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Conte - Throvin et Alinwel

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Maitre du Jeu

Feuille de personnage
Puissance Personnelle Brute (potentiel):
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Type d'énergie canalisée: Toutes confondues (divines et/ou profanes)
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Personnages non joueurs récurrents
Dim 22 Mar - 18:29
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Alinwel et Throvin



Il était une fois, en un âge qui précède le nôtre, où la vice-royauté des Hommes grandissait sous l’empire des grands dragons et où les monarques des premiers instants fuyaient leurs terres pour un exil froid, les grands royaumes des Nains connaissaient une prospérité sans pareille.  Protégés par les murailles des montagnes que Nanrak avait bâtît au commencement du monde en tant que monde, ils gouvernaient ces portes vers l’Outre-Terre d’où ils empêchaient n’importe qu’elle abomination de sortir. En Ereb, à l’ouest du Monde Connu, on pouvait compter quatre grands royaumes nains, plus puissants que n’importe quel autre et dont les seigneurs étaient tous enfants du premier seigneur de Domunoria, Athrandor dit le Marcheur. Domunoria, aux portes avec l’Orient, étaient le plus grand et le plus riche d’entre eux. Jamais il ne fut forcé par les armées des races mortelles et il fallut toute la puissance, la patience et la puissance du plus avide de richesse des grands dragons pour qu’une partie de ses murs ne cède. Venait ensuite les royaumes nains des Monts Fluviaux et des Monts Brumeux. Ce dernier, connu pour l’inaccessible Mont de Fer, s’appelait Domujuthna, ou en nain, le Royaume de Juthna, fondateur de ce fief et dont la lignée est toujours sur le trône. Venait enfin le dernier des grands royaumes Nain, celui qui fut fonder bien des siècles avant que ne le soit ceux de Negranor et de Negrasur dans les Montagnes Noires : Domutrathnor, le royaume sous les Monts Fluviaux.

Là où les deux autres royaumes jouissaient d’une richesse infinie et d’une immense puissance, Domutrathnor jouissait d’un trait qui le différenciait profondément des autres : l’altruisme. Ancré au milieu des terres des autres races mortelles, aux portes d’innombrables royaumes humains, orcs et elfes, Domutrathnor acquit sa toute-puissance en inspirant le respect et la fidélité à ses voisins. Protégés sous les murs épais et indestructibles des Monts Fluviaux, le royaume nain prospérait et inondait de richesses les vallées qui l’entourait, jusqu’à imposer aux peuples qui profitait de sa grandeur une allégeance éternelle. Humains, Orcs, Drow et autres races vivant aux abords du grand royaume où coulaient des rivières naturelle d’or, d’argent et de cuivre, où attendaient en silence des mers de diamants, de rubis et de saphirs, où grandissaient, comme les piliers d’immense cathédrale, des stalactites de cristal si pure que même les elfes de la première ère ne purent jamais le copier, jurèrent fidélité au roi de Domutrathnor et lui demandèrent sa protection. Altruiste, les rois nains la leur offrirent, au grand damne du grand dragon dont le règne était censé dominer cette partie d’Ereb : Mala Auris, la plus terrible, dangereuse, avide et imprévisible fille du plus grand des dragons cardinaux, Barod le Noir.

Un jour, alors que ce jour ne semblait guère différent des autres, des réfugiés vinrent frapper aux portes du grand royaume nain de Domutrathnor. Son roi, Throvin, accepta d’entendre la supplique de ces malheureux. Se présenta alors devant lui celui qui était connu comme le Roi des Forêts du Sud, Reflean, fils de Nanrak et premier et dernier roi du vaste royaume de Juliwendíl qui, autrefois, couvrait les vastes vallés d’Epire et de Biligari. Dans une tirade où ce roi si fier laissant transparaître toute sa colère, son chagrin et son désespoir, il avoua à Throvin que les Épiriens, une race de Prince-Dragon que Mala Auris aurait elle-même créé, les avaient chassé de leur terre. Le grand vers aux écailles d’or lui avait, il y a de cela trente lunes, offert un marché : permettre aux elfes de conserver leur vaste royaume le long de la Mer d’Azur en échange pour le roi de lui remettre ce qu’il avait de plus précieux dans son royaume. Par orgueil et se croyant capable de repousser les armées du dragon, Reflean balaya du revers de la main le marché du vers et refusa de lui remettre son plus beau joyau. Aujourd’hui, cette même main, le dragon la lui avait arrachée alors que le roi elfe livrait, sur les cendres de sa plus grande cité, la dernière bataille qui définirait la survie de son royaume et de son peuple. Sa présence face à Throvin laissa comprendre au roi Nain que le roi Elfe avait malheureusement perdu contre les flammes dévorantes et avides de richesses de Mala Auris. Les Epiriens, des humains commandés par quelques Princes Dragons, brûlèrent toutes les cités blanches des elfes et bâtirent à même la cendre des villes et des elfes jetés vivants dans d’immenses brasiers, leur propre ville. L’orgueil de Reflean avait jeté son peuple sur les routes, le soumettant aux aléas de la maladie, du crime et de l’esclavage. Las de cette vie de misère, Reflean vint donc, humblement, meurtrie par l’horreur d’une guerre sans pareille dans l’histoire du monde, demander l’asile auprès de Throvin, roi de Domutrathnor.

Le roi des nains des Monts Fluviaux réfléchis longuement. Car accepter l’asile du roi elfe déchu attirerait irrémédiablement le regard de Mala Auris sur son royaume et sur les peuples qu’il avait accepté de protéger. Ses armées étaient vastes, sa magie puissante et le grand dragon ne s’était jamais osé à attaquer le grand royaume de Domutrathnor. Mais pouvait-il refuser l’asile à ceux qui venaient de tout perdre ? Throvin revint auprès du roi Reflean après trois jours et trois nuits de réflexion pour lui indiquer qu’il était prêt à ce qu’il refonde, sous sa protection, un royaume. Ce royaume devrait s’appuyer sur les contreforts des Monts Fluviaux et serait un vassal de Domutrathnor. En échange, Throvin demanda à Reflean le même marché que Mala Auris lui fit, de lui donner ce qu’il avait de plus précieux dans son royaume. Reflean lui aussi réfléchit longuement. Mais son orgueil le priva de nombreux de ses sujets, de ses amis et de ses enfants alors il accepta et ainsi une alliance naquit entre les nains de Domutrathnor et les elfes de Reflean.

Throvin donna ainsi des terres sur la Montagne à Reflean pour qu’il reconstruise son royaume et le roi des elfes, respectant sa part du marché, fit envoyer sous la montagne ce qu’il y avait de plus précieux dans son royaume. Throvin, assit sur son trône et portant au cou le rayonnant cœur des Monts Fluviaux, s’attendait à se voir apporter quelques joyaux elfes imbibés d’une magie que seuls eux connaissent. Ce que les gardes du roi Reflean lui apportèrent était bel et bien un joyau, mais sans commune mesure avec ceux qui constituaient la richesse du royaume des nains. Non, ce joyau ci rayonnait d’une beauté d’un autre âge, d’une pureté sans pareille et d’une grâce que même les mots ne pouvaient décrire. Un don des dieux fait au roi des elfes pour son premier enfant. Car ce que Reflean ne voulut pas remettre à Mala Auris et accepta de le faire pour Throvin n’était autre que sa première fille, la toute première des Elvarions sur ce monde, Alinwel. Elle était une gemme si finement travaillée que rien ne laissait entrevoir sa nature. Même le roi elfe ne le crut pas quand on l’informa qu’elle n’était qu’une Elvarion et non une Haute-Elfe comme il le pensait en la voyant dans les bras de son épouse. Le roi Throvin eut la même réflexion. Mais d’autres priorités occupèrent le roi nain en le voyant. Néanmoins, ne voulant séparer un père de sa fille, en dépit de la grande beauté de celle-ci, Throvin voulut refuser le cadeau de son nouveau vassal et s’apprêta à la faire renvoyer quand la jeune elfe elle-même prit la parole.

Sa voix si douce et pure provoqua le silence parmi tous ceux qui se trouvaient dans la salle du trône et la jeune elfe demanda au roi nain de la conserver auprès de lui, que cela était son juste devoir pour permettre à son peuple de survivre. Touché par cette dévotion, le roi Throvin accepta qu’elle reste et lui offrit tout ce dont elle avait besoin pour s’accommoder à la vie sous la montagne. Elle était le plus beau joyau de tous sous cette carapace de roche dure et imperméable et amenait une vague de fraîcheur das ce royaume où tout n’est qu’industrie, ingénierie et grandeur. La jeune Elvarion reçut toute l’attention qu’une dame de son rang et de sa beauté pouvait recevoir. Elle était entourée de nombreuses suivantes elfes et naines, les premières pour lui rappeler son pays, les secondes pour l’habituer à son nouveau. Tout était fait pour qu’elle prenne ses aises.

Malgré cela, la jeune Alinwel ne parvint pas à s’y faire. En dépit de son souhait de servir son père pour protéger son peuple, elle pleurait tous les jours et ne quittait sa chambre, dont le plafond cherchait à répliquer la lumière du soleil et de la lune dont les Haut-Elfes et les Elvarions ne peuvent se passer, que pour rejoindre son hôte quand il souhaitait la voir à ses côtés. Throvin, en roi nain, utilisa la jeune elfe comme symbole de pouvoir et assoir sa puissance sur ses vassaux de toutes les races. Ainsi, même les grands seigneurs de l’ère précédente venaient lui manger dans la main. Toutefois, il avait un cœur et à voir Alinwel si triste, il commença à ne plus l’utiliser comme un objet de pouvoir, mais comme une agréable compagnie, différente des naines et pouvant lui apprendre beaucoup. Le changement d’attitude du roi nain ne se fit pas sans changements chez Alinwel elle-même, touchée par l’attention que le monarque aux attitudes si rustres pouvait lui consacrer.

Les deux individus, si liés dans une attitude de pouvoir jadis, tombèrent finalement amoureux et en dépit de la différence des races, finirent par s’unir aussi bien par le mariage que par la grossesse. Ainsi, après de longues années d’un amour qui ne cessa de grandir, le roi Throvin et la Reine Alinwel scellèrent l’union du peuple nain et du peuple elfe, l’aboutissement d’une amitié qui datait des premières heures du monde et que Nanrak lui-même, quand il créa les Elfes et les Nains, avait imaginé. Un royaume pour gouverner des peuples amis, au-dessus et sous la montagne. Telle était l’ambition de Throvin et d’Alinwel qui espéraient voir leur jeune fils, Thror, faire fructifier cette alliance. Ainsi, nains et elfes échangèrent secrets et techniques. Jamais la richesse des bijoux elfes ne fut élevée et les prouesses des artisans elfes atteignaient des sommets car ils pouvaient disposer des matériaux les plus purs des nains. La sagesse des elfes et la férocité des nains permettaient à Domutrathnor de prospérer encore plus qu’auparavant. Le symbole de cette union n’était autre que le nouveau porteur du Cœur des Monts Fluviaux, Alinwel elle-même. Sur l’autel, Throvin offrit le joyau symbolisant son pouvoir à son épouse pour montrer au monde l’entente désormais inébranlable qui existaient entre elfes et nains.

Toutefois, alors que de nombreuses années étaient passées et que l’amour entre nains et elfes sous et sur les Monts Fluviaux se retrouvaient dans plus de couples que celui du roi et de la reine de Domutrathnor, des nouvelles de plus en plus terribles en provenance du nord venaient et elles se ressemblaient en tout point sauf en ce qui s’agissait de leur cruauté croissante. Ainsi, alors que les elfes du roi Reflean vivaient heureux et en paix, ceux qui avaient fuis leur terre et n’avaient pas eu la chance de trouver des protecteurs comme les nains de Domutrathnor, d’autres se trouvaient sur les routes et étaient jetés à la barbarie des humains et des autres races. Mais pire encore étaient ceux qui, ayant décidé de se réfugier dans les terres blanches et enneigées du nord, virent leur rêve de paix brisé par la fureur de Kravel, le grand dragon dont le règne s’établissait dans le nord d’Ereb. Il était le frère de Mala Auris et à la différence de sa sœur, ce qui l’intéressait était le pouvoir pur et la souffrance des races sous son empire. Alors quand il découvrit que sur ses terres s’étaient installés, sans qu’il ne le permette, des elfes, il laissa toute sa folie et sa colère sur déverser sur eux.

Les nouvelles étaient insupportables pour de nombreux elfes qui demandèrent au roi Throvin d’aller défendre leurs frères exilés au nord. Mais le roi refusa car sur les flancs des Monts Fluviaux vivaient de nombreuses civilisations qui dépendaient de sa puissance. Chagrinée au point de ne plus pouvoir manger, Alinwel s’enferma loin de son mari et de son enfant pendant des longues journées où elle pria tous les dieux pour que l’un d’eux arrête ce massacre de vies innocentes. Cependant, ne trouvant aucune réponse du côté des dieux, l’Elvarion en vint à prier ceux-là même qui semaient la terreur et le trouble au sein de sa race, les Dragons Cardinaux et les Dragons Primordiaux. Aucun d’entre eux, comme les dieux, ne lui répondit. Sauf un. Celui qui était à l’origine de ses premiers malheurs et de son plus grand amour. Le grand vers l’enjoint, en rêve, à le rejoindre sur le plus haut sommet des Monts Fluviaux pour discuter et voir ce qu’elle pourrait offrir en échange de son aide.

Ne prenant pas le temps de discuter avec son mari le roi Throvin ou son père, Alinwel chevaucha des jours durant, marcha à même la pierre et à s’en blessé les pieds pour atteindre le sommet le plus haut des Monts Fluviaux où l’attendait l’immense silhouette dorée de Mala Auris. Ses ailes gigantesques cachaient la vue et de toute sa taille elle regardait la frêle Elvarion. Cette dernière qui avait pris l’habitude de se croire grand au milieu de son peuple se trouvait si petite face à l’immense dragon primordial. Ce dernier, désormais en face de celle qui avait demandé son aide, lui demanda exactement ce qu’elle souhaitait. Alinwel demanda alors au dragon de forcer Kravel à cesser ses massacres dans le nord et laisser les elfes s’y établir en paix. La proposition ne provoqua aucune réaction chez le dragon. Les combats entre dragons primordiaux n’avait rien d’étonnant en soit. Cependant, son intervention en faveur d’une considération aussi mortelle et basse pour elle nécessitait un paiement. Mala Auris approcha un de ses grands yeux saphir de l’Elvarion et alors, lui répéta, avec un ton sinistre, le même marché qu’elle avait formulé, des dizaines d’années plus tôt, à son père. Elle devait lui donner ce qu’elle avait de plus précieux en son royaume. Alors que l’Elvarion allait lui indiquer que le dragon pourrait la prendre elle, comme cela aurait été le cas lors du marché que son père refusa, le dragon vit autour du cou d’Alinwel le joyau le plus flamboyant, l’une des étoiles du destin placé sous la Terre par Nanrak, le Cœur des Monts Fluviaux et il changea son marché, demandant le cœur en échange de son intervention à l’encontre de Kravel.

Prise de doutes, Alinwel hésita. Toutefois, le grand dragon ne lui laissait pas le choix et indiquait même que rien ne l’empêchait de lui aussi participer, au côté de son frère, aux carnages ravageant les jeunes royaumes elfiques du nord. Souhaitant que le bain de sang cesse, Alinwel donna à Mala Auris le cœur. Le grand dragon, serrant entre ses serres la pierre, s’envola vers son repère aux milieux des Montagnes Noirs avant de s’envoler vers les latitudes froides du nord et pour y confronter la fureur de son frère. Ainsi les royaumes elfique du nord furent sauvés. Mais à quel prix ?

Quand l’abandon du cœur à Mala Auris fut connu des Nains des Monts Fluviaux, ce fut un choc qui fit voler en éclat l’amitié longuement construite en nains et elfe. Trahis par les Elfes, les Nains les exclurent de dessous la montagne. Alinwel fut jetée, elle et son fils, dehors par Throvin lui-même qui se sentit trahis au plus profond de son cœur. Aucun des deux amants ne survécut à la séparation et le jeune Thror fut confié à Reflean qui continua à administrer son royaume comme vassal de Domutrathnor. Cependant, les dragons sont fourbes et Mala Auris, si elle avait bel et bien fait cesser les horreurs au nord, ne priva pas son frère Kravel de diriger son feu au sud. Ainsi, Reflean vit une fois de plus son royaume englouti par les flammes des grands dragons, mais cette fois avec comme unique raison la folie de Kravel. Kravel ne fit d’ailleurs pas dans la dentelle et engloutit dans les flammes tous les royaumes qui avaient prêtés allégeance au désormais décadent royaume nain. Mala Auris, elle, observait de loin et laissa les Monts Fluviaux, privés de la force vitale de leur cœur, s’effriter jusqu’à ce que les murailles de Domutrathnor soient assez tendre pour permettre au dragon de les forcer et en saisir les richesses. Ecrasée, ruinée, envahie de toute part et ne pouvant faire face à l’érosion de plus en plus rapide, les Nains finirent par abandonner Domutrathnor et se réfugier dans les Monts d’Epire et les toutes jeunes Negranor et Negrasur.

Trahis, les Nains de tout Ereb rejetèrent la faute de la disparition de Domutrathnor sur les elfes et leur fermèrent leur porte, alors même que la chasse aux elfes ne baissaient pas en intensité. Malgré leur amitié passée, les Nains ne voulurent jamais pardonner aux Elfes et l’attitude des Nains face à la détresse des Elfes nourrit chez eux un puissant ressentis qui devint, maintenant, un trait culturel des races.
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