Préparer le futur avec sérénité (TERMINÉ)

Pour préparer de manière stable la succession du trône et l’après, l’Office de la Justice par l’intermédiaire d’Edouard le Haut Juge devait rencontrer un certain nombre de personne. A la fois pour enregistrer les candidatures mais aussi pour préparer la succession et mater dans l’œuf ceux qui insatisfait du prochain roi tenterait de se rebeller. Si Edouard pensait sérieusement que personne ne coté négatif ne serait assez stupide pour tenter une telle chose, il n’en était pas la même du côté de la lumière. Les inquisiteurs et les paladins étaient des individualités destructrices et néfastes dans leur configuration actuelle de vindicateur.

Une autre personne pouvait mettre son grain de sel dans l’affaire, celle qui dirigeait l’armée. Elle était de facto avec les démons aux frontières, la personne la plus puissante de Targatt actuellement. Puisqu’il n’y avait personne d’assez fort et unis pour avoir une chance de s’opposer à elle si elle le souhaitait. Mais bon, au vu de sa personnalité, Edouard en avait conclu qu’elle avait d’autres envies que de participer à ce genre d’histoire. Elle était plus de ceux qui soutenait un concept de nation plutôt que de ceux qui voulait le pouvoir pour le pouvoir afin d’écraser les autres. Sa gestion des campagnes le prouvait.

Il avait donc besoin de statuer sur sa position pour la succession. Peut être voulait elle devenir candidate du peuple ? Enfin, cela l’étonnerait. Ce qu’il voulait lui demander vraiment, c’était de pouvoir assurer la stabilité de la cité durant la succession et pour la stabilisation de la couronne. Edouard n’avait confiance ni en les nobles, ni en le protectorat plus politisé que jamais. L’armée de la germanique était ce qui lui semblait le plus neutre et objectif actuellement et ainsi, il voulait lui confier la stabilité de la cité et la destruction de possibles groupuscule insurrectionnel une fois le roi nommé. Histoire d’en finir rapidement avant que les démons ne viennent jusqu’ici.

Se présentant donc au camp de Jager pour son rendez vous. Il attendait donc patiemment de pouvoir parler à la maîtresse de ce camp…

La guerre, nous y étions enfin. Nous étions sur le point de répandre sur l'ennemi le feu et le sang. Nous étions sur le point de nous repaître de leurs victuailles et de leurs esclaves trop détruis pour pouvoir retrouver une vie normale. Nous allions, au prix de la vie de nombreux de nos camarades, être acclamer en héros par ceux qui auraient survécus aux jougs de nos ennemis et là, là dans ces cités nouvellement libérée par mes soins, j'aurai trouvé mon fief, celui-là même que Sa Majesté Drake m'avait promis et que je comptais bien prendre.

Mais de cette promesse il ne restait plus que les mots d'un mort. Il ne restait plus rien, si ce n'est que des paroles que moi seule, déliée du lien que j'avais avec lui, connaissaient. Personne ne pouvait maintenant m'assurer de ces terres qui auraient dû m'appartenir. Personne ne pourrait m'affirmer que mon titre avait encore une valeur. La seule chose qui me l'assurait était sans aucun doute ces milliers d'hommes sous mon commandement et celui de mon cousin arrivé il y a quelques semaines dans la Vallée d'Helmancourt. Ces hommes que j'avais fais entraîner avec acharnement pendant les longs mois de l'hiver. Ces hommes qui étaient plus fidèles à ma personne qu'à celle de Drake et au Trône. Ils étaient la seule chose qui prévenait ma chute et faisaient qu'aujourd'hui, Targatt se repliait sur elle-même dans la lutte de pouvoir qu'amenait l'occupation du Trône lui-même.

J'étais d'une certaine façon devenue indispensable pour la cité. Le pari était réussi sur ce point là. Mais combien de temps restait-il avant qu'Alrost, qui n'agissait ni par logique ni par raison d'Etat, ne vienne de lui-même me prendre ma tête ? Combien de temps restait-il avant que quelques imbéciles pensant que l'on peut diriger une armée comme on peut diriger quelques pécores fanatisés ne viennent me réclamer pieds et mains liés pour me jeter dans une fosse d'où je ne verrai plus jamais la lumière ? Je ne pouvais le dire. Car même si ces réalités occupaient mon esprit, celui-ci était davantage tourné vers cette guerre que l'on m'interdisait en raison de l'interrègne. Les démons n'étaient plus très loin et s'ils n'étaient pas parvenus à prendre la cité Naine, il viendrait forcément par la force s'en prendre à Targatt. Il fallait frapper et vite. Mais les jeux de pouvoir pour le Trône empêchaient cette offensive.

Mon intérêt était celui du Trône. Je m'étais convaincue de cela depuis l'instant où j'avais accepté de suivre Drake Leckard dans son coup d'état. Astoria Lane avait presque ouvert les portes de Targatt aux Démons par son inaction et ses considérations des libertés de chacun. Drake voulait vaincre les Démons, la principale menace du Trône aujourdhui et j'étais de cet avis. Je le suis encore et si je devais soutenir de toute ma personne et mon armée un prétendant au Trône, ce serait selon cette principale considération. Viendrait ensuite les acquis d'un tel soutient. Mais rien ne pouvait être assuré avant que l'on ne me parle.

Une parole que bien peu voulurent porter jusqu'à moi. Ils n'aimaient guère ma Famille et surtout son ascension rapide. Ils la méprisaient et en avaient peur car leur petit jeu de pouvoir les avaient décimés entre eux et aujourd'hui, il n'y avait que moi qui disposait de l'outils de pression suffisant pour donner l'avantage à ceux qui voudraient de moi comme alliée. Mais leur mépris ou leur inquiétude primait sur leur ambition de toute évidence. A l'exception d'un seul. Un seul qui daigna emprunter les routes sinueuse de la Vallée d'Helmancourt pour aller jusqu'à ce qui fut, au temps de la guerre civile, Fort-République et désormais Fort Schlacht : le Haut Juge Edouard de Nogaret.

De la petite noblesse en somme, mais un partisan de l'ordre établis. Cela ne pouvait qu'être apprécié. Toutefois, ce soutient à ce qui était mort ne voulait pas dire qu'il tenait les mêmes propos ou qu'il serait prêt à tenir les engagement du défunt souverain. Loin de là même. Mon soutient serait donc conditionné et il le savait déjà s'il connaissait assez Drake.

Ainsi il fut amené à l'extérieur du camps, loin de ce qui était mon atout que je ne saurais lui révéler. Il ne devait pas connaître la véritable étendue de ma puissance dans ce moment crucial où j'avais l'avantage. Il fut donc amené par un jeune officier à une tante placée au milieu d'un champs se dorant peu à peu et gardée par plusieurs Jeagers. Il fut inviter à entrer et dans cette tente il n'y avait que moi et une table sur laquelle se tenait fièrement une carafe de vin, deux verres et fermement planté dans le bois la dague que m'avait offert Drake et donc le puissant poison avait déjà noirci le bois.

"Nous sommes à la veille d'une guerre aux dimensions sans précédent monsieur. Je suppose que vous êtes bien au courant de cela. Ainsi je vous demanderai de ne pas me faire perdre plus de temps que l'interrègne ne m'en fait déjà perdre. Dès lors, qu'est ce qui vous amène si loin de Targatt, au milieu de la Vallée d'Helmancourt ?"

Le Haut Juge avait la permission d’entrer dans le camp. Amené par un officier plutôt de jeune âge, il fut amené à une tente, visiblement celle de la maîtresse de cet endroit. Très bien, cela lui épargnerait des choses de devoir d’abord discuter avec des officiers avant de parler au maître.

Jetant un rapide coup d’œil sur la table, il ne pus que voir le poison de la dague qui avait atteint le bois. Relavant le regard, il fixa pendant un instant la germanique tout en l’écoutant.

"Nous sommes à la veille d'une guerre aux dimensions sans précédent monsieur. Je suppose que vous êtes bien au courant de cela. Ainsi je vous demanderai de ne pas me faire perdre plus de temps que l'interrègne ne m'en fait déjà perdre. Dès lors, qu'est ce qui vous amène si loin de Targatt, au milieu de la Vallée d'Helmancourt ?"

Alalala. Edouard se demandait toujours pourquoi ici tant de gens avait un problème avec l’étiquette de la courtoisie. C’était pourtant une coutume assez continentale ou du moins dans les noblesses de bas et moyen niveau ainsi que pour la bourgeoisie.

Fondamentalement, Edouard n’en faisait toutefois pas grand cas, de toute manière en tant que personne qui avait également gravit les échelons, il respectait la germanique bien que les parcours soient assez différents.

Il répondit donc de manière très sérieuse.

Je le sais bien madame. Je le sais bien que nous sommes aujourd’hui en face de la plus grande guerre de l’histoire de la cité. Feu notre roi est mort au mauvais moment malheureusement, et nous devons donc aviser sur comment maintenir la cité dans la bonne direction dans un temps record.

Cela devait faire environ 12 jours que Drake était mort et 7 que la cérémonie de succession avait eu lieu.

Si je suis venu vous voir aujourd’hui, ce n’est pas tout d’abord pour quémander un simple soutien mais faire en sorte que la cité soit de nouveau fonctionnel dans moins de 2 semaines.

En sois c’était un temps record car vu les possibilités de cacophonies possibles, on pourrait facilement partir pour des mois d’embrouilles.

Il est évident que nous devons avoir un roi rapidement afin que vous puissiez reprendre votre rôle là où vous en étiez sans perte. Car ce seraient des pertes gravissimes dans notre situation.

Mais bon, vu la déficience intellectuelle dont pouvait faire preuve la lumière avec les paladins ou encore dans une certaine mesure avec les Leckard et cet imbécile de chambellan dont la vision politique à long terme était pitoyable, c’était mal parti.

La Justice a hier annoncé que la cérémonie du trône aura lieu dans 7 jours. Dans 7 jours, il devrait donc y avoir un roi et ce sera la fin de l’interrègne.

Bon restait à faire en sorte que ce soit un bon roi. Wilhelmine travaillait pour le trône et l’aspect militaire et sécuritaire. Edouard lui était le principal penseur du Légalisme à Targatt dont les idées sur l’organisation de la cité étaient assez similaires. Il y aurait moyen de s’accorder.

Naturellement, vous devriez savoir que les paladins et leurs alliés entrent petit à petit dans Targatt. Et que le protectorat n’est pas tout à fait fiable car il s’est politisé d’une manière assez… libéral avec le temps.

Naturellement, il était évident que les lumineux et les Asariah souhaitaient la fin de la monarchie pour la mise en place d’une oligarchie de fait. Un régime abominable pour le Légalisme en Targatt et donc pour Targatt, une partie du peuple et de l’administration.

C’est donc avec tristesse que je le fais. Mais en tant que Haut Juge je souhaiterais donc vous demander d’être prêt à intervenir en cas de tentative de révolte ou de coup d’état suite à la nomination du roi.

Si tout ce passait comme Edouard le souhaitait, cela devrait prendre au maximum 3 jours.

Ceci étant dit. Je viens également vous poser la question en tant que connétable de fait de Targatt. Quel est votre positionnement vis-à-vis de la succession ? Souhaitez vous vous présenter, soutenir d’une manière ou d’une autre ou restez neutre ?

Naturellement, je ne vais pas vous mentir, la faction légaliste que je représente aimerait indépendamment de vos réponses précédentes pouvoir s’accorder avec vous.

Je restais assise, silencieuse en écoutant le juge. Il venait non pas en tant qu'homme, mais entantque fonction. Du moins en apparence et elle savait pertinemment qu'à Targatt, les apparences étaient trompeuses. Mais des détails allaient dans ce sens. Car à Targatt, ils étaient désormais peu à avoir le courage de parler de Sa défunte Majesté de façon respectueuse. Ils préféraient de loin se complaire dans l'hystérie générale de la mort de ce qu'il voyait comme un despote, un monstre.

Il l'était, loin de moi l'idée de penser ne serait ce qu'un instant le contraire. Drake Leckard était de ces monarques cruels, tyranniques et paranoïaques. Mais en ces heures sombres où l'ennemi encerclait les joyaux qu'est Targatt, il fallait accepter cette courte tyrannie pour vaincre. Beaucoup, dont les paladins surement encore sous le choc de la réalité de la vie politique dans une citée état aussi prospère que Targatt, ne pouvait le faire et sous de beaux sentiments et sous quelques paroles affirmant qu'ils laissaient derrière eux la terreur qu'ils avaient subis, laissait grandir en eux la peur, la colère, la rage et lebesoin de vengeance envers leurs frères et leurs sœurs tombés sous le coup de la hâche du bourreau, de l'humiliation, de la mendicité, de la peur et de la trahison. Beaucoup qui se croyaient à l'abri derrière leurs dogmes, leurs grandeurs et leur richesse furent surpris d'apprendre que le pouvoir dont ils disposaient n'était qu'un fantasme et ils l'apprirent de la pire des façons avec Sa défunte Majesté Drake Leckard.

Ainsi sa mort arrivait bel et bien au mauvais moment. Les grandes familles avaient toutes étés affaiblies. Les grands ordres presque anéantis. Les stigmates de la violence de monarque étaient encore trop fraîches maintenant pour que les dernières réformes difficiles poussant ces bouseux et ces cafards pourrissant dans leur fange dans le cercle vers les campagnes pour y travailler produise un effet. La mort du roi était donc l'une des rares choses que j'avais espéré ne pas connaître avant d'avoir combattu l'ennemi. Toutefois il en fut autrement. Le destin sans doute.

Mais ce qui relevait davantage de la folie et de l'évidente méconnaissance du fonctionnement d'une armée, c'était inévitablement le fait que l'on me demande à mes forces de jouer le rôle qui était dévolu depuis des siècles au Protectorat et à la Garde Royale. Pour cette dernière, j'étais inévitablement responsable de sa perte de qualité et de sa politisation. Aujourd'hui tous les cadres de la Grande Armée étaient des membres de la Garde Royale dont j'étais la commandante. Dès lors, c'était tout une hiérarchie, un modèle de commandement et une discipline qui s'était volatilisé en une nuit. Pour ce qui était du protectorat, la faute était à celui qui avait eu l'excellente idée de nommée cet illuminé de Corvus commandant. Maintenant, ce choix faisait rejaillir ses conséquences.

Comme tout le reste. L'inquiétude était palpable a chacun des mots du juge. Chaque terme, chaque phrase, chaque clignement des yeux transpirait la peur. Il s'avait tout autant que moi que le règne de Drake avait aiguisé le souhait de pouvoir de chacun et que l'imbécilité de certains, les plus extrêmes,et l'indolence des autres porterait Targatt à sa perte. Car aucun n'était prêt à accepter le choix du Trône. Ô non, certains étaient trop fiers et d'autres trop apeuré pour le faire. Certains pense que le Trône leur revient par le sang, d'autre par l'honneur, d'autre par leur mesure. Certains refuseront qu'un Leckard ne vienne au pouvoir de nouveau et ceux-ci et leurs allié verront comme une mise à mort le fait qu'un paladin ou un de ses alliés accède au pouvoir. La cité était au bord de l'implosion. Le Juge le savait. Je le savais. C'était surement pourquoi il était ici à demander mon aide ? A demander mon camps ? A me demander de tuer dans l’œuf toutes les velléités pouvant conduire Targatt définitivement à la ruine.

Je n'avais pas besoin de beaucoup de temps pour donner ma réponse. Mais il fallait que je joue du pouvoir qui était le miens et que Drake, surement pensant qu'il diminuerait une fois une des deux cités sœurs libérées, n'avait jamais jugé bon de régulé autrement que par le pacte, désormais caduque, qu'il avait signé avec moi. Je ne pouvais pas rester là, devant celui qui détenait la balance de la justice sans lui rappeler que maintenant, il m'offrait le glaive de celle-ci. Il m'offrait encore plus de pouvoir en me donnant celui de faire appliquer la justice en quasi lieu et place du Protectorat. Il m'offrait le pouvoir d'entrer dans Targatt pour y rétablir l'ordre ce que Drake s'était toujours refusé à faire, sauf en ce jour fatidique qui précéda celui de sa mort.

"Vous me demandez de transformer une armée de campagne, une armée faîte pour mener la guerre, prendre des vies le plus vite possible et accompagnée de mercenaires qui ne sont là que pour tuer, violer et piller d'assurer vos arrières ? Vous demandez à une personne que vous ne connaissez presque pas, que l'on surnomme la Traître en coulisse, d'être en quelque sorte le marteau qui frappera le fer s'il venait à se présenter rouge ? La dernière personne qui m'a fait entièrement confiance à eux son cœur transpercé par la lame que je porte à ma taille et l'autre était suffisamment sage pour me garder en dehors des murs de Targatt..."

Je tapotais un instant ma rapière, celle-là même qui avait autrefois pris la vie d'Astoria Lane, avant de me pencher en avant comme pour prendre le poignard enfoncer dans la table. Mais ma main se dirigeant vers la carafe de vin et en bonne hôte, et en femme bien éduquée, je servis deux verres et en donna un au Juge.

"Je pourrai en un instant avec tous les hommes à ma disposition rayer des registres des vivants presque toutes les grandes familles, tous les ordres et tout ce qui fait de Targatt un nid de vipères. Mais.."

Je laissais un court silence planer en prenant une gorgée de vin avant de reprendre.

"Je ne l'ai pas fait. Au moment où le roi était mort et sa dépouille était profanée par tous ceux voulant de lui quelque chose, mes armées auraient pu marcher sur Targatt et tout écraser. Pourtant vous êtes là, en vie, avec votre fonction et ici afin que j'appuie l'ordre établi. Peut-être est-ce cela qui fait que vous pensez pouvoir avoir mon soutient dans le maintient de l'ordre ?"

Ce n'était pas une vraie question. Je n'allais pas lui laisser le loisir de répondre de toutes les façons. Car ses positions ne m'intéressaient pas vraiment. Ce qui m'intéressait, c'était ce qu'il avait à m'offrir en échange de mon indéfectible soutient à l'ordre établi.

"La réponse et donc oui monsieur le Juge. Je ferai en sorte que l'ordre soit maintenu à Targatt s'il advenait que du grabuge se fasse. Mais n'attendait pas de moi, s'il advenait que cela arrive, que je fasse dans la dentelle. Je mène une armée, pas des pèlerins. Dès lors, s'il advenait que du grabuge est lieu, vous pouvez être certains qu'il y aura des victimes. Quant au reste... comme je vous l'ai dis je n'ai pas pris de force le Trône. Et s'il advenait que je puisse y accéder, je ferai en sorte que cette abomination soit enfoui au plus profond du monde et que jamais plus personne ne puisse y poser ses fesses. Mais dans l'immédiat je ne le veux pas et je soutiendrai volontiers votre faction de tout le poids de mon armée si vous faites en sorte que le nouveau roi me donne ce que je souhaite. Autrement dit..."

Mon visage se tourna vers une carte tendu le long d'un des flanc de la tente. Une grande carte détaillant avec une précision extraordinaire tous les éléments de la Vallée d'Helmancourt et de ses environs et notamment l'objet de mon souhait. Et tandis que mes lèvres effleurait le vin et mes yeux remplit de désir luisait en voyant le nom de ce que je souhaitais le plus juste devant moi, je finis par le dire.

"...Akaris.

Le Haut Juge donnait de son plein gré la place centrale à l’armée de Schalft. Il faut dire que de toute manière est ce qu’il y avait vraiment le choix ? Les révoltes étaient une chose des plus probables. Et si ce genre de chose se produisait pendant la guerre avec les démons ce serait la fin. De plus même si cela se produisait après, cela pourrait faire tourner Targatt vers une direction détestable. Lumière ? Ténèbres ? Alliance avec des pays proches idéologiquement ? De la pure futilité. Il y avait d’autre faire que de se laisser guider par ses enfantillages. Oui Edouard avait fait en sorte que les ténèbres pensent qu’il avait une aversion pour les lumineux et les paladins. Mais bon c’était plus du calcul que pour la réalité.

La générale de l’armée semblait être intéressée même si visiblement, elle comptait utiliser cela pour gratter plus de pouvoir et de puissance qu’elle n’en avait déjà. Il faut dire que beaucoup l’aurait fait. Sa position actuelle était bien trop avantageuse pour ne rien faire.

"Vous me demandez de transformer une armée de campagne, une armée faîte pour mener la guerre, prendre des vies le plus vite possible et accompagnée de mercenaires qui ne sont là que pour tuer, violer et piller d'assurer vos arrières ? Vous demandez à une personne que vous ne connaissez presque pas, que l'on surnomme la Traître en coulisse, d'être en quelque sorte le marteau qui frappera le fer s'il venait à se présenter rouge ? La dernière personne qui m'a fait entièrement confiance à eux son cœur transpercé par la lame que je porte à ma taille et l'autre était suffisamment sage pour me garder en dehors des murs de Targatt..."

Oui, elle avait raison. C’était risqué, ce ne serait pas sans perte. Dans une situation de paix tout le monde l’aurait refusé. Mais dans cette situation les choses sont différentes. Edouard comprenait bien ce qu’elle essayait de dire entre les lignes, c’était même légèrement amusant.

Alors qu’elle reprenait son poignard et donna un verre de vin au juge qu’il prit, ce dernier lui répondit.

Oui en effet, je le fais. Ce n’est pas une question de savoir qui est un traitre ou non. Parce que j’imagine qu’à plusieurs niveaux, nous sommes beaucoup.

Il faut dire que quasiment tout ceux qui avait travaillé pour Drake avait trahi Astoria pour de multiples raisons.

Ce n’est pas non plus une question de savoir qui est bon ou qui est mauvais. Ou qui sera la personne la plus morale et éthique dans l’histoire. Il s’agit de savoir ce qui est bon pour la cité. Ce qu’il faut faire pour qu’elle survive à cette crise et reste ce qu’elle est sans dévier vers une forme que nous voulons éviter. Alors oui, pour la cité. Malgrè ce que les autres considérez que vous êtes. Malgrè ce que vous-même considérez que vous êtes. Je fais appelle à vous pour le bien de Targatt.

Peut être que je mourrais à cause de ça mais ce sera sans doute mieux que de mourir de la main d’un démon qui ferait exactement ce que vous venez de dire à la cité.

La germanique continua alors à parler.

"Je pourrai en un instant avec tous les hommes à ma disposition rayer des registres des vivants presque toutes les grandes familles, tous les ordres et tout ce qui fait de Targatt un nid de vipères. Mais.."

"Je ne l'ai pas fait. Au moment où le roi était mort et sa dépouille était profanée par tous ceux voulant de lui quelque chose, mes armées auraient pu marcher sur Targatt et tout écraser. Pourtant vous êtes là, en vie, avec votre fonction et ici afin que j'appuie l'ordre établi. Peut-être est-ce cela qui fait que vous pensez pouvoir avoir mon soutient dans le maintient de l'ordre ?"

C’était très perspicace de sa part. En effet, depuis le départ, elle aurait pu facilement écraser les factions de la cité. La seule explication était que cela ne l’intéressait pas. Elle avait d’autres projets mais qui visiblement n’était pas non plus contraire aux intérêts de Targatt sinon elle aurait empêché la cité de se relever.

De toute manière c’était une fausse question parce qu’elle avait déjà dit d’elle-même la réponse et avait anticipée le raisonnement. Elle continua donc sans attendre.

"La réponse et donc oui monsieur le Juge. Je ferai en sorte que l'ordre soit maintenu à Targatt s'il advenait que du grabuge se fasse. Mais n'attendait pas de moi, s'il advenait que cela arrive, que je fasse dans la dentelle. Je mène une armée, pas des pèlerins. Dès lors, s'il advenait que du grabuge est lieu, vous pouvez être certains qu'il y aura des victimes. Quant au reste... comme je vous l'ai dis je n'ai pas pris de force le Trône. Et s'il advenait que je puisse y accéder, je ferai en sorte que cette abomination soit enfoui au plus profond du monde et que jamais plus personne ne puisse y poser ses fesses. Mais dans l'immédiat je ne le veux pas et je soutiendrai volontiers votre faction de tout le poids de mon armée si vous faites en sorte que le nouveau roi me donne ce que je souhaite. Autrement dit..." "...Akaris.

Bien, elle avait accepté. Maintenant, il ne restait plus qu’à attendre son prix. Elle parlait des risques futiles. De toute manière d’une manière ou d’une autre, il y aura potentiellement des morts surtout avec une révolte. En plus, pour Edouard, elle exagérait légèrement les choses. Ce n’était pas dans son intérêt de laisser ses troupes aller totalement en roue libre dans Targatt. Elle n’était déjà pas très populaire dans la cité, ce serait stupide de se rendre encore plus impopulaire alors qu’il n’était pas encore certain que le nouveau roi lui soit favorable. Elle lui donnerait des arguments et de la force pour la combattre.

Pour le reste, elle parlait du trône. Fondamentalement, Edouard était d’accord avec lui. Ce trône ou du moins le système qu’il incarnait actuellement d’une sorte de monarchie élective n’était pas dans ses petits papiers. S’il en avait l’occasion, Edouard tenterait de faire modifier le système de succession. Parce que malheureusement, on ne pouvait pas se passer du trône, les pouvoirs qu’il contenait était trop important pour être ignoré.

Pour le reste son prix dans cette affaire était le suivant. Déjà confirmer son contrôle de la campagne et ensuite elle voulait… Arakis…

Hum… Une des deux cités non mage. C’était surprenant mais par chance elle avait choisi la bonne cité. Edouard n’aurait jamais pu accepter de livrer Melghir… beaucoup trop stratégique dans ses plans de renforcement du royaume de Targatt. Mais en ce qui concernait Arakis s’était différent. Certes elle était stratégique, mais pas autant que Melghir et il existait de multiples moyens de pression économique et commerciaux si Arakis tentait des choses contre la couronne.

Elle pourrait être donc nommé à la tête de cette partie du royaume de Targatt, Edouard n’y voyait pas d’inconvénient.

Je ne vois aucun problème à vos prétentions. Si le Roi est de base favorable à l’administration et à vous-même, il n’y aura aucun problème et ce sera fait de suite. S’il est moins favorable… alors si je dispose du bouclier nécessaire, je peux lui mettre suffisamment de pression pour qu’il ne finisse pas concéder cela.

Naturellement, cela serait mieux de tomber sur un favorable alors Edouard s’y attèlerait, de toute façon la sélection des 5 candidats approchaient et cela confortait Edouard dans ses choix enfin… le choix de la commission…