CHAPITRE I : L'enfant d'un autre mondeL’existence est une chose surprenante, peut on quantifier ce existe ? Affirmer qu’il existe une limite à cela ? Aucunement, il existe une infinité de chose, de monde ainsi que de plan. Des mondes sans limite semblable comme différent. Et c’est dans l’un d’entre eux que commence notre histoire.
Un monde où les elfes dominent, pour le meilleur ou pour le pire. Ce monde est scindé en deux, sa moitié, la surface occupée par les elfes classiques tandis que son autre moitié le monde souterrain est occupé par des Drows. Dans ses mêmes souterrains s’érigent une sorte de noblesse dont l’un des représentants deviendra par la suite reine. Un monde matriarcal. C’est dans cette famille que nait alors l’ainée du clan des Faust, membre de la Haute Noblesse locale.
Avait-elle alors été choyée ? Certainement pas. Les Faust étaient l’une des familles les plus influentes de l’empire souterrain dont l’impératrice avait souvent été Faust. Le trône devait être récupéré, c’était une priorité et Johanne avait été conçu dans ce but, devenir la prochaine impératrice. Dominer, elle avait dans le but de dominer, d’écraser sa concurrence. Cela lui avait donné une certaine arrogance, comme toute famille de bonne famille favorite à la succession, elle était bien entourée de larbin de son âge qui lui tournait autours pour profiter de ses faveurs et de la réputation.
Ce sentiment d’être adulé en permanence… C’était ce qui nourrissait sa vie. Rester le centre de l’attention, rester le centre de tout, c’était ce qu’elle voulait. Le petite princesse Drow se comportait alors come une sorte de peste envers celles qu’elle considérait comme inférieure. Ces misérables qui osaient ne pas l’aduler. ELLE était parfaite, ELLE seule méritait tous les regards. Le reste n’était que fiente inutile et sans intérêt aucun.
De toute façon sa puissance était déjà colossale. Que ce soit en termes de réputation de standing, de résultat. Elle excellait, elle se devait de le faire, pour sa famille. Cela ne venait pas de nulle part, contrairement à beaucoup, ces journées ne s’achevaient pas à la fins des cours généraux mais continuait jusqu’à tard dans la nuit dans sa propre famille. Elle était blessée souvent, elle avait mal régulièrement. Mais elle finissait par aimer cela. Se besoin d’exceller était gravé en elle. Sa cohorte de fan ne faisait que le lui rappeler.
La perfection était sa seule destiné, elle devait être parfaite, alors elle le serait. Ce strict programme ne l’empêchait pas de vivre dans l’opulence, elle était riche, très riche et l’hésitait pas à le faire savoir. Ses robes et ses tenus valaient souvent plus à elle seule qu’un palais entier. Tout était pensé, la princesse avait donc tout pour elle.
Elle avait ainsi grandit et à ses 14 ans, elle s’était fiancé avec le 3E fils de l’actuel impératrice souterraine. Elle n’aimait pas vraiment cet homme mais il était tradition que les principaux membres des Hautes familles épousent des descendants de l’impératrice à chaque génération. Les deux âmes étaient donc unies par la raison.
Des journées classiques de domination qui se répétait encore et encore. Sa seule source d’opposition était sa rivale principale d’une autre famille. Autre celle là, elle aimait bien écraser les faibles, les humilier en leur versant de temps à autre un verre de vin sur la tête sans qu’il puisse répliquer lorsqu’elle était gentille et bien pire lorsqu’elle était dans sa période sadique.
Cette guerre de noblesse se passa sans encombre durant des années, des décennies. Le jour de sa 200e années, la drow était enfin adulte et fut invité à suivre sa mère. Si son père était peu présent et n’était qu’un meuble comme la plupart des hommes de cet empire, sa mère était le symbole d’autorité. Matriarche de la famille, la déférence envers elle était totale.
La suivant dans les fonds du palais des Faust, le silence était omniprésent. Cela faisait combien de siècle que personne n’avait marché ici. Après quelques dizaines de minute de marche, les deux drow mère et fille entrèrent dans une salle d’une taille imposante qui contenait les artéfacts de la famille.
D’un ton neutre, la mère s’adressa à la fille.
Tu as atteint, la majorité, choisit ce que tu veux.
La fille remercia sa mère et commença à inspecter les lieux avant de se rabattre sur un arc de la plus grande qualité, un bijou de famille.
Bon choix, il ira à merveille avec ta magie élémentaire. Merci mère.Les relations avaient toujours été froides dans la famille. Il n’y avait pas de réèl amitié, tout cela n’était que mariage de raison. Peu d’amour, peu de contact, simplement des alliances et de la stratégie. Des choses sans doute impensable pour les âmes les plus « humaines ».
C’est à cette période que Johanne fut nommé Regina, le titre que portaient les candidates au titre d’impératrice. Il y avait 5 mais rapidement le nombre s’était abaissé à 3 après deux morts mystérieuses.
Les regina, la lutte infernale pour le pouvoir, Johanne était alors au sommet… Il faut dire qu'à cette époque, elle avait tout pour plaire. Autant sur les arts magiques que sur son nom. Mais comme tout, les choses ne sont pas éternelles...
CHAPITRE II : La Chute d'une étoileMalheureusement, c’est souvent lorsque l’on est le plus proche de ciel que l’on finit par tomber tout aussi brutalement. Le peuple de la nuit était connu par sa brutalité et son manque d’empathie. Les luttes de pouvoir s’avérerait être violente et mortelle. Rapidement dans l’année qui avait suivit l’annonce des 5 reginas, 2 étaient mortes d’entrée et la 3e suivit rapidement le même chemin. Cela se jouerait donc entre les deux familles de la noblesse souterraine, les combats politiques et les combats étaient rudes.
Mais finalement à son grand dam, Johanne pour la première fléchit et tomba un genou à terre. Elle s’était fait avoir dans une manœuvre et était désormais accusé de crime grave. Elle avait demandé à régler cela en combat judiciaire contre l’autre Regina mais pire elle avait perdu, sa famille ne viendrait alors jamais à sa rescousse. Elle avait échoué, elle avait déshonoré les siens par cette défaite et durant le couronnement de sa rivale, elle croupissait en prison.
Du jour au lendemain tous l’avaient abandonné. Il ne reste plus personne et elle était seule en prison. Pendant plus de 10 ans, elle en reste amorphe dans sa prison de bas étage. Elle ne valait plus rien. Mais après une décennie et des poussières, elle n’avait pas renoncé, si tous l’avaient abandonné alors elle agirait toute seule.
Elle avait donc minutieusement préparé son plan de fuite et 8 ans après le début de celui-ci, elle avait récupéré les matériaux nécessaires. Elle avait pu cultiver des champignons dont elle connaissait les propriétés. Dangereux pour la santé mais au bon dosage, c’était idéal pour simuler la mort pendant une trentaine d’heures. C’était risqué pour elle mais elle n’allait pas rester ici indéfiniment. Elle avait donc mit son plan à exécution, comme prévu, ils l’avaient cru morte et elle avait été jeté dans une fosse.
30 heures plus tard, elle se réveillait couvert d’un liquide infâme des corps putréfiés mais elle souriait, libre, elle était libre. Sa vengeance pourrait s’accomplir. Elle tuerait l’impératrice.
Sa liberté désormais acquise, Johanne quitta les provinces, ayant préalablement récupéré son arc. Ainsi pendant des années supplémentaires, elle disparut de la circulation. Elle tentait de se renforcer mais c’était bien vain, comment pouvait elle combattre un empire à elle seule. C’était une mission quasiment impossible.
Sa détermination commençait alors à s’effriter petit à petit.
Besoin d’aide ?
Alors qu’elle était en pleine mélancolie, une voix la surprit dans une grotte. Johanne leva alors la tête d’un air sombre.
Qui êtes vous ?
Mon nom est Deliarune. Mais il n’a aucune importance. Je suis ici parce que je sens que vous êtes une personne dans le besoin. Cela ne vous regarde pas…Vous êtes obnubilés par la vengeance envers les vôtres mais vous ne pouvez résoudre ce problème seul n’est ce pas ?…
Vous savez puisque vous avez décidé de dédier votre vie à cette vengeance, vous pouvez simplement de l’utiliser pour accomplir votre but puisque actuellement, vous êtes voué à un éternel échec.
Que voulez vous dire ?
La drow leva la tête. Dans le même temps, un contrat apparaissait dans la main du petit être.
Pour résoudre plutôt que de tenter vainement de faire les choses par soi même. Pourquoi ne pas demander à une entité qui nous dépasse. En l’occurrence diable. En signant ce contrat, ton souhait sera réalisé.
Mon souhait ?
Parfaitement, ta vengeance contre cet empire.
Elle leva les yeux vers le contrat.
Et le prix ?
Tout souhait équivaut à une âme. C’est une vente d’âme.
…
Tu es déjà condamné de toute manière.
Il est vrai…
Elle se leva alors en mordant son doigt de manière à laisser perler le sang, le petit être lui tendit un plume qu’elle trempa dans cette perle de sang avant de signer.
Le contrat se volatilisa alors dans les airs pour ne plus exister.
Bien. Félicitation Dame Faust, nous allons donc exécuter votre contrat. Pour tuer tes cibles, il existe un moyen simple. Exécute le rituel sacrificiel que je te montrerais et tu auras la possibilité d’achever tes proies…
Quelques semaines plus tard, ce fameux Deliarune avait remis son arc familial à la drow.
Il s’agit de la seule chose que je peux réellement faire pour toi. Le reste, je ne peux que le dicter et tu devrais le faire toi-même. Je t’ai donné toutes les instructions, agit maintenant jeune fille.
Dans sa grotte éclairée par des bougies de rituel, la drow peignait en silence un masque de symbole inconnu. Elle était silencieuse mais en réalité, elle redoutait la suite. Mais sa détermination était sans faille. Une fois le masque terminé, elle posa alors un regard sur un pot de poudre violette.
Prenant cette dernière, elle la disposa dans une longue pipe qu’elle devait par la suite fumer. Cela était compliqué car il fallait parfaitement doser la poudre, qui s’avérait être très dangereuse s’il y en avait trop. Une fois la composition faite, elle posa les yeux vers l’autel de bois qu’elle avait construit de ses mains pour le rituel. Cela avait été éprouvant physiquement mais maintenant qu’il était terminé, elle en était contente. Elle en avait également profité pour enlever 7 personnes qui seraient utilisées dans ce rituel. Les offrandes étaient toujours vivantes et conscientes mais incapables de bouger.
Elle commença ensuite à récupérer leur sang alors qu’ils étaient encore en vie, cela était douloureux, mortel mais ils avaient le temps de voir la mort venir par l’aspiration du sang. Elle prit alors une dague et commença à sectionner sur chacun des cadavres les membres ainsi que la tête, le tronc et les yeux pour ensuite les recoudre avec un fil qui fit mariner pendant une semaine dans le sang des morts.
La drôle de construction humaine terminée, Johanne y attacha sa mère qu’elle avait préalablement capturé tout en récupérant son arc avec Deliarune. Cette maman aurait bien voulu dire quelque chose mais Johanne lui avait annihilé les cordes vocales. Alors que sa mère était encore vivante, attaché à l’autel, Johanne lui découpa la peau du visage avant de manger ses organes.
Elle commença alors à fumer sa poudre violette, tout en plaçant la peau de sa mère encore sanglante sur son visage. Elle s’allongea alors à ses côtés en attendant la suite…
CHAPITRE III : Le PacteAlors qu’elle était allongée à coté de sa mère qu’elle avait elle-même dépecé, un vent sombre et froid commençait à faire fléchir les bougies qui illuminaient la grotte. Littéralement de nulle part, Deliarune était apparu.
Les vents eux s’intensifiaient jusqu’à devenir violent qu’en soudain les bougies s’éteignirent. De multiples yeux rouges apparurent sur les murs de la grotte regardant tous en direction de la drow qui se releva de sursaut. Elle sentait, elle sentait la terrible différence de pouvoir. Il pouvait l’écraser littéralement avec ne serait ce que sa volonté. Etait ce… un diable ? C’était effrayant mais surtout magnifique.
Delarune adopta alors une position de totale déférence.
InTeReSsAnT.
Le Contrat est signé.
La drow se retourna alors vers l’étrange petit être.
Qu’est ce que cela veut dire ?
Tu n’as pas lu toutes les clauses.
Il est spécifié dans le contrat qu’en cas de sacrifice rituel, notre part est terminée, tu as déjà tué ta mère.
Johanne serra des poings.
Ce n’est pas ce qui était convenu…
Malheureusement si, c’est un contrat, il ne peut être rompu.
Son regard s’abaissa vers la drow.
Désormais tu as deux choix, soit ton âme sera définitivement absorbé, soit tu deviendras un moissonneur d’âme de notre maître et accomplir le reste de ta vengeance. Tu es libre de choisir.
Ce n’est pas un véritable choix…
Avons-nous un jour eu le choix ?Je signe pour achever ce que j’ai commencé.
Les yeux jusque là silencieux reprirent à nouveau la parole.
ToUt MoIsSoNnEuR dOiT rEcEvOiR uN pOuVoIr CoNtRe Un sAcRiFiCe. Qu’AcCePtEs Tu DoNc De SaCrIfIeR ?
Sacrifier quelque chose pour obtenir de la force ? La drow y réfléchit un instant, de toute manière maintenant son éternité était en miette, alors autant atténuer à cela.
J’y sacrifie mon esprit. La seule chose qu’il me reste de réel.
Sa pensée actuelle serait un frein à la suite alors autant lui offrir cela.
TeL sErA lE pRiX
Les vents sombres et froids se précisèrent alors encerclant alors la drow jusqu’à entrer en elle changeant alors considérablement sa psyché pour atteindre ce qu’elle était aujourd’hui.
Ô Avarice, jamais plus tu ne donneras. Ton souhait est de prendre, il est d’amasser, de contrôler, de s’emparer sans rendre ou même dépenser. Tout t’appartient, rien ne doit échapper à ton contrôle. Tu te dois de tout posséder par utilité, ou ne serait ce que par lubie.
Ô colère, toi qui es flamme, toi qui es instable et brutale. Tu vis ta vie au delà de tes nerfs. Une vie qui elle-même n’est qu’agacement et violence. Jamais tu ne te retiens, ni te contrôles.
Ô Envie, difficile à vivre, insupportable pour les foules, tu ne pas te contenter de ce que tu as. Tu désires toujours plus et en l’occurrence ce que l’autre possède. Tu n’éprouves ni joie, ni sympathie pour les autres, tu les lorgnes et les envies.
Ô Gourmandise, jamais tu ne te refuses quelque chose pour tenter de satisfaire un appétit qui ne trouvera jamais le repos. Tu incarnes l’insatisfaction, jamais tu ne pourras être comblé, voici ta malédiction.
Ô Luxure, toujours en quête des plaisirs. Tu es un mal qui ronge l’âme imposant des volontés que tes victimes ne peuvent refuser.
Ô Orgueil, prétentieux, hautain, il existe moult façon de te nommer. Sur ton piédestal d’illusion, tu méprises autrui. Plus que de la confiance, tu es de l’arrogance.
Ô Paresse, oublie, oublie tout. Ce monde est démotivant, il est épuisant et assommant. Pourquoi aurait-on un intérêt pour quelque chose ? Rien n’a d’intérêt à être fait, l’inaction est donc la meilleure solution.
Sacrifiant son esprit et son âme, Johanne reçut ainsi du diable son pouvoir. Ces pouvoirs actuels qui complétaient sa maîtrise de la magie élémentaire et spatiale. Elle avait désormais la force, de réaliser ses ambitions.
Mais elle avait changé, son rire n’était plus le même. Une forme de folie apparaissait dans ses yeux.
Félicitation chère collègue. Allons désormais accomplir la fin de ta quête grande fille.
Oui…Avec l’aide du diable atteindre l’impératrice fut aisé. Mais, dans sa furie, Johanne ne fit pas que la tuer. Dans sa haine, elle viola son mari et ses enfants avant de les charcuter, de les écorcher avant de baigner et jouir dans leurs organes coulants et leurs sangs.
Elle prit alors ensuite soin de sa chère ami dont le cœur était tout de même brisé. Elle s’occupait d’elle au scalper… lentement. Avec douceur… Le scalper frottait sur ses yeux qui ne pouvait se fermer ne laissant qu’une trace rouge sur son passage.
Elle découpa lentement mais sûrement ses yeux. D’abord la pupille puis enfoncer cela doucement jusqu’à la rétine en sortant à la pelle de l’humeur vitrée. Elle saignait, alors on allait la cautériser en lui enfonçant des charbons ardents dans ses yeux troués.
Elle s’était évanouie ? Attendons son réveil. Il restait tant de parties de son corps intacte. Johanne prit grand plaisir à régler le compte de cette impératrice dont il ne reste plus qu’un bain de sain après coup.
Une bonne chose de fait…
CHAPITRE IV : Les Abysses de la Chasse SauvageAlors que le sang et les restes des corps coulaient doucement sur le sol froid de ce palais dévasté par le diable, Deliarune qui était resté à l’écart pour ne pas se faire tacher par acte de folie se rapprochant alors tout en gardant une certaine distance.
Maintenant que tu as terminé, tu vas pouvoir prendre pleinement tes fonctions.
La drow commença alors à ricaner tout en penchant sa tête tachée de sang en arrière.
J’en tremble d’impatience ! Mais je veux garder les corps, j’ai une soudaine inspiration d’art.
De l’art ?
Il avait réfléchi un moment avant de comprendre.
Oh je vois, une personne va passer ramasser ça pour toi. En attendant, nous allons t’apprendre ton métier.
Où ça ? En enfer ?
Bien trop dangereux pour nous. Nous rejoignons la nouvelle création de notre maître, la Chasse Sauvage. C’est le meilleur endroit pour être tranquille. Deliarune ouvrit alors un portail de changement de Plan et à jamais la drow quitta celui de sa naissance.Arrivant dans un autre plan en suivant son désormais collègue, il semblait que la zone dans laquelle, elle était arrivée étaient dévastés. On pouvait y voir les cendres encore fumantes répandues sur le sol, les cadavres encore en putréfaction tranchés ou perforé par des épées. Rapidement, un groupe de 5 individus se plaça au-devant du duo. Ils étaient dans des armures intégrales. Impossible de discerner le moindre indice venant d’eux. Les armures étaient froides et semblaient sans vie. La seule preuve de leur humanité était leur forme elle-même humaine. Chacun des masques et des casques étaient effrayant. C’était sans doute l’une des raisons qui ancraient la Chasse Sauvage dans les mœurs populaires de nombreux lieux.
Ces hordes de cavaliers venant de nulle part à la réputation spectrale qui répandait un voile de mort sur le passage. Nombreuse était les disparations et les dégâts les concernant.
En apercevant le duo, les 5 soldats dégainèrent leurs armes, les moissonneurs eux ne bougeait pas. Alors que les soldats de la Chasse se rapprochaient, une voix se fit soudainement entendre.
ASSEZUn individu dont la corpulence était dans une autre catégorie fit alors son apparition. Une longue et imposante massue sur son épaule rouge écarlate des dernières crânes qu’il venait d’exploser avec négligence.
Deliarune, tourna alors son regard vers lui.
Cela fait longtemps Arawd.
Arawd l’un des 4 vice-rois de la Chasse Sauvage. Sa réputation n’était plus à faire. Un être terrifiant qui ne vivait que pour la guerre et le combat. Il ne fit aucun commentaire des propos de Deliarune, les choses familières ne l’intéressaient pas.
Le Roi va vous recevoir.
Il invita alors le duo à le suivre d’un pas lourd avant de se diriger vers la ville en flamme qui se trouvait plus loin. Le spectacle durant le voyage était loin d’être des plus réjouissants. C’était une scène d’horreur et de tragédie. On trouvait de tout dans cette ville désormais morte et dont le seul éclat de vie était la flamme qui la consumait encore.
Au milieu de ce spectacle, un être était au dessus des autres. Debout, la lame à l’épaule, il ne faisait qu’observer la scène sans que l’on puisse lire quoi que soit de lui. Comme ses compères, son armure était intégrale et il n’y avait aucun indice sur lui.
Alors que le groupe arrivait, il se retourna lentement sans retirer la lame de son épaule. Il connaissait Delarune depuis longtemps.
Que veux-tu Delariune ? CENSURE
Cela faisait des siècles que Johanne parcourait les mondes avec la chasse sauvage. Deliarune l’avait laissé entre les mains du Roi de la Chasse Sauvage Wotan après lui avoir apprit les rudiments du rôle de moissonneur en matière de contrat et d’utilisation de ressource.
Mais il lui fallait encore renforcer son propre pouvoir avant e pouvoir commencer sa tache. EN combattant perpétuellement avec la Chasse Sauvage, elle ne pouvait qu’augmenter. Durant tout ce temps, le fameux Roi de la Chasse Sauvage était resté bien mystérieux. Il avait simplement toléré la drow mais ne l’avait aucunement aidé. Si elle mourait, c’était sa faute et non la sienne.
Vivre dans le risque avait toutefois eu des effets bénéfiques. Certes souvent, elle était blessée mais les blessures étaient les marches du progrès. Elle avait aussi pris goût pour le sang et toutes ces choses. Ce qui l’avait rapproché d’Arawd.
Rapidement, elle s’était trouvé une passion dans la construction de meuble à partir de cadavre et elle en offrait souvent à ce dernier. Un drôle d’amitié très morbide et basé exclusivement sur la mort. Après quelques siècles comme cavalier, Johanne maîtrisait mieux ses magies, renforçant sa combinaison entre son arc et ses magies profanes comme la magie élémentaire et spatiale mais aussi vis-à-vis de ses pouvoirs diaboliques.
La magie chimérique était idéale pour tromper tout comme l’art du vaudou se révélant utile pour briser l’ordre d’un groupe afin de préparer un assaut.
Désormais, l’heure était venue pour elle de voler de ses propres ailes. De remplir enfin sa mission envers son maître de diable.
CHAPITRE V : La voyageuse éternelleDans une forêt isolée d’un des innombrables mondes, dans un arbre, sur la cime de ce dernier, s’éleva une drow. Cette dernière était confortablement installée sur les branches, jouant en chantant avec une sorte de violon.
Une tempête se déchaîne sur la mer
Ses yeux sont tachés de larmes amère.
La marée lui a volé sa grâce,
Dans les profondeurs, elle trépasse.
Un labeur engendré par le sang de la mère
Son chemin lui fut tracé, parcourant sans répit les ères.
La déchéance portée par le sang
Un fléau dans les ténèbres ardent
Le pacte est adopté
Pour le diable, elle s’est inclinée
Sa colère consumé par les ténèbres, laissèrent plus à un être imposant
La vengeance fut son seul souhait. Attention à l'épine de la rose rouge sang.
L’air était sombre, il était macabre. C’était une musique qui à entendre n’était pas agréable ni dans les paroles, ni la sonorité. La drow ne jouait pas mal non. Mais elle aimait ce genre de chose décalé. La perfection se trouvait dans l’imperfection.
Elle enchaina alors avec un air d’autant plus sombre.
Un jour la lumière de l'amour
Bien que cela puisse paraître lointain
Va briller à nouveau dans vos yeux (
Mais il n'y a qu'un rêve et il a été déchiré à la couture
Ce monde se terminera en ruine et tu perdras tout ce que tu aimes
Étouffer tous vos doutes - laissez votre convoitise crier je vais vous aider à avaler votre hésitation
Alors crois-moi
Parce que vous aspirez à la cupidité même si votre cœur saigne
Peut-on disparaître de ce monde sans espoir auquel s'accrocher?
Avec ces mains j'essaie de tenir ce que je ne peux pas saisir
Je suis comme une rose jetée dans une brise violente
Toute ma force est emportée
Ce souhait que vous avez en vous de sauver celui que vous aimez Il détruira votre cœur
Mais je ne regretterai pas d'avoir fait ce vœu pécheur
Les histoires que j'ai entendues dans mon enfance m'ont fait rêver
Où la magie est libre et les étoiles captives reste toujours brillante
Les contes de fées que j'ai adoré m'ont appris
Peu importe les obstacles, qu’il peut y avoir votre souhait se réalise
Avec tes mains, tu peux changer tout ton monde
Tout ce que tu désires est entre tes mains
Je ne regretterai pas d'avoir fait ce vœu pécheur
Son sourire est juste au printemps, alors que vers lui il t'attire
Sa langue acérée et argentée, comme il vous implore
Vos voeux il exauce, il jure de vous adorer
Or, argent, bijoux - il vous présente des richesses
Ils l'appellent le malin, le diable
Les cotisations doivent être remboursées, et il viendra pour vous
Tout à récupérer, pas de sourire pour vous consoler
Il te piège dans les liens,
Pour vous tourmenter, jusqu’à la fin des temps
Cela faisait plusieurs siècles que la drow remplissait ses fonctions de moissonneuses, représentant son maître pour signer des contrats. Elle y avait à force prit bien gout au vu du certain sadisme qu’elle mettait dans ces derniers. Avant de transcrire les histoires ou plutôt les tragédies de ces derniers.
Malheureusement pour vous, aucun de ces précédants contrats ne sera détaillé ici, car cela exposerait certaine de ces vicieuses techniques. Tenons alors simplement à de vague affaire de contrat si jamais l’aventure vous tente.
Mais pour votre curiosité, la drow à une petite chantonade à la lyre pour vous.
Son visage est doux, ses mots vous ensorcellent ;
L'engeance du démon, n'en est pas moins cruelle.
Il exaucera vos vœux les plus ardents,
Vous couvrira d'argent, d'or et de diamants.
Le prix à payer est un grand sacrifice ;
Une vie de peine, de souffrance et vice,
Votre raison, votre âme et vos tourments,
Lui appartiendront jusqu'à la fin des temps.
CHAPITRE VI : Ce mondeDepuis le départ, Johanne avait perdu le fil du temps, vivre dans de multiples mondes qui avaient chacun des temps différent. Il était difficile pour elle de se souvenir même de l’âge exact qu’elle avait. Cela aurait été plus simple si elle s’était cantonnée à un univers. Mais c’était tellement futile qu’elle n’y prenait pas d’importance.
Elle avait reçu au bout d’un certain temps un message d’un diablotin, Deliarune voulait la voir dans un plan précis. Depuis le temps, elle pouvait s’y rendre elle-même grâce à sa propre magie désormais. Ouvrant alors un portail, elle mit les pieds dans le plan de Targatt. Elle était déjà venue ici il ya longtemps avec la Chasse Sauvage mais assez brièvement.
La guerre céleste avait frappé, il y a plus de 50 ans, ce monde était encore un tas de ruines fumantes en reconstruction. C’est d’ailleurs dans des ruines que celui qui avait fait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui l’attendait.
Cela fait longtemps jeune fille.
Je ne suis plus certain que le qualificatif de jeune soit de mon ressort actuellement.
Allons allons, il n’y a pas à être aussi dépréciatif.
Plus sérieusement. Pourquoi m’as-tu demandé de venir ici.
J’imagine que tu as entendu parler de la guerre céleste. Elle a ravagé tout ce plan. Encore une fois, l’immense domination des célestes et des infernaux sur l’existence n’est plus à démontrer. A cause de cela, Wotan est en rogne et il a accepté un contrat supplémentaire.…
Il est fou…
Très certainement.
Nous devons désormais l’aider plus ou moins alors on va devoir rester ici. Notre but est simple, favoriser les guerres et les conflits. Avec nos missions faisons d’une pierre deux coups. De ce chaos et de cette destruction des Dieux ont profité pour s’implanter. Rien que pour cette zone du monde nous avons notamment Ether et Istumia.
La haine et la violence d’Ether sont idéales, mais nous avons un problème avec l’autre. Une religion pacifiste et de paix.
Tu veux que je les monte l’un contre l’autre pour forcer les nations même pacifiste à la guerre et à la haine ?
Tu as tout compris. La paix ne doit jamais devenir une réalité de long terme.
Je vois.
Maintenant que tu connais notre actuelle mission, tu peux y aller.
Les deux moissonneurs parcoururent alors ce monde pour y rependre des contrats plus ou moins dangereux ainsi que monter les nations entre elle. Ayant même à l’origine de la guerre millénaire de son vrai nom entre Ether et Istumia.
Mais durant tout ce temps, les êtres de diable n’avait pas fait que cela, s’intégrant de cette société pour ne pas rester de simple marginaux errants. Johanne avait rejoint rapidement l’outre monde et était devenue une ancienne du clan des cœurs rouges. Celui là même qui avait par la suite la réputation d’avoir fait payer 10 000 âmes pour une commande d’un seigneur.
Entre temps, Deliarune avait aussi travaillé. A sa sortie de l’outre monde des siècles c’était écoulé, et Deliarune avait bâti une sorte de loge qui visait de manière laïque à attirer les ambitions. La guerre par l’intérêt et l’argent en quelque sorte à terme.
De son coté, alors que Delariune s’occupait de l’Orient, Johanne avait posé son regard sur l’occident. L’on pourrait nommer le nombre de personne intéressant qui avait contracté le diable mais le véritable cas intéressant, ne se trouvait non pas sur le continent mais sur Albion.
L’Albion de l’époque du Roi Arthur (Vu avec Yseult). Où Johanne posa ses yeux sur un certain Mordred ce qui provoqua alors un virage du destin de ce dernier. Petit à petit, il tomba dans la déchéance, avant finalement au comble de désespoir et devant l’incrédulité des siens d’accepter la main tendue par Wotan et de se lever contre son propre père Arthur. Toutefois Mordred fut un échec, ce dernier mourant de ses blessures suite à son combat avec Arthur.
A la même époque, Deliarune avait fait de même dans l’est avec une dénommée Maggyar bien que les circonstances semblaient fort différente.
Le temps passait mais l’ambition ne tarissait pas tout comme les contrats que signaient les deux moissonneurs.
CHAPITRE VII : TargattIl y a 300 ans, Johanne posait donc les pieds dans cette fameuse ville de Targatt. Elle n’avait encore que peu mit les pieds dans des cités magiques directement, privilégiait des terrains plus rentables en terme de cultivation.
Mais son instinct lui disait que de garder un pied ici pourrait être intéressant. Doté de son expérience, elle ouvrit donc une fumerie qui de manière plus large fournissait beaucoup de monde en matière de drogue pour les affaires les plus simple mais aussi de toute sorte de plante pour les affaires les plus lumineuses. Beaucoup d’herboristes et de médecins venaient se fournir chez elle directement plutôt de faire le voyage par eux même.
Il faut dire qu’elle veillait spécifique sur ses cultures de plantes situés un peu partout, de plantes de la première qualité qu’elle traitant sans doute mieux que les humains exceptés celle de ces dames qu’elle récupérait enfant.
Désormais, elle avait son commerce en Targatt et peu pouvait dire avoir son expertise en matière de plante et de Drogue. Une commerçante qui vivait bien, voilà ce qu’était son image de cette époque. Le diable se cache souvent derrière une légère teinte attirante de vice…
NOTE : L'existence de la Chasse n'est pas un fait avéré, il existe à l'ordre du mythe ou de la légende. Les débats des amoureux de ce genre d'histoire ésotériques débattent encore sur sa réelle existence ou s'il s'agit d'une simple invention humaine.