Un mariage en grande pompe. (LIBRE)

Le mariage arrivait en grande pompe et le stress montait de plus en plus. J'étais de moins en moins à l'aise et de moins en moins sûr de moi. Est-ce que je l'aimais vraiment? Est-ce que je la méritais? Est ce qu'elle était faite pour moi? Clairement, à chaque fois que je m'efforçais à répondre à l'une de ses questions et à de nombreuses autres complémentaire, je ne trouvais pas de réponses positives. J'avais pourtant sérieusement réfléchi avant de lui faire ma proposition. Mais aujourd'hui, à chacune de ces questions, je pensais à Alleyne. Ma douce Alleyne et à notre union interdit. Nos débauches secrètes. Je ne me sentais pas digne de ce mariage avec Harmony. Plusieurs fois, je m'étais dit que j'allais renoncer. Que je devais lui dire. Mais je n'en avais peu eu la force. J'avais peur de la briser. Ou était-ce mes convictions qui s'ébranlait? Que sais-je …? Je n'en sais rien. J'étais désespéré. J'avais eu du mal à partager mes états d'âmes avec qui que ce soit et les avait garder pour moi. J'avais même préféré ne pas en parler à ma jumelle. Ce qui était rare pour ne pas dire exceptionnel. Moi même, j'avais du mal à croire cela.

Finalement vint le grand jour. Celui qui devait être le plus heureux de ma vie, mais je ne parvenais pas à le voir ainsi. Ce jour était encore pour moi, mes retrouvailles avec ma sœur que j'avais cru perdue à jamais après ma sortie de coma.

Je m'étais rendu au mariage  en avance pour vérifier que tout allait bien. Mais aussi et surtout parce ce que je ne me sentais pas bien. J'imagine , non… J'avais conscience de faire cela pour m'investir et fuir la réalité qui allait être la mienne. Je ne pouvais pas me marier avec Alleyne et je n'espérais pas trouver une autre personne à aimer comme je l'aimais. Alors je m'étais décider à marier cette femme que j'aimais d'un amour différent, moins intense certes, moins vrais? Je ne sais pas.. Peut être. Je m'étais convaincu qu'il était vrai, mais je doutais à présent. Je l'aimais d'une certaine manière et je m'étais dis que ce serait suffisant. Je ressentais aussi ce besoin étrange et stupide que notre famille devait survivre et pour cela, nous devions faire d'autres enfants. Légitime cela va de soit. Je n'étais pas au point comme certains de voir Harmony comme une vulgaire pondeuse. j'avais une attirance sincère pour cette femme, de la sympathie et comme dit, j'éprouvais une certaine forme d'amour à son égard. Mais je ne pouvais nier qu'elle ne me correspondait pas. Nous n'avions pas les mêmes aspirations, ses meurs étaient plus légères que je ne pouvais le supporter même si je sais qu'elle fait des efforts en ce sens, elle devait se contraindre pour moi. Parviendrait-elle seulement à être heureuse dans ces conditions? Impossible de savoir sans le vivre. Ces questions n'étaient qu'un vulgaire échantillon. Tout à mon mal être je décidais de prendre à boire parmi les bouteilles achetées pour le buffet. Je but sans doute un peu trop et des serveurs ne manquèrent pas de me faire la remarquer. Ils avaient raison. Je lançais un sort de magie blanche pour me purger des effets néfaste de l'alcool sur moi. Et ils étaient nombreux. Après tout, je n'étais pas du tout habituer à boire des boissons alcoolisées. Cela m'arrivait seulement à certaines occasion et je ne buvait guère qu'un verre ou deux. L'heure approchait. Les effets était partis, j'étais sobre, mais je ne me sentais guère mieux. Juste avant le début de la cérémonie, je décidais de reprendre une gorgée. Histoire de me redonner le courage de me rendre sur l'estrade cérémoniale. Plutôt que de rouvrir une caisse destiné à à garder le vin à bonne température, je profitais qu'une serveuse passe avec une bouteille à la main. Je la lui presque des mains non sans une certaine... douceur? Et m'excusais auprès d'elle. Tandis que j'ouvrais la bouteille, elle commençais à me dire quelques choses. Mais le temps qu'elle finisse, j'avais déjà pris une gorgée. Oups.. Je levais la bouteille devant moi comme pour confirmer les propos de la jeune femme. Effectivement, ça risquait de poser problème. Je n'avais pas pris une grosse gorgée, donc ce n'était pas dramatique. En temps normal, jamais je n'aurais ..osé prendre une bouteille chargé d'un tel symbole. Mais aujourd'hui, peu m'importait. Je lui demandais de la refermer proprement tandis que je me rendais immédiatement là où j'étais attendu. Ce n'étais pas loin, ça ne pris que quelques secondes.

La pression montait. Je regardais alentours les invités. Adamo, Marc et les enfants rescapé d'un lourd massacre. Puis Yearius accompagné de la plus belle des fiancées : Alleyne. Mon regard se posa sur elle et y resta figé quelques instant avec béatitude tandis que je m'approchais encore de l'estrade où je posais finalement mon regard. La robe était magnifique et voir Harmony dans cette tenue, dans cette situation accentua encore mon mal être alors que cela aurait du provoquer l'inverse. Mon coeur battit à tout rompre et je commençait à sentir ma langue s'engourdir. Peut être un contre coup de l'alcool que j'avais pris tout à l'heure? Ou le stress? Je continuais de m'approcher. L'engourdissement s'étendit et c'est mes lèvres que je sentais affectés. Je le sentis particulièrement alors que je m'excusais de mon léger retard. Mes yeux s'écarquillèrent de surprise en me rendant compte que je n'arrivais plus à respirer. Survient ensuite une  douleur soudaine tandis que je fus pris de convulsions. Je perdis équilibre devant la foule et dans la chute, mon regard se posa une fois de plus sur Alleyne. Une larme vint à en couler sur mes joues. Quelle folie avais-je donc commis pour en arriver là? Elle ne méritait pas de me voir mourir ainsi, ce qui m'accabla d'une grande tristesse qui ne fit qu'augmenter en revoyant Harmony une fois affaler sur le sol.

Je ne sais guère ce qui se passait, mais on m'avait sans doute empoisonner. Et je ne me sentais plus capable de lancer un quelconque sort qui aurait pu me protéger. Était-ce du à mon état mental déplorable? A cause du poison? Peut être bien les deux.  Les convulsions reprenait par alternance tandis que je vomissais allonger sur le ventre, incapable de faire sortir ce liquide de mon corps. Je ne ressentais plus le goût mais je savais que je pouvais m'étouffer avec. Je tentais de me mettre sur le coté, mais l'engourdissement de mon corps s'était trop étendue et bien que je pouvais encore bouger, je n'avais plus de force. De toute façon, je sentais la fin proche.

Je pleurais et finis par sourire à la mort devant cette ironie. Au moins ne condamnais-je pas la belle Harmony avec un homme qui ne serait qu'à moitié dévoué à elle. Et encore...A moitié est sans doute généreux, je ne suis pas certain que le temps se faisant, je serait resté aussi attentionné. Finalement, je relâchais mon dernier souffle étendue là tristement au milieu de l'assemblée.