Les deux lunes de Targatt (PV) (TERMINÉ)

La nuit était avancée et le silence occupait largement l'endroit. Seuls les murmures des quelques hommes encore debout occupaient l'endroit. Cependant, dans l'ombre, un dizain de silhouette avançait depuis les ombres. À leur tête, un homme arborant un masque entièrement blanc marqué du symbole de la confrérie de la lune sanglant en son centre. Morgan de Rivaille, la première goule nommée par le maître dans la cité de Targatt dirigeait cette opération. L'homme d'environ 35 ans n'avait rien de particulier à vrai dire. Il avait le niveau d'un mage de troisième ordre et possédait un certain talent pour la magie élémentaire ainsi que de métamorphose, mais sans plus. On disait de lui qu'il manipulait légèrement les ombres et savait aussi créer des boucliers autour de lui. Rien de bien impressionnant. Seulement, les goules n'avaient jamais été nommées pour leur puissance. Ils étaient nommés parmi les maîtres assassins les plus fidèles au maître. Jamais une goule ne trahirait la lune. Comme toutes les goules avant lui, Morgan était un maître assassin reconnu de tous parmi les siens.

Aujourd'hui, le maître lui avait donné une mission des plus simples. Cependant, elle ne serait sûrement pas de tout repos. Avec l'aide d'une dizaine d'assassins, il devait pénétrer dans le camp d'une certaine Razel. Des mercenaires que le maître avait à l'oeil depuis quelque temps. Des témoins l'avaient vue abattre Astoria Lanes en pleine rue. Ce n'était pas pour déplaire aux assassins de la lune sanglante, mais ils devaient s'assurer qu'elle ne joue pas les lames à vendre pour n'importe qui. Surtout, elle ne devait en aucun cas s'attaquer à la lune ou a ses protégés. Morgan soupira en regardant le camp au loin, encore caché dans l'ombre des arbres. Mouais... Il serait plus facile de simplement la tuer. Selon les informations, le camp ne contenait qu'une poignée de mage et 300 sans magie. Rien de compliqué au final. Cependant, les paroles du maître étaient sacrées.

Il fit finalement signe aux personnes qui le suivait de se mettre en route et les dix assassins se mirent en route, courants silencieusement, seulement éclairés par la lune. Tous portaient des habits différents et des armes diverses. Seulement, tous portaient une large capuche cachant leur trait ainsi que le brassard de leur confrérie sur le bras. Deux d'entre eux portaient un masque, distinguant leur titre de goule. Le fléau les accompagnait et semblait prêt à verser le sang. Cependant, dans les conditions actuelles, il avait reçu l'ordre de rester en retrait. Son manque de magie serait un désavantage dans la situation actuelle.

Le silence était pesant dans le campement. Lorsque deux ombres fondirent sur l'entré en esquivant les gardes, personne n'entendirent un bruit. Des feux brûlaient un peu partout, mais beaucoup était couché. D'un mouvement vif de la main, les 10 assassins se séparèrent. Trois restèrent ensemble pour se diriger vers la tente de leur chef. Heureusement pour ce chef, les assassins n'avaient pas reçu l'ordre de la tuer. Pour l'instant du moins. Ils entrèrent dans la tente en silence. Personne n'avait repéré leur présence pour l'instant, c'était bon signe. Lentement, Morgan s'assit sur la seule chaise de la tente pendant que les deux autres assassins se cachèrent dans les ombres. Finalement, la tête fut plongée dans le noir total. Après quelques minutes, leur cible entra finalement dans la tête. Elle n'eut pas le temps de faire un seul pas avant qu'une voix glaciale l’accueille.

Bonjours Razel. Nous avons beaucoup de choses à nous dire toi et moi.

L'homme masqué continuait d'observer calmement la mercenaire qui s'était assise lourdement devant lui. Quelques mètres les séparaient et dans un geste purement instinctif, il agita très légèrement les doigts pour sentir le mécanisme de sa lame secrète se tendre contre son avant-bras. Les ordres du maître étaient de la laisser en vie, mais au moindre signe d’agressivité il n'hésiterait pas un seul instant. Heureusement, le fléau lui avait donné des fioles de son précieux sang. Il en avait d’ailleurs enduit sa lame secrète un peu avant la mission. Une seule piqûre et elle pourrait dire adieu à sa magie pour quelques minutes. Seulement, l'homme connu sous le nom de spectre n'avait aucune raison de la craindre. Sa démarche semblait indiquer un fort taux d'alcool et elle empestait la vinasse. Autrement dit, elle était incapable de se débattre pour l'instant et encore moins de combattre.

Alors qu'elle le provoquait légèrement, dans le camp les assassins venaient de terminer de prendre position. Les corps morts avaient tous été transportés hors du camp et seraient brûlés dans la forêt dès la fin de la mission. Aucune preuve ne serait laissée. Ainsi, pour beaucoup ses hommes auraient probablement déserté. Ça ne serait pas la première fois que des lâches prennent la fuite avant un combat qui pouvait leur être fatal. Au moment où la femme devant lui terminait son monologue, lui faisant comprendre qu'elle était mécontente de sa présence, la jeune recrue qui accompagnait le fléau lui indiquait par télépathies ciblées qu'ils étaient en place. Bien. Maintenant, ils pouvaient discuter.

Nous avons appris pour le meurtre d'Astoria Lane. Du travail d'amateur, mais remarquablement bien réalisé tout de même. Il n'y a presque pas eu de témoin. Si vous n'étiez qu'une gueuse parmi d'autres, nous vous aurions sans doute offert de nous rejoindre. Cependant, je doute que vous acceptiez.

Sa voix était toujours légèrement modifiée par le masque et semblait être beaucoup plus grave et glaciale que d'ordinaire. Morgan n'avait jamais été quelqu'un de très expressif, au contraire. Son surnom de goule venait d'ailleurs de ce ton calme et froid ainsi que de sa façon de presque fuir le contact humain. Comme un spectre qui hanterait les vivants sans jamais pouvoir se mêler à eux. Lentement, il reprit une position plus convenable, étant jusqu'à présent appuyé contre l'un des meubles de la tente de commandement. Il sortit très lentement un parchemin de sous sa cape et le déposa sur une commode près de lui.

Notre maître accepte de vous pardonner pour cette fois, car vous êtes nouvelle en ville. Cependant, nous n'acceptons pas que des vulgaires mercenaires volent des contrats et assassine des gens en pleine rue. Je ne vous avertirais donc qu'une seule fois. Si dans l'avenir, vous décidiez de jouer à nouveau les lames à vendre, vous devrez passer par nous. Nous prendrons une partie des revenues de vos contrats et accepterons ou non les cibles que vous avez choisies. Si vous refusez, nous serons contraints d'agir contre vous.

L'homme masqué s'était maintenant entièrement levé et faisait face à la capitaine des mercenaires. Sa posture indiquait clairement qu'il était prêt à fondre sur elle et n'était pas ici pour négocier, mais pour lui apporter un message du maître. Continue de jouer les lames libres, et tu finiras avec une lame en travers de la gorge. La missive qu'il avait déposée sur le bureau l'indiquait d'ailleurs clairement. Il lui donnait aussi l'une des boites aux lettres mortes de la lune, dans le but qu'elle puisse faire affaire avec eux. Au fond, ce n'était pas un marché dénué de sens. Si elle acceptait, la lune allait lui ficher la paix en prenant sa part du gâteau. En prime, ils allaient oublier le meurtre d'Astoria qu'ils pouvaient rapporter au garde de la cité.

Je ne voudrais pas devoir informer les gardes de votre geste envers cette paladine et les lancées sur vos traces. Je suis sûr que vous comprenez vos intérêts dans cette affaire. N'est-ce pas? Vous ne voudriez pas faire de nous vos ennemies...

Razel accentuait toujours la manière dont elle agissait et parlait. Et d'autant plus lorsqu'elle était alcoolisée. Ce n'était pas tant parce qu'elle ne se contrôlait pas que pour la faire apparaitre moins dangereuse qu'elle l'était. Elle avait depuis longtemps appris que l'apparence était presque la seule chose qui comptait. C'était là-dessus qu'on jugeait et jaugeait le potentiel de nuisance d'un adversaire, là-dessus qu'on décidait d'emmener quelqu'un dans sa couche, ou pas. C'était à partir de là souvent que l'on choisissait de faire confiance ou pas et dans tous les cas, c'était les apparences qu'il fallait donc contrôler en premier lieu.

Aussi, bien qu'elle soit toujours un peu saoule, elle l'était tout de même moins que ce qu'elle prétendait. Ca ne ferait pas une grande différence si elle devait vraiment sortir ses armes face à un assassin de la lune sanglante. D'ailleurs elle n'était pas tout à fait certaine de parvenir à porter un coup avant lui. Mais cette petite seconde de décalage qu'il y aurait entre ce qu'elle était capable et ce qu'il pensait qu'elle soit capable, était parfois suffisant pour la tirer d'un mauvais pas.

Mais pour l'instant, ils discutaient. Affalée dans son fauteuil, ses yeux verts se reportèrent ailleurs dans la tente, vérifiant le nombre d'ennemis présents directement avec eux. Elle avait beau ne pas connaitre grand chose à la magie, elle savait au moins, pour les avoir vu faire par le passé, qu'ils étaient des maitres dans la manipulation des ombres, et donc que même si elle ne les voyait pas, il y avait de fortes chances qu'ils soient plusieurs, même si elle n'en voyait pas d'autres.

La voix glacée lui répondit enfin quant à la raison de sa présence ici. Si une petite voix intérieure avait émis l'hypothèse que ça soit en rapport avec ses récentes activités, elle n'en avait pas tenu compte jusque là, persuadée de ne pas avoir été si repérée que ça. Au moins ce n'était pas le protectorat. Mais ça voulait dire qu'ils pourraient les faire intervenir si elle s'obstinait. Un mauvais calcul. Pour eux. Au moins avaient-ils conscience qu'elle était légèrement plus redoutable qu'une "simple gueuse". La recruter ? C'était cocasse compte tenu du ton glacial que l'homme employait pour s'adresser à elle. N'étaient-ils pas censés faire une sorte d'opération de séduction si ils voulaient l’appâter et faire en sorte qu'elle les rejoigne ? ou du moins qu'elle cesse d'empiéter sur ce qu'ils croyaient être leur plates bandes ? Mais non, il était trop pris dans son rôle d'assassin.

Il mit la main sous sa cape. En écho, la main de Razel se crispa légèrement, trahissant qu'elle était plus capable et "prête" qu'elle l'avait laissé suggérer. Mais c'est un parchemin qu'il déposa sur un meuble à côté de lui avant de déblatérer sur la gentillesse de son "maître" comme le bon chien qu'il était. Ils voulaient donc qu'elle cesse ses activités d'assassinat ou passe par eux. La blague. Ils se méprenaient totalement sur la situation comme l'indiquait la posture plutôt agressive que son interlocuteur adoptait maintenant en se plaçant devant elle.

Razel avait beau ne pas être rassurée quand à ses chances, elle était toutefois pas impressionnable à ce point. Aussi, pour faire écho à l'attitude de celui qui la menaçait, elle se leva, quoi qu'en prenant soin de ne pas approcher ses armes de trop près, n'ayant pas envie de se retrouver avec une lame plantée en pleine gorge. Elle se permit toutefois un sourire amusé. Ce qu'elle était sincèrement.

"Allons, nous sommes tous des tueurs ici. On nous paye pour tuer, comme vous. Cependant la plupart du temps je vous l'accorde, on nous demande surtout de faire le ménage en éradiquant des groupes entiers, de petites armées ou des indésirables et plus rarement des cibles uniques."

Elle le toisa un instant avant de reprendre d'un air aussi nonchalant que précédemment.

"Je serai ravie de pouvoir arrêter mais de 1," Elle leva son index. "Je n'ai rien volé du tout, ce n'est pas de ma faute si mon employeur m'a jugé plus compétente que vous pour ce contrat. De 2," Elle leva un autre doigt. "le contrat inclut plusieurs noms, hors je me suis engagée et vous savez, entre professionnels, qu'une fois accepté on ne revient pas sur un contrat en cours. De 3," Lève un troisième doigt. "votre maître n'est pas le mien, je ne reçois aucun ordre de lui."

Bon ce n'était pas très sage comme réponse, mais la sagesse n'était pas vraiment sa caractéristique principale. Certes elle parvenait à en faire preuve parfois. Souvent c'était pour doubler les gens. Mais là en l’occurrence elle n'avait pas envie de se faire chier à dire "oui oui j'arrête" pour recommencer le lendemain. Car après tout elle ignorait combien de noms il y avait.
L'homme masqué avait continué son numéro, jouant sur les informations qu'ils avaient à son sujet pour la menacer de tout révéler aux protecteurs. Le regard de Razel devint aussi glacial que le ton de son interlocuteur.

"Vous n'avez pas de Roi et personne de compétent pour délivrer la justice en attendant sa nomination. Ensuite, je présume que vous pensez que Targatt est à vous pour oser venir chez moi me menacer. Donc laissez vous rappeler qu'il serait fort déplorable qu'en plus des démons, vous ayez mes hommes à affronter."

Elle se permit un sourire mauvais. Ses hommes avaient beau être des lames à acheter, ils avaient un minimum de loyauté envers le groupe et surtout envers leurs capitaines. Et les dirigeants leur rendaient la pareille en ne prenant pas plus de trésor qu'eux notamment. Contrairement aux autres groupes de mercenaires ou même à la lune sanglante, ils protégeaient les leur et formaient un front uni.

"Entre la vie d'une femme présumée morte et mes trois cent lames, je pense que l'opinion publique comme l'armée de Targatt sauront faire le bon choix. Et même si je devais mourir, mon commanditaire vous a écarté une fois, il n'y a pas de raison qu'il ne continue pas."

Si la personne qui payait la femme avait préféré faire appel à une mercenaire plutôt qu'à une organisation d'assassin, ce n'était pas anodin, surtout si la confrérie sanglante était si puissante et implantée que ça. Ca aurait été un jeu d'enfants pour eux. Pour autant il s'était tourné vers elle. Il n'y avait donc pas de raison qu'il ne refasse pas la même chose en proposant le contrat à quelqu'un d'autre si Razel devait disparaitre.

La femme inclina la tête sur le côté, une mèche de cheveux rouges venant barrer son visage. Tout dans on attitude avait changé, même l'alcool semblant ne plus avoir de prise. Tout à fait sérieuse, elle recula légèrement son pied pour se mettre dans une position plus prompte à combattre si la situation dégénérait. Après tout, elle avait beau avoir quelques pouvoirs, ce n'était pas par la magie qu'elle s'était fait sa réputation mais bien par le maniement des armes... et des poisons.

"Je sais où est mon intérêt. Je me permettrai de conseiller à ton maître de mieux évaluer le sien. Et bien évidemment, je retourne à chacun de vos assassins l'offre d'emploi que vous m'avez gentiment proposé. Vous y gagneriez."

Le ton était aussi coupant que le fil d'un rasoir malgré l'offre plutôt généreuse qu'elle leur faisait.

La conversation ne se déroulait pas comme prévu pour l'assassin de la lune sanglante. Habituellement, tous pliaient devant la lune et sa puissance. Elle ne semblait pas venir de Targatt, peut-être ne connaissait-elle pas encore leur terrible confrérie. Ça ne saurait tarder si cette femme continuait de l'insulter de la sorte. Elle prétendait que la confrérie de la lune sanglante n'avait aucun droit sur elle et que le pouvoir choisirait sans l'ombre d'un doute ses 300 lames. Il aurait probablement souri derrière son masque s'il savait exprimer ce genre d'émotion, cependant il ressentit tout de même une pointe d'amusement devant ses commentaires. Effectivement, leur maître n'était pas celui de cette femme. Cependant, le maître était celui qui dirigeait depuis les ombres. Maintenant Hesandre. Dans le futur, Targatt. Leur tentacule s'était déjà étendu au monde de l'extase corporel en s'appropriant les bordels de la ville. Presque tous. Ils avaient aussi commencé à avancer dans le monde des ventes de l'ombre. Esclave et artefact magique. Oui. La course de la lune sanglante continuait lentement, mais surement.

Sache que notre maître est le véritable maître en Targatt. Celui qui refuse ses ordres s'expose à la mort...

Elle semblait puissante physiquement. L'alcool ralentissait ses mouvements, mais son regard trahissait une volonté encore bien présente. Heureusement, sa magie pouvait sans problème l'immobiliser. Enfin... Ce n'était pas le plan. Le maître avait prévu ce genre de scénario... Ce grand homme pouvait tout voir et tout entendre. C'était comme s'il voyait l'avenir parfois... Ou peut-être avait-il simplement compris que ce genre de mercenaire n'était pas facilement intimidable. Heureusement, il avait un deuxième plan pour elle. Il devait donc lui proposer un nouveau marché. Puisque l'intimidation ne fonctionnait pas sur elle... Aussi bien essayer autre chose. Si cela échouait... Et bien, elle comprendrait pourquoi la lune sanglante était crainte de tous.

Croyez-moi. La lune sanglante connait ses intérêts. Les membres de notre confrérie ne sont pas des traîtres comme tu sembles le croire. Malheureusement pour toi. Donc vous allez bien gentiment me donner les autres noms de votre petite liste. Je vous suggère fortement d’obéir. 300 paysans alcoolisés ne valent rien face à nous.  

Il s'arrêta quelques instants pour lui permettre de digérer ce qu'il venait de dire. "Nous". Traduction, il venait de lui révéler qu'il n'était pas le seul présent. S'il était entré une fois, il pouvait sans problème revenir autant qu'il le voulait. Telle était la force de la lune sanglante. Des lames dans l'ombre. Beaucoup étaient  de jeune recrue, mais heureusement leur entrainement avançait à un bon rythme. Les meurtres en Targatt, ce n'était pas ce qui manquait.  

Si vous acceptez, vous perdrez éventuellement un contrat. C'est vrai. Cependant... Notre maître est prêt à faire un compromis avec vous. Nous pourrions avoir besoin de vos... Talents dans l'avenir. Il y aura de l'or et des objets magiques inestimables à la clé. Pensez-y. Nous pouvons aussi racheter votre contrat en cours. Bien sûr... Vous pouvez toujours refuser cette offre généreuse de notre maître. À vos risques et périls...  

Morgan commençait à en avoir assez de l'attitude arrogante de cette mercenaire. Il n'était pas ici en négociation et n'avait pas l'intention de continuer d'écouter ses paroles encore plus longtemps. Ceux qui ne voulaient pas plier devant la lune sanglante devaient mourir. C'était une chose cruellement simple. La goule n'hésitait pas une seule seconde. Il avait suffisamment joué au con avec cette femme. De plus, le sort de scrutation qui venait de s'activer ne lui plaisait pas. Bien sûr, son aura était brouillée et personne ne pouvait le reconnaître sous ce masque. Cependant, il devait agir rapidement pour l'abattre.

Alors qu'il faisait un pas dans le but de l'attaquer, il figea, recevant une communication qu'il ne s'attendait pas à recevoir. Il fronça les sourcils sous son masque et reprit une position plus calme. Bon... Les ordres étaient les ordres. Il ne pouvait certainement pas les contredire. Il aurait bien aimé la tuer.... Bon, ce n'était pas grave. Il hocha lentement la tête avant de reprendre la parole.

Heureusement pour vous, notre maître semble être d'accord avec votre marché. Faites ce que vous avez à faire, nous récolterons vos... Lauriers. Cependant, faites attention à vous. Si vous attaquez des membres de la lune pour votre petit contrat... Nous reviendrons et cette fois, ça ne sera pas pour discuter.

Puis, sans faire un seul geste, les ombres se mirent à l'envelopper et il quitta la tente de commandement. Pourquoi avoir reçu l'ordre de la laisser en vie? Bonne question. Enfin, il n'était pas payé pour poser ce genre de question. Une fois parti de cette tente, il envoya un message aux autres assassins. Un ordre de quitter le camp. La mission était terminée et le sang n'avait presque pas coulé. C'est ainsi que les ombres fuirent le camp militaire en silence. La suite de la situation était entre les mains de cette Razel.