Biographie

L'inquisiteur du Chaos / Le pourfendeur de crâne / Le défenseur de la justice, ect...

Dans le carrosse, qui l’emmenait à travers les campagnes Targattiennes, un homme d’un age assez reculé regardait la fenêtre avec un regard qui était assez remonté. En face de lui, une Dame, qui le regardait avec un regard compréhensible tenta de briser le silence.

Ecoutez monsieur Mielle, je sais que c’est difficile pour vous de tout quitter parce que vous avez été repéré comme étant un Mage par les chasseurs. Mais ne vous inquiétez pas, vous verrez qu’un jour, vous pourrez considérer Targatt comme étant un deuxième chez vous.

Engern soupirait, avant de redresser le regard vers la Dame dans le carosse.

Je l’espère aussi Ma Dame. Je vous fais entièrement confiance.

Engern était jadis, un majordome de premier plan au sein d’une des Grandes Familles de la Noblesse Hésandraise. Majordome réputé d’une qualité exceptionnelle, il avait été publiquement vanté par des Ducs en soirée mondaine, ce qui était l’honneur absolu pour un simple roturier. Sa manière de gérer les maisons et de parfaitement gérer les soucis de ses maîtres en avaient fait une personne désirée dans la Haute Noblesse, et célèbre dans les potins. Cela lui avait aussi donné une certaine vision de la place de la femme et de l’Homme dans la société, mais c’était une autre histoire. Malheureusement, un jour, il avait été découvert par ses maîtres que l’Homme était en réalité un Mage d’un certain niveau. Si pour certain cela pouvait être une bonne chose, il était risqué pour un noble de se rapprocher de mage car l’avis du souverain et la réaction dangereuse des chasseurs de mage pouvait être assez difficile à supporter. La Grande Famille ne voulant pas non plus en souffrir pour ses nombreuses années de service, décida de lui offrir la possibilité de rejoindre l’une des grandes cités magiques, par chance Targatt se trouvait non loin. Une fois les formalités terminées, l’Homme se rendit donc à Targatt avec un certain désespoir de devoir tout quitter pour rien.

La Femme qui sentait tout de même qu’Engern était contrarié même s’il ne le montrait pas continua.

Vous semblez pourtant avoir de bien mauvaises pensées.

Engern cessa alors de regarder la fenêtre du carrosse pour la fixer.

Vous savez, ce n’est pas tant le fait.. de changer de vie qui me dérange. Simplement que devoir fuir, ça çe me dérange. Ma condition m’a apprit qu’un Vrai Homme.

Il redressa ses lunettes d’un doigt.

Ca ne fuit pas. Et ça vous voyez ça me dérange.

Oui, mais ne considérez alors pas cela comme une fuite. Mais plutôt comme le fait d’épargner les paysans un peu béta de votre fureur.

Oui oui. Je n’en suis pas convaincu tout de même. En plus de cela, je n’ai pas entendu beaucoup de bien de ce pays réputé libertin et décadent. Vous ne pouvez même pas savoir comme cela me crispe de me rendre en cet endroit. Mais par respect pour la Famille dans laquelle j’ai vécu tout ce temps, je l’accepte.

Au loin, la cité se dessinait à l’horizon. La Dame regarda un instant l’environnement avant de sourire faiblement.

Nous arrivons.

Après une discussion toujours aussi difficile causé par la vexation du Vrai Homme de devoir emménager la bas qui dura plusieurs dizaines de minutes, le carrosse entra dans la ville en direction de Tamarang. Derrière le reflet de ses lunettes, bien qu’il restait digne, la Dame pouvait entendre Dieu que c’est sale lorsque le véhicule traversa le cercle. La deuxième muraille de passée, direction Tamarang, la carrosse s’arrêta devant une maison. Les deux passagers descendirent alors Engern par galanterie aidant gracieusement la Dame âgée. Ouvrant par la suite la porte de la maison, il a referma aussitôt. Se redressa comme un I, et releva ses lunettes sur son nez d’un doigt.

Ma Dame.

Il lui posa alors un sac de pièce d’argent dans les mains.

Il y a un salon de thé à 437 mètres à gauche. Le voyage a été rude et long. Et rien n’est prêt dans cette demeure. Ma Dame, que diriez vous de d’abord vous reposer la bas pendant une heure.

Mais je…

C’est ce qu’il me faut Ma Dame.

… Très bien…

Alors qu’elle remontait avec son aide dans le carrosse, Engern prit ses valises avant de laisser le carosse partir au salon de thé. Les tenant bien en main, il entra voyant de la poussière partout. Il posa alors ses valides à terre, avant de repousser ses lunettes sur son nez.

Inqualifiable

Se mettant en chemise, il sortit alors de ses bagages un outil pour nettoyer avec style. Puis, 40 minutes plus tard, le travail accompli, il releva de nouveau ses lunettes, avant d’admirer la maison brillante et parfaitement propre.

Voilà qui est déjà plus tolérable.

20 minutes plus tard la vieille Dame revint et comprit alors ce qu’avait foutu l’Homme.

Mais… Vous savez qu’il a des sorts nettoyants.

Il releva alors ses lunettes.

Un Vrai Homme n’utilise pas ce genre de facilité. Il affronte tout les problèmes sans aucune aide extérieure.

Vous perdez jamais le nord vous…

Il releva ses lunettes toujours en chemise.

Il va falloir en effet que je retrouve un travail ici.