serait catastrophique. L'invocatrice préparait un puissant sort de téléportation. Si les soldats étaient débordés, elle l'utiliserait pour renvoyer plus loin une ou deux des créatures, si possible en les encastrant dans le sol pour les bloquer. A ses côtés, Aewiel préparait un sort de bouclier pour renforcer les défenses des paladins.

Petit schéma des positions :
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Kardey Sansoni

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Kardey Sansoni
Kardey Sansoni
Prêtre de la trinité - Mage 3e ordre
Sam 31 Oct - 9:09
Puissance moyenne : Nulle


Une défense divine




Pour Kardey, sa venue ici était surtout une façon d'honorer la promesse qu'il avait fait à la reine d'essayer de se rendre utile. Mais dans cette situation, il ne pouvait que regarder les paladins agir contre cette corruption. Il n'avait pas le pouvoir d'agir contre cette corruption et le savait pertinemment. Peut-être était-ce le destin de Targatt de voir son sol devenir invivable, petit à petit. Malgré tout, il ne pouvait se résoudre à laisser une telle chose se produire. Il était bien placé pour savoir que le destin pouvait parfois être influencé. Pourquoi les déesses qu'il adorait l'empêcheraient donc d'aider à sauver cette cité? Il n'en voyait aucune. Il resta cependant près de la reine, observant attentivement le rituel du demi-ange et de ses paladins qui semblait avoir son petit effet sur la vallée et les terres corrompues par l'attaque des démons sur la cité.

Alors que le rituel était en place, il vit les formes démoniaques prendre vie plus loin et s'approcher du rituel avec une certaine férocité. Si les petites créatures semblaient plutôt vouloir éviter le rituel, plusieurs grosses créatures semblèrent essayer de rejoindre le paladin. Kardey hésita cependant. Il n'était pas un combattant et il savait qu'il ne serait pas d'un très grand secours pour cette offensive. Il se permit tout de même une action pour essayer d'aider.

Il recula pour obéir aux ordres de la reine, mais en profita pour se cloner en une dizaine de versions de lui-même. Les différents clones se placèrent derrière la rangée de soldats à différente position. Le véritable Kardey lui, ce plaça au côté de la reine un peu en retrait et concentra lui aussi, comme ses clones, sa magie. Son plan était simple, générez une barrière aquatique au besoin pour protéger les soldats et le rituel, si jamais la situation devenait trop dangereuse. Il n'était pas assez suicidaire pour chercher à se battre, mais il pouvait toujours chercher à protéger les hommes qui protégeaient sa vie. De plus, il pourrait lancer une téléportation de masse si le besoin se faisait sentir. Ses déesses ne l'abandonneraient pas. Il le savait.  



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Maitre du Jeu

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Personnages non joueurs récurrents
Jeu 5 Nov - 23:48


La charge des abominations



Il est indiqué aux joueurs de sélectionner un des choix ou direction avant d'en lire le contenu. Ceci afin de maximiser le role-play et l'immersion.




Tandis que les quatre rejetons des enfers s'approchaient de plus en plus dangereusement de Yearius, cœur du rituel devant réduire à néant la corruption de laquelle elles étaient nées, la Reine ordonna aux maigres troupes sous ses ordres de prendre position et dès qu'elles furent en place, d'ouvrir les hostilités.

Les archers elfes, parés dans leurs scintillantes armures légères bandèrent leurs arcs après avoir marquée d'une rapide rune de feu explosive les pointes d'argent de leurs flèches, les décochèrent le visage sévère et plein d'une concentration et d'une discipline qui manquait manifestement au reste des troupes de la Reine. Le problème ne venait pas des paladins, trop inquiets à l'idée de perdre leur nouveau commandant et investit dans leur mission de destruction du mal, ou des cavaliers de la garnison du Fort Helmancourt, dont l'aura de terreur était bien perceptible alors qu'ils longeaient les arrières de la formation définie par la Reine pour eux même se positionner. La défaillance venait de ce qui devait tenir la première ligne, de ces humains qui, malgré leurs armes et leurs entraînements, n'étaient de toute évidence pas près à devoir affronter pareil monstruosité.

Heureusement, les sous-officiers voyant la Reine proches d'eux et les paladins juste derrières eux pour assurer une forme de protection magique contre l'aura des abominations, conservaient leur tête froide et mirent leurs hommes en position. Reprenant des formations de bataille issue de la Grande Armée, les hallebardiers se mirent en première ligne, le bout de leurs armes plantées dans le sol tandis que les pointes acérées de leurs lances se dressaient en direction de leurs ennemis tels des récifs attendant qu'un navire en péril ne viennent s'ouvrir le ventre sur eux. Les épéistes, moins utiles contre des montres de cette taille, gardèrent leurs épées à la main et rangèrent leur bouclier dans leur dos pour pouvoir appuyer contre le dos des hallebardiers, espérant ainsi tenir un peu plus longtemps leur formation au moment du choc qui devenait inévitable.

Le même tressaillement au niveau du moral se ressentait chez les quelques protecteurs qui avaient accompagné la Reine. Mais si les hommes de la Garde Royale disposaient de sous-officiers capable de les tenir en place, ce n'était pas le cas des protecteurs dont la motivation disparaissait aussi vite que de la neige au soleil. Même la présence toute proche de la Reine, de Yearius et de Aewiel ou encore des fiers et disciplinés elfes n'y faisaient pas grand chose. Certains de ces protecteurs avaient déjà vu les démons à l'œuvre et l'idée de devoir revoir les mêmes horreurs n'arrangeaient pas leurs efficacité magique.

Ainsi, alors que les flèches se fichaient dans le sol juste devant les abominations, les tourbières et les flancs de boues que la Reine avait requis n'apparaissaient que de façon parcellaire, humidifiant parfois à peine le sol rongé par l'énergie noire de la corruption.

Mais il était maintenant trop tard pour espérer mieux de la part des protecteurs qui pouvaient à n'importe quel moment fuir le combat. Car tandis que certains d'entre eux essayaient de rattraper la faiblesse de leurs camarades, les explosions des flèches magiques se firent entendre, arrachant au silence qui précède toute bataille un rugissement de mille voix déformées par la douleur et la rage aux abominations. Trois d'entre elles émergèrent du nuage de fumée qui suivit l'explosion avec des parties arrachées et laissant un liquide noir comme la nuit gicler depuis leurs blessures. La quatrième, elle, les suivit en ayant pris aucun dégât et alla même jusqu'à bousculer les autres abominations pour prendre la tête de leur course effrénée vers Yearius. Cependant, en prenant la tête de la course, elle fut la première à enfoncer ses quatre membres déformés lui servant de patte dans le peu de bout que les protecteurs étaient parvenus à générer. Ralentie et légèrement embourbée, elle subit le même sort qu'elle avait fait subir à ses congénères et se retrouva piétinée par les trois autres abominations au point d'être immobilisée dans la boue.

Ces mêmes elfes, étaient prêt pour décocher une salve coordonnée sur les créatures. Cependant, avec une d'elle qui était embourbée et les trois autres qui étaient sur le point d'entrer en contact avec la ligne de lanciers et d'épéistes, il était nécessaire que la Reine leur indique quoi faire. Elle devait choisir entre un tir synchronisé fixant une seule créature en particulier ou un tir de barrage qui affaiblirait toutes les créatures. Focaliser ce dernier tir coordonné sur une des créatures sur le point de percuter la première ligne signerait son arrêt de mort immédiat compte tenu de la distance et des avantages conférés par les paladins et la présence rassurante de la Reine et d'Aewiel. Une telle puissance de feu commune ne pourrait avoir lieu qu'une seule fois, car une fois que le choc aurait lieu, les elfes ne pourraient plus raisonnablement se synchroniser au risque de planter une de leurs flèches dans le dos d'un des lanciers ou épéistes. A l'inverse, si un tir de barrage ne tuerait aucune des créatures, il les affaiblirait toute, rendant le combat contre les trois abominations plus facile et l'ultime combat contre l'abomination embourbée, de toute évidence bien plus résistante que les trois autres, moins risqué.

Il restait une toute petite ouverture à la Reine pour se décider avant que le choc ne se fasse !

Direction 1 - Abattez une des abominations ! :


Direction 2 - Tir de barrage ! :


INTERVENTION DU MAÎTRE DU JEU : Compte tenu du sens des joueurs et de la nécessité, pour que Yéarius puisse débuter le tour, le Maître du Jeu invite les joueurs à se concerter sur les directions et choix à prendre pour permettre une progression homogène. Evidemment, si les joueurs venaient à décider d'intervertir leurs tours, le Maître du Jeu ne s'y opposera pas.
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Yearius Clipeum

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Yearius Clipeum
Yearius Clipeum
Chef de l'ordre paladin - Mage 2e ordre
Dim 8 Nov - 21:41
Age du personnage : 21 ans
Race : Demi-ange
Pouvoirs : Rédemption divine/Antichambre de la justice
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Yearius Clipeum

La justice est à la fois ombre et lumière

« Combat pour le rituel »



Yearius n'avait pas peur. En fait, il ne se permettait pas d'avoir peur. C'est dans ce genre de situation qu'un homme doit être capable de faire face sans trembler et il comptait bien continuer d'agir de la sorte. Au milieu du rituel, le tourbillon de lumière continuait de s'agrandir, balayant lentement les ténèbres qu'elle touchait. Les paladins qui accompagnaient le demi-ange commençaient pour la plupart à fatiguer, le rituel étant très exigeant. Même Yearius sentait ses forces magiques l'abandonner petit à petit. Il voyait les abominations s'approcher et entendait leurs hurlements de colère. Alors que son esprit se mit à douter, il se referma subitement et intensifia ses efforts dans le rituel, ce qui eut pour effet de décupler la lumière dégagée par le tourbillon d'énergie. Il n'échouerait pas. Il n'échouerait pas. Il répétait cette phrase intérieurement, comme un mantra. Beaucoup comptaient sur lui, ici comme dans la cité. Il ne pouvait pas se permettre d'échouer maintenant, si près du but.

Il aurait aimé venir en aide à Luthien et aux autres. Mais c'était à elle de diriger ses troupes. Les paladins qui étaient restés hors du rituel l'avaient bien compris et c'était rassembler sous les commandements d'un supérieur de l'ordre paladin, suivant les directives que Luthien lançait. Contrairement à leurs chefs, beaucoup de paladins ne ressentaient aucune haine envers les soldats des autres corps de métier. Sans doute par expérience, ils savaient que leurs actions pendant les derniers mois étaient simplement humaines. C'était ça ou mourir sous les coups de Drake. Aussi, il ne fut pas difficile pour eux de s'accorder avec les autres soldats pour être le plus efficace possible.

Soudain, il entendit une détonation. La reine venait de donner l'ordre d'accomplir un tir de barrage pour affaiblir les créatures. Yearius observa quelques secondes le résultat, mécontent de voir que les abominations étaient encore vivantes. Selon lui, il aurait mieux valu concentrer toutes les forces des archers sur la plus dangereuse pour la détruire. Mais encore une fois, il ne pouvait rien faire. Toute sa magie et son attention devaient être concentrées sur le rituel qu'il accomplissait. Alors, il ferma les yeux et ses ailes angéliques s'illuminèrent entièrement, sous le coup de la magie qui envahissait son corps pour accomplir le rituel. Il avait parfaitement confiance en ses hommes et en sa tante. Il savait qu'il ne risquait rien. Mais il devait se dépêcher d'accomplir le rituel de purification.



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Lúthien Nylaathria

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Lúthien Nylaathria
Lúthien Nylaathria
Reine - Mage 2e ordre
Dim 8 Nov - 23:01
Age du personnage : 325
Race : Elfe
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Puissance moyenne : 144


Tenez !



La reine fut surprise de voir Kardey rejoindre les rangs, puis un autre Kardey, puis un autre Kardey... Ignorant quelle magie le prêtre pratiquait, elle ne comprenait pas bien ce qui se passait, mais elle n'avait pas vraiment le temps de s'en préoccuper, elle espérait juste qu'il savait ce qu'il faisait. Elle sentait l'excitation du combat à venir s'emparer d'elle à mesure que l'ennemi approchait à grande vitesse. Mais elle regarda avec inquiétude les soldats de première ligne en espérant qu'ils tiennent le choc et que les runes explosives fassent assez de dégâts. Les protecteurs faisaient ce qu'ils pouvaient mais ils semblaient déstabilisés. La reine cria à ceux qui s'entêtaient de se replier juste avant que les premières explosions ne retentissent. Si les protecteurs n'étaient pas en état de lancer un sort, il n'étaient pas en état de faire face à une charge.

En voyant une des abominations devancer les autres, Lùthien se prépara à lancer un sort au cas où le bourbier échouerait à la ralentir, mais le plan fonctionna. Au moins en partie. Voyant que les trois autres créatures continuaient leur charge, la reine n'hésita pas.

- Tirs de barrage !

Il fallait à tout prix ralentir les trois abominations car il suffisait que l'une d'entre elle atteigne Yearius pour que le rituel échoue. Les abominations furent immobilisées pour quelques instants. La charge était une option. Les humains de la garde royale semblaient garder leur sang froid pour l'instant mais Lùthien voulait leur éviter autant que possible le corps à corps. Le moindre coup d'un de ces monstres pouvait faire énormément de dégâts, ruinant au passage le moral des soldats les moins expérimentés, la mêlée empêcherait aussi les archers de lancer une nouvelle salve alors qu'ils avaient la main sûre. De même, les protecteurs ne tiendraient pas le coup au corps à corps mais étaient peut-être encore en mesure de lancer quelques sorts offensifs.

- Lanciers, tenez la position ! Archers, tirs de précision ! Protecteurs, sorts offensifs !

La reine remarqua les quelques monstres attirés par l'explosion et envoya les cavaliers se charger des morts-vivants. Les soldats de la grande armée n'étaient pas du côté des nécrophages mais la ligne de combat n'était pas bien grande et ils pourraient les atteindre en quelques foulées de galop. Au besoin Aewiel pourrait protéger les archers du flanc droit jusqu'à leur arrivée.

- Cavaliers, sur les monstres flanc droit !

Si les cavaliers étaient assez rapides, ils pourraient même poursuivre leur charge sur les goules. Au pire ils seraient en bonne position pour attaquer dans le dos des abominations. Et si les goules atteignaient la ligne des lancier trop rapidement, les paladins pourraient les tenir à distance avec des sorts de lumière sacrée. Restait les spectres. L'elfe se concentra et prononça une courte incantation pour invoquer une petite meute de loups éthérés à l'aura suffisamment positive pour lutter efficacement contre eux. Lùthien aurait pu mobiliser les bretteurs mais ils auraient mis du temps à intervenir et elle préférait qu'ils continuent à couvrir leurs arrières. Les loups lumineux filèrent le long des rangs et se jetèrent sur les ombre maléfiques.

Loup éthéré :


La reine expira en prenant une seconde pour observer la ligne de ses soldats. Le départ des cavaliers laissait les archer du flanc gauche un peu exposé. Elle redéploya quelques soldats au cas où d'autres monstres se présenteraient.

- Epéistes, couvrez les archers flanc gauche !

Seulement après avoir distribué ses ordres, Lùthien se permit un regard bref vers le rituel. Yearius semblait avoir embrassé sa part angélique et la lumière devenait aveuglante. Lùthien devait avouer qu'il était assez impressionnant dans cet état, restait à savoir si ce serait suffisant.

- Continues comme ça Yea !

Lùthien laissa le demi-ange faire sa part du travail et reporta rapidement son attention vers le front, gardant à l'œil les protecteurs.

Schéma des positions (changements en vert) :
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Kardey Sansoni

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Kardey Sansoni
Kardey Sansoni
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Jeu 12 Nov - 0:02
Puissance moyenne : Nulle


La peur du mal




Kardey avait essayé de son mieux d'aider les troupes en postant ses clones derrière eux, prêts à intervenir avec sa magie dès que les engeances seront à porter. Mais plus les engeances approchaient, plus leurs auras meurtrières se firent sentir. Une peur bleue envahit le prêtre qui, tremblant de tous ses membres, ne put retenir la magie bien longtemps et vit ses clones disparaître, les uns après les autres. Voyant bien qu'il tremblait comme une feuille, l'un des gardes du corps de la reine le saisit et le tira en arrière, vers les civiles. En lui disant au passage qu'il n'était que prêtre et qu'il devait laisser les soldats faire leurs travaux. Il aurait bien aimé répondre, mais il en était incapable. La peur lui nouait les entrailles et il ne parvenait même pas à ouvrir la bouche pour répondre au soldat. De toute façon, ce dernier revint bien rapidement vers sa reine, l'épaulant dans la lourde tâche de défendre le demi-ange.

Le prêtre ferma les yeux et essaya de calmer les battements affolés de son coeur. Malgré la peur, il se mit à prier à la gloire de ses déesses à voix basse. D'ailleurs, la plupart des civils furent de même, priant pour leur survie face à ses monstres qui semblaient être capables de les broyer d'un simple mouvement de leurs membres distordu.




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Mer 18 Nov - 21:10


LA LUMIÈRE ET LE TITAN



Il est indiqué aux joueurs de sélectionner un des choix ou direction avant d'en lire le contenu. Ceci afin de maximiser le role-play et l'immersion.

Les efforts de la Reine et de la petite troupes de gardes, de protecteurs et de paladins qui l'accompagnaient allait porter leurs fruits. Il ne restait plus que quelques mètres avant que le maëlstrom invoqué par la rituel du Yearius ne frappe le sol. Quelques mètres avant que la lumière que le demi-ange avait emprisonné dans le coeur de ce tourbillon de magie et de puissance ne déferle sur le corruption qui rongeait la vallée.

La même corruption pour la survie de laquelle les abominations, immondes, purulente et terrifiantes étaient sorties de terre. Alors que les flèches des elfes de la Garde Royale s'étaient remises à pleuvoir sur les abominations, les faisant saigner davantage et arrachant des morceaux entiers des corps en putréfaction qui les composaient, les lanciers et les épéistes, tinrent leur position, la résonnance à l'unisson de leurs armes, prêtes à encaisser le coup de l'inévitable charge de ces titans des Enfers, révélant leur sang froid. Il n'en allait pas de même pour les protecteurs qui se retrouvaient maintenant en première ligne. Cependant, l'efficacité du tir de barrage fut, sans doute, suffisant pour les garder bon de guerre. Ainsi, bien que moins précis que les elfes, ils se mirent à faire comme eux, multipliant les sorts offensifs contre les abominations qui se débattaient et pour certaines se disloquait sous les multiples impactes.

Seules la quatrième abomination, celle embourbée, semblait épargnée par le déluge de flèche et de magie des soldats de la Reine. Elle était moins importante du fait de la distance et les cinq cavaliers lourds de la Grande Armée avaient le ferme intention de s'en occuper une fois que leur terrible charge aurait écrasée les nécrophages sur le flanc droit. L'aura de terreur de ces cavaliers en armure noire était à glacer le sang, même pour la Reine et la capitaine de sa Garde, Aewiel. Le bruit des sabots frappant le sol en plus du cliquètement sourd de l'armure des chevaux n'arrangeait rien à cette terreur que les cinq cavaliers pouvaient inspirer. Et la Grande Armée en avait plus d'une centaine de la sorte.

Tandis que les cavaliers longeaient l'arrière de la ligne de bataille de la Reine pour charger sur les nécrophages, la quatrième abomination lança un puissant hurlement qui ramenèrent à elles les trois autres abominations. La désorientation passée, les trois monstres, bien que certaines ait perdu presque un tiers de leurs masse à cause des tirs et des sorts offensifs. se jetèrent sur les lanciers. Et là, la nature des griffes de ces abominations fut révélée : des os ! Ces griffes gigantesques étaient des os taillés et ciselés pour les rendre tranchant et terrifiant. Ces faux immenses s'abbatirent sur la ligne de lanciers qui tint, mais au lours prix de trois de soldats  qui la composaient. Même le sort Peau de Pierre était insuffisant pour arrêter les coups des monstres qu'ils combattaient.

Des monstres qui déversaient leur sang froid et nauséabond sur la ligne de lanciers et leurs armures et uniformes colorés se couvraient d'un noir épais. Un noir qui pouvait mener in fine à la folie pure ! Quand les paladins remarquèrent que certains lanciers, pris d'une soudaine et violente frénésie après avoir était touché par le sang des abominations, se mirent à s'en prendre aux monstres, mais aussi à leurs alliés, ils lancèrent un bouclier contre le mal. Il fallait à tout prix empêcher que le sang des abominations continue à se répandre et les Paladins firent en sorte de projeter le sang qui se trouvait sur les corps et tombait des plaies béantes des montres. Cette manœuvre allait au moins éviter que plus de lancier ne perde la tête. Mais le mal était déjà fait et deux d'entre eux continuait à taillader aussi bien leurs alliés que leurs ennemis. Il fallut toute la force des écuyers paladins pour mettre hors combat ces deux lanciers et les porter sur les arrières de la ligne de bataille et ainsi commencer à les purger de la noirceur qui les corrompait.

Sur le flanc gauche, l'intervention des loups éthérés de la Reine fut in extremis. Convaincues que les archers seraient une proie facile, les spectres avaient chargé sur eux, toutes griffes et dents dehors. Leurs épées de brumes prêtes à embrocher ces serviteurs éternels et immortels de l'équilibre. Mais c'était sans conter sur les loups qui sautèrent sur les ombres et les empêchèrent d'atteindre leur objectif. Leur aura positive illumina un court instant leurs abords, plongeant les ombres dans une cécité temporaire. Malgré cela, les loups, bien que plus nombreux, pouvaient difficilement faire face à des êtres mus par une noirceur profonde et il fallu presque trois d'entre eux pour faire tomber un des spectres. Le deuxième, lui, semblait à puissance égal avec ce qui restait de loups. Leur aura positive devant réduire la puissance de l'ombre infernale.

Sur le flanc droit, c'était au tour des cavaliers de fendre les rangs des nécrophages ! Lances pointées en avant et le sourd son de leurs sabots piétinant le sol de la vallée, ils chargèrent dans un puissant de cris de guerre. L'aura de terreur, le cris de guerre, la masse rapide et lourde des chevaux firent hésiter les nécrophages qui ralentirent. Ils n'eurent cependant pas le loisir de fuir, car les lances noires des cavaliers et les sabots de leurs chevaux eurent raison d'eux avant qu'ils ne le puissent. Les corps fragiles des nécrophages volèrent en éclat sous l'impact de la charge et seule une des créatures, blessée s'en sortie et rampait difficilement loin des cavaliers. Ceux-ci, avaient déjà trouvé une nouvelle cible et reformèrent les rangs pour frapper l'abomination embourbée et non les goules !

Au centre de la ligne, les choses de mal en pis. Les abominations, même si leur sang ne contaminait plus les troupes de lanciers, continuaient à s'acharner sur eux, déferlant une masse de puissance noire et terrible capable de retourner l'estomac des plus vaillants paladins. Même Yearius, dans sa toute puissance, se trouvait confronté à ce que pouvait être une expression de Baki, la mère de toutes les créatures infernales, dans sa plus brute des natures. Une confrontation qui n'allait toutefois pas altérer sa concentration. Mais allait très certainement lui faire prendre conscience de l'immensité du pouvoir des choses et des êtres pleinement animé par les ombres et les ténèbres.

Leurs marionnettes, les abominations, se déchaînaient de plus en plus et avec la force que l'on pourrait attribuer au désespoir. Car il ne restait plus que quelques dizaines de centimètres avant que le maëlstrom ne fasse déferler toute la lumière qu'il a emmagasiné sur la corruption. Les griffes osseuses frappaient de plus en plus fort sur les lanciers qui faiblissaient et tombaient un à un. Les épéistes, libérés de leur tâche de défendre les archers elfes face aux spectres, durent aller au contact des trois abominations pour aider leurs camarades. Les cavaliers, sur les arrières des abominations, changèrent de cible en voyant la férocité des monstres géants et les chargèrent par derrière, embrochant des morceaux entiers du corps des titans infernaux. Les elfes, bloqués dans leurs tirs sur les trois abominations les plus proches, rabatirent leurs tirs sur les goules qui allaient attaquer les cavaliers dans leur dos et surtout sur la dernière abomination.

Celle-ci, au prix de certains de ses membres, était enfin parvenu à se libérer de l'entrave boueuse que les protecteurs avaient créé au début de l'engagement. Ces mêmes protecteurs, avec leur moral vacillant face à la férocité et à la cruauté des trois abominations les plus proches, essayèrent de ralentir la dernière dans sa course. Sa charge lourde averti les cavaliers qui, débarrassés des goules dans leur dos par les flèches des elfes, se dégagèrent in extremis et allèrent reformer leurs rangs sur le flanc gauche, là même où les loups éthérés, presque entièrement décimés, étaient parvenus avec l'aide des elfes à anéantir le dernier spectre.

Il ne restait plus que quelques centimètres avant que la pointe oscillante du maëlstrom ne touche le sol noir de jais de la corruption. Quelques centimètres qui allaient nécessité toute la puissance et la force, même vitale de certains paladins. Car malgré la puissance du rituel, une corruption ne se laisse pas faire aisément et l'énergie négative de la corruption commençait à fermement résister à l'offensive magique des paladins. Ces derniers centimètres semblaient devenir des kilomètres à mesure que le rituel siphonnait toute la magie des paladins vétérans et du jeune demi-ange. L'aura lumineuse et jusque là aveuglante de ce dernier, le phare qui attirait les abominations, faiblissait à mesure que la magie de Yearius se faisait absorber par le maëlstrom qu'il avait lui même invoqué.

A l'inverse de Yearius, la dernière abomination, elle, retrouvait de sa férocité et de sa puissance ! Car en plus d'avoir charger les rangs déjà émincés des lanciers, des épéistes et des paladins non impliqué dans le rituel, elle avait commencé à absorber dans un bruit visqueux et des craquement ignobles ce qui restait des trois autres abominations. A mesure que la pointe du maëlstrom s'approchait du sol, ce qui servait de tête à la monstruosité infernale s'en écartait ! Plus immense que jamais, l'abomination balayant de son immense bras ce qui restait de la ligne, faisant voler sur plusieurs dizaines de mètres paladins, lanciers, épéîstes et protecteurs. En un instant, la résistance héroïque de ces nouveaux soldats de la Reine fut réduite à néant. La queue squelettique et atrocement couverte de quelques bout de chairs se chargeant de faucher les elfes les plus proches de l'abomination dont l'aura négative était maintenant insoutenable pour presque tout le monde. Vomissement, début de démence, automutilation commençaient à saisir les gardes de la reine. Les cavaliers peinaient à rester sur leurs montures dont l'instinct leur ordonnait de fuir. Ceux qui étaient morts maintenant alimentait l'horreur qui servait de corps à cette chose.

C'est donc incapable de faire quoi que ce soit, même de bouger si elle voulait conserver toute sa tête et son intégrité, que Luthièn vit le monstre maintenant s'avancer sans véritable résistance vers Yéarius. a chacun de ses pas, son bras se transformait et os, chairs et métaux évoluaient jusqu'à donné au membre du titan infernal l'apparence d'une masse tout droit sorti du plus profond des Enfers. C'est donc coincée entre l'obligation d'aider Yéarius et ses hommes et se préserver elle-même que la Reine devait voir le rituel anéantis. L'aura négative du monstre avait couvert d'un froid mortel toute la zone l'entourant et ceux de ses hommes qui avaient survécu ou qui, sous l'influence néfaste de la créature, ne s'étaient pas donné la mort, voyait leur essence vitale aspirée. Les Hommes tombaient en premier et les Elfes, éternels, commençaient à sentir leur vie leur échapper et absorbé par ce titan comme le maëlstrom avait presque entièrement vidé de leur magie Yéarius et ses Paladins. Le jeune demi-ange, absorbé certainement par son rituel, ne pouvait voir se dresser devant lui, de toute sa hauteur le titan, sa masse difforme pointée vers le ciel et prête à s'abattre sur lui.

Kardey et Luthièn, eux, pouvaient voir cette extrémité du maëlstrom péniblement s'approcher du sol, mais sans jamais le toucher. Il manquait si peu de temps, si peu de secondes pour que cet enfer prenne fin. Mais soudainement, les secondes devinrent des heures puis des éternités. Tout s'immobilisa, tout devint silencieux, tout devint, l'espace d'un instant, le théâtre d'une grandeur et d'une magie bien plus dangereuse que celle à l'œuvre chez le titan infernal. Une magie ancienne, une magie brute, une magie qui tuerait tous ceux présents ici, s'ils avaient l'audace de croire qu'ils pouvaient l'employer. Une magie que seule une personne ayant été présente lors de la création de la Terre pouvait avoir eu le temps et la patience de manipuler, une magie que seul un être vénérable par son âge et ses connaissances pouvait employer, mais au prix de grandes souffrances. En cet instant ou tout cessa de bouger, ce seul être avança, silencieux. Ce seul être, Hithfaeron, s'avança, silencieux et le regard fixé sur le titan infernal aussi immobile qu'une statue, mais dont les multiples yeux s'étaient rivés sur le Haut-Elfe. Ce dernier, alors que du sang commençait à lui couler des narines et du coin des lèvres tourna son regard vers le maëlstrom dont l'extrémité allait enfin toucher le sol. Toutes les secondes qui étaient encore nécessaire, Hithfaeron était en train de les donner à Yéarius et Luthièn. Un don immense de la part d'un être aussi ancien que le monde lui-même. Un don grandiose que le Haut-Elfe cessa de concéder à l'instant où le maëlstrom toucha le sol d'ébène.

Là, ce n'était plus le silence et l'immobilité d'un pouvoir ancien qui inonda la vallée, mais la puissance d'un maëlstrom lumineux tout entier qui inonda de sa lumière aussi pure que la corruption qu'il devait combattre. Libérée de son entrave temporelle, le titan voulut frapper Yearius. Mais comme une simple poupée de chiffon, il fut fauché par la vague d'énergie positive libérée par le maëlstrom et le colosse que tous pouvait croire invincible fut réduit à l'état de cendres blanches comme la neige en un instant. Tout comme les autres créatures naît de cette corruption infernale. La vague d'énergie s'arrêta aux limites du cercle magique du rituel et toute l'énergie s'infiltra dans le sol, y extirpant davantage de créature plus horribles et dangereuses que les précédentes avant de les réduire en cendres blanches. Le halo de lumière était grandiose, formant une cathédrale de lumière en plein jour et fendant les nuages du maëlstrom qui se vidait peu à peu de toute la lumière qu'il avait emmagasinée. Alors que l'énergie positive faisait son œuvre, monopolisant toujours l'attention des paladins vétérans et de Yéarius, le Reine avait retrouvé toute sa tête et pouvait constater l'œuvre macabre des abominations et du titan qui leur avait succédé.

Si la plupart des épéistes avaient survécus, deux s'étaient donné la mort suite à un épisode de démence, il ne restait plus qu'un seul lancier valide et deux blessés. Les autres avaient tous succombés face aux coups des abominations, du titan et aux effets pervers de l'aura de ce dernier. Les protecteurs étaient encore intègre. Mais définitivement traumatisés par l'expérience. Quant aux cousins et cousines et Luthièn, les archers elfes, ceux du flanc droit n'avait que deux blessés dans leurs rangs. Ceux du flanc gauche devaient souffrir la perte de quatre des leurs. Peut-être un sort de résurrection pourrait ramener un ou deux d'entre eux. Mais les autres avaient été absorbé par le titan, portant leurs âmes dans un plan inaccessible pour toute personne censée. Du côté des civils, les bretteurs étaient parvenus à maîtriser la plupart d'entre eux. Ces Hommes, malgré l'aura du titan, avait fait preuve d'une incroyable résistance qu'ils payaient maintenant de leurs nombreuses lésions internes devinables au sang qui coulait de leurs narines, de leurs yeux et de leur bouche. Les écuyers paladins, quand ils ne s'étaient pas fait maîtriser par les bretteurs, avaient rejoint l'effort des paladins eux mêmes pour renforcer le bouclier contre les forces du mal. Ceci avait préserver l'ordre du paladinat. Mais comme pour les paladins qui travaillait à l'exécution du rituel, tous étaient maintenant à bout de souffle et une aide extérieure devenait nécessaire. Cette aide, il ne restait que les cavaliers lourd de la garnison du Fort Helmancourt pour aller la chercher, aussi bien à Targatt qu'auprès des villages tous proches. Mais sur les cinq cavaliers, il n'en restait que trois, dont un à pied, sa monture ayant été fauchée par la queue du titan en même temps que les elfes du flanc gauche. Les autres cavaliers, eux, périrent avec leurs montures.

Restait enfin le grand-père de la Reine Luthièn, Hithfaeron. Le Haut-Elfe d'une droiture exemplaire, avait délaissé son instrument et restait dans un silence déroutant pour un être tant tourné vers la musique. Le visage inexpressif et le regard fixant les volutes d'énergie positive à l'œuvre à l'intérieur du cercle magique des paladins, sa nature était en train de venir à bout des effets néfastes de l'aura du titan et surtout de l'emploi d'une magie aussi ingrate que terrifiante qu'est la Grande Energie, la magie des dieux et des Grands Dragons. Ses cheveux étaient devenus en parti blancs et retrouvaient doucement leur couleur. Ses joues s'étaient en partie creusées au point, à certains endroits, de révéler les ligaments et tendus actionnant sa bouche et sa mâchoire. Ses doigts, qu'il avait caché dans ses longues manches, tenaient davantage de ceux d'un squelette que ceux d'un Haut-Elfe et le spectacle morbide de la chair vivante reprenant ses droits sur la mort lui imposait de cacher cette partie de sa régénération. Les Haut-Elfes étaient immortels et pouvaient éternellement lutter contre la mort sans connaître la douleur. Mais les effets de la mort pouvaient être visibles pendant un instant. Un instant qu'Hithfaeron préférer passer en silence de l'extérieur, mais certainement ne pleine prière à l'intérieur, illuminé par la lumière qu'il avait permis de naître.

Après de longue minutes pendant lesquels les paladins et les protecteurs encore en mesure de servir à quelque chose aidèrent les blessés, le rituel prit fin. Le maëlstrom cessa en laissant dans le ciel que des nuages sombre, vidé de toute la lumière qu'ils avaient emmagasiné et comme pour fertiliser cette terre libérer du joug des Enfers, ils laissèrent la pluie tomber. Des larmes qui accompagnaient celles des soldats pleurant leurs camarades tombé en ce jour. La terre purifiée avait perdu le noir qui la caractérisait jusqu'alors. elle était redevenue brune. Mais les plantes qui émergèrent des graines grâce à la pluie moururent presque instantanément. Une sensation étrange pris alors ceux qui entourait l'ancienne corruption, comme une sorte d'appel. Comme si quelque chose voulait aspirer leur magie.

Autours du vaste cercle magique, rares étaient encore les paladins capable de tenir debout et ils durent attendre l'aide des écuyers paladins pour pouvoir retrouver assez d'énergie pour se déplacer et retrouver leur chef Yearius. Celui-ci était vidé de toute son énergie magique et s'était un miracle qu'il ne soit pas aussi vidé de toute énergie vitale.

Les druides et mages élémentaristes elfiques se mirent quant à eux directement au travail, sous le regard toujours inerte d'un Hithfaeron silencieux. Il fallait bien, malgré la perte de beaucoup de soldats, poursuivre et permettre de fertiliser ces terres qui semblaient prises d'un nouveau mal.

Il fallut un long moment avant que les elfes élémentaristes et les druides reviennent vers la Reine, Kardey et Yearius pour leur donner leur verdict. Un verdict sans appel : la corruption négative a bien été anéantie. Mais la puissance du rituel des paladins n'a pas rétablis l'équilibre dans la terre. Elle a tout bonnement anéantie toute la magie et déréglée à la manière d'une désolation dracontique, l'afflux de Grande Energie.

"Mais à la différence d'une désolation draconnique, cette fois, ce n'est pas la surabondance de magie qui tue cette terre, mais son absence. Votre Grâce, cette terre, et que Nanrak comme Karnan nous préservent des malheurs qui suivront, est morte."
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Yearius Clipeum

Feuille de personnage
Puissance Personnelle Brute (potentiel):
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Type d'énergie canalisée: Positives (profane + divine)
Yearius Clipeum
Yearius Clipeum
Chef de l'ordre paladin - Mage 2e ordre
Jeu 19 Nov - 7:57
Age du personnage : 21 ans
Race : Demi-ange
Pouvoirs : Rédemption divine/Antichambre de la justice
Puissance moyenne : 125
Yearius Clipeum

La justice est à la fois ombre et lumière

« Une victoire au gout amer »



Pour Yearius, plus rien d'autre ne comptait que le rituel. S'il échouait, plus personne ne serait à l'abri et la corruption continuerait de ronger les terres jusqu'à atteindre la cité. Ce n'était pas une solution viable. En fait, il était hors de question pour le paladin de laisser le mal continuer de ronger ses terres. Les démons avaient peut-être été chassés, mais les traces de leurs passages étaient encore bien présentes. Il ne pouvait pas abandonner. Il ne devait pas échouer. Il n'en avait pas le droit. Alors que le combat continuait de faire rage, le paladin perdit soudainement pris avec la réalité. Il n'avait pas perdu conscience, mais plus rien d'autre ne comptait que le rituel. Comme si les paladins qui composaient le cercle étaient les seuls êtres vivant de tout ce plan d'existence. Même si ses réserves de magies devenaient dangereusement base, il persistait à continuer. La reine se battait de toutes ses forces avec les soldats qu'elle avait apportés. Il ne devait pas la décevoir. Et c'est ce qu'il fit. Puisant au fond de lui-même, il accomplit le rituel qui balaya toutes formes de corruption autour de lui. La lumière purificatrice continua son chemin destructeur jusqu'au cœur de la corruption qui fut aussi surement balayé.

Devant les yeux des soldats, les monstres qu'ils avaient combattus avec hargne furent détruits dans la lumière et ne il restait d'eux que des vestiges et les blessures qu'ils avaient occasionnés à de nombreux soldats. Lorsque le demi-ange ouvrit finalement les yeux, il se laissa tomber au sol, étant trop faible pour simplement soutenir son poids et celle de son armure. Mais il n'était pas le seul, tous les paladins qui avaient participé au rituel étaient dans un état lamentable. Mais heureusement, il ne comptait aucune perte parmi les rangs des chevaliers de la lumière. C'était une bonne nouvelle, ils étaient trop peu pour pouvoir se permettre de voir certains des leurs mourir. Même pour une cause aussi noble. Yearius, comme les autres paladins, fut rejoins par leurs écuyers qui leur apportèrent de l'aide pour ce lever et leur donna des potions pour leur permettre de regagner un peu de leurs énergies. À peine de quoi leur permettre de tenir debout, mais c'était toujours mieux que rien. Lorsque sa soeur vint le voir, les larmes aux yeux et terrifiées par ce qu'elle venait voir, Yearius tenta de lui sourire, mais la fatigue pesait trop sur ses épaules. Il se contenta donc de lui dire.


-On a réussi Delphine. C'est terminé et tout va bien ce passer.

Il avala sa potion d'un trait et attendit que son effet se fasse sentir pour finalement ce lever, avec l'aide d'un autre écuyer, et rejoignit la reine qui semblait atterrer par la mort de certain des siens. Il aurait aimé pouvoir les ramener à la vie, mais son niveau de magie était critique et ne lui permettait pas d'accomplir ce miracle. Cependant, il fit tout de même signe à deux de ses paladins qui n'avaient pas participé au rituel et était encore en état de combattre au besoin.

-Prenez les corps et mettez-les à l'abri. Demain, je verrai si je puis demander grâce à la lumière pour que leurs âmes puissent revenir dans leurs corps.

Les paladins s'exécutaient en hochant sèchement la tête, aidant les elfes à recouvrir les corps d'un drap pour les mettre à l'abri. Demain, il pourrait voir s'ils étaient seulement sauvable. Ce qui n'était pas gagné. La corruption avait la fâcheuse tendance de détruire les âmes qu'elle tuait. Mais il n'en aurait le coeur net que le lendemain. Il s'approcha de sa tante et regarda les corps des soldats qui étaient morts pour Targatt et pour permettre un avenir radieux. D'une voix pleine de rancœur, il cracha.

-Foutu démon... Si seulement ils n'avaient pas attaqué cette cité, rien de tout ça ne serait arrivé. Au moins... Nous avons réussi. Espérons que ses pertes soient les dernières avant longtemps...

Même s'il n'appréciait que peu les protecteurs, car ils avaient activement participé au massacre des Etheristes, voir des hommes mourir de la sorte ne lui plaisait pas pour autant. En fermant les yeux, il recommanda leurs âmes aux anges et se retourna finalement vers les druides qui étaient finalement revenus de leurs inspections. En apprenant la terrible nouvelle, le regard du paladin devint plus dur. La terre était morte. C'était une terrible nouvelle. Mais...

-c'était ça ou laisser la corruption s'étendre et détruire la cité. Mieux vaux une terre morte qu'une terre corrompue. Au moins, nous pouvons maintenant sortir de la cité sans craindre que des abominations nous attaquent.

La fatigue, la déception d'avoir en partie échoué et la haine des démons avaient rendu ses propos aussi tranchants qu'une lame de rasoir. Sans jeter un regard aux druides, il quitta la reine et ses conseillers pour aller prendre place dans la tante de commandement qui avait été dressé pour lui. Appelant l'un des écuyers pour l'aider, il retira son armure et ses armes pour se laisser tomber, encore habillé dans le lit de camp. Le paladin alluma magiquement au feu au milieu de la tante qui était percée en son centre pour permettre à un feu d'être allumé et lentement, le paladin s'endormit, bercer par le son de la pluie et le crépitement des flammes. Autour de lui, les paladins commençaient à faire la même chose et ceux encore en état, notamment les écuyers, montaient la garde.


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Lúthien Nylaathria

Feuille de personnage
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Type d'énergie canalisée: Positive profane
Lúthien Nylaathria
Lúthien Nylaathria
Reine - Mage 2e ordre
Mer 9 Déc - 23:17
Age du personnage : 325
Race : Elfe
Pouvoirs : Décalage temporel, Ancrage
Puissance moyenne : 144


Amère victoire




Pendant que les archers et les protecteurs bombardaient les abominations, la reine sentit son échine se glacer en sentant les cinq cavaliers de la grande armée passer dans son dos. Une pensée fugace lui dit qu'elle avait bien fait de signer la paix avec Wilhelmine. Mais son sang se glaça encore plus au cri strident de la plus imposante des abominations qui signa leur nouvelle charge. Les boucliers des paladins fut malheureusement insuffisant pour les arrêter, de même que les protections des lanciers. Lùthien grimaça en voyant le sang gicler, et lança de nouveaux boucliers avec l'aide d'Aewiel pour renforcer leurs défenses, il fallait à tout prix tenir jusqu'à la fin du rituel. La reine continuait d'encourager ses troupes à grand cri et chaque fois que l'un où l'une de ses soldats tombait, elle trouvait en elle un peu plus de rage de vaincre. Tous luttaient vaillamment et Lùthien crut un instant que cela allait suffire en voyant qu'il ne restait qu'une seule abomination. Mais le rituel semblait se jamais vouloir finir et elle vit avec horreur que la créature survivante doublait de taille sous ses yeux. A mesure que la sombre aura saisissait le cœur des soldats et des elfes, la magie de Lùthien et Aewiel s'amenuisait et lorsque le monstre balaya les troupes de sa queue terrible, les deux elfes furent également projetées au loin. Leur bouclier les avaient protégées en partie du choc, mais plus rien ne se dressait entre l'abomination et Yearius. Lùthien sentit son cœur se briser en imaginant son jeune protégé subir le terrible assaut, elle voulut désespérément s'interposer à nouveau, mais Aewiel la retint et l'aura mortelle de l'abomination acheva de briser sa volonté.

Par miracle le coup final ne s'abattit pas. Alors que le froid et la peur l'empêchaient encore de bouger, Lùthien resta interdite en voyant son grand père se dresser seul contre le mal incarné Elle ne l'avait jamais vu prendre part à la moindre bataille et ignorait tout de la magie légendaire à laquelle il faisait appel, mais celle ci fit son œuvre. Le déferlement de magie blanche fut comme une bouffée d'air après une longue apnée et c'est vers Hithfaeron que Lùthien courut en premier. Elle savait qu'il ne pouvait pas mourir, en principe, mais jamais elle n'avait vu sur son visage ce qu'elle vit à cet instant, et son cœur se serra. Cependant, elle vit qu'il préférait cacher ce qui lui arrivait et Lùthien détourna les yeux par respect et s'agenouilla devant lui pour le remercier du cadeau inestimable qu'il venait de faire.

- Hantalë, Atto...

Ensuite seulement elle se releva pour contempler la souffrance laissée par la bataille. Elle chercha des yeux Yearius et Delphine pour vérifier qu'ils allaient bien. Heureusement, les enfants de son ami étaient saufs. Quand Yearius s'approcha d'elle, plein de rancœur, elle ne put s'empêcher de le serrer contre elle, faisant s'entrechoquer leurs armures. Elle était tout de même heureuse qu'il soit en vie et elle répondit simplement :

- Oui, j'espère que nous seront en paix à l'avenir. Mais pour l'heure, tu as fait du bon travail Yearius.

Lùthien aurait voulu pleurer avec les autres pour ceux qui n'avaient pas eu la chance de survivre, mais sa tâche n'était pas terminée. Elle devait faire tout ce qui était possible pour sauver ceux qui étaient encore entre la vie et la mort. Laissant ceux qui le pouvaient s'occuper des blessés, elle prit elle aussi une potion pour regagner quelques forces. Puis elle ouvrit un portail vers le palais pour informer le capitaine de la garde royale de la situation et faire venir des soigneurs et des soldats pour remplacer ceux tombés ou blessés. Une fois le portail ouvert, Lùthien pu de nouveau accéder aux pouvoirs du trône. Elle n'eut pas trop de mal à s'en servir pour renforcer son sort, maintenir le portail stable et y faire passer une partie des renforts. La reine, qui s'en sortait avec quelques égratignures, refusa que les médecins s'occupent d'elle et les envoya auprès de ses soldats alors que la pluie commençait à tomber.

Quand la situation fut sous contrôle, Lùthien alla ensuite s'enquérir de l'état des civils. Par chance, aucun n'était blessé, mais certains avaient visiblement du mal à supporter ce qu'ils venaient de voir. Kardey était parmi ceux là. C'est alors qu'on vint leur annoncer le résultat du rituel... une demi-victoire en somme. Elle comprenait le dépi de Yearius et le partageait. Elle soupira longuement mais refusa de se laisser aller à l'abattement.

-  Au moins, la vallée est sauve... Pour le reste, j'imagine qu'il ne nous reste qu'à prier.

Dit elle en jetant un regard vers le prêtre qui ne semblait toujours pas remis de ses émotions. Elle avait pitié de lui et aurait aimé pouvoir le réconforter mais il n'était pas question de se comporter en public de cette façon. Et elle commençait à sentir à quel point elle était épuisée. Elle prit donc congé, et demanda à voir le prêtre dans quelque heure quand il serait en meilleure forme.
Une fois sous sa tente, Lùthien se fit aider pour retirer son armure, révélant plus de contusions qu'elle ne l'avait imaginé et quelques coupures légères dues à ses propres pièces d'armure. Sans doute que le feu de la bataille lui avait fait oublier la douleur. Elle continua à ignorer ces blessures légères cependant et renvoya ses serviteurs, préférant rester un peu seule. Comme Yearius, elle tomba d'épuisement et dormit jusqu'à ce qu'on vienne la prévenir que le Haut-prêtre était disposé à s'entretenir avec elle. Après avoir enfilé des vêtements plus convenables, la reine le fit, leur servir du vin et un repas et demanda à ce qu'on ne les dérange pas. Lùthien invita le prêtre à s'asseoir et fit de même.

- Vous sentez-vous mieux Eminence ?
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Kardey Sansoni

Feuille de personnage
Puissance Personnelle Brute (potentiel):
Purification des terres (PV) 48fs142/500Purification des terres (PV) Empty_bar_bleue  (142/500)
Type d'énergie canalisée: Toutes confondues (divines et/ou profanes)
Kardey Sansoni
Kardey Sansoni
Prêtre de la trinité - Mage 3e ordre
Jeu 10 Déc - 20:35
Puissance moyenne : Nulle




Une victoire au gout de sel

 


Ce que l'on appelle le hasard n'est souvent qu'un signe du destin.





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Des morts par dizaine. Une énergie négative, puis positive qui fit s'étouffer tous ceux qui étaient neutres ou ancrés dans une énergie inverse. Pour Kardey qui n'avait jamais connu de réel champ de bataille, cette image avait des allures de fin du monde. S’il avait voulu aider de son mieux, au début, il fut rapidement chassé par l'aura meurtrière des créatures créée par les démons. Il ne put qu'assister, impuissant à se qu'il prit pour une scène apocalyptique. Le combat entre un ange et un démon qui, finalement, n'aurait jamais de l’impliqué les créatures mortelles qu'ils étaient. Le haut prêtre était sous le choc et lorsque le combat prit fin, il ne fut plus que l'ombre de lui-même. Son esprit était ailleurs, comme s'il avait choisi de se couper de la réalité pour s'épargner la vision horrible de ce champ de ruine stérile de toute vie. Il ne remarqua même pas la présence de la reine qui était venue voir si les civils étaient blessés. Il resta prostré au sol, marmonnant une prière à ses déesses. Un prêtre plus expérimenté ou zélé aurait sans doute jugé le comportement lâche de Kardey. Mais il n'était qu'un homme. Il voulait profiter de la vie et pas mourir bêtement dans une guerre qui concernait des entités qui ne devraient même pas se trouver dans leurs mondes. Tout ceci le dépassait. Quelque part dans ce laps de temps, il perdit connaissance et s'endormit profondément, le visage torturé par les songes d'un massacre sans fin.

 


Lorsque le prêtre ouvrit finalement les yeux, il prit quelques secondes pour se rappeler du combat et grimaça avant de se pencher pour vomir le peu que contenait encore son estomac. Il prit quelques minutes supplémentaires pour calmer son estomac et se remettre les idées en place. Il était dans une tente. Dans sa tente. En tant que haut prêtre, il avait droit à sa propre tente pour avoir un espace d'intimité. Ce n'était pas grand-chose, car il ne possédait rien de plus que les autres prêtres du temple, mais c'était mieux que rien. Alors qu'il se leva, il retira en vitesse sa robe de cérémonie tâchée de sueur et de terre pour se nettoyer. Faute d'avoir une véritable baignoire à disposition, il essuya la crasse qui le recouvrait avec un chiffon humide et enfila une robe de mage simple qu'il portait habituellement dans les rues de la cité. Il prit cependant quelques secondes pour fixer l'anneau qui représentait le symbole de ses déesses. Était-ce réellement le destin? Ou la faute des hommes? Il devrait éventuellement prendre une nuit pour consulter les étoiles. Pour ce faire une idée de ce que le destin réservait à cette cité.

Alors qu'il terminait ses préparatifs, une jeune fille entra dans la tente. Une disciple du temple. La jeune fille s'inclina à quelques reprises et lui expliqua en vitesse que la reine avait demandé à le voir dès qu'il serait en état. Ne trouvant de toute façon plus le sommeil, le prêtre hocha doucement la tête et renvoya la jeune disciple avant de prendre la direction de la tente royale. Sur son chemin, des protecteurs, des soldats de la grande armée et des paladins. Tous semblaient abattus par ce qui s'était passé. La perte de leur camarade en éprouvait beaucoup ce qui était normal et Kardey ressentit un pincement au coeur en voyant un homme pleurer en silence devant le cadavre d'un soldat. Il ne pouvait pas l'exprimer avec des mots, mais la mort de ses gens qu'il ne connaissait pas laisser un vide béant dans son coeur. Comme si on y avait enfoncé une dague pour y prélever toute la joie qu'il n'avait jamais possédée. C'était un sentiment... Horrible.

Il s'arrêta devant la tente royale et se présenta aux gardes qui se permirent d'aller avertir la reine. Après quelques minutes d'attente, il fut autorisé à entrer. En la voyant, son coeur se serra un peu plus et malgré le réconfort dont il avait cruellement besoin, il choisit de ne pas importuner la reine avec ses problèmes, bien minime en comparaison avec les siens. Il s'inclina avec respect comme on lui avait appris à le faire et prit place à la table de la reine. Il jeta un vague coup d'oeil à la nourriture, mais il n'avait pas faim. Ce qui ne l'empêcha pas de se servir un grand verre de vin qu'il but d'une traite, espérant que l'alcool engourdisse ses sens. Juste assez pour oublier ce qu'il avait vu. Il leva un regard vide sur la reine et s'entendit répondre.


-Aussi bien que possible, votre majesté.

Il n'avait aucune expression, sinon une profonde tristesse et même son ton de voix, habituellement douce et mélodieuse, étaient devenus ternes et sans vie. Il faisait penser à un mort vivant rappelé de l'autre monde, marchant sans but dans ce monde qui ne lui appartenait plus. Il se resservit un deuxième verre de vin qu'il avala aussi vide et demanda finalement.

-Je serai en état de remplir ma promesse demain, si c'est ce que vous demandez, majesté. Mais je doute de pouvoir faire plus que... Que votre ange.

Il reposa son verre de vin et amorça un mouvement pour s'en resservir un troisième. Kardey avait toujours eu un gout prononcé pour le vin, mais cette fois il ne prenait aucun plaisir à savourer ce cru sans doute délicieux. On aurait pu lui servir de la merde distillée et alcoolisée, il en aurait pris tout de même. Oublier, c'était tout ce qu'il voulait. Oublier et attendre que le jour se lève.





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Lúthien Nylaathria

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Un prêtre égaré



Lùthien regarda Kardey avec compassion. Elle ne connaissait que trop l'air hagard de ceux qui venait de voir quelque chose que leur yeux n'étaient pas prêts à voir. La douceur et la désinvolture qui l'habitaient lors de leurs dernières rencontres semblait évaporé, et Lùthien songea avec tristesse qu'elle avait vu de la même manière disparaître l'innocence de Yearius. Assurément, la vie et ses ténèbres abîmaient le cœur des hommes, et elle savait qu'il y avait peu de choses qu'elle pouvait faire contre cela. Elle vit que Kardey semblait chercher son réconfort dans la boisson, et elle ne l'arrêta pas mais elle dit :

- Mon vin ne vous aidera pas à tenir votre promesse demain... ni à vous sentir mieux si c'est ce que vous espérez.

La reine resta un moment silencieuse, songeant aux moments terribles qu'ils venaient de traverser et aux corps inertes de ses soldats. Elle avait vu nombre de cadavres dans sa vie, mais en tant que protectrice elle avait peu souvent eu à voir tomber ses camarades. Depuis qu'elle était reine cependant, elle avait retrouvé la peine qu'elle ressentait aux heures sombres des guerres elfiques, celle d'avoir envoyé à la mort des hommes et des femmes dont elle avait la charge.

- Je suis navrée que vous vous soyez retrouvé sur ce champs de bataille, Kardey. Ce n'était pas votre place... Vous vous êtes montré brave pour quelqu'un qui n'a jamais pris les armes, mais je ne vous ai pas fait venir pour combattre quoique ce soit. Yearius est fort et courageux, mais il n'aurait pas la patience de faire pousser un jardin. C'est pourquoi il ne pourrait pas faire ce que je vous demande. Demain, peut-être que rien ne se produira. Mais il nous faudra continuer à essayer. Ces terres nourrissent ceux qui prient dans votre temple. Vous êtes leur prêtre, je suis leur reine. Nous sommes ceux vers qui les miséreux lèvent les yeux en espérant trouver du réconfort. Alors si nous perdons la foi, quel espoir pourront nous leur donner ? Il appartient aux dieux de nous accorder leur grâce, mais il est de notre devoir d'essayer et de croire. C'est ce dont le peuple a besoin...

Lùthien chercha le regard du prêtre et sa voix se fit plus douce.

- Maintenant... tu m'as aidé l'autre nuit, et si je peux t'aider à ramener un peu de lumière dans ton cœur en ce jour sombre, je le ferais.
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Kardey Sansoni

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Kardey Sansoni
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Ven 11 Déc - 19:27
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Attaque sur le temple



Ce que l'on appelle le hasard n'est souvent qu'un signe du destin.





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Kardey n'était pas un soldat. Juste un prêtre qui aimait profiter de la vie et se rendre utile lorsqu'il le pouvait. Bien sûr qu'il avait accepté la demande de la reine pour aider la cité à ne pas mourir de faim. Mais maintenant, avec du recule, il ce dit qu'il avait peut-être fait une erreur. Il n'avait rien à faire sur un champ de bataille. Il n'était pas mentalement prêt à voir ce genre de chose. Comme beaucoup de civils, il croyait que les soldats étaient des surhommes capables d'encaisser ce genre de vision sans même froncer les sourcils. Il n'avait pas vu que les protecteurs étaient aussi terrifiés que lui par si vision des enfers. En fait, seuls les paladins et les chevaliers de la grande armée n'avaient pas bougé le petit doigt et avaient combattu avec courage contre ses abominations. Un frisson d'horreur le parcourut alors qu'il repensait à ce combat. Ce n'était pas humain de ne pas avoir peur devant ses choses...



 





Lorsque la reine lui avait dit que le vin ne réglait pas tous les problèmes et qu'il ne lui permettrait pas d'être en état de remplir sa promesse, il arrêta son mouvement et reposa la cruche de vin en soupirant longuement. Elle avait sans doute raison, mais il ne voulait pas régler un problème. Simplement, oubliez quelques heures le carnage auquel il avait assisté. Quelques secondes après, un lourd silence s'installa entre les deux. Un silence qui fut finalement brisé par la reine qui s'excusa de l'avoir fait venir sur ce champ de bataille. Un sourire triste éclaira le visage du prêtre alors qu'il répondit finalement en gardant la tête basse.


-Vous n'avez pas à vous excuser, majesté. Vous avez besoin de moi et je suis venue... C'est normal... Je suis à votre service...

Il avait parlé sans aucune conviction. Clairement, il parlait simplement par politesse à la reine. Même si finalement, il ne lui en voulait pas. Luthien ne pouvait pas prévoir que les terres seraient ainsi infestées et que la purification allait prendre des tournures de champs de bataille. Le jeune prêtre soupira et regarde une nouvelle fois la reine lorsque cette dernière lui proposa tout bonnement de... L'aider à se sentir mieux. Le prêtre ferma les yeux et une larme silencieuse roula sur sa joue alors qu'il dit, d'une voix comprimée par l'émotion.

-Si vous savez comment effacer un souvenir... Je prends...

Il baissa la tête et n'osa plus regarder la reine alors qu'un déluge de larmes silencieux se mit à couler sur ses joues. Il revoyait la scène du massacre encore et encore dans son esprit. Il ne savait pas comment les soldats faisaient pour vivre après ce genre d'expérience, mais lui n'en pouvait déjà plus.







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Lúthien Nylaathria

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Lúthien Nylaathria
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Ven 11 Déc - 22:37
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De l'eau sur nos joues



Kardey refusa ses excuses et une petite part de Lùthien s'inquiéta. Elle se sentait coupable et craignait qu'il ne veuille plus avoir affaire à elle par la suite. L'elfe savait que cela pouvait être une décision sage et justifiée pour un homme qui désirait mener une vie simple. Mais elle ne voulait pas qu'il pense que son sort n'était rien à ses yeux et elle insista.

- Mes soldats sont à mon service... pas vous. Je regrette que vous ayez vu cela, vraiment.

Dit-elle en le regardant avec une tristesse grandissante alors qu'il lui demandait de l'aider à oublier tout cela.

- Hélas, je ne le peux...

Elle allait lui expliquer que cette magie là était difficile et qu'elle ne la maîtrisait pas suffisamment, ni ne connaissait de mage assez honnête versé dans cet art... mais elle le vit commencer à pleurer à chaudes larmes et son cœur à elle aussi se serra. Alors elle se leva et le prit simplement dans ses bras. Elle aurait pu dire beaucoup de choses pour essayer de le rassurer ou l'aider à trouver du sens dans ce qu'il venait de vivre. Mais elle ne savait pas ce qu'il avait besoin d'entendre alors elle ne dit rien et posa doucement ses doigts sur sa nuque. A elle même, elle se disait que le temps ferait son œuvre et que la douleur finirait par s'estomper, elle se disait qu'aussi terrible soit les images gravées dans son esprit, elle avait le devoir de ne pas oublier, car la mémoire de ceux qui venaient de donner leur vie méritait d'être honorée. Pourtant, alors que le prêtre pleurait dans ses bras, son regard bleu glace se mit aussi à fondre en petits ruisseaux sur ses joues.
Elle pouvait prier pour les âmes échappées de ce monde, mais certaines avaient été purement détruites et elle ne pouvait imaginer destin plus funeste. Lùthien elle même ne craignait point la mort, elle pensait que son âme reviendrait en ce monde ou bien dormirait paisiblement dans les jardins de Nanrak. Mais l'idée de voir son essence disparaître à jamais la faisait frissonner.
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Kardey Sansoni

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Sam 12 Déc - 16:47
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Attaque sur le temple

 


Ce que l'on appelle le hasard n'est souvent qu'un signe du destin.











Kardey avait finalement fondu en larme devant la reine. Il s'en voudrait probablement toute sa vie d'avoir fait preuve d'autant de faiblesse devant un personnage aussi important, mais il ne pouvait pas nier le grand vide qui l'habitait actuellement. Mais, la reine n'eut pas la réaction à laquelle il s'attendait. Au lieu de lui faire comprendre qu'il manquait cruellement de tenue devant un personnage royal, elle se leva pour l'enlacer avec tendresse. Réagissant presque instinctivement à cette marque d'affection, il passa ses bras autour de la taille fine de l'elfe pour la serrer contre lui, les épaules secouées de sanglot. Il mit quelques longues minutes à finalement se calmer. Mais, il ne lâcha pas la reine qui semblait le réconforter dans ce moment difficile pour lui. Mais, il parvint finalement à se ressaisir. Assez pour la lâcher et essuyer discrètement ses larmes.

-Je... Merci...

C'est tout ce qu'il put dire, la gorge encore nouée par l'émotion. En d'autres circonstances, le moment aurait sans doute été propice pour se rapprocher encore un peu plus du personnage royal, mais le prêtre n'avait pas le coeur à ce genre de chose. Il se servit finalement un verre d'eau qu'il but tranquillement pour essayer de faire passer la boule qu'il avait au fond de la gorge et demanda finalement à la reine.

-J'ai entendu dire que... ses terres étaient mortes... Si même les druides n'ont rien pu faire, je ne vois pas ce que je pourrais faire demain. Je suis désolé, Luthien... Mais je crois que nous ne pouvons plus rien, sinon nous en remettre aux dieux.

Il resta sur place, la tête basse et attendant que Luthien encaisse cette terrible nouvelle. Malgré les sentiments qui l'accablaient encore, il n'oubliait pas qu'il était de son devoir d'aider la reine dans ses démarches et de lui dire quand elles étaient, à son sens, inutiles.




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Lúthien Nylaathria

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Sam 12 Déc - 22:08
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Il reste une chose à faire




Lùthien grimaça légèrement lorsque les bras de Kardey passèrent sur ses contusions, mais elle ne dit rien et le laissa pleurer contre elle. Et elle pleurait aussi doucement, tant pour les vie qui avaient été perdues ce jour là que pour la peine qu'elle avait infligé à cet homme pour qui elle s'était prise d'affection. Quand il la lâcha enfin, elle essuya elle aussi ses larme, mais elle n'avait pas honte d'avoir pleuré.

La reine alla se rassoir en portant légèrement la main à ses côtes endolories. On lui avait déjà dit que les terres étaient morte mais elle s'était refusé à l'accepter. Elle prit un air un peu plus abattu quand Kardey lui rappela la triste réalité.

- C'est vrai, les terres sont mortes, même moi je peux sentir à quel point tout est vide et silencieux...

Elle fixa la terre brune encore cendreuse qui paraissait entre deux tapis à ses pied en se demandant si elle devait abandonner tout espoir. Puis elle releva tristement la tête vers le prêtre.

- Il est vrai que soigner cette vallée n'est plus en notre pouvoir, que seul un miracle divin pourrait la sauver, et que rare sont les dieux qui répondent encore aux prières de ce monde. Mais... aussi maigre soient les chances que la grâce nous soit accordée, ne devons nous pas essayer et adresser nos prières à ceux et celles qui pourraient les entendre ?

Lùthien n'était pas sûre de croire elle même à ce qu'elle disait. Des histoire étaient encore racontées parmi les elfes sur les temps où les enfants de Nanrak s'entretenaient avec les dieux eux-mêmes, mais ces temps étaient bien lointains et depuis avaient eu lieu plusieurs guerres célestes et le règne des grands vers, et la voix des dieux s'étaient faite de plus en plus silencieuse aux oreilles des elfes. Lùthien n'avait jamais demandé directement à son grand père de lui parler des dieux qu'il avait pu rencontrer, on ne questionnait pas un haut-elfe, c'était à lui de juger quelle connaissance il était bon de transmettre, quand, et à qui.
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Kardey Sansoni

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Sam 12 Déc - 23:30
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Un jour nouveau

 


Ce que l'on appelle le hasard n'est souvent qu'un signe du destin.










Kardey avait retrouvé son calme. En partie du moins. Peut-être retrouverait-il sa joie de vivre et son insouciance dans les prochains jours. Mais pour l'heure, il n'avait aucune envie de rire ou de prendre du bon temps. Comment pourrait-il être heureux alors que trop d'hommes et de femmes avaient vu leurs vies sacrifier contre les démons ? Même après la guerre, les traces de leurs présences étaient bien présentes et ils venaient de détruire une de leur marque. Combien en restait-il? Est-ce que la paix existait vraiment pour une cité comme la leur? Tant de question que le prêtre ne s'était jamais posés et qui accablaient maintenant son esprit. Mais il était aussi le haut prêtre de la cité. Le plus haut représentant religieux de Targatt, même si cette cité n'avait jamais particulièrement brillé pour sa croyance. C'était le grand fléau des mages. Étant eux-mêmes habités de pouvoir surnaturel, beaucoup ne considéraient pas que les dieux est de la valeur. Ce qui était une chose grave.

Alors que la reine reprenait place devant lui, elle semblait recevoir la nouvelle de Kardey avec une grande tristesse. Mais c'était la vérité. Il ne pouvait plus rien faire. Même s'il le voulait, ses prières ne serviraient pas à grand-chose. Ses déesses étaient celles de la destinée et des étoiles. Ce qu'il fallait, c'était plutôt un haut prêtre, voir un primat, de Nanrak. Mais ils se faisaient rares dans les cités et si une prêtresse de ce dieu servait en Targatt, elle avait été tuée dans l'assaut des démons. Comme beaucoup avec elle. Ils avaient bien un disciple de ce dieu au temple, mais ce n'était qu'un enfant. Soupirant longuement, il finit par donner ses conclusions à la reine.


-Ce qu'il faudrait, c'est un haut prêtre de la nature. Un druide puissant capable de faire appel à son dieu. Peut-être qu'alors, nous pourrions redonner la vie à cette vallée. Mais je ne fonderais pas trop d'espoir là-dessus, Luthien.


Il secoua une nouvelle fois la tête et termina son verre d'eau avant de finalement prendre une petite bouche du plat dressé devant lui. Ce n'était pas grand-chose, mais il devait manger quelque chose, même s'il n'avait pas du tout faim. Et puis, en très petite quantité, il risquait moins de tout vomir.


-Demain, nous devrions rentrer... Nous avons des morts à enterrer et vous avez une cité à guider. Ici... Nous ne pouvons plus rien faire. Du moins, je ne vois pas ce que nous pourrions faire.

C'était presque triste de le voir dans cet état. Il se leva très lentement et s'inclina devant la reine.

-Je suis désolé Luthien, mais je tombe de fatigue. Je vais essayer de dormir un peu plus. Et je prierai. Pour toi, comme pour notre cité.  

Il s'inclina légèrement et quitta ensuite la tente royal, pour se diriger vers la sienne. Il retira en vitesse ses vêtements et se laissa tomber dans le lit. Maintenant qu'il avait pleuré, il se sentait vidé de toute substance. C'était un sentiment sans doute encore plus horrible que la tristesse, ne rien ressentir. Malgré tout, la fatigue finit par le gagner et il sombra bien rapidement.





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Lúthien Nylaathria

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Mer 16 Déc - 21:44
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Espoir et prière



Lùthien restait songeuse et triste face au découragement du prêtre. Sans doute avait-il raison, mais elle voulait au moins essayer. Peut-être qu'il verrait la chose sous un autre angle après une nuit de sommeil. En tout cas, la reine commençait aussi à tomber de fatigue. Comme Kardey, elle termina son verre de vin et se força à manger un peu. Elle acquiesça quand il demanda à partir. C'était en principe à la reine de donner congé, mais elle ne lui en tint pas rigueur.

- Oui, reposons nous. Et demain sera un autre jour.

Après le départ de Kardey, Lùthien fit venir Aewiel et s'entretint un moment avec elle. Malgré sa fatigue, la reine était prise de doutes qui l'empêchaient de trouver le sommeil. La détresse du prêtre l'avait affecté plus qu'elle ne l'aurait voulu, et elle se demandait si il ne valait pas mieux lever le camp au matin et abandonner ces terres maudites. Mais Aewiel lui rappela que si les dieux étaient souvent sourds aux suppliques des humains, Nanrak écoutait parfois ses enfants les elfes, même si cela n'était pas arrivé depuis longtemps, et Lùthien s'endormit sur ces paroles.

Au matin, la reine était déterminée à ne pas laisser l'abattement l'emporter. Elle ne se voilait pas la face, elle savait que ces terres étaient probablement perdues pour des siècles et des siècles. Mais elle était convaincue que c'était le devoir d'une souveraine de redonner l'espoir à son peuple, même quand tout semblait perdu. Les visages hagards qu'elle croisait dans le matin brumeux ne faisait que la conforter dans son idée. Elle rassembla donc ses troupes et leur tint un discours. Elle commença par louer la bravoure de ceux qui avaient combattu la veille et elle honora la mémoire de ceux qui avait donné leur vie pour la cité. Elle rappela aussi que même si ces terres n'étaient plus fertiles, elles n'étaient plus un danger, et qu'il s'agissait donc bel et bien d'une victoire. Elle poursuivit ensuite en essayant de redonner un peu d'espoir, aussi mince soit-il.

- Tout vie a quitté cette terre et seul un miracle pourrait la ramener. Seuls les dieux pourraient maintenant nous venir en aide, c'est pourquoi nous prierons aujourd'hui et nous reviendrons chaque année dans l'espoir qu'ils nous entendent.

Ensuite, la reine ordonna aux soldats d'évacuer les blessés et les morts. Elle donna ensuite le choix aux civils présents de rester ou non pour prier à ses côtés. La reine laissa les prêtres guider les prières, mais l'ensemble n'avait pas vraiment fière allure en l'absence d'un représentant du culte de Nanrak, qui était le dieu dont ils avaient besoin. Lùthien connaissait surtout les prières classiques que les elfes adressaient à leur Créateur et qui faisaient simplement partie du quotidien pour eux. Mais elle n'avait jamais prié pour un miracle et ne savait comment faire. Elle se tenait à genoux les yeux fermés et essayait de formuler dans son esprit comment demander de l'aide au père de son peuple quand une voix douce mais profonde s'éleva devant elle.

- Viens.

Lùthien ouvrit les yeux et croisa le regard gris de Hithfaeron qui venait de lui parler en haut-elfique. Elle n'hésita pas et se leva sans un mot pour le suivre. Il était normal pour une elvarion, fût-elle reine, d'obéir à son aîné. C'était une chose que la plupart des humains de Targatt ne pouvaient pas comprendre. Lùthien savait cependant que lorsqu'Hithfaeron s'adressait à elle de cette manière, c'était pour lui enseigner quelque chose d'important. Tradition ou non, ce genre d'opportunité était trop précieuse pour être refusée. Lùthien suivit le barde et ordonna qu'on ne les dérange sous aucun prétexte. Elle ressentait un mélange d'appréhension, d'excitation et d'espoir à l'idée que son aîné puisse à nouveau leur venir en aide. Mais elle se força à calmer son cœur et à faire preuve de sagesse et d'humilité sans trop penser à ce qu'elle espérait personnellement pour Targatt, car la leçon d'un elfe ne mène parfois pas là où on l'attend.

Le haut-elfe l'entraîna à l'écart au sud-est campement, là où il avait déambulé sous l'air dubitatif des gardes chargés de le suivre. Il fit asseoir Lùthien à un endroit précis et s'installa en tailleur en face d'elle. Lùthien sentait qu'il avait dû choisir le lieu pour une raison, mais celle-ci lui échappait encore. Sans poser de question, elle imita son grand-père et ferma les yeux. Elle sentit bientôt son esprit au contact du sien. Il ne communiquait rien de particulier. C'était comme lorsqu'il prenait sa main pour l'inviter à danser en suivant ses pas. Et comme lorsqu'ils dansaient, Lùthien fit le calme dans son esprit et se concentra sur le moindre de ses mouvements pour mieux le suivre. Les deux elfes face à face restèrent immobiles pendant de longues minutes qui devinrent bientôt de longues heures. Le soleil monta haut dans le ciel et Lùthien supportait maintenant ses rayons à qui la terre sombre et déserte n'opposait aucun obstacle. L'elvarion faisait de son mieux pour rester concentrée et imiter l'étrange magie spirituelle que son grand-père semblait pratiquer et dont elle ne comprenait ni le but ni le fonctionnement. Le temps continua à s'étirer, la nuit commença à tomber et les gardes royaux préparèrent des tours de gardes, ne sachant trop combien de temps cela allait durer. Les personnes présentes les observaient de loin, avec curiosité, déférence ou circonspection. Certains humains ne voyaient là qu'une excentricité d'elfe, car l'indifférence du haut-elfe à leur égard ne leur inspirait pas le respect.

Les deux elfes méditèrent ainsi la nuit entière. A l'aube du deuxième jour, la fatigue et la faim commençaient à faire entrer Lùthien dans un état second, comme si son esprit se détachait légèrement de son corps. Elle avait maintenant l'impression que les vagues spirituelles que leurs esprits formaient étaient comme des mots, mais prononcés trop lentement pour être compréhensible. Mais peut-être n'était-ce qu'un sensation trompeuse de son esprit fatigué. En tout cas il lui semblait que la magie qu'ils faisaient raisonnaient dans la terre d'une façon particulière, peut-être étais-ce lié à l'endroit où ils se trouvaient.
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Maitre du Jeu

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Maitre du Jeu
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Ven 18 Déc - 18:32


UN APPEL ET UNE REPONSE



Les conséquences de la victoire étaient diverses. Pour beaucoup, elle avait un goût amer, cette victoire sur les progénitures des Enfers. Un goût fade. Un goût de défaite en réalité. Car eux qui étaient venus ici pour rendre sa beauté à la nature devait maintenant se contenter d’une terre stérile et silencieuse. Une terre où la magie passait si difficilement. Une terre si proche de l’extinction et pourtant toujours partie prenante de la Création toute entière.

Rares étaient ceux qui allaient jusque-là dans leur raisonnement. Les plus pieux certainement le voyait. Les autres voyait le résultat d’une lutte bien inutile, notamment parmi les civils. Les Elfes de la Garde Royale de la Reine Luthièn, eux, avaient des avis mitigés. Aewiel, quand elle vint auprès de sa Reine et amante, le lui dit. Leurs cousins et cousines ne savaient que penser. Beaucoup étaient des Elfes Sylvains et avaient suivi Luthièn aussi bien par fidélité et par foi que par respect de leur race. Toutefois, la mort de ces terres les affectait plus que les autres, eux qui, comme Luthièn, étaient fidèles aux principes de Nanrak et voyait en la manœuvre des Paladins une manifestation de sa sœur, Karnan.

Ils n’avaient pas totalement tort. Karnan dans sa rage de voir la nature foulée au pied par les Enfers aurait certainement cherché à la détruire plutôt qu’à la laisser souffrir d’un mal tenace et aussi ancien que la Création. Et cette partielle vérité qui les inquiétait. Les Drows, jadis, furent bannis et rejeté pour avoir pris le parti de Karnan. Qu’en allait-il être d’eux ? Qu’allait-il advenir quand le Conseil Blanc, loin dans le grand nord, apprendrait qu’ils avaient permis de perturber l’équilibre en prenant le parti de Karnan ? Beaucoup pensaient que le choix de la Reine Luthièn était le bon et que le Conseil Blanc se montrerait clément. D’autres étaient bien moins optimistes et manifestaient déjà leur souhait de s’isoler à Laicanan pendant quelques générations dans l’espoir que cette réclusion les sauvegardes d’un bannissement.

Le lendemain, Luthièn put observer comment le reste de sa petite armée avait accueillit la victoire sombre qu’elle avait arraché aux Enfers.

Comme lui avait indiqué Aewiel, ses cousins et cousines avaient troqué leur discipline pour un immense doute.  Il se lisait sur leurs attitudes moins fières, leurs habits moins reluisants et leur état de prière presqu’unanime.

Les protecteurs s’afféraient auprès des blessés. Ils étaient profondément perturbés par ce qu’ils venaient de vivre et ne risquaient pas d’en parler. C’était peut-être une bonne chose. L’horreur de ce genre de conflit, malgré une victoire, peut être redoutable sur l’opinion d’un peuple ignorant la menace vaincue par ceux ayant donné leur vie ce jour.

Cette vie, les cavaliers noirs de la Grande Armée l’avait veillée toute la nuit. Ils étaient parmi les rares à se sentir satisfait par ce qui venait de se produire. Après tout, il s’agissait d’une mort glorieuse contre un ennemi plus grand, plus puissant et plus tenace que bon nombre d’autres. Mais, ils restaient humains et les trois survivants regardaient toujours les cendres du bûcher qu’ils avaient construit la veille et sur lequel ils avaient placé ce qui restait des corps de leurs camarades et de leurs montures. Leurs chants presqu’inaudibles, graves et en germaniques continuait à accompagner et à protéger les âmes de ceux tombés sur le chemin du Valhalla.

Les Paladins étaient parmi les rares à ne pas être visible. Rassemblés autour de la tente de leur chef Yearius, ils préféraient attendre ses directives et ses propos plutôt que s’éparpiller en prière et en doutes comme c’était le cas des autres membres de l’host rassemblé par la Reine.

Néanmoins, ils vinrent auprès d’elle quand elle fit rassembler sa troupe aussi bien pour les conforter dans leur victoire que pour leur donner des ordres. Il n’y eut toutefois ni applaudissements, ni hourrah à la fin de ce discours. Juste un silence qui trahissait le doute et le traumatisme habitant beaucoup des soldats présents. Ceux-ci appliquèrent toutefois les ordres de la Reine et commençaient à préparer les convois de blessés devant rejoindre Targatt et les villages alentours.

Seuls les cavaliers de la Grande Armée revinrent au niveau de la Reine Luthièn avant qu’elle n’entame son cycle de prière. Ils avaient été présent sur le champ de bataille par hasard et curiosité et maintenant, ils devaient rejoindre le Fort Helmancourt pour faire leur rapport et permettre la tenue d’une veillée sous l’égide d’un prêtre de Léhadin. Le cavalier qui avait perdu son cheval au combat avait réquisitionné un cheval dans l’host pour faire le voyage. Mais ce n’était pas lui qui s’adressa à la Reine. Celui qui prit la parole, était le seul toujours pied à terre, retira son heaume révélant une épaisse moustache et une barbe hirsute et s’approcha de la Reine.

« Votre Majesté, Sergent Adolphus Von Kriegrart. Je ne sais pas pour les Paladins, votre Garde ou les Protecteurs, mais sachez que ce fut un immense honneur de vous servir dans cette bataille, aussi sordide fut-elle. Sachez aussi que je ne manquerai pas d’éloge sur vous et vos hommes dans mon rapport à Son Altesse Sérénissime Wilhelmine. »

L’officier de la Grande Armée salua la Reine avant de se retourner et commencer à rejoindre son cheval. Toutefois, il s’arrêta en chemin et revint au niveau de la Reine en tirant d’un des soufflets de son armure ce qui ressemblait à un collier.

« Je sais que votre race, votre Majesté, n’aime guère Léhadin. Cependant celui qui portait ce collier est mort hier pour Targatt, Son Altesse Sérénissime et pour vous. Je pense qu’il aurait aimé que cela vous revienne. Bonne journée Ma Dame et que les Dieux vous gardent. »

Le sergent Von Kriegrart donna alors à la Reine un chapelet fait d’un fin fils d’or tenant entre elles des perles de plombs. Elles étaient polies par de nombreuses années passées autour du cou de son porteur et le symbole de Lehadin au milieu était légèrement tordu, certainement par le choc qui ôta la vie au cavalier noir. Ses compagnons, eux, après que le sergent ait enfilé son heaume et enfourché sa monture, prirent immédiatement la route vers Fort Helmancourt.

Au même moment, les prêtres et les quelques civils ayant accepté de resté aux côtés de la Reine, commençèrent à prier. Si la Reine s’y adonna aussi pendant un temps, la même âme vénérable qui avait permis au rituel de se mettre en œuvre finit par interrompre la souveraine. Sans rien faire d’autre que l’inviter à le suivre, le Haut Elfe commença à marcher pour la guider dans un appel bien plus compliqué que ceux pratiqués par les mortels.

Le Haut Elfe n’attendit pas Luthièn quand elle donna ses ordres et il marcha, pied nu, sur l’herbe dans une direction et dans un but imprécis pour sa petite fille. Ces êtres anciens connaissaient tant de choses en dehors de l’envisageable des races mortelles dont faisait partie Luthièn qu’il n’était en rien étonnant qu’il se comporte de la sorte. Même si cela lui attirait bien souvent le mépris des Hommes. Cela ne semblait pas l’importuné et sans en tenir compte, il s’assit et attendit patiemment Luthièn pour l’inviter à s’asseoir au sol, là où il n’y avait que de la terre parsemée de d’herbe, rien en particulier en apparence.

Quand sa petite fille se plaça devant lui et comme lui ferma les yeux, les choses purent enfin commencer. Doucement, Hithfaeron s’approcha de l’esprit de Luthièn avec sa magie et laissa une longue et douce symphonie, à peine audible, commencer à s’installer, comme une toile de fond d’un échange futur. Une musique qui ne ressemblait en rien à celle qui existait en cette ère qui était la seule que Luthièn connaissait. Mais c’était peut-être ce que le Haut-Elfe cherchait à faire toucher du bout des doigts à l’Elvarion, quelque chose d’ancien, d’antérieur aux choses de ce plan. Sa longue symphonie, si douce entraînait doucement les deux elfes dans une immobilité et un calme omnipotent.  Un calme offrant un cadre sublime pour entamer une méditation longue et bien plus chargée en sens que celle communément pratiquée par les Elfes lors de leurs prières.  

Cette immobilité était bien plus qu’un calme et Luthièn s’en rendrait bien assez vite compte alors que son grand père ne semblait pas, dans la petite musique qu’il lui offrait à entendre, avoir conscience du temps qui passait. Les secondes, les heures, le jour et la nuit n’apparaissaient pas dans ce qu’il présentait. C’était une partition qui n’était pas animé par ces choses matérielles évidentes. Non, cette musique sur laquelle il guidait Luthièn était calquée sur autre chose. Une chose vers laquelle chaque note guidait l’Elvarion. Une chose que l’elfe commença à entendre alors que les contingences de la Terre semblaient la tirailler et l’amener dans un état second, un état de trans.

Là, la musique commença à s’effacer, de plus en plus surpasser dans le son d’une voix qui parlait, lentement, très lentement. Ce n’était toutefois pas Hithfaeron qui était seul et dont la présence spirituelle invitait Luthièn à simplement écouter cette lente voix sans lui répondre. A cette voix lente mais légère, s’en ajouta une autre, puis une troisième, puis une quatrième avant que des voix plus graves ne se rajoutent à ce qui devenait de plus en plus à un léger brouhahah. Les voix étaient individuellement lentes, mais semblaient s’accélérer ensemble, formant des mots dans une langue que Luthièn semblait comprendre. Pourtant, elle semblait déformée par la lenteur de celui ou celle prononçant chaque mot.  

Hithfaeron, lui, semblait comprendre et répondit aux voix. Elles lui formèrent leur réponse dans un violent crescendo qui imposa le silence au Haut Elfe avant d’elles même se calmer et reprendre leur lente litanie quand des voix plus fortes et plus roques les surpassèrent. Ces soubassophones ayant imposé une discipline au nombre presque infinie de petites et moyennes voix, s’adressèrent de façon inquisitrice à la présence d’Hithfaeron puis à en firent de même avec Luthièn. Toutefois, l’Elvarion n’eut pas à répondre, car les voix, satisfaites sans même avoir entendu de réponse la part de Luthièn ou son aïeul, semblaient prêtes à faire droit à la demande d’Hithfaeron.

Dès ce moment, le corps de Luthièn semblait réchauffé et comme rassasié. Le froid de la nuit et la chaleur du jour ne semblait plus avoir d’effet et son corps était dans une plénitude aussi entière que son esprit. Celui-ci écoutait le chœur des voix désormais parfaitement audibles et ordonnées. Pour l’Elvarion, cela ressemblait presque à une chorale qui était juste à côté de ses oreilles, la berçait et à mesure que Luthièn perdait le contact avec son corps matériel, cette assemblée de voix nouvelles se chargeait de le protéger lui, et celui de son grand père.

Puis, les voix semblèrent s’éloigner et de nouveau Hithfaeron invita sa petite fille à le suivre. Quand l’Elvarion ouvrit les yeux, ce fut pour observer le visage toujours aussi neutre de son aïeul, puis, un paysage bien différent de celui où ils étaient. Elle n’était plus assise au milieu de la Vallée d’Helmancourt. Non, ses pieds foulaient sans laisser de traces les neiges éternelles du plus haut mont des Montagnes Noires. Des pieds qui avait perdu leurs couleurs, comme ses habits ou ceux de son aïeul. Comme les montagnes qui se dépliaient autour d’elle et les nuages qui s’enrobaient dans un grand tourbillon au-dessus de sa tête. Tout était plus pâle. Tout était enrobé d’un halo bleuté.

« Suis-moi, ne parle à personne et ne me perd pas de vu. Tiamat ne règne plus sur le Plan Astral et dangereux est le chemin qui mène à celui que je souhaite te faire rencontrer. »

Hithfaeron marcha en douceur sur des escaliers invisible montant depuis le sommet de la montagne où ils se trouvaient. Il ne regardait pas ce que faisait Luthièn. C’était dans sa nature. Mais, étrangement, il avançait lentement, comme pour s’assurer de ne pas perdre quelqu’un d’important dans le tourbillon qu’ils traversaient. Cette lenteur rendit l’ascension très longue sans pour autant faire naître chez Luthièn de la fatigue, de la faim ou de la soif. Elle était dans son état normal.

Toutefois, sa curiosité, si elle l’exprimait, n’aurait pour réponse que le silence de son aïeul qui avançait avec précaution, cherchant dans un invisible dédale à trouver son chemin. Puis, sans savoir si des heures, des jours, des mois ou des années s’étaient passées, les deux Elfes débouchèrent dans une forêt. Les arbres y étaient immenses et leur écorce couverte de mousse, de champignon. Leurs branches, hautes, cachaient une multitude de vie différente qui apparaissait via de simple halo de lumière. Le sol était accidenté, comme chamboulé par des mouvements sismiques terribles. Le ciel était, visible dans les rares lieux où la canopée n’étendait pas son empire, libre de tout nuage.

Déjà dans un état de quiétude total, Luthièn pouvait maintenant se sentir comme chez elle. Elle ressentait dans cette forêt chargée de magie et ayant connue de longues années de vie, la même sensation qu’elle avait autrefois eut en rentrant dans ce qu’elle appelait son foyer. Alors qu’elle n’était jamais venue ici, tout lui semblait familier. Les couleurs, les mousses, les champignons, les chênes, les châtaigniers, les racines, les feuilles, les herbes, les fleurs, le mucus, tout ce qu’elle voyait elle avait l’étrange sensation de l’avoir toujours connu. Le bruit du vent, libre des sons omniprésents à Targatt de la ville, de l’industrie et de la société, était une mélodie qu’elle pensait avoir entendu, mais elle savait que non.

Cette sensation s’accentua quand, après leur marche, le sentier que Luthièn et Hithfaeron déboucha sur une clairière. En son centre se trouvait un petit lac duquel sortait une myriade de racines de très nombreuses tailles et formes, toutes allant s’enfoncer dans la forêt qui entourait ce bassin silencieux. Pourtant, il n’était pas inhabité. Car dès que le Haut Elfe fut tout proche de l’eau, il invita sa petite fille à venir l’observer avec lui. Là, Luthièn put voir des poissons qui ne semblaient pas avoir pris conscience de leur présence. Des poissons très différents de ceux que connaissaient Luthièn, car bien plus colorés, aux nageoirs dotés d’immenses voiles aux nuances changeantes. Il y avait aussi des araignées d’eau et comme les poissons, elles n’avaient pas remarqué la présence des deux Elfes. Pourtant, il devait bien s’agir des insectes les plus froussards de la Création.

Vint enfin le plus évident et qui pourtant, apparut en dernier au regard de Luthièn. Une masse au bord du lac, juste à côté d’eux, silencieuse, inerte, couverte d’herbes, de branches et de fleurs n’ayant pas encore éclos. Beaucoup pourrait facilement confondre cette masse avec un simple rocher, dont elle était aussi faite. Mais instinctivement, Luthièn ressentit quelque de chose de plus fort, dépassant la simple constatation de l’existence de ce tas de terre et de roche. Non, au plus profond de son âme mise à nue ici par la trans qu’elle vivait, elle le sentait, lui. Elle sentait celui qui avait donné naissance à toutes les belles choses de la Terre qu’elle avait juré de protéger. Elle sentait juste à côté d’elle, à seulement quelques centimètres de ses doigts, une présence supérieure à toutes les autres et qui, sans jamais l’avoir rencontrée semblait avoir toujours était là pour elle et ses semblables.

Il se passa un instant que personne ne put quantifier entre la constatation par Luthièn qu’elle se tenait aux côtés du dieu père de toute chose et l’instant où, au sommet de la masse qu’il était, les fleures commencèrent à éclore. Et alors que les couleurs des pétales se révélaient au monde, la masse de pierre, de terre, d’herbe et de branche se mit en mouvement, lentement et révélait que la roche à côté de laquelle la Reine se tenait n’était qu’une infime partie de l’immense taille de son créateur. Dans une grandiose lenteur, le colosse de la nature se déploya, auréolé de la lumière d’un soleil bienfaiteur. Les roches, les branches, les racines du corps de cette créature qui vit le jour avant le monde se déplacèrent pour donner à l’immense masse la forme que tous ses enfants lui connaissaient, celle d’un géant naturel aux jambes cachés dans la terre et à la taille valant celle des choses qu’il a créé et qu’il protège.

Quand ce spectacle unique pour les mortels prit fin, la masse se retourna vers les deux elfes et ses roches lui servant de tête et d’yeux se portèrent à hauteur des deux visiteurs. D’abord intrigué par ce qu’il observait, le dieu finit par regarder Hithfaeron tout en s’asseyant sur l’espècece racine d’un séquoia.

« Je comprends mieux pourquoi mes protégés de la Terre semblaient si courroucés. Voilà bien des âges que tu n’es pas venu me rendre visite mon fils. La musique que tu entretiens avec Milil t’aurait-elle lassé tant que cela pour que tu viennes me voir ? »

Dit, sans qu’une bouche ne se dessine sur son visage fait de roches, de terre et d’herbes, Nanrak. Puis le dieu de la nature bienfaitrice se tourna vers Luthièn et comme un adulte pouvait se comporter avec un enfant, il s’approcha d’elle et lui tendit délicatement une petite fleure blanche. Ses yeux d’obsidienne trahissaient une forme de joie en voyant Luthièn de plus près et il resta près de l’Elvarion.

« Qu’elle belle fleure es tu devenue, toi que j’ai regardé, comme toutes les graines que mes enfants font pousser, grandir. Tu es si belle, à l’image de celle qui fut jadis ma fille. Mais je ne connais pas le nom que ceux de mes enfants vivant sur la Terre t'ont donné. Dis moi petite fleure, comment t'appelles-tu et pourquoi je sens que sous les belles pétales de ton visage, ton esprit est troublé ? » demanda Nanrak en laissant le bout de ses doigt délicatement caresser le visage de Luthièn.
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Yearius Clipeum

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Type d'énergie canalisée: Positives (profane + divine)
Yearius Clipeum
Yearius Clipeum
Chef de l'ordre paladin - Mage 2e ordre
Sam 19 Déc - 4:20
Age du personnage : 21 ans
Race : Demi-ange
Pouvoirs : Rédemption divine/Antichambre de la justice
Puissance moyenne : 125
Yearius Clipeum

La justice est à la fois ombre et lumière

« Une aide précieuse »



Cette nuit la, le demi ange avait rêver, mais très mal. Ses rêves n'avaient aucun sens, sinon la souffrance. Il voyait sa femme mourir en couche en lui disant que c'était sa faute. Il voyait des hordes de démon tuer ses paladins et tuer sa reine qui le pointait du doigt, agonisante, en lui disant que c'était toujours sa faute. Il voyait sa mère ce détourner de lui avant de mourir elle aussi, des mains de l'homme à qui elle allait bientôt donner une fille. Dans tout ses rêves, il était incapable de protéger ceux qu'il aimait. Il voyait les siens mourir les un après les autres, tout ça à cause de sa propre faiblesse. Il entendait à nouveau cette fois, sa vois, mais plus sombre que jamais lui souffler à l'oreille qu'il devait accepter ce qu'il était. Arrêter de vouloir trouver le bonheur, alors qu'il était maudit et qu'il n'attirait que le malheur autour de lui. Alors que son cauchemars atteignait son paroxysme, une lumière brillante l'aveugla et la voix grave et sage de son père l'atteignit. Il voyait dans un brouillard, une épée, reposant sur un socle de pierre. L'épée semblait être composé d'or et de métaux précieux. Les mots "trouve la" raisonnait comme une fanfard dans ses oreilles et finalement, il sombra de nouveau dans les ténèbres.

Il poussa un hurlement de terreur et ouvrit subitement les yeux. Son coeur battait la chamade et sa tunique était collée à sa peau par la sueur. Personne n'était dans la tente, mais ce ne fut pas très long avant qu'un jeune paladine entre, l'arme au poing, regardant autour d'elle. Le demi-ange se racla la gorge et lui offrit un sourire désolé, prétextant que l'une de ses méditations avait été interrompue et qu'il n'y avait pas de danger. Heureusement pour lui, elle ne posa aucune autre question et quitta la tente, laissant le paladin dans la noire. Il tendit une main et fit naître de la lumière pour s'éclairer avant de se lever péniblement pour allumer la lampe qui trainait sur son bureau. Il était encore tôt, mais il se sentait mieux. Il n'était pas complètement remis, mais il l'était suffisamment pour accomplir son devoir. Il appela l'un des écuyers qui vinrent le rejoindre et lui ordonna de l'aider à changer de tunique et à enfiler son armure. Le paladin bafouilla qu'il ne devrait pas ce lever après le rituel, mais le regard dur de Yearius le fit taire.

Une fois en armure, il quitta la tente et marcha jusqu'à un feu occupé par les paladins. Le demi-ange regarda autour de lui et soupira devant la désolation qu'il venait de laisser. C'était donc ce que la lumière faisait? C'était sans doute mieux que les ténèbres, mais au fond, il se demandait si une autre solution n'aurait pas été préférable. Plusieurs personnes lui avaient fait savoir que la lumière absolue était aussi nocive que les ténèbres les plus froides. Il en avait maintenant la preuve. La magie de la lumière qui l'habitait était une arme terrible et il devait apprendre à s'en servir. Sans quoi, il ne serait qu'une arme. Et ce n'était pas ce qu'il voulait.

Lorsque la reine fut éveillée, il se présenta devant elle et s'inclina poliment, ne voulant pas ce permettre de se laisser allé au sentimentalisme qu'il aurait aimé exprimé en présence de cette femme qui était presque comme une deuxième mère pour lui. Lorsqu'ils seront de retour, il le pourra. Mais pas maintenant. Il lui sourit malgré tout avec une certaine tendresse et lui souffla.


-Peut-importe ce que tu essaies, je serai la pour te protéger, emme.

Ce mot signifiait maman en elfique et il avait toujours appelé Saeline et Luthien de cette manière dans l'intimité. C'était devenu plus rare avec les années et son besoin de devenir adulte, mais maintenant, il ressentait le besoin de lui faire comprendre qu'elle restait la femme qui l'avait élevé et qu'il serait toujours là pour elle. Écoutant ses paroles adresser à tout les hommes restants, il ordonna aux paladins de les suivre et de former un périmètre de protection autour de ceux qui priaient. Certains paladins choisirent d'accompagner les prières et même si l'ordre était supposé être laïques, il ne put leur en tenir rigueur. Cependant, lui planta simplement son épée dans le sol pour s'appuyer, cachant sa faiblesse, et fixa la reine. Il s'était placé derrière elle pour lui servir de bouclier et ne put s'empêcher de penser que tout ceci était vain. Même s'il avait été élevé par des elfes, le demi-ange n'avait jamais aimé les dieux. Il les trouvait inutiles et sourds à l'appel des mortels qu'ils aimaient voir souffrir. Contrairement aux anges.


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Lúthien Nylaathria

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Lúthien Nylaathria
Lúthien Nylaathria
Reine - Mage 2e ordre
Dim 20 Déc - 20:22
Age du personnage : 325
Race : Elfe
Pouvoirs : Décalage temporel, Ancrage
Puissance moyenne : 144


Rencontre familiale




La reine avait reçut avec respect le chapelet des mains du soldat de la grande armée. C'était vrai, elle n'aimait pas Léhadin et elle ne porterait pas son emblème, mais elle le garderait tout de même précieusement en mémoire de celui à qui il appartenait. Elle avait ensuite reçu les paroles de Yearius, et ces paroles elle les garda plus précieusement encore. Yearius avait pris l'habitude de l'appeler mère alors qu'il grandissait à ses côtés, mais Lùthien s'était toujours retenue de le considérer comme son fils. Cela était en partie par modestie, parce que Saéline ne lui avait jamais officiellement donné une telle place, et en partie car elle avait toujours craint de trop s'attacher à ce petit être. Mais après ce combat, elle devait bien s'avouer qu'elle aurait été prête à tout pour le protéger et qu'elle l'aimait bien comme un membre de sa famille. Et elle était heureuse de voir que Yearius se sentait toujours proche d'elle malgré leurs récents différents. Lùthien le prit par les épaules et posa brièvement son front contre le sien comme le faisait parfois les elfes, et elle lui répondit en l'appelant "mon enfant".

- Merci... Onya. Je suis fière de toi.

***

Lùthien suivit son grand père sans un mot, veillant à mettre ses pas dans les siens sans se laisser distancer. Elle savait où elle était, elle savait ce qu'on disait du monde astral et elle avait voyagé dans suffisamment d'autres plans pour savoir qu'il valait mieux suivre ceux qui s'y étaient déjà rendus. Elle s'en remettait donc entièrement à Hithfaeron. L'elvarion faisait de son mieux pour empêcher son esprit de s'inquiéter du sort de la vallée d'Helmancourt, et cela lui fut de plus en plus facile à mesure que l'étrangeté des lieux absorbait son attention et à mesure qu'elle s'enfonçait dans les forêts anciennes, il lui semblait plonger en même temps en elle-même.

La jeune elvarion s'approcha du lac quand son grand père l'y invita. Elle resta fascinée devant les étranges créatures qui ne ressemblaient à rien qu'elle connaissait, et elle en connaissait beaucoup car elle avait lu tous les bestiaires. Elle posa ensuite les yeux sur le tertre divin. Lùthien resta sans voix lorsqu'elle reconnût qu'elle se trouvait devant son Dieu, Seigneur et Père Nanrak. Alors que celui-ci s'élevait devant elle, elle s'agenouilla avec humilité jusqu'à ce que son front touche le sol. Sans regarder, elle entendit les voix douces du dieu et d'Hithfaeron qui lui répondait.

- Jamais je ne me lasse des mélodies de Milil, même s'il est loin de moi. Et ce n'est point pour cela que je viens.

Si on lui avait dit un jour qu'elle allait rencontrer Nanrak, sans doute Lùthien aurait-elle tremblé de peur et de respect. Et pourtant alors qu'elle se redressait lentement pour prendre la fleur délicate que le dieu lui tendait, elle réalisa qu'elle ne ressentait aucune crainte. Au contraire, comme les lieux tout autour, il lui semblait familier. Jamais elle n'avait songé que Nanrak puisse réellement veiller sur chacun de ses enfants, mais maintenant que ses yeux étaient dans les siens, elle savait que c'était vrai. Et elle avait l'impression de rencontrer quelqu'un qu'elle avait longtemps cherché sans le savoir.
- Tu as raison, ô Nanrak, de me nommer petite fleur, car ma mère qui chérit plus que tout ta création me nomma Lùthien, fille des fleurs. Elle s'appelle Midhien et elle est née de tes enfants Hithfaeron et Laniel, et mon père est ton fils Alaron.

Lùthien s'émeut légèrement en songeant aux jours lointains où sa mère lui transmettait les enseignements de Nanrak en s'occupant de ses jardins, et elle regretta un peu de n'avoir pas été plus attentive. Nanrak lui parlait comme à une enfant, et elle se sentait comme telle devant lui. Dans cet endroit hors du temps, les préoccupations des hommes lui semblaient maintenant bien petites et lointaines. Mais elle se rappelait que c'était pour cela qu'elle était là. Elle laissa l'immense main se Nanrak effleurer son visage, étonnée de trouver autant de douceur dans cette montagne de terre et de pierre.

- Je suis troublée, Père des elfes, car les démons revenus des enfers ont ravagé les terres où je vis. Par mon sang je me dois de protéger ta création et par serment de protéger mon peuple. Et j'ai failli et à l'un et à l'autre car notre terre et morte et les gens privés de tes bienfaits mourront bientôt de faim.
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Maitre du Jeu

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Maitre du Jeu
Maitre du Jeu
Personnages non joueurs récurrents
Mar 22 Déc - 22:30


UN PERE ET SES ENFANTS



Le dieu de la nature bienfaitrice regarda Luthièn sans rien dire et tout en continua de caresser doucement le visage de son arrière petite fille. Son visage de pierre, de mousse et de branche était très expressif et à mesure que Luthièn retraçait sa généalogie, les yeux noirs du divin oscillaient rapidement entre la joie de se souvenir de ces enfants et en même temps de la tristesse. Peut-être de les avoir perdus ? Peut-être ne plus les voir souvent comme c'était le cas avec Hithfaeron. Et même cela semblait, quand Luthièn lui révéla la raison de sa venue, le chagriner.

L'évidence voudrait que ce géant vert soit attristé par la douleur que la nature subissait. Mais la réalité était bien différente. Car dès que Luthièn eut finis sa complainte, le doux géant ramena sa tête vers Hithfaeron.

« C'est comme si tu n'avais rien appris Hithfaeron et que tu n'as rien appris à ta petite fille. Je me sens si triste de voir que tu viens auprès de moi, après toutes ces années, tous ces âges, uniquement pour me demander d'écouter la petite fleure qui t'accompagne et en qui je voie plus une humaine qu'une de mes descendants. »

La critique n'était clairement pas dirigée vers Luthièn. Non, le dieu avait concentré son regard sur Hithfaeron et avait planté son regard dans ses yeux en plus de son immense carrure devant lui.

« Et toi, mon fils, tu t'es adonné à une magie qui a jeté dans les bras de Bjor beaucoup de tes frères et soeurs. Je pensais, après toutes ces années à mes côtés, que tu aurais mieux appris à tes enfants et à leurs enfants. Ou bien préfères-tu penser à tes aventures avec Milil plutôt qu'à ton rôle sur Terre ? »

Là où Nanrak était doux et gentils avec Luthièn, il était sévère et ferme avec Hithfaeron. Il était manifeste que le dieu de la nature n'appréciait guère l'aventure que son fils avait avec un dieu mineur. Mais, comme il le faisait comprendre, ce qui le contrariait et le chagrinait était que l'amour que Nanrak avait mis en son fils, le même qu'il avait mis dans la création de la nature de Terre, ne semblait pas le même chez Luthièn.

Il resta un instant à regarder son fils éventuellement s'expliquer avant de revenir à Luthièn.

« Dis-moi, petite fleure, toi qui parle de démons et de la terre qui meure, je sens que tu sais quelque chose à propos d'un cycle. Un cycle éternel qu'Ythtalc protège depuis les frontières de Mundus. Pourtant, tu sembles si fataliste. La terre revivra car aucune terre ne meure vraiment. Aucun peuple aussi. Il lui faudra, à l'une comme à l'autre, du temps simplement. Et tu en as du temps petite fleure. Comme les arbres de la Terre ou ceux d'Aarde. Si la Tryade te préserve de la maladie et de la mort, tu verras cette terre revenir à la vie et redonner grains, fruits et légumes pour nourrir des centaines de nouvelles générations de ton peuple que tu aura préservé par ta sagesse et l'enseignement de tes aïeux. N'est-ce pas là ce que tu souhaites ? » demanda simplement et avec une voix très douce Nanrak.

« Je sais que voir disparaître ceux que l'on aime est difficile. J'ai perdu des amis, j'ai perdu un frère, et encore aujourd'hui, je sens que je perds des enfants car leur coeur est devenu trop lourd à cause du chagrin. Mais tu es la preuve, petite fleure, que même si on ne peut retrouver ce qui a été perdu, nous aurons, demain, de nouvelles choses à aimer et protéger. Tel est le cercle de l'existence. Ne penses-tu pas ? »
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Lúthien Nylaathria

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Lúthien Nylaathria
Lúthien Nylaathria
Reine - Mage 2e ordre
Ven 25 Déc - 12:23
Age du personnage : 325
Race : Elfe
Pouvoirs : Décalage temporel, Ancrage
Puissance moyenne : 144


Les desseins de Nanrak



Par respect, Lùthien se retint de regarder alors que Nanrak sermonnait son grand-père. C'était bien la première fois qu'on s'adressait à un haut-elfe de cette manière devant elle. Hithfaeron s'agenouilla à son tour devant son père.

- Je te prie de me pardonner, Père, si je t'ai déçu. Mais... nos enfants sont toujours rares, je ne voulais pas perdre une autre fille dans cette vallée.

Il regarda brièvement sa petite fille.

- Même si il est vrai qu'elle ressemble par trop aux mortels qui dominent aujourd'hui le monde connu. C'est comme si elle préférait leur éphémère compagnie à son propre peuple. Et je ne peux l'expliquer, car sa mère lui enseigna ce qu'elle devait savoir, et Midhien t'es toute dévouée. Quant à moi... Qu'ai-je à enseigner d'un monde que je ne suis plus sûr de comprendre ?

Lùthien regarda Hithfaeron avec étonnement. La plupart des hauts-elfes étaient tout à fait convaincus de leur propre sagesse et du bien-fondé de leurs enseignements, jamais elle n'en avait vu un se remettre en question de la sorte. Sans doute Hithfaeron était-il une exception. Elle l'avait toujours connu vivant reclus dans sa musique et négligeant le monde extérieur. Connaissant son adoration pour Milil, elle pensait que c'était simplement ce qu'il préférait. Mais peut-être en vérité se réfugiait-il là pour fuir un monde devenu trop différent de ce qu'il avait connu autrefois ?

L'elvarion n'eut pas le loisir de poursuivre sa réflexion car Nanrak lui parla à nouveau. Ce qu'il disait était vrai, assurément. Et l'elfe resta un moment à regarder le vide devant elle en réfléchissant à la raison de sa visite. Avait-elle tort de vouloir que la vallée d'Helmancourt se rétablisse aussi vite ? N'étais-ce là qu'un caprice d'une elvarion qui ne savait penser que comme une humaine ? Elle avait pourtant l'impression que ce n'était pas le cas. Alors elle ferma les yeux et prit le temps de chercher en elle-même sa réponse. Après tout, un dieu comme Nanrak n'avait aucune raison d'être pressé. Lùthien finit par parler, un peu hésitante au début.

- Je crois que fataliste, je ne suis point. Je sais que cette terre portera à nouveau ses fruits et que je le verrais, si tel en a décidé la Destinée. Mais une question me taraude: les guerres célestes font-elle partie du Cycle ou bien le menacent-t-elles ? Ou bien les deux à la fois ? Si une nouvelle guerre céleste est inéluctable, qui se battra cette fois aux côtés de tes enfants ? Devant ma cité, ce sont les bras des humains et non des elfes qui ont repoussé les démons. Si cette ère est l'Ère des Hommes, comme la nomma Xia, qui d'autre qu'eux pourra nous aider à défendre ta Création ? Les mages humains et leurs cités ne devraient-ils pas rester forts en tout temps pour cela, et réaliser que tel pourrait être leur rôle ? J'essaye d'être sage, ô Nanrak, mais les humains n'ont point le temps qui me fût donné par ta grâce. Leurs regards ne portent pas jusqu'à l'horizon du renouveau. Si je ne peux leur donner espoir pour eux ou leurs enfants, leurs ventres vides n'auront que faire de ma sagesse, et je crains que leurs cœurs ne se tournent trop vers Baki ou Fari... N'est-ce pas pour l'équilibre que les Elvarion doivent se battre ? Ne devrais-je pas chercher à faire naître cette harmonie dans le cœur de chaque créature qui vit, qu'importe le temps qu'elle passe sur la Terre ? Et est-ce vraiment fataliste de refuser de porter le deuil aujourd'hui alors qu'il reste un espoir de voir ce que j'aime vivre un jour de plus ?

Légèrement surprise par l'audace dans sa propre voix, Lùthien baissa à nouveau la tête.

- Si je me trompe, ô Père des elfes, c'est avec humilité que je recevrais tes enseignements.
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Lun 28 Déc - 17:43


UNE NOUVELLE CHANCE



Les yeux noirs de Nanrak, aux mots de son fils, luisirent un instant. Nanrak était le père des Haut-Elfes et le grand père des Elvarions et dans sa retraite, ici en Aarde, il les regardait tous. Il les voyait grandir pour ceux qui ne furent pas béni de l'immortalité et il pleurait ceux qui se lassaient de ce don divin dont ils ne pouvaient se priver que par la sainte autorisation de Bjor lui-même. Nanrak savait donc très bien de qui hithfaeron parlait quand il disait ne pas vouloir perdre une autre fille dans cette vallée. Le sang de cette enfant avait abreuvé le sol de la Vallée d'Helmancourt et nourri les larmes de son divin aïeul.

Peut-être bien que ces mots ne furent pas sans effets sur la décision future du dieu de la nature bénéfique. Car lorsque sans un mot, trop chagriné par le souvenir que lui remémora Hithfaeron d'une enfant et de son mari partis trop tôt à son goût, il dit simplement ce qu'il aurait dit à n'importe quel autre de ses petits enfants venu auprès de lui chercher conseil.

Toutefois, le géant de terre, ne répondit une fois de plus pas aux mots de celle à qui il venait de donner conseils. Non, là encore, ses yeux d'obsidiennes s'était couvert d'une fine rosée et donnant à Luthièn l'opportunité de se voir comme le dieu la voyait. Belle, vivante, flamboyante, mais noircie par le doute, la colère, l'inquiétude et même par l'amour.

Le dieu resta silencieux et sans rien dire, s'écarta des deux elfes pour observer le petit lac à côté duquel lui et les deux elfes se trouvaient. Les fleures sur le dos du colosse vacillaient. Leurs pétales avaient perdu de leur flamboyant et souffraient de petites flétrissures tandis que des petits cailloux tombaient de la masse du géant. Des petites secousses de la montagne divine provoquaient leur chute. Un père attristé était à côté de son fils et de son petit fils. Car Nanrak aime plus que tout ses enfants. Qu'ils soient Elfes, animaux et végétaux. Mais Nanrak, aussi tendre que le disait les vieux ouvrages que les Haut Elfes préservaient dans leurs bibliothèques du Nord, ne pleurait que lorsque cet amour s'opposait à un sacrifice qu'il savait devoir faire.

Il resta ainsi longtemps, dans ce plan où le soleil et les étoiles s'entremêlent sans cesse. Il resta auprès du lac dans lequel ses larmes plus transparente que les plus pures des cristaux de la Terre tombaient, rejoignant ainsi toutes celles qu'il avaient déjà versé au cours des âges et des Eres précédentes. A chacune des larmes qui rejoignaient leurs antiques ancêtres, la nuit s'installaient sur Aarde et autours d'Hithfaeron et Luthièn, la forêt se para d'une nouvelle robe. A chacune des larmes, les arbres laissèrent apparaître sur leurs écorces de longs et sinueux dessein illuminés. Fait de boucles douces et de succession de points, les mêmes que l'architecture elfique utilise pour décorée ses murs, ses piliers, ses portes et ses temples, ses sillons lumineux parcouraient toutes la forêt et l'éclairait d'une lumière douce appelant au recueillement.

De vieux ouvrages des Haut-Elfes parlaient beaucoup de Nanrak ainsi. S'il veillait sur sa création et avec sa soeur, Karnan, était l'un des rares dieux à encore fréquemment parcourir la Terre pour soigner les excès et les injustices que les autres dieux, dans leur égoïsme profond ou leur ignorance provoquait, il passait aussi beaucoup de temps à aussi bien écouter ses enfants qu'à les veiller. Hithfaeron, qui avait déjà vu ce spectacle unique, savait son rôle de réconfort à l'égard de son père qui, en versant ses larmes, avait pris sa décision.

Quant à Luthièn, elle pouvait décider d'accompagner son grand père dans son effort de réconfort d'un être qui lui était infiniment supérieur ou elle pouvait tout aussi bien observer le spectacle de lumière autours d'elle. Sur Terre, quelques forêts pouvaient encore arborer les mêmes tatouages. La forêt sacré de Brocéliande, au sud d'île principale de l'Archipel d'Albion en faisait parti. Dans la Vallée d'Helmancourt, les arbres ancestraux, ceux qui naquirent avec la Création, avaient été détruit par le fruit de l'industrie des Nains et le feu de Mala Auris. Aujourd'hui, il ne restait que de jeunes arbres entendant le chant lointain d'un père attristé, comme Luthièn était une fleure si jeune par rapport à ses aïeuls et si ancrée dans un monde mortel là où eux le voit vivant pour encore de nombreuses années, de nombreux siècles, de nombreux millénaires.

Quand les flots bleutés serpentant sur les arbres cessèrent de s'étendre, de fines particules luisantes tombèrent de la cannopé qui trônait au dessus de Nanrak et ses enfants, ajoutant de nouvelles étoiles à celle que la Tryade avait jadis placé dans le ciel et depuis elles observaient, certainement en ce moment même, un dieu et ses descendant. Quand les premières particules de cette poussière lumineuse touchèrent le sol et le lac, elles y révélèrent une vie invisible jusqu'alors. De nombreux esprits, fugaces et entourés de l'aura bleue et dorée des arbres et leurs fruits volatiles, convergeant vers le dieu peinés et, ensemble avec Hithfaeron, le réconfortait.

Un long instant passa où ce spectacle se déroula avant que Nanrak ne finisse par se redresser et rejoindre Luthièn. Ses grandes mains de branches, de pierres, de terre et de mousse prirent délicatement celles de Luthièn et les yeux noirs du divin vinrent se placer au niveau de ceux de l'Elvarion. Là, il resta un instant silencieux puis parla à Luthièn.

« Nombreux sont ceux qui, par les âges et les ères, sont venus ici pour trouver conseils auprès de leur père. Nombreux sont repartis satisfaits. D'autres ont vu leur coeur s'assombrir. Mais rares sont ceux qui se sont présentés devant moi après que la Terre ne soit née pour autre chose que simplement chercher conseil ou s'assurer de ce qu'ils savaient déjà. Tu as hérité, petite fleure, des mêmes questions que celles qui animent quelques unes de mes filles et quelqu'uns de mes fils, dont Hithfaeron. Tu as aussi hérité de quelque chose de précieux en ce monde chahuté par les sbires de Fari et Baki. »

Nanrak garda les mains de Luthièn dans l'une des siennes tout en caressant de l'autre le visage de sa petite fille.

« La Création, dans l'infini que nous offre les dieux premiers, Tyd et Leë, n'est pas vouée à persister. La Chute de la Création, contre laquelle nous autre dieux luttons tous à notre échelle, est inéluctable. Cependant, malgré tout leur pouvoir, aucune des soeurs du Destin n'est parvenue à savoir quand elle arrivera et emportera la Terre et tous les autres mondes dans un maësltröm de puissance infinie qui emportera aussi bien tout ce que tu connais, que les dieux eux-mêmes, car attachés à la Création dans laquelle ils sont nés. »

Le dieu de la nature bienfaitrice resta un instant silencieux, comme pour laisser le temps à Luthièn de comprendre que malgré tous les cycles que lui préserve, le monde est voué, lui, à disparaître.

« Alors nous autres, dieux, cherchons à repousser cet instant. Certains forment des légions dans leurs monde pour lutter, l'heure venue, contre ceux qui cherchent à briser le manteau de la Création. Certains, dans la folie qui commençait à les ronger, créèrent des créatures presqu'égales aux dieux pour lutter contre les rejetons des Enfers et des Paradis. Et même si ma soeur et moi avons pleuré les dégâts qu'elles ont causé au monde, leur sacrifice l'a sauvé des destructions qu'il a connu il y a plus de 16.000 ans. Malgré les maux, les douleurs et les ingratitudes, vous avez servit au côté des créatures mortels de la Terre. Vous avez aussi servit au côté des grands dragons qui vous ont jadis opprimé dans leur soif de pouvoir... »

Au dessus des mains de Nanrak, des volutes de particules lumineuses donnaient à voir les scènes glorieuses de cette race elfique qui, au cours des ères et des âges, en dépit des ennemis et des alliés, en dépits des mots et des trahisons, en dépits de toute la colère et les préjugés, se leva pour le monde. Elle forma des légions entières pour combattre le Blanc comme le Noir au quatre coin du Monde. Des lieux que Luthièn n'avait jamais vu autre part que dans de vieux parchemins s'animait devant elle. Des terres sombres comme la nuit sur lesquelles les armures étincelante de ses semblables combattaient les rejetons de l'Enfer. Des paysages vallonés sur lesquelles se déroulaient un tapis de pétales rose où les Elvarions et les Elfes sylvains repoussaient des créatures blanches et ailées. Des jungles profondes où malgré la chaleur et les maladies, d'autres elfes combattaient encore et toujours les ennemis de l'équilibre et de la Création.

Il y avait aussi les images de l'Exode vers le nord, la destruction de villes entières, notamment une, embrasée et submergée sur les côtes d'une mer au bleu sombre. Puis venait les images de la construction des cités blanches du Nord, le renouveau dans l'exil. Enfin, vint les dernières légions, celle qui virent le jour loin dans le nord et qui, lorsque les démons se manifestèrent en Arijaä, embarquèrent vers l'ouest du monde connu. Quand les anges foulèrent de leur pied corrupteur les terres d'Ereb et furent accueillit par les Grand Dragons, sous leurs ailes et leurs puissances, se trouvaient les Elfes, ensemble, en rang, au devant des hommes et des autres races mortelles.

Mais de ces légions glorieuses, peut revinrent.

« Plus les années ont passé, et de moins en moins de voix venant de mes enfants portaient à mes oreilles. Dans l'immensité de la Création, j'ai entendu mes enfants disparaître. Mais certains avait espoir. Deux d'entre eux, eux qui avait pourtant vu les horreurs des démons et des anges, ont forgé l'espoir qu'il n'appartiendrait plus aux Elfes de venir au secours du Monde, mais aux Hommes. Les Humains, si mortels et incapables de voir l'avenir au delà de cet horizon que leur modeste vie leur impose, m'ont autrefois dit ces deux enfants que je chéris encore, disposent d'une force de vie qui dépasse celle de tous les Elfes réunit. La proximité de la mort et l'amour de la terre qui les nourrit les prédisposent à protéger cette Terre que j'ai autrefois créé. »

L'image qui se révéla alors devant Luthièn fut celle de deux Elvarions qui parlaient avec Nanrak, leurs armures révélaient qu'ils avaient été de grands combattants. Mais leur geste trahissait leur aisance à l'oral et leur prose, dans cette image mouvante, semblait convaincre le Nanrak d'alors.

« Les mots de mes enfants m'ont convaincus et j'ai accepté de ne plus mettre de côté les Hommes, eux qui avait été créés jadis par Feliyann et améliorés, à l'exception de moi et ma soeur, par tous les autres dieux. J'ai alors entendu de nombreuses voix mortelles qui m'étaient destinées et compris que les Hommes aussi, avait un rôle à jouer dans le dérouler de la Création. J'ai aussi donné ma bénédiction à mes enfants pour qu'ils aident les humains maîtrisant les arts de Uetich et Jaben et ainsi leur permettre d'eux aussi contribuer à l'éternelle lutte contre les forces corruptrices... »

Nanrak donna ensuite à Luthièn le droit de voir ces deux Elvarions aider les mages d'Hésandre, d'Epire, du Latinéa. Il lui permit aussi de voir ce à quoi Targatt, il y a plus de 800 ans, ressemblait : un modeste hameau que les Elfes, depuis les cimes de la Forêt d'Helmancourt et de Laicanan, pouvait surveiller. Mais la douceur de cette jeune communauté humaine et magique fut brutalement brisée par la violence d'un coup au coeur de l'Elvarion mâle.

« La violence, la colère et la méchanceté des Hommes ont privé ceux-ci de leur premier avocat... »

Puis vint les images des rues d'une Targatt déjà proche en forme de celle d'aujourd'hui envahies par des rejetons des Enfers qui acculaient la deuxième elvarion avant de lui arraché la vie à elle et à de nombreux autres elfes.

« Leur ambition démesurée et leur manque de vision aura raison de le dernière elfe qui aura longuement cherché à me faire comprendre que les Hommes peuvent être bons et qu'il appartient, dans une ère où ils dominent la Terre, à eux de protéger cette dernière. Les Hommes sont ingrats et ne vénèrent nullement les choses. Pour eux, tout leur est dû et c'est à l'aube des grands maux ou pendant qu'ils les subissent que leurs regards et leurs prières se tournent vers moi. Alors j'ai longtemps cru bon de les traiter comme je traite toutes les autres espèces. De les traiter comme un simple rouage du cycle et de l'équilibre. Mais... »

Vint finalement l'image d'Elfe revenus du nord et transmettant aux Hommes leur savoir ancien. Vint finalement l'image d'Elfe parcourant la Terre simplement pour transmettre le savoir dont ils disposent. Vint enfin l'image de ces quelques elfes qui, parmi les Hommes, devinrent des modèles. Vint enfin l'image de Luthièn qui d'abord se lia à l'humanité avant de lui apprendre et enfin la gouverner.

« Des Elfes comme mes enfants d'alors ont cru bon de donner une nouvelles chances aux Hommes. Nombreux sont mes enfants qui depuis, ont démontré que la nature humaine n'est pas qu'hostile au grand dessein des choses. Mais aucun d'entre eux n'était venu, comme toi, me faire part de leur doute et de leurs idées comme ceux qui, autrefois, permirent à la cité que tu veux protéger de naître et de grandir. Je vais donc t'aider petite fleure car je ne souhaiterai pas que mon absence ne m'arrache une autre enfant. Je vais aussi t'aider car, comme tes frères et cousins, je suis prêt à donner aux Hommes une nouvelle chance. »

Nanrak se redressa, lâchant les mains de Luthièn et laissant retomber les volutes de lumière au sol. il se dressa de toute sa hauteur et indiqua à Hithfaeron de retourner sur Terre. Quant à Luthièn, il lui adressa un léger hochement de tête avant de s'enfoncer dans les profondeurs de la forêt, les arbres s'écartant d'eux même devant l'immense masse de leur créateur.

Hithfaeron indiqua à Luthièn de le suivre et ensemble ils prirent le chemin inverse, revenant sur Terre par le même escalier invisible et l'un des Sommet du Monde. Quand Luthièn retrouva son corps, reprit soudainement de vie, elle ne le sentait pas froid où engourdit. Non, elle se sentait bien. Toutefois, il était manifeste qu'elle n'était plus simplement assise sur le sol. Son corps tout entier, comme celui de Hithfaeron en face d'elle, s'était fait enserré par de nombreuses lianes. Toutes serpentaient sur son corps, la gardant au chaud, au frais, hydratée et rassasiée sans pour autant devenir intrusives. Dès que Luthièn commença à bouger, les lianes commencèrent à se desserrer et à rejoindre la terre de laquelle elles étaient sorties avant de disparaître, ne laissant de leur passage que quelques petits sillons dans le sol.

« Un gland d'arbre-monde. Il y en a un qui doit pousser dans les alentours. Ces arbres nous ont vu naître en Aarde et peuvent y ramener, temporairement notre esprit. Maintenant nous devons attendre. Notre père viendra bientôt. »

Indiqua Hithfaeron avant de s'éloigner et retourner à ses occupations.

Autours de Luthièn et Hithfaeron, une petite troupe se trouvait. Yearius au premier chef, mais aussi Aewiel qui indiqua à la Reine qu'elle et son grand père était resté ainsi presque cinq jours.
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Yearius Clipeum

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Type d'énergie canalisée: Positives (profane + divine)
Yearius Clipeum
Yearius Clipeum
Chef de l'ordre paladin - Mage 2e ordre
Lun 28 Déc - 20:30
Age du personnage : 21 ans
Race : Demi-ange
Pouvoirs : Rédemption divine/Antichambre de la justice
Puissance moyenne : 125
Yearius Clipeum

La justice est à la fois ombre et lumière

« Un dieu à la sagesse relative »




Yearius avait observé pendant de longues heures sa tante qui semblait être dans un état de profonde méditation. Il avait finalement choisi de planter les tentes de l'ordre paladin autour du rituel pour former une barrière de protection et espérait que les autres corps d'armée l'imitent. Dans le même temps, il avait renvoyé la majorité de ses troupes en Targatt, ne gardant avec lui qu'une poignée de novice venue en renfort sous sa demande ainsi que quelques écuyers. Les paladins présents n'avaient pas combattu lors de l'attaque des démons et étaient tous en pleine forme. En cas d'attaque sur la reine, ils seront en état de combattre. Yearius quant à lui était épuisé par le rituel et ses longues heures en armure. Demandant l'aide d'un écuyer, il s'enferma sous sa tente et retira finalement son armure, soupirant enfin d'aise avant de s'assoir au bureau de campagne qu'on avait dressé pour lui. Que pouvait-il vraiment faire de plus? Il protégeait la reine, c'était bien joli, mais que pouvait-il faire de plus maintenant?  

Sa lumière avait détruit le mal, mais avait aussi laissé une terre stérile et désolée à la place des ténèbres. Il ne s'en voulait pas, il restait convaincu que ce désert de terre morte était un faible prix à payer pour avoir définitivement chassé la corruption de ses terres. Mais maintenant, que pouvait-il faire de plus? Sa tante était en train d'implorer son dieu de leur venir en aide, ce dont le paladin doutait. Les dieux étaient à ses yeux des choses inutiles qui se contentaient de profiter de la naïveté des mortels. Mais si Luthien avait choisi de se tourner vers les dieux, il ne pouvait qu'observer. Ses paupières devinrent lourdes et il sombra à nouveau dans un sommeil sans rêves.

Quelques jours plus tard, Yearius était de garde. Il avait bien vu les racines s'entrelacer autour de sa tante, mais il n'avait rien fait. Il avait bien voulu les trancher de son épée au début, mais les druides étaient venus le supplier de ne rien faire. C'était un don de Nanrak apparemment. Tss. Cette blague. Il avait attendu. Jusqu'à ce que finalement, sa tante reprenne connaissance. Il s'approcha rapidement, la regardant avec une certaine inquiétude. Avec une grande douceur, il l'aida à retirer les plantes qui l'entouraient et demanda finalement.


-Alors. Est-ce que tu as pu trouver une solution?

Pour lui, il était impossible de parler directement avec un dieu alors l'idée ne l'effleura même pas. Sa mère lui avait bien parlé de ce lien particulier que les elfes entretenaient avec ce dieu, mais pour lui c'était surtout des rumeurs. Rien de plus.



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Lúthien Nylaathria

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Lúthien Nylaathria
Lúthien Nylaathria
Reine - Mage 2e ordre
Sam 9 Jan - 23:21
Age du personnage : 325
Race : Elfe
Pouvoirs : Décalage temporel, Ancrage
Puissance moyenne : 144


Les desseins de Nanrak



Lùthien se perdait dans les yeux de Nanrak, comme si elle espérait y voir ce qu'il pensait d'elle en cet instant. Les mots d'Hithfaeron semblaient avoir touché le dieu millénaire plus que les siens. Lùthien savait qu'elle avait une tante qu'elle n'avait jamais connue qui avait autrefois défendu la vallée d'Helmancourt. Son souvenir semblait émouvoir Nanrak à cet instant, et Lùthien réalisa que c'était peut-être aussi à cause de son sacrifice que son grand-père avait accepté de venir à ses côtés à Targatt alors que la plupart des hauts-elfes se refusaient à vivre parmi les mortels.

Quand elle vit que Nanrak commençait à pleurer un peu plus loin, elle se sentit désemparée. Les livres disaient Nanrak plutôt tendre, mais voir de ses yeux un être aussi puissant montrer autant de sensibilité restait déstabilisant. Elle ne savait que faire et interrogea son grand-père du regard. Comme à son habitude, celui-ci ne lui répondit pas directement. Il se rapprocha simplement de son père et posa ses doigts fins sur son bras rugueux. Lùthien n'osa pas s'approcher, par respect et par pudeur face au chagrin du dieu. Elle resta un moment à observer la beauté des lumières d'Aarde. Mais quand elle posa à nouveau les yeux sur ses ancêtres, elle vit que la tristesse gagnait aussi le visage d'Hithfaeron. Alors elle s'approcha et passa timidement le bras autour des ses épaules. Lùthien savait qu'elle n'avait pas été une enfant facile à vivre, elle s'était souvent offusquée des réactions de son grand-père, ou au contraire de son indifférence. Mais elle avait l'impression de le comprendre un peu mieux maintenant, peut-être car elle avait elle aussi connu le deuil. Il lui semblait que certaines choses qu'il lui avaient enseignées longtemps auparavant commençaient seulement à prendre leur sens. Alors elle se dit qu'elle ne lui avait peut-être pas assez fait comprendre que malgré tous leurs différents, elle tenait beaucoup à lui et qu'elle lui était malgré tout reconnaissante pour ce qu'elle avait appris avec lui.

Ainsi, Lùthien fit de son mieux pour réconforter Hithfaeron, qui soutenait lui-même son père. Et au fur et à mesure, elle s'était aussi rapprochée de Nanrak. Ils restèrent longtemps les uns contre les autres, et Lùthien finit par songer aux elfes qui l'avaient précédés en se demandant si c'était leurs âmes qu'elle voyait dans le lac des larmes divines. Ce fut un moment hors du temps, à la fois beau et triste. Et puis finalement, Nanrak parla à nouveau à sa jeune descendante.

Il lui parla de l'inéluctable fin de la création. Au fond d'elle-même, Lùthien savait déjà. Toute créature immortelle se pose nécessairement la question de la fin du monde lui-même, à défaut d'envisager plus tôt sa propre fin. Mais tout cela était pour elle resté lointain, et l'idée que les dieux eux-mêmes puissent être impuissants créait comme un grand vide en elle. A mesure que le dieu narrait les batailles passées et les projetaient sous ses yeux, Lùthien retrouvait cependant sa détermination à lutter pour ce monde, comme l'avait fait ses ancêtres. Elle regarda avec fascination cette Elvarion de sa parenté qui l'avaient précédée et qui, comme elle, pensaient que les Humains avaient une place dans le monde.

Lùthien savait que les humains ne voyait pas souvent plus loin que leur propre vie. Cependant certains aspiraient à laisser une trace sur la terre au-delà de leur mort, et vivaient pour quelque chose de plus grand qu'eux -même. Malgré l'aversion qu'elle avait pour certaines de ses actions, et le fait qu'elle ne partageait pas ses idéaux guerriers, Lùthien pensait que Wilhelmine Shclacht était de ceux là.

Quand Nanrak lui annonça finalement qu'il allait lui apporter son aide, Lùthien le remercia à genoux. En son cœur elle remercia aussi ceux avant elle qui avaient commencé à croire en l'espèce humaine. Et avant que le dieu ne reparte, elle ajouta qu'elle ferait de son mieux pour guider son peuple sur le bon chemin. Ils firent ensuite demi-tour avec Hithfaeron et Lùthien méditait les paroles de Nanrak à chacun de ses pas.

Et puis le monde autour d'elle finit par changer et elle ouvrit les yeux sur le ciel de la vallée d'Helmancourt. Elle se rendit compte avec surprise qu'elle flottait dans les bras de lianes vivantes. Yearius et Aewiel s'étaient rapidement avancés pour l'aider ainsi qu'Hithfaeron à se remettre sur pied. Lùthien se sentait bien, comme si elle se réveillait d'une paisible nuit de sommeil. Le souvenir de ce qui venait de se produire ressemblait à un rêve. Elle se demanda si tout ce qu'elle avait vécu s'était réellement passé, mais les paroles d'Hithfaeron confirmaient que oui. Lùthien fixa un moment le barde qui s'éloignait d'elle d'un air mélancolique avant de réponde à Yearius.

- Je crois que oui. Nous étions avec Lui... Nanrak nous aidera.

Hithfaeron venait de dire que le dieu allait honorer la terre de sa présence. Il avait dit "bientôt". Mais Lùthien ne savait pas combien de temps s'écoulerait avant sa venue car "bientôt" pour un immortel pouvait sembler bien long pour les autres. La reine ne dit donc rien de plus à ceux qui se trouvaient là. Elle retourna s'enfermer dans sa tente. Elle avait besoin d'un moment seule pour réfléchir à ce qui venait de se produire. Elle prit le temps d'écrire les paroles de Nanrak, elle ne voulait pas les oublier, et il lui semblait qu'il était de son devoir de préserver ce genre de choses.

Il lui fallut ensuite reprendre contact avec le monde matérielle et elle se renseigna sur le moral de ses troupes. Cela faisait 5 jours que ses soldats la regardaient en attendant qu'ils se passe quelque chose. Ils commençaient à fatiguer, surtout ceux qui étaient restés après avoir vécu la bataille. La troupe avait reçu quelque ravitaillement de la cité le 2ème jour mais les vivres allaient manquer rapidement et on l'attendait certainement pour gérer d'autres affaires au palais. Lùthien voulait attendre la venue de Nanrak, mais elle ne pourrait pas attendre bien longtemps et elle n'était pas sûre de la forme sous laquelle il se manifesterait. Elle avait foi en son dieu et ancêtre mais elle se garda de faire la moindre annonce pour ne pas créer d'espoirs qui pouvaient être déçus à court terme. Elle ordonna plutôt aux soldats de se préparer à lever le camps pour le lendemain matin. Elle comptait ainsi occuper leurs mains et leurs esprits et les libérer un peu de l'immobilisme des derniers jours.

La reine finit par sortir de la tente royale et resta debout à scruter la vallée avec espoir. Elle regardait de temps à autre la troupe qui s'activait à démonter les tentes inutilisées et à empaqueter diverses choses et elle se surprit à chercher du regard le jeune prêtre qu'elle avait dû réconforter le soir qui lui semblait à la fois être la veille et longtemps auparavant.
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Sam 6 Fév - 23:06


L'ARBRE MONDE



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Alors que le soleil descendait à l'ouest et que les immenses pics des Montagnes Noires se dessinaient de plus en plus menaçant sur la Vallée d'Helmancourt, il devenait claire, pour tous ceux désormais au courant de la venue du dieu de la terre bienveillante, qu'il n'apparaîtrait pas aujourd'hui. La nuit avala doucement la vallée toute entière et le soleil fut remplacé par une nuée d'étoiles, toutes plus lumineuses qu'accoutumés, comme pour remercier l'œuvre bienfaitrice qui avait été réalisée. Dans la vallée, le feu des flambeaux et des lanternes accompagnaient la lumière des étoiles et les lumières au loin d'une Targatt se préparant à la nuit se révélaient comme le faisceau d'un phare guidant les voyageurs et les mages persécuté de l'Ouest du Monde Connu vers des jours meilleurs.

Luthièn était désormais celle qui guidait ce phare dans le tumulte du Monde et comme elle l'avait imaginé, elle était attendu en son Palais d'Opale. Ministres et conseillers, désormais au courant de la mort de la terre autrefois corrompus, réclamaient tous audience et réunions de crise. Plusieurs messagers arrivèrent en même temps pour délivrer diverses nouvelles, toutes aussi importantes que les autres. Naturellement, les messagers ne cherchèrent pas à obtenir un accusé de réception pour les ministres qui les les avait envoyé. Mais tous insistaient sur l'urgence qui les avait amené à venir aussi vite.

En tout, Luthièn reçut par moins de neuf messages, tous cacheté à la fois du sceau du ministère et de celui qui avait écris le message lui-même. En cet instant, il appartenait à la Reine de choisir, alors que la nuit allait bercer une fois de plus la Vallée d'Helmancourt par son silence et ses conseils, ce qu'elle devrait faire.

Direction 1 - Prendre le temps de la nuit pour lire encore un instant au calme les messages des ministres :


Direction 2 - Rentrer à Targatt :
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Yearius Clipeum

Feuille de personnage
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Type d'énergie canalisée: Positives (profane + divine)
Yearius Clipeum
Yearius Clipeum
Chef de l'ordre paladin - Mage 2e ordre
Mar 9 Fév - 1:27
Age du personnage : 21 ans
Race : Demi-ange
Pouvoirs : Rédemption divine/Antichambre de la justice
Puissance moyenne : 125
Yearius Clipeum

La justice est à la fois ombre et lumière

« Déchéance populaire »



Yearius devinait déjà que les puissants de Targatt prendraient l'occasion pour le décrédibiliser. Il s'en doutait, après tout, il n'était pas très populaire dans les mouvements actuels qui le voyaient comme un fanatique tout juste bon à être exterminer. Il savait pertinemment que beaucoup auraient préféré voir les paladins sombrer dans l'oubli après leur extermination par Drake. Malheureusement pour eux, Yearius ne servait que la couronne et s'il continuait de se battre, c'était avant tout pour la reine et le peuple. L'administration ne lui inspirait que du mépris dans sa large majorité, de même pour la sorcière qui se prétendait vice-reine. Un titre que jamais Yearius n'accepterait de lui accorder. Pour lui, Wilhelmine ne sera toujours que la sorcière qui avait poignardé Astoria dans le dos et avait profité de la guerre contre les démons pour s'emparer de deux villes. Deux villes qui auraient dû rejoindre Targatt, mais qui avaient été volé par la reine et ses Germains.

Cependant, pour l'instant il n'en avait rien à faire. Il souriait même en voyant la reine reprendre ses esprits. Les paladins avaient permis à la lumière de détruire le mal et même si Yearius commençait à comprendre le danger de sa propre magie, il ne démordait cependant pas de son utilité. Sans son intervention, la corruption aurait gagné du terrain. Ses paladins avaient bien travaillé et il se félicitait de cette victoire. Même si la terre était morte, Targatt était maintenant hors de danger immédiat.


-Je vois... J'ose espérer que votre dieu agira rapidement.

Il avait bien précisé qu'il s'agissait du dieu des elfes et non du sien. Même s'il avait été élevé dans une culture très elfique avec Saeline et Luthien, les dieux l'avaient toujours dégouté au plus haut point. Il ne savait pas encore que c'était normal pour un être qui descendait tout droit des anges, mais à ses yeux, ils étaient inutiles. Pire, une nuisance. Cependant si Nanrak pouvait leur être utile, il acceptait de ravaler sa fierté. De toute façon. La reine avait agi en connaissance de cause.

Alors qu'ils se préparaient à partir, de nombreux messagers arrivèrent en même temps pour essayer de parler à la reine. La réaction de Yearius fut immédiate. Il siffla et rapidement, la reine fut entourée de paladin qui, bouclier dressé, empêchait les messagers de délivrer leurs messages. D'un ton glacial, le paladin leur dit simplement.

-Sa Majesté a courageusement combattu, comme nous tous ici, pendant que vous, et vous maitres, étiez oisif derrière les murs de la cité. Maintenant, taisez-vous. La reine a besoin de repos après toutes ses épreuves.

Sa voix était bien plus glaciale qu'à l'ordinaire et son regard était un reflet des doutes qui l'habitait actuellement. Les messagers n'étaient en rien la cause de sa colère, simplement la première chose qui passait et qui devenait la cible de ses sentiments. De plus, il ne supportait pas de les voir s'agiter de la sorte sous prétexte qu'ils avaient des messages importants.


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Lúthien Nylaathria

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Lúthien Nylaathria
Lúthien Nylaathria
Reine - Mage 2e ordre
Sam 17 Avr - 0:55
Age du personnage : 325
Race : Elfe
Pouvoirs : Décalage temporel, Ancrage
Puissance moyenne : 144


La nuit porte conseil



Lùthien avait ordonné un départ le lendemain et elle ne voyait aucune urgence à voyager de nuit. Elle n'était d'ailleurs pas pressée de retrouver l'agitation du palais et ses ministres qui allaient l'assaillir de toutes part en attente de directives. Sa récente expérience mystique la plongeait dans de profondes réflexions sur son rôle sur terre, ses devoirs en tant qu'elfe et en tant que reine. Il lui sembla donc sage de prendre la nuit pour conseillère avant de revenir aux affaires du royaume.
Cependant, les affaires du royaume vinrent par devant elle plus vite que prévu. Entendant l'agitation devant sa tente, elle sortit et trouva Yearius et ses paladins bloquant l'accès aux messagers. Lùthien s'approcha et posa une main rassurante sur l'épaule du demi-ange.
- Merci, Yearius, mais me sens très bien. A vrai dire je n'ai pas été aussi reposée depuis des semaines. Pendant cinq jours vous avez veillé sur moi, toi et tes soldats, vous avez plus besoin de repos que moi. Je vais m'occuper de ces messages.
Lùthien reçut les messagers et commença à lire les missives comme elle venaient. Les nouvelles interactions avec Hésandre ou d'autres royaumes n'étaient que la conséquence logique de l'ouverture de Targatt au monde connu, mais l'Ordalie représentait une menace sérieuse. La cession des créances d'Etat allaient également complexifier les relations extérieures de la cité mais Lùthien ne voyait là rien d'insurmontable. Les projets qu'elle nourrissaient pour Targatt étaient dans l'ensemble favorable aux commerce et elle pensait pouvoir convaincre les Latinéens sur ce point. Par ailleurs, la reine nota pour elle même la condescendance de la vice-royauté et du grand argentier pour le paladinat, sans qui la corruption aurait pourtant fait bien plus de ravages.
La lettre qui attira le plus son attention fut évidemment celle remise par le jeune elfe. La lettre du roi de Laicanan lui réchauffa le cœur, elle n'était pas certaine au départ qu'il parle au sens figuré en lui disant "je te rejoins", mais il apparût en personne plus tôt qu'elle ne l'aurait cru. Lùthien s'inclina elle aussi pour saluer Ililar qui était après tout un roi comme elle.
- Ta présence à mes côtés m'honore, mon frère.
S'aventurant au dehors sur l'invitation du roi, elle fut touchée de voir ses semblables réunis pour prier leur divin ancêtre. Lùthien n'avait pas perdu espoir que Nanrak se manifeste avant son départ, et cet espoir fut comblé. Elle sourit légèrement en reconnaissant immédiatement le tumulus et se joignit aux chants pour accueillir le Père des elfes. L' aura divine plongea la reine dans une forme de plénitude qui lui fit oublier, pour un moment encore, les intrigues de la politique Targattienne.
A genoux parmi les siens, elle écouta patiemment les repentirs de ses frères et sœurs. Mais elle resta pour sa part silencieuse. Elle savait qu'elle avait fait des erreurs dans sa vie, mais elle croyait plutôt que son devoir était de les réparer elle-même plutôt que d'obtenir le pardon de Nanrak. Celui-ci lui tendit finalement l'arbre vers Lùthien. Elle avait entendu que les arbres-mondes permettaient de voyager entre les plans d'une façon différente des portails, mais elle n'avait pas réalisé qu'elle en avait emprunté un. Elle suivit les discrètes indications d'Iliar et endura les griffures des épines. Donner vie se faisait rarement sans souffrance, elle avait été mère, elle le savait.
- Je veillerais sur lui, Père.
Lùthien resta un long moment fascinée à regarder l'arbre en compagnie du roi elfe, jusqu'à ce qu'il lui conseille de regagner sa tente. Au matin, la reine s'éveilla en se demandant si tout cela n'avait été qu'un rêve. Elle se pressa pour sortir au plus vite et en voyant la plaine déborder de vie, elle ne pu s'empêcher d'éclater de joie. Elle fit tournoyer Aewiel dans ses bras et l'embrassa en riant avant de l'entraîner en courant dans la prairie verdoyante, laissant ses doigts glisser le long des herbes hautes. Les deux elfes gravirent le tumulus et arrivèrent rapidement devant l'arbre-monde.
Aewiel restant respectueusement en retrait, Lùthien l'observa avant de s'agenouiller au pied de ses racines. Nanrak avait fait d'elle la mère de cet arbre, elle se devait au moins de faire connaissance avec lui. Il était de toute évidence magique, mais certaines légendes disaient que les arbres-monde avaient même une conscience. Elle se recueillit un moment puis posa une main sur le tronc massif. S'adressant à la fois à Nanrak et à l'arbre elle murmura une prière qui voulait dire "Merci, je tâcherais de me montrer digne de toi et de tes bienfaits." Elle resta un moment silencieuse, au cas où une réponse lui parviendrait. Elle hésita un moment et plaça une de ses ancre dimensionnelle auprès de l'arbre. De cette manière, elle pourrait en quelque sorte rester toujours proche de cet être qu'elle avait promis de protéger. Puis elle s'en retourna vers le camp pour retrouver le roi de Laicanan.
La reine n'était nullement apprêtée comme à la cour, elle n'avait que sa beauté brute d'Elvarion. Elle regarda simplement Iliar de ses yeux saphir alors que sa robe et ses cheveux argentés ondulaient dans la brise.
- Merci d'être venu, mon frère.
Elle regarda à nouveau l'arbre à la vaste ramure, regrettant légèrement que Kardey n'ait pas été là pour assister au miracle.
- Les paysans voudront probablement rendre hommage à Celui qui a rendu leur vallée à nouveau fertile. Il faudrait quelqu'un pour leur enseigner comment traiter cet arbre et ces terres avec respect. Malheureusement, le prêtre de Nanrak qui officiait à Targatt a été tué pendant l'attaque des infernaux et il n'a pas encore été remplacé... Si tu as quelqu'un à me recommander pour ce rôle, n'hésite pas à nous l'envoyer, je t'en serais reconnaissante.
Après avoir assuré au roi et aux autres elfes qu'ils étaient bienvenus au palais, la reine prit finalement congé. Elle savait que les elfes de Laïcanan préfèrerais probablement rester dans le calme et le secret de leurs forêts plutôt que de s'aventurer en ville, mais elle tenait à leur exprimer sa sympathie.
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Personnages non joueurs récurrents
Mer 21 Avr - 20:14


L'ARBRE MONDE



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]"

La méditation de Luthièn au pied de l'enfant qui lui avait été offert par Nanrak ne fut pas courronnée d'une quelconque réponse. Il n'y avait eu ni démonstration d'une magie divine comme Nanrak lui avait permis de sentir en Aarde ou d'une douceur immense comme quand cet arbre, encore à l'état de gland, avait permis à Luthièn et son aïeul de rejoindre Aarde et avait pris soins de leur corps alors que leur esprit était ailleurs.

Non, rien de tout cela. L'arbre désormais immense et apportant une ombre délicate sur la prairie fleurie qui l'entourait, encore immaculée d'une quelconque neige de l'hiver qui couvrait ça et là la Vallée d'Helmancourt, donna une réponse plus simple à Luthièn. Alors qu'elle remerciait Nanrak et l'arbre-monde, celui-ci fit pousser entre les doigts de l'Elvarion une fleure aux pétales crystallines et pourtant dotées de multiples couleurs. C'était le premier cadeau de cet arbre à Luthièn. Le premier d'une longue suite si elle donnait bien corps à ses engagements.

Puis la Reine revint auprès de son égal qui, le regard fixant la beauté de l'oeuvre de leur père et celle qui était maintenant en face d'elle, dessina un léger sourire sur son visage.

ILILAR : "Je ne pouvais pas honoré ton courage ma soeur. Rare sont ceux qui vont chez notre Père. Encore plus rare sont ceux qui parviennent à le convaincre de rejoindre le monde mortel pour qu'il y prodigue ses bienfaits. Mon peuple et moi-même te sommes redevables."

Ainsi, à la question d'un prêtre de Nanrak, le monarque forestier n'hésita pas. Il ne prit pas même le temps de réfléchir, car il était naturel pour lui que la réponse qu'il allait donner soit celle-ci.

ILILAR : "Notre haut-prêtre de Nanrak viendra bénir la chapelle que vous consacrez à Nanrak en Targatt. Il viendra aussi éduquer les Hommes et les autres races qui viendront cultiver cette terre. Si tu as besoin de lui, écris moi. Je te l'enverrai."

A l'invitation de venir au Palais et à la liberté d'y entrer, le monarque, bien qu'honoré, déclina. Mais il assura Luthièn que bientôt, il y ferait établir une ambassade, comme au temps où Laïcanan et Targatt avançait en harmonie. Il lui offrit aussi la possibilité de venir, à sa guise, en Laïcanan, auprès des siens. Puis le roi invoqua à ses côtés un grand cerf, harnaché d'une somptueuse bride et d'une très belle selle. Il monta dessus avec aisance et salua une dernière fois Luthièn avant de prendre la route, avec sa suite et les reliques d'Aarde, le chemin de Laïcanan.

Quand elle rentrerait au Palais, Luthièn, découvrait qu'une partie des jardins, jusqu'alors une simple pelouse, serait colonisée par les mêmes fleures de cristal que celle que lui avait offert l'arbre monde. Le temps viendrait porter aux oreilles de l'Elvarion qu'un bosquet similaire serait aussi apparu chez les Paladins. Une clairière de la forêt d'Helmancourt serait également bénies par leur présence. Enfin, la tombe du cavalier noir de la Grande Armée, dont le collier appartenait aujourd'hui à Luthièn, serait elle aussi honorée par leur présence.

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Lúthien Nylaathria

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Lúthien Nylaathria
Lúthien Nylaathria
Reine - Mage 2e ordre
Sam 1 Mai - 22:49
Age du personnage : 325
Race : Elfe
Pouvoirs : Décalage temporel, Ancrage
Puissance moyenne : 144


Nouvelle politique



Lùthien sourit en voyant la fleur éclore entre ses doigts. Et même si cela n'était pas aussi grandiose que la présence de Nanrak, la paix et le calme emplit son cœur en la voyant . De retour au palais, la reine retrouva rapidement ses nombreuses responsabilités cependant. Et oubliant pour quelques temps les enjeux de la transcendance, elle s'occupa des nombreuses affaires qui l'attendaient, à commencer par les réponses à apporter aux missives qu'elle avait reçues la veille.

Message au service des douanes :


Message à la Vice-Reine :


Alors qu'elle rédigeait la lettre à l'attention de la Vice-reine, Lùthien songea qu'elle avait vécu trop longtemps hors d'Hésandre et qu'elle savait finalement peu de choses aujourd'hui sur l'état du royaume, notamment sur les relations des seigneurs entre eux et des seigneurs avec leur roi. De telles informations allaient s'avérer indispensables en cas de négociation... ou de guerre si les choses empiraient. Elle chargea donc les renseignement de l'informer à ce sujet.

Message au conseiller aux affaires étrangères :


Message au Chancelier Edouard de Nogaret en réponse à sa proposition de plan de relance économique :


Message à Chad Daragonne :



Message au Grand Argentier :


Quelques semaines plus tard, une fois réglée la nouvelle répartition des terres et l'installation des paysans effective. Lùthien écrivit une lettre au roi de Laïcanan et la fit porter par un se ses messagers elfes jusqu'à la cité des forêts de Kelsha.

Message au Roi de Laïcanan :
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