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C'est quoi ce bordel ?!

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Corvus Downclaw

Feuille de personnage
Puissance Personnelle Brute (potentiel):
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Type d'énergie canalisée: Neutre profane (toutes énergies profanes confondues)
Corvus Downclaw
Corvus Downclaw
Propriété Personnelle de Kubilay - Mage 2e ordre
Mar 1 Déc - 20:03
Age du personnage : 22
Race : Humain
Pouvoirs : Adaptation automatique / Dispense majeure / Contresort
Puissance moyenne : 137


C'est quoi ce bordel ?!


Lentement, ses premières sensations revinrent. En premier lieu, ce fut la perception de son propre corps. Engourdi, endolori et même meurtri vu comme certaines parties lui faisaient encore mal bien qu'il ne bougeait pas. Sa tête le lançait également assez fort et lui semblait incroyablement lourde. Il avait l'air d'être allongé à même le sol mais quelque chose clochait sans qu’il ne puisse dire quoi. Puis les sensations extérieures lui parvinrent progressivement. D’abord le froid qui régnait, puis l’odeur nauséabonde qui planait. Il fronça légèrement les sourcils alors qu’il tentait d’ouvrir les yeux, cillant plusieurs fois le temps que sa vue se stabilise.

Il s’était attendu à voir le sol de l’arène, son bouclier protecteur peut-être ou éventuellement les vestiaires. N’était-ce pas là qu’on l’aurait normalement ramené après l’avoir soigné ? Car il ne se rappelait que trop bien de ses derniers instants de conscience, et de sa tentative à reprendre l’avantage. Peut-être bien qu’il avait réussi d’ailleurs, avant le trou noir… ? Du moins, il déduisait s’être sans doute évanoui, car il ne se rappelait de rien après avoir lancé son sort d’agrandissement.

Il porta la main, paume ouverte, à son visage comme après une bonne cuite. Ce mouvement pourtant banal lui indiqua qu'un truc semblait être accroché à son cou. Corvus, toujours allongé, tourna enfin la tête pour constater qu'il était en cellule, plus précisément, dans celles du protectorat. Comment le savait-il ? Parce qu'il les connaissait bien. Il y avait interrogé pas mal de monde mine de rien. Et puis bon, il en avait été le taulier pendant presque deux années... ou plus peut-être il ne savait plus trop.

Revenant à sa gorge, sa respiration s'accéléra légèrement tendis que ses doigts se posaient sur un collier épais et froid. Inutile d'être un génie pour comprendre ce qu'il avait au cou. Un putain de collier carcéral. C'était suffisant pour l'alerter de son nouveau… statut. Toutefois, comme si ce n'était pas suffisant, il constata rapidement que le collier, pour une raison étrange, était greffé à sa peau. Comme si ça changeait quoi que ce soit. Dans tous les cas c'était galère à retirer. C'était encore un tordu qui avait du demander cette spécificité. A l'évocation d'une personne louche, l'image de Zahel s'imposa à son esprit.

Corvus s'était relevé pour inspecter sa cellule tout en réfléchissant à ce qui arrivait.

Il était clair que c'était cette connasse qui lui avait fait ça ?! C’était bas de profiter de l’évanouissement de quelqu’un pour le foutre au trou. D’autant plus qu’il n’en comprenait pas la raison. Il ne faisait rien de mal depuis son « retour ». Et plus encore, il n’avait rien à se reprocher même avant ça ! Nan, vraiment, il ne comprenait pas pourquoi il finissait là. Il songea vaguement au massacre des éthéristes mais ça aurait été débile de son point de vue. Déjà, il n’avait fait que transmettre les ordres du Roi à ses troupes… Et participer un peu certes. Mais ne pas le faire aurait été de la haute trahison et il avait préféré vivre. Personne ne pourrait lui en tenir rigueur ! Et surtout pas tous les dégénérés qui étaient restés sagement planqués en attendant que Drake passe. Personne ne s'était vraiment opposé à lui après tout. Et c'était ces mêmes connards qui voulaient lui faire payer sans doute. Puis bon… dans le fond ce n’est pas non plus comme si ça avait été un mal cette petite épuration… Moins il y avait de croyants et mieux ce serait.



Il avait beau se dire que tout allait bien, hormis le fait d’être enfermé, il ne pouvait pas s’empêcher de redouter quelque peu la pseudo justice que Luthien et son gouvernement appliquait. Corvus n’avait pas envie de payer le fait d’avoir été au service d’un autre Roi. Ce n’était pas de sa faute si Drake n’était plus en vie pour assumer tout ce que les autres avaient détesté durant son règne. Et le blondinet n’avait aucune envie de payer à sa place.

Ceci dit… il n’était même pas certain qu’il aurait droit à un quelconque procès vu que c’était Zahel qui était à la charge de sa capture. Enfin, en vrai il n’en savait rien. Peut-être que ça venait de plus haut. Aucune idée. Mais il ignorait même qu’il avait été recherché, alors que c'était un chasseur de prime ces derniers mois..! Et personne n'était venu se mesurer à lui dans l'espoir de le choper non plus donc à la réflexion, ça ne devait pas être ça non plus. Quoi qu’il en soit, si ils avaient voulu le tuer ce serait fait. Donc ils attendaient autre chose de lui. La question restait de savoir quoi, or, il détestait attendre, et d'autant plus dans ce genre de situation.

D'agacement, il tenta d’utiliser un sort pour tenter de se défaire du collier mais fut pris d'une vive et profonde douleur. Il resta comme tétanisé une seconde avant que son visage comme l'ensemble de son corps ne se crispe. Le jeune corbeau tomba à genoux, plié en deux de souffrance, le front posé contre le sol. Il avait l'impression que l'ensemble de ses nerfs étaient en feu. Et le pire c'était que la douleur ne passait pas. Lorsqu'enfin elle s'interrompit, il avait l'impression que ça avait duré une éternité. Il s'étala contre le sol et essaya de se calmer mais le combat avait été rude et il n'était pas totalement remis.

Ces salauds s'étaient contentés de le stabiliser et de soigner les plaies mais il n'avait pour ainsi dire pas récupérer des masses d'énergie. Ni physique, ni magique. Comme pour lui souligner à quel point il était loin d'être totalement remis, Corvus fut pris d'une grosse nausée si bien qu'il manqua presque de vomir. Il lui fallut quelques minutes à rester allongé pour que ça ne passe. Ce n’était pas le collier qui causa cela mais bien le fait qu’il n’ait toujours pas suffisamment repris de forces pour canaliser de nouveau la magie. L’utilisation intensive était sans doute en cause, ou simplement le contre coup d’avoir essayé encore une fois de repousser un peu trop ses limites ? Ou juste son état général. Dans le fond ça ne changeait rien. Ce putain de collier l’empêchait de sortir le moindre sort. Cette pétasse l’avait bien eu.

Il se redressa subitement et envoya un coup de pied rageur dans les portes de sa cellule. Il avait beau savoir qu'elle ne cèderait pas pour si peu, il n'avait pas pu s'en empêcher. Si jusqu'à présent il avait eu une certaine animosité contre elle, ça venait de monter encore de quelques crans.

Corvus s'attendait à ce qu'elle le fasse poireauter plusieurs jours avant de venir le voir. Et puisqu'il n'avait rien d'autre à faire que d'être "patient", il finit par s'intéresser aux autres détenus qu'il pouvait éventuellement voir et avec lesquels il tenta d'entamer une conversation. Il s'en foutait pas mal dans le fond de ces gars mais ça ferait passer le temps plus agréablement à tout le monde. Enfin, sauf aux deux asociaux plus loin qui leur avait gueulé de se taire. Bien. Donc il y aurait moyen de les monter les uns contre les autres éventuellement... Ou de les recruter. Ou les deux.


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Kubilay Bones

Feuille de personnage
Puissance Personnelle Brute (potentiel):
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Type d'énergie canalisée: Positive profane
Kubilay Bones
Kubilay Bones
Directrice Adjointe - Professeur de Contrôle - Consort du Patriarche Bones - Mage 2e ordre
Mer 2 Déc - 15:57
Age du personnage : 25
Race : Humaine
Pouvoirs : Mana/Causalité/Pacifisme
Puissance moyenne : 165


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Retrouvaille émouvante
Feat. Coco
Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis que Corvus s’était réveillé en prison, de quoi laisser le temps au tournoi de se terminer et la principale concernée dans cette affaire, de bien se reposer, tout en faisait des magouilles dont elle avait le secret. Le cas Corvus avait en effet été plutôt réglé de manière absolument secrète. Il faut dire que comme tous les autres, Corvus baignait alors dans la sorte d’état dubitatif dans lequel était coincée la cité vis-à-vis de ceux qui avait commis des crimes. Car en effet, s’il fallait condamné tout ceux qui ont commis des exactions durant le régime du tyran, la liste des criminels serait bien longue. De ce fait, le regain d’interet pour l’affaire Corvus n’était pas dû à une volonté de justice loin de là, lui-même douterait sérieusement, s’il devait arrêter pour crime de guerre leur ancien capitaine, parce que la boite de pandore, vers la condamnation de ceux qui y était encore serait ouverte. Non, c’était une action individuelle d’officier du protectorat à son encontre, en l’occurrence Kubilay.

C’est en cela que les anciens officieux du régime de Drake tremblait aujourd’hui, s’il n’était pas protégé d’une quelconque manière, en l’occurrence par la Grande Armée ou la Chancellerie, ils pouvaient se retrouver rapidement sous la menace de ponte, de la sécurité ou de la justice, qui désiraient quelque chose d’eux, sous peine à ce qu’ils subissent les punitions pour leurs crimes. C’était typiquement ce qui arrivait à Corvus, lui-même n’ayant pas pensé à se protéger de ses ennemis en établissant suffisamment de relation avec les anciens Drakistes encore en fonction.

Durant tout ce temps de magouille, Corvus avait donc attendu en prison, deux semaines. Rien de bien particulier ne s’était déroulé dans l’intervalle, à un point prêt. Approximativement tout les douze heures, le désormais prisonnier se sentait mal, de plus en mal, comme si une maladie terriblement dangereux commençaient à ronger ses chairs, et cela, jusqu’à ce qu’il mange la nourriture qu’on lui donnait.

Le temps écoulé, la porte s’ouvrit une ultime fois, laissant un garde, à l’allure moqueuse s’adressa à Corvus.

La marchandise, tu es appelé.

Le collier l’inciterait alors à suivre le garde dans les locaux du protectorat, jusqu’au bureau d’un des lieutenants de l’institution. Ce dernier, entra donc, voyant la porte se fermer derrière lui, tandis qu’au bureau se trouvait Kubilay, ou plutôt Zahel, qui se prélassait tranquillement sur son siège. Elle fixa Corvus, avec un petit sourire, avant de fermer les yeux.

Je te dirais bien de t’asseoir. Mais en soit, c’est mieux que tu restes debout mon cher ami.

Passant son doigt sur ses lèvres, en ouvrant de nouveau les yeux, un regard arrogant dans la direction du jeune homme, son sourire se dessinait d’autant plus.

J’espère que tu as bien eu le temps de récupérer. Ce serait dommage d’être en méforme, pour nos retrouvailles, un an après.

Elle s’accouda alors à son bureau en se penchant en avant.

En plus de cela, je suis assez soucieuse de mes priorités. Je dois dire que les Lois admises vis-à-vis de l’esclavage par ton Roi sont vraiment très pratique. Je t’annonce donc, que je suis désormais ton maître, et que tu es ma propriété.

C’était surtout la principale explication de pourquoi elle avait attendu deux semaines pour voir Corvus. Obtenir la décision judiciaire et la vente avait prit un peu de temps.

Les déesses du destin ont un sacré sens de l’ironie n’est ce pas.

Dans tout les cas, j’espère que tu reconnais, ce collier, c’est celui que tu m’avais offert jadis. Bien que je l’ai un peu modifié pour l’occasion tu m’excuseras.


© TakeItEzy & Ellumya
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Corvus Downclaw

Feuille de personnage
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Corvus Downclaw
Corvus Downclaw
Propriété Personnelle de Kubilay - Mage 2e ordre
Mer 2 Déc - 19:42
Age du personnage : 22
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Puissance moyenne : 137


C'est quoi ce bordel ?!


Tout se passait bien. Tranquillement. A quelques points prêts. D'abord, Lilianna n'était pas venue le voir. Et si Corvus avait confiance en elle, il avait peur qu'elle l'ait lâché, ou pire, qu'elle ait fait quelque chose de stupide et qu'elle en ait payé le prix fort. Quoi qu'il en soit, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas passé autant de temps sans elle et lui manquait, plus qu'il ne l'aurait cru. Une certaine inquiétude l'avait gagné, renforçant celle là même qu'il ressentait quant au flou de sa propre situation. Mais le pire restait la sensation quotidienne qu'il était atteint d'un mal horrible et terriblement douloureux qui... le poussait à manger leur infâme bouffe. Ouais, étrangement ça l'apaisait. Soit ils avaient peur qu'il se laisse crever de faim, soit ils  mettaient un truc spécial dans sa nourriture ? Soit c'était juste de gros connards sadiques qui s'éclataient. Dans tous les cas, c'était vraiment casse couille et ça le laissait toujours dans un état pitoyable. Et pire... Dans tous les cas, il mangeait leur sale tambouille.

Lorsque la porte s'ouvrit sur le garde, Corvus dormait profondément et dans une position des plus étranges. Il faut dire qu'il avait un peu perdu la notion du temps et qu'il avait passé le plus clair de sa nuit à faire des jeux plus pourris les uns que les autres, à l'oral avec son tout nouveau pote, deux cellules plus loin. Il était un brin dégueulasse, que ce soit dans sa manière de penser comme dans ce que laissait imaginer le timbre de sa voix. Mais il était toujours partant pour papoter et relever les défis les plus cons possibles. Ouais, c'était une véritable source de joie. Enfin, si on passait son dédoublement de personnalité intempestif, vestige d'un choc mental et d'une intrusion un peu trop puissante, et surtout interrompue en plein milieu. De ce que Corvus avait compris, ça l'avait encore plus instable qu'avant. Une jolie histoire mais le blondinet pensait surtout qu'il s'était gaulé connement et n'osait pas dire pour quoi.

Bref, Corvus se fit réveiller par un garde qui arborait un petit sourire goguenard. Le jeune homme lui aurait volontiers fait sa fête mais il avait bien plus envie de sortir que de tabasser le premier connard venu et de risquer de retourner au trou. Même si il ne s'y était pas  trop ennuyé, il doutait que ça reste la même chanson si ça devait durer des années entières... Il passa donc son tour pour une fois tout en relevant malgré lui le terme qu'il avait osé employer pour s'adresser à lui.

Il le suivit au travers des couloirs et pénétra dans la pièce indiquée pour découvrir, comme il s'y attendait, Zahel. Corvus la foudroya du regard mais la laissa déblatérer ses conneries. Il n'attendait qu'une chose, c'était qu'elle lui indique quand serait son procès. Il n'en avait pas peur, il savait pouvoir faire plier suffisamment les consciences pour avoir une jolie remise de peine. C'était tous de parfaits hypocrites après tout. Même la pseudo reine. N'était-elle pas professeur à l'académie du temps où Drake sévissait ? Et pourtant, elle n'avait pas fait une vague. Elle pouvait bien maintenant prendre ses grands airs et faire mine de rendre la justice. Tout n'était que factice ici.

Il tiqua tout de même lorsqu'elle évoqua l'esclavage. Elle n'allait pas oser..? Cette pétasse n'allait pas oser ?! Lorsqu'elle l'informa qu'il était... qu'elle était... Non. Impossible.

"N'importe quoi..." Murmura-t-il davantage pour lui-même, incrédule.

Il ne put retenir un rictus de dégout tendis que ses yeux viraient directement au rouge des chasseurs signe de son accès de rage contenue... L'évocation du collier finit de rendre réelle la colère qui couvait et rompit sa stupéfaction en faveur de l'action directe.

Corvus rompit la distance qui le séparait d'elle et d'un coup de pied rageur, dégagea le bureau pour avoir un accès libre à la prétentieuse qui s'imaginait pouvoir le dominer, non sans avoir d'abord saisi l'occasion de prendre un coupe-papier qui trainait dessus. Dans la foulée, il le brandit et tenta de le planter à l'endroit où un cœur était censé se tapir chez son ennemie.

"Va te fait foutre, pétasse !"


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Kubilay Bones

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Kubilay Bones
Kubilay Bones
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Mer 2 Déc - 21:21
Age du personnage : 25
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Au fur et à mesure que les expressions de Corvus se crispaient sous l’effet de la compréhension de sa nouvelle situation. Au contraire, celles de Kubilay devenait de plus en plus joyeuse, pour la première sans aucun doute, elle trouvait une véritable joie dans le sadisme et l’envie de voir un tier souffrir pour ses actes. Du fait de son tempérament revanchard, mais son remaniement mental devait jouer aussi dans l’histoire, la laissant avoir des comportements bien plus contrasté que lors de son service pour la plus sainte des institutions.

Le jeune homme de son coté, semblait assez surprit, évidemment, qui ne le serait pas en apprenant sa mise en esclavage. La Khazar ne pouvait donc que se délecter de ses réactions, en attendant de savoir comment se dernier allait agir désormais, sans aucun doute, allait il tenter de se rebeller. C’était tout l’intérêt, Kubilay aurait pu lui donner des restrictions extrêmes, pour qu’il ne soit libre de rien et ne puisse qu’observer, mais elle préférait lui donner encore l’espoir de croire pouvoir s’en sortir. Un espoir qui lui permettrait d’encaisser du moins au départ les humiliations. C’était ce qu’il fallait.

Ses yeux devinrent alors rouges, sous l’effet de sa propre rage, une chose très spécifique, dont elle connaissait déjà l’origine.

Voyez vous ça..

Elle s’adossa de manière nonchalante en s’accoudant à un rebord de sa chaise de manière tout à fait hautaine, montrant son peu de considération pour les pensées du désormais esclave.

Un chasseur de démon de ce pays de dégénéré, il n’y a bien qu’eux pour restreindre leurs émotions. Tu es tombé bien bas pour une personne qui déclarait avoir autant de haine pour les religions. Enfin, ce n’est pas étonnant vu ton profit, prévisible, très prévisible même.

Elle marqua quelques secondes pour réfléchir.

Cela me fait penser que selon mes informations, tu couches avec une Istumienne, peut être devrais je la tuer.

Pour le coup ce n’était pas une question, elle en avait vraiment l’intention.

Corvus fondit sur elle très rapidement, sans doute pour la frapper.

"Va te fait foutre, pétasse !"

En le regardant venir, La Maggyar ne faisait que pouffer très légèrement, restant totalement statique sur son siège tandis que l’esclave repoussant furieusement le bureau du pied, avec l’intention de la tuer avec un coupe papier. Face à cela, Kubilay leva la main droite, prenant la pointe du coupe-papier entre deux doigts, avant d’user de la causalité d’inertie pour stopper Corvus dans sa course devant elle.

Merci, tu m’évites d’avoir à te demander de venir ici, ma chère petite possession. Mais coucouche panier maintenant, calme toi, cesse de crier et à genou devant ta maîtresse.

Elle attendit donc que Corvus sous le poids du collier, s’obéisse à ses ordres, se mettant à genou devant elle, toujours assise confortablement. Prenant le coupe-papier dans la main droite, elle se pencha légèrement en avant pour se retrouver au dessus de Corvus. Levant lentement et doucement son visage de sa main gauche, les deux regards se rencontrèrent.

Tant d’émotion pour cette simple annonce. Je sens que nous allons bien nous amuser ensemble ma chère possession.

Maintenant toujours son visage vers le ciel de sa main gauche, elle faisait glisser de sa main droite, la lame du coupe papier, sur la joue de Corvus, jusqu’à atteindre son œil.

J’espère que tu es prés à me servir jusqu’à ta mort. Parce que c’est ce qui arrivera.

Elle ouvrit alors les paupières de force avec ses flux

Tu me connais depuis suffisamment longtemps pour savoir que je ne plaisante pas.

Et fit glisser la lame du coupe de coupe-papier tout le long de l’œil, tout doucement, sans pour autant le crever. Puis, elle relâcha le menton et le visage de jeune homme pour s’adosser de nouveau sur son siège.

Naturellement, je ne suis pas une monstre, je t’offre une porte de sortie si tu désires écourter ta vie dans ta situation. Tu as dû remarquer ta crise tout les douze heures. Il s’agit d’une malédiction de haut niveau, qui à l’origine servait à garantir la fidélité des déchets dans ton genre. Toutes les douze heures, la malédiction s’active. Et si tu ne prends pas l’antidote lié à temps, cette dernière détruira ton corps et ton âme. Tu cesseras donc d’exister et n’aura même pas le luxe de te retrouver en enfer. Honnêtement, vu que la malédiction et l’antidote sont d’origine diabolique, je doute que tu trouves sur ce plan quelqu’un avec un niveau suffisant pour la lever ou recréer l’antidote.

Elle devait remercier de son coté les demi diables de sa propre famille, qui lui faisaient assez confiance pour lui donner ce genre de chose.

Mais je te laisse la possibilité de te suicider… définitivement…

Elle s’abaissa de nouveau vers Corvus.

Sinon… tu as des questions ? Si ce n’est pas le cas, commence par ranger ce bureau avec le grabuge que tu as mis.

Elle lui mit alors son pied dans le visage pour l’envoyer vers le dis bureau qu’il devait repositionner

© TakeItEzy & Ellumya
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Corvus Downclaw

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Corvus Downclaw
Corvus Downclaw
Propriété Personnelle de Kubilay - Mage 2e ordre
Jeu 3 Déc - 11:01
Age du personnage : 22
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C'est quoi ce bordel ?!


Kubilay, ou plutôt Zahel, venait de lui annoncer sa mise en esclavage quand ses yeux avaient viré au rouge. Et la jubilation qu'il pouvait voir sur les traits du visage de son interlocutrice ne l'aidait pas particulièrement à garder son sang-froid. Bon dans tous les cas il l'aurait sans nul doute perdu mais il fallait dire qu'il voyait dans l'action de cette femme une véritable injustice. Ouais, certes ils s'étaient un peu accroché, d'accord, il la détestait carrément, mais il ne l'avait pas foutu en esclavage pour autant ! D'accord, elle faisait parti des éthéristes massacrés. Enfin, initialement car puisqu'elle avait survécu, pourquoi venait-elle faire chier le monde ?! Lui en l’occurrence ?! Elle n'aimait pas son nouveau prénom peut-être, ou de ne plus avoir tous ces montons débiles agenouillés devant elle. Mais pour autant, est-ce que ça méritait vraiment des magouilles pour se venger aussi lâchement de lui ? Nan. Après tout, Corvus avait beau danser sans cesse sur le fil du rasoir, il avait été à la place de Capitaine et en cela il connaissait un minimum les lois qu'il faisait appliquer, et le processus pénal classique. Et là, clairement ça sortait des clous. Comme quoi, la corruption existait bien même chez les lumineux. Ce qui... ne l'aiderait pas à rétablir les choses.

Tendis qu'il peinait encore à croire en ce qui lui arrivait, le lieutenant repris la parole de son air hautain, critiquant son "choix" de rejoindre les chasseurs de démons. Il était vrai que classiquement, les chasseurs étaient réputés pour avoir une foi en... quelque chose. Corvus de son côté se contentait d'avoir foi en Lilianna, et en le fait qu'il avait voulu, à ce moment là, continuer de vivre, de combattre et éventuellement, de protéger. Ce n'était pas un saint, d'ailleurs, les rapports qu'il entretenait déjà à l'époque avec Lilianna l'avait grandement aidé à accepté de devenir un chasseur de démons. Mais, c'était aussi également parce que c'était ça ou la mort. Bah ouais, pour une raison louche, Lilianna l'avait sauvé et lui avait proposé ce marché. Pour autant, c'était justement son manque de foi qui faisait que le jeune homme avait sans nul doute les pouvoirs de chasseur de démon les plus faibles enregistrés. D'ailleurs il avait bien failli ne pas réchapper de leur cérémonie à deux balles.

Et l'autre pimbêche continuait à déblatérer ces conneries sans rien comprendre. Malgré sa retraite contrainte, elle était toujours aussi obtus. Elle lui avait bien fait comprendre dans l'érène qu'il ne servait à rien de se justifier. Et auprès d'elle encore moins...

"Ferme la, tu ne sais rien ! Et tu n'es pas la mieux placée pour critiquer. Tu as rapidement renoncé au culte éthériste !"

Il se permit un sourire moqueur.

"Comme quoi l'hypocrisie revêt bien des formes, et elle semble apprécier la tienne. C'est le mariage qui t'a ouvert les yeux je suppose."

Bah ouais, c'était elle qui avait été censé représenter la vertu et tout un tas de conneries. Les chasseurs eux pouvaient bien picoler baiser et faire ce que bon leur semblait tant qu'ils répondaient présents à une fête et qu'ils butaient des extraplanaires.
Autrement dit, Corvus restait cohérent, alors qu'elle... Elle revenait d'il ne savait où, mariée, s'incrustait dans le protectorat en se fichant de respecter les règles qu'elle est censée faire appliquer. Ouais, une véritable hypocrite. D'un autre côté, ce n'était totalement de sa faute. Vu que les lumineux étaient connus pour être laxistes, elle devait être nettement plus tentée que lui l'avait été du temps de Drake, de transgresser des lois. Il faut dire que les sanctions n'étaient pas les mêmes.

Kubilay poursuivit en mentionnant Lilianna et la perspective de son meurtre. De ce qu'il pensait savoir de Zahel, mieux valait ne pas répondre.Si Corvus laissait transparaitre qu'il tenait à elle, ça précipiterait sa chute. Mais si il mettait trop d'efforts à la dénigrer le soucis serait le même. Autant passer outre cette pique... Malgré tout, il avait été incapable de cacher l'éclair de peur qui avait envahi son regard l'espace d'un instant. Ils avaient beau être assez libres tous les deux, Corvus était, semble-t-il, plus attaché à elle qu'il n'osait l'admettre. Et la perspective qu'elle meurt à cause de lui était... En fait il préférait se dire que ça n'arriverait pas. Kubilay n'avait aucune raison d'attaquer une ressortissante étrangère. Cependant, à ses yeux, elle n'avait pas non plus de motifs pour le mettre en esclavage, or, elle venait de le faire.

Cet état de fait suffit semble-t-il, à faire encore monter d'un cran sa colère et le poussa à passer à l'acte pour tenter de tuer l'ex-mouton éthériste.

Il avait repoussé le bureau d'un coup rageur, s'était emparé du coupe papier et avait tenté de la planter directement. Il n'avait pas vraiment avoir la moindre chance. Après tout, même dans l'arène en mobilisant ses pouvoirs ça avait été chaud. Donc sans... Mais, impulsif comme il l'était, il ne pouvait tout simplement pas se retenir de tenter quelque chose. Peu importait quoi. Il était impossible qu'il s'abaisse à accepter ça !

Comme plus tôt dans l'arène, elle stoppa sans effort sa tentative et lui intima de se mettre à genoux devant elle. Si elle osait croire qu'il n'était qu'un vulgaire objet et qu'il allait sagement obtempérer. Elle se mettait le doigt dans l’œil !
Pourtant, il ne lutta pas bien longtemps. La douleur qui se manifesta dès son refus, lui donnait la sensation d'avoir les jambes rompues et qu'une pression terrible lui vrillait le crâne, si bien qu'il finit par tomber à genoux, le visage crispé de douleur.

Bordel, ce n'était pas étonnant qu'il n'y ait jamais eu de vraies rébellion des esclaves à Targatt. Ca faisait un mal de chien... Par ailleurs, il avait beau avoir expérimenté plusieurs types de douleurs, il n'en était pas friand et, autant que possible, essayait en général d'éviter la souffrance quelle qu'elle soit. Il savait encaisser... quand il était en plein combat, parce que son esprit était mobilisé sur autre chose. Mais ce n'était pas le cas... Là si il voulait lutter et ne pas se soumettre, il devait lutter directement contre elle ce qui était une autre paire de manches en fait. Et la douleur était également plus... incisive que d'ordinaire. Bref, il commençait à percevoir à quel point il était dans la merde.

Pour ne rien arranger, elle lui prit le coupe papier d'une main, avant, de l'autre, de relever le menton de Corvus de sorte à ce que leurs regards se croisent.

"J'imagine bien que tu dois être en manque mais tu aurais pu juste me demander. Même si d'ordinaire je ne fais pas dans le social, j'aurai fait un effort."

Il se permit un nouveau sourire d'un air qui se voulait assuré, bien qu'un nœud se soit pourtant formé dans le creux de son estomac au moment même où il s'était senti céder. Elle fit glisser la lame sur sa joue et remonta jusqu'à son œil qui se ferma par réflexe.
Elle espérait qu'il quoi ?! la serve jusqu'à la mort... et puis quoi encore... Il ne répondit pourtant rien cette fois-ci, luttant en vain contre ses flux qui le contraignit à garder l’œil ouvert.

Lorsqu'elle évoqua le fait qu'il savait qu'elle ne plaisantait pas. Hé bien pour être franc il commençait à peine à s'en apercevoir et à prendre la mesure de la chose. Il faut dire que pour lui, elle était morte depuis un an. Pourquoi aurait-il penser à elle ?
Il plaqua ses mains sur l'avant bras de la jeune femme comme pour tenter de l'empêcher de jouer avec le coupe papier et son œil mais la douleur était toujours présente, sans parler de celles relatives au tournoi, si bien qu'il manqua de force et fut contraint de supporter sans broncher la désagréable impression de la lame contre son œil. Par réflexe, faute de pouvoir le fermer, ses yeux s’humidifièrent, s'embuant de larmes comme si ils cherchaient à se débarrasser d'une poussière qui se serait incrustée.

Le nœud dans son estomac s'accentua et Corvus se souvint qu'il s'agissait de la peur. D'ordinaire puisqu'il avait tendance à fondre dans le tas, c'était surtout de l'excitation qu'il ressentait. Et même dans les pires situations, il n'avait pas eu vraiment peur... Sauf de Drake. Cette sensation affreuse venait pourtant de se réveiller. Il la camoufla derrière un masque qui se voulait stoïque mais l'accélération de ses battements de son cœur tendait à le confondre.

Enfin, elle relâcha Corvus qui la fustigea d'un regard assassin tendis qu'elle lui expliquait ce que dissimulaient ses douleurs quotidiennes. Poings serrés et tremblant de peur comme de rage, il reprit la parole, la voix vibrante de colère.

"Tu oses utiliser une malédiction issue des diables sur moi ? C'est flatteur, mais incroyablement stupide. Tu es décidément tombée encore plus bas que je ne le pensais."

Dans son esprit, via le prisme de chasseurs de démons, elle venait de gagner un cran sur l'échelle de la dangerosité. Elle correspondait d'autant plus aux rares humains qu'ils anéantissaient. Ceux qui employaient des armes issus d'autres plans ou d'autres strates. Tous ces pouvoirs n'avaient à faire sur le plan terrestre. Sous le coup de la "foi" qu'il accordait à sa mission, un éclair d'énergie rouge crépita au niveau de son collier alors qu'il tentait de forcer ses pouvoirs à refaire surface. Il ne maîtrisait pas totalement sa condition de chasseur et pour le coup, ça ne se manifestait pas au meilleur moment qui soit.

La tentative de déploiement de ses pouvoirs se solda par une nouvelle souffrance, du même acabit que lors de son premier essai lors de son réveil. Il se plia en deux de douleur et dut faire un effort conséquent pour se redresser vers Zahel qui lui proposais l'option du suicide.
Quelques gouttes de sueur avaient pris forme sur son front et il devait admettre que l'idée que ça se finisse, et de se soustraire à son contrôle à elle, était très tentant.

Dans tous les cas il s'était fait avoir. Si il se laissait mourir, ce ne serait pas sans d'immenses souffrances et son agonie ferait plaisir à cette sadique. Hors de question. Mais, d'un autre côté, il n'était pas stupide au point de croire qu'il pourrait résister indéfiniment au remaniement qu'elle avait entamé via le collier, et cette malédiction qui finirait forcément par le conditionner plus ou moins au final.
Si il mourrait, il disait adieu à une résurrection, mais n'aurait pas à subir cette humiliation. Si il restait en vie mais qu'il ne trouvait pas d’échappatoire assez rapidement, il finirait peut-être bien par devenir son chien... sans parler des humiliations qu'il devrait subir en plus...

Toujours crispé de douleur à cause de sa tentative d'activation du sort, elle lui asséna un coup de pied qui le fit tomber à la renverse en lui "demandant" de ranger son bureau. Corvus se redressa en se permettant un sourire provocateur.

"Ouais, j'ai une question. Je me demande quel est ton niveau de stupidité pour croire que je préfèrerai me suicider plutôt que te témoigner chaque jour mon mépris et mon irrespect ? Alors ouais, tu as peut-être réussi à me coller un putain de collier, mais ça ne changera rien. Ni ça, ni ta pathétique malédiction."

En fin de compte, il voyait bien une porte de sortie éventuelle... A moins qu'il ait mal compris, il n'aurait pas droit à une réincarnation si il mourrait de la malédiction, ou qu'il fauchait lui-même ses jours. En revanche, que se passait-il si quelqu'un d'autre le tuait ? Ok, c'était mince et risqué mais si il crevait de la main d'un autre, du style ne faisant mine de protéger cette connasse, la malédiction serait normalement levée et le collier s'ouvrirait de lui-même. Il n'y aurait plus qu'à le ressusciter ensuite et il serait de nouveau libre comme l'air ! Certes, son plan avait quelques failles, mais rien qui ne puisse être résolu en amont avec le bon allié.


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Kubilay Bones

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Kubilay Bones
Kubilay Bones
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La jeune femme s’amusait bien en voyant Corvus s’agitait après ses annonces. Une chose assez étrange pour un lumineux dirait on, mais il faut dire que les radicaux étaient de ceux qui ne pouvait être anticipé avec le prisme habituel. La plupart des lumineux étaient des modérés qui pensait que le monde était bon par nature, une vision trompeuse dans laquelle on incluait les radicaux tant qu’on ne connaissait pas leurs opinions. Chose qui avait été à l’origine dans l’histoire de moult débâcle pour les adversaires de la lumière, sous estimant gravement les actions de radicaux. En plus de cela l’intéressée était une Maggyar, et les érudits savaient que les peuples qui venaient des Khanat avaient des considérations tout autres de l’échelle de violence. Les lumineux des steppes étaient bien plus violet et sujet à exécuter la Loi du Talion ou la vengeance que des neutres ou des négatifs des provinces occidentales et méditerranéennes. Différence de culture et d’expérience dirait on.

Dans un premier temps, Corvus se contenta tout simplement de lui répondre, tentant vainement de l’énerver par des propos moqueurs censés la blesser.

"Ferme la, tu ne sais rien ! Et tu n'es pas la mieux placée pour critiquer. Tu as rapidement renoncé au culte éthériste !"

"Comme quoi l'hypocrisie revêt bien des formes, et elle semble apprécier la tienne. C'est le mariage qui t'a ouvert les yeux je suppose."

Haussant les épaules, Kubilay semblait à son regard ne pas vraiment comprendre les propos du jeune homme, baissant légèrement la tête en montrant quelques marques de réflexion.

Il est vrai que j’ai quitté les ordres pour devenir une laïque, mais il ne me semble pas avoir trahit par les miens. Comme convenu, j’ai remplis mes objectifs, et j’ai simplement était récompensé suite à ma survie chanceuse. Il semble que les déesses du destin m’apprécient. L’hypocrisie n’est réservée qu’aux lâches dans ton genre refusant d’assumer leurs actions en se cachant prétendument derrière Drake, comme s’il était responsable de la folie de ceux qui le suivait.

Enfin, te cacher derrière un cadavre est digne de toi j’imagine.

Son sourire s’élargit.

Et pendant que tu te terres dans la fange l’Etherisme lui a gagné. Non pas en tant que religion, mais en temps que philosophie politique et sociale. Il est dommage pour vous de ne pas avoir réussi en moins de 24 heures à tuer autre chose que le malheureux peuple opprimé. A épargner les têtes, vous avez simplement réussi à faire que la Grande Lumière reste intégré de plus en plus solidement dans les institutions civiles et militaires. Je devrais sans doute te dire merci à toi et les tiens pour avoir offert Targatt au Grand Bien mais… Le fait que vous soyez capable d’aller jusqu’au génocide est trop méprisable, et pour ça, pour le sang des morts, le tien coulera pour l’éternité, dans ton existence comme dans ton inexistence.

En dépit de, je te remercie de te préoccuper de mon mariage, il va très bien.

Kubilay souriait de manière radieuse.

Pour le doute, elle avait sans aucun doute volontairement donné à Corvus les explications de son traitement. Dans la lumière du fait de tout ce qui se passait, les lumineux basculaient lentement vers une forme de radicalisme qui avaient des méthodes différentes de ce que l’on pourrait trouver dans celle des Rayem. Les humiliations et les massacres avaient fait changer la lumière, lui donnant une forme plus incisive, et tellement plus dangereuse. Le Grand Bien n’était certes, pas aussi extrême que les anges, mais il en restait totalement différent de ce que des gens comme Astoria pouvait faire. Les gens comme Kubilay surfait sur ses émotions, pour en faire un bloc compact. Il était donc très probable que ceux ayant interprété et accéléré les procédures, soient eux même des lumineux de cette espèce, à moins qu’il ne s’agissait de gens qui voulait se débarrasser de Corvus sans s’en occuper d’eux même, le mystère restait entier.

La Khazar avait ensuite parlé de Lilianna, sentant les émotions de Corvus légèrement vaciller à ce moment là. Alors qu’il tentait donc de rester stoïque, Kubilay lâcha une dernière phrase.

Une forme d’amour peut être ? Il y a sans doute l’occasion de faire d’une pierre deux coups.

L’esclave avait après cela tenté d’attaquer le protectrice, cette dernière le stoppant sans difficulté du fait qu’il ne possédait pas de magie. Jouant par la suite sur son visage avec le coupe papier que ce dernier avait tenté d’utiliser.

"J'imagine bien que tu dois être en manque mais tu aurais pu juste me demander. Même si d'ordinaire je ne fais pas dans le social, j'aurai fait un effort."

Kubilay gloussa légèrement à ses propos, répondant alors tout simplement.

Je te remercie pour cela, mais mon homme me suffit amplement. De toute manière, je ne désire pas attraper la syphilis. Un minimum d’hygiène de ta part serait un bon début avant de penser à ce genre de chose.

J’espère d’ailleurs que tu apprécies le collier, c’est lui qui l’a de nouveau conditionné pour moi.

Son visage redevenait radieux, il semblait que les deux formaient un couple plutôt homogène, dans le sens où le mari était clairement au courant qu’elle comptait marcher sur Corvus chaque jour. Peut être que ça l’amusait, ou même qu’il le ferait aussi, là encore, des mystères restaient.

La lieutenant expliqua ensuite à Corvus les modalités de sa malédiction, ce dernier avait déjà plusieurs fois tenté de l’arrêter alors qu’elle dessinait à la lame sur son visage, mais le collier était là pour le ramener à sa juste place. Elle le relacha alors, le laissant trembler dans sa rage, les yeux humides, pouffant légèrement à sa vue tout en le laissant une nouvelle fois réagir à ses annonces.

"Tu oses utiliser une malédiction issue des diables sur moi ? C'est flatteur, mais incroyablement stupide. Tu es décidément tombée encore plus bas que je ne le pensais."

Plus bas ?

Kubilay donna une pichenette sur le front de Corvus.

Tu es moins intelligent que je le pensais visiblement. Je pensais que tu avais compris pourquoi sir Alrost m’avait sauvé la vie à l’époque, malgré l’Ether.

Elle se redressa.

Je suis une de ses descendantes, une Erkelion. Mes propres ancêtres sont des diables. Dans une famille, il faut bien s’entraider n’est ce pas ? Enfin, jusqu’à présent, je ne le connaissais pas bien, j’appartiens aux branches de l’est, des premiers Khanat tel les Maggyar qui bordent les frontières de l’occident.

Elle ne savait pas pour autant que Lilianna était de sa propre famille, mais Corvus savait désormais que théoriquement par son lien avec la demi Yamilo, la femme en face de lui faisait parti de sa belle famille. Le fait de savoir, d’en plus d’avoir une puissance individuelle certaine, un réseau solide dans Targatt et au dela, la richesse et les objets des Bones à portée et sans aucun doute une proximité avec les couronnes de Targatt et des Khanat de l’est. Qu’en plus de tout cela, elle était liée à une famille extrêmement nombreuse et puissante peuplé de demi-diable et d’autres races à la puissance non négligeable, devait lui faire comprendre l’immensité du problème qu’était de la combattre seul. Cela lui permettait également de connaître l’étendue du problème avec Lilianna. S’il connaissait un peu ses leçons, il devait connaître les relations exécrables entre les Khanats et Istumia. Ainsi, sur fond de rivalité ethnique, elle ne semblait aucunement plaisanter à son sujet.

Et pour te rassurer, j’ai choisi non pas cette malédiction pour toi, mais pour ceux que tu as tués. Pour les 6000 martyrs, il faut bien choisir la plus grande qualité en terme de souffrance n’est ce pas. Je ne remercierais jamais les anciens d’être aussi généreux avec moi.

Corvus une nouvelle fois, commença à s’agiter pour tenter sans doute de la tuer, Kubilay pouffa une fois de plus face à cette scène, croisant alors les bras en signe de satisfaction.

Oh.. C’est vrai que tu es un chasseur de démon maintenant. Connaître ma proximité avec les diables doivent te donner l’envie de me tuer.

Son visage devint plus sérieux.

Je suppose, que je vais tout de même te retirer ça. Il me semble que les chasseurs istumiens le deviennent par rituel et ont besoin de catalyseur. Je vais donc m’assurer de détruire tout ce que tu as appris à ce sujet. Enfin, ce n’est pas le moment, mais je ferais cela rapidement chez moi.

Sans doute que cela sera mieux de lui garder quelque chose qui l’énervait, mais elle ne supportait pas de savoir que ce pouvoir était spécifiquement d’un pays qu’elle détestait.

Dans le même temps, l’esclave se pliait en deux de douleur, à cause du fait qu’il tentait une nouvelle fois de l’attaquer. Kubilay le regardait de haut de manière neutre. Décidément c’était vraiment un animal, tenté de l’attaquer en boucle alors que lui-même connaissait les sanctions. Vraiment stupide.

Finalement, alors qu’il tombait à la renverse sous la pression de la semelle de la Khazar qui lui demandait de ranger son grabuge, il posa une énième question.

"Ouais, j'ai une question. Je me demande quel est ton niveau de stupidité pour croire que je préfèrerai me suicider plutôt que te témoigner chaque jour mon mépris et mon irrespect ? Alors ouais, tu as peut-être réussi à me coller un putain de collier, mais ça ne changera rien. Ni ça, ni ta pathétique malédiction."

Kubilay commença à sourire.

C’est ton choix. Personnellement tout m’amuse. Et ça tu le sais très bien. Mais trêve de bavardage, fait ce que je t’ai dis. Si tu veux parler, il faudra désormais finir ta tache.

Sans doute tenterait-il alors de dire un mot, elle se demandait ce que serait sa réaction lorsqu’il sera confronté à une douleur similaire au fait qu’on lui arrache doucement et continuellement la langue et les dents.


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Corvus Downclaw

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Corvus Downclaw
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Sam 5 Déc - 12:07
Age du personnage : 22
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Puissance moyenne : 137


C'est quoi ce bordel ?!


La jeune femme jubilait totalement et ne répondait en rien aux piques qu'il lui envoyait. Elle prenait même le temps de lui expliquer davantage quelle était sa situation. Elle l'accusait de nouveau de n'être qu'un lâche qui se cachait derrière le fantôme de Drake et refusait d'assumer ses fautes. Corvus se permit un sourire moqueur tendis qu'elle continuait à prêcher à sa manière et de croire que le sang du jeune homme coulerait "pour l'éternité". Il ne se départissait pas de son sourire mais ne répliqua pas, enfin pas avant qu'elle ne réponde vis à vis de son mariage. Elle semblait vraiment plutôt "bien" en tant qu'épouse...

"Je vois que mon baiser a fait son effet finalement."

Évidemment, puisque déjà à l'époque il avait été clair qu'elle avait été outrée de son geste, il comptait juste lui rappeler ce mauvaise souvenir pour entacher sa bonne humeur. C'était petit mais bon, malheureusement il ne lui avait pas fait grand chose... à elle. Même le collier qu'il lui avait passé au cou n'était pas resté très longtemps en fin de compte. C'était vraiment démesuré comme châtiment.

Puis elle avait évoqué Lilianna et Corvus avait préféré ne pas renchérir. Malgré ses efforts pour camoufler son inquiétude, Kubilay avait du la déceler puisqu'elle parla de faire "d'une pierre deux coups".
Site à cela, Corvus l'avait attaquée. Du moins avait-il essayé une fois de plus. En vain.

Après avoir joué avec son oeil, elle l'informa que c'était son mari qui avait remanié le collier pour elle. Donc... il savait tout et il cautionnait. C'était une mauvaise nouvelle de plus. Mais ce n'était pas au niveau de ce qui suivit avec le descriptif de la malédiction qu'elle avait utilisé sur lui. Déjà, rien que le fait qu'elle l'ait maudit était tragique en soi, mais c'était encore pire avec une malédiction d'ordre diabolique. Pour être honnête, Corvus n'avait jamais vraiment compris les différences entre démons et diables, donc peu lui importait. Tout ce qu'il savait c'est que tout ce qui venait d'eux devait être irrémédiablement détruit... Et qu'il n'en avait actuellement ni la force ni l'opportunité. Ca, c'était une vraie torture en soi.

Cette pimbêche lui mit une pichenette sur le front avant de lui confirmer qu'elle était bien une Erkelion... Elle aussi. Si ça avait été parmi les théories qui lui étaient passées par la tête pendant le tournoi, il avait espéré s'être trompé. Le fait qu'elle confirme était... chiant. Et ça expliquait pourquoi elle semblait absolument vouloir tuer Lilianna. Celle-ci ne lui avait jamais trop expliqué leur délire de famille mais il avait compris les grandes lignes.

Corvus fit une mine horrifiée alors qu'une vérité affreuse venait de lui arriver en pleine face : Zahel faisait parti de sa belle famille ! ... Avec de la chance, elle ignorait que Corvus et Lilianna étaient mariés. Après tout ça s'était fait à l'arrache et dans le secret. Il fallait qu'il essaie de lui faire oublier cette idée. Il tenta de nouveau de l'attaquer après qu'elle lui ait confirmé que la malédiction était là pour lui faire payer les 6000 morts. Donc il payait bien pour tout le monde.

N'y tenant plus, il tenta d'attaquer Zahel avant de se plier en deux de douleur une nouvelle fois. Elle évoqua l'idée de lui "retirer" le fait qu'il soit un chasseur de démon. Le blondinet lui adressa un regard assassin en tentant de se redresser un peu.

"Qu'on soit clair, la seule chose que je regrette, c'est que Drake n'ait pas vécu suffisamment longtemps pour finir d'écraser ce qui restait des têtes de fanatiques comme toi et tes précieux lumineux. Quand à mes fautes, je ne vois pas desquelles tu parles. Détruire les religieux a toujours été source de joie pour moi. C'est bien dommage pour les civils qui étaient présents, mais ce ne sont que des dommages collatéraux. Ils ont payé leur stupidité."

Il n'était pas mauvais en soi, il considérait simplement que chacun faisait ses propres choix, et en assumait les conséquences. Ca l'avait mené à Lilianna et, malheureusement, à Zahel. Mais il ne regrettait rien de plus que de s'être fait choper. De la même manière, il n'avait rien d'un assassin au sang froid ni même d'un gros sadique. Il était plutôt "normal" de son point de vue. Il fallait un bouc-émissaire à Kubilay comme à ce gouvernement fantoche et c'était tombé sur lui. Et puisqu'ils s'étaient décidé à lui interdire la bénéfice d'un procès, mais qu'ils le gardaient en vie, il ferait en sorte de le leur faire regretter chaque jour un peu plus... Même si pour l'instant il devait admettre être à court d'idée.

Elle le repoussa et lui intima de ranger le bureau. Saisissant l'opportunité de poser des questions avant de s'y mettre, il en avait profité pour lui faire savoir quelle serait son attitude.
Tout en lui indiquant que ça lui convenait, la "protectrice" lui ordonna de nouveau de ranger le bureau, sans parler.

Si il se tut bel et bien et qu'il se remit debout. Malgré les tremblotements de l’ensemble de son corps à cause de la douleur, il ne semblait pas des plus motivés à obtempérer. Toutefois, sous la "pression" croissante de son collier, il finit par remettre la table sur ses pieds, devant Zahel, en faisant en sorte de la "cogner" accidentellement si possible et entreprit de ramasser ce qu'il avait fait tomber, les jetant sur le bureau avant de croiser les bras. Il considérait que sa tâche était terminée.

"Faire ton rangement ne me gène pas outre mesure mais d'une part, ça ne va pas m'occuper des journées durant. Et secondement, la paperasse n'a jamais été mon fort. Trouve toi plutôt un secrétaire."

Peut-être qu'il tendait le bâton pur se faire battre mais c'était le seul moyen qu'il avait de minimiser le fait qu'il ait cédé... Que pouvait-il faire d'autre de toute façon ? Il était hors de question de se laisser crever... Pour l'instant. Mais il était à deux doigts de l'évanouissement à cause de ce foutu collier. Il ne tiendrait pas longtemps à un tel rythme. Toutefois, même dépourvu de ses pouvoirs, il pouvait sans doute encore l'avoir par surprise. Il suffirait qu'il ait accès à sa ses effets personnels, ou un objet magique quelconque, même mineur. Non, en fait il lui suffirait de faire en sorte que l'activation ne vienne pas de lui. Et justement, il avait déjà quelques idées capables de déchiqueter n'importe quel corps humain. Ca demanderait juste un tout petit peu de préparation. Il faudrait juste qu'il tienne jusque là.

Il croisa les bras en la toisant d'un regard où se lisait toute sa haine pour cette femme mais également une combativité entamée mais non éteinte.

"Maintenant que tu as pris ton pieds en m'annonçant la chose tu comptes faire quoi ? M'ordonner de te suivre partout comme un animal de compagnie ? Tu te lasseras vite et je ne compte pas crever."

L'idée c'était qu'elle le ramène en cellule et qu'elle l'y abandonne. Il pourrait sans mal supporter quelques séances par mois. Si il avait été l'es... si il avait été à Damian, au moins, il savait qu'il aurait d'office fini dans ses combats illégaux. Tiens d'ailleurs, il se demandait qui avait récupéré son marché et ses esclaves depuis sa mort... Quoi qu'il en soit, il n'avait aucune idée de ce qu'elle comptait réellement faire de lui. Le foutre en esclavage était une chose... conséquente certes, hautement déplaisante et le mot était faible, mais si ce n'était suivi par rien de plus... hé bien, ça irait. Il n'aurait pas à supporter la douleur plus d'une fois par jour déjà, et aurait tout le temps possible pour trouver une échappatoire. Car il y en avait toujours une. Il lui suffisait de trouver le bon angle. Or, il pensait en avoir trouvé trois potentielles.

Autrement dit, il avait trouvé l'espoir de lui-même si bien que son comportement était drastiquement différent. Il ne se faisait pas chier à le cacher. De toute façon, il savait qu'il n'était pas très bon acteur, et ensuite, de son point de vue, sa situation ne pourrait pas être pire.


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Kubilay Bones

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Sam 5 Déc - 23:58
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La jeune femme pouffa légèrement, glissant lentement ses doigts le long de tes lèvres, avant de rire de manière très maniéré et gracieuse. Comme le ferait toute Dame de la Haute Noblesse, soucieuse de l’étiquette et de tout ce qui touchait au protocole. Elle s’arrêta alors doucement de rire, laissant un silence, avant de s’adosser et de se tenir plus droite sur sa chaise.

Haaaa… Bien tenté…

Son regard un brin amusé, un brin moqueur tombait sur Corvus, affichait bel et bien qu’elle trouvait ses paroles fortement risibles.

Si c’était la Zahel, prophétesse de la pureté, sans doute que cela m’aurait fondamentalement énervé. Enfin…

Elle se laissa légèrement glissé.

On change avec le temps… Enfin… essaye encore…

Elle ne cherchait même pas à répondre ou tout simplement répliquer au fond de l’occasion, ne faisant que dénoter d’autant la considération négative qu’elle portait à cela. Corvus l’apprendrait surement, mais la personne en face d’elle, malgré des traits et des ressemblances évidentes, étaient différent de celle qu’il avait connu. Entre sa disparation suite à sa mort et sa réparation, la Khazar avait considérable changé, au point d’utiliser des pouvoirs en terme de magie totalement différent ce qu’elle usait à la base. Où était passé son Hécatonchire et sa lumière tangible, même quand Corvus la poussait dans ses retranchements, ils n’avaient pointé le bout de leur nom. Au lieu de cela, elle répliquait de manière certaine avec des magies qu’elle n’avait jamais utilisées lors de son premier séjour. Sous oublier le changement d’aura, tellement différent dans le fond. Là, où Zahel avait une aura de chaste pureté innocente, celle de Kubilay était une aura chaleureuse et séductrice, bien loin de ce qu’était la pureté, au point qu’on pouvait qualifier cela de lumière luciférienne. C’est sans doute cet aura qui est restant lumineuse du fond, prenant une forme propre à ceux qui avait des liens avec les diables dans la forme, que Corvus avait sans doute tiqué d’une proximité avec Alrost. Quand bien même son aura dénotait de celle de son ancêtre.

Une tentative de meurtre plus tard, Zahel expliquait brièvement les raisons de pourquoi Corvus allait souffrir, chose logique, pour sa participation au génocide. Face à ces déclarations, le coupable se décida alors à répondre.

"Qu'on soit clair, la seule chose que je regrette, c'est que Drake n'ait pas vécu suffisamment longtemps pour finir d'écraser ce qui restait des têtes de fanatiques comme toi et tes précieux lumineux. Quand à mes fautes, je ne vois pas desquelles tu parles. Détruire les religieux a toujours été source de joie pour moi. C'est bien dommage pour les civils qui étaient présents, mais ce ne sont que des dommages collatéraux. Ils ont payé leur stupidité."

Kubilay haussa alors les épaules, en jouant avec le coupe papier entre ses doigts.

Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même. Tu as suivi de toi-même un Roi qui t’a mené dans le mur. Tu payes donc également ta stupidité.

Kubilay souriait d’autant plus.

Pour le reste tu es naïf. Fondé sa politique et ses rêves sur une politique d’extermination. Puéril. Dans tout les cas, cela n’aurait rien changé. Drake était condamné à partir du moment où il a génocidé un tiers de son propre peuple. Mon ancêtre n’a fait qu’abréger une agonie qui n’aurait été que plus douloureuse. Mais tu me fais rire, pour être assez naïf de croire que le Grand Bien peut disparaitre pour si peu. Même si je meurs, des centaines de substitut sont prêt à me remplacer.

Elle soupira.

Votre lutte pour nous détruire a toujours été vaine. Ainsi, vous avez perdu et désormais, tout est sous notre contrôle.

Enfin… si tu ne regrettes pas d’avoir été de ceux qui ont permit à l’Ether de devenir le noyau idéologique de la cité, c’est déjà un bon début. Tu progresses.

Sur cela, la conversation continua, jusqu’à ce que Kubilay lui ordonne de ranger son bureau. Il ne voulu pas s’exécuter dans un premier temps, mais par la douleur, le collier finit par le contraindre à le faire. Zahel croisa donc les bras en le regardant faire silencieusement. Se contentant de bloquer du pied comme si de rien n’était la tentative du jeune homme de lui faire mal. Puis alors que ce dernier jetait de manière nonchalante, ses affaires sur le bureau, il se remit alors à parler.

"Faire ton rangement ne me gène pas outre mesure mais d'une part, ça ne va pas m'occuper des journées durant. Et secondement, la paperasse n'a jamais été mon fort. Trouve toi plutôt un secrétaire."

Kubilay leva un doigt de sa main libre avant de le baisser. Un flux s’était matérialisé derrière le crane de Corvus, poussant gentiment ce dernier sur la table, avec que son visage rencontre le bois. Tout cela avec une force suffisante pour lui briser le nez à moins que ses reflexes soient suffisant pour que seul le front encaisse le choc.

La tête était maintenant contre la table, pendant plusieurs secondes de force par le flux, Kubilay faisait glisser ses doigts sur le coté tranchant du coup papier. Elle se rapprocha alors de Corvus et parlant, tout en gravant sur sa joue, un K dans sa chair.

Je déteste le désordre, range ce bureau avec une bonne attitude, je veux que ce que tu as renversé soit symétrique dans son positionnement.

Elle le relâcha alors, tout en recula pleinement sur sa chaise.

Au boulot.


Après que Corvus aient rangé le bureau de manière correcte cette fois ci, et avec la bonne attitude, ce dernier parlait de nouveau sur ce qu’elle lui voulait.

"Maintenant que tu as pris ton pieds en m'annonçant la chose tu comptes faire quoi ? M'ordonner de te suivre partout comme un animal de compagnie ? Tu te lasseras vite et je ne compte pas crever."

C’est une idée. Mais en effet, je n’ai pas le temps pour cela. Enfin, ce n’est pas comme si j’allais te laisser du temps libre pour autant. Un esclave doit vivre chez son maître, donc tu vas venir avec moi.

Son regard glissa vers la fenêtre.

La journée se termine, il sera sans doute l’heure pour toi de bientôt connaître ton nouveau domicile. J’espère que tu as eu le temps de dire au revoir à tes camarades de cellule. Parce que c’est désormais trop tard.


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Corvus Downclaw

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Corvus Downclaw
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Dim 6 Déc - 11:36
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C'est quoi ce bordel ?!


Le jeune homme devait admettre avoir du mal à jauger la "nouvelle" personnalité de Kubilay. Il la trouvait par trop différente de Zahel. Pas étonnant que personne n'ait découvert la vérité. Mais normalement, même on évoluait, on ne changeait pas aussi drastiquement, ni de style de vie, ni de valeurs ou de croyances. Et même si la pseudo protectrice prétendait avoir conserver une sorte de socle, Corvus ne le voyait pas et ne le constatait en aucune façon.

Aussi, ses piques étaient autant nées de l'envie d'en apprendre plus et de mieux la jauger que de l'envie de la déstabiliser ou de l'énerver. Mais en fin de compte rien ne semblait fonctionner et c'est lui qui s'énervait encore davantage qu'il l'était déjà.

Finalement, elle lui confirma que sa mise en esclavage était un châtiment pour les morts du génocide. Corvus comprenait sans trop de mal le principe de vengeance bien qu'il ne l'ait jamais vraiment ressenti lui-même. Il était seulement raciste sur les bords avec les non-humains et ne supportait pas les religieux. Mis à part ça, c'était une personne plutôt normale dans le fond.

De colère, il avait tout de même fini par répliquer. Il ne regrettait rien du génocide et il n'allait certainement pas se taire sous prétexte qu'il avait un putain de collier autour du cou. Mais une fois de plus, ça ne sembla faire ni chaud ni froid à la jeune femme. Il serra les poings tendis qu'elle clamait qu'il "payait" lui aussi sa stupidité pour avoir suivi ce Roi.
Cette pétasse se mit même à sourire en prétendant que l'hybride avait abrégé ses souffrances tout évoquant sa naïveté. L'était-il vraiment ? Il n'en savait rien mais il détestait qu'on le lui dise en tout cas. Sourcils froncés et poings serrés, il l'écoutait déblatérer ses conneries à propos du nombre conséquent qui la remplaceraient si elle venait à crever, à propos de leur contrôle sur la cité. D'après elle le génocide était donc positif pour sa "cause", ce "Grand Bien" ou il ne savait trop quoi et elle finit même par le remercier.

Se pouvait-il que ce soit vrai et qu'ils se soient implantés à ce point ? Il avait été totalement déconnecté des jeux de pouvoir depuis la mort de Drake et même à son retour, il avait tout fait pour s'en tenir éloigné. Sauf avec le tournoi. Se pouvait-il qu'elle dise la vérité ? C'était malheureusement bien possible. Avait-il, par son action, participer à la montée en puissance de ces fils de pute ? Non... il refusait de le croire.
Il ne voulait pas y croire et resta sans voix.

Il avait failli répliquer dans un premier temps qu'il n'avait pas forcément eu le choix de suivre Drake et que ce dernier ne s'était pas caché de l'avoir remanié mentalement, ou moins partiellement, mais il savait que ce serait une perte de temps. D'abord car ça ne changerait rien pour Zahel, ensuite car il était hors de question qu'il se place en victime, et enfin parce qu'il adhérait à la plupart de ses idées... Que cet état de fait lui ait été inoculé magiquement ou pas importait peu.

Toutefois, lorsqu'elle tourna tout ça de manière à le faire passer pour un pro-éthériste, il ne put s'empêcher de répliquer vivement.

"Vas te faire foutre !"

La conversation continua, et ses tentatives pour l'attaquer échouèrent, tout comme celle de la cogner avec le bureau. Il rebalança ses affaires dessus et avait croisé les bras tout en lui conseillant de se prendre un secrétaire.
Il avait à peine terminé sa phrase qu'il se sentit brutalement repoussé vers ledit bureau contre lequel son front vint s'écraser avec force. il tenta de se redresser mais en fut incapable, le flux l'y maintenant.

Elle lui expliqua brièvement être une grosse maniaque du rangement, au point d'avoir vraisemblablement développé des tocs, et lui demanda de reprendre son rangement, non sans d'abord avoir gravé un truc sur sa joue. Bordel, même si cette douleur était ridicule comparée à celle du collier, c'était quand même pas la meilleure des sensations.... Mais il faut dire que rien que le geste l'emmerdait. Non, c'était plutôt le fait de ne pas pouvoir répliquer. Franchement, même les éthéristes avaient eu une chance de s'en tirer, la preuve elle était là. Mais visiblement, elle ne comptait pas lui en laisser. Par contre, il n'était pas certain de savoir quoi mettre dans la "bonne attitude" qu'elle réclamait. Ne pas tenter de la blesser au passage sans doute. Mais pour le reste aucune idée.

Une fois que le flux l'eut relâché, il essuya d'un revers de manche le sang de sa joue en la foudroyant du regard. Toutefois, il se mit à ranger avec plus d'application. Mais si les piles étaient bien rangées, si les plumes, l'encrier et les autres effets étaient droits et à peu près là où ils avaient été initialement, Corvus ressentait de temps à autre un début d'irradiation. Le collier lui rappelant d'adopter la "bonne attitude" attendue.
A chaque seconde qui passait il se sentait un peu plus humilié et un peu plus "sali" par sa nouvelle condition si bien que le nœud dans le creux de son estomac était revenu en force et lui donnait presque la nausée.

N'y tenant plus, il finit par lui demander, à sa manière, ce qu'elle comptait faire de lui. Cependant elle ne répondit pas plus... Tout ce qu'il parvint à lui faire dire c'est qu'il serait vraisemblablement occupé le plus clair de son temps. Des travaux forcés peut-être... Il n'eut guère le loisir d'y penser davantage qu'elle lui annonça qu'il allait changer de lieu de résidence pour aller chez elle.

Si il bougeait, il n'y avait presque aucune chance que Lilianna puisse remettre la main sur lui. D'après Za... Kubilay, tout avait été fais en secret. Il n'était déjà pas certain que Lilli pourrait remonter jusqu'au protectorat mais si en plus on le bougeait, ses chances seraient d'autant plus minces. Déjà qu'elles n'étaient pas conséquentes.
Il détourna la tête un instant, incapable de masquer sa contrariété. Et si le mari de cette femme était si doué avec les objets magiques, il y avait de fortes chances qu'il ait de jolies surprises en arrivant là-bas. Sans parler de son isolement qui serait sans doute total ou presque. Nan... décidément, il n'avait pas envie de la suivre.

"Quel dommage, j'avais une partie de devinettes à finir..." tenta-t-il de dire en plaisantant pour masquer son anxiété.

Son regard bleu-gris se perdit également vers la fenêtre un instant avant de s'en détourner. Même si il pouvait l'atteindre et fuir, avec le collier ce serait de courte durée... Sans parler de la malédiction qui le tuerait dès le lendemain... Mais au moins il mourrait à l'air libre. Ce serait sans doute déjà mieux que rien, ça lui laisserait peut-être le temps de retrouver Lilianna, ou de trouver un abjurateur. Il en connaissait un pas trop mal dans le cercle. Même maudit comme il l'était, il pourrait prolonger sa vie si il était dans une zone d'anti magie. Ca aurait au moins le mérite de mettre la malédiction en "pause" le temps de trouver une échappatoire. Si Corvus avait bien une croyance, c'était bien celle selon laquelle tout plan et toute magie avait un talon d'Achille. Il ne restait qu'à trouver celui-là. Et pour cela il devait être libre.

Il s'approcha de nouveau d'elle mais chopa simplement le tas de feuillets et parchemins sur le bureau pour lui lancer à la figure dans le simple but de bloquer sa vue et de gagner une seconde de répit. Une seconde qui lui était nécessaire pour bondir au travers de la fenêtre et se retrouver dehors. Bon, la chute serait sans doute douloureuse sans magie mais il prenait le risque sans soucis...
Si il parvenait à atterrir dehors, il prendrait directement la direction du palais. C'était beaucoup plus facile de semer les protecteurs dans le cercle mais son collier révèlerait sa position de toute façon. Il avait davantage de chance en jouant sur l'elfe... si il parvenait à l'atteindre ce qui n'était pas dit, et si elle faisait de ceux qui voulaient le voir mort, il signait son arrêt de mort plus surement encore qu'avec la malédiction de Zahel. Mais au moins, ça lui permettrait une éventuelle résurrection. Enfin bref... son choix était fait. Il ne restait plus qu'à espérer qu'il réussisse à fuir.


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Kubilay Bones

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Kubilay Bones
Kubilay Bones
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Retrouvaille émouvante
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La jeune fille avait la pleine intention de faire souffrir son prisonnier. Bien qu’elle ne fût pas une adepte de la torture physique, du fait de son tempérament, le collier faisait déjà certaines choses pour elle. Ce n’était aps son objectif premier, mais elle n’allait pas s’en priver non plus. Elle préférait de loin la torture psychologique, et cela commençait par ébranler donc à ce quoi le jeune homme tenait, en l’occurrence dans un premier temps ses convictions. Elle appuyait donc avec plaisir sur le fait que c’était lui qui avait permit la victoire des lumineux sur cette cité, amplifier subtilement sa responsabilité sur la chose pour le culpabiliser d’autant plus. Alors qu’elle parlait, Corvus restait donc étonnamment silencieux, comme si cela fonctionnait parfaitement, elle se permit donc de le comparer à un pro Etheriste caché dans l’ombre chose qu’il ne pouvait accepter décemment.

"Vas te faire foutre !"

Avec un sourire non dissimulé et un regard plein de malice, Zahel prit alors un air de Sainte, avant de faire d’un geste de la main un signe Etheriste.

Ne sombrez point dans la haine mon cher fidèle.

Elle copiait alors les mimiques qu’elle avait jadis et que Corvus devait certainement parfaitement reconnaitre. Reprenant son sourire faible et frêle, avec son regard emplit de compassion.

Puisse Ether vous permettre d’emprunter le Droit et Juste Chemin à nouveau.

La discussion continua, jusqu’à Corvus fut contraint de ranger le bureau avec plus d’attention. La jeune femme regardant ce dernier s’exécuter avec plus d’ardeur que prochainement sous la menace d’une souffrance accrue. Cette dernière restait alors immobile et totalement impassible face à cela, avant que le jeune homme lui demanda ce qu’elle comptait faire de lui. Face à cela, la réponse était simple, il allait venir avec elle dans sa demeure. Après tout ce n’était que là bas, qu’elle pourrait pleinement faire ce qu’elle voulait de lui. Corvus n’était visiblement pas motivé par cette vision d’avenir, et tenta une petite blague à la hauteur de celle qu’avait fait la Khazar.

"Quel dommage, j'avais une partie de devinettes à finir..."

Dommage en effet.

Un silence s’installa alors, Kubilay regardant Corvus réfléchir, pour trouver une solution rapidement. Il avait comprit que ce serait difficile pour lui de s’échapper après son déplacement. Elle le regardait donc en silence s’approcher d’elle, avant de lui jeter les feuilles au visage pour tenter de lui cacher la vue. Chose signe d’un désespoir profond, car Corvus savait que Zahel était aveugle et que donc tenter de lui cacher la vue ne changeait pas grand-chose pour elle.

Ainsi, alors qu’il faisait son geste de saut, quelque chose le retint au sol, c’était des flux de couleur bleu, qui lui avaient attrapé la jambe et le pied.

Couché Corvus

Les flux sans attendre l’ordre du collier, plaquèrent Corvus au sol empêchant le moindre mouvement de sa part. Kubilay faisait alors le tour du bureau en soupirant pour le rejoindre.

Vraiment toi…

Elle posa alors le talon de sa botte sur son visage, appuyant de plus en plus fort dessus les bras croisés, jusqu’à en laisser la trace.

Méchant chien, les animaux devraient connaître leur place. Les fenetres, ça coute assez cher pour que tu ne brises pas la vitre.

Enfin… vu que tu es assez pressé de sortir, il semble que nous devrons allez chez moi maintenant.

Dans un coin de la pièce un portail brumeux apparut, laissant apparaitre une femme aux cheveux gris dans une tenue de servante, probablement une Habsbourg qui accompagnait Kubilay ici. La Khazar traina avec ses flux, Corvus avec elle dans le portail qui menait directement dans la demeure des Bones. Silencieusement, suivit dans les souterrains du palais par la servante, elle jeta Corvus dans une cellule intégralement en pierre.

J’ai du travail, donc je vais te laisser ici pour quelques temps. En m’attendant, tu resteras debout en fixant le coin là.

Elle le montrait du doigt.

Lorsque ton repas sera servit, tu auras 15 minutes pour le manger, après quoi tu retourneras à ta position dans le coin. Ton antidote te sera donné en même temps. Evidemment il est interdit de faire des réserves ou de prendre la nourriture avec toi pour la manger dans le coin.

Sur cela, elle referma la lourde porte en fer.

Cette cellule était un peu spéciale, outre le fait que Corvus serait obligé d’être toujours debout pendant des jours entiers, ce qui le priverait de sommeil, à chaque fois que ce dernier commençait à s’assoupir, un grand flash d’une lumière irradiante accompagnée d’un son très désagréable le réveillerait. Dans la situation normale, la cellule serait tout simplement plongée dans les ténèbres jours et nuit, la seule distraction de Corvus autre que son coin de pierre, étant les 15 minutes de repas tout les 12 heures.

Les repas étaient évidemment infects et absolument pas plaisant. A coté de cela, l’antidote était juste brisé sur le sol, formant une flaque obligeant corvus à lécher le sol sale pour survivre.

Une semaine plus tard, Zahel revint donc voir son prisonnier, elle en très bonne condition et avec les heures de sommeil nécessaire.

Alors comment ça va ?




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Corvus Downclaw

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Corvus Downclaw
Corvus Downclaw
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Lun 7 Déc - 15:05
Age du personnage : 22
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C'est quoi ce bordel ?!


Corvus avait gentiment envoyé la jeune femme se "faire foutre", ce après quoi elle avait joué les saintes-nitouches comme à la belle époque où l'éthérisme était ouvertement toléré, un temps où elle portait un autre nom. Le blondinet se contenta de secouer légèrement la tête d'un air indigné, sans répliquer davantage. Il savait déjà que ça ne servirait rien. Ni même l'insulter apparemment... Ni quoi que ce soit. Bordel, il fallait vraiment qu'il trouve un moyen de se tirer de là. Il ne la supporterait pas longtemps... ni elle, ni la captivité, ni la malédiction, ni ce collier, ni la perte de ses pouvoirs et encore moins le fait de devoir faire des ronds de jambes à celle-ci.

Le jeune corbeau tenta donc sa chance, aussi désespérée fut-elle, en essayant de s'échapper par la fenêtre. Alors qu'il s'élançait vers elle, son corps ne bougea pour ainsi dire pas du sol auquel il resta irrémédiablement collé. Dans le même elle lui donna un ordre similaire à celui que l'on donnait aux chiens. Cette espèce de pétasse... Il donnerait cher pour qu'une bonne âme la bute, elle et tous les fils de chienne qui avaient signé pour sa captivité.

Quoi qu'il en soit, il n'y avait pas besoin d'être un génie pour comprendre sa chance était passée aussi rapidement qu'elle était née dans son esprit. L'instant suivant, il sentit les flux, avec lesquels Zahel l'avait déjà fortement ennuyé pendant le tournoi, le plaquer au sol. C'était vraiment de la triche ce truc. Par "ce truc", il pensait surtout au collier qui bloquait sa magie. Mais en fait ça pouvait s'adapter à énormément de choses que Kubilay utilisait, y compris son influence ou sa faculté de négociation vu qu'elle était parvenu à obtenir sa mise en esclavage pour rien. Oui oui, c'était une idée persistante.

Compte tenu du long soupire qu'elle émit en le rejoignant, elle devait déjà en avoir marre. Avec un peu de chance, ça finirait en guerre des nerfs et il pouvait être d'autant plus chiants ! A coup sur il l'emporterait et elle abandonnerait ! ... Du moins si il ne portait pas ce foutu collier, qu'il n'avait pas cette malédiction et... Bon... d'accord... Ce n'était aussi assuré qu'il osait l'admettre, mais il était hors de question pour lui de voir la vérité en face de si tôt. Il n'en avait aucune envie... Il préférait garder ses œillères et continuer d'essayer. Il ne pouvait pas céder... En tout cas son égo le lui reprocherait toute sa vie durant si il finissait par accepter cette situation.

Elle enfonça le talon de sa botte dans sa joue jusqu'à lui en imprimer l'emprunte. Ca clarifiait au moins une chose : elle ne le voyait plus que comme un vulgaire animal. C'était rageant mais sans jouer les hypocrites, il ferait sans doute la même chose à sa place. Les sourcils du jeune homme s'arquèrent tout de même lorsqu'elle finit par annoncer leur départ immédiat.
Nan nan nan ! C'était beaucoup trop tôt !

Elle fit apparaitre un portail devant lequel une servante semblait l'attendre et, en le trainant grâce à ses flux, Kubilay entraina Corvus derrière elle. Un peu plus et il en aurait pleuré. Il avait l'horrible impression qu'il venait de vivre ses derniers instants de liberté, si on pouvait dire. Ouais, dans un sens il avait l'impression d'aller vers une mort certaine. Vous me direz qu'on y va tous chacun à notre rythme, mais pour Corvus, en cet instant, il lui semblait qu'un cap venait d'être franchis, et un palier qui n'allait pas dans son sens...

Il se fit jeter dans une cellule. Depuis quand les Bones avaient des cellules personnelles ? C'était naïf de sa part sans doute, mais jamais il n'avait pensé que les grandes famille auraient pu avoir chacune leurs propres geôles...

Corvus avait cru pendant un instant que de le laisser croupir dans une cellule quelle qu'elle soit, serait le mieux qui pourrait lui arriver, mais il avait sans doute sous-estimé le sadisme de cette femme. Il tentait de conserver un regard impassible à mesure qu'elle lui expliquait comment son séjour allait se dérouler mais un mélange de haine et de peur transparut alors que la lourde porte se refermait sur lui.

Il eut l'occasion de donner un violent coup de pied dans la porte, ce qui ne servit à rien, avant d'être rappelé à l'ordre par le collier jusqu'à ce qu'il daigne se placer, debout, dans le coin de la pièce que Kubilay avait montré.

Au début il avait ragé, avait frappé le dit mur devant lui, puis la douleur, la fatigue et la faim l'avaient rattrapé. Et même si il état resté combattif, dans un premier temps, du fait notamment qu'il avait conscience que ce ne serait pas une partie de plaisir que de se rebeller suffisamment pour l'emmerder assez pour qu'elle le lâche ou le tue, il avait très vite été forcé d'admettre qu'il avait largement sous-estimé les méthodes qu'elle employait, et leurs effets.

Privé de sommeil et même d'un vrai repos physique simple, Corvus avait très vite chercher à économiser ses forces, notamment en s'appuyant contre l'angle devant lequel il devait rester. Ca ne faisait pas tout, mais si les flash et l'horrible bruit n'avaient pas été activés, il aurait fini par dormir dans cette position. De temps en temps, il s'écroulait d'épuisement tout simplement et, comme sa position avait changé, c'était son collier qui reprenait les choses en mains en accentuant la pression jusqu'à ce qu'il se remette dans la position demandée.

Si ça n'avait été que cela, à la rigueur il se serait focalisé dessus pour tenir, bien qu'il ne sache pas comment faire exactement. Mais comme si ça ne suffisait pas, ses repas ne lui apportaient nulle joie, bien qu'ils soient presque meilleurs que les rares choses que Lilianna avaient tenté de lui cuisiner une fois. Repenser à ce moment suffit à lui faire venir les larmes aux yeux. La gorge serrée, ce jour-là il n'était pas parvenu à finir son "repas" et, comme les trois jours précédents, Corvus avait attendu les dernières limites pour lécher l'antidote répandu par terre alors que la honte l'étouffait encore plus surement que son putain de collier.
Après cinq jours, il avait fini par cessé de penser, cessé de réfléchir. Pas à l'avenir du moins. Il se réfugiait dans ses pensées et ses souvenirs pour passer le temps comme pour ne pas sombrer dans le désespoir.

Il faut dire que c'était la première incarcération de sa vie et que de base, l'emprisonnement n'était pas vraiment sa tasse de thé. Combiné à l'humiliation de sa condition et à ses conditions de "vie" si l'on osait appeler ça ainsi, son estime de soi avait rapidement volé en éclat. Partagé entre l'envie de ne pas céder à la mort pour prouver à Kubilay qu'il était plus solide qu'elle le pensait, et envie pourtant de tout laisser tomber et d'en finir, ne serait-ce que par fierté, pour ne pas se sentir être davantage déshumanisé à chaque fois que sa langue touchait le sol de pierre, ou pour ne pas attendre qu'on l'autorise à dormir pour aller le faire. Coincé entre les deux sans réussir à trancher, Corvus subissait le bon vouloir de Zahel sans rien faire.

Il avait bien pensé récupérer les petits morceaux de verre des fioles de poison éclatées au sol et qui lui avaient déjà plusieurs fois entaillées le bout des doigts et même la langue, pour dessiner sur le mur, dans son coin. Mais l'obscurité était telle qu'il ne discernait qu'à peine ses propres mains à une vingtaine de centimètres de lui. Il avait donc abandonné l'idée mais conservé les morceaux de verre dans sa poche. Ça pourrait servir un jour ou l'autre. A quoi, il l'ignorait.

Perdu dans ses souvenirs de batailles, de beuveries et de Lilianna, il n'avait même pas entendu les pas de Zahel traverser le couleur jusqu'à sa cellule. Il ne remarqua sa présence qu'une fois la porte ouverte mais ne se tourna pas vers elle. D'abord car il avait l'impression que si il faisait le moindre geste il allait s'écrouler et n'avait pas envie d'avoir encore mal. Ensuite, il n'avait pas envie de lui répondre. Pourquoi ? Ce n'était pas vraiment à cause d'une envie de rébellion pour une fois, mais simplement parce qu'il était déjà las de ce "jeu" à sens unique. Il n'avait plus envie de jouer. Et si elle était revenue le voir, c'était pour une nouvelle manche... qu'il perdrait. Il n'avait plus envie de perdre. Il n'avait plus envie de tout ça. Mais

Tête baissée vers le coin, à demi écroulé sur lui, Corvus ouvrit tout de même la bouche pour répondre mais aucun son ne franchit ses lèvres qu'il se força à humidifier avant de refaire un essai.

"Merci de frapper avant d'entrer, j'aurai pu être en train de me branler." lâcha-t-il faiblement d'un air aussi absent.

Visiblement, en cas d'urgence, c'était ses railleries habituelles qui prenaient le dessus comme ultime mécanisme de défense. La réplique manquait toutefois cruellement de son énergie habituelle. Elle était en fait aussi neutre et dénuée d'émotions que si elle avait été prononcée par un incarnat.

Si elle approchait pour voir son état, elle pourrait constater sa ressemblance avec certains non-morts qu'elle avait peut-être croisé un jour. Son regard était morne et vide, son teint déjà blafard habituellement avait presque viré au gris et les cernes qu'il avait sous les yeux étaient si importantes qu'on aurait facilement pu croire qu'il avait été battu. Enfin, ses yeux étaient rougis, autant par le manque de sommeil, d'hydratation que, sans doute, par des larmes versées en silence et peut-être sans qu'il ne s'en rende compte.

Quoi qu'il en soit, en l'espace d'une semaine il s'était déjà un peu amaigri et sa faiblesse tant physique que psychologique était une évidence.


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Kubilay Bones

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Jeu 10 Déc - 0:09
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La volonté de Zahel s’appliquait petit à petit. On pouvait se demander ce que précisément elle avait l’intention de faire du jeune homme. Il faut dire que malgré toutes ses attitudes, Corvus avait raison dans le fait de dire que les émotions étaient temporaires et qu’elle en finirait laisser de tout simplement le faire souffrir. Cette étape n’était après tout qu’un moyen pour elle d’évacuer la frustration des nombreux morts qu’elle avait sur la conscience. Idée refoulé dans un premier temps, mais qui avait été fortement ravivé quand elle avait apprit la survie de Corvus. Ce qui malgré ses sourires et son air arrogant, lui avait fait du mal, plus encore que le fait que de savoir que l’autre responsable encore vivant, à savoir Wilhelmine était encore intouchable, bien qu’elle ne payait rien pour attendre et que la moindre occasion à ce sujet serait saisit.

Corvus était donc le moyen pour elle d’évacuer sa négativité latente contenu depuis un an, et la reine de pourquoi elle avait été sur ce dossier à la limite de légalité. Ce n’est pas quelque chose qu’elle ferait normalement, mais le passif était le passif, et il était dans ce cas là, trop lourd pour que cette dernière reste sans rien faire, quitte à tordre légèrement certaines choses qu’elle était censée protéger.

Elle avait donc laissé une semaine à Corvus pour souffrir en silence dans les bas fonds de sa demeure, elle en avait aussi profité pour souffler, et remettre ses émotions en ordre. Reprenant sa routine habituelle afin de redevenir elle-même, ou plutôt ce qu’elle devait devenir, en accord avec sa nouvelle vie.

Une semaine après avoir laissé Corvus dans les ténèbres, elle revint donc à lui. Ce dernier était demi écroulé, en très mauvaise état, au point qu’il avait dû s’y reprendre à deux fois pour lui répondre.

"Merci de frapper avant d'entrer, j'aurai pu être en train de me branler."

La Khazar commença à sourire légèrement avec un ton étonnamment sympathique.

Au moins, tu ne perds pas ta répartie.

Elle s’approcha donc de Corvus, en gardant son sourire tout en restant silencieuse. Le jeune homme toujours tourné vers le mur pouvait alors sentir une délicieuse odeur d’un repas particulièrement populaire à Targatt et très souvent acheté dans les tavernes.

Tu peux te retourner.

Elle attendit donc que le jeune homme se retourne avant de continuer toujours avec le même sourire sympathique et agréable.

Je resterais ici 3 heures.

Je t’autorise pleinement à dormir jusque là. Mais tu peux aussi manger si tu le désires, toutefois, puisque tu es faible, laisse moi t’aider.

Elle planta la fourchette dans un morceau de viande et le tendit vers Corvus.

Dit Aaahhh.

Si le jeune homme l’acceptait, elle lui donnerait de cette manière le reste de son repas avant de le laisser dormir. Si Corvus refusait, elle mangerait son repas devant lui lentement mais surement, bien que ce dernier pouvait l’interrompre pour prendre ce qui restait. Elle le laisserait ensuite dormir pendant les 3 heures, avant que le jeune homme soit réveillé de force et reposé dans sa position initiale dans la douleur, la souffrance et l’humiliation. Le procédé de conditionnement était en soit assez simple, dans un premier temps, Kubilay brisait ce qui faisait Corvus, afin de le rendre docile et malléable mentalement sans magie. Après cela, elle réorganisait sa vie en deux parties, les ténèbres et la souffrance quand cette dernière est absente, la lumière et le soleil quand cette dernière est présente.

Elle répéterait donc le processus, d’abord une fois par semaine, puis lorsqu’elle verrait que Corvus réagit de lui-même à sa présence, sa venue deviendrait de plus en plus récurrente, jusqu’à venir tout les deux jours. A mesure que Corvus deviendrait de plus en plus conditionné, elle cesserait dans le même temps d’exprimer sa sympathie, reprenant son rôle de maître et d’autorité, lui redonnant alors la nourriture, comme on le ferait à un animal.

C’est après que cela fut accomplit, qu’elle vint de nouveau, avec pleinement l’intention de discuter, le repas en main avant de lui jeter un morceau de viande au sol.

Alors Corvus, comment vas-tu aujourd’hui ?



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Corvus Downclaw

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Jeu 10 Déc - 16:34
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C'est quoi ce bordel ?!


Cette première semaine de captivité avait été des plus éprouvantes, tant physiquement que mentalement. Il en était sorti affaibli sur tous les points et incapable de savoir comment réagir pour regagner sa liberté. Aussi étrange que cela puisse paraître, Corvus avait encore un peu d’espoir que ça n’arrive. Très peu, il était caché quelque part tout au fond de lui mais demeurait comme une étincelle dans la nuit. Il faut dire qu’il ne savait pas ce qui serait le pire. Mourir ici sans que personne n’en soit informé, ou vivre en abandonnant son identité, son humanité pour devenir un simple objet sans valeur et entièrement dépendant de Zahel.

En une semaine il n’a pas su trancher et son état ne l’y avait certes pas aidé. Il se réfugiait dans ses pensées et souvenirs autant que ne pas penser à la douleur que pour se rappeler qui il était. Elle pouvait bien l’humilier, mais il ne fallait pas qu’il cède. Pour autant, il savait qu’il ne pourrait pas non plus lutter indéfiniment. Il doutait même d’avoir la force de continuer.

Tandis qu’elle était entrée dans sa cellule, Corvus l’avait gratifié d’une de ses répliques. Mais sans qu’aucune véhémence à son égard ne soit perceptible. Il n’avait même pas daigné bouger et il n’avait pas envie de lui faire le plaisir d’afficher sa faiblesse. Bien que le simple fait qu’il soit encore en vie signifiait qu’il s’était déjà « conformé » à certaines de ses attentes… Sans doute était-ce pour ça qu’elle ne l’avait pas repris sur son attitude.

Alors que la jeune femme avait approché, une odeur appétissante lui était parvenue. Elle avait suffi à lui mettre l’eau à la bouche immédiatement. Toutefois, Corvus ne fit là encore pas le moindre geste. Il lui semblait évident qu’elle devait préparer encore un sale tour. Peut-être allait-elle le manger devant lui ou juste le répandre sur le sol comme pour l’antidote.

Kubilay lui demanda de se tourner vers elle, ce qu’il fit avec lenteur et en refusant de croiser son regard. Le sien débordait par trop de honte pour qu’il puisse soutenir celui de la jeune femme. Elle lui paraissait presque enjouée alors qu’elle lui donnait le droit de dormir et de manger le plat durant le temps imparti avant de lui proposer de lui donner la béquée. Corvus redressa la tête de surprise. C’était quoi son problème à celle-là ? Elle ne croyait tout de même pas qu’il allait la laisser lui donner à manger comme ça ! Comme si… comme si elle s’intéressait vraiment à ce qu’il mange ce plat et se sente mieux ?! Il n’oubliait pas que c’était elle qui l’avait mise là en premier lieu. Elle pouvait bien lui apporter tous les plats succulents qu’elle voulait, ça ne changerait rien.

Du moins c’est ce qui lui passa par la tête tendit qu’il fixait la cuillère tendue. Jusqu’à ce que sa conscience lui rappelle à quel point elle pouvait faire de sa vie un enfer. Bien que ça pourrait difficilement être pire, au moins avait-il cessé de sous-estimer son imagination pour le torturer.

Alors qu’elle allait finalement manger elle-même le premier morceau, il l’interrompit en lui saisissant l’avant-bras. De sa main libre, il lui retira la fourchette des doigts et mangea le morceau de viande. En comparaison de ce qu’il avait mangé cette semaine, c’était un goût presque divin. Il tenta de n’en rien montré et finit par prendre l’assiette pour manger, assis sur le sol. Il avala tellement vite son repas qu’il manqua de peu de le vomir. Ce qui n’arriva heureusement pas. L’instant suivant, il se laissa tomber allongé, se roula en boule -c’est qu’il crevait de froid en plus du reste- et se mit du côté opposé à la jeune femme pour ne pas la voir, avant de sombrer dans le sommeil, l’épuisement l’ayant gagné depuis longtemps.

Il se fit réveiller par une douleur qu’il connaissait maintenant bien. Kubilay venait sans doute de sortir de la cellule. Il ne l’avait même pas entendu partir tant il dormait profondément. En serrant les dents à cause de la douleur, il se repositionna debout, dans le coin. Le soulagement qu’il ressentit à l’évanouissement de la douleur fut toutefois de courte durée. Il venait de comprendre que le calvaire qu’il avait vécu la semaine précédente venait de recommencer. De rage, il donna un coup de poing dans le mur face à lui, puis un autre, ne s’arrêtant que lorsque, pris d’un vertige et haletant, il fut repris par le collier, sa posture n’étant plus conforme à ce qu’il devait. Une fois de plus, il tenta de lutter contre jusqu’à ce que la douleur soit trop insoutenable et qu’il obtempère une nouvelle fois.
Les mains ensanglantées, il sentit des larmes ruisseler le long de ses joues. Elles coulèrent un certain temps, dans un flot ininterrompu. Et finalement, finirent par se tarir, au même titre que sa volonté.

La deuxième semaine fut, à de nombreux titres, plus dure encore que la première. Son affaiblissement croissait proportionnellement au désespoir qui grandissait en son sein. Quant aux repas, il ne les mangeait plus entièrement. Concernant l’antidote, bien qu’il continue à le prendre, c’était presque davantage pour avoir l’impression d’étancher une partie de sa soif que pour rester en vie. D’ailleurs, il n’était plus certain de savoir vraiment pourquoi il s’évertuait à le rester. Dans le fond, ça ne ferait pas grande différence et au moins, si il mourrait, ce calvaire serait enfin terminé.

Une nouvelle fois, à la fin de la semaine, Kubilay était venu et avait recommencé sa comédie. Aucun son n’était sorti de la bouche du blondinet qui, là encore, n’avait pas tout mangé de ce qu’elle lui avait apporté et s’était endormi à même le sol sans demander son reste.

Une semaine de plus fut nécessaire pour qu’il montre les premiers signes d’une réaction à la venue de la jeune femme en se tournant de lui-même vers elle à son entrée, au risque de provoquer une nouvelle fois le déclenchement de son collier. Il faut dire que toutes les choses qu’elle lui faisait subir, une des pires restait l’isolement. Pour une personne comme Corvus qui avait l’habitude d’être constamment en contact avec plusieurs dizaines de personnes par jour, il incluait les compagnons de beuverie dedans, rester seul aussi longtemps était une atteinte profonde à son équilibre mental et à son moral. Si bien qu’’après un mois de ce manège, il en était presque venu à attendre la venue de Zahel. Bien entendu, chaque seconde passée en sa présence lui rappelait où il était et qui l’y avait mis, mais sur le moment du moins, il en était venu à considérer sa présence comme de moins en moins nuisible. Si bien que, finalement, elle s’était mise à venir plus régulièrement encore.

Corvus de son côté avait commencé à s’y faire. Ou plutôt, il avait commencé à jouer un peu plus le rôle qu’elle attendait de lui. Si il avait commencé à obtempérer pour ne plus avoir mal, le moins possible en tout cas, une petite part de lui se raccrochait à celle qui était devenue son seul contact social, et il voulait, en quelque sorte, lui faire plaisir. Dans une certaine mesure évidemment. De temps à autre son égo continuait à s’éveiller de manière intempestive si bien qu’il se haïssait plus profondément chaque jour qu’il passait à vivre ainsi plutôt qu’à trouver la force de résister ou de combattre. Seulement, il n’en avait plus vraiment le courage et semblait avoir atteint ses limites de ce côté-là.

Presque deux semaines de plus furent tout de même nécessaires pour que le conditionnement s’ancre suffisamment pour que la jeune femme puisse retrouver doucement son rôle de maître. Corvus vécut assez mal le nouveau changement de cap, qui finit d’achever ce qui restait de son moral. La première fois qu’elle lui remit la nourriture au sol, il avait contemplé la nourriture d’un air hagard tendit que ses rares certitudes comme les rares pensées optimistes volaient en éclat, emportant avec elles l’espoir qui était jusque-là resté tapis.

Bien qu’il ait pris ses repas, son état psychologique avait fini par être tellement ébranlé que son corps finissait par en faire les frais, -sans doute aussi à cause des conditions de vie-. Bien qu’il réponde aux ordres donnés, et s’y conforme, il avait l’impression de mourir un peu plus à chaque fois, de se sentir cesser d’exister progressivement. Irrémédiablement, il finirait par disparaître, par être remplacé par cette chose qu’il était en train de devenir. Et ça l’anéantissait.

Outre son état de faiblesse récurrent maintenant, il avait fini par avoir une sorte de fièvre, tantôt mourant de chaud, tantôt grelottant comme en plein blizzard. Finalement, le mal de gorge qu’il avait camouflé par le simple fait de ne pas avoir d’occasion de parler, était descendu sur ses bronches au point que sa respiration était devenue sifflante à chaque respiration. Toutefois Corvus faisait tout pour lui cacher son état. Sans doute un sursaut d’égo mal placé. Il s’était déjà évanoui une fois, ne se réveillant qu’à cause de la douleur lancinante et perçante qui avait surpassé la fièvre.

Lorsque Zahel entra pour « discuter » sérieusement, Corvus essaya de camoufler la sueur qui perlait sur son front. Son regard tomba sur la viande au sol. Il n’avait pas faim. Mais sachant que ça serait perçu comme suspect, il finit par s’agenouiller pour récupérer le morceau qu’il mit dans sa bouche sans grande conviction.

« Je vais bien. »

Après tout, ce n’était pas comme si une autre réponse était possible… Du moins, d’après lui. Il l'avait prononcé sans qu'aucune émotion ne transparaisse. D'ailleurs, on ne pouvait pas dire qu'actuellement il soit capable d'en ressentir encore. C'était déjà en soi un miracle qu'il ne se soit pas suicidé, ou qu'il n'ait pas développé une forme de folie. A la place, c'était la somatisation de son état mental qui allait finir par l'emporter.


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Kubilay Bones

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Kubilay Bones
Kubilay Bones
Directrice Adjointe - Professeur de Contrôle - Consort du Patriarche Bones - Mage 2e ordre
Jeu 10 Déc - 17:38
Age du personnage : 25
Race : Humaine
Pouvoirs : Mana/Causalité/Pacifisme
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Entrant dans la pièce, Kubilay pouvait voir le triste était dans lequel se trouvait le jeune homme. Au fur et à mesure de ses semaines, elle avait terminé par se lasser par le fait de faire subir une simple torture à Corvus, entre temps, ses émotions étaient retombés, et elle se sentait maintenant infiniment plus libre que lorsqu’elle avait vu Corvus s’amuser en vie à l’air libre. La situation actuelle lui convenait, pour autant, il fallait désormais qu’elle commence à passer à autre chose.

Attendant la réponse à Corvus qui tardait à venir, elle le regarda alors s’agenouiller devant elle pour récupérer ce qu’il devait prendre pour survivre. Le fait qu’il ne désirait plus ce qui était de meilleur qualité était un signe d’avancé en soit. Tout cela signifiait qu’il était ailleurs, c’était un excellent marqueur.

Kubilay posa alors à genou au sol, avant de poser doucement sa main sur ses cheveux et de soigner doucement mais surement son corps avec de la magie blanche, comme elle en avait l’habitude jadis.

Cela ne soignerait pas le mal le plus profond, mais c’était suffisant pour drastiquement revigorer un homme. Elle se releva alors, regardant la crasse sur sa main, avant que son regard ne retombe sur son prisonnier.

Tu es sale. Viens avec moi.

Elle l’invita donc d’un geste de la main à sortir pour la première fois depuis longtemps de sa cellule. Dans un premier temps, elle ne l’ordonnait toutefois pas au collier, afin de voir si Corvus régissait de lui-même. A défaut ce dernier le contraindrait à avancer si sa volonté allait contre l’ordre.

Suivant donc Kubilay à la surface, cette dernière l’offrit alors à deux servantes, chargé de le rendre présentable. C’est-à-dire de le laver, et de lui mettre des vêtements. Ces dernières firent alors leur travail, mais ne lui parlèrent, laisser tout juste à l’eau et au bruit des vêtements, le loisir de briser un silence pesant.

Les mêmes servantes par la suite le conduire dans les jardins de la demeure, à travers les allées fleuris pour aboutir à une terrasse blanche, derrière laquelle était disposé un étang agrémenté d’une petite cascade. Sur cette terrasse était disposée une petite table, autours de laquelle, était également parsemé deux chaises dirigés vers l’étang. Sur une des deux se trouvaient Kubilay, son regard doré passant en arrière sur Corvus, avant de l’inviter à prendre l’autre chaise d’un geste de la main.

Elle attendit donc que ce dernière exécute, restant un moment silencieuse, La Khazar termina alors par soupirer avant que son regard ne plonge dans celui affaiblit du jeune homme.

Qui l’eu cru. Qui aurait cru, il y a 3 ans, que toute cette histoire terminerait comme cela. Une tyrannie, de la corruption…


Ses doigts passaient sur ses lèvres, laissant de nouveau un silence s’installer.

Mais je dois avouer qu’avant ce génocide je ne te pensais pas comme ça. Je te sauve la vie, je te libère de toute influence étrangère. Et tout ce que tu trouves à faire c’est de tenter de me tuer, tout en massacrant les miens…

Elle laissant de nouveau un silence avant de continuer, en affichant un sourire crispé et maitrisé.

Je dois avouer que j’ai toujours été assez interrogée à ce sujet. C’est de cette manière que tu remercies les gens qui t’ont sauvé la vie ou bien tu es simplement une incarnation du déshonneur de naissance ?



Enfin, je parle toute seule. Mais je ne sais même pas si tu peux me répondre.

Dans le même temps que Corvus, Kubilay était passé par plusieurs étapes dans sa gestion de Corvus, qui signalait aussi du fait qu’elle-même ne savait pas ce qu’elle devait en faire exactement. Tout d’abord l’humilier et lui promettre une vie d’humiliation, pour ensuite le briser, le dresser, pour au final changer d’avis et repartir dans une idée différente, à savoir lui parler. Au final, elle-même ne savait pas ce qu’elle voulait. Elle n’était pas habitué à gérer un panel d’émotion que Corvus avait été le premier à lui faire ressentir. Devait-elle en faire un esclave ? Autre chose ? Le tuer ? Même s’il ne parvenait pas à s’y résoudre, car Corvus représentait tout de même une certaine partie de son histoire dont il était à son malheur ou à bonheur la dernière trace. En soit, elle lui avait même probablement sauvé la vie, au vu de certains chefs d’accusations contre lui.

La colère générée par la frustration étant retombé, ce que Zahel désirait actuellement, c’était sans doute une conversation, bien que ne lui ayant pas pardonné ses actes elle pouvait encore changé d’avis et repartir dans ses volontés de le faire souffrir.

Mais actuellement, alors que son regard fixé le ciel, il semblait juste fatigué et attristé de tout ça, tout ça causé par une tragédie que pour elle-même, elle aurait voulu oublier, ou à défaut pouvoir dépasser, ce qui n’était pas encore le cas. Ses émotions vis-à-vis de Corvus était tout aussi composé, en soit jusqu’au génocide, elle ne le détestait pas, on pouvait même dire qu’elle l’appréciait. Après tout les Khazars étaient des partisans de la rivalité saine et c’était sans doute une des personnes qui lui étaient le plus agréable de confronter. On pouvait même dire qu’à l’époque, c’était sans doute à cause de cela, une des personnes à Targatt qu’elle appréciait le plus, raison de pourquoi, elle ne l’avait pas défenestré à l’époque, à l’instar du cas Lomac, lorsque ce dernier lui avait volé ses lèvres. Ainsi, à la revanche, on pouvait aussi lié à ses émotions le mépris contre l’ingratitude et la trahison…

© TakeItEzy & Ellumya
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Corvus Downclaw

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Corvus Downclaw
Corvus Downclaw
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Jeu 10 Déc - 20:30
Age du personnage : 22
Race : Humain
Pouvoirs : Adaptation automatique / Dispense majeure / Contresort
Puissance moyenne : 137


C'est quoi ce bordel ?!


Lorsqu'elle posa un genou au sol pour se mettre presque à sa hauteur, Corvus garda les yeux rivés sur le sol, attendant simplement la suite. Il ne savait pas à quoi s'attendre et il sursauta lorsqu'il sentit la main de Kubilay sur sa tête, avant de se raidir, comme dans l'attente d'un nouveau châtiment. Il mit d'ailleurs plusieurs longues secondes avant de comprendre qu'elle le soignait, en sentant sa fièvre retomber et en parvenant à respirer sans encombre notamment. Pendant une seconde, la reconnaissance remplaça la surprise avant que son regard ne s'assombrisse davantage. A chaque fois qu'elle lui avait donné une chose "positive", ça avait été pire après. Son geste ne devait donc pas être de la bonté mais une manière comme une autre de camoufler autre chose... Peut-être qu'elle le voulait en forme pour accentuer encore sa souffrance... Si tel était le cas, il savait déjà comment ça se terminerait. Il baissa de nouveau la tête comme si de rien n'était.

Elle finit par lui demander de le suivre, non sans avoir souligner sa crasse. Grâce à ses soins, il avait assez de force pour marcher un peu. Le collier n'eut pas besoin de le rappeler à l'ordre. Toutefois, Corvus marqua pourtant un arrêt juste avant de sortir de sa cellule, le cœur battant un peu plus fort sous le coup d'un mixte entre de la peur et de l'espoir. Espoir qu'il préféra détruire de lui-même dès qu'il l'eut identifié. Plissant les yeux pour les préserver de la lumière qui l'agressait, il finit par suivre Kubilay d'un pas maladroit. Il avait l'impression que ça faisait des mois qu'il n'avait pas vraiment fait quelques pas. D'ailleurs il ignorait en fait combien de temps s'était écoulé. Il avait bien pensé les compter au début mais il avait perdu le compte dès la seconde semaine.

Finalement, elle l'entraina à sa suite jusqu'à deux servantes avec qui elle le laissa. Corvus se tourna vers Kubilay tendis qu'elle quittait la pièce, dans un réflexe avorté pour la retenir. Fort heureusement, il s'était arrêté à temps avant que quiconque ne puisse apercevoir davantage qu'un simple coup d’œil vers la porte qui s'était refermée. Non pas qu'il appréciait la compagnie de sa tortionnaire... Mais il aurait largement préféré se laver seul.

D'ordinaire, il suffisait qu'une main féminine le touche pour qu'il ait presque tout de suite envie d'elle. Du moins, tant qu'elle était potable physiquement. Mais bien que ce soit le cas avec les deux femmes qui s'occupaient de lui, aucune blague graveleuse ne franchit ses lèvres et il ne fit aucun geste déplacé. Plus encore, il était soulagé qu'elles ne lui adressent pas la parole, bien qu'en un sens, constater qu'il y avait d'autres êtres humains que lui ici avait quelque chose de rassurant. Il se contenta de ce sentiment et n'en réclama pas davantage, se considérant déjà comme chanceux. Toutefois, à mesure que sa toilette s'achevait, l'angoisse sourde qu'il ressentait depuis le début de son incarcération pointa de nouveau le bout de son nez.
Sans y prêter attention, il enfila toutefois les vêtements qu'on lui avait fournis. C'est sur que ça lui changeait des vêtements abimés qu'il portait depuis le tournoi.

Les servantes l'entrainèrent dans des jardins fleuris devant lesquels Corvus passa sans même le relever. A croire qu'il était devenu hermétique à la beauté, ou qu'il évitait juste de se réjouir et de profiter de quoi que ce soit de peur qu'on le lui retire l'instant suivant.

On lui désigna la chaise vide à côté de laquelle Kubilay était assiste. Il ne comprenait pas. Il devait s'asseoir dedans ? Enfin... Il mangeait par terre... Mais devait s'asseoir comme n'importe quel personne libre ? Il porta une main à sa gorge, comme pour vérifier, et y trouva toujours le collier. Oui... Peu importe où il s'asseyait. En fait ça ne changerait rien. C'était bien pour ça qu'elle se le permettait sans doute. Il prit place à côté d'elle, sans savoir quelle attitude adopter. Finalement, il fixa simplement un point devant lui et ne bougea plus jusqu'à ce qu'elle se mette à soupirer. Leurs regards se croisèrent pour la première fois depuis ce qui lui semblait être une éternité. Contrairement à ce qui aurait été quelques semaines ou moins plus tôt, son regard était presque vide, comme partiellement absent et ne renvoyait aucune animosité d'aucune sorte.

Tendis qu'elle prenait la parole, il observait chacun de ses mouvements, comme si il cherchait à évaluer plutôt la réaction qu'elle attendait de lui plutôt que la teneur de ses propos. Il abandonna toutefois compte tenu de "l'importance" de ce qu'elle disait. Du moins... elle lui avait clairement dit qu'elle lui offrait une vie de souffrance pour toutes celles qu'il avait prise. Pourtant voilà qu'elle lui parlait... Elle s'ouvrait à lui d'une manière qu'il n'avait pas anticipé. Il garda par ailleurs le silence tout du long. D'abord car il avait peur de l'interrompre. Ensuite car, de son côté, il ne s'était jamais vraiment attardé sur le passé, se contentant de suivre le mouvement du destin. En tentant de stopper la prise de pouvoir de Drake il avait fini à son service, en tentant de l'aider ensuite, il s'était retrouvé chasseur de démons et alors qu'il prenait plutôt son pied sans vrai supérieur hiérarchique voilà qu'il se retrouvait esclave.

Il n'avait pas cillé non plus lorsqu'elle avait évoqué sa "trahison". Il fronça légèrement les sourcils sous l'effort de mémoire qu'il faisait. Il avait l'impression que ça s'était passé dans une autre vie. Et d'une certaine manière, c'était vrai pour tous les deux.

Mais le plus étrange n'était pas tant les propos qu'elle prononçait mais bien ce qu'ils signifiaient. Elle avait l'air totalement perdue, et dans une certaine mesure, vulnérable. D'habitude il se serait moqué d'elle, l'aurait raillée et provoquée jusqu'à la faire enrager. Mais il était "calme" pour la première fois de sa vie. Pour la première fois, il n'avait aucune impulsion.

Il hésita un instant et finit par prendre la parole alors que la jeune femme semblait regarder le ciel.

"Décevoir les gens a toujours été ma spécialité. Et je pense sincèrement que les croyances ou la foi nuisent au bon sens. La preuve... tu m'as soigné."

C'était censé être à demi une plaisanterie. A demi seulement car il était plutôt convaincu de ce qu'il disait et parlait pur la première fois sans filtre, et sans insulte et provocations gratuites qui d'ordinaire, étaient aussi là pour lui éviter de devoir se pencher sur son propre cas. Il ne s'était jamais considéré comme bon ou mauvais, c'était une vision trop simpliste. Pour autant, il n'avait jamais cru qu'il puisse être une personne "bien". Mais il se moquait aussi sincèrement de ce qu'on pouvait penser de lui donc tant qu'il trouvait son compte dans sa manière de vivre, il n'allait pas chercher plus loin. On le prenait pour une personne stupide notamment à cause de cela mais il en avait joué aussi parfois.

Malgré la teneur de sa "blague", il n'avait pas sourit. Il continua sur le même ton, monocorde et faiblard, sans se soucier que ses propos puissent blesser ou être mal interprétés. Dans son esprit, c'était la conversation du condamné. Il s’imaginait qu'elle allait sans doute le tuer après. Sinon pourquoi lui avoir accorder tous ces bienfaits sinon ?

"Je n'ai jamais prétendu avoir le moindre honneur. L'honneur a plus surement rempli les cimetières que les attaques de démons. Par ailleurs... Je crois que... J'étais blessé et vexé de te devoir quelque chose. Ça revenait à reconnaitre ta valeur... Et si tel avait été le cas je n'aurai pas été en mesure d'obéir au Roi. Je serai mort, et un autre aurait pris ma place. Avec ou sans moi le résultat aurait été le même. Il était déterminé à vous exterminer. Et puis... si les éthéristes rassemblés n'avaient pas été sacrifiés ce jour là c'est l'ensemble de la cité qui aurait payée l'affront plus durement encore."

Ce n'était nullement une justification, simplement une analyse factuelle. Le calcul avait été simple à faire. Il avait préféré garder ses œillères que de se compliquer la vie. C'est beaucoup plus simple de détester quelqu'un plutôt que de faire face à ses manquements moraux. Il n'avait d'ailleurs jamais été très doué concernant les valeurs morales. Toutefois, puisque c'était sans doute sa dernière conversation, il parlait en complète honnêteté sans se soucier de ce qui suivrait.

"Si tu attends de moi que je répare le passé, j'en suis incapable. Les morts le restent, les miens comme les tiens. Tu es trop intelligente pour que ça t'ait échappé. Tu savais que le Roi avait de grandes chances d'agir de la sorte et tu as pris ce risque..."

Il aurait voulu lui dire qu'à moindre échelle, il avait perdu toute son escouade. C'était ses proches, à l'époque. Pour autant, tout le monde a oublié leur sacrifice et en plus de devoir vivre avec le fait que ce soit ses ordres qui les ai envoyé à la mort, on l'accusait de les avoir trahi, eux, et leur Roi. Pour autant Drake était bien la seule personne, avec Lilianna, envers qui il avait été loyal.

En repensant à elle, il se rendit compte qu'il ne se souvenait même plus de son odeur, ni de son rire. Et même son visage s'estompait lentement. Elle avait surement du l'oublier aussi. Elle aurait bien raison. Ca ne servirait à rien de la faire souffrir pour rien.

Corvus marqua une pause, songeant qu'il n'avait jamais eu la moindre conversation de ce genre avec qui que ce soit avant aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, il était prêt à assumer ses actes, bien qu'il ne les regrette pas spécialement.

"Je ne peux pas te dire que je regrette mes choix parce que j'ai le sentiment que je serai mort en choisissant autre chose et... à l'époque, seule ma survie m'intéressait. Je regrette juste que nous n'ayons pas été dans le même camp. Je t'aurai sans doute moins déçue..."

Il y avait eu une certaine douceur dans sa voix et son regard trahissait une grande lassitude et énormément de regrets.
Corvus s'interrompit un instant en reportant son attention sur les stries dans l'eau. Il lui semblait avoir dit l'essentiel. Sans doute voudrait-elle en finir maintenant.

"Tu n'as qu'un mot à dire pour que je disparaisse définitivement. J'emporterai peut-être avec moi tous tes mauvais souvenirs..."

Sa voix n'avait pas changé d'un iota tendis qu'il parlait de se laisser mourir. Il n'avait pas pris en compte ses propres sentiments, incapable qu'il était actuellement de les discerner. Il n'avait plus peur en cet instant. Peut-être parce que pour la première fois depuis qu'elle l'avait pris, il avait l'impression de savoir ce qui l'attendait. Elle l'avait brisé.


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Kubilay Bones

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Sam 12 Déc - 16:44
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Sur la terrasse de marbre, la jeune femme avait ouvert la discussion avec ce qui était désormais son esclave. Rappelant alors les souvenirs de jadis, de leur première rencontre jusqu’à la tragique conclusion. La Khazar était en effet perdue en quelque sorte, du fait que son esprit, ou du moins, ses valeurs et ses émotions n’étaient pas stable du fait de son remaniement. Ce n’était pas qu’Héra avait mal fait son travail, mais plutôt qu’il serait difficile pour un esprit comme celui de Zahel de retrouver de sitôt une cohérence, une ligne aussi solide que ce qu’elle était jadis. Les dogmes disparaissaient, laissant place à un monde ouvert où elle devait trouver sa place et faire des choix. Petit à petit, elle faisait son chemin, vers son idéal d’ordre. Mais encore maintenant, ses procédés et ses principales n’étaient pas tout à fait clair, même pour elle-même.

Elle avait encore besoin de temps pour penser, ou plutôt pour se penser tout simplement.

Faible sourire, sur les lèvres, comme à son habitude, elle cessa donc de parler, ses yeux dorées fixés sur le jeune homme attendant de voir si ce dernier réagissait, ou pouvait réagir tout simplement. Il faut dire qu’il était drôlement calme, et que ce n’était pas en soit pour lui déplaire. Les personnes trop actives et instinctives avaient le don d’être assez fatigantes à ses yeux, elle qui sauf dans ses moments de colère et de vexation, restait toujours un bloc de glace, froid et stable.

"Décevoir les gens a toujours été ma spécialité. Et je pense sincèrement que les croyances ou la foi nuisent au bon sens. La preuve... tu m'as soigné."

La jeune femme laissa alors échapper un bref rire étouffé, avant de lever les yeux au ciel, quand bien tout ce qu’elle voyait ce n’était que le monde magique, et la représentation physique qu’elle ne pouvait qu’imaginer.

En effet… Il se trouvait une époque où j’étais encore une enfant naïve. Je dois cette fois ci remercier Drake et ses sbires pour m’avoir offert la prudence.

Il faut dire que le tyran et ses troupes lui en avaient bien fait voir de toutes les couleurs, et qu’en soit, elle avait beaucoup apprit dans sa toute jeunesse de ces derniers. Devenir impitoyable, se méfier de tout, savoir masquer les apparences, tant que chose qui étaient devenues subitement indispensable pour sa survie tant les puissances en face étaient écrasantes.

"Je n'ai jamais prétendu avoir le moindre honneur. L'honneur a plus surement rempli les cimetières que les attaques de démons. Par ailleurs... Je crois que... J'étais blessé et vexé de te devoir quelque chose. Ça revenait à reconnaitre ta valeur... Et si tel avait été le cas je n'aurai pas été en mesure d'obéir au Roi. Je serai mort, et un autre aurait pris ma place. Avec ou sans moi le résultat aurait été le même. Il était déterminé à vous exterminer. Et puis... si les éthéristes rassemblés n'avaient pas été sacrifiés ce jour là c'est l'ensemble de la cité qui aurait payée l'affront plus durement encore."

Elle ne répondit cette fois nullement, se contentant d’écouter en silence le jeune homme alors que son regard doré tombait sur lui de nouveau. Passant l’ongle de son pouce entre ses dents à mesure que Corvus expliquait sa vexation. En soit c’était paradoxalement une sorte d’honneur, un honneur honteux et ingrat, mais une sorte d’honneur quand même que de ne vouloir être aidé. Elle comprenait toutefois en partie ses propos quand bien même, elle ne pouvait les accepter entièrement en ce qui concernait le sacrifice. Quand bien même c’était inévitable, la résistance passive était toujours possible, il y avait toujours des solutions. Au contraire, avaient exécuté les ordres de Drake avec un certain plaisir, et il était clair que cela touchait plus de personne que d’autre, notamment une germaine avec qui la situation était tout autre. Mais en soit dans sa logique elle pouvait partiellement comprendre ce raisonnement factuel dénué de toute émotion. Elle était en effet elle-même assez amatrice du sujet pour ne pas pouvoir le nier. Quand bien même sa fermeture d’esprit jouait la dedans. Toutefois se raisonnement, aussi cynique était il, l’avait décrispé, après tout, elle était bien plus sensible à ce genre de discours, plutôt qu’à tout ce qui concernait l’émotion, et en soit le caractère calme de Corvus, avait sans doute chez elle pour effet qu’elle considère sérieusement son avis, chose qu’elle ne ferait pas normalement au vu de sa psychologie particulière.

"Si tu attends de moi que je répare le passé, j'en suis incapable. Les morts le restent, les miens comme les tiens. Tu es trop intelligente pour que ça t'ait échappé. Tu savais que le Roi avait de grandes chances d'agir de la sorte et tu as pris ce risque..."
"Je ne peux pas te dire que je regrette mes choix parce que j'ai le sentiment que je serai mort en choisissant autre chose et... à l'époque, seule ma survie m'intéressait. Je regrette juste que nous n'ayons pas été dans le même camp. Je t'aurai sans doute moins déçue..."

"Tu n'as qu'un mot à dire pour que je disparaisse définitivement. J'emporterai peut-être avec moi tous tes mauvais souvenirs..."

Son regard doré toujours sur le jeune homme, Kubilay resta silencieuse quelques temps, sa main droite passant sur la partie inférieure de son visage tandis que son regard se dirigeait sur le sol, indiquant une réflexion. Puis encore une fois, le regard se releva et elle s’adossa d’autant plus sur sa chaise.

Le destin a toujours des chemins complexes et tortueux. Sans doute que ses divisions et tous ses sacrifices inutiles pour au final ne rien obtenir sont la réalité de la création dans sa volonté de s’équilibrer par une guerre éternelle.

Il faut dire qu’elle avait quelque peu évolué depuis la dernière fois. Corvus aurait peut être tiqué, ou tout simplement pas, mais elle n’avait invoqué aucunement la lumière comme argument ou encore les ténèbres comme insulte, comme si elle était désormais dans une position de neutralité entre les deux forces. Force qu’elle pointa dans ce qu’elle venait de dire, du doigt, autant la lumière que les ténèbres. A son air fatigué, on pouvait comprendre que les événements passés l’avait plus ou moins lassé de ce combat sans fin parfaitement incarné par les anges et les démons, ou encore par la dualité entre les Sorciers et les Mages blancs qui passaient leur temps à s’entretuer en boucle. La boucle, c’était tout à fait ça. Les conséquences d’avoir organisé ce monde de manière dual. Aux yeux de Kubilay désormais, ce qu’elle estimait être le mal, n’était plus les démons, les diables ou encore les sorciers, mais le système de la création lui-même, et son cerveau, Cosmos. Qui avait imposé à tous son système de valeur, créant un monde d’antagonisme et d’opposition ou les tragédies seraient pour l’éternité.

Enfin… On a tous notre part de responsabilité. Et en matière de repentance, la mort est une facilité tandis que la vie est un chemin de croix n’est ce pas ?

Son regard se tourna une nouvelle fois vers Corvus.

Je ne compte donc pas te tuer. De toute manière ce qui est fait est fait. Prends ses semaines pour un acte de rédemption vis-à-vis de tes victimes, même pour tes devoirs d’état. Homme, femme comme enfant. Tous innocent après tout…

Elle laissa de nouveau un petit silence, avant de continuer.

Quand bien même tu affirmes ne pas avoir d’honneur. Fais que ceux qui reste de ta vie, serve au moins à réparer le mal que même pour les autres, tu as commis. Je m’inclus dedans, après tout la lumière n’est pas non absout de tout reproche, bien qu’elle ne soit que l’épiphénomène des sorciers en soit.

Pour autant, tu l’as dis toi-même, tu n’as aucun honneur, donc je ne peux t’offrir la liberté. Tu vas donc m’accompagner, pour défendre et protéger, ceux que jadis tu as châtié, tué et blessé.

Il n’y avait pas besoin de rajouter une menace, il devait très bien la connaître pour qu’elle n’ai même pas besoin de parler de ce genre de sujet.

Naturellement, tu peux toujours choisir de te complaire dans l’obscurité à l’idée de ton suicide. Je ne m’y opposerais pas si cela est ton désir.

Cela dit en passant, avant que tu prennes ta décision, je dois avouer que je suis curieuse de la raison qui t’a fait rejoindre les chasseurs de démon. Racisme ? Haine ? Traumatisme passé ?



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Corvus Downclaw

Feuille de personnage
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Corvus Downclaw
Corvus Downclaw
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Mer 16 Déc - 21:59
Age du personnage : 22
Race : Humain
Pouvoirs : Adaptation automatique / Dispense majeure / Contresort
Puissance moyenne : 137


C'est quoi ce bordel ?!


C'était la première fois qu'ils parvenaient à parler, disons, calmement. Du moins rationnellement parlant ou presque. Sans que l'un fasse appel à la Lumière, et sans que l'autre ne s'énerve. Il aurait du s'en réjouir en un sens, si seulement cette conversation n'était pas provoquée par une telle situation. Ce ne l'empêchait apparemment pas de faire des traits d'esprit, ou plutôt de jouer sur une petite dose de sarcasme, bien que ce soit sans plus qu'aucune joie ne transparaisse.

Il redressa légèrement la tête pour regarder Kubilay un instant, surpris d'entendre son rire pour la première fois. La réplique qui suivit ne fut pourtant pas pour lui plaire tant que ça. Drake lui avait offert la prudence ? Il avait surtout tenté de lui offrir la mort.
Finalement, Corvus avait exposé son point de vue et les raisons qui l'avaient animées à l'époque, et qui l'animeraient probablement encore si il était toujours libre. Il avait aimé sa vie d'antan. Jamais il n'aurait souhaité en changer. Il se satisfaisait pleinement de vivre au jour le jour et aussi intensément. Positivement. Du moins tel était son ressenti. Aujourd'hui, il lui semblait que ce temps était révolu et pour la première fois, il se retrouvait incapable de se projeter dans le moindre futur.

Pourtant, malgré tout ce qu'il avait subi dernièrement, il persistait à ne regretter que peu de choses : s'être fait prendre d'une part, et d'avoir, en effet, peut-être été un peu trop zélé, bien que ce soit né d'une certaine forme de nécessité et d'intolérance. Oui, d'une manière il regrettait de s'en être faite une ennemie. Non pas parce qu'il l'avait faite souffrir, mais parce qu'il en payait le prix aujourd'hui en perdant ce qui lui était presque le plus cher : vivre comme il l'entendait. Sa liberté.

Le blondinet avait fini par lui demander à mi-mot d'en finir avec lui. Un silence s'installa un certain temps entre eux durant lequel Corvus se contentait d'attendre. Son cœur battait un peu plus fort du fait de l'attente, non pas à cause de la peur de la mort. Bien qu'il soit toujours pénible de se dire que sa vie touchait à sa fin, dans son cas, son cœur était bel et bien mué par l'espoir que ses souffrances s'achèvent. Il était persuadé qu'elle choisirait de se débarrasser de lui une bonne fois pour toutes. Pourquoi le garderait-elle en vie après tout ce qu'elle lui avait confessé ? Il semblait être la source de tant de maux... Pour autant, il ne se sentait pas plus mal pour les avoir commis. C'était sans doute le signe qu'il n'était pas récupérable. Ou qu'il était ce que les gens appelaient une personne "mauvaise". Pour autant, il n'en avait pas l'impression. A titre personnel, il se serait plutôt considéré comme une personne foncièrement égoïste mais il n'était pas spécialement malveillant. Ou peut-être n'avait-il aucune conscience de ce qu'il était... Quelle importance dans le fond ? Sa vie ne lui appartenait plus et bientôt il rejoindrait le néant.

Pourtant, Kubilay reprit la parole en invoquant la bizarrerie du destin et... l'équilibre. Corvus lui adressa un regard qui trahissait un brin d'incrédulité, sans qu'il ne sache exactement ce qui l'avait fait tiquer.

En observant davantage la jeune femme, le jeune corbeau crut déceler chez elle une certaine lassitude. Une raison de plus pour qu'elle se débarrasse de lui dès à présent... A moins que ça ne soit le ressentiment de tout le passif qu'ils évoquaient qui provoquait une telle réaction. Qu'en savait-il ? Il s'en moquait pas mal dans le fond...

Elle poursuivit en évoquant la facilité de la mort sur la difficulté de la repentance dans la vie. Leur regard se croisèrent de nouveau. Corvus percevait très bien où elle voulait en venir. Son cœur accéléra davantage, cette fois-ci sous le coup d'une angoisse croissante. Il laissa sa tête retomber vers l'avant en se mordant la lèvre pour que la douleur le force à ravaler les larmes qui, même après tout ce qu'elle lui avait fait endurer, lui montaient de nouveau aux yeux. Il ne répondit pas, incapable de le faire dans l'immédiat.

Les propos qui suivirent eurent l'effet d'un couperet qui finirait de trancher le lien ténu qui subsistait en lui. La mort avait fini par être un espoir de se soustraire aux souffrances et aux humiliations qu'elle lui infligeait. Et ça aussi, elle le lui refusait.

A mesure que Kubilay lui exposait ce qu'elle comptait lui demander, ou plutôt lui ordonner, des larmes silencieuses s'étaient mises à rouler sur les joues de Corvus avant de s'écraser contre ses poings serrés. Ils n'étaient pas crispés en signe d'agression comme d'ordinaire mais pour tenter vainement de contenir le profond désespoir qui l'envahissait et menaçait de finir de l'engloutir totalement.
Pourtant, il se mit à ricaner d'abord doucement, puis à gorgée déployée. A croire qu'il était plus atteint que prévu. Il mit plusieurs secondes à se reprendre. Malgré son rire, son regard était demeuré totalement désespéré.

"Comment veux-tu que je protège qui que ce soit comme ça ?!"

Il tira sur son collier une seconde tendis que son sourire avait disparu aussi vite qu'il était apparu initialement.

"De toute façon, je ne risque pas de suivre longtemps le chemin que tu tentes de tracer pour moi. Si tu ne me tues pas c'est le sbire de la Reine qui s'en chargera en son nom avec sa poupée..."

Il était persuadé qu'elle était au courant mais elle devait avoir momentanément oublié qu'elle n'était pas sa seule "maîtresse" actuellement. Elle pouvait bien le contrôler via le collier, ce connard le contrôlait aussi, d'une manière toute aussi chiante d'après lui. Oui, pour lui, il était "normal" qu'un lieutenant du protectorat soit informé de ce que "l'autre" avait vu dans son esprit. Ainsi, Corvus était persuadé qu'elle avait connaissance de ses crimes les plus récents, notamment, et de ce que préparait la Royauté à son égard. Ca ressemblait bien à l'hypocrisie elfique que d'accepter qu'on le brise, qu'on lui prenne tout avant de lui prendre enfin la vie. A moins que ça soit là les idées des "lumineux".

Après tout, même Astoria avait fait preuve de cruauté envers le vampire... Hedryan. Elle l'avait laissé presque crever de faim dans les geôles des elfes.

Il revint aux propos qu'elle lui avait tenu. Non, décidément, il ne voyait sincèrement pas comment, même si il en avait eu envie, ce qui n'était pas le cas, il pourrait se faire pardonner, ou "aller sur le chemin de le rédemption". D'ailleurs, il ignorait ce que ça voulait vraiment dire. Dans tous les cas, pour lui, tant qu'on l'empêchait d'utiliser ses pouvoirs il serait totalement inutile.

Quitte à devenir un humain inutile, autant le jeter en dehors de Targatt en plein Hésandre. Il ne serait pas plus utile mais au moins il aurait un minimum de liberté de mouvement et ne serait pas dans ses pattes à elle et ne serait pas humilié constamment. Comment voulait-elle qu'il trouve la force de quoi que ce soit ainsi...?

Finalement, elle évoqua ne pas être opposée à son suicide, avant de lui poser une question à laquelle il ne s'attendait pas. Pourquoi était-il devenu chasseur de démons ?
Corvus réfléchit un instant.

"Je suivais simplement Lilianna... Enfin... en partie... je... crois que le plan matériel n'est pas fait pour les extraplanaires, pas même pour les hybrides. Ils déséquilibrent toute chose par leur simple existence, par chacune de leurs actions. Ils ne devraient pas avoir le droit de fouler le même sol que nous et encore moins de se mêler des affaires des mortels."

Sous le coup de sa profonde conviction, ses yeux virèrent de nouveau au rouge, bien que ça soit là sa seule réaction. Ca avait eu le mérite de le forcer à se concentrer sur autre chose que son esprit brisé en partie, et il avait cessé de pleurer, ressemblant bien plus à celui qu'il était encore il n'y avait pas si longtemps, bien qu'il s'efface un peu plus chaque jour.

"Ils doivent être régulés, et, pour les plus interventionnistes, exécutés."

Elle avait évoqué le racisme. L'était-il ? Il n'en avait pas l'impression mais en vérité, ça l'indifférait totalement qu'il puisse l'être, ou non. Toutefois, il n'avait rien contre les extraplanaires tant qu'ils restaient dans leurs plans... Pour les autres espèces...

"J'apprécie peu la plupart des autres espèces. Sans doute parce que l'une de mes sœurs est morte à cause de l'un d'eux. L'autre est une pute que des elfes bien pensants viennent se faire de nuit, et dénigrent de jour en se pavanant comme si ils étaient les plus pures des créatures. Donc ouais... je suppose que je dois avoir développé une forme d'intolérance pour les non-humains."

Il avait sortit tout ça presque d'un trait et d'un air tout à faire neutre et sans appel. Corvus finit toutefois par laisser tomber sa tête dans ses mains, cachant son visage tendis qu'il sentait la rancœur et le désespoir revenir plus forts encore qu'avant cet instant de répit. Sans doute que ses propos allaient aggraver son cas. Il n'était pas en état de savoir ce qu'il voulait vraiment ou non mais elle lui avait demandé de choisir... Il devait y réfléchir un peu.

Vivre lui paraissait bien... mais pas sans ses pouvoirs, pas avec toutes ces humiliations et cette souffrance. Pas si il devait vivre comme un chien. Il n'avait jamais vécu dans un palace donc ce n'était pas ce qu'il souhaitait non plus, mais au moins un minimum.
Si on lui accordait la même considération qu'à n'importe quel... employé... peut-être, peut-être qu'il finirait par s'y faire...

Cette pensée secoua tout son être et le terrorisa. Plus encore, il se dégoutait encore davantage lui-même si c'était seulement possible. Comment pouvait-il ne serait-ce qu'imaginer accepter de la servir d'une manière ou d'une autre ?! accepter que sa vie ne lui appartienne plus ?! ... Il s'était cru... infiniment plus fort que ça...

Devait-il mourir pour autant pour s'y soustraire ? Il était déjà tombé si bas... si il avait du se laisser crever, il aurait du le faire avant... avant de la laisser jouer avec lui et lui retirer tout son amour propre, avant de le rendre dépendant de ses ordres... de sa présence.

Le blondinet était tiraillé et ne parvenait pas à prendre la moindre décision. Toujours prostré sur sa chaise, la tête enfouie entre ses mains, ses coudes eux-mêmes posés sur ses genoux, il tremblait de rage comme de terreur, d'être incapable de se retrouver. Une attitude pitoyable sans doute mais qu'il était incapable de retenir davantage

Tout était si limpide avant...


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Kubilay Bones

Feuille de personnage
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Kubilay Bones
Kubilay Bones
Directrice Adjointe - Professeur de Contrôle - Consort du Patriarche Bones - Mage 2e ordre
Sam 19 Déc - 19:21
Age du personnage : 25
Race : Humaine
Pouvoirs : Mana/Causalité/Pacifisme
Puissance moyenne : 165


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Retrouvaille émouvante
Feat. Coco
A mesure que la jeune femme lui décrivait son futur, le jeune homme semblait de plus en plus désespéré au point que des larmes lui coulèrent des joues. Kubilay le regardait assez froidement avec un air assez blasé. Il faut dire que sa souffrance ne la touchait pas plus que ça. Dans le fond, Corvus ne faisait que mériter ce qu’il lui était arrivé. Et peut être que même pour lui, le fait d’appréhender sa propre souffrance en cessant sa fuite en avant lui permettrait finalement d’évoluer.

"Comment veux-tu que je protège qui que ce soit comme ça ?!"

Il tirait alors son collier, quand soudain le sourire qu’il affichait ironiquement disparu d’un seul coup.

"De toute façon, je ne risque pas de suivre longtemps le chemin que tu tentes de tracer pour moi. Si tu ne me tues pas c'est le sbire de la Reine qui s'en chargera en son nom avec sa poupée..."

Le sbire ? Une poupée ? Il atteint d’une malédiction de la magie noire ? MM, mais qui donc dans un pouvoir lumineux et elfique userait de la magie noire. En fait la question coulait de source, de proche de la reine pour que même Corvus sache de qui il s’agit, cela correspondait parfaitement à un certain dégénéré. En y pensait, Kubilay crispa légèrement les dents, avant de se lever doucement et de se place devant Corvus, avant de poser un genou à terre. Posant la main droite sur son crane chevelu, avec un doux sourire sur le visage.

Protéger, ne se fait pas uniquement par le pouvoir et la violence mon cher Corvus. Protéger c’est avant tout aider. Jusqu’à présent, tu as principalement vécu comme une personne égoïste, vivant pour elle-même sur ses pulsions, ses instincts.

Le regard de Kubilay planté dans celui vacillant du jeune homme ne faisait qu’accentuer ses propos.

C’est pour cela qu’aujourd’hui tu es seul. Tout ceux qui ont été avec toi, sont soit morts, soit en mauvaises états. De ton coté, tu te noies dans les larmes de ta situation et de la haine de chacun à ton encontre.

Elle riait légèrement de manière assez triste.

Nous avons passé quoi ? 1 an et demi ensemble ? 3 jours par semaine à cause des prêches et de cette histoire du collier. D’ici là tu as toujours prétendu être fort, prétendu être libre, mais qu’en est il réellement ? Chien du Tyran, Chien des Istumiens, et aujourd’hui une âme brisée pour être resté 1 mois en face d’elle-même. Et ne me parle pas d’une acceptation de valeur. Tu prétends avoir suivit de ton plein gré évidemment. Foutaise et au fond de toi tu le sais. Il n’y a rien de vérité, tu as été loyal à camp et corrompu par l’autre. Manipulé par de la magie noire vis-à-vis de ton maître d’un point A à un point B. C’est la même chose aujourd’hui, avec ta pseudo liberté de chasseur de démon. Devenir fou au point d’avoir les yeux tuméfiés de sang par la rage à chaque fois que tu croises un ennemi, c’est donc cela que tu appelles la liberté ? Tu as toujours été un pantin Corvus, ton état actuel ne changera pas grand-chose.

Elle posa alors sa main sur sa joue, essayant ses larmes du pouce.

Ainsi, vis-à-vis de tes larmes et de tes plaintes je n’ai qu’une seule réponse.

Elle lui mit un coup de boule dans le nez, dosé pour ne pas le blesser, mais suffisamment pour qu’il sente la douleur.

Elle se releva alors prenant son menton entre ses doigts pour relever son visage vers le sien.

Qu’on soit bien clair. Je ne trace, aucunement ta voie. Comme cité, tu es libre de choisir entre ta mort et le fait de changer de vie. Tu devrais te même t’estimer heureux de mon intervention, car si je n’étais pas intervenue, tu serais de fait prochainement condamner à mort au vu de ton ancienne position et de la manière dont tu te comportes. Si tu le demandes, et oui, je t’ai sauvé la vie. Et pourquoi me demanderas-tu ? Tout simplement parce que d’une part en effet, j’ai l’habitude de régler mes propres affaires, les morts sont les morts et comme tu le dis, il est inutile de ressasser le passé mais surtout vois tu. Parce que je tiens mes propres promesses. Je t’ai dis jadis que je te libérerais de tes ténèbres, je ne parlais pas de la corruption. Tu n’as été que retenu par emprisonnement du mal Corvus, et il est hors de question, que je commence après cela à te laisser chaque année encore dévier vers le triste état de sorcier.

Je t’offre pour la première fois l’occasion d’être vraiment utile à ceux que tu comptais à l’origine défendre avant que tu dévies. Tu as la possibilité pour la première fois d’être fier de toi et de ne pas sombrer quand tu retrouves dans un coin, alors à minima, arrête de pleurer et fait ton choix comme un homme. Défile toi comme d’habitude et fuit en te mentant à toi-même ou devient un homme nouveau et prouve à cette cité que tu n’es pas un déchet.

En ce qui concerne ce sbire, sache que je l’emmerde profondément.

Sa main glissa du menton au front de Corvus, et elle usa avec une certaine concentration du sort de renaissance, afin de purger les effets négatifs de jouet. Elle devait toutefois garder une certaine concentration pour éviter de purger la malédiction des diables, du fait que bien qu’elle ne l’avait pas mentionné, ce sort était prévu pour s’activer quand on essayait de le purger.

Le libérant alors d’une des malédictions, elle se relevant aussitôt, lâchant Corvus tout en détendant sa main.

Prends cela pour un cadeau, le seul de ma part, le reste dépend de toi.

Elle reprit alors sa place sur son siège en silence, avant de poser une question sur ce qui avait poussé le jeune homme à devenir un chasseur de démon.

"Je suivais simplement Lilianna... Enfin... en partie... je... crois que le plan matériel n'est pas fait pour les extraplanaires, pas même pour les hybrides. Ils déséquilibrent toute chose par leur simple existence, par chacune de leurs actions. Ils ne devraient pas avoir le droit de fouler le même sol que nous et encore moins de se mêler des affaires des mortels."

"Ils doivent être régulés, et, pour les plus interventionnistes, exécutés."

"J'apprécie peu la plupart des autres espèces. Sans doute parce que l'une de mes sœurs est morte à cause de l'un d'eux. L'autre est une pute que des elfes bien pensants viennent se faire de nuit, et dénigrent de jour en se pavanant comme si ils étaient les plus pures des créatures. Donc ouais... je suppose que je dois avoir développé une forme d'intolérance pour les non-humains."

Durant son monologue, la jeune femme ne l’avait pas interrompu, montrant tout simplement un certain dédain à chaque fois que le jeune homme se laissait submerger par sa nature bestiale. Chose qui ne faisait qu’illustrer ses propos sur la prétendu liberté et force dont se dernier se prévalait. Toutefois dans le fond, elle était assez d’accord avec lui, bien que sans doute par sa nature combattante, il était sans doute plus sanglant qu’elle.

Je ne peux pas te donner tort.

Son regard doré glissa vers Corvus.

Mais tu crois sérieusement que tuer quelques démons mineurs changera quelque chose ? Au final pendant que tu t’amuses à être inutile, ceux que tu critiques continues aussi de prospérer. Pendant que tu continues à boire et à te battre pour rien vainement, ta première sœur continue à nourrir les fleurs tandis que la deuxième continue de se faire sauter et insulter.

Elle souria légèrement.

Mais je dirais que c’est fidèle à ton parcours.


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Corvus Downclaw

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Lun 28 Déc - 15:31
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C'est quoi ce bordel ?!


Le jeune homme était totalement perdu et désespéré. Plus la conversation se poursuivait et plus elle renforçait ces sentiments. Et tout particulièrement celui qui lui donnait l’impression d’être en train de se noyer. Le monde lui paraissait soudain être devenu tels des sables mouvants qui menaceraient de l’engloutir, tendit que son futur s’obscurcissait à chaque mot qui franchissait les lèvres de Zahel.

Elle avait émis l’idée qu’il pourrait « défendre et protéger », au lieu de mourir. Car contre toute attente, elle ne comptait pas le tuer. Si Corvus avait toujours vu en elle un adversaire plutôt pénible, il ne l’avait pas vue comme une personne cruelle. C’était pourtant l’effet qu’elle lui faisait depuis qu’elle l’avait réduit à l’état de sous-être. Pire encore… à l'état d'esclave.

Quoi qu’il en soit, l’idée de vivre ainsi était, en un sens, pire que celle de mourir. Si bien que son égo ne trouvait pas de réponse honnête à ce dilemme. Mais peut-être était-ce dû aussi à sa remise en question totalement foirée.
Pour Corvus ce n’était pas une vraie question à trancher vu qu’il n’était maître de rien. Il s’était d’ailleurs quelque peu insurgé, quoi que toujours plus calmement qu’il aurait pu le faire avant, contre cette idée saugrenue. Dans sa condition il n’était bon à rien. Il en avait profité pour l’informer que le type de la Reine avait lui aussi fait main basse sur lui si on pouvait dire.

Elle finit par se lever et aller jusqu’à lui. Corvus détourna les yeux sans parvenir à maîtriser la tension qui avait raidit chacun de ses muscles de peur qu’elle ne lui inflige encore une souffrance supplémentaire. Il se contracta encore un peu plus en sentant une main sur son crâne mais, puisque rien de douloureux physiquement ne sembla suivre, il finit par redresser la tête juste suffisamment pour voir le bas de son visage, notamment son sourire. Il tenta bien de soutenir son regard mais n’y parvint pas.

Kubilay émettait l’hypothèse… ou plutôt, tentait de le convaincre que « protéger » c’était « aider ». Il ne voyait pas où elle voulait en venir et cette idée ne trouvait aucun écho chez lui. Mais il n’eut pas le loisir de lui demander d’éclaircir le propos puisqu’elle poursuivit sur sa lancée en mettant un point d’honneur à lui rappeler comment il avait vécu et la conséquence de ses « choix ». Il était effectivement seul et quelque peu détesté de tous. A mesure qu’elle parlait, le poids dans le creux de son estomac s'était de nouveau fait sentir, et prenait de l'ampleur à chaque mot de plus. Quoi de plus normal alors qu'elle lui soutenait qu’il n’aurait jamais été… libre.

Il fronça les sourcils, refusant tout d’abord de considérer l’idée à sa juste valeur. Comment aurait-il pu ne pas l’être ?! Il n’avait pas l’impression d’avoir été contraint à quoi que ce soit. Bon, Drake l’aurait tué si il n’avait pas obéi, mais ce n’était pas anormal en soi, d’après sa propre conception des choses du moins. Et de là à prétendre qu’il aurait été contraint… ?! Pff ! Fadaises ! N’était-ce pas d’ailleurs parce qu’il avait fait sciemment ces choix qu’il n’éprouvait pas de vraie culpabilité ? N’était-ce pas parce qu’il avait été libre d’agir qu’on lui en voulait tant aujourd’hui pour son passif ? Pour autant, son esprit lui murmurait des choses contradictoires qu'il s'efforçait de ne pas écouter.

Zahel lui soutenait qu’il avait été manipulé par magie. C’était n’importe quoi ?! Enfin si… Mais Drake l’avait fait pour le préserver. "Sans blague ? L’homme n’était pas connu pour sa bonté", lui rappela ce qui restait de sa raison et de sa logique

Kubilay continuait de parler encore et toujours, mettant en péril ce qu’il avait considéré comme sa précieuse « liberté », mettant en péril ce qu’il avait pensé et ressenti ces dernières qnnées, et tout à la fois ce qu’il s’était cru être.
A mesure qu’elle avançait ses arguments, les poings du jeune homme s’étaient serrés d’une colère croissante mais pourtant contenue au vu des larmes qui n’avaient pas cessé depuis le début.

Avec douceur, elle essuya les gouttes d’eau salées qui baignaient ses joues. Il n’eut pourtant pas le temps de le savourer plus que nécessaire cet élan de tendresse puisqu’il fut suivit d’un coup de tête qui le prit par surprise. Il plaqua ses mains contre son nez en la foudroyant du regard.

Il fallait croire que ça avait eu le mérite de réveiller un tant soit peu de ce qui restait de lui. Du moins, de ce qu’il était à l’origine. Toutefois, l’étincelle de vie dans ses yeux se dissipa l’instant suivant, tendit qu’elle prenait son menton entre ses doigts, réveillant une nouvelle fois un semblant de peur.

Sans douceur aucune, elle l’informa qu’elle lui avait sauvé la vie. Ce à quoi il manqua de répondre qu’il aurait peut-être mieux valu qu’elle s’abstienne si c’était pour lui infliger « ça ». Les mots restèrent coincés dans sa gorge tendis qu’elle évoquait une vieille promesse que lui-même avait totalement oublié… Le libérer des ténèbres.

Le regard du blondinet se durcit, mais il la laissa poursuivre jusqu’au bout. Elle évoquait la possibilité d’une « nouvelle » vie dans laquelle il pourrait être "fier de lui", où il aurait l'occasion de prouver à la cité qu’il pouvait être utile. Un rictus de dégoût déforma ses traits sans qu’il ne cherche à le dissimuler.

Alors qu’elle mentionnait le « cadeau » qu’elle lui faisait, il se redressa de toute sa hauteur et la toisa, quoi que calmement, d’un regard pourtant bien mauvais.

« Tu te fous de ma gueule ? » gronda-t-il finalement tendit que ses yeux bleu-gris étaient venus se camper avec une force insoupçonnée dans ceux de la jeune femme dont il oubliait sans cesse la cécité.

« Tu vas prétendre que les tortures dont tu me fais l’insigne honneur sont faites pour me « sauver » ? De quoi d’ailleurs ? De devenir peut-être un sorcier un jour ? En quoi est-ce condamnable d’en être un ? Ta Reine si lumineuse en utilise bien... Quant à me sauver de prétendues manipulations/... C'est... Ce n'est pas... »

Alors que tout ce dont elle l’avait accablé lui revenait en tête, de vieux souvenirs les chassèrent momentanément, envahissant avec nostalgie son esprit pendant une fraction de secondes.

En un instant, il revit une des premières enquêtes qu’il avait dû mener en tant que jeune protecteur. Dans le cercle, il avait trouvé porte close à chaque fois qu’il avait frappé si bien qu’il avait fini par voler sa tenue à un garde royal moins précautionneux que les autres. Du temps d’Astoria Lane, les choses étaient plus douces c’est sur. Ainsi vêtu, le jeune Corvus avait eu bien plus de succès dans ses investigations. Une entorse en entraînant une autre, il était rapidement devenu plutôt efficace malgré sa propension à ne pas respecter les règles et bientôt il fut nommé chef d’escouade puis, sous l’égide d’Alrost, lieutenant du protectorat.

Tout suivait son cours et se passait bien à ce moment-là.

Quand est-ce que ça avait merdé au juste ?

Il revit fugacement les entretiens qu’il avait eu avec Drake une fois sa prise de pouvoir effective. Notamment un en particulier durant lequel le Roi avait admis sans se cacher avoir manipulé l’esprit du jeune homme. Il aurait du s’en offusquer. Mais encore aujourd’hui quelque chose l’en empêchait. Plus encore, il trouvait que ça « allait de soi ».

Malgré tout, il n’avait pas le sentiment que c’était à ce moment-là que sa… perte de contrôle sur sa vie avait commencé, si jamais il y en avait bel et bien eu une comme Zahel le clamait.
Non, c’était un peu plus tôt. Quand ?

Avec une certaine émotion, le souvenir de sa lame transperçant le corps de Joshua lui revint vivement en tête, comme une évidence. Il avait été son collègue et ami durant deux ans. Corrompu par les démons, Joshua avait aidé Drake Leckard dans son coup d’État. Il avait été contraint de lui ôter la vie, à dé faut de parvenir à le retenir d'une autre manière... Joshua lui avait fait quelque chose aussi. Ses souvenirs étaient flous et incertains. Tout ce dont Corvus était sur, c’était qu’il s’était interposé en tant que protecteur pour tenter de ralentir, ou d'éviter le coup d'Etat. Il avait bel et bien stoppé Joshua, mais avait lui-même été infecté à ce moment-là par la corruption… Et, ce faisant, sans comprendre comment le revirement avait eu lieu, il s'était mis à suivre Drake sans jamais le remettre en question.

« Pantin ! » fit de nouveau l’écho de la voix de Zahel dans l’esprit du jeune homme qui s’évertuait à nier l’évidence. Il ne pouvait pas faire autrement car, s’il admettait qu’elle puisse avoir raison, s’il n’avait bel et bien été qu’un chien obéissant jusqu’à présent, il n’y aurait effectivement pas de différence avec la vie qu’elle lui proposait de commencer. A ceci près que son statut serait dorénavant évident pour tout le monde, à commencer par lui-même.

Sans même qu’il ne se soit rendu compte à l’époque, le jeune protecteur avait cédé sa place à… tout ce dont Drake avait besoin. Est-ce qu’il s’était passé la même chose avec les chasseurs ? Corvus n’avait pas l’impression que le jeune protecteur qu'il était alors avait cessé d’être pour autant.
Peut-être que c’était justement là que résidait la force de la manipulation que Drake lui avait fait subir… Et peut-être aussi que c’était pour cette raison que Corvus se tenait constamment occupé, qu’il se sentait mal pendant les rares « temps morts » qu’il avait et durant lesquels son esprit vagabondait dans le passé, ou tentait de se projeter dans le futur. Et plus il le faisait, plus il déprimait. Or, il détestait déprimer. Il n’était pas fait pour cela. Ni pour les « mauvais » sentiments de manière générale. Il fuyait la dépression et la tristesse comme si elles pouvaient être contagieuses… Jusqu’à ce que Kubilay ne le contraigne à y faire face. De la pire des manières qui soit.

« S-Si je devais accepter de vivre comme un putain d’objet, ce ne serait certainement pas pour prouver quoi que ce soit à tous les connards hypocrites de cette cité. »

Plus hésitant, moins convaincant sans doute. Il faut dire qu’imaginer qu’elle puisse avoir raison, et commencer à percevoir les contours de ce qu’elle tentait de lui démontrer était… perturbant et peu agréable. Décidément, il détestait foncièrement les remises en question.

Pour autant il n’avait pas menti. Si jamais… Si il parvenait à accepter sciemment de n’être qu’un « chien » comme elle le disait, si il se découvrait le désir de s’améliorer, de « changer de vie », il le ferait pour lui-même. Exclusivement pour lui. Pour retrouver ce qu’il était. Ce faisant, il se rendit compte qu’il avait peut-être bien sa réponse en définitive. Bien qu’il soit toujours persuadé qu’elle avait tort sur le fait qu’il n’était qu’un pantin… Ou du moins il continuait d’espérer qu’elle avait tort malgré tout. Les œillères qu'il s'était constitué, ou qu'on lui avait constitué, étaient balèzes il fallait l'avouer.

Il se rassit à contre cœur, préférant le faire lui-même avant qu’elle le lui ordonne et répondit à sa question relative à ses motivations à rejoindre les chasseurs de démons. Il avait davantage de convictions que Kubilay avait semblé le croire. Des idées qui dataient d’une époque précédant celle où il les avait rejoints. Pendant un instant, il s’était dit que peut-être, peut-être qu’elle s’était trompée sur lui et qu’il n’avait pas été l’animal de compagnie qu’elle dépeignait. Que peut-être, elle admettrait ses torts.

Pourtant, les propos qui suivirent furent de la même trempe que ceux qui les avait précédés.
Les pupilles de Corvus, toujours rouges en cet instant, se relevèrent vers Zahel qu’elles considérèrent un instant. Elle était… aussi têtue que lui. Plus encore même. Elle considérait qu’il se battait vainement en ne tuant qu’une ou deux de ces créatures. Et que son combat était vain. Le blondinet laissa sa tête retomber vers l’avant en soupirant d’un air de nouveau las et triste tendit que ses yeux reprenaient leur teinte naturelle.

« En quoi tes méthodes seraient meilleures que les miennes ? Ca fait quelques temps maintenant que tu es revenue… pourtant les putes comme les prêtres continuent à officier, et les extraplanaires sont libres de circuler. Tu prétends que je pourrai faire une différence si je m’en donnais les moyens mais moi je ne vois rien. »

Il faut avouer qu’il n’essayait pas tellement non plus. A sa décharge, il n’avait pas de raison d’essayer de se projeter dans le futur sachant qu’il se voyait mort quelques minutes plus tôt. Ou quand le seul futur qu’on daignait lui accorder se résumait, quoi qu’on en dise, à obéir aux souhaits d'un autre.

« Je ne pige pas… Tu dis m’offrir une nouvelle vie où je pourrai « aider », ou « protéger » ou je ne sais trop quoi… Tu me reproches de n’avoir été qu’un pantin, mais tout ce que tu m’offres, c’est d’en devenir sciemment un et de me complaire là-dedans. Tu as beau prétendre que tu ne traces pas de chemin, à part me laisser le choix entre vie et mort, il n’en demeure pas moins que la seule vie que tu es prête à me concéder sera celle que tu dirigeras... »

Machinalement, il porta la main à son collier comme si par miracle ce dernier allait se détacher. Corvus poursuivit sur le même ton d’incompréhension, les traits de visage tirés et lui donnant un air désabusé.

« Comment cette vie que tu prétends m’offrir pourrait être le symbole d’une réelle… rédemption. Ou d’une réelle envie de changer si chacun de mes actes est jugé et orienté avec ce collier ? Cette vie n’aurait aucune valeur, car il ne viendrait de moi que la décision de vivre, pas de m’améliorer. »

C’était dit de manière très maladroite, mais il ignorait comment faire comprendre son idée clairement. Toutes ses idées étaient elles-mêmes trop embrouiller pour lui permettre de les éclaircir et d'être, sans doute, réellement intelligible.

Dans son esprit il pensait que, puisque le collier le privait d’une part de libre arbitre, ces actes n’auraient dès lors, aucune valeur réelle. Car comment être certain que sans cet objet il aurait pris la « bonne » décision ? Comment être certain que sans lui, Corvus changerait bel et bien ? Car après tout, il restait logique pour une personne normalement constituée de chercher à améliorer ses conditions de vie. Et face à l’horreur de l’esclavage, ou les souffrances répétées que le collier lui infligeait, il était normal d’agir de façon à éviter d’en subir davantage, et donc, si il choisissait de vivre, de choisir aussi de se conformer à ce qu'elle souhaitait voir. Ca ne voudrait pas dire pour autant que ses réactions seraient authentiques. Seule la liberté donc, pourrait donner la moindre valeur à ses actions si seulement elles étaient précédées de véritables prises de décision.

Totalement perdu, le coup de tête avait au moins eu le mérite de le "réveiller" et de faire cesser ses larmes. Pour le reste, ses questionnements demeuraient. Et tant qu'il n'aurait pas eu de réponse claire, il resterait tétanisé, dans 'impossibilité de choisir quoi que ce soit.


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Kubilay Bones

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Kubilay Bones
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Retrouvaille émouvante
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Zahel, désormais Kubilay avait toujours été une personne compliquée à comprendre. Une lumineuse tantôt sympathique, douce et chaleureuse, tantôt impitoyable, implacable et utilitariste. Il était toujours difficile de la cerner, et cette fois ci Corvus en faisait les frais. On la prenait alors pour une personne sadique, de part ses méthodes, la vérité c’est qu’elle ne comprenait pas ses accusations. Elle avait été éduqué, avait toujours vécu comme cela, elle ne voyait pas en quoi ses méthodes étaient si affreuse. C’était pour elle la normalité, et sans doute que ses propres enfants ne seraient pas à l’abri de subir ce qu’elle-même avait vécu si elle ne changeait pas avant.

Fidèle aux méthodes Khazars, elle jugeait que l’on apprenait par la souffrance, les échecs et le malheur plus que part ses réussites qui n’étaient signe que d’un nombre d’échec suffisant. C’est pour cela qu’elle avait bien prit sur elle-même une propre partie du massacre, bien que les effets du remaniement de Héra commence à faire effet, malheureusement pour ce pauvre Corvus. Et c’est ce qui avait donné cette incohérence de traitement entre une vision que l’on pourrait qualifié d’occidentale contre une autre issus tout droit des steppes de l’ex Khaganat.

Après avoir déversé un certain nombre de vérité, sans même observer la réaction du jeune homme, la Khazar revint donc à sa place, le laissant maugréer dans ses pensées, dont elle avait cru apercevoir sans s’y pencher d’avantage une petite étincelle.

« Tu te fous de ma gueule ? »

« Tu vas prétendre que les tortures dont tu me fais l’insigne honneur sont faites pour me « sauver » ? De quoi d’ailleurs ? De devenir peut-être un sorcier un jour ? En quoi est-ce condamnable d’en être un ? Ta Reine si lumineuse en utilise bien... Quant à me sauver de prétendues manipulations/... C'est... Ce n'est pas... »


Son regard doré, se pencha légèrement vers lui. Il y avait sur son visage non pas un amusement ou une déception, mais un certain questionnement.

Torture ?

Elle semblait réfléchir un instant.

Vous en êtes à ce niveau de faiblesse dans ses contrées ? Personnellement, c’est une punition classique de part chez nous, pour calmer les enfants bien trop excessif dans leur comportement. J’y suis passé plusieurs fois dans ma petite jeunesse, mais je ne pensais pas que ton état soit pire que le mien dans mon enfance.

Ce n’était même pas sur le ton de plaisanterie, elle le disait juste comme cela pour signifier ce qui était pour elle une évidence. Naturellement, si Corvus essayait de faire le parallèle entre ce qu’il avait subit et le tempérament de Zahel, sans doute pouvait il comprendre que son abnégation à la souffrance et à la douleur autant physique et moral ne venait pas de nulle part et avait pour cause quelques… entrainements dans sa jeunesse. Sans doute que son échelle de souffrance était biaisé par son expérience, mais à ses yeux c’était un détail.

Pour le reste… Je ne te prétends pas te sauver des ténèbres. Loin de là, je suis plus dans ce genre de registre rassure toi. Considère que je te sauve des chaînes qui empêchent à ce que tu empêches ton libre arbitre. Comme je le répète, tu n’es pas libre.

Tu n’es pas un tueur à la base, ton aura le prouve, tu es enchainé par les magies démoniaques que tu as approché. Honnêtement, penses tu que rester avec de la corruption démoniaque même stabilisée dans son corps pendant plus d’un an n’a aucune conséquence sur ton être ? Crois tu que le fait de ré dévorer de l’énergie démoniaque par le biais de ton pouvoir de chasseur n’inclut pas sur ton être ? Tu n’es pas libre petit homme et c’est mon devoir que te renvoyer à un état de pleine liberté d’esprit, si essentiel à l’humanité. Et si tu es un minimum intelligent à moins que tu souhaites devenir ce que tu veux combattre, c’est-à-dire, un démon car c’est ton destin dans cette voix, tu devrais savoir où est ton intérêt, en tant qu’humain, si tu te considères toujours comme tel. Mais étant donné que malgré ton intelligence relative, tu restes une personne foncièrement stupide, tu tentes de nier l’évidence par une course en avant pour t’empêcher de réfléchir. Boire, manger, frapper, tuer, baiser, une chose comme ça. J’ai tord ? Dans cette optique je dois couper de manière brutale ta fuite en avant, et c’est pour cela que tu as vécu ce que tu as vécu.

Elle s’arreta quelques instants, le temps que celui digère et assimile ses paroles.

C’est douloureux hein ? Tu souffres ? Voilà donc ta réalité, voilà cette douleur que tu refuses d’accepter et que tu préfères fuir plutôt que de combattre. Celui qui s’appelait courage et abnégation refuse de s’arrêter pour voir ce qu’il laisse dans son sillage ?

Elle le laissa alors à ses divagations d’esprit, prenant soin d’analyser le moindre de ses gestes. Visiblement, il était en train de comprendre quelque chose, mais on ne pouvait jamais être certain de rien avec ce genre d’individu. Raison de pourquoi, elle attendait que ce dernier reprenne la parole qu’elle lui laissait, afin qu’elle puisse déterminer à quel étape cet enfant en était.

« S-Si je devais accepter de vivre comme un putain d’objet, ce ne serait certainement pas pour prouver quoi que ce soit à tous les connards hypocrites de cette cité. »

Kubilay haussa les épaules, en souriant visiblement pour rassurer ce dernier.

Oh, tu n’es pas obligé de prouver quelque chose à quelqu’un. Tout cela dépend de ce que tu veux être. Par exemple, je n’ai moi-même à mon sens rien à prouver à qui que ce soit sur ce plan d’existence et au-delà. Mais avant d’en arriver à cette étape, encore faudrait il se prouver à soi même de quoi on est capable.

Commence par te connaître toi-même, et ensuite tu verras que tout s’éclaircira sur ce que tu dois prouver aux autres ou non.

Par la suite, le sujet glissa vers les chasseurs de démon, la jeune femme était assez curieuse de savoir comment ce type d’individu pouvait se retrouver dans ce qui était une secte. Mais encore une fois, elle brisa ses convictions, riant de la naivété du jeune homme qui à ses yeux ne faisaient rien d’autre que des actions inutiles. Ce dernier semblait énervé vis-à-vis de cela, et commença à lui répondre dans un petit monologue.

« En quoi tes méthodes seraient meilleures que les miennes ? Ca fait quelques temps maintenant que tu es revenue… pourtant les putes comme les prêtres continuent à officier, et les extraplanaires sont libres de circuler. Tu prétends que je pourrai faire une différence si je m’en donnais les moyens mais moi je ne vois rien. »

« Je ne pige pas… Tu dis m’offrir une nouvelle vie où je pourrai « aider », ou « protéger » ou je ne sais trop quoi… Tu me reproches de n’avoir été qu’un pantin, mais tout ce que tu m’offres, c’est d’en devenir sciemment un et de me complaire là-dedans. Tu as beau prétendre que tu ne traces pas de chemin, à part me laisser le choix entre vie et mort, il n’en demeure pas moins que la seule vie que tu es prête à me concéder sera celle que tu dirigeras... »

« Comment cette vie que tu prétends m’offrir pourrait être le symbole d’une réelle… rédemption. Ou d’une réelle envie de changer si chacun de mes actes est jugé et orienté avec ce collier ? Cette vie n’aurait aucune valeur, car il ne viendrait de moi que la décision de vivre, pas de m’améliorer. »

Zahel resta un instant silencieux, reprenant un ton sérieux à mesure qu’il continuait ses dires. En soit, c’était normal qu’il pense cela. Elle ne pouvait rien y dire, étant donné qu’elle ne lui avait que partiellement expliqué les choses. Il était temps d’y remédier quelque peu, maintenant qu’il était sage.

Corvus… Rappelle-moi. Excepté pour t’empêcher de fuir ou dans le cadre de sanction. Est-ce que je t’ai obligé à penser à quelque chose. Ou encore à faire un acte bon ou malveillant ? Je ne pense pas. Et je n’en ai pas l’intention.

Sache qu’excepter si tu cherches à me nuire ou à t’enfuir, tu ne seras contraint en rien pour le reste. Ni en acte, ni en pensée. Sinon, je ne serais pas là à discuter avec toi, je t’aurais contraint avec le collier ou pour aller plus, je t’aurais remanié mentalement. De toute manière, tu n’as pas réellement d’intérêt à partir. Je suis la seule chose qui te sépare de ta condamnation à mort, et tu ne peux pas fuir, vu le nombre de personne qui ont ton essence.

Personnellement mon unique rôle consiste à être le tuteur qui doit redresser un arbre abattu doublement par la corruption démoniaque. Si je juge que tu arrives à t’en sortir totalement, je pourrais éventuellement réfléchir à te donner progressivement plus de liberté. Mais malheureusement pour toi, redresser une personnalité corrompu de manière active et passive par de la magie démoniaque demande des prises de décisions fortes.

Enfin… pour le dernier point… Corvus… La différence entre toi et moi. C’est que je m’attaque à la cause quand tu t’attaques à l’effet. Vous, les chasseurs de démon, ne vous attaquer qu’aux conséquences de fait que vous ignorer. C’est pourquoi malgré tout vos efforts, le nombre de sorcier et de démon n’a jamais diminué sur ce plan.

Pour s’attaquer à un mal, il faut comprendre ces racines, il faut comprendre de quoi il se nourrit chez notre propre peuple. Ce n’est pas l’affaire d’une vie Corvus, mais l’affaire de génération.

Vous n’abattrez jamais un arbre on arrachant seulement ses feuilles.

Regarde donc ce nouveau pouvoir Corvus. Une guerre totale, des hordes de démon. Et après ça plus rien. Tout repart comme avant. Il n’y a aucun problème. C’est comme vous, on tue le démon et après on rentre dormir. Aucune étude, aucune introspection rien.

Tu vois mon but premier est d’abord de changer ça.

Nous les humains sommes à la fois les causes et les victimes de tout ce qui se passe ici. Les démons, les dieux, les anges et les diables se nourrissent de nos sentiments, de nos désirs pour se complaire dans leur supériorité. Si un démon meurt, un autre prendra sa place pour se nourrir de nous. Il ne serait donc pas faux de dire que nous sommes les esclaves du monde créé par Cosmos.

Si tu veux faire disparaitre les extraplannaires de ce plan, l’humanité doit d’abord prendre conscience de son asservissement et lutter pour sa liberté. C’est déjà une étape assez grosse bien que j’ai un plan à ce sujet.

Mais si ce simple éveil arrive à jour, il suffirait pour libérer l’humanité des anges, démons et dieu. Par ricochet donc des religions, qui ne font que pomper de l’énergie aux humains.

Naturellement, c’est à toi de voir si cela t’interesse. Tu peux rester dans ton inutilité alcoolisé à fuir tes problèmes et ta vérité. Ou tenter en risquant ta vie de réécrire une histoire qui comme nous tous, a fait de ta vie une pièce écrite à l’avance.


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Corvus Downclaw

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Corvus Downclaw
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Mer 6 Jan - 16:52
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C'est quoi ce bordel ?!


Le blondinet s'était finalement offusqué de toutes les belles paroles -dont il ne comprenait pas la moitié d'ailleurs- qui, d'après lui, étaient en contradiction avec ce qu'elle lui faisait subir. Il s'était attendu à ce qu'elle lui ri au nez, à ce qu'elle s'en défende avec d'autres pirouettes et concepts à la con. Mais ses propos étaient totalement différents de ce à quoi il s'attendait. Les yeux de Corvus s'écarquillaient à mesure qu'elle exposait avoir subi la même chose dans l'enfance et qu'elle exposait qu'il s'agissait d'une punition "classique" pour l'endroit d'où elle venait... D'où venait-elle d'ailleurs ? Bonne question... En tout cas il le mettrait sur la liste des destinations où il n'irait pas passer ses vacances.

Il avait beau être d'une nature quelque peu violente il en convenait, il n'allait pas faire de mal à un gamin pour rien. Pourtant, à peine eut-il cette pensée que les souvenirs des différentes vagues de massacres auxquelles il avait participé lui revinrent. Il avait bien tuer des enfants dans le lot... "Des dommages collatéraux" s'était-il simplement dit à l'époque.
Encore aujourd'hui, il n'éprouvait pas particulièrement de regrets. C'était fait après tout. Quant au fait que son comportement puisse être "pire" que celui de Zahel quand elle était gamine, il n'était pas certain de comprendre.

Son esprit taquin lui souffla de lui demander quelles étaient les "bétises" qu'elle faisait alors et si le balais qu'elle avait dans le cul lui venait de ces punitions. Mais c'est un tout autre propos qui franchit ses lèvres.

"Ha bah voilà... tout s'éclaire. En résumé tu viens d'une famille de dégénérés descendants des diables, critiquant les sorciers alors qu'ils emploient les mêmes méthodes sur leur progéniture..."

Il lâcha un rire bref.

"Vous êtes vraiment tarés..." Souffla-t-il en conclusion.

Corvus ne se sentait pas très bien. Bon il se sentait mal depuis le début de cette situation mais l'idée de la mort lui avait apporté un certain réconfort. Une idée rassurante qu'il n'avait plus et dont la lueur d'espoir avait laissé place au plus vide : celui de sa propre personne, de sa conscience. Ou plutôt de sa non conscience de lui-même. Et plus la conversation se poursuivait et plus il se sentait mal et perdu. Pas étonnant qu'il n'ait jamais essayé l'introspection ou la méditation ou toutes les techniques de ce genre. Bon sang c'était une telle plaie ! Comment pouvait-on prendre son pied à faire ça ! C'était horrible !

Voilà maintenant qu'elle prétendait lui permettre de faire usage de son libre-arbitre en pleine conscience. Elle déclarait que la corruption démoniaque puis l'énergie utilisée par les chasseurs de démon l'avaient corrompus... Il devait reconnaitre que son discours ne manquait pas de logique. Après tout, Drake ne lui avait pas caché le danger que ça représentait pour sa santé mentale de conserver cette chose longtemps et l'avait presque déclaré condamné. Et Lilianna ne lui avait pas non plus caché les chasseurs qui "finissaient mal".
Corvus serra les poings d'agacement, non pas à l'évocation de sa stupidité, mais plutôt parce qu'il considérait qu'elle puisse avoir raison. Et, constater qu'elle l'avait si bien cerné lui était pénible quelque part.

Il soutint son regard un instant avant de le baisser, rattrapé par tout ce qui signifiait pour lui qu'elle ait effectivement raison.
Corvus n'avait aucune idée de ce qu'il était censé faire pour "faire face" comme elle le disait. Il commençait à croire que... peut-être... enfin... si il n'avait pas été réellement libre jusque là... qu'était-il censé devenir à la base ? Que serait-il devenu sans tous ces évènements ? "Sans doute pire" lui susurra son subconscient. Une part de lui ne pouvait s'empêcher de se dire qu'une seconde chance ne se refusait pas. Mais l'autre refusait toujours sa condition tout comme  l'idée qu'il ait besoin d'une autre chance.

Corvus finit par déclarer qu'il ne devait rien à personne et Kubilay lui conseilla de se concentrer d'abord sur la connaissance de soi avant de prétendre savoir ce que l'on avait envie ou besoin de prouver aux autres.
Il ne comprenait toujours pas tout. Il ne parvenait à se détacher de l'idée, fausse a priori, qu'il se connaissait. Et si jamais elle avait raison et qu'il n'avait aucune idée de qui il était ? cette idée était comme un gouffre vertigineux et le jeune homme en venait à douter e tout ce qu'il avait cru savoir des dernières années.

Le sujet glissa justement vers les chasseurs de démons et la stratégie à mettre à l’œuvre contre ces derniers notamment. Corvus avait, à sa manière, demandé à en savoir plus. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle ait de vrais arguments, valables et encore moins à ce qu'elle lui dise quoi que ce soit. Il s'attendait davantage à ce qu'elle lui dise de se taire, qu'elle l'humilie encore une fois ou qu'elle l'insulte. Il n'était plus à ça près et n'avait de toute façon pas le choix. D'après elle, la seule différence c'est que cette fois-ci, il voyait ses chaines et qu'il n'était plus dépendant d'une autre influence. Il n'en était pas sur... mais commençait à y croire. Malheureusement.

Prostré dans le silence, il écoutait les révélations de Kubilay. Tout d'abord, elle lui assurait ne pas chercher à le diriger "sauf si" il voulait lui nuire. C'était "normal" avec un ennemi. Elle lui reconfirma qu'il était proche de l'échafaud, insistant à sa manière sur le fait qu'elle le lui avait épargné. Les épaules de Corvus s'affaissèrent un peu plus. Évidemment dans ces conditions, et vu ce qu'il avait déjà accepté de faire pour rester en vie, ce qu'elle proposait lui donnait presque l'illusion de liberté. Pleinement conscient de cet état de fait, il pris de nouveau sa tête entre ses mains comme si il cherchait à se soustraire à toutes ces paroles, ou à toutes les pensées qui l'envahissaient et refusaient de se taire depuis que leur conversation avait commencé. Il aurait volontiers pu pleurer de nouveau si seulement ce qui restait de son égo brisé ne l'en empêchait pas. Il ne pouvait s'empêcher d'accorder du crédit à ce qu'elle lui disait pour la simple raison que ses arguments étaient logiques et plutôt factuels. Bien entendu, Corvus savait faire preuve d'assez de mauvaise foi pour les ignorer, n'était-ce pas ce qu'il avait fait au début de leur conversation ? Mais la raison le rattrapait. Il avait beau passer par une personne peu fiable du fait de ses changements subis d'idées, de stratégies et ses idées farfelues, il n'en demeurait pas moins une personne logique et à force de lui marteler certains faits, leur logique inhérente ne pouvait faire autrement que de se graver petit à petit en lui.

Pendant qu'il tentait vainement de se retrouver, Kubilay évoqua ses "plans" plus en détail. Corvus écarquilla subitement les yeux en commençant à prendre toute la mesure de leur stratégie. Ça lui semblait fou... Mais elle semblait supposer que c'était un effort commun, de "famille". Il redressa la tête pour la dévisager mais se refusa à l'interrompre, trop curieux de connaitre la finalité de tout ça.

Il ne pouvait s'empêcher de se demander combien de générations avaient été sacrifiées pour tenter de réaliser un tel rêve et délivrer l’humanité de toutes ces chaines ? Il fut par ailleurs des plus étonnés qu'elle mentionne également les dieux. Il ne savait pas quel conditionnement elle avait reçu après son "extraction" lors du massacre éthériste, mais il était efficace...  Car après tout, on ne passait de fervent croyant et pire dévot qu'elle ne l'avait été, à une personnalité aussi désintéressée par le divin sans une aide extérieure. A moins que ça ne soit le carnage dont elle avait été témoin qui l'avait fait prendre conscience de la futilité de la foi.

Corvus était... impressionné en quelque sorte. D'une part qu'un tel plan ait vu le jour et qu'il soit en marche, d'après ce qu'elle disait du moins. Et d'autre part, de constater qu'en fin de compte ils partageaient un avis... similaire...

Merde.

Son offre était des plus alléchantes il devait l'avouer. Après tout, il savait risquer sa vie. C'était sans doute la seule chose qu'il faisait bien. Et si effectivement elle ne cherchait pas le contrôler et l'influencer, si les seules restrictions étaient de ne pas lui nuire... Il... Il pourrait sans doute s'y faire... même malgré ce collier.

Non !

Corvus se releva subitement, une lueur assassine dans les yeux. Pour autant, elle n'était pas tournée contre Zahel mais plutôt contre lui-même. Il se détourna d'elle et fit quelques pas pour rejoindre la petite étendue d'eau. Ramassant un caillou, il l'envoya le plus loin possible d'un geste aussi vif que rageur. Puis, il contempla quelques secondes les vaguelettes causées par son geste. Il prit une longue inspiration, retrouvant progressivement son calme à mesure que les cercles formés dans l'eau disparaissaient pour laisser de nouveau place à un calme plat.

Il était clair qu'il était déjà sous influence. Ne serait-ce que parce qu'il n'osait plus l'attaquer directement. De plus, il était bien placé pour savoir que les colliers pouvaient laisser une emprunte magique profonde entre le détenteur du collier et son porteur. Si il s'agissait d'une telle configuration, ce n'était de toute façon qu'une question de temps pour qu'il adhère totalement à la vision de sa maitr... de Kubilay. Et ce serait d'autant plus facile qu'il partageait déjà certaines des convictions dont avait témoigné. Quant à son but... Aussi démesuré soit-il, Corvus se considérait bel et bien comme un être humain, et plus que tout, souhaitait le rester. Dès lors, la logique voulait qu'il accepte sa "proposition".

Mais alors pourquoi c'était difficile bordel ?!

Il ne parvenait pas à accepter... Ou ne le voulait pas du moins. Et cela venait tout simplement de ses aspirations. Quel était son but premier à l'heure actuelle...? Probablement retirer ce collier. Tout le problème venait de là. A cause de cela, Kubilay était et restait son ennemie. Pour autant, il avait conscience qu'il ne pourrait sans doute jamais le retirer. Ou en tout cas, il était certain qu'elle ne le lui retirerait pas avant qu'il ait prouvé son "changement". Ce qui se produirait sans doute quoi qu'il arrive bien qu'il ne sache réellement en quel sens cela se ferait.

Les yeux de Corvus s'illuminèrent soudain d'une étincelle amusée et un sourire naquit sur ses lèvres avant qu'il ne se mette à ricaner tout seul.

Bon sang... Il se prenait vraiment la tête pour rien des fois. Ce qu'il était bête. La réponse était pourtant évidente. Pour l'instant il n'avait effectivement pas le choix. Mais combattre restait toujours plus attrayant que de regarder un coin de mur dans les ténèbres d'une cellule et de lécher le sol pour se nourrir.

Peu importait tout le reste. Il changerait peut-être ou peut-être pas. il verrait à ce moment-là ! Ouais, vraiment... il se prenait beaucoup trop la tête ! Il se retourna d'un air ravi vers Kubilay, les poings posés de chaque côté de ses hanches.

"C'est d'accord ! Essayons de réécrire tout ça !"

Après tout, il aimait bien les défis perdus d'avance. Bien qu'étrangement, il y survive toujours...

Il n'avait pas résolu tous les problèmes mais il avait décidé que "ça irait". Et puis ce n'était pas restant seul dans une pièce vide qu'il allait apprendre à "mieux se connaitre". Quant à ce putain de collier... Hé bien disons qu'il ferait avec pour l'instant et qu'il verrait plus tard. Puisque de toute façon ce n'était pas en restant là qu'il trouverait un moyen de regagner sa liberté, que ce soit en l'aidant à atteindre ses objectifs ou ce que ce soit en lui faussant compagnie.


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Kubilay Bones

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Dim 17 Jan - 21:34
Age du personnage : 25
Race : Humaine
Pouvoirs : Mana/Causalité/Pacifisme
Puissance moyenne : 165


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Retrouvaille émouvante
Feat. Coco
La jeune femme avait critiqué la faiblesse qu’elle avait perçue chez Corvus vis-à-vis de la douleur, c’était une remarque implacable digne de la Khazarie. Ce n’était même pas quelque chose de méchant de sa part, simplement une constatation à ses yeux qui pouvaient paraitre comme tel. Sur le ton de la plaisanterie, l’ancien lieutenant avait décidé de quelque peu la tancer.

"Ha bah voilà... tout s'éclaire. En résumé tu viens d'une famille de dégénérés descendants des diables, critiquant les sorciers alors qu'ils emploient les mêmes méthodes sur leur progéniture..."

La jeune femme passa un regard dans le monde, semblait réfléchir quelque seconde, elle ne semblait pour autant pas réagir à cette provocation, si cela en était une. Car si dans les faits, il s’agissait d’une lumineuse, ses valeurs étaient désormais différentes, donc les sujets où elle s’énervait aussi.

C’est plus ou moins véridique. Bien qu’il y ai une différence notoire entre les deux. Ce n’est pas tant le sorcier que ma famille, ou même que les Erkelions condamnes, mais les conséquences de leurs actions sur notre plan, vis-à-vis des démons.

Son regard doré tomba sur Corvus avec une certaine détermination accompagnée d’une dureté implacable.

Les Sorciers ne suivent que l’unique but de la force pure pour s’en servir. De part leur faiblesse face aux pulsions, ils sont alors sujet à être des pantins des démons.

Elle s’accouda légèrement sur la table penchant légèrement le visage en direction du jeune homme tout en fermant les yeux.

Je pense que tu es assez intelligent pour constater que les démons se servent des mages noirs pour avancer et soumettre l’humanité. Drake à je dois dire, était assez malin, pour se soustraire de leur influence en étant plus intelligent qu’eux pour une action, ce n’est pas le cas des autres. Regarde donc le reste des Leckard, des mages noirs qui ont aidé lors de l’attaque.

Un sourire se dessina sur son visage.

J’ai même eu vent que tu as perdu un bras lors de cette attaque. Je ne pense pas que c’était le biais d’un démon, si tu vois ce que je veux dire.

Elle redressa alors sa colonne vertébrale pour se remettre bien droite avant de continuer son discours.

A la différence, les saints, prophètes, chasseurs de démon, sont formés durement pour être résistant aux pièges des extraplannaires. Ton manque de solidité mentale est d’ailleurs une des raisons de pourquoi tu ne deviendras jamais un chasseur performant face à de vrais adversaires. Tu ferais mieux d’entrainer cette faiblesse, si tu ne veux pas mourir pour rien et être enjambé dans la rue par les elfes qui iraient voir ta sœur dans un bordel.

C’était méchant mais pour les gens comme lui, c’était l’exemple le plus pertinent.

Elle le laissa par la suite cogiter sur l’influence de la corruption sur sa personne en silence, lui permettant de se lever pour réfléchir tout en jetant des pierres dans l’eau. Face à ses déboires, une fois encore, son visage restait de marbre, n’affichant aucune émotion détectable. C’était son habitude de rester impénétrable, à la manière de ses plans dont on ne pouvait que difficilement cerner le fond véritable.

Finalement, il avait prit sa décision.

"C'est d'accord ! Essayons de réécrire tout ça !"

Le visage de marbre devint souriant, et la Khazar joignit les paumes, dans un geste de félicitation.

Bravo à toi pour ce premier pas.

Pour ainsi dire, elle ne cherchait pas à voir si ce dernier était sincère. Etant une mage de l’esprit, elle pourrait sans doute le savoir, mais elle avait encore assez d’honneur pour ne pas le faire et lui laisser sa chance. De toute manière, qu’il soit d’accord ou non ne changeait rien à ses plans. Contrairement à ce qu’elle avait dit, la Khazar avait vraiment eu l’intention de le tuer au départ, mais quand ses émotions avait été rattrapé par la raison, notamment sur ce cas de corruption, elle s’était formidablement bien rattrapée, mais dans un autre sens, elle avait sans doute évité à Corvus une destruction mentale totale. Ses émotions avaient un peu changé par la suite, et plutôt que de le détruire et de l’humilié, elle avait décidé de le sauver de sa corruption, sans doute son dernier acte de missionnaire de la lumière tout en l’intégrant à un plan d’envergure qui irait dans son sens. Il restait toutefois un chien sauvage qui avait la possibilité de fuir jusqu’à ce qu’il soit de lui-même pleinement convaincu d’où sont ses intérêts, mais c’était les risques du métier dit on.

Etant donné que c'est plus ou moins un nouvel arc narratif maintenant, je switch dans un meilleur lieu [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

© TakeItEzy & Ellumya
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