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Entrevue au sommet [Wilhelmine] (TERMINÉ)

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Dim 10 Juin - 11:29
Quelques heures plus tôt, Astoria avait quitté en catastrophe le palais en flammes, l'abandonnant à Drake Leckard qui l'en avait délogée sans vraiment avoir à se fouler il fallait l'avouer. Embarquée contre son gré par sa propre garde, elle avait chevauché le reste de la nuit, encadrée par plusieurs de ses chevaliers et paladins. Elle n'était pas idiote et comprenait qu'ils avaient été placés de la sorte autant pour la protéger d'une éventuelle embuscade que pour l'empêcher de faire bande à part en abandonnant là ses troupes pour retourner combattre. Non.. pour combattre enfin. Puisque son état-major avait semble-t-il préféré faire ses plans de son côté sans juger utile de l'en informer si bien que son autorité avait été sapée en profondeur. Si elle pouvait concevoir que l'on puisse de temps en temps se passer de l'avis d'un supérieur, elle ne pouvait pas pardonner l'ampleur d'une telle traitrise. En plus de la confiner ils l'avaient ridiculisée devant leurs hommes et plus encore, devant Drake qui ne s'était pas privé d'en rire à gorge déployée tant c'était risible. Et elle partageait son avis.

Elle conservait dans l'idée qu'abandonner le palais tel qu'ils l'avaient fait était la pire de leurs idées. Quant aux méthodes pour ce faire... Ils mériteraient tous la cours martiale. Toutefois, Astoria était une femme digne, courtoise, patiente. Malheureusement, elle détestait que l'on se joue d'elle et encore plus d'être un simple pantin. Et il était évident pour tout le monde que c'était ce qu'elle était devenue grâce aux "plans" de son État-major.

Tendit qu'ils chevauchaient, le convoi quitta la ville et s'en éloigna de plus en plus, jusqu'à arriver au petit jour dans une ferme située sur un interfleuve qui découpait le paysage. Si l'image était splendide, de par les rayons du soleil qui caressaient les formes bien dessinées de la plaine et irisait l'eau du fleuve; Astoria fut incapable de s'en éblouir. Renfrognée, elle avait tenté d'ouvrir un dialogue avec les hommes qui l'encadraient, en vain ce qui n'avait fait qu'accroitre son malaise et sa rancœur.

A peine arrivés, les hommes s'occupèrent brièvement des chevaux pour leur permettre de se reposer mais sans les desseller pour autant tendit que les autres commençaient déjà à monter un camp. Astoria descendit de sa monture et entra dans la ferme où elle fut accueillie par des personnes d'un certain âge et avec un fort accent qu'elle aurai reconnu entre mille. Elle les remercia de leur hospitalité et s'enquit de leurs conditions de vie. Elle apprit donc dans la foulée que ça ne faisait que quelques semaines, ou mois tout au plus, que Wilhelmine les avait déplacés ici.

Voilà qui répondait à plusieurs de ses questions. Déjà, Wilhelmine comme elle s'en était bien doutée, avait bien pris une part active dans cette opération qu'elle co-commandait si ce n'était pas elle la donneuse d'ordres. Et pour ajouter à sa folie, le fait que ses parents aient été déplacés depuis un certain temps prouvait qu'elle avait trouvé le temps pour eux mais pas pour parler de cette vaste blague à sa supérieure hiérarchique, à savoir Astoria elle-même.
Consciente que ses parents étaient étrangers à la supercherie de leur fille, elle les remercia et sortie des lieux, refusant de s'imposer malgré leur demande à ce qu'elle s'installe avec eux pour être "plus à l'aise".

Seule la garde prétorienne restait à ses alentours directs. Elle envoya un homme chercher Wilhelmine. Il ne revint que bien plus tard et seul. Le message était clair.
Astoria, troqua son armure lourde pour une plus légère. Un de ses hommes lui fit bien la remarque qu'elle ne risquait plus rien pour le moment. Ce à quoi elle répondit sèchement qu'après les évènements de la nuit il était évident qu'elle ne pouvait faire confiance à personne.

Entourée de sa garde, elle franchit le camp et aperçut Wilhelmine plus loin. Il était plus que temps d'en finir avec cette traitrise.

"Dame Schlacht !"

Quelques têtes se tournèrent vers elle mais la majorité continuèrent leur tâche tendit qu'elle se plaçait face à elle, n'hésitant pas à l'interrompre, quoi qu'elle fasse. Si d'autres gradés étaient présents, elle leur fit signe de rester.

"Il est plus que temps que vous me mettiez dans la confidence et que vous cessiez de me prendre pour un pion que vous déplacez à votre gré."

Le regard bleu d'Astoria était glacial. Quand au ton sur lequel elle s'adressait à sa capitaine, personne n'aurait pu imaginer qu'elle soit capable d'en employer un aussi dur, froid et tranchant. Pour autant, le ton restait calme et il était clair qu'elle n'était pas gouvernée par ses émotions. Elle voulait des explications, connaitre les raisons de telles erreurs, de tels manquements, et connaitre la suite prévue. Évidemment, elle aurait son mot à dire sur ces questions et prendraient des mesures pour punir ces écarts et l'égarement de ceux qui avaient pondu un plan aussi décevant.
Elle était décidée à reprendre les rênes. Elle ne comptait pas le faire à tort et à travers pour autant mais saurait prendre les mesures qui s'imposeraient pour rétablir un semblant d'ordre, quitte à rompre leur unité déjà branlante.

Toisant de son regard dur Dame Schlacht, elle attendait des réponses claires et des informations clés. Magnanime, Astoria lui laissait une dernière chance de s'expliquer pour ne pas réduire à néant leurs efforts.
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Wilhelmine Schlacht

Feuille de personnage
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Wilhelmine Schlacht
Wilhelmine Schlacht
Vice-reine d'Arakis et de Melghir - Mage 1e ordre
Lun 11 Juin - 13:47
Age du personnage : 30 ans
Race : HUMAIN
Pouvoirs : Leichtigkeit (Aisance) - Régénération - Passe-Miroir
Puissance moyenne : 149
Nous y étions enfin, l’achèvement de l’Opération Sichern. Alors que tout le convoi avait quitté la ville et chevauchait à toute allure sur les routes de la vallée d’Helmancourt, camouflé par la nuit et le son du vent, les premières nouvelles en provenance des autres membres de mon Etat-Major me parvenaient à mesure que je remontais la colonne. En tout, l’opération avait couté la vie à soixante-deux gardes et les médecins des différentes unités comptaient au maximum une vingtaine de blessés plus ou moins grave. Le bilan était celui que j’espérais car je m’attendais à une attaque de grande ampleur, s’en prenant à l’intégralité des ouvertures possibles du Palais d’Opale. Là, la majorité des morts étaient du fait de l’action de Drake et le souhait de Sa Majesté la Régente de lui opposer une résistance fut ce qui nous couta le plus d’homme. Je me disais alors que je passais rapidement à côté de Sa Majesté Astoria et des Dragons chargés de l’encadrer que mon Etat-Major et moi avions bien fait de la garder loin de cette affaire.

Combien d’hommes son orgueil et son manque de discernement militaire nous auraient couté ? Elle est un Paladin couplé à un politique. La guerre n’est en aucun cas son corps de métier et dans leur idéal, à eux qui ne croient qu’en la victoire du bien et du sacrifice personnel en vue d’écraser le mal, jamais, jamais ils, surtout elle, n’ont jamais envisagé quel serait le prix terrible à payer par une guerre ouverte débutant par un affrontement frontal contre un ennemi inconnu dans ses moyens, son nombre et sa hiérarchie. Ils n’ont jamais, et la politique laxiste de son gouvernement en matière d’espionnage et de contre-espionnage ne peut que le confirmer, envisager de mener une guerre en réalité. Non, elle a pensé en Paladin ; elle a pensé qu’une bataille, unique et terrible résoudrait le problème qu’est désormais Drake Leckard et l’ensemble de son intelligentsia. Elle a pensé qu’avec une convergence de toutes les forces qui se trouvaient  - et se trouvent encore fort heureusement pour la plupart d’entre elle - à notre disposition, nous pourrions lutter face à la menace fantôme qui se dressait dans l’ombre. Voilà bien une des multiples preuves qu’elle n’a aucune expertise dans la matière militaire et qu’elle n’a jamais envisager de faire confiance à ceux qui auraient pu tenter de véritablement résister. Non, elle est l’artisane de la faiblesse de la Garde Royale en voulant privilégier le Protectorat et laisser dans l’ignorance aussi bien son cabinet que sa propre Garde Royale.

Mais il fallait être stupide pour ne pas se douter de la suite. Même si Sichern était une réussite complète comme me le confirmait l’apparition de l’interfluve et de la ferme qu’occupaient mes parents, Sa Majesté n’allait pas rester ainsi et accepter cette nouvelle situation. Un souverain intelligent et rompu aux aléas de la guerre aurait certainement compris et aurait à partir de maintenant coopéré avec son Etat-Major. A n’en pas douter un instant, Sa Majesté n’aurait pas la bonne idée de le faire et mue par ses idéaux complétements dépassés par la nature de la guerre, à tout instant elle pourrait tout faire capoter. Ou plutôt, elle pourrait rompre le cou à une institution qui aujourd’hui fonctionne. Il fallait donc gagner du temps. En gagner un maximum pour permettre non pas de l’effacer, mais obtenir un contrôle indirect sur sa position et sans pour autant la munir de chaîne, être capable de l’empêcher d’interférer dans le déroulement de la guerre. Il y avait de nombreux travaux dans les coffres des archives sauvés du Palais d’Opale pour complétement réformé l’administration de Targatt et si j’obtenais assez de temps pour lui présenter un nouveau plan complet et clair, je pourrai obtenir ce que je voulais tout en lui livrant la victoire finale qu’elle souhaite. Toutefois, pour cela il fallait du temps.

Aussi devais-je me prévenir de tout contact avec Sa Majesté la Régente. Le moindre échange lui donnerait les moyens de me prendre de court et par là même mettre un terme à des mois de travails aussi bien pour la mise au point de Sichern que des grandes réformes qui étaient permises par l’institution prochaine de ce qui devait être un gouvernement provisoire. Ma première tâche fut de faire guider Sa Majesté dans la ferme où mes parents pourraient prendre soin d’elle, lui montrer ses « appartements » et par là même la retenir un peu de temps. Je n’avais pas l’intention, ni moi ni le reste de l’Etat-Major, de rester dans la ferme qui devait recevoir tout ce que nous avions pu sauver du Palais d’Opale. Nous devions occuper une extrémité de l’interfluve avec nos tentes de campagnes qui commençaient déjà à se faire monter par les hommes du ravitaillement et dans lesquelles se faisaient porter les documents de l’Etat-Major ainsi que tous les travaux réalisés de référencement et de recherches faits depuis des mois. Il ne fallut pas beaucoup de temps avant que l’Etat-Major et moi-même prenions place dans la tente principale afin de commencer dès cet instant à préparer la suite des événements. Drake n’attendrait pas plusieurs jours pour faire une déclaration déclarant l’ensemble des membres de la Garde Royale, son Etat-Major, la Régente et toutes ses partisans persona non grata et envisager une condamnation à mort par contumace. Nous devions donc nous aussi agir afin de commencer un recrutement auprès des personnes refusant l’hégémonie des Leckards et débuter le redéploiement de nos hommes aux les points stratégiques de la Vallée d’Helmancourt.

C’est alors que je déroulais une grande carte de la vallée et que le commandant Africanus commençait à y placer les repères signalisant les principaux ponts, carrefours, routes, chemins et voies commerciales aboutissants à la cité que l’officier de liaison de la Garde Prétorienne entra dans la tente et d’une voie franche et autoritaire me demanda de le suivre à la demande de Sa Majesté la Régente. Elle n’avait pas perdu de temps et moi j’avais bien l’intention d’en gagner c’est pourquoi l’officier de liaison resta sans réponse de ma part. Les minutes passèrent et malgré les multiples demandes de plus en plus insistantes de sa part, je me refusais à lui répondre. J’attendais simplement qu’il frôle l’insubordination pour pouvoir le congédier et ainsi éviter qu’il ne revienne trop vite car une fois aux côté de Sa Majesté la Régente, si celle-ci le renvoyait, il devrait prendre son courage à deux mains pour se représenter dans cette tente sans risquer de se faire limoger. C’est à l’instant où il leva la voix que le commandant Villiers intervint et ordonna à l’officier de liaison de quitter la tente et de n’y pénétrer sous aucun prétexte. Je pris la parole dès que l’officier de liaison s’éloigna.

« A n’en pas douter Sa Majesté la Régente va bientôt arriver ici. Je vous conseille de quitter cette tente immédiatement et de rester avec les membres de la Garde. Dites-leur de se concentrer sur la partie du camp à l’opposée d’ici. Je n’ai guère envie que les hommes soient témoins d’une quelconque affaire d’Etat. Par contre, si vous pouvez faire appeler le reste du 1er Jäger et du 2nd Jäger afin d’assurer la sécurité de cette tente, je vous serai reconnaissante… »

Il se passa quelques minutes avant que les pas lourds de la Garde Prétorienne se fassent entendre et se rapprochaient de plus en plus de la tente principale de l’Etat-Major depuis l’entrée de laquelle on pouvait me voir donnant le dos à l’extérieur et penchée sur le table en train d’étudier la carte de la Vallée. La voix d’Astoria perçant l’air m’indiquait qu’elle était venue avec sa Garde. Le bras de fer venait donc de commencer et pour s’assurer que ce serait un un-contre-un, dès que Sa Majesté la Régente passa l’entrée de la tente pour se placer face à moi de l’autre côté de la table à carte, les hommes du premier et du second Jäger condamnèrent l’entrée de la tente aux hommes de la Garde Prétorienne. C’était une convention et surtout une mesure de précaution datant du précédent chef de la Garde Royale : pas de soldats dans les tentes occupés par l’Etat-Major.

Au premier coup asséné par Astoria qu’elle accompagna d’un de ces regards qu’elle pratiquait peu mais semblait de toute évidence maîtriser, je ne bougeais même pas, gardant mes mains et mes yeux sur la carte.

« Je ne connais qu’une seule Dame Schalcht ici et elle est dans la ferme qui se trouve derrière moi. Pour ma part, si je me souviens bien, je crois que même vous, vous saviez que je suis capitaine Schlacht… du moins pour le moment. »

Le premier projectile venait maintenant d’être lancé.

« Mais quant à votre demande, je peux y donner suite… »

Je levais les yeux vers Astoria et si elle me fixait avec un regard dure et déterminé, elle ne trouverait en face d’elle qu’un regard froid, posé et révélant un grand calme malgré l’évidente tension qui s’accumulait dans la tente de l’Etat-Major.

« Vous venez, non pas en tant que pion mais en tant qu’élément central, de participer à l’Opération Sichern. Une opération établie depuis maintenant trois mois et faîte pour permettre de démarrer une guerre ouverte à l’encontre d’un potentiel usurpateur du Trône d’Opale dans les meilleures conditions et en assurant la survie de l’Etat dont vous êtes l’incarnation.

Cette opération ne vient pas de nulle part. Elle est la résultante de la diminution des moyens alloués la Garde Royale pour assurer la sécurité de l’Etat et le manque d’informations à la disposition de l’Etat-Major quant aux moyens et aux forces d’un potentiel ennemi. Malgré les efforts déployés par le réseau d’espionnage de l’Etat-Major, le réseau de la Régence reste bien plus complet et à défaut d’obtenir auprès de lui des informations plus probantes que celle qui étaient déjà à notre disposition, je devais aviser. C’est donc ainsi qu’a été mis en place l’Opération Sichern et pour laquelle nous avons obtenu la garde de la salle des archives et de la salle des coffres. Ceci nous permet aujourd’hui d’avoir à notre disposition, une confirmation des hommes du ravitaillement devrait incessamment nous parvenir, assez d’or, d’argent et de cuivre pour mener une campagne d’au moins un an et ce avec un effectif dépassant les huit cent hommes tandis que les archives nous confie un avantage stratégique sur Drake Leckard en ce que nous sommes désormais les seuls à disposer d’une cartographie à peu près complète des réseaux de souterrains de la ville, des rues et évidemment de toutes les procédures pouvant servir à l’effort de guerre à venir.

Quant au choix de quitter la cité pour gagner la campagne, c’est un choix stratégique car d’une par Targatt ne se limite pas simplement à son espace citadin d’à peine dix kilomètres par dix kilomètres comparée à la centaine de kilomètre que peut faire à certain endroit la Vallée d’Helmancourt qu’elle contrôle et d’autre part, parce qu’une telle situation nous offre un contrôle total sur toutes les voies d’approvisionnement de la cité et ainsi nous offre la possibilité, le temps de réorganiser nos forces et reconstituer les unités détruites, d’affaiblir le potentiel magique de Targatt en réduisant à zéro les importations de produits magiques. Enfin, Drake Leckard n’est pas fou. Même s’il déployait plus de mille homme dans la vallée, ce qu’il serait incapable de constituer à moins d’enrôler les vieillards vivants de le cercle, il sera incapable de nous saisir et chacune de ses patrouilles sera une proie facile pour nos hommes. Encore plus si comme nous le prévoyons, nous réduisons drastiquement le nombre de voie de communication vers la cité en détruisant les ouvrages d’art traversant le fleuve. »


Pendant tout l’exposé, je me défie du regard d’Astoria et déplaçait minutieusement toutes les pièces en fonction de mes mots, jouant rien que pour Sa Majesté la Régente une pièce que seul les membres de l’Etat-Major connaissaient d’avance.
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Dim 17 Juin - 13:14
L'ex-régente aurait amplement préféré pouvoir lui parler devant les hommes et les différentes compagnies mais de toute évidence, c'était un luxe que Wilhelmine lui retirait une fois de plus, tout comme l'appui de sa garde prétorienne. Non, décidément, les manières comme les méthodes de sa capitaine lui plaisaient de moins en moins. Après tout, on disait que c'était en période de conflit que l'on voyait de quoi était capable son entourage. Et Astoria était déçue de ce qu'elle avait vu chez elle, sans parler de ce qu'elle avait fait, et pas fait.

La paladine aimait encore moins constater qu'elle avait déjà fait appel au premier et second Jäger pour assurer la "sécurité". Elle n'était pas dupe. Wilhelmine ne les avait pas placé là pour assurer la sécurité de la régente mais bel et bien la sienne contre la régente. La scission était donc bel et bien faite dans la tête de celle-ci. Ca en disait long sur ses réelles motivations.
Forcée si elle voulait parler au capitaine Schlacht d'entrer dans la tente, Astoria échangea un regard entendu avec ses deux plus proches lieutenants qui donnèrent l'ordre de se mettre en formation. La régente établit un lien télépathique avec ses deux lieutenants et pénétra dans la tente, fondant sur sa capitaine dans la but évident d'avoir un explication.

A la réplique de cette dernière Astoria la fusilla du regard.

"C'était en prévision de votre future condition. Un mari vous siérait visiblement mieux qu'un plan de bataille."

Si d'habitude elle mettait un point d'honneur à être conciliante, bienveillante et relativement patiente, elle avait visiblement épuisé ses réserves. La colère grondait mais elle était tout simplement glaciale et elle n'avait pus aucune envie de trouver des excuses à son comportement et ses choix très discutables.
Et puisqu'elle n'était même pas assez importante à ses yeux pour qu'elle digne les poser sur elle, même par politesse, Astoria y mit le feu. Pas un feu classique, un feu divin, les flammes dorées brulaient tout autant, quoi que les êtres mauvais subissaient bien plus de dégâts. En un instant la carte comme les pions furent calcinés. Elle daigna enfin lever les yeux vers elle quoi qu'après avoir mentionné ne pas accéder à sa requête.

"Je ne suis pas venue vous demandez une faveur mais un ordre. J'attends de vous que vous y obéissiez. Et sans réplique. Vous avez récemment perdu ce droit."

Astoria avait toléré pas mal de débordements de la part de sa cadette si l'on pouvait dire, trop sans aucun doute. Elle s'en rendait clairement compte à présent et il lui était très pénible d'admettre que Drake avait eu raison, au moins la concernant. Et elle comptait bien sur mettre les choses au clair, au risque de faire exploser les forces en présence et d'accentuer le fossés que les séparaient déjà.

Finalement, Wilhelmine avait reprit la parole et entreprit de lui expliquer d'un ton qu'elle trouvait par trop hautain cette opération "Sichern". Elle croyait réellement à ce qu'elle était en train de dire là ? C'était incroyablement naïf de sa part et stupide.

"Peut-être avez-vous des difficultés à comprendre. Vous êtes jeune, il est normal que vous ayez peu de recul. Je vais donc m'expliquer plus longuement."

Elle n'avait pas envie de tergiverser des heures pour savoir qui avait raison ou tort. Le fait est que cette opération avait eu lieu, loin de son consentement. C'était une faute grave. En fait...

"Cette opération aurait du m'être présentée et avoir été approuvée par mes soins avant toute chose. Compte tenu de son ampleur vous vous êtes rendue coupable de trahison. Vous avez détourné les fonds de l'Etat et donner des ordres contradictoires qui n'ont fait que saper mon autorité semaines après semaines."

Oui, elle s'en était rendue compte quoi que, concentrée sur la chasse au démon Cain qui avait fait de nombreux ravages, elle avait bêtement pensé que ce n'était rien d'autres que de micros dysfonctionnements.

"Vous n'avez rien sauvé du tout. Drake est au pouvoir. Vous ne semblez pas comprendre ce que ça signifie. Il a la maîtrise de toute la magie de la cité et il a à disposition l'énergie vitale de toutes les créatures qui s'y trouvent en cas de besoin et les pouvoirs magiques inhérents à sa nouvelle fonction. Le trône n'est pas qu'une simple représentation du pouvoir. Il est un instrument de pouvoir, un artéfact unique. Je vous aurai volontiers mis dans la confidence de ce secret transmis simplement de Régent à Régent si seulement vous aviez pris la peine de m'inclure. Vous avez commis de graves erreurs avec cette opération."

Le ton toujours glacial, il était pourtant évident qu'elle était déçue d'en arriver là. Le secret qu'elle lui révélait n'étaient connus que de ceux que le "trône" acceptait. Des personnes fortes. Astoria avait été choisie quelques années auparavant.

"Le Trône a considéré que j'avais abandonné le palais et mon peuple et c'est effectivement le cas, grâce à votre intervention. Drake n'a eut qu'à s'asseoir dessus pour gagner en possibilités et je ne parle même pas des mesures qu'il doit être en train de prendre. Vous semblez fière de vous et de votre... butin."

Elle grimaça. C'était bel et bien le mot. Ils avaient fuis tels de vulgaires hors la loi, sans combattre et en emportant ce qui avait de la valeur.

"Ce que vous avez pris des archives, Drake n'en a pas besoin. Les Leckard ont leur propre système de renseignement, certes, moins complet, mais suffisant apparemment, et il a été conseiller si longtemps qu'il est presque l'auteur d'un bon tiers de ce les archives contiennent, pour les documents datant des 30 dernières années du moins."

La Régente ne lâchait pas des yeux Wilhelmine. Il était important qu'elle comprenne que ce n'était pas simplement une question d'autorité mais qu'elle avait réellement mal joué sur ce coup là. Il y avait nombre d'éléments qu'elle n'avait pas pris en compte faute de l'avoir exclue totalement de l'équation. Ils étaient à Targatt, pas dans une petite cité dénuée de magie et quelconque, et certainement pas dans son pays d'origine. La cité n'était pas devenue une des plus grandes cité-mages de ce plan sans raison. Le trône en état une. L'académie, une autre.

"Quand à l'argent... Il est bien trop intelligent pour ne pas trouver comment palier ce... contretemps. Car ce n'est que cela. Un contretemps."

Dans l'esprit d'Astoria, c'était une défaite, et peut-être même la fin de la guerre. Ils avaient peu de chances de l'emporter même en agissant comme il le fallait. C'est à dire, pas comme le ferait Wilhelmine.

"Quand au fait de couper l'approvisionnement de la cité. C'est le choix d'un lâche. Vous osez dire que vous défendez la cité et que vous faites le meilleur choix alors que vous préférez sacrifier ses habitants en risquant qu'ils meurent de faim. C'est inadmissible. Et je vous laisse remarquer que Drake à attaquer le palais seul alors qu'il était assuré de se retrouver face à une farouche défense. Du moins ça aurait du être le cas. Qu'en déduisez-vous sur ses pouvoirs et sa maitrise de la magie ?"


Elle lui laissa une seconde en haussant les sourcils d'un air éminemment sarcastique. Ce n'était pas dans ses habitudes mais puisque l'heure était à faire table rase, autant lui faire comprendre l'ampleur des dégâts qu'elle avait causé. Astoria continuait pourtant de croire qu'elle aurait eu une chance. Si elle avait pu faire sauter le sort qui dissimulait sa malveillance, elle l'aurait eu en un sortilège. Mais plutôt que de défendre le trône, défendre la cité et les habitants contre un règne tyrannique, car ce serait forcément le cas avec Drake à sa tête, Wilhelmine les avait tous forcés à fuir.

"Vous pouvez toujours tenter de couper l'approvisionnement fluvial, il y a d'autres moyens de parer à un problème ni négligeable. Les cercles de téléportation par exemple pour ne citer que la chose la plus évidente. A moins que vous ayez des capacités telles que vous seriez à même de couper de magie une cité entière, auquel cas je vous cède ma place sur le champ, je vous déconseille de continuer à penser, vu les erreurs que vous commettez durant une telle activité."

La régente plissa les yeux. Non contente de se faire expliquer la vie par sa capitaine, cette dernière était si persuadée de sa supériorité que même Astoria l'aurait volontiers giflé si elle avait eu l'assurance que ce geste lui aurait remis les idées en place.

"Si vos petites manigances réussissaient et faisaient leur effet dans vos contrées, peut-être feriez-vous mieux de prendre votre solde et de repartir avec vos parents, adorables qui plus est."

Astoria n'était pas du genre à attaquer gratuitement, et encore moins quelqu'un sous ses ordres. La preuve étant avec Drake qu'elle aurait du stopper bien plus tôt. Une autre étant la situation dans laquelle ils se retrouvaient tous car elle n'avait visiblement su asseoir son autorité plus que cela. Elle avait toujours détester s'imposer et ordonner. Mais si au moins l'opération Sichern avait un point positif, c'est qu'elle venait de comprendre l'importance de le faire.

"Je vous ai laissé bien trop de liberté, vous ai fait confiance, visiblement à mauvais escient"

Elle marqua une courte pause, soupirant longuement. Pendant une seconde un éclat de tristesse et de déception étaient passés dans son regard, mais ils disparurent l'instant suivant, la dureté reprenant ses droits.

"Nous n'avons pas le temps de constituer une cours martiale. A compter de ce jour, je vous démets de vos fonctions. Je vous laisse toutefois le choix suivant : rentrez dans le rang en tant que simple soldat ou prenez votre solde pour une année et quittez Targatt et ses contrées. Si vous refusez ces options vous serez mise aux arrêts."

Il était évident qu'Astoria préférait, qu'elle espérait même que Wilhelmine aurait assez de courage pour admettre ses erreurs et accepterait de rester en tant que soldat. Elle avait des compétences intéressantes et serait utilisée à bon escient, même si dépourvue d'autorité. Il allait de soi que si elle donnait le moindre ordre après cela, elle serait immédiatement mise aux arrêts. En espérant en tout cas que personne ne s'interposerait.
Quoi qu'il en soit, Astoria lui laissait un choix plus que généreux.
Mentalement, elle demanda à ses paladins de se tenir prêts à intervenir.
Si Wilhelmine jugeait réellement la cause de l'Etat supérieure, elle se laisserait rétrograder. Du moins c'était ainsi qu'Astoria percevait la chose. Si c'était son égo qui dominait, ce qui avait malheureusement l'air d'être le cas vu la manière dont elle l'avait sans cesse prise de haut, il se pourrait bien que la situation allai dégénérer. Pour autant, cette perspective ne ferait pas reculer la Régente. Ou plutôt l'ex-régente, grâce aux bons soins de son ex-capitaine. Mais cette mesure était également nécessaire pour restaurer l'autorité d'Astoria au sein de ses troupes.
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Wilhelmine Schlacht

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Dim 17 Juin - 17:29
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Le son des lourdes armures de la Garde Prétorienne se faisait entendre à l’extérieur de la tente de l’Etat-Major alors qu’Astoria y entrait. De toute évidence elle n’avait pas apprécié que je puisse moi aussi mettre pour ma sécurité assez d’homme. Même si j’étais à son service, je restais Capitaine de la Garde Royale et je n’avais pas l’intention de me laisser sans défense aussi bien contre un ennemi du dehors qu’un ennemi au sein de notre faction. Nous étions donc bel et bien à couteaux tirés et cette attitude aussi bien de sa part que de la mienne ne pouvait conduire qu’à une scission.

Cette tension et divergence prit forme lorsque Sa Majesté la Régente décida, surement prise d’une colère sans nom, de mettre le feu à l’immense carte de la région sous le contrôle de Targatt, je compris bel et bien que mon temps à la tête de la Garde Royale était révolu. Soit. Elle avait décidé de mettre un terme à mon commandement. Surement avait-elle assez d’arguments pour le justifier et de sa position avait assez d’éléments pour mettre en berne un plan comme Sichern. Je n’en doutais pas. Ce dont j’étais moins sûr, c’est qu’elle ait compris que tous ses arguments, avancés avec plus ou moins de sarcasme, de conviction et de colère, n’auraient aucuns échos en moi. La différence restait toujours la même : elle voulait une bataille unique pour vaincre Drake, même seul. Nous n’en avions pas les moyens un point c’est tout. Voulait-elle à ce point risquer de perdre les seules forces à la disposition de la Garde sans même savoir ce qui pouvait nous attaquer juste après notre éventuelle victoire contre Drake ? Cette vision des choses, cette vision qui ne portait qu’au sacrifice des hommes sans réflexion derrière la disqualifiait définitivement pour la conduite de la guerre et de ce qui restait de la Cité.

Après avoir épousseté la table à carte, sans même avoir sourciller devant le feu, et déplié une nouvelle carte, j’écoutais attentivement la réponse de celle qui n’avait en fait plus aucune raison de se tenir en face de moi. Même si chacune des informations qu’elle donnait été on ne peut plus précieuses et fixées dès à présent les prochaines opérations au sein de la cité, je n’avais plus de raisons de véritablement tenir compte de ses propos quant à la direction des opérations. Bien sûr qu’il y avait de nombreux moyens de palier à une guerre d’usure. Cependant pensait-elle vraiment que des cercles de téléportations aussi nombreux soient ils permettraient de maintenir les stocks de denrée magiques à leur niveau plus de deux mois ? Pensait-elle aussi que malgré sa toute-puissance grâce à Trône, Drake pourrait en faire usage de façon omnisciente ? Non et c’était bien là le principe d’une guerre d’usure. Targatt était devenue une grande cité magique d’une part parce qu’elle concentre en son sein de nombreux artefacts, parfois perdus, mais aussi parce qu’elle est à l’origine de nombreux échanges avec l’extérieur de produits magiques divers et variés. Coupée la de ses approvisionnement et de ses exportations de produits magiques et petit à petit le potentiel magique de la cité se limitera à celui des artefacts et des combattants disposant de la magie et alors, le combat serait bien plus égal. Surtout quand tous ces éléments se trouvaient dans un point précis et pouvait être neutralisé d’un seul coup.

Même si Astoria voulait certainement que je lui accorde un tant soit peu d’attention, à l’instant où elle préféra brûler ma carte et multiplier les attaques ad hominem, je ne lui fis aucunement ce plaisir. Non, j’écoutais tout son discours accusateur et cherchant à discréditer ma direction des opérations tout en replaçant sur la carte les pions et les petits repères que son énervement et son manque de pouvoir de commandement avait tout préféré calciner. La colère et la rage qui bouillonnait en elle et qu’elle parvenait dieu ne sait comment à cacher se trouvait face à un calme et une maîtrise totale. La situation tournait, sans qu’elle le sache, de plus en plus à mon avantage et à l’instant où elle me défit de mes fonctions en me proposant le choix de soit entré dans la troupe sans grade soit partir en exil, un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Il était tant pour moi de passer le Rubicon.

« Ma Dame Astoria Lane, première du nom et Régente de la Cité de Targatt, en raison de votre comportement allant à l’encontre du maintien de la lutte, de votre manque de discernement quant à la tenue de l’ordre au sein de la cité, de vos défaillances successives à la tête de l’État et de votre incompétence quant à la tenue de la guerre je me vois dans l’obligation, et ce à contre cœur, de vous demander votre abdication immédiate afin de permettre aux autorités compétentes d’assurer vos fonctions jusqu’à ce qu’un remplaçant vous soit trouvé. En tant que dépositaire de l’autorité en l’absence du commandant du Protectorat Alrost, votre abdication entraînera votre réaffectation à vos rangs et grades précédent votre arrivée sur le Trône de Targatt et en conséquence vous recevrez les traitements associés. Cette demande est à effet immédiat et dans votre intérêt et celui de vos hommes, je vous demande d’y répondre favorablement sinon vous me verrez obligée, dans l’intérêt supérieur de l’Etat, de prendre les mesures qui s’imposent… »

En un instant, mon regard calme se transforma en un regard ferme et dur. Maintenant que je ne pouvais plus faire machine arrière, je me devais d’incarner le régime qui devait officiellement prendre le relais de celui dont la mollesse nous avait porté ici. Au même moment, il y eut de l’agitation à l’extérieur. Si les membres de mon Etat-Major étaient allés voir le reste de la troupe en train de monter les camps, c’était surtout pour les remettre sur le pied de guerre et ainsi les préparer à cet éventuel putsch. Maintenant qu’il était efficient, les Dragons s’étaient adjoint aux deux brigades de Jägers pour tenir en respect la Garde Prétorienne. L’ordre du commandant Africanus donné à la Garde Prétorienne de déposer les armes raisonnait comme un ultimatum supplémentaire à l’attention d’Astoria tandis qu’un officier de liaison entrait et me donnait un rouleau et un billet. Le rouleau était un protocole d’urgence qui devait initialement permettre de préserver l’intégrité de l’Etat en cas d’excès de la Régente afin de confier le pouvoir au Conseil. Fort heureusement il était aujourd’hui utile même si l’étape visant à remettre le pouvoir au Conseil n’avait plus raison d’être. Quant au billet, il s’agissait du message de quelques administrateurs de la Cité ayant accepté de suivre la retraite de la Garde Royale et qui renouvelaient en ce moment décisif leur soutien à la continuation de la lutte par les moyens que j’avais établis. Le dernier mouvement de troupe venant resserré l’étau autour de la tente de l’Etat-Major fut l’encerclement de celle-ci par la 3ème Phalange.
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Alrost Erkelion

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Mer 20 Juin - 3:13
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L'hybride avait eu une conversation avec Garret la veille. Celui avait exprimé son souhait de l'accompagner au camp des forces de Targatt et d'y rester. Mais pour cela fallait-il encore qu'il y est l'autorisation.

En tout cas, après une ballade bien matinale au coeur de la ville sans masquer sa présence. Pour réellement tester la température, il compris bien vite qu'il figurait déjà sur les avis de recherche. Soit. Il fit en sorte de communiquer avec les protecteurs avec qui il avait parler la veille. Ils n'avait pas vraiment eu le temps de grand chose mais étaient visiblement toujours partant pour identifier qui serait toujours pour la régente ou pas. Dans le but de monté une action bien sûr.

Il ne resta pas longtemps en ville, esquiva quelques gardes et au gré de sa marche ne se privait pas d'arracher les quelques avis de recherche qu'il trouvait concernant les corps du régime en fuite. Tss...La fuite n'était vraiment pas son genre. Que leur t-il donc pris...

Après cette courte et peu réjouissante ballade, Al se téléporta de nouveau dans la cavité qu'il avait faite et une fois que ce dernier fut prêt à partir, il les téléporta tous les deux à la surface. Non sans avoir créer un élémentaire d'air afin de régénérer l'air autant que nécessaire. Plus tard dans la journée, il reviendrait cherché Cain.

Après une ou deux heures de marche dans la vallée il finit par trouvé la planque de la garde royale. La barrière magique devait être prévue pour lui autoriser la vue et le passage. Du moins l'espérait-il autrement il parierait pas sur le succès de ce plan plus d'une journée ou deux. Il devait être autour de 11h quand il y arriva et des officiers tentèrent de l'emmener à l'infirmerie. Al n'avait pas besoin de soin. De plus, ils n'avait pas l'air naturel dans sa manière d'insister ce qui éveilla une certaine méfiance dans l'esprit du semi-diable ; qui finalement n'en était plus que le quart d'un tout au plus... Aussi ne prit-il pas l'officier en considération. Du moins pas son offre et se rendit directement, à la tente des état-major où il espérait aussi y trouver Astoria. Les regards posé sur lui étaient lourd et l'officier qui avait tenter de gagner du temps pour on ne sait quelle raison le suivait et le devança. C'était étrange...trop étrange. Mieux valait éviter que Wiil n'aprenne sa venue autrement que par lui-même. Il se téléporta directement dans la tente d'état major. Garrett avec lui.

Directement, on pouvait sentir la tension dans la pièce mais Al n'entendit que la fin de phrase de Wil : "prendre les mesures qui s'imposent". Impossible donc de comrendre vraiment les propos qu'elles tenait mais il était pourtant clair qu'elle a situation affichait une tension qui n'était pas juste celle d'une garde royale et de son dirigeant en fuite. Il y avait autre chose.

"Que se passe t-il ici!?" avait-il quasiment ordonner d'une froideur extrême. Le ton n'avait pas été sec pour autant. Mais intransigeance de sa demande transpirait par chaque cellule de son corps.
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Anonymous
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Mer 20 Juin - 11:25
Astoria fusillait littéralement Wilhelmine du regard. Pourtant c'est un instant la surprise qui le remplaça alors qu'elle tentait de lui soutirer une abdication. Dans d'autres circonstances ça aurait été avec un plaisir certain. Mais à l'heure actuelle, il était impensable d'accéder à sa requête. Pas par égo, mais tout simplement que ce serait accepter de reconnaitre des torts qu'elle n'avait pas.
Il était donc hors de question qu'elle la laisse faire impunément. Il lui était impensable et même devenu insoutenable de savoir qu'une personne aussi stupidement fière pourrait revendiquer la tête de l'Etat. Visiblement c'était son égo froissé par les critiques qu'elle venait d'essuyer qui parlait et non pas une véritable conviction. Ou bien n'avait-elle ni entendu ni compris ce qu'Astoria avait dit pour tenter de lui ouvrir les yeux.

Un sourire sardonique avait toutefois fini par se peindre sur ses lèvres tendit qu'elle secouait doucement la tête d'un côté à l'autre, signifiant tout ce qu'elle pensait de sa requête. Wilhelmine se prenait vraiment pour davantage que ce qu'elle n'était pour oser croire qu'elle pouvait lui réclamer une abdication. Seul le peuple en aurait eu le droit car c'était son bien-être à lui qui prévalait, et pas les idées farfelues et surtout sans efficacité d'une femme qui avait simplement su profiter de sa fonction et de la confiance gagnée pour la trahir ensuite. Et pour ce qu'il s'agissait du peuple il ne n'avait jamais remis en question ses décisions, hormis quand Drake avait été emprisonné...

Si Astoria se remettait naturellement assez facilement en question pour comprendre qu'elle avait manqué de poigne, surtout à l'encontre de la femme qui se tenait devant elle aujourd'hui, visiblement Wilhelmine n'était pas assez sage pour admettre ses erreurs de jugement. Quel dommage d'en être arriver là à cause d'un simple manque de communication. Car c'était un fait, si Astoria avait révélé quelques uns des secrets du royaume et si la guerrière de son côté avait tenté de parler à sa souveraine de son opération avant sa mise en place, nul doute que ça aurait pu être un franc succès. Là, ce n'était qu'une cuisante défaite qui renforçait la position de Drake et contribuait très fortement à sa popularité. Une succession d'erreurs qui leur couterait cher et plus vite que Wilhelmine voulait bien le croire.

Alors qu'elle se préparait à lâcher une autre réplique cinglante, Alrost apparut. La Régente manqua de peu de sursauter. Alors qu'il réclamait une explication, elle soupira, n'ayant que peu envie de lui résumer la situation. Le regard glacé de la jeune femme ne se posa qu'une seconde sur lui avant de revenir à Wilhelmine.

"En résumé, elle sape mon autorité, autorise une opération sans mon accord, m'empêche d'abattre Drake en me forçant à fuir, abandonnant de ce fait la cité à ce... mage et lui laissant les plein pouvoirs sur la ville comme sur un artéfact qui peut faire... de gros dégâts. De son côté elle me reproche la mésentente entre vos deux services, le manque de moyens alloués, bien qu'elle se soit servit elle-même dans les caisses pour financer son opération sans m'en avertir, détournant par là-même les fonds. Pas étonnant que la situation se soit dégradée dans les cercles."


Elle toisait la guerrière comme elle l'aurait fait d'un être vil, sournois et qu'elle enverrait volontiers à la potence. Astoria poursuivit malgré tout.

"Cette 'opération' poursuit des buts tels qu'épargner des hommes formés à combattre et si besoin, aussi malheureux soit-il, formés à mourir utilement... Et de bloquer l'importation de vivres comme d'objets magiques. Je ne pense pas avoir oublié grand chose."

Lâcha-t-elle d'un ton acerbe en fixant sévèrement son ex-capitaine.

"Je viens de la relever de ces fonctions. De son côté, elle souhaite mon abdication."

Elle avait tenté de rester à peu près neutre et factuelle. Ce n'était pas réussi à 100% mais compte tenu de la situation, personne ne pourrait lui en vouloir et elle avait selon elle, plutôt bien résumé leurs deux positions.
Astoria n'attendait pas d'Alrost qu'il prenne parti, il avait voulu un point sur la situation du camp, c'était fait.

Le corps de la jeune femme se mit à irradier tendit qu'elle se chargeait d'énergie divine. Ce n'était ni une attaque ni un coup de pression, simplement un effet dont elle ne pouvait pas se défaire lors d'une télépathie de "masse" puisqu'elle était loin d'être aussi douée que Drake dans ce domaine, elle n'était pas encore parvenus à se défaire de ces petits inconvénients. Si elle ne s'adressait qu'à une ou deux personnes ça allait, elle savait rester discrète mais quand le nombre excédait une dizaine de personnes, elle était contrainte de s'appuyer sur la magie blanche pour booster ses propres capacités pour tenir la distance.
Le lien établit ne l'était qu'auprès de ses propres paladins. Dans un premier temps. Le fait que le 1er et 2nd Jäger aient été appelés pour protéger Wilhelmine en disait assez long sur leur réelle allégeance. Aussi ne voyait-elle pas l'intérêt d'utiliser plus d'énergie pour rien.

*Paladins, mes pairs, la confiance qui me liait à Dame Schlacht est morte. Je ne puis vous demander de vous rallier à moi sans être sure que vous ayez en mains les éléments nécessaires pour juger en tout honneur et avec droiture ce qui doit être. C'est humblement que je me permets de vous transmettre mes souvenirs et pensées relatifs à l'entretien que je viens d'avoir avec Dame Schlacht.*

Sans aucun artifice, elle en était incapable, Astoria leur transmis les souvenirs mentionnés. Elle espérait mais n'avait que peu de doutes à ce sujet, que ses frères et sœurs continuaient de la suivre. Car c'était là la voie du juste, ce pourquoi ils avaient prêté serment : se refuser à nuire aux innocents pour remporter la guerre et faire ce qu'il fallait pour les libérer du joug du Mal, sous toutes ses formes.

Astoria n'abdiquerait que si elle était jugée indigne par son ordre, donc par le Paladinat. Ils étaient les seuls, selon elle, à ne pas se laisser influencer et à ne pas perdre de vue l'essentiel. Ils étaient les seuls assez nobles et justes pour émettre un avis digne de ce nom. Ce n'était pas un jugement de valeur. Elle ne doutait pas que parmi les Jäger se trouvent sans doute quelques uns tout aussi droits. La différence venait du serment magique qui était fait. Car c'était bel et bien de là qu'ils tiraient leur puissance et leur moralité. C'était ce dernier point qui lui importait et qui lui était cher. Si ils la jugeaient indignes, c'était en toute moralité et sans influence, ni de l'égo des uns ou des autres, ni par appât du gain. Quand ils tranchaient, c'était en toute équité, elle leur faisait donc confiance pour prendre la meilleure décision. Evidemment, il se pouvait qu'ils choisissent Wilhelmine. Dans ce cas, elle se plierait, quoi que de mauvaise grâce à leur jugement et abdiquerait. Mais compte tenus des arguments avancés par cette dernière comme des méthodes employées, il y avait peu de chances.

Si les paladins décidaient de continuer à suivre Astoria, ils le feraient savoir par l'épée et la bouclier. Non pas en répandant le sang -ils ne le faisaient que si c'était nécessaire- mais en tenant à distance toutes les personnes qui ne seraient pas aussi "pures", ce qui leur ouvrirait un passage vers l'endroit de leur choix à la manière d'une vive lumière qui percerait les ténèbres. Ils iraient probablement vers la tente en premier lieu afin d'extraire Astoria et éventuellement pour tenter de contraindre Wilhelmine à abandonner son petit pouvoir, mais rien n'était moins sur, puis quitteraient ces lieux et les êtres indignes qui peuplaient le camp.

Toujours dans la Lumière, Astoria crut discerner une ombre enserrer son ex capitaine de la garde royale. Elle avait senti cette chose étrange chez Wilhelmine la nuit de l'attaque. Une chose diffuse mais néfaste. Insidieuse et démoniaque. Si l'impression était similaire dans la forme en tout cas, à ce qu'elle avait senti chez les premiers infectés par la corruption, celle-ci différait par sa profondeur. Le sort semblait nettement moins agressif et pourtant vraiment plus intrusif. Était-elle sous cette influence depuis longtemps ? Il paraissait évident que c'était à cause de cela que son jugement était vicié. Toutefois, ça ne l'excusait pas. Ça ne faisait que montrer sa faiblesse, au moins de cœur.

"Encore une preuve de votre folie. Depuis quand êtes-vous infectée ?" Demanda-t-elle soudain de manière abrupte.

Certains paladins auraient forcément vus ou ressenti la noirceur qui s'insinuait chez Wilhelmine.
La lumière qui semblait irradier du corps de la Régente s'éteignit. Cela n'avait duré que quelques brèves secondes mais ça avait permis bien plus de choses que ce à quoi elle s'était elle-même attendue.

Astoria se tourna vers le semi-diable. Maintenant qu'elle était en attente d'une réponse, mais que les explications disons... principales étaient données, elle semblait s'être partiellement détendue. Après tout, peu importait ce qui serait décidé, ça ne changerait pas grand chose pour elle, personnellement parlant. Elle savait qu'elle serait jugée avec justesse et n'avait pas peur de délaisser le pouvoir qu'elle n'avait jamais aimé.

La Régente aurait toutefois apprécié de trouver un peu de réconfort chez l'hybride mais ce n'était ni le lieu ni le moment de dévoiler une faiblesse supplémentaire. Aussi préféra-t-elle simplement prendre des nouvelles qui leur serviraient à tous.

"Je suis heureuse de voir que vous allez bien, même si..."

Quelque chose avait changé chez lui. Ce qu'il dégageait était légèrement différent. C'était étrange et elle ne comprenait guère comment ni pourquoi. Au moins était-il en vie et visiblement en relative bonne santé.

"Quelles sont les nouvelles de la cité ? Et qu'en est-il du démon ?"

Elle comptait, si ce n'était pas déjà fait, commencer par supprimer l'appui du démon à Drake, voire l'utiliser contre lui. Ensuite seulement elle pourrait s'en prendre à lui directement. Wilhelmine pourrait bien faire ce qu'elle voudrait, si toutefois elle ne finissait pas entravée, peu lui importait qu'elle se serve des informations. Le Juste triomphait toujours... si il ne s'entourait pas de corrompus évidemment.
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Wilhelmine Schlacht

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Wilhelmine Schlacht
Wilhelmine Schlacht
Vice-reine d'Arakis et de Melghir - Mage 1e ordre
Jeu 21 Juin - 17:52
Age du personnage : 30 ans
Race : HUMAIN
Pouvoirs : Leichtigkeit (Aisance) - Régénération - Passe-Miroir
Puissance moyenne : 149
A peine je finissais ma phrase qu’Alrost, depuis longtemps au courant du fait que j’avais prévu de mener cette immence mouvement de retraite qu’était l’Opération Sichern sans pur en connaître ni l’ampleur ni le nom, apparut de nulle part à une extrémité de la table à carte dans la tente de l’Etat-Major. Par réflexe je dégainais une de mes rapières et la pointa en direction du Capitaine du Protectorat, l’arrêtant nette à une vingtaine de centimètre de sa gorge en me rendant compte qu’il s’agissait de lui. Il ne pouvait s’en prendre à lui-même qu’un officier réagisse à son égard de cette façon : nous étions en guerre avec le régime de Drake et une apparition aussi soudaine pouvait très bien être funeste pour ce que nous représentions.

Nous n’avions malheureusement pas le souhait d’unir nos forces dans cette guerre. Mais si la tête d’Astoria et la mienne se trouvaient coupées aujourd’hui, il n’y aurait plus personne pour coordonnée la lutte. Ô si, ces privilégiés de Paladins chercheraient à s’imposer de nouveau, à rafler tous les grands postes et reproduire la même organisation qui avait, avec une passivité et une désinvolture propre aux despotes éclairés, laissés l’ombre grandir sans agir.

Je rengainais mon épée moins rapidement que je l’avais retiré de son fourreau, surveillant du regard Alrost dont la proximité avec la Régente en tant que Capitaine du Protectorat me posait problème. Il s’agissait d’un appui supplémentaire pour Astoria et en voyant du coin de l’œil qu’elle refusait d’abdiquer, l’action brutale qui aurait emporté le massacre pur et simple des Paladins à l’extérieurs de la tente n’était plus possible. Il fallait donc jouer de nouveau de finesse. Il fallait faire en sorte qu’Alrost ne représente pas un appui si sûr que cela pour la Paladine Astoria. Les solutions étaient peu nombreuses. En tout cas celle qui servaient l’idéal que j’essayais, avant le coup d’état, de faire vivre au sein de mon corps d’armée avant d’avoir aujourd’hui l’ambition avec ce putsch de le transmettre à toute la cité de Targatt une fois sa libération acquise. Toutefois, le souvenir de notre coopération involontaire dans les Ruines de Kelsha me donna matière à remettre en cause la confiance évidente qu’Astoria avait envers Alrost. L’entrain qu’elle eut à lui répondre le montrait bien et si elle s’en méfiait, elle tairait certains détails ou bien ne chercherait pas à le lier à sa cause en m’accablant de faits qui n’étaient pas les miens.

Après tout, avais-je vraiment volé dans les coffres de la Cité ? Non. Le chancelier du Trésor, s’il était ici, pourrait affirmer que ce sont mes soldes et même ma fortune, dont il avait eu la gentillesse d’assurer la protection avec l’or de Targatt, qui avaient fondu comme neige au soleil en raison de mon engagement à maintenir le niveau d’approvisionnement et d’équipement de la Garde Royale. Les trésors de la Cité avaient été placé sous ma protection en vue de leur évacuation et maintenant on me met sur le dos la misère du Cercle ? Y a-t-elle ne serait-ce qu’une année vécue dans le Cercle ? Avait-elle ne serait-ce que quelques heures vécus comme les gens vivent là-bas ? Elle du haut de son Paladinat et de ses grands principes a-t-elle seulement de ce que sont les principes de ces êtres relégués aux rangs de bêtes, affamés, sales et vu de hauts par l’intelligentsia qu’elle dominait encore hier ? Et elle ose annoncer dans son exposer de la seule option viable que nous avions pour tenter de réduire définitivement et avec le maximum de chance de réussite la menace des Leckard et de leurs sbires le fait que ma seule intention est de faire souffrir le petit peuple de Targatt dont je suis la seule ici à en être la représentante ! J’ai été opprimée pendant des années par cette magie que l’on ne dispense qu’à raison d’un droit censitaire absurde, j’ai été opprimée parce que mes parents n’avaient pas la richesse des autres, j’ai été opprimée parce que je parlais différemment alors que j’avais une tête et deux bras à offrir pour contribuer à la grandeur de cette cité et on me jette à la figure avec un regard mesquin et propre aux tyrans que j’ai fais cela pour affamer le Peuple ? En plus de cela, non contente de ses résultats médiocres pour améliorer les conditions de vies des plus miséreux, elle doit se cacher derrière comme si cela lui offrir une légitimité. Comme ce Trône, cet artefact qui lui en offrirait une autre. Comme ça doit être plaisant d’entendre que l’on est un bon chef quand on ne peut entendre que les plus riches et que l’on garde les plus pauvres en cage entre les deux remparts du Cercle.

Il était temps que cette mascarade cesse.

« Pour répondre à votre question capitaine Alrost, dans le respect de mes prérogatives visant à la sauvegarde de l’Etat je suis dans l’obligation de demander à Dame Lane son abdication immédiate en raison de ses prises de décisions irrationnelles et afin de permettre la formation d’un gouvernement provisoire et ainsi continuer la lutte de façon raisonnée et non guidée par un fanatisme idéologique qui a conduit notre cité là où elle se trouve. Dame Lane préférant mettre un terme à mon commandement et engager nos forces dans un conflit ouvert qu’en l’état actuel et comme il était prévu avec les membres de l’Etat-Major, nous ne pouvons mener, la Garde Royale devant se renforcer d’éléments dissidents et nouveaux qui ne seraient bons de guerre d’ici qu’un à deux mois et à peu près le double voir le tiple pour toute force armée de Drake. Sauf à ce que nos deux camps cherchent à utiliser une autre dimension pour maximiser l’entraînement en perdant le moins de temps possible… »

Je finis par cesser mon exposer en voyant Astoria rayonner de plus en plus fort. Encore un pouvoir de Paladins sans aucun doute.



GARDES ROYALES


Tandis que les deux unités de Dragons, encore sur leurs montures et des deux Jägers tenaient en respect les membres de la Garde Prétorienne et que les membres de la 3ème Phalange entouraient la tente de l’Etat-Major, le message d’Astoria parvint. Si elle y faisant bien attention, elle se rendait alors compte qu’en dépit de tout ce qu’elle pouvait penser, les réceptions de ce message étaient limitées.

Peu d’officiers étaient touchés et les rares en dehors de la Garde Prétorienne, intégralement constituée de Paladins, n’avaient que des grades de sous-officiers. La plupart des réceptions étaient de hommes et des femmes de la troupe, surtout dans la Garde au bouclier. En dehors de la Garde Prétorienne, il y avait surtout les lambeaux de la 2ème Phalange, un peu en retrait. Les effectifs qui entendirent le message d’Astoria ne dépassait guère quatre-vingt individus qui étaient submergés par l’écrasante majorité de membres de la Garde Royale nullement liés au Paladinat. Tous venaient certes de l’Académie, mais surtout avaient passés les examens d’entrées au sein de la Garde Royale et avaient été traité sans distinction avec les Paladins à ce moment-là. Tous avaient suivis un entraînement difficile qui, sous le commandement du Capitaine Schlacht, s’était renforcé et les montées en grade ne venait que très rarement des actes héroïques isolés et jamais de l’allégeance. Non, les grades étaient délivrés par le Capitaine Schlacht avec une rigueur exacerbée en fonction du mérite et des capacités de commandement des hommes et des femmes sous ses ordres.

C’est comme cela que très rapidement les deux derniers membres de l’Etat-Major, Villiers et Africanus avaient eu un commandement qui leur avait longtemps était refusé par le prédécesseur du Capitaine Schlacht au profit de quelques-uns portant un nom ou étant paladin. C’était la même raison qui avait empêcher le Prêteur Tibère d’intégrer l’Etat-Major car s’il savait mener des hommes, les différents exercices et mises en situation avaient montré qu’il était incapable de planifier et mener des opérations. Ce principe s’appliquait aussi au sein des sous-officiers et de la troupe.

Quant aux effectifs, les réformes successives de la Garde Royale amorcée par le Capitaine Schlacht, qui usait alors de son immense liberté d’action, avait amené à la concentration des Paladins les plus compétents au sein de la Garde Prétorienne et des autres dans la 1ère Phalange, rassemblant généralement ceux manquant de peu, en raison de leur niveau, d’entrer dans la Garde Prétorienne et la 2ème Phalange.  Les combats au Palais ayant aboutit à l’éclatement de la 1ère Phalange et à celle d’une des compagnies de la 2ème Phalange, les Paladins se trouvaient donc considérablement réduit en nombre au sein de la Garde Royale.



WILHELMINE SCHLACHT


Quand Astoria reprit la parole, ce ne fut que pour s’enquérir de cette gène qui avec les combats s’étaient quelque peu étendue. La corruption de Caïn. Pendant de longs jours je n’y avais pas cru mais voir pendant la toilette que cette marque noire augmentait en taille, même si c’était à peine perceptible, m’avais fait donner raison à Alrost sans jamais lui avouer. Alors je ne m’étais pas inquiétée et en voyant son rythme de progression j’avais pu déterminer qu’il me restait peut-être sept à huit mois avant qu’un traitement devienne urgent. Maintenant alors que je sentais la gène aborder mon épaule et le début de mon dos, mon sursit devait s’être réduit à cinq ou six mois pas plus. Toutefois, la question n’était pas là et il fallait absolument que je fasse mon possible pour enfin mettre un terme à cette Régence pour permettre la formation d’un gouvernement provisoire qui serait prompte à mener la lutte !

« Dame Lane je ne pense pas que mon état de santé fasse évoluer la situation dans laquelle nous sommes.  Par contre, je vous ferai remarquer que si le Capitaine Alrost est actuellement présent, ce n’est pas un hasard. Car à moins qu’il dispose d’un service d’espionnage, ce qui n’est pas le cas, il ne devrait pas être au courant de notre fuite. Comme les Protecteurs gardant les portes de la Cité et qui nous ont laissé passer. Même s’il n’en connaissait pas les détails, il savait qu’une grande opération était en court de préparation… »

Même si Alrost n’avait pas pour habitude de prendre un parti et que je me voyais désolé, c’était bien une première avec lui, de rompre la confiance qu’Astoria avait en lui, il en allait du salut de la Cité et celui-ci était supérieur à toutes les autres considérations.

Des mouvements à l’extérieurs se firent entendre et un officier de liaison entra dans la tente. Après avoir salué le Capitaine Alrost et ignoré Astoria, il me dit à l’oreille que les Paladins commençaient à ruer dans les brancards tandis que les restes de la 2ème Phalange et quelques rares de la 3ème s’étaient rassemblés avec les paladins de la Garde Prétorienne. Dans leurs mouvements pour les rejoindre, les hommes qui m’étaient fidèles en avait désarmés la plupart.
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Alrost Erkelion

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Lun 25 Juin - 19:16
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Puissance moyenne : 213
Rectification du paradoxe temporel :


Dès son arrivée dans la tente, la pointe d'une épée accueillit Alrost en menaçant de lui transpercer la gorge. Cette arme disparut rapidement, rendue à l'état de poussière jusqu'à la garde par une pression télékinétique suffisante. S'il n'avait pas encore récupéré toute son énergie dépensée la veille et s'en trouvait lourdement amoindrit, il lui restait tout de même des as dans la manche. En l’occurrence, sa télékinésie l'accompagnait depuis plusieurs siècles déjà et à force d'en faire un usage quotidien ne lui coûtait que très peu d'énergie. Surtout pour des choses simplissime comme briser des objets. Il suffisait d'ajuster la pression correctement et le tour était joué.

Si son regard s'était durcit durant la scène, ce n'était pas à cause de la lame. Il était largement compréhensible qu'une arrivée non annoncée de la sorte à pareille situation engrange un mouvement de défense et n'en était donc pas surprit, son choix d'action était tout à fait choisit et ne se résumait pas seulement à une vulgaire réaction d'auto-défense même si c'était en partie le cas. Cela lui permettait aussi d'annoncer la couleur et appuierait l'intransigeance de sa réclamation.

Un grand froid fut jeté et finalement la régente. Ou plutôt ex-régente depuis sa fuite face à Drake. L'hybride avait écouté Astoria avec autant d’attention qu'il aurait écouté n'importe qui d'autre en cette situation particulière. Elle s'efforçait d'énoncer les faits avec la plus grande objectivité possible. Cela se sentait même si ce n'était pas un franc succès. Inutile de le lui reprocher, à priori, n'importe quel humain ponctueraient les faits de sa subjectivité propre.

A priori, elle n'était donc pas responsable de cette fuite insensée et était victime d'insubordination. Une coutume courante mais malvenue. Drake saurait faire bon usage du trône et le défaire ne serait pas une mince affaire. Alrost se désintéressait complètement de la politique et évitait au maximum d'y mettre les pieds. Pourtant, en acceptant ce poste, il avait fait l'erreur de croire qu'il pourrait y réchapper. Avec un peu plus de volonté sur cet axe là, il aurait sans doute pu obtenir plus de résultats avec les protecteurs durant son mandat. Enfin...qu'importe puis-qu’à présent, il était trop tard pour y remédier.

Il ne réagit pas de suite à la réponse d'Astoria, son regard sur elle se tourna vers la responsable de cette opération sans en changer d'expression; glacial. Il s'exaspérait à les entendre car pour lui qui avait vu passer les âges, aussi adultes qu'elles soient, leurs jeux de trône ressemblait de trop à des enfantillages. Plus encore ce qu'elles communiquaient toutes les deux en cet instant. Nul doute qu'un humain ou autre races mortelle à l'existence si courte qu'il ne passait pas 100 ans ne verrait pas cela comme des enfantillages mais bon...Essayer d'observer ça avec quelques siècle de vie, vous verrez!

Comme si ça ne suffisait pas, Wilhelmine tentait de retourner la régente contre lui en le flanquant complice par silence de l'opération. Sans parler du fait qu'elle en avait informer seulement trois jours plus tôt. Non contente de réaliser contre qui elle se battait avec Drake en face, elles divisaient leur force déjà maigre pour l'affronter. C'était tout bonnement stupide. S'il en avait le tempérament, il s'époumonerait de rire tant il trouvait cela risible. Plusieurs options s'offraient à lui. Laisser les gamins faire mumuse avec leur trône et retourner vaquer à ses occupations de mercenaire pour lesquelles il s'était fait une excellente réputation dans les royaumes lointain les plus effrayés par la magie. Ces hypocrites l'appelaient pour résoudre les cas mystiques auquel ils ne trouvaient pas de solutions. Quelques autres plus enclin à son usage mais incapable ou manquant de puissance. Les autres options étaient de prendre sa retraite ou rester et éduquer ces jeunes gens. Cette dernière avait le plus clair de son attention. D'abord parce que Alrost avait beaucoup de mal avec l'idée de laisser Drake sur un trône. Pour d'obcure raisons, cet homme l'insupportait depuis l'instant où il avait vu martyriser un gamin durant son cours. ça n'aide pas me direz vous. Les autres échanges n'allait pas en la faveur du vieux Leckard. Mais aussi parce qu'il lui répugnait l'idée de laisser Astoria dans cette fâcheuse situation. Au pire il pourrait l'emmener avec lui. Mais elle refuserait de laisser son peuple dans la souffrance.  Son choix fut donc vite fait. Il prendrait sur lui pour cet épisode politique dont pour la première fois de sa vie, il ne serait pas qu'un simple observateur distant mais bien un acteur parmi d'autres. Cela le répugnait d'avance, ce qui lui arracha, après un certain froid suite au discours de ces deux dames, un soupir franc barra sa face.

"Bon..." lâcha t-il blasé un court instant. Rapidement l'émotion quitta de nouveau son visage. Enoncer des tords généraux à chacune et rappeler leur but communs semblait être un bon parti. Non pas pour apaiser les tensions, elle ne disparaitraient pas ainsi, mais pour recentrer leur esprits sur le soucis principal : Le tyran assis sur le trône. Bien ssûr, il était hors de question d'ometre ce qu'Astoria venait de s'apercevoir.

"Capitaine! Vos compétences sont reconnues et remarquable parait-il mais laisser le trône à Drake ne sera sans doute pas la meilleure idée de votre carrière. J'ajoute que contrairement à ce que vous laissez entendre, je n'avais pas connaissance de ce plan d'insubordination. Seulement d'un lieu potentiel de repli et ne m'attendait certainement pas à ce que ça arrive maintenant. J'en aurait autrement informé la régente aussitôt, mais trois jours furent trop court pour m'en donner le temps. Régente! J'ignore les sorts dont est bardé le trône, mais en caché l'existence et les rôles de ceux ci à vos responsables militaires aurait sans doute permis d'éviter cette mascarade. Pour répondre à vos inquiétudes, Le démon Cain a été exorcisé par un archange et nos têtes à tous ici sont mises à prix. Mais réglons d'abord cette tension voulez-vous?"

Alrost n'avait pas entendu le discours de la régente sur le trône, mais il lui avait suffit de s'approcher de celui ci pour comprendre à quel point il en était chargé. Par mascarade il entendait surtout la fuite du palais mais aussi la mise en place d'un plan dans le dos de la régence. Si l'envie de coller une bonne leçon à la capitaine lui venait gentiment à l'esprit, il n'en fit rien. N'en montra rien. Son air glacial ne laissait la place à aucune émotion sur son visage et son esprit acéré n'y laissa pas bien plus de place. Aussi était-il évident que divisé les faibles forces qui leur restaient reviendrait à signer la fin de cette blague. La suite de sa réponse refléterait cet pensée.

"Honnêtement, ce jeu de trône me rebute au plus haut point capitaine et s'il n'y avait pas Drake aujourd'hui sur le trône, je vous aurais évincé sur le champs. Toutefois, diviser nos maigres forces alors que nous avons un ennemi commun serait une absurdité dont vous serez la seule responsable du carnage quelque soit les reproches que vous faites à votre supérieure. Il est après tout indéniable que c'est bien vous qui créer le mouvement de scission ici. Ne pensez pas pouvoir garder l'intégralité de vos troupes. J'ai vu bon nombre de paladins dans vos rangs ce matin, et je doute fort qu'ils vous rejoindront." Al avait dit tout ça sèchement et en prenant à peine le temps de respirer. Son regard avait alterner entre les deux concernés mais s'était tout particulièrement attardé sur wil sur ses derniers mots.
"De mon coté, je pense pouvoir rassembler quelques protecteurs qui se refuseront à suivre un Leckard, d'autant plus en tant que tyran. Rassemblez donc vos esprit mesdames et unissez les pour faire front uni. Mettez vos besoins en commun et élaborez une stratégie qui conviendra à chacun de ceux-ci. Alors peut être aurons-nous une chance. Vos différents n'ont pas leur place ici à moins d'en payer un échec cuisant"

L'hybride nota la sage position que prit Garrett à se poster derrière lui. après tout, ces histoires ne le concernait pas. Ce n'était vraiment pas le bon moment pour se pointer avec lui. Peut être aurait-il du le laisser avec Cain pour ce matin. Trop tard. Il devrait vivre cette expérience intimidante et en tirer les leçons qu'il souhaitera. Le regard et la posture d'Alrost n'avait que peu changer depuis son arrivé, aussi malgré son ton et son agacement sincère pour ce qu'il considérait pour des puérilités, un certain calme émanait de lui.

Après tout ça, il lui sembla essentiel d'agir sur une autre priorité que Wil dans son orgueil aurait pu se charger plus tôt. Il s'adressa donc aux gardes présents alentours.
"Aucun mal ne sera fait et quoi qu'il arrive par la suite, Wilhelmine doit être purifier sur le champs d'un sort de corruption lancé par Cain dont elle fut victime quelque jours plus tôt, j'en fut le témoin. Merci de laisser ces ordres en suspens tant que cette malédiction n'est pas otée." Il avait laché ça aussi sèchement que le reste. Ce qui seyait bien à un capitaine selon ces règles de hiérarchies. Si certains seraient réticent, ils avaient néanmoins été témoins direct que Astoria détectait cette malédiction et le fait d'annoncer que lui-même avait vu le sort lancé ( ce qui n'était pas entièrement vrai mais ça revenait au même) les amènerait logiquement à obéir. Après tout, Alrost leur restait supérieur même s'il n'était pas du même corps d'armée et de plus, malgré leur dissidence, il ne souhaitait sans doute pas voir leur capitaine se corrompre sous le coup d'un sort dont on pourrait la " sauver".

Après quoi, il fit signe à la régente d'opérer et s'apprêtait à réduire à néant toute réponse hostile de Wilhelmine, ou de ces officiers si ceux ci ignorait ses injonctions.
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Mer 27 Juin - 22:20
L'ex-régente avait laissé Alrost se débarrasser sans mal de l'arme pointée sur lui. Il l'avait quasiment désintégrée... Décidément, sa maitrise de ses pouvoirs continuait de l'impressionner à chaque fois qu'elle avait la "chance" de le voir à l’œuvre, quand bien même ça soit contre son propre capitaine de la garde royale. Ex-capitaine.
Astoria aurait préféré que le semi-diable n'assiste pas à une scène aussi pitoyable. l aurait été préférable qu'il arrive ensuite, une fois que tout aurait été réglé. Mais il fallait croire que ce n'était pas son genre de laisser une situation dans laquelle il avait prit part à un moment donné, devenir un vrai bourbier. car c'était en fait complètement le cas. Rien ne disait qu'il prendrait la défense de l'une ou de l'autre mais au moins voulait-il connaitre la vérité au sujet des récents évènements qui avaient secoué la cité et tous ses habitants. Rien que ça Astoria ne l'en aimait que davantage.

Ce fut l'une des raisons pour laquelle elle s'était mise à lui expliquer tant bien que mal les deux visions qui s'opposaient ici sous cette tente. La vulgarisation du propos de Wilhelmine ne sembla pas faire plaisir à cette dernière qui s'empressa de répliquer en détaillant davantage ses propos. Cette veine tentative s'apparentait davantage à un acte guidé une fois de plus par son égo blessé que par une conviction digne de ce nom. Comment diable pouvait-on refuser à ce point de voir ses erreurs et de les reconnaitre ?! Astoria n'était pas la plus sage des dirigeantes, mais au moins avait-elle conscience de ses limites et savait se remettre en question quand d'aussi gros dysfonctionnements la pointait du doigt. Il allait de soi qu'elle avait sa part de responsabilité, comme elle l'avait déjà précisé à l'intéressée... Elle s'en voulait de lui avoir laissé tant de liberté et de ne pas avoir voulu voir sa trahison. En cela elle était fautive, tout autant que dans le fait de ne pas avoir communiquer sur les propriétés du Trône... comme sur quelques autres secrets d'Etat qu'elle continuerait à taire. Pour autant, elle ne regrettait pas totalement de ne pas lui avoir dit vu le peu de cas qu'elle faisait du commandement de sa supérieure hiérarchique et plus encore, de sa confiance.

Quoi qu'il en soit, le discours de Wilhelmine déclencha un demi-sourire chez Astoria qui n'était plus surprise de ce type de propos. Bien qu'une certaine logique, contestable, soit sans doute à l’œuvre là-dessous, ça restait une trahison. Au moins envers elle, et sinon envers l'ensemble du peuple.

Astoria ne répondit pas, ayant davantage envie de la frapper de sa masse sainte dans l'espoir que le choc fasse revenir un semblant de jugeote dans cette tête plutôt que de parler. D'ailleurs, son arme, comme si elle suivait les pensées de sa maîtresse et était en accord avec elle dans le fait de châtier les traitres et les déloyaux, avait commencé à s'ôter de sa ceinture d'elle-même. La Régente l'y maintint un instant avant de s'en saisir tendit que Wilhelmine avait repris la parole, jetant quelques accusations au passage, notamment envers Alrost.
Toutefois, l'argument fit partiellement mouche. Il était au courant ? Depuis combien de temps ? Elle n'en montra pourtant rien et se concentra sur le soucis principal : la corruption dont était victime Wilhelmine.
Que les autres corps et hommes aient obéi à cette opération restait totalement imputable à cette Dame et son pseudo état-major. Donc rien n'avait vraiment changé avec son discours. Au contraire, sa traitrise ne s'arrêtait pas seulement à la garde royale mais à une partie bien plus large des forces chargées de l'ordre... Ceci viendrait l'accabler encore davantage car après tout, si cette information était tombée entre de mauvaises mains, Drake s'en serait servi à bon escient, pour lui en tout cas. Par ailleurs, vu les compétences de ce monstre, il y avait en fait fort à parier qu'il ait eu au moins connaissances de bribes. Et si il n'avait rien faire contre, c'était sans aucun doute car ça l'avait arrangé. En tout cas, vrai ou faux, ça lui ressemblerait bien.

C'est la voix d'Alrost qui rompit le silence qui venait de s'installer non sans d'abord laisser échapper un long soupire. Agacé ? Plutôt blasé finit-elle par trancher tendit qu'il faisait la morale à Wilhelmine... Puis à elle.
La Régente se renfrogna mais ne répliqua pas. Il avait raison sur... une large partie. Il la rassura tout de même sur deux points importants : Premièrement, il n'avait eu connaissance du lieu de repli que tardivement et compte tenu des évènements, il n'aurait sans doute pas été en mesure de lui révéler quoi que ce soit... d'autant que la nuit en question il venait à peine d'arriver au palais qu'il en avait été éjecté de force par le sort de Drake Leckard qui en avait interdit l'accès à tous les extraplanaires, même partiels. Ca avait été d'ailleurs le coup de semonce qui révéla Drake, son premier coup "officiel" si l'on pouvait dire.
Deuxièmement, le démon n'était plus. Exorcisé par un archange... Outre le fait qu'il soit des plus difficile d'en appeler un, la Régente devait donc abandonner l'espoir de sauver l'enfant. Les archanges laissaient rarement les enveloppes physiques en vie après une possession. Du moins, leurs moyens pour supprimer l'esprit possesseur étaient si violents pour les corps humains que même une fois débarrassés du démon, ils finissaient par succomber dans les heures qui suivaient, voire les minutes dans une lente agonie. Le petit-fils de Drake devait donc être mort. Pendant une seconde, une ombre triste passa sur ses traits et elle risqua un regard vers Garreth, étrangement calme et si peu ébranlé par tout cela qu'elle se demanda pendant un instant si il était en vie ? Mais elle se reprit lorsqu'Alrost émit le souhait de régler leur situation actuelle.

C'était en effet une priorité... Bien qu'elle détestait l'admettre, il était la voie de la raison.

"Je suis on ne peut plus d'accord. Drake Leckard est la priorité. Et c'est justement pour éviter une telle situation que j'ai proposé à Dame Schlacht de rester parmi nous et donc auprès de ses hommes en tant que simple soldat. En acceptant une simple rétrogradation elle nous permettrait d'avancer efficacement et de garder nos unités aussi soudées que possibles. Il va de soi que la confiance est ébranlée et je vois mal comment nous pourrions constituer un plan digne de ce nom sans confiance mutuelle. C'est pour cette raison, quoi que tout en reconnaissant qu'elle puisse parfois avoir des idées à creuser, que je souhaite qu'elle demeure ici en tant que membre de la garde dépourvue du moindre commandement. Compte tenu de son ignominie répétée, aucun paladin n'acceptera le moindre ordre de sa part car nous n'aurons aucune garantie qu'elle ne recommencera pas à tisser des plans dans l'ombre sans nous en informer."

C'était effectivement ce qu'elle avait proposé à Wilhelmine et la seule solution viable pour Astoria. Si d'autres nettement moins vertueux étaient à sa place, ils auraient proposé sans doute d'office un serment magique avec de très hautes répercutions en cas de non-respect des clauses. Toutefois, les paladins et donc elle incluse, jugeaient cette pratique indigne et directement issue des dérives des pratiquants de magie noire. Raison pour laquelle ça ne lui passa même pas par la tête.

Conformément à ce qu'Astoria pensait, il fallait aussi débarrasser Wilhelmine de sa corruption. Toutefois... Alrost venait de confirmer qu'elle avait été jetée par Cain. Le démon Caïn. La Régente avait fait ses recherches en attendant et bien qu'une partie des archives de l'académie et le concernant aient été détruites, un fait demeurait quasiment certain ; il s'agissait là d'une corruption lancée par le 99e fils de Belial. Le petit dernier a priori. A moins qu'il en aient eu d'autres ces derniers siècles.
Astoria doutait de pouvoir l'ôter seule. Il lui faudrait un peu d'aide. Par chance, ses frères étaient dehors. Elle écarta un pan de la tente pour dégager l'entrée. Elle appela Sealiah Deleid et Luri Tran. Les deux paladins étaient spécialistes des exorcismes dans leur cohortes lorsqu'ils étaient simplement dévoués au paladinat.

Elle leur expliqua brièvement la situation et ils acceptèrent de participer. Il fallait absolument purifier l'âme de cette malheureuse. Aussi bornée était-elle, elle ne méritait pas le sort que Cain lui avait réservé. Tous les paladins étaient d'accord là-dessus. Résorber la Mal était LA priorité.

Astoria vint se planter devant Wilhelmine.

"Je crois que là-dessus au moins vous feriez bien de me laisser faire."

Elle ne laissait pas vraiment le choix. Bien sur, elle pourrait tout aussi bien tenter de tuer la Régente mais il y avait peu de chances qui quiconque ici la laisse faire.
Chacun des deux paladins se plaça à un pas en retrait derrière Astoria et posèrent une main sur l'épaule de la Régente. Cette dernière joignit les mains et se mit à incanter, murmurant des paroles saintes que reprenaient de concert les deux paladins. Tous les trois se mirent à irradier d'une vive lumière purificatrice, qui toutefois n'avait pour l'instant aucun effet si ce n'était celui d'aveugler les impurs, ou plutôt, les non-vertueux. Finalement, Astoria ouvrit ses mains. Au centre, dans le creux de ses paumes, une bulle de lumière se forma. Elle la projeta sur Wilhelmine. La bulle grossit jusqu'à entourer totalement la guerrière, la faisant léviter en son centre et l'empêchant de bouger mais sans aucune violence d'aucune sorte. L'impression était douce, calme, pure et apaisante.

Ses yeux bleu toujours rivés sur Wilhelmine, la paladine traça des runes énochiennes dans les airs, chacun semblant prendre forme, consistance et aller se placer tout autour de la bulle. Progressivement, des anneaux se formèrent. Trois anneaux. Lorsque le dernier apparut, l'accroissement d'énergie positive fut tel que seules les émanations divines pouvaient rivaliser. Astoria fit pénétrer l'énergie par chacun des pores de l'ex-capitaine des gardes royaux, l'énergie sainte et purificatrice parcourait son corps et finit par entourer la corruption. La lumière qui émanait de la guerrière ne faisait que montrer davantage la propagation du mal. Tel un arbre, elle avait commencé à enfoncer ses racines du cou vers un bras et avait commencé à se propager doucement dans le thorax de celle-ci. Intelligente, cette corruption avait semble-t-il évolué pour ne pas polluer la peau comme il était normalement coutume. A moins que ce soit Cain qui l'ait programmé de la sorte. Plus vicieux encore que la corruption classique.

La partie la plus simple était effectuée. Il restait à faire le reste. Envoyer assez d'énergie sainte pour détruire chaque racine, chaque molécule de cette corruption sans endommager le corps de la femme. Chaque pan étant résistant et partiellement intelligent, la corruption réagissait comme un parasite et se rétractait, bougeait, réagissait. Dans un cas plus avancé, elle pouvait même forcer l'hôte à agir en son nom et polluer ses pensées sans même qu'il ne s'en rende compte. Ca avait été le cas de Joshua, et maintenant de Corvus, tous deux tombés sous le joug de la même corruption qui s'était transmise de l'un à l'autre comme n'importe quel parasite.

Cette partie serait en tout cas des plus désagréables pour Wilhelmine, voire un peu douloureuse selon comment réagissait la corruption. C'était pour cette tâche que les deux autres paladins étaient des plus utiles. En plus de renforcer considérablement les pouvoirs d'Astoria, ils joignaient leur volonté à la sienne et surpassaient ainsi celle du démon qui avait corrompu la Dame. Au prix de pas mal d'énergie et de plusieurs longues minutes, la corruption finit enfin par être totalement désintégrée.

Astoria remercia chaleureusement ses deux frères et leur demanda à contrecœur de bien vouloir quitter la tente afin qu'ils règlent les derniers détails.

Spoiler :
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Wilhelmine Schlacht

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Type d'énergie canalisée: Neutre profane (toutes énergies profanes confondues)
Wilhelmine Schlacht
Wilhelmine Schlacht
Vice-reine d'Arakis et de Melghir - Mage 1e ordre
Ven 29 Juin - 18:02
Age du personnage : 30 ans
Race : HUMAIN
Pouvoirs : Leichtigkeit (Aisance) - Régénération - Passe-Miroir
Puissance moyenne : 149
Avec autant de logique que moi en lui pointant une de mes épées non loin de sa gorge, le commandant Alrost se défit de la « menace » en la faisant tout simplement s’évaporer. Même si, alors que j’avais manifesté dès l’instant où j’avais reconnu le capitaine du Protectorat mon intention de rengainer mon arme, je ne pouvais pas lui en vouloir. Enfin, je ne lui en voulais qu’à moitié puisqu’il me restait ma seconde lame et qu’il n’avait fait disparaitre que la moitié de cet héritage de la Garde Royale. Après tout, les Capitaines de la Garde Royale se passaient entre eux la même épée depuis des années et naturellement, nous la reforgions pour qu’elle corresponde à nos façons de lutter. La lourde épée de mon prédécesseur, témoignant de cette résistance de bloque par une multitude de Garde au Bouclier comme ma réforme les avait renommés, me ralentissait beaucoup trop moi qui aimais tant la mobilité, le mouvement incessant des troupes et des lignes de ravitaillement pour trouver la faiblesse de l’ennemi, l’enfoncer et alors exploiter ses faiblesses avant qu’il ne puisse réagir.


Toutefois, en dépit de l’évidente bonne intention du capitaine du Protectorat pour nous faire porter à la Régente et à moi l’actuelle situation dans laquelle nous nous trouvions, je ruminais ma rage. Il venait lui aussi abonder dans le sens de cette saltimbanque qu’était Astoria Lane. Ô elle pouvait être paladin et Régente, cela ne lui enlevait pas son incompétence et preuve en était encore maintenant dans son souhait de se séparer de la seule personne en mesure dans toute la Garde Royale de pouvoir mettre au point un plan de bataille, même si désormais cela devait être avec une surveillance accrue de la Régence. Si l’incompétence devait avoir un corps ce serait le sien et l’orgueil le mien. Mais il vaut mieux être orgueilleux et compétent en temps de guerre que juste et stupide.


« Et madame je vous réitère mon observation quant à votre demande. Elle est absurde surtout de la part de quelqu’un qui est entièrement disqualifiée dans la conduite de cette guerre ! Vous êtes peut-être un excellent soldat et meneur d’homme, mais votre façon de mener cette cité est bien la preuve que là s’arrêtent vos compétences ! Et ne me parlez pas de vos Paladins encore une fois. Dois-je vous rappeler que la Garde Prétorienne est à votre service et que sa mission dépasse sa simple sauvegarde de l’État comme c’est le cas de la Garde Royale et qu’elle était partie prenante de Sichern ! J’ose à peine parler de la 1ère Phalange qui est la preuve par son absence ici que son sort aurait été celui de toute la Garde Royale si nous avions opposer une résistance, même organisée dans le Palais d’Opale ! Et alors pensez-vous vraiment que vous et moi serions ici et vivantes ? Dans les deux cas non ! D’une part parce qu’il est évident que Drake n’aurait pas tolérer perdre une prise de guerre aussi incroyable que vous et si j’étais dans l’incapacité d’exécuter mon devoir, je préférerai m’ôter la vie que vivre dans le déshonneur !

Quant à vous mon petit Alrost, si Drake n’était pas sur le Trône je n’aurais pas eu de raisons de mettre en œuvre un tel plan ! »



Mon énervement caractéristique commençait à refaire surface même si depuis le début de l’affrontement oral avec Astoria je n’avais pas bougé un sourcil. Je commençais à m’agacer de l’esprit si restreint de celle qui fut, par on ne sait quel hasard, à la tête de Targatt. Mon silence et ma simple acceptation par un franc signe de tête qu’Astoria pouvait opérer sur moi une de ses pratiques de purifications me donnait au moins le temps d’essayer de retrouver mon calme. Toutefois, voir les deux paladins rentrer dans la tente de l’Etat-Major n’y aidait pas. Astoria avait beau être une femme au service de la lumière, cela ne l’empêchait pas de trouver un moyen de me marginaliser en me restreignant d’une quelconque façon.


Cependant, alors qu’Astoria Lane affirmait que la confiance entre elle et moi était consumée, ce qui était partiellement vrai puisqu’elle n’avait plus confiance en moi et pour ma part, si j’avais confiance en la justesse de ses jugements et d’une partie de sa politique, je n’en avais jamais eu pour la qualité de ses décisions de défense, il serait bien plus sage que montre qu’elle ne me faisait point peur d’une part et d’autre part que je la laisse me manipuler malgré notre évidente mésentente. Ce serait un point de plus en ma faveur en tout cas pour essayer de parvenir à un maintient de nos forces unies pour la continuité de la guerre.


Ainsi, ne sachant guère si elle avait besoin ou non de voir la marque que le baiser de Cain avait laissé, je défaisais le ceinturon tenant mes épées et mon manteau dont le col de fourrure laissant apparaître, une fois retiré, une marque au noir profond et sans aucune imperfection. La marque avait à peine grandi avec le combat au Palais d’Opale tout comme les veinules qui en partaient. Elles avaient continué leur course dans mon dos et vers mon épaule mais ne dépassait guère les quelques pouces de longueurs.


Bon, ceci était la première constatation qui était à mon avantage. Cette fichue corruption n’avait pas tant évolué que cela et il était impossible qu’en trois jours seulement, elle puisse m’avoir vraiment affectée. Du moins c’est ce que je pensais. Car dès que les Paladins se mirent à officier, quelque chose se mit à s’animer en moi. Ô initialement rien de bien terrible, une sorte de démangeaison désagréable mais pas insupportable. Toutefois, quand Astoria Lane et ses comparses se mirent de toute évidence à passer à la phase de destruction de la corruption, je compris que cette démangeaison qui aurait pu être due à l’afflux soudain de magie positive n’en était rien. C’était belle et bien la corruption qui, sous la pression de la magie instillée dans mon corps, cherchait soudainement à accélérer ses manœuvres, à fuir l’étreinte des paladins. Elle se débattait en moi de mon cou et presque jusqu’à mon cœur. Sournoise comme le démon qui m’avait frappée de son sceau elle avait évolué en souterrain et s’était immédiatement jetée sur l’organe le plus important et le tenir. J’avais l’impression de souffrir de ma propre conception de la guerre : frapper vite et fort les points vitaux du pouvoir ennemi pour le mettre à genoux plus rapidement. Dès lors, à chaque pression des Paladins, mon cœur en souffrait et me refusant à laisser paraître ma douleur pour ne pas alerter mes hommes et les pousser à commettre l’irréparable, je serrai les dents. Cependant la douleur était de plus en plus insoutenable. Cette corruption n’était pas immense, mais elle s’accrochait à la moindre parcelle de l’intérieur de mon corps pour se maintenir en vie. La sensation de son retrait était plus une douleur qu’un soulagement car à défaut de vraiment se propager, elle s’était fermement installée, rendant difficile et couteuse toute offensive contre elle.


Puis, après une longue douleur et de nombreux efforts, cette corruption finit par s’arracher définitivement de moi. Elle finit par disparaître, me laissant vidée de toute énergie et encore tremblant à cause de l’intensité de la douleur que je venais de vivre. Ma voix d’abord faiblarde puis forte tout en portant les marques de ma toute récente faiblesse appela en germain les commandants des deux Jägers. Il s’agissait d’un homme et d’une femme des provinces germaniques, l’un plus jeune -Constantza Blitz- et l’autre plus vieux -Hermann Krieg- que moi et qui étaient initialement dans la compagnie de Gardes Royaux que je commandais. Ils me connaissaient bien et c’était avec eux que j’avais eu l’idée de former les deux Jägers en plus de la Garde à Cheval afin de donner plus de mobilité à la Garde Royale. A peine fussent-ils entrés qu’ils comprirent que j’avais besoin d’aide. Sans dire mots, Constantza s’approcha de moi pour m’offrir son épaule et m’aider à m’assoir le temps qu’Hermann ne trouve un mage médecin. Néanmoins, je n’allais pas attendre que ce mage vienne au moins pour faire cesser ces tremblements pour continuer cette discussion.


« Quand diable vous deux comprendrez-vous que c’était l’évacuation ou bien l’annihilation pure et simple et par la même, la fin de tout espoir ? Pensez-vous que je fais ça de gaîté de cœur ? Que j’abandonne cette cité qui est ma mère adoptive par simple orgueil militaire ? Qu’ais-je donc à gagner en vous tenant tête si ce n’est finir sous les barreaux ou en exil ? J’ai fait mon seul et unique devoir envers la seule personne que je respecte à Targatt, le Peuple… Ce peuple que des élites ne cesse d’opprimer, de faire subir les excès d’un fanatisme idéologique dévergondé au point de mettre de côté ce dont les petites gens ont besoin pour favoriser quoi ? La lutte infinie et éternelle de la lumière contre les ténèbres ? Et pourquoi donc vous faîtes cette lutte intemporelle si ce n’est pour le peuple ? La politique même de Targatt depuis des années se contredit et dans votre quête de Lumière vous avez finit par ne pas voir le mal qui nous rongeait, à voir la misère des hommes et des femmes du Cercle et à privilégier vos petites interrogations personnelles plutôt que de définir des objectifs clairs, mener une politique favorable au bien être des Êtres et bannir les pratiques qui lie notre peuple aux civilisations d’un autre âge et ont nourrit les démons qui aujourd’hui gouvernent. Alors face à l’immobilisme du Conseil j’ai agi et peut-être que ma façon d’agir vous déplaît mais d’aucun ici ne pourra se plaindre du fait que maintenant nous savons qui est notre ennemi et surtout que celui-ci soit désormais tangible donc abattable. »

L’opération de purge de mon corps l’avait tellement fait souffrir et m’avait tellement privée d’énergie qu’assise sur ma chaise et lourdement appuyée sur la table à carte de l’Etat-Major, je devais ressembler à un officier accabler et à deux doigts de donner sa démission. Mais il en était hors de question, il en allait de la survit de Targatt. C’est pourquoi je demandais à Constantza de me donner une plume, un encrier et du papier pour faire un schéma de ce qui me semblait être la seule option viable pour maintenir nos forces en commun.


« Puisque nous n’arrivons ni vous, ni moi à obtenir ce que nous voulons l’une de l’autre et que nous souhaitons toutes les deux obtenir la chute de Drake Leckard je propose que la Garde Royale soit dissoute. Vous formerez votre Paladinat et pour ma part je formerai mon corps d’armée. Puisque vous considérez les ressources que nous avons pu sauvegarder inutiles vous ne verrez pas d’inconvénient à ce qu’elle soit allouée à mon corps. La, nous pouvons former un Triumvirat composé du Capitaine Alrost, vous et moi et par la même collaborer en vu de planifier nos opérations. Ceci met un terme au commandement commun et libère vos Paladins de leur serment à l’égard de la Garde Royale, je ne suis plus Capitaine de la Garde, vous n’êtes plus Régente et le capitaine Alrost obtient le maintient au sein d’un même mouvement l’ensemble de nos forces…. Qu’en dîtes vous ? »
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Type d'énergie canalisée: Négative profane
Alrost Erkelion
Alrost Erkelion
Grand Archimage
Sam 21 Juil - 5:49
Age du personnage : 637
Race : Hybride
Pouvoirs : Téléportation, télékinésie, Elémentaire Quatuor + forme diable
Puissance moyenne : 213
Le semi-démon, pour ce qu'il restait de sa nature puisque ses pouvoirs diaboliques avaient été scellés en tout cas, n'avait cure de ces problèmes politiques à deux sous qui n'étaient selon lui et d'après sa propre et longue expérience que la joute des égos des uns et des autres. Les voir perdre ainsi du temps et de l'énergie pour au final rester aussi bornés à leur petite conception insipide n'était que peu inspirant pour lui. En fait, et bien que rien ne soit perceptible car sa flegme naturelle avait repris ses droits, c'était un profond agacement qui l'envahissait.

Leur "souci politique" n'était pour lui que de vaines gamineries. En plus de perdre de vue l'essentiel, il allait de soi que le plus important restait et demeurait de défaire Drake une bonne fois pour toutes. Lui et sa famille puisque cette dernière semblait le soutenir quoi qu'il fasse. Exception faite de Cain qui, pour le moment, demeurait sous sa protection. D'ailleurs ça lui faisait penser qu'il devrait vraiment commencer à l'entrainer. D'abord pour qu'il retrouve la maitrise de ses pouvoirs mais également pour qu'il retrouve un tant soit peu d'équilibre mental. Et si ça portait ses fruits, il lui faudrait de toute façon continuer à s'améliorer si il voulait pouvoir affronter son grand père. Le plan idéal était de ne pas placer le garçon, enfin le jeune homme, en présence de l'archimage mais Alrost savait de source sure qu'il le faisait rechercher. Par mesure de précaution, il lui faudrait donc l'entrainer, faute de pouvoir le confier à quelqu'un de confiance.

Visiblement Astoria ne s'en sortait pas avec Wilhelmine et cette dernière ne faisait rien pour arranger les choses. Bien au contraire. Elle était de loin si têtue qu'elle en devenait inconséquente. Elle avait beau savoir utiliser un jargon militaire, ça restait de la poudre aux yeux et le fait était le suivant : c'était purement politique.

Revenant au sujet du moment, Alrost toisa les deux d'un regard froid et distant. Si Wilhelmine avait vraiment voulu faire avancer les choses elle se serait plier à la demande d'Astoria qui était des plus raisonnables de son point de vue. Pour autant elle s'y refusait et la discussion tournait en rond.

Peu enclin à entrer dans leur jeu puéril, le semi-diable avait d'autres choses plus importantes à faire que de gérer une chamaillerie basée sur l'égo démesuré et l'esprit étroit de Wilhelmine Schlacht. Bien qu'Astoria ne soit pas en reste non plus pour ne bouger qu'avec parcimonie. Mais de toute évidence, il avait parlé dans le vide et tentez de leur faire retrouver la raison était plus difficile que de parler aux pierres.

"Débrouillez-vous. J'ai d'autres choses à faire que gérer vos chamailleries infantiles."

Il comptait prendre contact avec un protecteur qui avait déserté. Ce n'était pas le premier, ni le dernier mais puisqu'il avait été un chef de section sous ses ordres, il y avait de fortes chances qu'il puisse le recruter. Alrost ne comptait pas s'encombrer de personnes plus enclines à parler qu'à agir. Et quand il disait "agir", il voulait dire en toute intelligence et pas en mettant dans la balance une fierté mal placée et insignifiante dans l'équation. Et l'équation était simpliste :
Drake + trône = Tyran. Et il comptait bien le renverser, ne serait-ce que pour le faire payer tout le sang qu'il avait fait verser de manière directe ou indirecte. En soi, à échelle de centaines d'années, Alrsot était conscient que c'était insignifiant mais il lui était pénible d'imaginer sa lignée rester au pouvoir vu leurs méthodes et leur propension à faire le Mal comme à le répandre. Il avait d'ailleurs combattu énormément de sorciers noirs et jusqu'ici les avaient tous mis hors d'état de nuire. Drake ne ferait pas exception, il devait disparaitre.

Alrost fit volte-face et alors qu'il allait sortir de la tente, s'arrêta, adressant un regard à Astoria.

"Je suis prêt à apporter mon aide dans le cas où vous viendriez à prendre une décision digne de ce nom à l'encontre de Drake Leckard."

Il jeta un coup d'oeil à Wilhelmine, sévère, avant de revenir à la paladine.
Le guerrier ne comptait ni dépendre d'Astoria, ni de Wilhelmine pour mener ses affaires. Bien qu'il n'apprécie pas leur jeu actuel, il ne les considérait pas comme des ennemies. Du moins... pas encore.

Après son départ il n'y avait pas le moindre doute dans son esprit que les choses allaient de nouveau dégénérer. Il les laisserait faire. Astoria devait être consciente de sa position. Resterait-elle entourée d'ennemis ?

"Je suis prêt à accepter votre aide."

Il ne s'agissait pas d'une demande à l'aide mais d'une proposition quelque peu ténue à ce qu'elle l'accompagne. Il était même prêt à accepter ses paladins. Mais il ne prendrait pas la décision à sa place.
Dans tous les cas, Alrost était sur le départ et il s'en irait avec ou sans Astoria. A elle de prendre sa décision.

Quand à Garreth, il ne lui parlerait pas de Cain ici. Ni le bon endroit ni le bon moment. Ni les bons interlocuteurs. Il n'avait aucune idée de ce que la capitaine des gardes ferait du garçon et dans le doute il préférait le garder avec lui. Au moins jusqu'à ce qu'il trouve une meilleure option et qu'il ne soit plus un danger pour lui-même ou les autres. Pour le lycan c'était différent, il était assez sage et mature pour comprendre les choses et faire ses propres choix. Il n'y avait aucune raison qu'il le force à rester auprès de lui. Au contraire, il n'en avait pas spécialement envie. Alrost n'avait jamais été ni une nounou ni un professeur et bien qu'il soit capable de s’acquitter de ce genre de tâches, ce n'était pas ses préférées, loin de là.

"Suis ta propre voie." Fit-il simplement à l'attention de Garreth.

Il était libre de rester ici, ou de suivre un des trois 'camps' qui semblaient s'être formés. Dans tous les cas, ce n'était pas du ressort d'Alrost de décider pour lui. Toutefois, quoi qu'il décide, il retournerait le voir pour lui donner des nouvelles de Cain à un moment où il n'y aura plus d'oreilles indiscrètes. Il e profiterait pour lui donner la pierre de téléportation.
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Anonymous
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Mar 24 Juil - 7:02
La régente essayait d'y mettre du sien. Vraiment. Mais n'y parvenait pas exactement comme il aurait fallut. Elle ne se voyait pas accorder sa pleine confiance à Wilhelmine, ni plier à ses exigences qu'elle trouvait déloyales et peu avisées. Elle avait pensé qu'Alrost prendrait peut-être a défense mais devait se rendre à l'évidence, il détestait tant la politique que ce n'était pas demain la veille... Il voulait bien admettre que le situation était terrible et qu'elle empêchait d'agir efficacement contre Drake, mais il se refusait à prendre parti. Peut-être qu'il avait raison d'agir ainsi et que chaque individu devait se gérer individuellement sans mettre en place une hiérarchie aussi stricte que lorsqu'elle était régente ? Après tout, chacun était bien libre de faire ce que bon lui semblait et elle ne comptait pas leur demander de périr contre leur volonté.

Elle doutait cependant que Wilhelmine soit dans la même veine et se refusait à lui laisser ses forces si elle les utilisait comme elle l'avait fait avec elle-même. C'était inconcevable et impensable. Et ce serait probablement une catastrophe.

Alors que le semi diable tournait les talons il s'arrêta et la regarda avec intensité. Est-il en colère ? Tout au plus agacé mais le regard froid qu'il arborait n'aidait pas la paladine à demeurer de marbre. Elle était déçue qu'il n'ait pas pris son parti, plus que de raison mais peut-être mélangeait-elle un peu tout. Ses sentiments et le reste.

En tout cas elle lui était malgré tout reconnaissante de ne pas juste tout envoyer balader. Il acceptait qu'elles fassent appel à lui en cas de besoin si elles venaient à s'entendre sur un plan. C'était plus qu'une preuve de bonne foi et le signe évident que sa priorité à lui n'était pas la politique ni le maintien d'un semblant de gouvernement pour le peu de personnes que ça incluaient mais de stopper purement et simplement leur ennemi commun. Astoria aurait pu le suivre, lui, si il avait voulu du pouvoir et la responsabilité de chef. Au lieu de cela, il restait simple et libre. Simplement libre. C'était cela qu'elle voulait. Pour elle-même comme pour ses paladins.

Elle comprenait en tout cas fort bien où Alrost voulait en venir. Effectivement, si elle restait là, elle serait en danger, tout comme ses troupes.
Elle jeta un coup d’œil à Wilhelmine alors qu'Alrost adressait quelques mots à Garreth.

"Je me retire, les paladins avec moi. Nos méthodes sont par trop différentes pour que la confiance puisse être restaurée au quotidien. Toutefois, je partagerai avec vous les informations importantes."

En tout cas celles dont leur non-connaissance risquaient de les mettre en danger. Pour les autres éventuelles, ça resterait à voir.
Astoria sortit de la tente à la suite d'Alrost et le retint doucement par l'avant-bras.

"Je vous remercie de votre intervention."

La paladine hésita une seconde à en dire plus mais le laissa partir. Elle saurait le trouver en cas de besoin. De son côté, elle se tourna vers ses frères et soeurs.

"On s'en va."

Elle laissait Wilhelmine se débrouiller, fomenter ses plans, trahir et tromper ses plus loyaux servants. De son côté, elle ne comptait pas se cacher et avait sa petite idée sur la manière de mener la bataille.
Enfin, encore fallait-il qu'elle sorte du camp.
Garreth évidemment, était libre de se joindre à elle si il le souhaitait. Elle lui avait d'ailleurs fait signe.

Astoria aurait préféré une grande bataille, non en fait un simple duel pour décider de l'issue et tenter d'abattre le monstre qui s'était accaparé le trône. Malheureusement, on l'avait privé de cette opportunité mais elle ne manquait ni de courage ni de volonté. Drake était facile à provoquer et elle savait exactement par où commencer pour qu'il vienne à elle sans armée.
Spoiler :
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Wilhelmine Schlacht

Feuille de personnage
Puissance Personnelle Brute (potentiel):
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Type d'énergie canalisée: Neutre profane (toutes énergies profanes confondues)
Wilhelmine Schlacht
Wilhelmine Schlacht
Vice-reine d'Arakis et de Melghir - Mage 1e ordre
Mer 25 Juil - 14:01
Age du personnage : 30 ans
Race : HUMAIN
Pouvoirs : Leichtigkeit (Aisance) - Régénération - Passe-Miroir
Puissance moyenne : 149
Alors l’union de nos forces étaient donc définitivement consumée. L’incompétence et l’honneur disproportionnés d’Astoria Lane avait eu raison de son intelligence et, non sans avoir révéler du regard une sorte de déception à la suite du manque de soutient du commandant Alrost à son égard, par la même occasion d’un front uni contre Drake Leckard et ses sbires. Soit, il ne restait donc plus qu’à vaincre sans eux. Sans ces prétentieux porteurs de la lumière. Désorganisés, fanatisés et mus par leur honneur disproportionnés et menés par la pire d’entre eux, ils allaient faire en sorte de se jeter dans la gueule du loup et perdre leur force vive dans les prochains mois. C’était d’une évidence sans nom tant Astoria était prévisible.

Maintenant qu’Astoria et Alrost avait quitté l’enceinte de la tente de l’Etat-Major, je pouvais me détendre légèrement même si la purge de la corruption m’avait déjà durement affaiblie et donné un spectacle pitoyable à ce paladin. Voyant qu’Alrost et Astoria quittaient la tente de l’Etat-Major, celui-ci s’y rendit en toute hâte pour s’enquérir des nouvelles et des ordres.

« Laissez les paladins se retirer avec le commandant Alrost et Astoria Lane. Je vous défends de la dénommer par son ancien titre. La Régence n’est plus au même titre que la Garde Royale. Vous ferez donner à chaque paladin des rations pour une semaine mais je veux que tout le matériel qui n’est pas du paladinat soit remis entre les mains de nos armuriers. Il est hors de question que nous financions l’honneur disproportionné de cette folle. Puisqu’elle considère que l’or n’a aucune valeur, vous ne doterez aucun paladin de leur solde de campagne et vous vous assurerez que leur solde soit répartie auprès du reste de la troupe. Quant au matériel magique, accordez-leur une dotation de campagne. L’explosion de la 1ère Phalange nous assure une bonne marge avant d’être dans le besoin. Enfin… assurez vous avec un officier du paladinat un minimum rompu à l’Art de la Guerre qu’il puisse être un ambassadeur. Même si nos forces décident de se diviser, nous visons le même objectif et il faut que nous conservions un minimum de communication entre nous… Quand les paladins et leur maîtresse auront quitté l’île, faîtes rassemblée la troupe. J’aurai quelques mots à leur dire. Et faîtes venir les quelques administrateurs qui nous ont rejoint. Il est temps que les choses changes… »

Mes ordres furent transmis très rapidement et la troupe initialement sur le pied de guerre en cas de mouvement malheureux des paladins se mirent en rangs et réoccupèrent leur poste pour assumer le désarmement partiel et le rééquipement selon la dotation minimal propre aux paladins, fixée par des textes en dehors de ceux de la Garde Royale. Les paladins, qui se faisaient si soudainement traités comme des traitres par leurs anciens camarades n’appréciaient guère. Toutefois, ils pouvaient facilement en déduire que les tentatives d’Astoria pour ramener à une unification du commandement avait échoué et que leur ancien capitaine avait gardé la main sur la majorité des ressources et des hommes. Ils leur étaient soumis et ils ne cherchèrent pas à vraiment s’opposer à la situation, leurs anciens camarades, bien que sévères, n’allant pas à devenir méprisant et à les brusquer. Le paladinat fut donc rapidement rééquipé et afin de pourvoir au transport des vivres et du matériel qui leur était accordé, l’Etat-Major avait consentie à leur céder deux grands chariots. Cependant, malgré l’insistance du prêteur Tibère pour obtenir des chariots afin de transporter ses hommes, les officiers de l’anciennes Garde Royale ne lui cédèrent rien du tout, répliquèrant simplement que cela dépassait les ordres transmis et qu’ils n’avaient pas le pouvoir de lui confier un tel matériel.

Une fois rééquipés, les paladins furent poussés vers la sortie du camp. Une dernière chance, à la porte du camp, fut laissé à ceux voulant tout compte fait, rester sous le commandement du capitaine Schlacht puis les barrières et la garde fut rétablie. Durant toute cette affaire, les hommes du ravitaillement avaient rassemblés les effets d’Astoria Lane rassemblés lors de l’évacuation et stockés dans les charriots de transport accordés au paladinat. Les chevaux de l’ancienne Régente furent nourris et équipés en conséquence. Un dernier repas fut gracieusement offert à l’ancienne chef d’état puis, quelle que puisse être sa réponse, elle fut conduite à la sortie du camps avec ses hommes, sans aucune menace et avec le respect dû à son ancien rang. Quant au commandant Alrost, il lui fut offert de quoi se sustenter, du matériel, des vivres et un cheval dont le cavalier était tombé pendant Sichern puis il fut lui aussi conduit à la sortie du camp. Il était clair que je ne voulais pas de ces perturbateurs dans le camps. Même si Alrost disposait d’une grande liberté d’action et qu’il pouvait revenir au camp quand bon lui semblait, ce que les hommes du ravitaillement ne manquèrent pas de lui dire, il était désormais hors de question qu’Astoria Lane puisse un jour remettre les pieds ici, même en rampant et en quémandant de l’aide une lance planté dans le dos. Pour l’heure, leur absence était d’autant plus nécessaire que les changements allaient enfin s’amorcer.

Car pendant tout le temps où les hommes de l’ancienne Garde Royale s’occupaient des paladins et d’Astoria Lane, j’étais dans la tente de l’Etat-Major, entourée de ses membres, des administrateurs ayant suivis l’évacuation ou nous ayant rejoins et quelques soldats venant des différents milieux de Targatt : les pauvres, les marchands et commerçant et les riches. Cette réunion devait fixer l’avenir de la lutte et son objectif. Car à la différence de cette fanatisée d’Astoria nous n’allions pas nous battre pour une abstraite lumière. Mais nous allions nous dresser contre le despotisme, la tyrannie des puissants et de ceux qui, pensant détenir la magie suprême, s’autorisent à régner sur le peuple qui les nourrit. Nous allions nous battre pour mettre au rang des antiquités la Régence et la monarchie qu’elle couvait. Nous allions rendre Targatt aux mages qui l’on construit ! Nous allions rendre Targatt à son peuple !

Tout le travail du petit groupe rassemblé autours de moi était alors d’établir les fondements de ce qui devait être notre guerre. Nos objectifs et notre souhait pour Targatt. Un souhait dans lequel le Targatt opprimé se retrouverait et chercherait à nous rejoindre pour lutter et obtenir la victoire. Cependant ce travail n’avait rien de secret et rapidement la nouvelle se répandit dans le camp. Les hommes et les femmes de la gardes se rassemblèrent en petit comité de leur côté et de leurs discussions émanaient des idées diverses et variées. Des officiers qui s’établir comme porte-parole de ces comités de soldats faisaient la navette entre la tente de l’Etat-Major et les comités pour rassemblée les idées, les transmettre et tenir au courant les soldats qui avait la douce récompense de recevoir de mes parents un repas chaud pendant leur discussion.

C’est au moment du crépuscule que nous avions finit par obtenir une déclaration ressemblant à quelque chose.  Ma fatigue due à la purge m’étant enfin passée, je sortis et tenant dans les mains un long papier rédigé d’une main de maître par l’un des archiviste que nous avions du embarquer avec nous et qui avait accepter de soutenir notre cause.

« Soldats, citoyens de Targatt, aujourd’hui est le jour où nous jetons à jamais nos chaînes au sol. Le jour où nous cessons tous d’êtres les esclaves de la tyrannie sous toutes ses formes. Le jour où nous cessons de servir les forts pour garder à distance les faibles. Le jour où nous nous rangeons au côté de ceux que les ambitions d’Ombres et de Lumières écrasent chacun des citoyens de notre belle cité, Targatt !

Nous venons de tous les milieux. Nous avons été pauvres, riche, fort, faible, natif, étranger. Mais nous avons aussi été un seul et même corps ayant compris que ces éléments n’étaient rien face à notre fidélité envers une seule et unique chose, Targatt et son peuple. Ce peuple qui ne peut pas parler. Ce peuple museler que l’on ponctionne, que l’on oppresse et que l’on utilise pour justifier d’une lutte contre les démons et les anges. Cependant, soldats, personnes n’a jamais parlé au nom du peuple. Personne ne s’est jamais dressé pour jeter à la figure des puissants que ce que le peuple veut ce n’est ni la victoire des Ombres, ni la victoire de la Lumière. Mais la victoire de la paix ! Personne ne s’est jamais penché sur la nécessité de donner au peuple la paix et la prospérité ! Car tous ces puissants, mus par leur lutte interne, n’ont jamais vu autre chose que leur intérêt propre et soi-disant supérieur à celui du peuple de Targatt !

Aujourd’hui, nous venons présenter aux forts d’hier que le seul intérêt qui se doit d’être supérieur à celui de tous les autres, même à celui des dieux, est celui du peuple et de toutes les races qui le composent ! Aujourd’hui, nous proclamons officiellement, et que les dieux et les races du monde soient nos témoins, la République, unie et indivisible de la cité état de Targatt !

Nous proclamons que le peuple de Targatt est libre, ne connaît nul autre maître que lui-même !

Nous proclamons que le peuple de Targatt est le seul à pouvoir diriger la cité et l’Etat !

Nous proclamons que le peuple de Targatt est le seul à pouvoir écrire la loi !

Nous proclamons que le peuple de Targatt est le seul à pouvoir rendre la justice !

Nous proclamons que l’Etat, la loi et la justice ne saurait être entre les mains d’une seule et unique personne pour le bien être et l’essor civilisationnel de Targatt !

Nous proclamons que le peuple de Targatt est le seul à pouvoir choisir son culte, qu’il assure le libre exercice de tous les cultes et luttera jusqu’à la mort contre ceux voulant le soumettre à une seule et unique idole !

Nous proclamons que le peuple de Targatt obéit à la loi et subit la justice sans nuance !

Nous proclamons que l’Etat en échange subvient aux besoins du peuple de Targatt et assure sa sécurité face à toutes les menaces pouvant porter atteinte à son intégrité !

Soldats ! Aujoud’hui, moi, Wilhelmine Schlacht, je fais le serment de ne cesser de me battre que lorsque cette déclaration pourra s’appliquer ! Je ne cesserai de me battre que lorsque notre drapeau rouge flottera victorieux sur le Palais Royal et que les symboles de l’oppression des tyrans seront tombés ! Je ne cesserai de me battre qu'une fois que notre rêve républicain sera devenu une réalité!

VIVE LA RÉPUBLIQUE! VIVE TARGATT!»


Les soldats, déjà en liesse lors du début de la déclaration, explosèrent de joie en entendant ce serment qu’ils reprirent tout ensemble. Tous jetèrent au sol les symboles de la Garde Royale et avec eux les étendards qu’ils remplacèrent par le plus que provisoire drapeau rouge fait de cape d’officiers ou de toile. En une journée, une ferveur patriotique s’était enfin allumée après avoir été tenue en veille pendant des années.

La lutte pour la République venait officiellement de commencer.
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