Targatt - La cité profaneConnexion

Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

Le chant de la faucheuse. (Solo)

 ::  :: Autres Lieux Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Chad Daragonne

Feuille de personnage
Puissance Personnelle Brute (potentiel):
Le chant de la faucheuse. (Solo) 48fs164/500Le chant de la faucheuse. (Solo) Empty_bar_bleue  (164/500)
Type d'énergie canalisée: Négative profane
Chad Daragonne
Chad Daragonne
Maîtres-espions royaux - Mage 2e ordre
Mer 23 Oct - 7:37
Age du personnage : 29 ans
Race : Humain
Pouvoirs : Contrôle des flammes-Ombre dansante
Puissance moyenne : 146
1283 après guerre céleste, dans les appartements de Chad et Saeline, quelques jours avant l'attaque de la ville.

Les nuits étaient souvent peuplées de songes. Parfois joyeux, parfois triste, parfois effrayant. La nuit était par définition une période ou les humains n'ont pas leur place. L'obscurité avait le don d’éveiller les plus obscurs secrets cachés au fond du coeur d'un homme. Chad n'échappait pas à cette règle, surtout avec les démons qui allaient bientôt frapper. Des centaines de question et de doute atteignaient son esprit et embrumaient son coeur. Pourquoi continuait-il de se battre pour être de ce monde. Il serait si simple de simplement se laisser tuer. Fermer les yeux pour ne plus jamais les ouvrir. Laisser les dieux décider du salut de son âme et ne plus avoir à souffrir. Pour la reine? Pour l'académie? Pour le peu d'amis qu'il possédait? Non. La seule chose qui le poussait à se lever chaque matin et à combattre pour un avenir meilleur, c'était elle.

Couché à ses côtés, dans le lit, sa peau entièrement nue révélée par l'astre lunaire, une elfe dormait paisiblement, entièrement blotti contre Chad et un mince sourire éclairant ses lèvres dans son sommeil. L'assassin baissa les yeux vers elle et caressa délicatement sa longue chevelure blonde avant de laisser sa main courir sur son corps avant de se poser avec délicatesse sur son ventre. Peut-être était-ce son imagination. Mais il aurait juré sentir une très légère courbe sur celui-ci, début du long processus avant la naissance de leur fille. Elle l'adorait, le chérissait et l'aimait inconditionnellement. Sans retenue, sans préjugé et sans condition. Lui qui n'était qu'une ombre parmi les mortelles, avait trouvé une femme qui lui donnait chaque jour la force d'avancer. Et cette femme lui avait offert le plus beaux des cadeaux en portant son enfant. Leur enfant. Une fille qui serait entourée d'amour et protégée du monde. Tout ce que lui-même n'avait pu avoir...

Très lentement, il s'extirpa du lit sans la réveiller et déposa un tendre baiser sur les lèvres de sa compagne. Il sortit de la chambre sans faire un bruit et s'habilla rapidement de son ancienne tenue, plus subtile lorsque la nuit était tombée. Une chemise dans les mêmes tons nocturne. Il sortit de la chambre et s'assit lentement à son bureau, fermant les yeux en extirpant un coffre de sous une dalle. Le coffre était en bois massif et contenait tout ce qu'il était par le passé. Cependant, il n'en sortit qu'une chose. Une lame secrète qui semblait ancienne et brisée. Ainsi qu'un pendentif en argent représentant les armoiries de la famille Ravenhood, d'Hesandre. Il fixa la lame secrète quelques minutes avant de murmurer pour lui même.

-Est-ce qu'un jour... ses images seront chassées de mon esprit?

1275 après-guerres célestes, baronnie de port royal, le 12 juin au matin.

J'entendais les flèches siffler autour de moi. J'entendais un homme hurler des ordres que personne n'écoutait. J'entendais les cris de douleur des hommes autour de moi qui avait perdu des membres et était sur leur lit de mort. La guerre... La guerre était une horreur. Pourtant j'étais là, sur un champ de bataille, alors que d'autres assassins de la lune restaient cachés à mes côtés. Pourquoi étions-nous ici? Car le maître nous l'avait demandé... Purement et simplement. Une histoire de querelle entre nobles. Nous n'étions pas des soldats, mais nous avions une mission spécifique. Abattre le seigneur Ravenhood. Il était la, sur son cheval, la tête haute et admirant son armée décimée ce qu'il restait des Vertdragon. Triste époque que celle-ci. Malheureusement pour lui, j'avais la chance d'être l'un de ses êtres mystiques manipulant les forces magiques de ce monde.

Alors que la retraite s'organisait autour de moi, je fonçai tête baissée vers les lignes ennemies. Habillé entièrement de noir, une épée à la main, certain murmurait entre eux "C'est le démon". J'en riais intérieurement. La peur était une arme comme les autres après tout. Puis, les soldats Ravenhood reprirent leur sang-froid et une pluie de flèche s'abattit sur moi. Ils m'auraient sans doute tué, mais les flèches passèrent au travers de mon corps, comme si je n'avais été qu'un fantôme venu sur terre pour les hanter. Des cris résonnèrent dans le camp ennemi alors qu'une deuxième volée de flèche s'abattit sur moi. Le résultat fut similaire. Une fois à porter, j'entendis un soldat hurler "Sorcier! Tuez-le". Ils avaient raison. Malheureusement pour ses faibles et pitoyables sans magie, ils n'étaient rien face à moi.

S’engagea alors une danse macabre. Je pris la forme d'une ombre et dansa au milieu des rangs ennemis, tailladant de ma lame et des ombres qui m'entourait. Jetant parfois une boule de feu au visage des archers. Les hurlements retentirent et un sourire presque hystérique s'afficha sur mon visage. Le sang, la mort, les larmes... C'était mon quotidien. Et je l'adorais. Je tuais encore et encore, sentant ma lame rencontrer la chair et s'enfoncer dans leur armure comme s'ils étaient faits de papier. Alors que je continuais cette danse macabre, je le vis. Lord Ravenhood. Sur son cheval. Me fixant d'un regard mauvais. Je m'arrêtai un instant, le fixant à mon tour sous la large capuche qui couvrait mes traits. Nous restions là, comme si la bataille avait cessé et que nous étions les seules personnes présentes sur ce champ de bataille. Je pouvais lire dans son regard qu'il comprenait sa fin proche, mais l'acceptait. Il mourrait droit et digne, sur sa monture. Alors que je fonçai vers lui, je sentis un profond respect m'envahir.

Je sautai. Dégainant mon arbalète et tirant dans un mouvement souple répété des centaines de fois pendant l'entraînement. Le carreau décolla et s'enfonça dans un sifflement aigu au niveau de l'épaule du malheureux. Je m'approchai de lui et lentement, je m'agenouillai. Les forces Vertdragon avaient lancé une contre-offensive et personne ne s'occupait de moi. Ou bien était-ce parce qu'ils avaient compris que leur arme ne pouvait rien me faire? Peu importe. Je posai ma main sur le torse du baron et son regard me transperça, comme s'il me maudissait jusqu'à la prochaine génération. Mais je m'en fichais éperdument. Le bruit d'une lame secrète se fit entendre et j'enfonçai mon arme au niveau de sa gorge, ouvrant un déluge de sang pareil à la mer. Alors qu'il rendait son dernier soupir, je pris avec moi le collier qui semblait lui tenir à coeur et m'envola comme un fantôme, laissant les forces Vertdragon finir le travaille. J'avais gagné. Je venais de tuer un homme, un père, un ami, un mari... Un guerrier.

Était-ce mal? Après tout, nous étions en guerre. Mais je revois encore son regard me fixer, même au-delà de la mort. J'entendais encore ses paroles à mon encontre, prononcer dans un ricanement d'outre-tombe. Je te maudis toi et ta descendance et je te condamne au tourment éternel. Même si ce n'était que des mots, j'en tremblais encore lorsque je quittai le champ de bataille. Je crois que c'est à cet instant que je décidai de ne pas avoir d'enfant. Mais bien sûr, l'avenir est pavé d'inconnue. De toute façon... Pourquoi voudrais-je des gosses et d'une bonne femme pour me dire quoi faire? La confrérie est tout ce dont j'aurais toujours besoin.

1283 après guerre céleste, dans les appartements de Chad et Saeline, quelques jours avant l'attaque de la ville.

Chad ouvrit lentement les yeux et remarqua les larmes qui en coulaient. De peur? De honte? De regret? De colère? Il ne pourrait le dire. Cependant, il serra le poing si fort que ses jointures en blanchirent avant de brûler impitoyablement le médaillon qui disparut bien vite, ne devenant que poussière. Lorsqu'il ouvrit la main, il ne restait plus rien. Qu'un amas de cendre et d'argent déformé. Il jeta le tout à la corbeille avant de souffler, d'une voix compressée par l'émotion.

-Je ne laisserais personne te faire du mal Saeline... À toi ou à notre enfant... Je tuerais de mes mains celui qui osera s'en prendre à vous...

Il parlait pour lui même, bien plus que pour une autre personne. Il était comme un naufragé, attrapant la première chose possible pour se soutenir hors de l'eau. Il avait enfin trouvé le bonheur et essayait de tourner la page. Il était fatigué. Fatigué de se battre. Mais la simple idée que Saeline et Gwendoline soient en danger lui brisait le coeur et faisait naître une rage sans fin au plus profond de son coeur. Il se força à fermer les yeux, inspira et expiera lentement pour se forcer à reprendre son calme. D'une voix étranglée, il souffla.

-Je vous aime tant...
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sauter vers: